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Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]

Venycia Howk
Bourgeois

On m'appelle Venycia Howk


Infos Personnage
RANG: Thélador Gotruscos, Elior Gotruscos, Solomon Valyssar, Varen Shei'Arcath, Coco du Rico, Jack Belfort, Delian Howk, Errol Parhelion (Moda l'Imposteur), Nodin Kellen (Günel), Miobë Shei'Arcath, Talis Hadmas, Neylie Valyssar, Hiempsal Saule, Ebenezer Eisenheim
VILLE & APPARTENANCE : Vuulte ● Famille Marchande Gotruscos / Famille Bourgeoise Howk
MON AGE : 18 printemps.
Féminin
MESSAGES : 378
AGE : 32
INSCRIT LE : 13/04/2013
PSEUDO HABITUEL : Kathy
Joyaux : 1356
http://www.ile-joyaux.com/t1523-cher-journal http://www.ile-joyaux.com/t1507-venycia-howk-gotruscos
Posté dans Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mar 30 Avr 2013 - 9:37

Deux ans avant le moment présent,
quelque part dans le quartier des plaisirs de Vuulte...


« Les Délicates » n'était pas vraiment un établissement de plaisir comme les autres. C'était, voyez-vous, un endroit de grand luxe qui avait simplement choisi de s'implanter dans les bas-fonds pour des raisons de discrétion. On pouvait ainsi le qualifier de maison close plutôt que de bordel ; c'était en l'essence la même chose, la classe en plus.

Si le bâtiment était tout aussi miteux que les autres vu de l'extérieur, cela changeait dés que l'on en passait le seuil. C'était le seul lieu à un bon kilomètre à la ronde à avoir l'air propre, et, oserait-on le dire ? Bien décoré. Un grand hall aux murs d'un blanc immaculé vous accueillait, avec une standardiste habillée de manière tout à fait respectable postée derrière un bureau à l'entrée. Et tout autour de ce hall, douze portes de couleurs différentes menaient aux chambres de chacune des Délicates.

Ces demoiselles étaient toutes spéciales, d'une manière ou d'une autre. L'une était contorsionniste, une autre hermaphrodite, une encore était tatouée sur tout le corps... On y trouvait des dames de plaisir pour tous les goûts, même les plus exotiques. Le mythe voulait qu'il n'y ait que douze prostituées à cause du nombre limité de chambres, mais c'était en réalité un commerce si florissant que les demoiselles se relayaient pour assurer le service ; s'il n'y en avait que douze en service à la fois, le nombre total de ces créatures étonnantes était en réalité bien plus élevé.

Le seul « détail » qui aurait pu faire savoir à un visiteur qui n'aurait pas eu conscience du quartier environnant que le bordel des Délicates en était un, c'était les gardes : de gros malabars patibulaires étaient assis sur des chaises le long des murs du hall, l'air de s'ennuyer à mourir. Eux étaient sales et semblaient tout droit sortir de Vanylle. Il fallait bien protéger la marchandise. Deux d'entre eux étaient particulièrement proches de la porte Blanche, qui portait le numéro douze. Et si l'on passait cette porte, on se rendait bien compte qu'il n'y avaient pas que les gardes que l'ennui menaçait.

La pièce était petite, et le grand lit trônant au centre prenait presque toute la place. Les murs, le sol et les draps étaient entièrement blancs. Sur une minuscule table de nuit, un brûle parfum diffusait la vapeur douceâtre d'herbes à fumer que des connaisseurs auraient reconnues comme de grande qualité. Et dans un coin, une jeune fille était alanguie sur une causeuse blanche également. Elle était appuyée sur des coussins à l'air moelleux, et un verre à pied à moitié rempli de vin était posé sur le sol à côté du canapé, tout juste à la portée de la demoiselle. Elle lisait, plongée dans un recueil de poésie, comme si l'endroit était réellement approprié à ce genre d'activités.

Son nom était Venycia, et tout comme son livre, elle n'avait rien à faire là. C'était une jeune Marchande de presque quinze ans, dont le visage n'avait pas encore éliminé toutes les rondeurs de l'enfance, malgré que son corps ait bien intégré celles de la féminité. Elle était petite, à peine un mètre cinquante, et avait dans ses gestes la grâce des danseuses, bien qu'elle n'en soit pas une ; A ses manières et à son allure, on savait d'emblée qu'elle n'était pas issue du petit peuple. Elle était très fine, presque trop, tout en ayant des hanches marquées et une poitrine joliment arrondie. Mais sa beauté était quelque peu éteinte par un air d'ennui profond, et le regard un peu vitreux causé par les herbes et le vin. On pouvait voir un rose tendre s'étaler sur ses joues d'ordinaire d'une blancheur laiteuse, et qui la connaissait aurait pu déterminer qu'il aurait été bon qu'elle aille prendre l'air hors de cette atmosphère suffocante.

En réalité, elle ne parvenait plus à se concentrer sur son livre, et ses pensées se faisaient embrumées, mais ce n'était pas grave : au moins, elle ne pensait plus. C'était très important pour elle, de ne pas penser, entre deux divertissements. Et ce soir, les amusements n'étaient pas nombreux. Il était environ vingt-trois heures et personne ne s'était encore présenté pour elle. Du coup, cela faisait deux bonnes heures qu'elle tournait en rond, et elle commençait vraiment à envisager de rentrer chez elle pour une bonne nuit de sommeil.

Venycia finit par fermer son recueil, pour avoir les mains libres afin de relever ses cheveux d'un roux foncé, aérant un peu sa nuque en sueur. On commençait à pouvoir distinguer les volutes de fumée dans l'air, et il faisait chaud. Soupirant, elle se leva pour aller entrouvrir la fenêtre, sa première bonne initiative de la soirée, lorsque l'on frappa à la porte. Elle sursauta, juste un peu de vie revenant dans ses yeux. Enfin quelque chose se présentait. Elle se redressa, et lissa les plis de sa longue robe rouge, qui tranchait dans la pièce comme du sang sur des draps blancs. La jeune fille tournait le dos à la porte quand celle-ci s'ouvrit. Elle se mettait en scène. Elle ne se trouvait pas spécialement belle, étant complexée par certains détails d'elle-même, mais elle connaissait l'effet qu'un peu de théâtralité pouvait avoir sur un visiteur, qui que ce fut.
Jack l'Infortuné

On m'appelle Jack l'Infortuné


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RANG: Dionnia [soeur, prédef],Venycia, l'Imposteur, Miobë, Mike, Eshisil...
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mar 30 Avr 2013 - 17:47


Cela faisait longtemps... Vuulte. Un petit mois sans la voir, cette ville qui l'avait vu naître... Il aspirait à d'autres lieux, d'autres personnes, d'autres visages, mais toujours il y avait ce petit plaisir bien particulier de retourner chez soi. Retrouver sa famille -sa chère Dionnia, toujours accueillante, sa chère mère, toujours bienveillante, son cher père, toujours désapprobateur-, les demeures de la haute dont il gardait le souvenir des splendeurs -les couleurs des vitraux, il ne s'en lassait guère-, et enfin... Ses bordels.

Dit comme cela, ce n'était guère élégant. Mais les aspirations de Jack l'avaient amené à en avoir une bonne connaissance, et il n'en avait pas honte, ne méprisait nullement les dames qui y œuvraient. Enfin... Pour qui ne s'y connaissait pas, les ruelles avoisinantes, aux allures de guêpiers, même pour les sans le sous, paraissaient le meilleur endroit pour trouver des femmes usées et aux traits las et fatigués. Celles-ci non plus il ne les méprisait pas, et certaines de ses esquisses contaient de leurs visages... Mais pas ce jour-là. Entre deux commandes, il retournait en son foyer, ordonnait les croquis réalisés depuis son dernier passage avant de leur trouver une place dans son atelier, puis... Vaquait comme il le souhaitait. Et cette fois-ci, il souhaitait découvrir ce que réservait une certaine maison close de grande qualité dissimulée dans une ruelle sale, dont n'avaient connaissance que les chercheurs pointilleux, et prêt à mettre la main à la bourse. Et tel était son cas ce soir-là.

"Les Délicates" était réputé pour la forme d’exotisme des ses occupantes. Jack ne savait à quoi s'attendre, en conséquence de quoi il se sentait l'impatience d'un enfant, qui n'attendait que d'ouvrir les yeux pour découvrir un stupéfiant spectacle. Il ne s'en montra pas moins poli auprès de la matrone des lieux, attendant patiemment une occasion, entre deux description élaborées des charmes des filles des lieux, de pouvoir exprimer son simple désir. Un modèle. Un simple modèle.

Il conserva son sourire alors que la dame laissait échappé une expression de stupeur. Ceci expliquait cela pourtant. S'il amenait avec lui papier et crayons, cela était pour une bonne raison. Mais tant qu'il ne s'était pas fait connaître au moins une fois du propriétaire du lieu, on observait d'un drôle d'air son matériel. Jack avait de nombreuse fois rougi des sous-entendus faits à son encontre, le propriétaire d'un établissement douteux lui ayant même demander tout de go s'il espérait vraiment pouvoir y mener "ce genre de perversions". Depuis, il avait appris à expliquer au plus vite ses intentions. Il n'y avait que cette infime moment de surprise qui demeurait encore. Le jeune homme s'en accommodait très bien.

Posant comme un regard neuf sur lui, la matrone se tut, prenant ce désir, curieux dans un tel contexte, en compte. Avec sa chemise blanche -dont restait toujours quelques traces de son baptême de la peinture- dont un lacet verrouillait le col et les manches, son pantalon et ses bottes de cuir simple, le jeune peintre ne se fondait guère dans l'étrange décors, en tout cas, pas moins que les brutes qui gardaient les lieux. Avec toute le charme d'une maîtresse de maison close, la matrone finit par lu annoncer qu'elle avait arrêté son choix sur une "Délicate" qui serait, d'après elle, à sa convenance. Après qu'une modeste somme en galon d'argent ait disparu dans sa menotte parcimonieusement cupide , elle le mena au bout du couloir, le regard du peintre s'attardant sur les différentes portes et leurs gardiens, avant que le ton exaspéré de sa guide ne reporte son attention sur elle. L'un des gardes de la porte douze s'était semble-t-il assoupi, et son comparse n'avait pas réagi -ou n'avait pas chercher à réagir- pour le prévenir de l'arrivée de la patronne et d'un client. Aussi se faisait-il maintenant réprimandé à mi-voix. Puis la maîtresse des lieux se tourna vers son client pour lui déclarer d'un ton doucereux.

Cette Délicate agrée d'ordinaire des dames, mais étant données vos attentes, je gage que vous n'en apprécierez pas moins ses charmes.

Après quoi Jack passa la porte, papiers et crayons sous le bras, des chuchotis furieux dans son dos, prévention adressés de la matrone aux gardes au sujet de "bruits suspects". Mais tout sentiment dû à ce fait agaçant disparu, étouffé par la lourdeur de l'air, chaud et enfumé. Voilà l'un des "effets" au sein des bordels auquel il n'avait jamais pris goût : rendre l'air irrespirable, en comparaison de l'air du soir qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt. Le jeune homme eut l'espoir fugitif que la demoiselle qui occupait les lieux comprendrait qu'ouvrir une fenêtre ne leur serait que bénéfique, et plaça cette intervention juste après avoir découvert la demoiselle en question, s'être présenté, avoir expliquer la raison de sa venue et... Bref, aussi vite que possible après avoir mis à plat la situation. Aussi ouvrit-il grand les yeux, toujours sur le pas de la porte, son avidité artistique surgissant, jetant à bas son inconfort, alors que son regard découvrait déjà la silhouette d'une jeune femme, qui lui tournait le dos.

Bonsoir, Mademoiselle. On m'a fait savoir que je n'étais pas des clients que vous acceptez...

Le ton était poli et doux, et le jeune homme ne s'aventurerait pas davantage dans la pièce sans l'accord de l'occupante des lieux. L'idée était peut-être saugrenue ou ridicule, mais il ne se voulait jamais être un intrus qui impose sa présence aux filles, se contentant jusqu'à l'obtention de leur agrément d'apprécier leur apparence des yeux. Juste cela. Alors qu'il parlait, il détaillait la jeune femme, s'attardait sur les détails de sa silhouette menus, tels que la qualité des tissus dont elle était vêtue, les reflets cuivrés de sa chevelure...

... mais je tiens à vous rassurer, je n'aspire qu'à réaliser quelques esquisses si vous...

Puis il se tue. Brusquement. Cela ne lui ressemblait guère, mais son esprit tentait de confirmer ce qu'il voyait. Car on l'avait il y a quelques mois déjà employé pour réaliser le portrait d'une fille de l'une des familles Marchandes de Vuultes... Une fille menue, à la chevelure rousse... Et les yeux du jeune peintre, qui avaient détaillé chacun des aspects de la demoiselle pour en rendre perceptible la jeune beauté sur le papier, ces yeux-ci ne s'y méprenaient guère : il reconnaissait la courbe des hanches, l'éclat des cheveux, la peau laiteuse... Après un instant de silence, Jack se passa une mains dans ses boucles blondess et désordonnées, comme gêné de croiser dans sa tenue simple -qu'il pouvait porter des heures dans son atelier !- une demoiselle bien née, tout en murmurant, pris au dépourvu :

... Mademoiselle Gotruscos ?

HRP:
Venycia Howk
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mer 1 Mai 2013 - 4:32

Venycia avait été très surprise d'entendre une voix masculine, et encore plus étonnée des propos qu'elle tenait. Mais lorsque son visiteur prononça son nom de famille, elle se retourna brusquement, trahissant une nervosité toute de circonstance. Il était d'ailleurs surprenant que ce geste ne la déséquilibre pas, dans l'état où elle était. Elle entreprit de prendre une grande respiration, avant de se rappeler que, dans l'atmosphère actuelle, cela ne l'aiderait pas beaucoup. Elle se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit en silence, cherchant ce qu'elle pourrait bien dire pour sa défense.

La jeune fille mit ses deux mains à plat sur l'appui de fenêtre, se penchant légèrement pour enfin respirer de l'air frais, s'éclaircir les idées. Elle finit par se reprendre, grâce à la fraîcheur de la nuit qui s'infiltrait peu à peu dans la petite chambre surchauffée ; il suffirait de jouer la scène au culot, comme si elle avait toutes les raisons d'être là. Et puis, elle n'avait pas à se justifier, voilà.

« Monsieur Belfort, ravie de vous revoir. »

C'était bien. Elle avait parlé sur une voix courtoise, une vraie voix de jeune fille bien élevée. Bravo Veny. Laissant la fenêtre ouverte évacuer les vapeurs d'herbes, elle appuya le creux de son dos sur le rebord de la fenêtre, pour faire face à l'intrus. Elle croisa les bras, un geste qu'elle ne faisait que rarement.

« Je ne m'attendais pas à vous rencontrer dans de pareilles circonstances. Je constate que vous êtes au courant de mes conditions habituelles... J'imagine que c'est donc pour votre... art, que vous êtes ici ? »

Elle avait haussé un sourcil au mot « art », comme si le rencontrer dans un bordel baissait l'estime qu'elle avait de lui. A ce stade, l'hôpital était écroulé de rire devant la charité, mais soit. Si elle cédait à la panique, si elle s'enfuyait en courant, elle ne pourrait sans doute plus jamais revenir dans son lieu préféré de tout Vuulte. Aussi, il fallait bien tenter de sortir digne de cet « entretien », malgré la goutte de sueur malvenue qui glissait le long de sa colonne vertébrale.

Le jeune fille détailla le peintre. Il avait l'air gêné, pris au dépourvu. Elle pouvait comprendre. Si elle était tombée sur la fille d'une autre famille Marchande lors de ses escapades nocturnes, elle aurait fait une drôle de tête. Mais à y bien réfléchir, une fille Marchande aurait pu être tenue au silence par le chantage ; il allait falloir trouver quelque chose pour que Belfort n'aille pas raconter cette entrevue...

« Que puis-je faire pour vous ? »
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mer 1 Mai 2013 - 15:48


La jeune Marchande ne chercha pas à démentir, affectant une parfaite aise dans ce lieu si inconvenant pour une personne de son rang... Surtout si, comme semblaient le confirmer ses dires, elle y œuvrait de manière "habituelle". Passé l'instant de surprise, Jack ne pouvait que s'interroger quant à la présence de Venycia. Le sous-entendu à peine dissimuler vis-à-vis de la sienne, eh bien... Elle lui passa simplement au dessus de la tête. Cela avait d'abord été son père, qui ne voyait pas d'un bon œil sa fréquentation des maisons de passe et ne s'en cachait guère, puis les murmures dans son dos, les remarques à peine voilées, sa réputation même... Voilà sans doute le "pourquoi" majeur de son célibat, en plus de son emploi bien trop hasardeux pour qui aime avoir une situation régulière. Mais plusieurs années de ce régime avaient fait leur effet. Oubliées ses petites colères face au jugement facile d'autrui sur ces habitudes-ci. Ainsi, aucune vive émotion ne l'emporta, et c'est avec simplicité qu'il répondit.

Des modèles, Demoiselle, voilà ce qui me mena ici... Sans que je n'imagine jamais que ce seraient vos traits qui me seraient proposés.

Sur ces mots, un léger froncement de sourcils vint faire apparaître une once de gravité sur son visage alors qu'il avançait de quelque pas dans la chambre blanche, détaillant des yeux l'environnement de la jeune femme, remarquant le demi verre de vin abandonné. Sans aller jusqu'à la fenêtre désormais ouverte, d'où provenait rumeur nocturne et brise fraîche d'autant plus perceptible qu'elle tranchait dans l'étouffante pièce, il quitta ainsi la posture de client, l'identité de la Dame qu'il visitait changeant la donne.

Laissant derrière-lui le peintre libre, il retrouva les préoccupations de l'employé... Quoique le terme n'était pas exacte. Mais balayée l'image d'une femme dont il apprécierait simplement la compagnie tout en réalisant esquisses et croquis de sa belle personne, car il avait devant lui l'une de ses clientes... Et qu'il l'ait trouvé, jeune femme -d'une quinzaine d'années, s'il ne se trompait pas- dans un bordel ne manqua de mêler une once d'inquiétude à ses interrogations. Il avait déjà vu des filles bien plus jeune en de tels endroits, mais généralement elle n'avait pas eut le choix, soit en raison de leur naissance, soit en raison d'une dette... Et comme la demoiselle ne correspondait à aucun des deux cas, ses pensées tournaient en rond sans trouver de réponse. Se postant sagement au milieu de la chambre, il ramena son regard ithylium vers la jeune femme.

Je n'attend rien de vous, si ce n'est peut-être quelques éclaircissements, si vous me le permettez. Vous vous interrogez quant à ma présence, et je n'en cache pas les raisons. Mais vous comprendrez que je m'interroge quant à la vôtre.

Ses outils de dessins ne lui étaient plus d'aucune utilité, et leur présence sous son bras éveillait le regret d'une occasion retirée, ainsi que les galons d'argent dont sa bourse était allégée. Plus proche de Venycia, ce qu'il voyait ne le rassurait guère. Un teins rosit plus que la normal, un regard quelque fois brumeux -malgré des efforts pour qu'il soit vif ?-... La distance ne suffisait plus à berner son œil attentif, malgré l'inconfort dû à l'air alourdi qui persistait encore un peu. Non sans un soupir, il attendit qu'elle réponde. L'incongruité de la situation, et de son comportement, comme si sa présence n'avait rien de surprenant, le rendant quelque peu méfiant à l'égard de ce qu'elle pourrait lui dire.

HRP:
Venycia Howk
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Jeu 2 Mai 2013 - 3:19

Dire que Venycia se sentait piégée était un bel euphémisme. Elle n'avait étonnamment encore jamais croisé quelqu'un qu'elle connaisse « de jour » lors de ses activités nocturnes. Personne de ses cercles sociaux habituels ne semblait fréquenter le bordel des Délicates, du moins pas de femmes ; il fallait dire qu'elle côtoyait surtout des jeunes filles de son âge et leurs respectables mères. Elle était à cause de cela devenue imprudente. Au début de son « métier », elle aurait regardé qui se présentait par le judas de la porte, et ne se serait pas enivrée avant tard dans la nuit, car l’excitation de l'interdit était seule suffisante pour lui rosir les joues. Un an plus tard, elle s'ennuyait lorsque la nuit était calme, et il n'était pas rare que, lorsque son petit frère l'aidait à rentrer discrètement dans la demeure familiale, il doive la porter à moitié pour qu'elle parvienne jusque dans sa chambre. Déchéance quand tu nous tiens. Et elle ne s'inquiétait même plus d'infliger ce spectacle à un enfant de onze ans.

Pendant que Jack lui parlait, elle avait fermé les yeux quelques secondes, se concentrant sur sa respiration. Tout allait bien avant le choc de la rencontre, mais un stress comme celui-là lui donnait mal au coeur. Sa panique augmenta significativement quand elle comprit qu'il ne comptait pas lâcher le morceau et partir comme si de rien n'était. Inspirer, expirer. La brume devant ses yeux et la nausée imminente refluèrent toutes les deux. Quelque part, ce n'était pas plus mal que ce ne soit pas une cliente qui se soit présentée. Quelles que soient leurs perversions, peu de dames appréciaient les vidanges stomacales inopinées, pour dire ça joliment.

« J'imagine bien votre surprise, croyez bien que la mienne est comparable. »

Sa voix était un peu plus étranglée qu'auparavant, mais tout aussi courtoise. Il est difficile de se départir de vieilles habitudes, et d'une façon tout à fait tordue, il se présentait comme un hôte poli face à elle. Le contraste entre la situation et ses manières de Marchande qui refaisaient surface était tout à fait surréaliste.

« Vous pourriez tout aussi bien demander un autre modèle, si j'en touchais un mot dans le hall vous ne perdriez pas votre temps. Mais si vous souhaitez satisfaire votre curiosité, ce ne sera qu'à la condition de votre silence quant à cette rencontre. Vous imaginez bien, Monsieur, que ma présence ici n'est pas exactement révélée aux yeux du monde. »

Venycia essaya un regard perçant, mais avec des pupilles dilatées, ce n'était pas gagné. L'intention y était, et au moins, elle aurait essayé de préserver son secret.
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Jeu 2 Mai 2013 - 4:37

Des précautions... Sa perplexité s'accrut quelque peu, alors que la Marchande conservait une attitude une attitude de Dame à l'aise. Le détourner, ou s'assurer de son silence, voilà les deux perspectives qu'elle avait exprimé, comme si la situation n'exigeait pas qu'elle quitte les lieux au plus vite, pour le bien de sa réputation. Rectification : elle souhaitait préservée la-dite réputation en se préservant de toute rumeur qu'il pourrait lancer. Ainsi, elle semblait se défier de lui... Et cela ne correspondait guère à ce qui l'inquiétait. Ce qui le préoccupait, est que la jeune femme eut été forcée de travailler en ces lieux. Or, son comportement ne correspondait pas à une telle situation, et dans son souvenir, la famille Gotruscos se portait bien. Les malabars pouvaient aussi bien faire office de protecteur que de geôlier mais... Non, cela ne cadrait pas. Quant à l'état de la jeune femme, le verre de vin précédemment cité devait y être pour quelque chose, et une telle chose n'était possible que si... Eh bien, elle avait choisi sa situation. Il n'arrivait pas à arrêter son jugement sur l'une ou l'autre des possibilités : qu'elle soit ici volontairement ou non. La première était d'une incongruité sans nom, la deuxième ne concordait pas avec ce dont il avait souvenir. Quant à son silence...

Mon silence vous est acquis, Demoiselle, vous ne devriez pas en douter... Si vous considérez cela comme le meilleur pour vous.

Indécis, il ne pensait pas à la forcer, et son propre propos manqua le faire sourire. Car il s'inquiétait de la présence de Venycia dans ce lupanar. Il ne songeait absolument pas à profiter de la situation, mais plutôt à savoir si elle était menacée d'une quelconque manière ou non... Un peu à la manière d'un grand frère. Et cela lui paraissait coquasse, car il avait toujours été celui sur qui Dionnia veillait, et non l'inverse. Qu'eut-elle pensait de la situation d'ailleurs ? Revenant à la situation présente, l'air hagard de la jeune femme ajouta le fit légèrement grimacer. Un air trop lourd, la consommation de vin... Que son état n'eut pas été de son fait aurait facilité les choses, car le contraire ne l’interpellait. Quoique, à bien y réfléchir, si elle l'avait choisi... Mais elle était si jeune...

Avec un haussement d'épaules frustré, il finit par déposé son matériel sur les couverture du lit blanc. Ah, qu'il était loin le plaisir de dessiner simplement une dame alanguie ! Il retenait néanmoins l'idée d'aller chercher un modèle ailleurs. Mais cet espoir se disputait avec l'idée que cela eut été lâche de laisser la jeune femme ainsi, sans chercher à éclaircir la situation.

Je ne désire nullement jeter l’opprobre sur votre famille... Et il me semble même que colporter des rumeurs sur les dames que je visite ne me caractérise en aucun cas.

Conclut-il avec un mince sourire.
Venycia Howk
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On m'appelle Venycia Howk


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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Ven 3 Mai 2013 - 3:01

Venycia eut un mince sourire aux mots de son interlocuteur. Ne pas douter du silence de quelqu'un était inhabituel chez les Marchands, voire dangereux. Les réputations s’effondraient parfois pour de simples rumeurs, alors une réalité aussi scabreuse... Elle ne parierait pas un rond sur les affaires de sa famille si ses petites activités venaient à être connues hors de cette pièce.C'était bien naturel d'hésiter à faire des révélations à un quasi-étranger. Néanmoins, il avait l'air de vouloir simplement comprendre... C'était tentant d'en parler à quelqu'un. Après tout, lorsqu'elle n'avait pas un verre dans le nez, elle était bien consciente que ce comportement n'était ni normal ni sain.

« Pardonnez-moi, Monsieur, je ne vous connais que vaguement, comprenez mes hésitations à faire lumière sur cette situation... Délicate. »

Le nom de l'endroit où ils se trouvaient était si approprié aux événements que le trait d'esprit en était cliché. Mais bon, l'humour de haute voltige, c'était bon pour quand on avait des connections entre les neurones, pas de la fumée.

Venycia se déplaça vers la causeuse. Elle ne titubait pas, mais sa lenteur trahissait que c'était au prix d'une grande concentration. Elle s'assit avec une surprenante délicatesse, et ramassa son verre de vin, faisant tourner légèrement le liquide sur les parois du récipient comme quelqu'un qui a l'habitude de déguster de bonnes cuvées. La jeune fille prit une gorgée, pour se donner du courage.

« Puisque le mal est fait et que vous m'avez vue, autant ne pas vous laisser avec des doutes sur la situation, je m'en voudrais de vous faire croire que je ne suis ici que par ma propre faute. »

Faute était un bien grand mot, car elle ne pensait pas mauvais pour elle de se trouver là, mais elle ne pouvait s'empêcher de culpabiliser par rapport aux convenances. C'était un dualisme bien étrange ; d'un côté, elle aimait bien les fêtes, les drogues et le contact charnel, et de l'autre, sa conscience et son éducation la flagellaient mentalement à chaque minute de lucidité.

« Vous aurez sans doute remarqué que j'ai pu poser mes conditions, et que l'environnement est plus agréable ici qu'ailleurs ; cet étrange emploi de mon temps est juste une distraction, rien de plus. J'ai, par un détour étrange du destin, attrapé le goût des choses que l'on fait ici, et le manque est grand quand je m'abstiens. Aussi, puisque j'en ai la possibilité, je ne m'abstiens pas. »

Avouez tout de même que ces mots, sortant de la bouche d'une adolescente de quinze ans, ont de quoi faire peur au meilleur des thérapeutes.
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Ven 3 Mai 2013 - 4:29


Non vous ne me connaissez pas Venycia. De même que je ne reconnais guère la jeune Marchande qui posa avec grâce... Songea-t-il avec une pointe de tristesse, comme s'il devinait déjà ce qu'elle allait lui dire... Ou avouer, les deux termes convenaient au final. Il ne considérait pas avoir alors connaissance de son caractère, de ses aspirations, mais présentement, les deux images, l'une d'une jeune femme à la belle santé et l'autre qui demeurait dans une pièce étouffante... Découvrait-il simplement une face dissimulée de la Marchande ? Il la suivit des yeux, allant s'asseoir sans la grâce d'une Dame ayant un parfait contrôle de ses mouvements. Il songea un peu tard que boire davantage ne lui ferait peut-être pas de bien, et l'écouta sans mot dire. Un mal pour un bien. Étrangement, il lui sembla être plus vieux, observant avec consternation une jeune femme à l'avenir aisé venir ternir sa jeunesse avant l'âge, dans de vains plaisirs éphémères qui ne pourraient que lui en coûter.

Il demeura silencieux un instant, songeant aux jeunes femmes qu'il avait connu en des lieux moins luxueux que celui-là, offerte au premier venu ayant l'argent nécessaire pour avoir l'occasion de savourer leur jeune virginité. La Marchande ne connaissait nul besoin poussant à une telle extrémité, et pourtant... Elle était là, pour son simple plaisir, à s'enfumer, à boire jusqu'à vaciller, à se donner à des inconnues ... Puis il ferma brusquement les yeux et serra les poings, s'étant assis sans s'en rendre compte sur les draps blancs du grand lit, alors que la jeune femme devait sans doute attendre une réaction. Qui était-il pour s'offusquer ainsi ? Peut-être était-ce là l'un des raisonnements que son père tenait à son encontre. "Débauché" était un mot si aisé à infliger à qui fréquentais les bordels. Alors même que Jack y allait afin de dessiner, et seulement quelques fois s'offrir un peu de réconfort -dans les établissements les plus propres-... A lui ou à elles ? Quelque fois il se posait la question, alors que les plus jeunes pleuraient dans ses bras....

Rouvrant les yeux, ce fut un regard triste qu'il adressa à la jeune femme, qu'il tenta d'adoucir d'un nouveau sourire. Sa discrétion l'avait semble-t-il préservé jusqu'à présent de bien des malheurs... Mais qu'en serait-il quand elle serait découverte ? Avec peut-être, une pointe de honte à vouloir cacher cela à la famille Gotruscos -dont il connaissait un autre enfant... Thélador ? Que devenait-il, à ce propos ?-, il n'en maintint pas moins son propos.

Je vous remercie pour votre franchise, Demoiselle. Je ne peux que comprendre vos réserves, et vous assure que je ne songerais jamais à trahir votre secret. Un peintre que l'on qualifie de "débauché" dans son dos, allant dénoncer une demoiselle croisée dans un bordel... Cela ne redorerait sans doute pas mon image.

Il secoua la tête avec un faible rire. Il avait depuis longtemps abandonné l'idée de se préserver des rumeurs dues à sa fréquentation des lupanars et autres bordels, ne prêtant l'oreille que quand il était question de son habileté dans l'art du portrait, aussi ne cherchait-il nullement à faire quoi que ce soit pour la première. D'autant qu’interagir ainsi avec les biens-nés ne manquerait de porter l'attention sur lui d'une manière qui ne le servirait sans doute pas. Mais passons un détail si terre à terre, Jack s'intéressait davantage au bien être de la jeune personne, et à la rassurer quant à ses intentions, qu'à son propre devenir. Il n'était qu'un Citoyen.

Desserrant les poings avec douceur, il se leva, avant de s'approcher de la jeune Marchande, le regard interrogateur.

Vous comprendrez que "ce détour étrange" de votre destin ne puisse que m’interpeller. Nous ne vivons pas dans un monde dénué de plaisir, certes, et je comprend votre attirance pour ceux-ci. Mais considérez-vous qu'ils vous mettent dans un tel état comme appréciable ?

Autre chose qui venait à l'inquiéter : d'un "manque", parlait-elle ? Un manque comme chacun peux en ressentir quand il s'est abstenu longtemps ? Ou de ceux qui rongent les bonnes gens ayant eut le malheur de pratiquer à outrance des plaisirs ? Avec retenue, il s'assied à distance respectueuse de la jeune femme, et tend, sans s'imposer, la main en direction du verre de vin qu'elle tenait toujours.

Comment vous sentez-vous, Mademoiselle ? Puis-je me permettre de vous débarrasser de votre verre ? Votre teint n'est pas des plus éclatant de santé. Allez-vous bien ?

Demande-t-il avec circonspection et douceur.
Venycia Howk
Bourgeois

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Ven 3 Mai 2013 - 12:40

Lorsque Jack lui tendait la main, Venycia lui donna le verre, comme un enfant surpris à jouer avec un objet dangereux, comme si la coupe lui avait brûlé les doigts. Elle le scruta avec incompréhension. Voilà bien longtemps que personne ne s'était inquiété d'elle. Oh, il y avait bien Elior, son petit frère, mais elle avait tellement de mal à lui pardonner d'être l'héritier et l'objet de toutes les attentions de leurs parents qu'elle ne voyait même pas l'affection qu'il lui portait. Depuis qu'il était né, on ne s'était pas vraiment occupé de Venycia, à part pour lui faire remarquer que ses points de broderie n'étaient pas tout à fait droits. Avec les aléas économiques et l'éducation de celui qui reprendrait les affaires familiales, les adultes ont vite oublié leur discrète fillette. La situation actuelle était l'une des variante de ce qui arrivait lorsqu'on privait un bambin de tendresse ; Venycia avait fini par confondre le désir et l'amour, ou plutôt le désir et les autres formes d'affection en général. Son caractère était assez renfermé et n'attirait pas tant les sympathies... Elle avait donc l'habitude de n'attirer l'attention que par son charmant physique de petite poupée.

Ce n'était en fait pas tant le contact charnel qu'elle aimait dans les rencontres qu'elle avait avec ses clientes, mais plutôt le fait d'éveiller en elles autre chose que de la colère ou de l'indifférence. Se sentir désirable était comme une drogue, quand on en a été si longtemps privé. Mais cette addiction ne se vivait pas sans honte, d'où le vin en excès, d'où les herbes. Il étaient des composants habituels des fêtes de la jeunesse dorée de Matroos, mais Venycia en faisait une telle consommation privée qu'elle ne pouvait plus blâmer l'effet de groupe.

La jeune fille dévisagea son visiteur pendant une minute encore, gardant le silence. Elle le connaissait à peine, et il se préoccupait d'elle, sans même sembler regarder son corps. C'était vraiment une sensation étrange. Elle avait l'impression qu'il lui parlait comme à un animal blessé, comme s'il avait peur de sa réaction. A la réflexion... C'était peut-être le cas. Elle ouvrit la bouche pour parler, la referma, puis enfin lui répondit :

« Je comprends aisément votre surprise. Et j'avoue que j'exagère un peu sans doute, mais je pense que vous me voyez bien plus mal que je ne suis. Je ne suis pas une vieille femme sénile... »

Elle se tut. Elle savait qu'elle minimisait les choses. Elle s'était sentie suffisamment mal sous le coup de la panique qu'elle se doutait que cela avait eu des répercutions sur son apparence. Venycia ferma les yeux, se sentant stupide au delà des mots. Lorsqu'elle les rouvrit, ce fut pour les baisser sur ses mains croisées dans son giron.

« Suis-je tombée si bas ? », finit-elle par demander d'une petite voix, l'implorant de la détromper.
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Ven 3 Mai 2013 - 18:29


Un infime soulagement lui vint quand elle ne lui refusa pas de lui donner le verre. N'ayant d'autre choix, il déposa le délicat objet sur le sol, avant de s'en désintéresser. Redressant la tête, il croise le regard brumeux -mais d'ordinaire d'une belle couleur chocolat, il s'en souvenait- de la jeune femme, qui l'observait. La voyant hésiter à parler, il attendit. Il eut souhaité savoir à quoi elle pouvait songer. Les raisons de son état ? A quel point ce peintre collant était agaçant... ? Mais tout comme il ne saisissait pas comment elle avait pu arriver là, il ne pensait pouvoir comprendre la pensée des femmes, aussi attendit-il simplement que celle-ci -étrange femme-enfant - accepte de lui répondre. A l'entendre, si craintive de la vérité, il fut à nouveau indécis. Lui faire croire que cela n'était pas grave ?...Il ne tenta pas d'afficher un air rieur, cela risquant juste de faire paraître la chose pathétique. Il s'en tint à un discours simple, dont la tonalité n'indiquait que son attention à la Marchande :

Mes yeux ne me trompent guère, Demoiselle. Je ne vous vois pas un ancien visage, mais une figure fatiguée avant l'heure, aux traits tirés...

Il n'ajouta pas l'adjectif "maladif" à la liste, que renforçait la fumée que l'air extérieur n'avait pas encore dissipé. Une autre fenêtre, cela eut été utile ! Il hésitait à la toucher, même simplement du bout des doigts. L'endroit où ils se trouvaient aurait du le pousser à laisser de côté bon nombre de ses manières, mais lui même les avait mise en place en reconnaissant la jeune femme, et elle-même les avaient maintenu. Pouvait-il se permettre de... ?

Ha ! Mais à sa voix si inquiète, le respect des convenances ne devait pas être ce qui lui tenait le plus à cœur ! Elle souhaitait être rassurée... Par un mensonge ?... Avec un regard contrit, il fit non de la tête. Croire qu'il lui resterait assez après une visite auprès de l'une des plus belles -et chères !- Dames de joie dans une ville où il était allé, encore ébloui de son nouveau statut, ne l'avait pas empêché de se serrer la ceinture jusqu'au paiement de la commande réalisée. Et la situation lui paraissait autrement plus importante. Il ne lui semblait pas qu’œuvrer dans un lupanar fasse partie des "bonnes expériences" que puisse vivre une jeune Marchande. Et il se sentait ridicule de devoir avoir un avis sur le cas d'autrui pour une telle chose. Le "Peintre des bordels", tentant de faire entendre raison à l'une des filles ? Sans doute certains s'en seraient-ils gaussés.

La jeune femme n'avait pas quitter des yeux son giron, aussi ne vit-elle qu'au dernier instant la main blanche de Jack se tendre pour toucher doucement la sienne avec hésitation. Quand son père avait été grandement fâché de sa première visite d'un bordel, Dionnia l'avait distraite de ses sombres humeurs coupables avec sa proposition de lui servir de modèle. Quand il était encore plus jeune et qu'un mauvais rêve le surprenait, elle l'enlaçait dans le noir, et il s'endormait dans ses bras. Avant qu'elle ne le réveille en lui donnant des coups de pieds dans son sommeil. A sa grande surprise, il se retrouvait "à la place" de sa grande sœur, mais avec cette barrière qu'était le rang pour l'empêcher d'appliquer son comportement d'autrefois. Aussi se limita-t-il à répondre.

Il... Ne me semble pas que vous devriez être ici. Ni dans cet état. Je n'ai pas la connaissance de ce qui vous ferait le plus grand bien. Une nourriture saine, des nuits de sommeil je présume... A vrai dire, votre mine me rappelle la mienne, quand un tableau me retient toute une nuit ! s'amuse-t-il, avant de reprendre, sur un ton plus grave. Que pensez-vous de rentrer chez vous ? Comment vous débrouillez-vous à l'ordinaire ?

Puis il se figea. Par Vama... Il eut du y réfléchir plus tôt ! Mais quel mal était le pire ? Songeant aux malabars qui demeuraient la porte de la chambre, il murmura.

Il me vient à l'esprit qu'il eut peut-être mieux valu que je m'éclipse vite. Jusqu'à présent, vous avez côtoyé des dames, c'est cela ? Il déglutit, baissant les yeux à son tour. Je ne peux qu'espérer que personne n'ira faire savoir le temps que vous avez passé avec moi...
Venycia Howk
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Sam 4 Mai 2013 - 14:55

Une nourriture saine, des nuits de sommeil... C'était bien beau, bien vertueux, trop pour Venycia. Elle n'aimait pas manger, et en cet instant, l'idée d'avaler quoi que ce fut de solide menaçait de lui soulever le coeur. Quant à dormir... C'était retourner à la Demeure Gotruscos, dans une chambre aussi froidement blanche que celle-ci, mais pour y être seule et raisonnable. La jeune femme avait pourtant vaguement songé à rentrer chez elle, avant que son visiteur inattendu ne se présente, mais la tentation de faire durer la nuit était tenace malgré les inquiétudes du peintre ; personne ne s'offusquerait qu'elle dorme la plus grande partie du jour, et au moins, ici, elle anesthésiait ses sentiments dérangeants. Elle fit mine de ne pas avoir entendu les suggestions, laissant son esprit cotonneux peser le pour et le contre.

Lorsque Jack se rendit compte du temps qu'ils avaient déjà passé ensemble, Veny s'étonna de son malaise :

« Il est vrai que je ne reçois habituellement pas d'homme, mais vous avez bien annoncé votre intention d'exercer votre art à votre arrivée, n'est-ce pas ? Je puis imaginer qu'une toile réussie prenne du temps. Les personnes chargées de faire respecter mes conditions, que vous avez sûrement vues avant d'entrer, n'interviennent que si je les appelle. » Elle eut un pauvre sourire, et serra ses petites mains autour de celle du peintre. « Cependant, si l'on y songe... Il vaudrait mieux que vous ayez au moins une esquisse à montrer pour votre défense, et j'en suis désolée, je vois bien que je ne suis pas un modèle intéressant, d'autant que vous avez déjà réalisé mon portrait en d'autres circonstances. »

La jeune fille réfléchit un instant. Il ne pouvait pas sortir de là sans un dessin sous peine de s'attirer des ennuis, mais il semblait clair qu'il n'avait plus la tête à ça rien qu'à l'entendre parler. Si ç'avait été plus tôt dans la conversation, elle aurait fait en sorte qu'il obtienne un autre modèle, mais là... Ce n'était plus possible. Elle eut soudain une idée pour rendre la corvée plus attrayante. Elle avait toujours aimé les paris.

« Je vous propose un défi. Si vous parvenez à faire une esquisse intéressante malgré cet état inquiétant que vous me décrivez, en laissant le style à votre convenance, je vous achète la toile et en prime je vous fais la promesse solennelle de rentrer chez moi sur l'heure. Si pas... Vous me devrez une faveur, rien de bien grand, rassurez-vous. Qu'en dites-vous ?  Dans tous les cas, vous aurez votre alibi. »

Les termes de l'offre étaient plutôt à l'avantage immédiat de Jack, mais Venycia était curieuse de voir la manière dont Jack peignait lorsqu'il n'était pas tenu aux codes picturaux exigés par les Marchands pour leurs portraits. Et puis, c'était toujours mieux que de discuter pour s'entendre sermonner, malgré toutes les bonnes intentions de son visiteur...
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Dim 12 Mai 2013 - 1:22

Hrp:


Eh bien non, je ne suis pas fait pour raisonner autrui... Songea avec un rien de stupeur Jack, alors que la Marchande ignorait tout bonnement ses timide recommandations. Se sentant quelque peu naïf d'avoir cru pouvoir influencer la jeune Dame, il dégagea l'air de rien ses mains, une légère rougeur lui montant aux joues. Sans doute était-elle due aux fumées qui persistaient, et à la chaleur de la pièce. En lui, une inclinaison se voulait digne de Dionnia, sa chère soeur, arguant qu'il lui fallait insister pour le bien de Venycia, tandis qu'une autre... Faisait simplement remarquer que l'on ne pouvait sauver personne de lui-même, et que cela eut été ridicule de persévérer dans cette voie, et manquer une occasion. Pour l'instant... Se dit-il, malheureux. Mais il n'en montra rien, dévisagea la jeune femme, lâchant d'une voix basse :

Peut-être ma crainte ne serait-elle plus avérée si je réalisais néanmoins des esquisses. Mais les mauvaises langues sauront toujours médire d'une jeune femme ayant côtoyé dans l'intimité d'une chambre un peintre se traînant le sobriquet de "Peintre Débauché". De cela n'en doutez point, Mademoiselle, les médisances ne se retiennent guère aux détails d'une esquisse réalisée, pour aller bon train.

Se levant, il laissa la marchande sur sa belle causette, s'arma des crayons laissés sur les draps blancs du lit, tandis qu'il continuait sur un même ton. Peu à peu, il laissait derrière lui le jeune naïf qui se voulait protecteur de Venycia. Mais elle ne désirait point être protégée, à ce qu'il semblait. Il n'en avait sans doute pas la carrure.

De telles choses je ne m'occupe guère d'ordinaire, et puisque cela vous agrée, nous continuerons ainsi, faisant fi de la voix de la raison... Mais je dois vous ennuyer avec cela, n'est-ce pas ? Le rôle du raisonnable ne m'a jamais inspiré, je crois. conclut-il avec un sourire narquois à la demoiselle, s'éloignant de la résidence de nombreux ébats passés.

De même qu'il avait délaissé le raisonnable et ses préoccupations, il délaissa le galant. Pas une once de séduction avec cette jeune Marchande, au choix de plaisirs plutôt malavisé pour son rang. L'infime chance de faire quitter les lieux à Venycia ... Avant qu'elle n'y retourne demain, naïf ... était peut-être à sa portée. A moins qu'elle ne lui laisse pas ses chances... Il se débarrassa d'une si pessimiste pensée en mettant à nue une feuille blanche.

Bien. Un pari dites-vous ? Ma foi, pourquoi pas, bien que je ne vois guère quel service je pourrais vous rendre en échange, dit-il un peu niaisement. Mettez vous à votre aise... songeur, il se rapprochait de la fenêtre, aspirant à de l'air... Et trouvant le point de vue sur la causette intéressant. Votre portrait m'est connu, je n'en referai pas une copie. Non pas qu'un autre point de vue ne puisse être intéressant mais... Tâchons de réaliser... Sa main armée s’avança sur la feuille, laissant son sillon de noir timide, le jeune peintre ne regardant plus que la silhouette de Venycia. Autre chose. conclut-il plus tard à lui même.

Puis ses pensées ne furent plus qu'images, ses gestes plus que tracés. Attentif à l'ambiance de la pièce, au chemin de sa mine, aux ombres qui entouraient la jeune femme. Il s'interrompit juste un instant, le temps de dire non sans une pointe de distraction.

Ne craignait pas de parler, si vous le désirez. Converser ne me gène nullement.
Venycia Howk
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Dim 12 Mai 2013 - 10:14

Le peintre avait réagi avec une brusque rapidité pour se mettre au travail, du moins c'était ainsi que Venycia l'avait perçu au travers des brumes de son esprit. Sans doute l'avait-elle froissé en refusant d'écouter ses conseils. Ce n'était pas une pensée agréable, pour quelqu'un arrivé à de pareilles extrémités pour recevoir un peu d'affection. Elle était femme, et de cet état découlait celui d'être en perpétuelle contradiction avec elle-même, que la jeunesse, la drogue et le vin ne venaient que renforcer. Veny ne voulait pas écouter, elle ne voulait pas de compromis, mais elle voulait être elle-même écoutée, et surtout appréciée. Dur dur d'être un bébé.

Replaçant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille, elle se demanda quoi lui dire pour le radoucir. Ce n'était pas parce que céder ne la tentait pas que les inquiétudes de Jack ne lui plaisaient pas, c'était si rare... Habituellement, elle n'aurait pas été dans une humeur si propice à l'auto-apitoiement. Elle avait plutôt l'alcool un peu trop joyeux, et la drogue la rendait familière à outrance. Néanmoins, ici... La peur de voir son secret dévoilé aux yeux du monde et les précautions du peintre à son égard avaient remué le couteau dans de vieilles plaies affectives.

« Ne soyez pas fâché, je vous en conjure, » demanda-t-elle d'une voix plus douce que celle, calculatrice, avec laquelle elle avait posé son défi, « je ne fais fi de cette fameuse voix de la raison que parce qu'elle ne daigne pas me parler autant qu'à vous, je suppose... Je ne peux pas nier être soulagée que vous lâchiez cette affaire, mais de grâce, ne me tenez pas rigueur de choses hors de mon contrôle. »

Il avait commencé à dessiner. La jeune fille se figea pour ne pas changer son modèle, et observa un instant les gestes de Jack, ses mimiques. Tout à son oeuvre, il ne semblait pas dans les dispositions les meilleures pour suivre une conversation, mais bon... S'il n'écoutait qu'à moitié, elle parlerait toute seule pour que le silence oppressant ne s'installe pas. Mais de quoi ? Ce n'était pas comme si le moment se prêtait aux considérations météorologiques, et elle doutait qu'il apprécie ses anecdotes sur son hobby si particulier, qui était au final sa seule vraie passion. Au final, elle opta pour la franchise :

« Converser est bien l'une de mes activités préférée, mais je ne vois pas ici et maintenant ce que je pourrais vous dire, comme cela, de but en blanc. Vous me tenez rigueur de l'endroit où vous m'avez trouvée, je le vois bien, et plus encore de mes habitudes qui y sont liées. Vous m'avez dit plus tôt que cela vous intriguait. » Venycia fit une pause, réfléchissant un instant qui lui sembla plus court que ce que le silence dura en réalité. « Voulez-vous que je réponde, en guise de conversation, aux questions qui, tout à l'heure, avaient l'air de vous brûler les lèvres ? »

Quelque part, elle voulait faire pardonner ses mauvais choix auprès de la seule personne depuis longtemps déjà qui ait pris la peine de s'inquiéter d'elle. Être raisonnable n'était pas dans les options qu'elle envisageait, mais elle prendrait le risque de raconter son histoire si cela pouvait effacer le sourire narquois qui l'avait blessée. Veny n'était pas très cohérente : d'une main, je te repousse, de l'autre je te fais signe d'approcher.
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mer 15 Mai 2013 - 10:04


Il s'en tint à ce qu'il avait annoncé : dessiner et discuter tout à la fois. Aussi ne changea-t-il pas de rythme, ses yeux s'intéressant à chaque détail, que sa main esquissant des gestes précis, tandis qu'il répondait d'une voix aux intonations moins marquées, qui trahissaient une légère distraction par rapport à ce dont il était question. Si ce n'est quand il mentionna son père.

Je ne suis point contrarié Mademoiselle. Je me rend simplement compte que conseiller ne me va pas, et que cela vous dérange plus qu'autre chose. Quant à la raison... A écouter les propos de mon père - là parut une note amusée dans sa voix, tandis qu'un demi sourire remontait l'une des commissures de ses lèvres - je ne pense pas que quiconque puisse penser que je l'écoute tant.

Son crayon demeura levé plus que de raison, alors que son regard s'assombrissait, et qu'il prononçait ces mots, d'une voix qui se voulait plus grave, ridicule caricature de celle de son paternel.

"Mais qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de ce fils, par Vama, pour qu'il dédaigne ainsi la carrière de domestique de grande famille pour celle de gribouilleur ?!"

Il conclut sa petit tirade d'un mouvement de tête, dissipant l'ombre que le souvenir avait jeté sur lui. Préférant plutôt revenir au cas brumeux de la jeune demoiselle dont il esquissait la silhouette dans une atmosphère enfumée. Le mouvement de la mine sur le papier reprit, alors que sa voix retrouvait sa tonalité originelle. Et il choisit de glisser un peu de franchise dans ses paroles.

Là n'est pas mon but de vous reprocher quoique ce soit. Simplement, je m’inquiète de vous y trouver, et ne puis que songer que cela ne pourra que vous en coûter, le moment venu... Mais laissons cela - un léger haussement d'épaule accompagna ces mots, alors qu'il prenait garde à lever la main, en prévention de toute rature - et, puisque vous m'invitez à le faire, permettez que ma curiosité, vis-à-vis de ce qui a pu vous amener à une telle situation et à de tels plaisir, se présente à nouveau.

Après un court silence que ne perturba que le grattement léger du crayon, il ajouta, non sans poser un regard grave sur le dos qu'éclaboussait la crinière cuivrée. Une pointe d'envie d'en toucher les boucles et d'en respirer le parfum se glissa en lui, que le lieu lui inspirait surement, mais il la balaya aussitôt, concluant.

Dans un même esprit, je renouvelle ma promesse de silence, Mademoiselle.

Après quoi le jeune peintre reprit se pencha davantage sur la silhouette qui apparaissait sur le papier, tout en saisissant les détails dont il avait besoin pour son dessin, tout en guettant les propos de son modèle. En l'instant, il se sentait un peu plus à l'aise, ayant quitté la gênante situation du client qui découvre que ce qu'il pensait être un plaisir simple était compliqué par la morale. Le jeune homme avait passé cette perplexité, et ne songeait plus que d'une part, à poursuivre sa petite oeuvre de ce soir là, d'autre part d'écouter ce que la jeune Marchande voudrait bien partager avec lui.
Venycia Howk
Bourgeois

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Jeu 16 Mai 2013 - 9:06

L'imitation manifeste que Jack fit de son père ramena un sourire sur les lèvres de Venycia. Elle-même voyait très bien comment on pouvait vouloir vivre de beauté plutôt que de servitude, mais elle savait également que les parents n'étaient pas toujours des plus tolérants à l'égard de leurs enfants ; les critiques les plus dures pleuvent souvent dans l'intimité des foyers. Ceci étant dit, elle en avait suffisamment vu des affaires de sa famille pour savoir que la réputation est précieuse à tous, Marchands et Citoyens confondus ; il semblait normal que le père de Jack se préoccupe de celle de son fils. Évidemment, Venycia ne pensait pas souvent à sa propre image, et toute personne sensée pouvait rapidement comprendre que c'était une lacune à son éducation.

« J'imagine qu'en un sens, votre père a raison, » hasarda-t-elle, avant de reprendre rapidement, « mais vous avez toute ma sympathie pour votre choix. Je ne connais pas la vie de domestique, mais elle ne m'attire en aucun cas. Celle d'artiste a sur tous les plans plus de charme. »

Le peintre orienta bien vite la conversation vers les vices de la jeune femme, ce qui lui plaisait nettement moins. Croyant avoir vexé son interlocuteur, Venycia s'était bien vite engagée à faire des confidences, et il fallait à présent trouver les mots pour exprimer correctement la suite d'événements étranges qui l'avaient amenée là. Ce n'était pas la tâche la plus simple, loin de là ; comment voir clairement ses propres torts, quand on est une adolescente habituée à critiquer plutôt ceux des autres ? Elle aurait pu tirer sur la corde en l'enjoignant de se taire sur ce qu'elle allait dire, mais il la devança. Dans l'habituelle danse verbale des conversations difficiles entre les gens bien éduqués, celle où l'on fait deux pas en arrière pour un pas en avant, elle se trouvait à présent dos au mur. Aussi, elle resta un moment la bouche ouverte avant de parler, comme figée sur une première syllabe.

Elle se fixa pourtant sur une formulation de ses tourments intérieurs, peut-être pas la plus claire, mais pour la première extériorisation de ses péchés, ce n'était pas trop mal.

« Je suis ici parce que j'ai envie d'y être. J'aime faire la fête, quand je suis chez moi je m'ennuie tellement que je songe à en partir, mais le train de vie me retient, je sais que me débrouiller n'a jamais été mon fort. Mes parents s'occupent de l'éducation de mon frère, et moi je dois juste apprendre à être jolie, et à me taire en souriant. Aucun des deux n'est gagné. Je n'ai pas de but personnel, pas d'ambition, je n'ai rien à faire à part des tâches domestiques stupides et faire la fête avec d'autres Marchands qui veulent étaler leurs galons aux yeux du monde... Alors pour ne pas retourner à mes stupides broderies de fillette convenable, j'ai poussé la fête chaque fois un peu plus loin, plus longtemps dans la nuit. Je suis sensée chercher à me marier, mais je n'ai pas envie. Pourquoi est-ce que j'aurais envie de me marier ? Ce sera de toutes façons avec quelqu'un qui aura plus envie d'un contrat avec mes parents que de moi. On veut me donner à des vieillards, parce qu'il n'y a qu'eux qui se présentent, ma famille n'est plus assez riche pour les bons partis... L'ennui et les divertissements de soirée ont voulu me pousser à prendre un amant, mais je ne suis pas si bête. Il viendra un jour où ce sera inévitable, où je devrai fournir des héritiers à quelqu'un qui ne m'aimera pas parce que je serai trop vieille pour rester la fille de mon père sans disgrâce. Ce jour-là, si j'ai connu un homme entre temps, j'aurai encore moins de possibilités que maintenant... Alors faute d'un amour traditionnel, j'ai pris maîtresse parmi mes amies, mais cela n'a pu durer à cause de soupçons de notre entourage. Vous pouvez penser que je suis horriblement précoce, mais à présent, l'oubli qui me procure l'enivrement n'est pas complet sans un corps doux à côté du mien. Je ne supporte plus la solitude, c'est comme ça. Alors tant qu'à faire, pourquoi pas faire des rencontres qui savent ce que je cherche, et qui enrichiront un commerçant qui, au milieu de tant d'autres, est l'un des rares à traiter ses filles correctement ? Je suis ici deux à trois soirs par semaine depuis deux mois, et je ne m'y sens pas mal, du moins pas autant que chez moi dans un grand lit froid... »

Venycia avait vidé son sac, comme ça, d'une traite, comme on arrache un pansement resté collé trop longtemps. Et on ne pouvait pas dire qu'elle se sentait mieux. De grosses larmes rondes s'étaient formées au coin de ses yeux, menaçant dangereusement de déborder.

HRP:
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mer 22 Mai 2013 - 11:41

Les gestes du peintre se suspendirent au court du récit de la jeune femme, alors qu'il demeurait sans rien dire. Fuir un avenir qui ne lui plaisait pas... A la mention des vieillards auxquels elle ne pouvait qu'être promise, lui revint le souvenir de sa première, si jeune, dont la vertu attendait que le premier client intéressé s'en saisisse. Cela avait été lui, et sa famille avait écopé d'une rondelette somme à rembourser, mais qu'importe ce détail. Il se rappelait son air juvénile, l'hésitation dans leurs gestes à tous les deux, mais une détermination désespérée chez elle. Mais que ce soit cette putain, ou la Marchande qu'il avait sous les yeux, toujours elles étaient "vendues" pour régler un problème d'argent, et se rebellaient de leur mieux. Sans que cela n'y change grand chose.

Le pseudo-silence de la chambre se referma bientôt sur les tristes paroles de Venycia. Le crayon de Jack reposait, las, dans sa paume, alors que ses yeux regardaient toujours la jeune silhouette. Que dire ? Dire qu'il comprenait n'était sans doute qu'en partie vrai - ni femme, ni Marchand, difficile d'affirmer -, et... Aucune solution à donner. Il ne savait de quelle manière la réconforter. Si elle avait était l'une des filles ds lieux, peut-être se serait-il risquer à l'enlacer. Mais ce n'était point le cas, et... Les mots lui manquaient. Ce à quoi elle tentait d'échapper lui paraissait injuste, mais son choix ne lui paraissait point approprié... Et qu'y puis-je, de toute manière ? Qu'un Peintre se mêle des affaires matriarcales Marchandes, quelle bête d'idée !

De la même manière que l'envie était venue, elle s'éclipsa devant l’amertume des propos de la jeune femme, le laissant seul devant son esquisse, et la demoiselle éperdue. Le dessin n'était pas aussi abouti qu'il l'eu désiré, mais il n'avait plus l'esprit à cela. Hésitant, il n'en quitta pas moins son poste, et s'approche doucement de Venycia, croquis en main.

Je ne vois guère quoi vous dire, Demoiselle Gotruscos, sinon que je ne répéterais jamais ces paroles, ni ne dirais quoique ce soit sur votre présence en de tels lieux. Et que je ne peux qu'espérer pour vous un destin plus appréciable...

Ses derniers mots s'achèvent sur un murmure alors qu'il s’asseyait de nouveau précautionneusement sur la petite causette, tendant son esquisse à Venycia.

Voyez ceci, si vous le voulez bien...

Puis songeant que la luminosité lui est insuffisante, il chercha du regard la lampe à eralium la plus proche, alla la chercher puis revint éclairer la demoiselle et la frêle esquisse, avant de retrouver sa place. La plus vive lumière révéla ainsi plus précisément les contrastes, les jeux de gris sur le papier blanc. Et attira le regard du jeune peintre sur l'éclat des larmes qui venaient border les paupières de la jeune Marchande. De même, apparaissait plus distinctement une silhouette perdue dans la brume. Pourtant apparaissait le détail d'une douce épaule, d'une cascade bouclée... Sur un visage dont on devinait la ligne du menton et de la pommette, tombait la lumière d'une fenêtre à peine esquissée. Mais de l'image se dégageait une étrange mélancolie, comme s'il s'agissait là d'un fantôme se laissant un instant surprendre par un trait de lumière.

Le jeune peintre guettait fébrilement la figure de Venycia, attendant sa réaction. Il y avait là un enjeu, mais l'air était encore lourd de son aveux - s'il pouvait le nommer ainsi - et Jack pensait ainsi permettre à la jeune femme de se détourner si elle en avait l'envie de sa triste histoire.
Venycia Howk
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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Mer 5 Juin 2013 - 11:29

Je ne vois guère quoi vous dire... C'était plutôt qu'il n'y avait rien à dire. Les deux personnes en présence n'étaient pas d'importance suffisante que pour changer les choses qui avaient été de tout temps : les femmes marchandes étaient échangées comme les produits du commerce familial, ou au mieux offertes comme des trophées de choix. Venycia aurait sans doute pu prendre son destin en main en commençant par faire de meilleurs choix de vie, mais il était tellement plus facile de se laisser aller en se disant que rien n'était de sa faute.

La jeune fille décida de suivre le peintre dans son changement de sujet, ce qui était également plus facile. Quoique... Elle baissa les yeux sur le papier que Jack lui tendait.

C'était une expérience troublante que de se voir par les yeux d'un autre. Une silhouette éthérée au milieu du brouillard... C'était Venycia, aucun doute, le visage avait les traits de celui qu'elle croisait chaque jour dans le miroir, mais ce n'était pas elle. Il manquait à cette image l'énergie qu'elle s'imaginait avoir, l'apanage de la jeunesse qu'elle aurait dû passer à bien d'autres occupations. Elle passa doucement les doigts sur la feuille à un endroit sans crayonné pour ne pas tacher le dessin, caressant le papier comme pour s'assurer qu'il était solide. La marchande avait du mal à associer cette impression de tristesse qui se dégageait de l'ensemble avec elle-même. Certes, elle ne pouvait plus nier que son comportement était basé sur un certain mal être, mais... Ce n'était pas ça qu'elle voulait pour elle-même. Elle voulait l'émerveillement de la fête, du contact, de l'ivresse... Si belle que Jack ait pu la représenter, il voyait apparemment en elle une chose brisée.

Les tourments de l'adolescence font que l'on connaît mieux ce que l'on croit être que ce qu'on est réellement, et Venycia venait de voir un douloureux rappel. Elle pouvait bien se voiler la face et dire que le peintre était arrivé un mauvais jour, mais combien de fois déjà s'était elle retrouvée comme cela, combien de soirs dans une atmosphère saturée de vapeurs d'herbes à attendre que quelqu'un vienne, qu'il se passe quelque chose ?

Elle se leva en essuyant ses larmes d'un revers de main rageur, ce qui n'empêcha pas les suivantes de couler. Après une courte hésitation, elle ramassa son manteau qui traînait dans un coin, et sortit d'une des poches les trois galons d'argent qui constituaient sa première paie dans cet étrange métier. La jeune femme revint vers Jack, et lui tendit les pièces.

« Je pense que vous avez gagné notre pari, Monsieur Belfort. Votre dessin est absolument réussi. Je vais rentrer chez moi, comme promis. »

Oh, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle cesse comme cela ses petites affaires nocturnes mais... Peut-être qu'elle réfléchirait un peu, ce qui ne pouvait pas lui faire de mal...
Jack l'Infortuné

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   - Lun 24 Juin 2013 - 10:25


Conclusion tragique à cette rencontre, que l'émotion que suscita le croquis à la jeune femme. Habitué à observer les visages, Jack y lut malgré-lui l'incrédulité, la stupeur de la vision... Gêné, il resta assis sur la petite causette alors que la jeune Marchande se levait. Il fut un peu surpris, comme arraché à un mauvais songe, alors que Venycia lui tendait des galons d'argent. Qu'est-ce qui l'emplissait d'un tel sentiment, cet engourdissement ? Qu'il ait remporté le pari de la jeune femme ne l'emplissait nullement de joie, car il ne voyait nullement une conclusion heureuse. Un peu de temps gagné, mais si peu... Cela ne changera pas vos habitudes n'est-ce pas, Mademoiselle Gotruscos ? C'était cette question muette qu'il lui adressa, alors qu'il levait les yeux vers son délicat visage. Nulle joie pour elle non-plus, que cette image d'un être fatigué et éteint... Il s'abstint de s'excuser de lui avoir mis cette image sous les yeux, alors qu'il acceptait sans mot dire la récompense. Trois galons d'argent pour un croquis, sur lequel sa main était venue jeter les fugaces contours d'une silhouette perdue dans un brouillard de fumée. Se levant, il murmura :

Je vous remercie Mademoiselle...

Avant de faire disparaître, après un instant d'hésitation, un regard interrogateur, les trois galons dans la bourse qui venait gonfler légèrement sa chemise, en dessous de sa gorge. Se dirigeant vers la porte, il s'arrêta, interrogeant la jeune femme sans la regarder.

Je présume que, du fait de votre habitude, vous saurez rentrer en toute sûreté...

Il hésita à lui proposer néanmoins sa compagnie, afin de quitter cette ruelle peu accueillante pour une dame de son rang. Mais l'idée qu'elle avait peut-être ses combines, et qu'il soit vu partant avec elle ce qui ne ferait sans doute nul bien à sa réputation, le retinrent. Se recueillir auprès de Vama ne faisait pas partie de ses habitudes, néanmoins, car il se considérait comme impuissant à aider, de quelques manières que ce soit, la jeune femme, il se laissa aller à dire, comme au revoir :

Que Vama vous garde, Mademoiselle Gotruscos.

Paraissant soudain décidé, il ouvrit la porte avant de se glisser à l'extérieur. Ignorant les regards curieux des deux matins - quoiqu'un seul soit à nouveau éveillé -, il s'engagea dans le long couloir. Il se contraignit à saluer la matrone, qui sembla surprise de le voir déjà sorti. Il ne chercha pas à la renseigner, et quitta sans plus tarder la bâtisse, laissant bien vite derrière lui sa sombre silhouette... La pensée de la jeune femme tourmentée le lancina sur le chemin qui menait à son cher atelier.

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Posté dans Re: Pour l'amour de l'art... [Vuulte - Quartier des plaisirs]   -

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