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Pied a Terre et Tète en l'Air

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Posté dans Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mer 4 Déc 2013 - 14:46

Cléomède revenait d'un de ses fréquents voyages au Domaine. Son frère dominais la production d'une main experte et il n'avait pas de soucis a se faire. Lui, il connaissait son bouleau: trouver des contrats de vente. Jusque là, sa société s'était basé sur la production de masse de produits de moyenne et de basse gamme, a très bas prix, ce qui en faisait l'un des premiers fournisseurs de tissus en quantité. Nombre de sacs de transport, de voiles, d'habits des citoyens et ouvriers provenaient des tissus de son domaine. Il ne dessaperait pas habiller un jour la milice, mais celle-ci ne parlait pas pour l'instant de renouveler le contrat qui la liait a un autre fournisseur. Il tentait depuis quelques années de monter en gamme et faisait désormais des velours, de la literie et autres.

Son illithofiacre s’arrêtât devant chez lui. En plein centre ville, dans une grande rue marchande, une belle façade de calcaire blanc sculptée de tètes d'animaux mythologiques, et depuis peu des armoiries de la famille. Les grandes fenêtres de son appartement a l’étage donnaient l'impression d'un espace vaste. Au rez de chaussée, une boutique étalait sa grande vitrine encadrée de bois sombre et finement sculptée. Les lettres cuivrées enchâssées dans le linteau de bois se déroulaient sur toute la façade

"TOILES ET DRAPS DE GERNIE"

Simple et efficace. Cléomède descendit du véhicule que le conducteur fit continuer jusque sous l'arche qui, passant sous l'appartement, continuait jusqu'à l'arrière cour. Le vieux marchand passa devant la devanture avec un coup d’œil distrait qu'il lança sur des collections qu'il connaissait déjà. Il entra, faisant tinter la clochette. Une jeune vendeuse s'approcha croyant avoir affaire a un client, puis reconnaissant son patron, inclina légèrement la tète.

-Bonsoir Monsieur Brabantio.

-Hum répondit distraitement le commerçant comme un assentiment. Comment se débrouillent nos couturières?


C'était là une innovation des derniers mois. Jusque là, les Brabantio et leur Manufacture des Toiles et Draps de Gernie (MTDG), n'avaient produit que la matière première, retravaillée ensuite, ainsi que quelques produits de séries (sacs, blouses de travail, chemises d'ouvrier). Mais la stratégie de Cléomède était désormais de faire une gamme un peu supérieure, même si des sociétés fort anciennes et prestigieuses étaient bien encrées dans le secteur. Il avait donc recruté 4 couturières et un tailleur qui faisaient des travaux sur mesure en boutique.

-Nous n'attirons pas encore la haute société monsieur, mais une partie de la petite bourgeoisie locale nous passe commande.

-C'est un début. Les chapeliers sont ils satisfaits de notre nouveau feutre pour melons et hauts de forme?

-Tout a fait, et ils envisagent de renouveler leur contrat

Cléomède s'enquit ainsi plusieurs minutes de l'évolution de la situation pendant son départ de deux semaines au domaine, puis il montât dans son appartement. Un beau salon bourgeois aux velours rouges l'attendait. L'appartement ne se tenait que sur un niveau et était vaste, bien que peu pratique; l'on avait en enfilade le salon, la salle a manger, le bureau-bibliothèque, la chambre, la garde robe et la salle d'eau. Il disposait d'un majordome, et le contrat des couturières impliquait qu'elles fassent le ménage a tour de rôle. Enfin une cuisinière et un commis disposaient d'une cuisine en rez-de chaussé, un monte-plat reliant celui-ci au salon. Le rez de chaussé comprenait, outre la boutique, un petit atelier, un espace de stockage, un garage, la cuisine et le scellier. Ceux des employés qui dormaient sur place avaient droit a un chambre individuelle sous les combles. Traversant les pièces en enfilades,Cléomède se mit a réfléchir. La montée en gamme s’amorçait bien. Mais la Gernie ne suffirait pas pour fournir des tissus de qualité et variés. Il devait s'attaquer a d'autres productions. A Korrul notamment. De là-bas, d'autres importaient déjà leurs produits. Lui avait un projet plus vaste, un plan.Arrivant dans le Bureau-bibliothèque, Il se mit sur son secrétaire, rédigea une petite missive et demanda a un valais de la porter aux bureaux du Conseiller aux finances, au palais du gouverneur. Si celui-ci acceptait sa proposition, c'était le succès assuré. Il espérais que le Conseiller dédaignerais bien accepter au moins un entretiens.  Mais il s'avait que les deux hommes parlaient le même langage. Il se perdit ainsi dans ses rêves de grandeur et de prospérité, un ciel dégagé de tout nuage pour lui. Il n'imaginait pas encore la dure réalité qui bientôt, certainement, s’abattrait sur lui.

[Varen etant occupé, j'accepte toute irruption impromptu de tout personnage pour toute raison]
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Lun 24 Fév 2014 - 7:22

Lisbeth, comme toutes les deux semaines, était de passage à Sant Poséïnos pour vérifier la bonne tenue de son commerce, Eros Filis. Elle faisait très attention à garder un contact très régulier avec ceux qui y travaillaient pour être sûre que le service reste impeccable. Aussi avait-elle passer une partie de la matinée à faire le tour de tous les rayons pour vérifier chaque produits et le reste du temps avec chacun des employés. Elle s’était bien rendue compte depuis les quelques années qu’elle dirigeait ses commerces, qu’après avoir vu la grande patronne personnellement, ils travaillaient bien mieux et assidûment. Evidemment, Lisbeth détestait perdre son temps à demander à la caissière comment allait sa fille ou bien à la chef de rayon si son mari allait mieux, mais pour les affaires, ces petits désagréments valaient bien le coup. Malheureusement, ces ridicules conversations devaient être renouvelées assez régulièrement pour qu’elles gardent leur effet stimulant. Une fois toute les deux semaines semblaient parfois bien peu, les premiers jours tout semblait parfait, mais une semaine plus tard tout était revenu à zéro !

Après donc avoir écoulé sa matinée dans sa propre boutique, elle allait visiter celles du coin. Se tenir au courant de la concurrence était aussi très indispensable. Bien sûr, elle savait déjà sur le papier ce qu’il se passait, mais elle savait aussi qu’elle n’aurait jamais d’informations aussi précises que celles qu’elle aurait elle-même récupérées ! Et elle aimait bien mettre la pression au salon de thé d’en face, petit plaisir personnel. Quand il la voyait entrer, les serveur étaient à son service, mais tant qu’ils faisaient moins bien que chez elle, cela lui convenait.

La dernière escale étaient, quand il le fallait, d’aller faire un tour chez ses fournisseurs. Et ce jour-ci en faisait parti. Elle avait reçu une semaine plus tôt, une missive de Cléomède Brabantio, un marchand très reconnu avec qui elle avait signé un contrat l’année précédente pour le transport de tissus mastrosciens et autres accessoires de couture. Il voulait vraisemblablement rénouveller leur accord et cela lui convenait très bien car elle avait été très satisfaite de son travail et de la qualité des étoffes qu’il livrait. Néanmoins, c’était bien mal connaître Lisbeth que de croire que renouveler un contrat ne serait qu’une simple formalité. Profitant donc de son passage à Sant Poseïnos, elle comptait bien lui faire une petite visite dans son propre magasin. Quoi de mieux pour vérifier s'ils pouvaient continuer de faire affaires, que de voir comment il tenait son commerce.

C’est donc le regard haut et la marche gracieuse que Lisbeth pénétra dans le commerce de Cléomène où une jeune vendeuse vint l’accueillir.

« Bonjour, comment puis-je vous aider ? »

Lisbeth fit un sourire courtois en lui disant qu’elle l’appellerait quand elle aurait besoin d’elle. La vendeuse acquiesça mais la suivit de loin. Sans faire attention Lisbeth fit son petit tour de repérage. Le magasin n’était pas très grand, il était assez clair que ce n’était pas ici qu’il faisait le plus gros de ses affaires. Les étoffes n’étaient pas toute d’excellente qualité, voire de bas de gamme pour certaines, aucune chance que celles-ci ne se retrouvent à Eros Filis. Tant mieux, après tout, elle ne lui demandait pas de lui faire concurrence ! En continuant son tour, elle aperçut des couturières dans une pièce au fond. Elle se tourna vers la vendeuse qui visiblement n’attendait que cela :

« Vous prenez des commandes ? »

La vendeuse acquiesça et avec un grand sourire lui montra tout ce qu’il pouvait lui vendre. Lisbeth regarda attentivement ce qu’ils proposaient. Cela l’étonna un peu, comptait-il étendre son marché ? Cela ne lui plaisait guère, les produits qu’ils proposaient visaient indubitablement la haute société. Et là il entrait directement sur son marché à elle. Coupant la jeune vendeuse dans son discours, elle annonça simplement :

« Je suis Lisbeth Pelgram, votre patron M. Brabantio est-il présent ? »

Cette annonce sembla suffire pour que la jeune femme se taise. Cependant, ceci étant une visite surprise, Lisbeth ne s’attendait pas vraiment à le rencontrer immédiatement. Elle voulait juste lui laissait un message lui disant qu’elle était passé et le voir à Vuulte un autre jour, mais la vendeuse la pria de la suivre et l’amena jusqu’à son appartement. Tant mieux, ce sera un problème de réglé et cela lui laisserait un peu plus de temps si elle devait se trouver un autre fournisseur par la suite ! Devant l’appartement, ce fut un majordome qui l’accueillit et lui demanda de patienter jusqu’à ce que son maitre arrive.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Lun 24 Fév 2014 - 7:54

On était en fin d'après midi. Cléomède prenait tranquillement sa tasse de Saïa (au moins une toutes les deux heures, c'était son habitude) tout en feuilletant les nouvelles de la ville. Son majordome entra dans le salon et informa:

-Madame Lisbeth Pengram attend dans l'entrée , Monsieur!

La gazette fut soudain recouverte d'une pluie de liquide brun, tant la surprise était grande.

-Vous voulez dire qu'elle est derrière la porte? Mais...Mais faites entrer et...avant, nettoyez ça, en vitesse...je vais lui ouvrir moi même.

Cléomède pensait qu'elle allait envoyer un secrétaire ou, que si elle désirait le voir en personne, que ce serait lui qui allait être amené a se déplacer. certes, les bourgeois étaient des êtres inférieurs aux marchands, c'était indéniable, mais Madame Pendgram était issue d'une des plus grandes familles bourgeoises et Cléomède d'une des plus faibles familles marchandes.

Alors que ses pas se succédaient les uns aux autres, se dirigeant prestement vers la porte d'entrée, ses pensées se bousculaient...un tel déplacement ne présageait rien de bon...Un bourgeois ne quitte pas sa vie de dépravation pour de la routine. Donc elle voulait certainement renégocier le contrat...arrivant devant la porte il allait poser sa main sur la poignée quand une pensée lui vint a l'esprit: un geste si prolétaire ferait voir le vieil homme comme d'une classe inférieure et pourrait lui nuir dans les négociations. Depuis quand un marchand recevait lui même sur le pas de sa porte? Il se sentait ridicule que cette idée ait pu lui venir a l'esprit. Il fit demi-tour.

-Hector, allez lui ouvrir. Et demandez a Bastien de préparer des collations, avant ça. Conduisez madame Pengram a la bibliothèque, je là recevrais là bas.

Le vieil homme pesta. Que lui voulait cette pinbèche a faire des visites a l'improviste? A tous les coup elle avait visité la boutique destinée aux proletaires! Enfin les citadins quoi, les petits-bourgeois... a ses yeux ce serait la même chose! Forcément pour une chie... Une femme aux goûts particuliers,
la renommée de la MTDG allait en prendre un coup!

Il se dirigea lui même dans les lieux et ouvrit le meuble a liqueurs, et en mi quelques unes (parmi les meilleures de sa collection) sur un plateau toujours a disposition, avec deux verres de cristal. Il refit le pli de son veston et attendit que la jeune dame entre dans la pièce ou le vieux gentillihomme l'attendait, un peu nerveux, mais ne laissant, a son habitude, rien paraître.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mar 25 Fév 2014 - 9:36

Lisbeth patienta donc devant la porte de M. Brabantio. Un évènement presque imprévu dans sa journée minutieusement réglée, elle commençait même à se dire que ces visites surprises n’étaient peut-être pas toujours une bonne idée. Il semblait apparemment qu’elle dérangeait le monsieur aux bruits de pas qu’elle entendait derrière la porte. Finalement, cela la fit beaucoup rire et elle en oublia le peu de regrets qu’elle commençait à avoir.

Etait-il en train de cacher tout ce qui pouvait être compromettant pour lui. Y avait-il tant de choses qu’elle ne pouvait voir ? Cela la rendait encore plus curieuse. Des pas s’approchaient de la porte. Lisbeth se tenait droite, remit sa coiffure en place et défie les plis de sa robe  se préparant à ce que la porte s’ouvre, mais il semblait que la personne fit demi-tour. Lisbeth afficha un petit sourire mesquin, à croire qu’elle venait voir M. Brabantio en plein milieu d’une rencontre avec sa maîtresse. Elle imagina le vieux marchand demandant à la belle de se cacher dans les placards.

Elle était presque en train de rire lorsqu’enfin la porte s’ouvrit. Le majordome la conduisit vers une pièce du fond. A première vue, l’appartement était bien rangé, qu’est ce qui avait donc valut tout ce remue-ménage ? Elle pénétra bientôt dans la bibliothèque où il l’attendait un verre à la main, d’un air plutôt serein. Si elle le dérangeait il ne le montrait pas du tout !

Elle s’approcha de lui en lui disant d’un air faussement désolée :

« J’espère que je ne vous dérange pas ! »

Elle sourit et reprit : « Comme j’étais de passage à Sant Poséinos, je me suis dit qu'il valait sûrement le coup de passer par chez vous. »

Se mettant en face de lui et lui tendant la main, elle continua :

« Mais ne vous en faites pas, rien de grave… A priori. Je réponds juste à votre missive concernant notre renouvellement de contrat… d’une manière quelque peu indélicate, j’en conviens, j’espère que vous m’en excuserez ! »

D’un geste de la main lui demanda si elle pouvait prendre place puis continua d’un air détaché :

« J’ai vu que vous prenez des commandes. C’est nouveau ? »

Elle n’y allait pas par quatre chemins et abordait immédiatement le sujet qui l’inquiétait. Avant de renouveler quelque contrats que ce soit, elle voulait savoir s’il n’allait pas marcher sur ses plate-bandes !
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mar 25 Fév 2014 - 11:47

Les talons cognèrent sur le parquet, indiquant l'arrivée de l'importuniste. Il espérait qu'elle n'allait pas le rayer...aurait du t'il lui proposer des chaussons? Encore une idée ridicule. Décidément. La jeune dame entra soudain. Certes ce n'était plus une adolescente dans sa première fraicheur mais elle était toujours d'une beauté impressionnante.

"-J'espère que je ne dérange pas?" . n'oubliant pas ses bonnes manières, Cléomède posa son verre s'approcha de Lisbeth et, s’inclinant dans une cambrure rigide et protocolaire, lui fit un baise-main au moment ou elle lui tendait. Au moins elle avait un minimum de savoir vivre, mais l'éducation du vieil homme lui interdisait de parler avant d'avoir effectué ce rituel.

-Madame,bien sur que non, vous nous faites une très heureuse surprise, je n'esperais pas pouvoir vous revoir en personne...Prenez un siège...Puis-je vous servir quelque chose? fit le commerçant, montrant de sa paume ouverte le plateau de liqueurs.

Après s’etre excusée de sa visite impromptue, ce qui atténuait légèrement le manque total de savoir vivre qu'elle avait fait preuve avec une attitude si cavalière, elle s'enquit des commandes.

-Oh, cela fait un certain temps a l'usine que nous produisions en plus des tissus en rouleau des sacs et blouses pour les ouvriers...les notre d'abord puis nous avons commencé a exporter...En arrivant a Sant Poséinos il ya de cela plusieurs années, nos produits n'étaient pas assez connus pour attirer les tailleurs de la cité...alors nous avons décidé de conquérir directement la classe moyenne avec quelques menus services de couture...ça reste un service annexe, bien entendu, qui sert plus de réclame pour le reste de nos activités qu'autre chose... Je vous remercie de vous enquerir de la santé de mon etablissement, puis-je me permetre de vous demander si vos nouvelles collections avancent bien? J'ai cru comprendre que vous les renouveliez assez régulièrement?

Cette question n'avait q'un but: amener le plus vite possible au contrat pour expédier cette discutions, car de la nature des collections de Lisbeth dépendrait la nature des tissus a vendre...Mais il ne voulait pas avoir l'air d’être pressé d'en finir, donc ce ne sera pas le premier a mettre le pied dans le plat.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mer 26 Fév 2014 - 11:07

Lisbeth saisit le verre qu’il lui proposait et écouta très attentivement son petit discours sur ses productions. Pour les ouvriers et la classe moyenne disait-il… Cela semblait plutôt rassurant car ce n’était effectivement pas du tout son champs d’action. Ces gens -là n’avaient pas assez de goût pour qu’elle cherche à les atteindre.
Puis, de la même façon qu’elle ne s’était pas gênée pour lui demander ce qu’il faisait de son commerce, il se renseigna sur ses affaires. D’un air détaché, elle répondit :  

« Mon commerce se porte plutôt bien. Effectivement, j’essaie de lancer de nouvelles collections au moins une fois par an. Vous savez comment sont les grands de la société, elles aiment le changement, mais pas trop quand même car l’excentricité n’est pas non plus mon domaine. Je m’occupe de la haute classe bourgeoise et marchande qui veulent briller sans pour autant choquer. C’est parfois un peu ennuyeux, ils ne s’en rendent pas toujours compte mais veulent tous plus ou moins la même chose. Particulièrement les tissus de Korrul, comme si à Matroos les artisans ne savaient pas tisser ! »

Elle afficha un grand sourire, elle entrait dans le vif de l’action : les tissus qu’il lui livrait.

« Mais vos tissus matrosciens de grande qualité en ont conquis plus d’un, je vous rassure ! Je commence aussi à être connue même en dehors des villes où mes boutiques sont implantées. J’ai appris aujourd’hui-même que des gens se déplaçaient spécialement de Midel-Heim pour venir à Eros Filis ! Quelle surprise, n’est-ce pas ? »

Elle leva les yeux au plafond et continua d’un ton léger :

« Peut-être devrais-je ouvrir une boutique à Midel-Heim. Qu’en pensez-vous ? »

Evidemment, cela faisait des mois qu’elle y songeait. Mais avant de lancer réellement ses plans, il fallait qu’elle soit sûre qu’elle serai suivies, aussi bien par ses investisseurs que par ses fournisseurs… Ainsi avant de renouveler son contrat avec Brabantio, elle voulait savoir s’il était prêt à élargir son marché. Un contrat plus gros mais avec les risques qui vont avec lorsqu’on s’ouvre à une nouvelles clientèle. Cela voulait aussi dire que s’il comptait réellement atteindre la haute société avec ses commandes, ce serait le moment de laisser tomber !

« Vous livrez à Midel-heim n’est-ce pas ? »
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mer 26 Fév 2014 - 17:27

Cleomede était d'accord avec Lisbeth sur un point: la mauvaise réputation de Matroos n'aidait pas le commerce. Au moins, en s'adressant aux petites gens, on évitait ce problème, car l'achat de tissus se basait alors sur deux critères: le prix et la solidité. Et les Brabantios étaient très compétitifs sur ces deux points. Seules les personnes les plus riches se basaient sur la renommée pour faire leurs choix. Ceux que Lisbeth voulait atteindre en utilisant ses tissus. Cléomède prit un air souriant. Ça aidait a mettre en confiance, paraissait-il.

-Madame Pengram, je livre ou vous voulez. Ma Vivenef est là pour ça, après tout. Et les armateurs de Midel-heim sont des personnes suffisamment distinguées et pleines de bon gout pour savoir apprécier la qualité de vos ouvrages .

Lisbeth avait certainement compris ce qu'il avait voulu dire: Une personne est distinguée dès qu'elle est pétée de thune. Elle est pleine de bon gout quand elle est prête a dépenser en masse pour le montrer. C'est auprès de ces personnes que Pengram travaillait toujours, elle avait l'art et la manière. Si la MTDG s'y attaquait directement, ce serait un agneau au milieu des loups. Et juste parceque ses produits n'étaient pas korruliens, il serait jeté...alors que Pengram, s'était déjà fait un nom avec des produits de tout horizons, et ce sera alors a elle de se battre pour vendre ses tissus (certes retravaillés par ses couturières). Cléomède se permit un sourire interieur. Il était certain que cette clientèle soit disant si distingué ne ferait aucune différence entre ses velours et ceux des cultivateurs. Il avait déjà réfléchis a ce qu'il gagnerais a gerer lui mème la montée en gamme ou a la laisser a une société reconnue: la deuxième colonne avait bien plus d'avantages et bien moins d'inconvénients ...Lui continuerais a toucher la base...ils payent moins chers mais leurs tissus nécessitent moins de frais a produire, et ils sont bien plus nombreux. Il avait d'ailleurs a ce sujet un projet tellement grand qu'il le savait trop gros pour lui seul. Mais si il voulait que Pengram soit son alliée, il faudrait que la jeune dame accepte d'aller là ou n'elle n'avait jamais mi les pieds.

Mais si madame le permet, envisage t'elle d’accéder a une clientèle moins exigeante?Continua le vieil homme en caressant sa barbe, alors qu'en arrière plan, Bastien entrait avec un plateau de douceurs.

Car si la MTDG est capable de tisser de manière massive, nous n'avons pas encore un savoir faire important en couture et en confection...cela relève plus de votre domaine...J'espère obtenir certains contrats très massifs en matières premières, mais si j'arrive a satisfaction, ma société aura certainement du mal a se charger seule de la confection...

Cléomède n'en dit pas plus pour laisser la curiosité de Lisbeth s'installer, et après avoir pioché dans le plateau de mini pâtisseries, tout en proposant a madame de se servir, il passa a tout autre chose.

Sur mon bureau, il y a si vous le souhaitez, des échantillons de nouveauté, si vous voulez les consulter, mais je les ferais porter chez vous. Bien sur, si vous nous envoyez des croquis pour un motif spécial d'imprimé ou un maillage particulier de dentelles, nous le réaliserons pour vous, cela ne pose aucun problème, et nous vous encourageons a le faire: vos talents artistiques ne feraient qu’améliorer nos produits sur ce point...

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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Jeu 27 Fév 2014 - 16:15

M. Brabantio n’hésita pas une seule seconde à lui confirmer qu’il pourrait livrer à Midel-Heim. Elle ne s’attendait pas à une réponse aussi affirmative et aussi vite. En effet, Eros Filis était pour le moment son seul magasin où elle vendait du tissus, des accessoires de couture et prenait des commandes, mais comme c’était aussi le magasin vitrine de tous les services qu’elle offrait, les rayonnages de tissus n’étaient pas bien grand. Un magasin entier à Midel Heim voué à la vente de tissus, impliquait un tout nouveau contrat. Il était étonnant qu’il ne veuille pas en savoir plus… A moins, qu’il ne veuille autre chose…

Et la réponse tomba la seconde qui suivit. Une clientèle moins exigeante… Lisbeth fronça les sourcils, mais ne dit rien, le laissant développer sa pensée. Voilà donc ce qu’il voulait. Un partenariat, lui le tissus, elle la confection… Lisbeth savait bien que le vieux marchand se servait de sa popularité pour se faire lui même connaitre et atteindre des plus riches, mais elle n’avait pas une seule seconde penser qu’il proposerait un telle chose. Cela impliquait-il aussi qu’il deviendrait son unique fournisseur ? Un petit sourire apparut sur le visage de Lisbeth. Il était temps qu’elle fassent quelques éclaircissements sur son commerce et qu’elle pose quelques limites.

Elle attendit cependant qu’il termine et posa son verre avant de répondre :

« Vous êtes un très bon flatteur, Monsieur. Je jetterait un oeil à vos produits avant de partir. »

Elle croisa les doigts et en le regardant dans le yeux, continua

« Monsieur Brabantio, j’ai pour le moment 4 magasins de produits de luxe avec chacun une spécialité. Eros Filis est la vitrine de tous mes services. Et pour évaluer la clientèle, j’ai lancé dans ce magasin une partie consacré aux textiles, à la vente et création de vêtements sur commande. Il semble que la demande existe bel et bien mais je crois qu’il serait un peu rapide de me lancer dans la confection de masse. Mon nom est grand mais pas encore à cette hauteur ! Je souhaiterai d’abord ouvrir une filière uniquement consacrée aux textiles. »

Elle laissa quelques secondes au marchand pour qu’il prenne bien en compte ses quelques éléments. Maintenant qu’elle avait éclaircit le fonctionnement de son commerce, venait la deuxième phase, poser des limites.

« Aussi, savez-vous pourquoi le gens viennent à moi ? »

Elle croisa les jambes et reprit :

« Parce que je fais des objets uniques. Les compositions florales, les bijoux, et les vêtements que je créent n’existe qu’en un seul exemplaire. Des objets uniques pour des gens qui se croient uniques, et qui paient le prix fort pour l’être. Pensez-vous vraiment qu’en « accédant à une clientèle moins exigeante », ces gens uniques continueront de venir chez moi ? Permettez-moi d’en douter, s’ils portent la même marque que le monsieur lambda de la classe moyenne. Mais encore une fois, je suis flattée. Cependant, si vous arrivez à me décrocher un contrat pour que j’habille la milice, alors je vous suivrez avec grande joie ! »

Elle laissa échapper un petit rire en imaginant que sa marque soit portée par chaque soldat et officier de l’armée. Même le plus fier bourgeois ou marchand avaient du respect pour la milice et là, sa marque gagnerait encore plus à être portée ! Elle rangea soigneusement cette idée dans un coin de son esprit.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Ven 28 Fév 2014 - 6:02

[exlude: Eh bien je vois qu'on pense dans le même sens^^]

Lisbeth commença  par faire comprendre a Cléomède que ses vues étaient bien trop importantes, et qu'elle allait y mettre un frein. L'homme se renfrogna tout en acceptant l'argument. Il est vrai que toucher directement le peuple pourrait nuire a la notoriété des Pelgram...Cléomède comprenait ce point de vu, mais comme il avait tendance a penser uniquement en profits estimés, il l'ecartait souvent lui mème. De toute manière, la MTDG comptait bien encore continuer la vente directe.

Après s’être rie de lui, Lisbeth, d'un air tout a fait décontracté, visa juste. Il avait sous estimé la jeune dame: Elle avait vu qu'il souhaitait équiper la milice. Comment avait elle fait? Étais-ce juste un coup de chance? Qu'importe: elle avait dit oui a sa proposition avant même qu'il ait eu a la formuler. Quand Cléomède était surpris, les années de retenue n'entrainaient aucune inflexion particulière de la voix ou du visage. Il estima cependant qu'il était de bon ton ici de l'exprimer

-Madame, comment faites vous donc pour deviner mes propositions avant même que je les formules? Je vise également la milice qui a bien besoin de vêtements adaptés aux conditions dans lesquelles ils combattent! Seulement vous savez bien comme leurs officiers regardent a la dépense, et je ne pense pas pouvoir convaincre seul monsieur Davill Hadmas. Si vous acceptez un partage du travail et des profits, accepterez vous joindre vos talents de négociants avec moi pour déverrouiller ce marché? Et puis en négociant bien, on arrivera certainement a vendre des habits d'apparat, et ceux des officiers ne sont pas loin de la haute couture.


Il but une gorgée de cognac et se tourna vers la fenêtre. il laissa échapper quelques mots l'air pensif. Du moins pour qui pouvait croire que chaque expression n'ait un sens et un but pour le négociant.

Certains disent qu'il pourrait être le prochain gouverneur...et dans pas si longtemps que ça...
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mer 5 Mar 2014 - 11:32

[ et bien en voilà une surprise, je ne pensais pas du tout que la conversation irait dans ce sens !!!]


Le vieux marchand sembla parfaitement comprendre ce que Lisbeth venait de lui dire. Elle s’attendait à ce qu’ils passent à la phase suivante de la négociation de leur nouveau contrat, mais, Cléomène continua sur le sujet de la milice.

Lisbeth ne cacha pas sa surprise. Elle pensait réellement que faire les uniformes de la milice serait une opportunité immense mais jamais elle ne serait doutée ce matin en se levant, qu’en allant par hasard chez son fournisseur, il lui proposerait une chose aussi osée ! Et voilà une proposition qu’elle ne pouvait laisser passer. Peu importait que cela ne soit pas de la haute couture car la publicité qui en suivrait la porterait au sommet. Même le plus fier bourgeois ou marchand respecte la milice, et ce ne peut-être qu’une joie de porter la marque qui habille l’armée !

Lisbeth se rassit bien droit sur son siège et plissa des yeux comme pour être sûr qu’il ne lui faisait pas une mauvaise blague. Elle le regarda prendre son verre de cognac. Elle était encore un peu dubitative quand il ajouta :

« Certains disent qu'il pourrait être le prochain gouverneur...et dans pas si longtemps que ça… »

Lisbeth inspira profondément et but un gorgée à son tour. Elle ouvrit la bouche ne sachant par quoi commencer tant les idées se bousculèrent soudainement dans son esprit.

« Vous venez donc me confirmer que les rumeurs sont bien vraies ? »

Son coeur commençait à s’emballer. Elle pensa à son mari, le but de sa vie n’était pas très loin, il semblait qu’elle allait voir ce jour où le gouvernement allait changer. Elle reprit lentement :

« Négocier avec Davill Hadmas, vous dîtes … »

Elle sembla pendant quelques secondes perdues dans ses pensées. Les habits de la milice n’avaient soudainement plus beaucoup d’importance à ses yeux. Elle était prête à faire bien plus pour mettre à terre le gouvernement actuel, parmi lequel se trouvaient sûrement les assassins de son mari.

« Oh oui ! » finit-elle par lâcher avec un petit rire.

Elle se leva, fit quelques pas et se retourna vers lui : « Quand ? »

Elle n’avait pas ressenti une telle excitation depuis des années maintenant.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mer 5 Mar 2014 - 12:38

La réaction de Lisbeth étonna le vieil homme. Lui qui avait cru la jeune dame sincère, l'expression de son visage et le temps de réaction lui indiquait que sa proposition l'avait surprise...Mais après cet instant de surprise elle avait été incroyablement enthousiaste...trop, pensa Cléomède en tortillant une mèche de sa barbe, comme il en avait l'habitude lorsqu'il réfléchissait...Il nota dans un coin de son esprit qu'il devrait rechercher quelles pouvaient être les motivations de cette jeune dame qu'il connaissait finalement assez mal...De même; elle avait réagit directement a sa phrase. Il voulait certes par cet argument politique l'inciter a se rapprocher d'Hadmas, mais il ne pensais qu'elle allait réagir directement a un sujet tabou. Bien que le gouverneur soit très peu populaire de part son incompétence, contrairement a Hadmas, qui voyait resurgir sur lui lauriers de la guerre aux Erfeydes, l'on parlait d'un coup d'Etat, d'une trahison...Mais elle lui avait posé une question directe, il ne pouvait l’éluder.

-Je suis comme vous, Je n'ai d'autres source d'information que les rumeurs et les bruits de salons...Mais il apparaît que si il y a quelques mois seul le peuple glorifiait Hadmas, tous les cercles parlent de lui...y compris le plus restreint et puissant d'entre eux. Un marchand doit pouvoir s'adapter a toutes les éventualités, même les plus farfelues.

Cléomède n'avait toujours pas eu de réponse du Conseiller auprès duquel il avait pris rendez-vous...Mais Hadmas serait un des sujets sur la table. Cleomede avait vraiment besoin que cette guerre finisse aux Erfeydes. D'abord
car il pensais que Hadmas ne tenterait rien tant que sa milice serait mobilisée. Mais il voulait surtout être le premier marchand a accéder aux ressources de ce territoire, et il se voyait mal installer un comptoir au milieu d'un champ de bataille.

Il devait absolument Parler aussi bien a Hadmas qu'à ce conseiller...Et espérer que ce dernier soit du coté du général, sans quoi ses propres plan de conquête seraient certainement retardés, voir circonscrits à une ambition plus faible...

Il se rendit compte que la jeune dame s'était levée vers lui et l'observait alors qu'il gardait son silence et son regard vide. Ses pensées s'étaient un peu éloignées du sujet de la conversation.

-Un euh quoi?....Ah oui, quand...Eh, bien nous devons prendre rendez-vous avec lui je suppose, et je pense qu'il faudra attendre un certain temps avant que le rendez-vous soit accepté...ça me laissera le temps de m'occuper de vos propres commandes, je pense...Excusez moi, je me suis perdu dans mes pensées. Que nous restait il a voir?
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Sam 8 Mar 2014 - 9:30

L’excitation de Lisbeth diminua nettement lorsque le vieux marchand ne put lui donner la confirmation que la rumeur sur David Hadmas était réelle. Il venait donc de lui proposait un faux plan ?  L’homme semblait tout autant qu’elle perdu dans ses pensées. Debout en face de lui, elle le fixait attendant une réaction de sa part. Quand il sembla enfin émerger de ses pensées, il fut très vague sur la suite de leurs actions.

Lisbeth revint s’assoir assez déçue. C’était tout. Il venait de lancer une idée très osée mais ne semblait pas avoir grand chose de bien solide derrière tout cela. Etait-elle la première personne à qui il en parlait ? Et là, il reprenait sur leur petit contrat habituel comme si de rien n’était. Elle le regarda mais de son côté n’en avait tout à fait fini avec le sujet de Davill hadmas.

« En tant que Marchand, vous voulez vous préparez à toute éventualités ? »

Lisbeth avait repris un air parfaitement sérieux en répétant ses paroles.

« Veuillez me pardonner, mais si les rumeurs se révèlent inexactes, je crois qu’il sera assez vain de rencontrer le général Hadmas ! »

Elle leva les yeux au plafond pour expliquer son point de vue :

« Le général est certes à la tête de l’armée pour le moment, mais elle représente le gouverneur. S’il y a un changement d’uniformes, il me semble que c’est lui qui aurait le dernier mot. Et dans ce cas, permettez moi de douter que nos plans aboutissent. Quel intérêt pour le gouverneur de changer l’uniforme de la milice ? Cela signifierai d’engager des frais très importants pour un résultat qui ne l’importe pas ! Alors que si Hadmas prend réellement le pouvoir, alors un changement d’uniformes devient presque nécessaire. Une nouvelle image de l’armée pour un nouveau gouvernement. L’armée incarne ce changement et c’est là et seulement là que nous pourrons intervenir ! »

Lisbeth s’arrêta un moment pour reprendre une gorgée et continua :

« Je ne prendrai pas le risque de rencontrer Hadmas spécifiquement pour cette affaire tant que je n’ai pas la certitude qu’il compte effectivement reprendre les choses en main.»

Lisbeth lui sourit. Elle allait elle-même continuer sa petite enquête.

« Je vous informerez si j’en apprend plus et je compte sur vous si vous avez des nouvelles… Mais en attendant, je suis bien intéressée par voir vos nouveaux échantillons ! »
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Sam 8 Mar 2014 - 10:18

Rha mais qu'avait elle a toujours changer d'avis? Discuter avec elle était comme naviguer dans des courants houleux. Il avait évoqué le conseil, certes a demi-mot, mais ne pouvait se permettre d'évoquer clairement sa pensée face a une quasi-inconnue. Oui, dès que les choses se préciseraient, il ferait tout pour etre là lors du coup d'Etat, si celui-ci a lieu...Mais non, il ne le crierais pas sous tous les toits dans le seul but d'obtenir un allier commercial. Il devait donc changer de vision. Le vieil homme décida d'avoir une approche plus agressive, et bien que son ton restât calme et posé, une certaine détermination se dégageait de ses propos. Il avait parlé a demi mot jusque là. Il était temps de parler clairement.

-Donc si je comprend bien, rencontrer Hadmass ne vous intéresse exclusivement sur le plan politique? Nous nous sommes mal compris, madame Pengram, Je ne souhaite rencontrer le général que dans le but immédiat d'aider la milice et de nous obtenir, a nous deux, des commandes et de la notoriété. Je voulais juste vous rappeler que le moment venu, certes, Hadmas se tournera vers ceux qui l'on aidé
lors de la guerre des Erfeydes...Mais même si cette éventualité tombe, ne croyez vous pas que les autres avantages seraient largement suffisant pour conclure avec la Milice?  La notoriété et l'argent sont toujours bon a prendre. Quant a attendre qu'Hadmas soit en position de force pour s'en faire un ami, cela entraîne deux conséquences néfastes, si je doit suivre votre raisonnement, alors nous passerions pour des opportunistes, ce que nous ne sommes pas bien entendu puisque nous voulons aider notre pays, Mais surtout nous deviendront invisibles dans la marée de profiteurs qui se jettera sur lui a ce moment.


Cleomède se retourna vers Lisbeth et calla ses yeux froid dans ceux de la jeune dame.

-Une relation commerciale avec la milice dispose de nombreux avantages. Aucun inconvénient. Certes, l'un des avantages est au conditionnel. Si Hadmas gagne, nous gagnons avec lui. Si il pers, nous ne sommes que d’honnêtes commerçants ayant vendu des produits à la milice et qui ne nous doutions d'aucune de ces manigances. Dans tous les cas, on aura au moins gagné des commandes, au mieux gagné des allier puissants.

Certes, il n'est pas sur que Hadmas accepte le contrat, mais que perdons nous a essayer? Le dernier mot lui reviens, et non au gouverneur: outre le fait que celui-ci est incompétent inactif, la milice s'est toujours plus ou moins autogérée. Vous vous demandez pourquoi Hadmas accepterait ce contrat? Eh bien si je devais le convaincre madame Pengram, je lui rappellerais que le froid fait plus de mal a ses troupes que les Eyferdiens. Je lui rappellerais les membres que l'on doit amputer aux soldats qui ont eu le malheur de rester coincer trop longtemps dans une crevasse gelée. ne sous estimez pas le fait que des tenues adaptées au climat rigoureux des Erfeydes puissent sauver des vies.


Cléomède s'assit devant son interlocutrice.

Il y a de ça assez longtemps, une révolte populaire éclatât dans les campagnes de Gernie et certains hameaux furent quelques mois hors du contrôle de l'Etat. La Milice les matât, mais seulement a la seconde tentative. Pourquoi ont ils échouer a la première contre des paysans? C'est très simple. Le capitaine de la compagnie de la milice chargée de les mater avait, la veille de la bataille, pour faire plaisir a ses hommes, ajouté a l'ordinaire des pruneaux en boite. Le lendemain, les hommes étaient bien trop préoccupés par leur digestion pour pouvoir se battre. Chaque détail compte quand on parle de guerre, Madame Pengram, et le Général le sait.*

Comme la jeune dame changeais de sujet, il lui apportât les échantillonnions, et termina sur une nouvelle phrase qui se voulait rassurante

-Je comprend votre réticence, madame...Et si je pense que votre présence aidera a gagner ce contrat, sachez néanmoins que quelle que soit votre décision, je tenterais ma chance. cependant, prenez le temps de la réflexion, car si finalement vous pensez pouvoir me faire confiance ou faire confiance a la milice, ma porte ne vous est jamais fermée....Bien ces échantillons, donc comme vous voyez, les nouveautés...

Cléomède enchaina en lui montrant divers échantillons du Catalogue, tout en guettant du coin de l’œil la réaction de la jeune dame a ses propos. Le négociant l'avait certes un peu bousculée et ses paroles avaient été rudes, certainement déplaisantes. Il espérait donc que sa fougue a vouloir démontrer que sa stratégie était la meilleure n'ait pas pour autant renfrogné Lisbeth dont il appréhendait un peu la réaction.

[*histoire vrai, défaite des prussiens contre les français a Valmy pendant la révolution]
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mar 18 Mar 2014 - 11:04

Donc si je comprend bien, rencontrer Hadmass ne vous intéresse exclusivement sur le plan politique? Nous nous sommes mal compris, madame Pengram, Je ne souhaite rencontrer le général que dans le but immédiat d'aider la milice et de nous obtenir, a nous deux, des commandes et de la notoriété. Je voulais juste vous rappeler que le moment venu, certes, Hadmas se tournera vers ceux qui l'on aidé

Lisbeth fronça les sourcils lorsque le marchand reprit la parole. Elle repassa dans sa tête toutes les paroles qu’elle avait pu dire pour voir à quel moment, elle avait laisser comprendre qu’elle ne s’intéressait qu’aux côtés politiques d’Hadmas. C’était même elle qui avait lancé le sujet commercial au sujet de la milice si elle se souvenait bien… Dire qu’elle ne prendrait pas le risque de le rencontrer s’il ne montait pas de coup d’état signifiait donc pour le marchand qu’elle n’était intéressée que pour cela… Même si cela était un peu le cas, le raccourci pris par la vieux marchand était bien rapide ! Cela finalement, la fit sourire, car si elle aussi faisait un raccourci, il venait lui même de lui montrer son camps.

Et puis, il fit un nouveau saut dans son argumentation. Le rapport entre la discussion présente et la guerre d’Efeydres était très floue pour Lisbeth. Et le fait qu’ils aident Hadmas dans cette fameuse guerre avec leur petit contrat de commerçants ambitieux l’était encore plus.

 La notoriété et l'argent sont toujours bon a prendre. Quant a attendre qu'Hadmas soit en position de force pour s'en faire un ami, cela entraîne deux conséquences néfastes, si je doit suivre votre raisonnement, alors nous passerions pour des opportunistes, ce que nous ne sommes pas bien entendu puisque nous voulons aider notre pays, Mais surtout nous deviendront invisibles dans la marée de profiteurs qui se jettera sur lui a ce moment.

Lisbeth se mit à rire à la remarque de Cléomène, mais se retint de répondre immédiatement. Elle voulait savoir où son raisonnement allait le porter car pour le moment, il passait bel et bien pour un opportuniste ! Arriveraient-ils vraiment à faire croire à Hadmas qu’ils ne font ça que pour « l’amour de leur patrie ». Le général était plus intelligent que cela, non ?

Une relation commerciale avec la milice dispose de nombreux avantages. Aucun inconvénient. Certes, l'un des avantages est au conditionnel. Si Hadmas gagne, nous gagnons avec lui. Si il pers, nous ne sommes que d’honnêtes commerçants ayant vendu des produits à la milice et qui ne nous doutions d'aucune de ces manigances. Dans tous les cas, on aura au moins gagné des commandes, au mieux gagné des allier puissants.

Et bien, il venait un peu de donner la définition d’opportuniste en y ajoutant un soupçon d’hypocrisie ! Quand aux inconvénients de traiter avec la milice, Lisbeth en voyait plusieurs, mais cela était plutôt son affaire que celui du marchand. Les budgets limités et le nombres de contraintes qu’elle devrait prendre en compte pour la confection des uniformes lui donnaient déjà mal au crâne.

Certes, il n'est pas sur que Hadmas accepte le contrat, mais que perdons nous a essayer? Le dernier mot lui reviens, et non au gouverneur: outre le fait que celui-ci est incompétent inactif, la milice s'est toujours plus ou moins autogérée. Vous vous demandez pourquoi Hadmas accepterait ce contrat? Eh bien si je devais le convaincre madame Pelgram, je lui rappellerais que le froid fait plus de mal a ses troupes que les Eyferdiens. Je lui rappellerais les membres que l'on doit amputer aux soldats qui ont eu le malheur de rester coincer trop longtemps dans une crevasse gelée. ne sous estimez pas le fait que des tenues adaptées au climat rigoureux des Erfeydes puissent sauver des vies.

Ah ! Il donnait enfin l’explication de leur implication dans la guerre d’Efeydres. Il est vrai que Lisbeth ne s’était pas projetée aussi loin et elle lui accordait sans soucis ce point. Et, elle vit soudainement, où il voulait arriver dans ses projets, commercer avec Efeydres. Il voyait vraiment grand, voilà quelqu’un avec qui elle devait absolument garder de bonnes relations !

Elle regarda le Monsieur se lever pour prendre les échantillons tandis qu’elle se repassait le discours mentalement pour savoir dans quel ordre répondre et surtout quoi dire ou ne pas dire.

Lorsqu’il revint se rasseoir, elle commença tranquillement :

« Il me semble effectivement que nous ne sommes pas très bien compris, Monsieur Brabantio ! Les projets politiques de Matroos sont très intéressants mais lorsque je m’adresse à vous je fais du commerce ! Et quand je parlais de ne pas vouloir voir Hadmas avant de connaitre ses projets, je parlais encore une fois en tant de commerçante. Aussi « incompétent et inactif », je cite vos mots, que soit le gouverneur, je pense que malgré tout, il intervient, ou bloque, certaines grandes décision. Je ne mettrai pas ma main à couper que ce soit que Hadmas seul qui prenne la décision concernant les uniformes. A moins que vous soyez sûr de ce que vous avancez. Mais ceci n’est qu’un détail dans notre affaire... Je pense que ce qu’il faut surtout c’est regarder les choses en face, nous sommes des opportunistes ! Je crois qu’il sera difficile de faire croire à Hadmas que ce n’est pas le cas! »

Elle rit joyeusement.

« Nous profitons clairement de la situation actuelle entre la guerre et les tensions gouvernementales pour tirer notre épingle du jeu. Je crois qu’il serait bien vain de faire croire le contraire à Hadmas. Il faut juste lui donner un excellente raison de nous faire confiance pour prendre les choses en main, mais je crois que, ça, nous pouvons le faire. Et je suis entièrement d’accord avec votre analyse de la situation à Efeydres. Je vous avoue que je n’y avais pas pensé et cela apporte un nouvel argument pour le renouvellement/changement d’uniformes. »

Tout en touchant les échantillons devant elle, elle continua :

« Néanmoins, je maintiens… Je veux savoir à quoi m’en tenir avant de négocier quoique ce soit ! Non pas pour intervenir au niveau politique, mais pour savoir le camp dans lequel je m’engage. Je ne suis pas comme vous, je ne veux pas jouer avec cette ambiguité d’honnête commerçante qui ne se doute de rien… Je ne veux pas jouer l’idiote ! Si je fais les uniformes de la milice, mon nom sera liée à elle ! »

Et, elle ne voulait aucunement que son nom soit lié au gouvernement actuel, mais ce n’est pas demain la veille qu’elle le dirai ouvertement au vieux marchand.
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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    - Mar 18 Mar 2014 - 11:53

Voyant le sourire amusé apparaître sur le coin des lèvres de son interlocutrice, Le vieil homme paniqua intérieurement. Il avait certes volontairement joué la carte de la franchise, mais était il allé trop loin? Avait il choqué, ou outré la jeune dame? Que lui avait il pris de confier ainsi ses projets. Il est vrai que le charme et le calme de Lisbeth l'avaient mi en confiance. Avait elle fait exprès de ne pas comprendre ses propos précédents afin de l’amener a s'expliquer plus avant et a faire un faux pas? Non, il donnait trop d’intelligence a cette bourgeoise, il ne s'était mi dans ce pétrin que par son manque de clareté...Il devrais faire plus attention a ses paroles...Mais elle allait répondre...

« Il me semble effectivement que nous ne sommes pas très bien compris, Monsieur Brabantio ! Les projets politiques de Matroos sont très intéressants mais lorsque je m’adresse à vous je fais du commerce ! Et quand je parlais de ne pas vouloir voir Hadmas avant de connaitre ses projets, je parlais encore une fois en tant de commerçante. Aussi « incompétent et inactif », je cite vos mots, que soit le gouverneur, je pense que malgré tout, il intervient, ou bloque, certaines grandes décision. Je ne mettrai pas ma main à couper que ce soit que Hadmas seul qui prenne la décision concernant les uniformes. A moins que vous soyez sûr de ce que vous avancez. Mais ceci n’est qu’un détail dans notre affaire... Je pense que ce qu’il faut surtout c’est regarder les choses en face, nous sommes des opportunistes ! Je crois qu’il sera difficile de faire croire à Hadmas que ce n’est pas le cas! »

Bon, Ok, les quelques faux semblant de façade qu'il avait laissé pour la forme étaient volés en éclat... Elle avait donc opté également pour la franchise, Tant mieux d'une certaine façon. Il hocha la tète en signe d'assentiment et la laissa continuer. Il avait peut être balayé l'argument du gouverneur avec trop de facilité. Toute la difficulté ne résidait cependant pas là. Lisbeth semblait bien préoccupée par sa situation. Il tenta de la rassurer.

-Madame, quoi que fasse Hadmass, Notre non ne sera pas associé a lui. Il sera associé a la milice. Bien, que nous soyons opportunistes, je garde cette façade de patriotisme comme protection: Personne ne vous traitera d'idiote pour avoir voulu faire confiance a notre armée. Si jamais Hadmass tente son coup d'Etat et qu'il le rate, car c'est pour moi la seule situation ou il y a un risque que le nom de nos deux Maisons soit salit, alors un simple communiqué dans lequel nous nous indignons de voir ainsi notre confiance dans la belle armée de notre nation salie par un Général véreux. Nous passerons un temps pour des victimes, mais des victimes de quoi? De quelqu'un qui se sera joué de notre sens de l'honneur. Rompant le contrat, cet honneur sera sauf, Et nous réclamerons auprès des vainqueur la justice contre ce monstre  caché derrière un visage affable...Je suis sérieux, Si personne ne connait les raisons réelles de notre engagement, faindre l'indignation suffira a lever les doutes. Raisons que nous n’avons pas besoin de donner a hadmass,car j'espère bien le convaincre en restant commercial, et en espérant qu'il comprenne seul l’intérêt d'avoir dans son entourage de grandes familles comme la votre ou la mienne.

Cléomède soupira.

Et je vous autorise même a dire dans ce cas avoir été bernée par moi, je ne réagirais pas. Bien sur, si je n'était sur de voir cette histoire réussir, je ne vous proposerais pas cette solution qui vous permettrait de sauver votre honneur en piétinant le miens...Si vous n’êtes pas satisfaites, l'on peut prévoir le remboursement d'une indemnité de ma part si les choses tournent mal.

De toute façon les choses n'ont aucune raison de mal tourner, pensa Cléomède. Ce contrat n'était pour lui que la première marche d'un plan plus vaste. Un plan qu'il était inutile de dévoiler a Pengram pour le moment: il le savait, elle ne le suivrait pas sur des terrains glissants. Toujours est il qu'il avait bien d'autres raisons de vouloir se rendre aux Erfeydes que d'y vendre des parkas.

-Ecoutez, une fois encore, je suis conscient qu'il s'agisse d'un contrat vaste et ambitieux, qui comporte des risques. Dites moi quelles garanties vous voulez, je vous les donnerais. Quant a votre réponse, si vous voulez prendre le temps de la réflexion, prenez le, et répondez moi par courrier. Je ne suis pas pressé...

"Enfin ce serait bien de faire ça avant le coup d'Etat quand même." ajoutât le vieux magnat en pensée.

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Posté dans Re: Pied a Terre et Tète en l'Air    -

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