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☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆

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Posté dans ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Lun 22 Oct 2012 - 11:58



Après plusieurs mois à voyager, Miss Tick faisait son retour à Gernie dans fin de journée, craignant que la pluie l'accueille cette fois-ci. Cette fois ci, elle ne voyageait pas seule avec Hocus et Pocus, mais avec sa petite famille, le reste de la troupe dans laquelle elle était depuis un an et trois mois maintenant. Rêveuse, un brin d'herbe à la bouche, couchait sur le ventre, elle regardait le chemin qu'ils avaient parcouru jusque là. Ah ! Gernie est ses terres fertiles ! Ses maisons originales ! Sans parler du bon vin qu'il y avait ici ! Néanmoins, ce n'était pas la même Gernie qu'elle avait quitté quelques temps plutôt. A son souvenir, le temps était chaud, bon et les couleurs pastelles. En ce jour, il était plutôt frai avec un vent taquin et mordant qui s'amusait à tirer sur la jolie petite écharpe mauve et jaune que la jeune illusionniste avait enroulé autour de son cou. Absolument pas coiffée, on aurait cru qu'elle venait de sortir d'une explosion tellement ses cheveux étaient ébouriffés et électriques. Comme à son habitude, elle portait ses collants multicolores, ses hautes mitaines, son corset sombre au reflet argenté et ses éternelles petits chaussons rieurs qui à chacun de ses pas faisait entendre un petit son de clochettes. Balançant sa tête de gauche à droite, puis de droite à gauche, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien faire ce soir à l’entracte ou entre deux gros numéros pour distraire le public. Car en effet, nouvelle dans le monde du cirque, jeune et encore fragile, elle n'était pas encore prête à faire un numéro toute seule. Elle aurait bien aimé faire un numéro avec un funambule, mais elle était encore trop mauvaise en équilibre pour pouvoir participer à un numéro en duo. Pourtant, qu'est-ce qu'elle en avait envie ! Alors songeuse elle se disait qu'un jour, elle aussi elle pourrait avoir son propre grand numéro et peut être même en duo pour encore plus de beauté et de magie.

Trêve de bavardages, de rêves et d'enfantillages, il était grand temps de monter la tente géante pour protéger le publique de la pluie ainsi que les artistes. Il fallait aussi nourrir les animaux, les soigner, pour qu'ils soient tous beaux, tous propres pour leur numéro. C'est donc sur la place du marché, vide à cette heure que chacun mettaient la main à la pâte. On tirait. On hissait. On poussait dans tous les sens pour voir se dresser doucement mais sûrement la grande toile colorée où le nom de la troupe y résidait. Sur chaque visage se dessinait alors un moment de fierté. Leur maison ambulante était debout. Alors que certains allaient dans la ville même pour faire de la publicité, d'autres s’entraînaient pour leur show du soir. Lalaguie, quant à elle, était partie s'occuper des animaux et faire un petit bonjour à Hocus et Pocus. Elle passait un certain temps avec eux avant de regagner sa loge pour enfiler un costume qu'elle avait préparé pendant le voyage. C'était une sorte de robe noir à petits points blancs et argenté qui se terminée en un jupon en forme de cloche volumineux qui lui arrivait aux genoux. Elle avait laissé ses collants pour de hautes chaussettes rayées noires, blanches, argenté et grise allant parfaitement bien avec des petites ballerines d'un noir brillant. Pour le maquillage, Lalaguie avait fait de ses yeux de bulles noires aux paillettes argentés. Elle avait couvert son visage d'une couleur blanche et avait mit sur ses lèvres une couleur grise et argenté. Enfin, pour ses cheveux ébouriffés et noirs, elle les laissait ainsi, ajoutant simplement un ruban blanc surmonté d'un nœud d'un gris brillant. Qu'elle était bien étrange vêtue de la sorte ! Elle qui mettait tellement de couleur d'ordinaire ! Était-elle malade ? Non, nullement, c'était juste pour qu'un spectacle nocturne, Miss Tick avait envie de ressembler à la nuit, brillante, sobre et pourtant d'une beauté remarquable.

Lorsque le spectacle commença, Lalaguie était cachée derrière le rideau et regardait admirative ses aînés pratiquer et ensorceler la folle. Musique, rires, surprises... la fête battait son plein. Enfin, c'était au tour de Miss Tick d'aller devant la scène. D'un courant d'air glacé qui surprit les spectateurs, la lumière qui aiguillait le chapiteau s'éteignit et Lalaguie se faufila entre les rideaux pour se placer au centre de la piste jonglant avec trois balles lumineuses. L'une était d'une couleur cyan, l'autre d'une couleur magenta et la dernière d'une couleur jaune. Au fur et à mesure qu'elles se croisaient dans les airs, on avait l'impression que de nouvelles balles venaient avec de nouvelles couleurs. Ainsi, on cru voir une balle bleu, une balle verte ainsi qu'une balle rouge se rajouter au sommet. Une fois que toutes furent rattrapées, Miss Tick les mit les une derrière les autres pour faire apparaître un bout d'une balle rouge, verte puis bleu et une fois qu'elles furent correctement alignées... Plus rien. Du noir. Lentement, la lumière revint dans le chapiteau et les spectateurs purent découvrir Miss Tick et son costume, ainsi qu'une balle blanche, puis deux et enfin trois. Avec un grand sourire, elle commençait à jouer avec ses trois balles. Tout en les faisant rouler et glisser sur ses bras, mains, cou , épaules, jambes et pieds, la petite illusionniste raconta une fable à ses invités, en joyellien.

"Bonsoir Damoiselles et Damoiseaux !
Je vais vous raconter ce soir, pour vous, petits et grands, la fable de bébé butineur, du Vamoeil et de l'incendios. Il était une fois un petit butineur qui ne savait pas encore voler. On était en plein hiver et un soir, il tombe de son nid et il se retrouve sur le sentier. Alors il se met à crier: "Pui! Pui! Pui!". Il se fend le gosier parce qu'il meurt de froid. Pour son bonheur, voilà qu'arrive une vamoeil. Elle le voit et veut le réchauffer. Alors elle soulève la queue et paf! Elle pose une belle galette fumante, grosse comme ça! Le petit butineur, bien pénard et bien au chaud, sort sa tête et remet ça plus fort qu'avant: "Pui! Pui! Pui!" , Mais aussitôt on entend un « Rrrrrrr! » c'est un vieux incendios qui arrive au triple galop. Il allonge une patte, l'extrait délicatement de son tas de fumier, essuie la crotte qui le recouvre et ensuite... il n'en fait qu'une bouchée! Mon grand-père disait qu'il y a une morale à cette histoire mais qu'il faut que chacun la trouve tout seul!"


Tout en racontant sa fable, elle continuait donc son tour d'illusion. De sa main droite elle montrait au public qu'elle tenait les trois balles. Une a une, elle leur montrait qu'elle se saisissait des balles, mais lorsqu'elle ouvrit sa main gauche pour leur montrer, hop ! Celles ci n'y étaient pas. Elle faisait donc semblant de chercher, faisant croire qu'elle en avait retrouvé une dans sa chaussure, l'autre sous son bras et la dernière réapparaissant dans sa main droite. Elle était en train d'expliquer l'arrivée de l'incendios quand elle enchaînait à présent avec une grand dextérité son petit tour suivant. S'amusant à changer ses balles en de vulgaires foulards blancs en agitant simplement les balles. Enfin, arrivant à sa fin. Elle attachait les foulards entre eux puis, les mains jointes autour de sa bouche, elle soufflait dans les tissus qui gonflaient peu à peu pour former finalement un genre de ballon blanc. Fière d'elle, parlant d'un grand-père inventé de toute pièce, elle leur montrait son ballon blanc, puis une aiguille qu'elle sortait dont ne sait trop où et sur l'intonation de sa voix, le ballon explosait en une multitude de petites paillettes argentées. Satisfaite, elle fit une petite courbette fantaisiste avant de s'en aller gaiement vers les coulisses pour laisser place au prochain grand numéro. A sa suite, un petit numéro ferait son apparition, puis un plus gros ainsi de suite jusqu'à la fin de leur spectacle.

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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Sam 3 Nov 2012 - 11:54

Le ciel était si bleu... Pas un nuage à l’horizon. Allongée sur le dos, un bras protégeant mes yeux de la lumière crue, je m’efforçais de savourer ce moment de détente. Le vent froid me faisait frissonner, l’hiver approchait. Et j’allais monter sur scène.

Ce n’était pourtant pas la première fois. Depuis quelques mois déjà, j’enchaînais les brèves apparitions, me familiarisais avec l’arène et le public. J’aurai dû m’habituer.

La boule au ventre, je me relevais. Debout sur les toits de la ville, je voyais notre grand vaisseau amarré au SpacioPort. L’air embaumait les épices de quelques marchands ambulants, et un joyeux brouhaha mêlé à quelques notes de musique me parvenait des rues bondées en contrebas. J’y reconnaissais quelques artistes qui se chargeaient d’annoncer la venue de la troupe ; même si je ne les connaissais pas vraiment, leurs visages m’étaient devenus familiers. Ils faisaient partis de ma famille.

Je n’aurais pas dû m’attarder ainsi, je le savais. Le spectacle allait bientôt commencer, il fallait que je me prépare. Tandis que je me hâtais en direction du vaisseau, mon corps se mouvait avec aisance de toit en toit. J’aimais être en hauteur, je m’y sentais bien. Tout était si plat ici... Tellement différent de ma ville natale. Je trouvais les arbres chétifs, les maisons trop basses.

Une vingtaine de minutes plus tard, j’arrivais devant ma loge. N’ayant pas pris le temps de faire une quelconque décoration, l’étroite pièce semblait sans âme. Une odeur de bois flottait dans l’air. Mon lit simple occupait une bonne partie de la surface. Le reste du mobilier se résumait à un vieux bureau en bois sombre usé par le temps, le tabouret assortit, ainsi qu’un imposant miroir pour surmonter le tout. Les portes coulissantes d’un placard couvraient toute la cloison gauche. Au dessus du lit, un hublot laissait filtrer un rayon de lumière dans la pièce.

Refermant la porte derrière moi, je cherchais rapidement parmi mes vêtements le costume que je m’étais préparé. Ma robe, mes collants, et... Mais où étaient donc passées mes bottes ?! Ah oui, je les avais déjà sorties. Avec un souffle de soulagement, j’enfilais délicatement la tenue. Je devais manipuler la robe avec précaution pour ne pas abimer les plumes qui la couvraient. Elles étaient d’un blanc immaculé - pas des vraies, seulement des plumes décolorées - parsemé de quelques plumes noires, maintenues par un épais et solide tissu qui épousait les formes du corps. De petite taille au niveau du col, les plumes devenaient de plus en plus grandes au fur et à mesure que l’on descendait. Les manches moulaient mes bras, puis s’évasaient au niveau des coudes jusqu’aux poignets. La taille du décolleté me faisait légèrement rougir en plongeant au creux de ma poitrine, il laissait cependant deviner mes formes plus qu’il ne les dévoilait. Le bas de la robe s’arrêtait à mi-cuisses, le bord dentelé de grandes plumes. De fins collants noirs couvraient mes jambes. Mes hautes bottes de cuir blanc couvertes d’arabesques noires et brillantes montaient en dessous de mes genoux ; elles étaient lacées par un fil noir et l’autre blanc qui se croisaient tout le long de mon mollet. Les épaisses semelles noires étaient pourvues d’un léger talon, afin de ne pas être trop déstabilisée lors de mon numéro.

Maintenant, la coiffure. Après avoir patiemment démêlé ma chevelure, je l’attachais en une haute queue derrière la tête, en laissant deux longues mèches encadrer mon visage. Une broche décorée de grandes plumes noires et blanches vint s’ajouter à l’élastique, couronnant mes cheveux d’une demi-roue duveteuse. Adressant une brève pensée à tous les Hetefers qu’il avait certainement fallu plumer pour obtenir mon costume, je m’attelais à la touche finale. A l’aide d’un fin pinceau, je cernais mes yeux d’une épaisse couche de maquillage noir pailleté, de manière à leur donner une forme féline. Cela fait, j’entourais le noir d’un fin liseré blanc, puis couvrais mes cils de mascara blanc. Si on m’avait dit qu’un jour je mettrais un tel maquillage... A vrai dire, je n’étais pas peu fière de l’avoir réussi du premier coup. Je m’étais tant entraînée !

Venait ensuite le moment de s’équiper. Déroulant sur le bureau un gros rouleau de cuir gras, je dévoilais la vingtaine de couteaux qu’il contenait. Grâce à un ingénieux système donné par l’un de mes ainés, je cachais cinq lames dans chacune de mes manches. Et comme toujours, j’emportais ma précieuse dague, mon Œil de Vama que je dissimulais en haut de ma cuisse droite, attaché par une bande de cuir.

Vérifiant ma tenue dans le miroir, je lissais nerveusement quelques plumes. J’étais enfin prête.


★ ☆ ★ ☆ ★

La nuit tombait lorsque j’arrivais sur la place du marché. Notre immense chapiteau s’y dressait fièrement ; j’avais aidé à le monter ce matin même. Dans les coulisses, l’ambiance était électrique, une activité frénétique baignait les lieux. L’odeur des animaux se mêlait à la sueur humaine et aux parfums capiteux. On entendait en sourdine les applaudissement et rires du public, la musique de l’orchestre, les voix des artistes jouant leurs numéros.

Plus que quelques instants, et mon tour arriverait. Déjà les applaudissements saluaient le départ de l’artiste en scène. La voix tonitruante de l’annonceur prononçait mon nom. Pourtant, c’est à peine si je l’entendais, tant le tambourinement de mon cœur occultait tout le reste. Inspirant un grand coup, je m’élançais sur la piste inondée de lumière. Le public, lui, restait dans l’ombre. Je le distinguais à peine. Un innocent sourire plaqué sur les lèvres, j’exécutais dans mon élan un salto avant pour retomber souplement au centre de l’arène. Alors que j’élevais lentement mes mains au ciel, paumes vers le haut, quelques notes de musique emplissaient doucement la salle. Le son était encore ténu, laissant un léger fond musical. Puis la voix de l’annonceur retentit à nouveau :

« Et ses partenaires, Delys et David, les Inséparables ! »

Mes deux ainés sortirent des coulisses en même temps, main dans la main. Le couple était déjà bien connu et apprécié du public, qui ovationna leur entrée comme il se devait. Ces deux là m’avaient beaucoup aidé depuis de mon entrée au cirque. C’était eux qui m’avaient mené à BigPapa pour une audition, eux qui m’avaient présenté la troupe, le vaisseau, tout. Et lorsque que j’avais eu besoin de partenaires pour mes numéros, c’est tout naturellement eux qui s’étaient proposés les premiers.

Derrière eux était poussée une grande plaque ronde d’environ deux mètres de diamètre. Le bois qui la composait était peint de blanc, orné en son centre d’un immense oiseau de peinture noire. La plaque fut laissée à quelques mètres de la bordure de l’arène. Delys et David se tenaient devant, tous sourires. Soudain la musique enfla, se transformant en une élégante musique de bal. Le couple commença à danser. Et moi à lancer mes couteaux.

Ils tournoyaient doucement, en rythme avec la musique. Un son plus grave venait saluer chacun de mes lancers. D’un habile mouvement de poignet, je les sortais un par un de mes manches. Ma première lame fila au-dessus de leurs têtes pour venir au sommet de celle de l’oiseau. Une autre passa entre leurs jambes se planter sur le bout de la queue. La musique s’accélérait. Mes lancers aussi. Peu s’en fallait pour qu’ils n’empalent mes compagnons. Mais ils avaient confiance en moi, et j’avais confiance en eux. Chaque lame se fichait en un point précis. La pointe des ailes, l’articulation de chacune, puis le bord des rémiges.

Visualiser les lancers :
J’avais épuisé mon stock de couteaux. La musique, plus entraînante que jamais, faisait virevolter les danseurs. Portant rapidement la main à ma cuisse, l’Œil de Vama vint se loger entre mes doigts. J’élevais la dague bien haut pour que tous puissent la voir. Magnifique, elle brillait d’un éclat bleu et s’irisait à la lumière. Je devais maintenant viser les yeux du volatile, là où se tenaient précisément les têtes de mes compagnons. Le clou de mon spectacle, le moment le plus dangereux. D’un mouvement vif, je baissais le bras, dédoublais ma dague et lançais les deux lames en même temps. A cet instant précis, la musique s’interrompait. Delys tombait en arrière, retenue par David qui se penchait sur elle, leurs têtes à quelques centimètres l’une de l’autre. Mes précieuses lames avaient atteint leurs cibles.

Me tournant vers le public, j’exécutais une révérence accompagnée par mes deux partenaires. Il fallait maintenant se retirer, laisser la place aux artistes suivants.

Dans les coulisses, je retirais mes lames de la cible, prenant bien soin de vérifier le tranchant de chacune. Je pouvais enfin souffler. Delys et David devaient encore se préparer pour leurs numéros respectifs, bien plus tard dans la soirée. Laissant derrière moi toute cette agitation, je sortais dans l’air froid de la nuit.
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Mer 14 Nov 2012 - 13:31

Elle faisait les cents pas, allant de droite à gauche sans s’arrêter dans ce petit cagibi. C’était bientôt son heure et elle trépignait d’impatience. Elle connaissait son numéro par cœur et ne faisait que se le visualiser. Thelissa entendait les applaudissements enjoués des spectateurs. Elle pouvait même entendre les « ooh » et les « haan » de stupéfaction. Dans le public, des membres de la troupe se glissaient de temps en temps pour ponctuer le spectacle en incitant l’assistance à exclamer tout haut leur sentiment. Certains pourraient dire que c’était un peu de la triche… mais parmi les artistes, on disait que c’était surtout tout un art de guider une telle foule à exprimer tel sentiment.

Tandis qu’un « hooo » d’émerveillement se faisait entendre, Thelissa s’était finalement extirpé de la petite pièce pour venir profiter un peu du spectacle. Elle avait bien entendu ses préférences parmi les membres de la troupe, mais la jeune femme se régalait néanmoins de chaque spectacle, même si elle les avait vue déjà mille fois.

Enfin, ce fut à son tour. Lorsqu’elle vue que la jeune fille avant elle commençait à finir son numéro, Thelissa fit le tour du chapiteau et vint se placer tout à l’arrière du public.
Un léger filtre orange fut placé sur toutes les lumières et des tambourins réclamèrent le silence. D’un rythme de suspense, les tambourins se firent de plus en bruit bruyant jusqu’à l’arrêt total. Et puis soudainement, au fond de la salle, un groupe de personne poussa une exclamation de surprise suivit de quelques rires.

Thelissa entra en jeu. Un flambeau en main, elle aspira les flammes et les recracha à quelques mètres d’elle – du moins, ce fut l’impression qu’eurent les spectateurs. Expert en la matière, la jeune femme sortie une magnifique gourde bleu azur, parsemé de paillettes et de diamants – faux certes mais qui paraissait on ne peut plus vrais. Elle porta l’objet à sa bouche et bu une gorgée rapide du liquide. Elle l’appelait sa potion magique. A l’intérieur se trouvait de l’Ithylium mélangé lui permettant de cracher du feu.

Ainsi, elle apporta la torche près d’elle et approcha ses lèvres de l’objet enflammé puis souffla de véritables petites boules de feu, de plus en plus grosse.

La jeune artiste sourit jusqu’aux oreilles face aux nombreux « ooh » de stupéfaction. Qu’est-ce qu’elle aimait cet instant, où chaque forme qu’elle ferait sortir provoquerait l’admiration du public. Enfin, Thelissa s’avança jusqu’à l’estrade où, à l’aide d’une petite acrobatie, elle grimpa rapidement dessus. Arrivée à hauteur de la foule, cette dernière put ainsi voir l’étendue du numéro de la jeune femme. Elle avait réussi à capter l’attention de l’assistance grâce à une entrée fracassante, il fallait maintenant qu’elle puisse les rendre béat d’admiration.

Le numéro de l’artiste dura un certain temps puis elle quitta la salle sous un triomphe d’applaudissement. Transpirante de sueur, elle prit une carafe d’eau qui traînait par là et la but d’une traite. Elle avait encore la gorge sèche et rempli d’un désagréable gout de cette matière inflammable. Elle était aussi littéralement vidée de son énergie. Lorsqu’elle faisait un show, elle se donnait à fond, épuisant au maximum toute sa vitalité. C’est pourquoi, elle ne pouvait faire qu’un seul numéro par jour, au contraire de certains de ses acolytes. Bien que cracher du feu puisse paraître plutôt simple comparé aux grands numéros d’acrobatie, il fallait que Thelissa soit concentrée à 200%. Autant dire qu’une telle concentration venait à épuiser ses neurones rapidement.

D’un revers de la main, elle essuya les gouttes de sueurs qui perlaient sur son front et trouvant un siège inoccupé elle s’assit mollement.

Elle posa ensuite sa tête contre le mur et ferma les yeux quelques instants. Enfin, quand elle les rouvrit, elle vit à coté d’elle les deux artistes qui avaient précédé son tour. Aussi épuisées qu’elle, elles étaient assises en silence.

Enfin, elles se jetèrent un coup d’œil toute les trois, et Thelissa se mit à rire doucement. Les joies des numéros !

Citation :
[ 15 ans après je sais XD Bon j'ai mis nos perso en relation j'espère que ça vous va xD ]
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Sam 24 Nov 2012 - 8:57

Lalaguie n'allait pas tout de suite poser ses petites fesses sur une sièges moelleux, à peine cachait derrière le grand rideau qu'elle zieutait admirative les tours de ses camarades. A la manière d'une enfant qui découvre pour la première fois les tours des artistes du cirque, la jeune fille semblait redécouvrir des univers si fantastiques que ses yeux bleus restaient captivés devant tant de beauté. Que cela soit pour des coups de couteaux bien pointés ou bien encore des flammes hypnotiseuses, Lalaguie Clairlune devait bien admettre qu'elle aurait été plus qu'enchanter de monter un grand numéro avec d'autres artistes. Mais la petite poussinette rêvait déjà de grande chose à s'en donner des vertiges grandioses. Pour le moment, son dada était bien évidement la magie avec un petit penchant pour les manipulations aériennes. Ses petits chaussons longs et à grelots trépignaient sur place. Un jour, elle aussi elle ferait un grand numéro à couper le souffle et sans lame, ni feu. Mais ce temps était encore terriblement loin et la petite Miss Tick en était encore à quelques coups de cartes, des transformations étranges et amusantes, ainsi que des lévitations légères. Des tours impressionnants au premier abords, mais terriblement facile pour elle maintenant puisqu'elle savait les maîtriser les yeux fermés. Malgré ce savoir faire, elle se donnait toujours à fond dans ses prestations au point à ne pas pouvoir par la suite refuser un bon petit fauteuil moelleux pour se poser.

Derrière ce grand rideau un silence religieux régnait. Soit les artistes étaient bien trop vidés de leur énergie pour parler, soit ils étaient bien trop tendu en attendant leur tour pour se disperser dans des conversations inutiles. Les quelques paroles qui serpentaient les cordages du chapiteaux étaient ceux des acrobates qui se faisaient techniciens le temps qu'ils n'étaient pas eux mêmes sous les projecteurs. Ici, on ne maîtrisait pas qu'une seule fonction, on devait savoir tout faire, l'accueil, comme la vente des collations pour le public, le spectacle, comme la préparation et le montage du matériel, le domptage des animaux comme leur entretient. Le travail commençait bien tôt le matin, bien avant la lumière du jour parfois et se terminait bien tard dans la nuit. Malgré le travail parfois difficile, une fois qu'on en avait prit le plie, rien n'était plus agréable que de partager un bon moment avec les siens. Ce moment était d'ailleurs présent à cet instant même, lorsque les trois jeunes filles étaient installées ensemble. Miss Tick, assise en bout de file penchait légèrement sa tête pour voir le visage de ses consœurs. Celles-ci, épuisées, avaient encore la sueur qui faisait briller leur front couvert d'une fine couche de maquillage pour leur show. En voyant ça, Miss Tick n'osait même pas imaginer la tête qu'elle devait avoir à se moment même. Avec la chaleur et la transpiration, ses cheveux avaient du légèrement friser et son maquillage légèrement couler.

Tout en balançant ses pieds dans le vide, le visage doux dont le sourire enfantin laissait apparaître de jolies faussets, elle laissait échapper un rire contagieux d'entre ses lèvres. Pourquoi riait elle soudainement ? Elle n'en savait rien, du moins pas exactement pourquoi elle s'était soudainement mise à rire. C'était probablement l'un de ses rires contagieux et communicatif qui sans même qu'on l'y invite s'infiltre en vous et vous donne aussitôt envie de rire. Mais qu'importe tout cela, elle était heureuse, s'était le seul point important. Tout en s'étirant après être sortie d'un fou rire, elle proposait aux deux jeunes filles de changer de décor si elles n'avaient pas de nouvelles entrées à faire.

- Dites, vous voulez qu'on aille se faire une partie de cartes ?

Avant cette partie de cartes, Miss Tick irait probablement se rafraîchir un peu. Où pourraient elles jouer aux cartes en attendant que le spectacle ne se termine entièrement ? Et bien Lalaguie avait plusieurs idées en tête. Dans une loge, dans la ménagerie ou bien encore dehors à la belle étoile bien que le temps était probablement un peu frai à cette époque de l'année. Attendant les réponses de ses camarades, elle cessa de balancer ses jambes pour faire taire les petits grelots qu'elle avait aux pieds.
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Dim 13 Jan 2013 - 10:45

Assise aux côtés de mes consœurs, je laissais mon regard se perdre dans le ciel étoilé.

Les jeux de lumière se percevaient à travers la toile du chapiteau, accompagnés de brides de musiques étouffées. L’agitation qui régnait à l’intérieur était encore palpable, mais ici, dans le silence nocturne à peine troublé, tout semblait lointain et tamisé.

Dans cette ambiance paisible et détendue, je joignais mon rire à celui de mes compagnes, sans autre raison qu’un bonheur partagé, une entente complice et bon-enfant. Suite à cet éclat de gaieté inattendu, la jeune femme en tenue noire et argent nous proposa une partie de cartes.

Une bonne fatigue m’alourdissait les membres, je savais que je n’aurai aucun mal à m’endormir ce soir. Mais la soirée était loin d’être finie, et il fallait bien s’occuper en attendant. Un peu de détente serait la bienvenue. Et puis, c’était l’occasion rêvée de faire plus ample connaissance avec ma nouvelle famille. A part Delys et David, je n’avais pas vraiment d’amis dans la troupe.

« Eh bien, pourquoi pas ? Par contre, je ne connais pas vraiment très bien les règles... » Dis-je avec un petit sourire d’excuse, espérant que mon inexpérience ne les gênerait pas trop.

Frissonnant sous un nouvel assaut du vent, je songeais que j'aurai dû emporter une écharpe pour protéger ma gorge découverte. Il ne manquerait plus que je tombe malade !

« On fait ça où ? Un endroit plus chaud, peut-être... » Proposais-je avec espoir, mais sans idée précise. On pouvait retourner sur le navire, ou bien se payer un verre à la taverne... Avant de me rappeler que je n'avais pas d'argent sur moi. Ou alors on pouvait rester dans le coin, à la recherche d'un peu de chaleur. Les possibilités ne manquaient pas.

Si mes souvenirs étaient bons, la rousse était cracheuse de feu. Je l’avais aperçu à plusieurs reprises lors de ses entrainements, impressionnée par ses démonstrations. Quand à la brune... C’était une sorte de magicienne, une... Comment disait-on déjà ? Illusionniste, voilà. Ce qu’elle faisait me dépassait un peu, ses talents avaient une dimension plus mystérieuse à mes yeux.
Je fouillais ma mémoire à la recherche de noms, mais ne les trouvais pas.

« Au fait, je peux vous appeler comment ? » Demandais-je maladroitement, une pointe de curiosité dans la voix.

HRP:
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Mer 6 Mar 2013 - 12:02

L’idée d’une partie de carte enchanta tout de suite la jeune femme. Elle avait toujours été d’une humeur joyeuse lorsqu’il s’agissait de jeux, qu’importe soit-il. Elle fit un large sourire qui valait toute réponse. Puis, l’autre femme proposa d’aller quelque part. Bien que l’idée de la taverne l’enchante, Thelissa était aussi réticente à rentrer tard dans la nuit. Trois femmes ne rentraient jamais vraiment en un seul morceau la nuit.

« Thelissa. Tout simplement pour moi. »

Répondit la cracheuse feu à l’interrogation de jeune blonde. Elle attendit que les autres se présentent, puis en rebondit sur la conversation précédente :

« Et pourquoi pas dans le petit salon du vaisseau ? Certes, nous y passons beaucoup de temps mais au moins il fait chaud et on pourra même boire un peu de thé. »

Thelissa avait grandement envie d’une bonne tasse de thé. Elle avait encore l’arrière-gout du feu dans sa bouche et ne souhaitait qu’une seule chose s’en débarrasser. Parfois, elle se disait qu’elle n’avait vraiment choisi le bon numéro. Cracher du feu c’était amusant et impressionnant mais surtout, c’était extrêmement fatiguant. Elle se devait d’être concentrée du début à la fin et de faire attention à ne pas brûler la moitié du décor.

A choisir, elle aurait aimé être une sorte de magicienne. Découper les gens en morceaux ou encore faire disparaître une personne l’avait toujours fasciné. Elle ne connaissait aucun des tours même si elle côtoyait des membres du cirque.

C’était sa famille mais parfois, elle sembler voir que beaucoup d’entre eux étaient inconnus pour elle. La jeune femme avait toujours cru que les membres d’une telle communauté devaient être proche et tout partager, mais malgré tous ses efforts, elle se sentait souvent seule.

Lorsqu’une des artistes pris la parole, elle revint brutalement à la réalité.

Citation :
[ Bon bah désolée du retard. J'vais essayer de reprendre ma Thelissa en main ** J'avoue qu'elle m'inspirait plus du tout ! ]
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Mer 13 Mar 2013 - 9:07

Miss Tick était un peu distraite en écoutant les deux jeunes filles, elle regardait son petit pied faire des moulinés dans le vide en essayant tant bien que mal de ne pas perdre sa ballerine noire couverte de petits points brillants argentés. Dit comme ça, cela pouvait être un moment bête mais lorsqu'on le vit, on se rend vite compte que ce n'est pas si facile que ça. A travers le tissu de sa chaussure, elle observer son petit pied aussi blanc que le lait se mouvoir dans ce petit espace. Se rendant compte qu'on lui adressait soudainement la parole, elle relevait les yeux fatiguée et un peu ailleurs mais souriante.

- Mmh ? Ailleurs ? Oui. Oui. J'ai bien envie de manger quelque chose de sucré... et de croquant aussi.

Posant la main sur son ventre, elle réfléchissait à un dessert ou même un gâteau qu'elle aimerait bien manger sur le moment et tout en pensant à cela, d'un ton tout à fait rêveur et en agitant lentement sa petite main inoccupée, elle poursuivait.

- Nous pourrions jouer à un jeu qui n'est pas très compliqué, peut être le … Le … Pourquoi pas le X ? je me souviens encore des règles je crois.

Miss Tick était sur la lune et son esprit volage était tellement épuisé qu'il semblait maintenant flâner sur un nuage moelleux bien loin de tout. Puis en voyant les regards vers elle, elle se redressait doucement en se demandant ce qu'elle avait bien pu oublier entre temps. Puis, tout en y songeant, elle se levait et se mit à bailler. Tout en portant sa main à sa bouche, elle se souvenait alors de ce que les jeunes filles pouvaient attendre d'elle. Sans réfléchir plus que ça, elle leur dit alors sans prendre garde son identité.

- Lalaguie Clairlune.

Ce n'est qu'en s'entendant dire ceci qu'elle se rendit compte que cette identité était fausse à présent. Alors tout en glissant une main molle dans ses cheveux, elle secouait la tête.

- Nan... Enfin. Miss Tick c'est mieux. C'est plus facile à retenir et puis c'est … C'est moi. Bon on y va ? Après un petit quelque chose dans le ventre, j'irais bien mieux !

Qui aurait pu imaginer que dans l'ombre des plies du chapiteau, un grand homme au visage pâle et au sourire renversant était en train de les écouter et semblait des plus ravit de savoir maintenant, le véritable nom de la petite Miss Tick.
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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   - Mar 11 Juin 2013 - 11:12

Sans prévenir, une masse de fatigue s’abattait soudain sur moi, m’accablant d’une chape de plomb. Les paupières dangereusement lourdes, je m’efforçais d’être attentive aux réponses de mes deux interlocutrices. Bien que je me réjouisse de ces nouvelles connaissances, je commençais à me demander si je n’aurais pas dû refuser poliment leur invitation. En toute autre circonstance, la soirée eut été fort sympathique... Mais dans le cas présent, je comptais déjà les secondes qui me séparaient de mon lit.

Un petit sourire forcé sur les lèvres, j’acquiesçais d’un lent hochement de tête leurs propositions. Je n’avais aucune idée de ce qu’était le X, et mon esprit embrumé ne me serait probablement pas d’une grande utilité pour assimiler des règles ou jouer à un quelconque jeu.

Descendant du petit muret sur lequel j’étais perchée, seuls les réflexes de mon corps me permirent de ne pas m’affaler en sautant les 50 misérables centimètres de hauteur qui me séparaient du sol. Moi qui parcourait sans crainte les toits de Midel-Heim depuis mon enfance, quelle déchéance... J’étais décidément épuisée. Peut-être un retour des nuits trop courtes depuis mon entrée au cirque ? Malgré les mois qui passaient, j’avais encore un peu de mal à m’habituer aux mouvements du vaisseau, surtout pour dormir.

Me tournant à nouveau vers Thelissa et Lalaguie -ou plutôt Miss Tick, me corrigeais-je sans réfléchir plus en avant à la mystérieuse hésitation de l’illusionniste- , je prenais mon courage à deux mains :

« Heu, finalement, je crois m’être surestimée... Je suis vraiment trop crevée. Je vais juste... Rentrer... » Déclarais-je d’un ton digne d’une morte-vivante.

J’avançais de quelques pas traînants sur le chemin du retour, puis me retournais pour voir si elles me suivaient.

HRP :

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Posté dans Re: ☆ Doigts de Fée & Poussière d'Etoiles ☆   -

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