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Toute blessure laisse une trace...

Invité

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Posté dans Toute blessure laisse une trace...   - Mer 11 Déc 2013 - 4:47


Suite de ce RP

Des jours d'obscurité. Les armes étrangères ont tonné dans leur dos au moment de la retraite. Presque inconscient, il l'a pourtant senti : la puissance. Pas besoin de se retourner pour voir les corps à terre annihilés. Vague conscience. Mémorisation. Mais ce qui emplissait alors son esprit était la douleur. La sensation d'un corps affaibli, livré à l'étreinte du froid. La douleur s'était faite plus sourde avec les jours... Alors que Dhungaard s’effaçait. Dormir, sans sommeil. Néant, seulement. Ouvrir les yeux sur des masses indistinctes. Sentir des souffles, entendre des voix, des ordres... Des mains qui le touchent, le manipulent. Pas la force de réagir. Pas la force de se porter lui même. Hermine, il l'a perdu de vue depuis longtemps.

Faible.

Une voix ancienne, retentissant dans ses souvenirs. Pas la force de nier. Ni même de serrer les poings. Se laisser porter, et attendre... Il sait ce qui se passe : la retraite. Les blessés transportés sur des brancards pour les plus atteints. Les autres doivent suivre... A dos de bête, ou avec le soutien d'autres. Presque l'imaginer... Retomber dans le noir.

Agitation. Structures. Formes floues, entre ses paupières lourdes. Un nom, pourtant : Pleyrion. Quelques secousses qu'il ressent, sa chair engourdie qui veut le garder inconsciente. Il lutte pourtant. Ouvrir les yeux... Des mains le saisissent, soulèvent sa carcasse noirci d'impacts. Grommellements. Ricanements, moqueries fades... Il est resté inconscient longtemps. Tout signe de vie est bon à prendre. Pieds glissent dans la neige, étreinte fugitive du vent... Disparaissent soudain. La chaleur est loin, mais le froid ne le touche plus. Mais le froid est toujours à l'intérieur.

Ouvrir les yeux, et voir. Silhouette vacillante. Les deux erfeydiens l'avancent encore... Et le déposent. Surface solide sous son dos. Son corps est poussé, ses jambes misent sur le même plan. Lourd, et faible. Mouvements lents de la tête, pour tenter de discerner... Hermine. Le koun. Non, c'était il y a... Longtemps. Et maintenant... Où ? Une main légère le touche. Chaleur...

La sienne se referme sur le poignet. Il se redresse presque. Battements de paupières. Tenter de discerner... Visage flou. Masse lourde de son corps qui proteste, et retombe, alors qu'il la lâche. Elle. Au moins il croit avoir reconnu une femme.

Où ... ? Murmure indistinct. Faible. Bas.
Invité

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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mer 18 Déc 2013 - 17:18


Vous ne comprenez pas, il faut l’aider. Il faut le sauver.
Je veux Alenoä. Je veux Alenoä !


Quand elle était arrivée au campement avec le géant brisé et couverte de son sang, nul n’aurait pu dire ce qui l’avait animé à vociférer autant pour que l’on trouve la guérisseuse (et son Maître en matière de guérison). La folie ? La douleur ? Ou la peur ? Elle-même ignorait pourquoi elle s’était emportée ainsi, comme une lionne, bien loin de l’image froide et parfois lointaine qu’elle dégageait en temps normal.
Une drôle de créature.

On avait alors emmené Dhungaärd loin d’elle, et elle était restée quelques secondes stoïque, droite dans ses bottes, avec le besoin vital de réaliser tout ce qui venait de se passer. La mort de la Vemünd devant ses yeux, le massacre des autres, le sang de Dhungaärd tâchant sa robe… Une seconde robe ruinait par ce dernier.
Elle leva la main, la passa sur son visage soudainement livide. Si proche de la vie, et pourtant si proche de la mort également… Quelque chose la serra à l’intérieur, fortement. Un anneau d’angoisse qui venait de se refermer sur son estomac.
Elle se plia en deux et rendit le peu qu’elle avait pu manger la veille, rendit dans la neige un peu de bile, un peu de sang, et du liquide à l’odeur d’alcool, le tout atrocement fermenté.

Ça va aller ?

C’est un jeune Vemünd qui lui disait ceci.
Elle l’avait reconnu aussitôt, à cause de ses cheveux roux et de sa gueule typique des gens de son Clan. Elle le fixa en retour, restant interdite. Que dire ? Que dire quand tout était fini ?
En retour, il eut un maigre sourire, la peine encrée dans chacun de ses traits.  

Je suis désolé pour ton ami.

Quelque chose en elle se brisa. Quelque chose. L’espoir ?
Elle releva le visage mais le Vemünd était déjà repartit dans la foule de blessés à la recherche des siens, des survivants. Pourquoi… désolé ? Elle leva la main, l’air interdit quelques longues secondes, avant de se rendre compte qu’on avait emmené Dhungaärd ailleurs, sur un brancard à taille de géant. Son cœur rata un battement, et c’était un peu bête, mais dans le fond, elle ne le voulait pas. Certes, personne ne voulait voir un autre erfeydien mourir, mais Hermine n’avait jamais été très sentimentale.
Or, à ce moment précis, quelque chose lui fit comprendre que s’il perdait sa bataille contre la mort… elle ne le supporterait pas. Pour aucune raison. Mais elle ne le supporterait pas.

Rapidement, la jeune fille se fraya un chemin dans la foule pour rejoindre la civière où on avait déposé le géant à la peau noircie. Elle-même était blessée, mais pour rien au monde elle n’aurait voulu passer avant lui sur ce brancard.
Elle l’aperçut enfin. Il était encore inconscient, mais le mouvement lent de son torse indiquait qu’il respirait encore. Son cœur se radoucit aussitôt bien qu’elle tint ce visage livide et froid de jolie princesse des glaces. Hermine se rapprocha doucement jusqu’à être enfin à ses côtés.

Elle lui devait une vie.
Il n’avait pas le droit de mourir. Pas avant l’arrivée d’Alenoä.

Hermine serra la mâchoire et sa main frôla la peau du géant. Elle avait appris pendant des années à soigner… pour autant, elle n’avait, devant lui, aucune idée de par où commencer. Elle était effrayée, de faire mal, de faire pire, d’empirer les choses qui lui semblait déjà tellement grave et irréparable. Elle en voulait à tout le monde. Elle en voulait surtout à Nivilk… Encore plus au mastrooscien.
Sa colère l’aveuglait au point même qu’elle ne vit pas le géant revenir à lui, ni ne put prévenir la main se refermant sur son poignet. Elle lui jeta un regard inquiet avant de poser ses deux mains à plat sur son torse, le repoussant doucement en arrière. Il ne devait pas bouger. Pas davantage. Pas dans son état.
Inquiète, une lueur de désespoir au fond de l’œil d’or, Hermine jeta un regard circulaire autour d’elle, mais Alenoä n’arrivait pas. Elle finirait par la haïr elle aussi… Elle finirait par haïr tout le monde.

Où ... ?

Pleyrion.
La retraite a été sonnée. Ne bouge pas, s’il te plaît, ne fais pas de mouvements. Attends la Guérisseuse sagement… Tu es…
Elle ravale difficilement sa salive, se trouvant idiote sur le moment : Tu es salement amoché. Tu ne dois pas bouger, s’il te plaît …

La fin de sa phrase ressemblait vaguement à une supplique. S’il lui demandait, elle lui dirait qu’elle n’avait pas envie de perdre un Shaa durant cette bataille, et encore moins un Shaa à qui elle devait une « vie ».
Ce ne serait qu’un prétexte, mais qui diable avait besoin d’une vérité quand elle-même ignorait pourquoi tout se bousculer dans sa tête ? Comme si ses yeux souffraient d’avoir vu un massacre et ne s’en rendaient compte qu’à présent… du danger… du reste…
Alenoä Osfrid
Peuplade

On m'appelle Alenoä Osfrid


Infos Personnage
RANG: Grim, Nivilk, Hermine, Fjölan, Dhungäard, Noröa, Astrid, Edvald, Chilali, Skye
VILLE & APPARTENANCE : Clan Hagen ~ Village de Pleyrion
MON AGE : 27 ans
Féminin
MESSAGES : 89
AGE : 32
INSCRIT LE : 12/08/2013
PSEUDO HABITUEL : Kathy
Joyaux : 202
http://www.ile-joyaux.com/t1828-carnet-d-une-guerisseuse http://www.ile-joyaux.com/t1822-alenoa-osfrid
Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Ven 20 Déc 2013 - 4:33

Il y avait eu une bataille. Une bataille perdue. Et il y avait tellement de blessés qu'ils avaient dû les mettre dans le hall du village. Le hall du village. Alenoä n'était pas encore partie du dispensaire qu'elle avait déjà peur de ce qu'elle allait y trouver. Grim et elle étaient occupés à mettre en vrac tout ce dont ils pourraient avoir besoin dans des sacs, des caisses, n'importe quoi qui puisse contenir ce dont elle avait besoin. Les jours suivants allaient être sales, remplis de sang et de mort, elle le savait, mais s'il le fallait, elle serait la dernière à tenir debout. Dans sa poche, des feuilles à mâcher, qui lui permettraient de rester éveillée longtemps. Elle le payerait plus tard, elle serait elle-même malade mais ça n'importait pas. L'idée que des gens étaient sans doute déjà en train de partir pendant ces préparatifs pourtant nécessaires la rendait complètement folle.

Elle sortit dans le froid sans sa cape, ce n'était pas utile... Le hall n'était pas si loin. Et elle aurait tout le loisir de bouger suffisamment que pour se réchauffer. La jeune femme avançait du plus vite qu'elle pouvait, glissant un regard inquiet vers l'enfant à côté d'elle qui semblait avoir bien du mal de transporter sa caisse d'outils. Ce n'était pas un spectacle pour Grim qui les attendait mais... Elle pouvait difficilement faire autrement. Elle aurait besoin de lui, plus que jamais.

Le plus grand bâtiment du village. Ils avaient été obligés de mettre les blessés dans le plus grand bâtiment du village. Elle allait rendre son dernier repas, ça n'allait pas tarder. Arrêtée un instant devant le hall, l'équivalent de trois maisons alignées, un vieux bâtiment solennel couvert de plantes grimpantes, Noä ferma les yeux. Là, à ce moment précis, elle aurait préféré rentrer dans le lit de Nivilk. Ce qui n'était pas peu dire.

Les quelques pas en avant lui coûtèrent beaucoup, mais elle prit une grande inspiration, et elle entra.

« Grim, tu dis à tous les gens qui ne sont pas blessés d'aller soit chercher le restant des caisses au dispensaire, soit d'aller chercher de l'eau. On va en avoir besoin, de beaucoup. Les blessés qui tiennent debout et qui n'ont pas trop mal aident aussi. Tu leur expliques comment soigner les petites blessures, ils aident les autres. » Un autre grande inspiration. « ÖLKYR ! KVÄRD ! Vous m'allumez un feu dans la grande cheminée, et fissa ! KAELYN ! Tu fais le tour des maisons, tu me récupères des draps, tout le tissu propre que tu peux trouver ! »

Les ordres étaient lancés, et pour une fois personne n'allait l'emmerder à la contredire. D'ailleurs...

« Markin est toujours vivant ? », lança-t-elle à un guerrier qu'elle savait être du coin tout en avançant pour essayer de déterminer par où commencer.

La réponse fut affirmative. Il était en train de se planquer chez lui, apparemment. Alenoä ne pouvait lui souhaiter que de souffrir autant que tous ceux qu'il avait menés à leur perte ; ce n'était pas le moment de lui courir après pour le garder en vie. Il fallait éviter de se tromper sur la première personne à traiter. Et elle vit Hermine. Son sang se glaça. La raison pour laquelle ils étaient si nombreux... Deux factions ? Ce n'était pas le bon timing pour avoir une migraine, mais elle allait arriver vite, à ce train-là.

« Hermine, qu'est-ce que vous fichez-là ? Où est ton chef ? » Son regard se porta sur le géant reposant sur le brancard... Elle ravala le contenu de son estomac qui voulait désespérément sortir. Qu'est-ce que c'était pour un inconscient, à moitié à poil ? Et ces brûlures... Elle n'avait jamais rien vu de tel. C'était par là qu'il fallait commencer : tous les autres avaient des armures fondues. Lui, c'était sa peau.

« C'est quoi, ça ? ET IL FOUTAIT QUOI SANS ARMURE DANS CE MERDIER ? »

En criant sur la pauvre fille qui n'avait rien demandé à personne, elle attrapa une bouteille de désinfectant dans le sac qu'elle portait en bandoulière, et s'en versa sur les mains qu'elle avait soigneusement lavées avant de partir de chez elle, sachant qu'il n'y aurait probablement pas d'eau tout de suite au hall. Elle était sèche, brusque, mais elle était perdue. C'était pas le jour pour les exercices de tact.

« Qu'est-ce qui a fait ça ? Combien de temps depuis la blessure ? Vous y avez déjà fait quelque chose ? »

Une grande inspiration de plus ne fit que lui mettre une odeur de chair brûlée dans les narines. Mais il fallait bien que son sale caractère lui serve à quelque chose : elle était suffisamment têtue pour refuser de flancher. Debout. Au travail.

« Il y a une espèce de truc sur la peau, » annonça-t-elle comme pour elle-même en inspectant une première brûlure au flanc. « Faut enlever ça. » Je crois. Le résidu noir était étranger à l'homme, mais elle ne pouvait pas prédire ce qui se passerait quand elle l'enlèverait. « DES GENS, ICI ! Faut me tenir le gaillard là ! »

Agir vite. Farfouiller dans son sac pour trouver les instruments de métal coupant... Sans aucune certitude du résultat. Et surtout, ne pas vomir sur le blessé.
Edörja Lyfstäld
Peuplade

On m'appelle Edörja Lyfstäld


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Camps du Nord-Est.
MON AGE : 24 années.
Masculin
MESSAGES : 67
AGE : 28
INSCRIT LE : 08/03/2013
PSEUDO HABITUEL : Törjana
Joyaux : 0
http://www.ile-joyaux.com/t1762-chroniques-d-une-grande-dame#42005 http://www.ile-joyaux.com/t1442-edorja-lyfstald-la-chasse-est-ouverte#37291
Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Lun 23 Déc 2013 - 8:27

L'agitation, Edörja n'en avait jamais vu autant dans toute sa vie. Etait-ce ça le visage de la guerre ? Ou bien n'était-ce qu'un aperçu de ce qui les attendait, tous ? Jamais Pleyrion n'avait été si remplie, si agitée. Le retour des guerriers s'était fait dans le plus grand bruit, car non seulement leur défaite avait été annoncé, mais leur état était plus que lamentable. Alors que la majorité étaient blessés, certains avaient même des lésions encore plus graves. D'autres étaient inconscient, entre la vie et la mort. Ce spectacle refroidit l'archère qui exceptionnellement, avait perdu son sourire malicieux permanent. Cette vision d'horreur était pour une fois plus forte qu'elle, plus forte que son caractère qui avait pour habitude de lui permettre de rester debout. Sans voix elle découvrait cette scène, au fur et à mesure que ses pas la guidèrent vers le hall du village, là où les guerriers étaient transportés pour être soignés. Comment ? Pourquoi avaient-ils perdu ? De ce qu'elle savait ce fut le Hön Markin qui dirigea la bataille … Et ce fut un échec. Edörja avait peur à sa place, il devait à présent être devenu la cible de toute reproches dorénavant.

Pour autant, elle ne perdit pas de tête le but de sa venue. Elle avait été envoyé pour faire une sorte d'état des lieux, pour constater les pertes du coté des Shaas. Car oui, sa propre faction avait été engagée dans cette bataille et son sang bouillonnait d'avantage en pensant que nombres de ses frères et sœurs d'armes avaient périt. Toutefois, s'il y avait bien une personne à laquelle elle avait certainement pas envie de voir blessé, c'était bien Hermine. Sans rappeler le lien très proche qu'elles entretenaient, Edörja ne voulait plus qu'une seule chose : la voir pour se rassurer, se rassurer qu'elles n'étaient pas dans le même état que les autres. Après de longues minutes à voguer à droite et à gauche pour savoir enfin où elle était, on lui informa qu'elle devait sans doute se situer au hall, comme tout le monde.

Courant du plus rapidement qu'elle pouvait, ses pas esquivèrent tant bien que mal la foule s'aglutiant de part et d'autre. Une vraie bousculade, c'était tout simplement un cauchemar. Mais l'instant finit par arriver et Edörja pénétra bientôt la grande salle. Un bourdonnement assourdissant flottait, mélangeant les flots de hurlements de douleurs et de voix. La Shaas se débattait presque pour se frayer un chemin. Et ce fut au bout de quelques instants qu'elle finit enfin par retrouver celle qu'elle cherchait, en compagnie d'un autre Shaas qu'elle n'avait pas eu beaucoup l'occasion de connaître. Au même moment elle entendit une femme qui était aussi présente, et semblait demander de l'aide pour tenir le géant Shaas. Comme si de rien n'était, comme si elle avait été présente depuis le début, Edörja arriva en serrant ses gants sur ses mains, puis répliqua tout en continuant sa course.

-"À vos ordres !"-

L'archère finit par se placer à côté de Dhungaärd, et donna face à Hermine.

-"Je t'ai manqué, p'tite tête ?"- Dit-elle en faisait un rapide clin d'oeil.

Elle le savait pertinnemment, ce n'était ni le lieu ni le moment pour ce genre de réplique. Mais c'était son caractère, et puis au milieu de tout ce vacarme, il fallait bien que quelqu'un soit 'de bonne humeur' pour décompresser ?


Spoiler:
Invité

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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Lun 23 Déc 2013 - 10:31

Voix. Voix auxquelles il tente de s'accrocher, de mieux les discerner... Une femme. Il avait reconnu une femme. Bouger a raviver la douleur qui s'était assourdie. Corps lourd, sans vie. Loin, battement fatigué de son cœur pris d'assaut par la faiblesse. Faible. Pas la force de serrer les points. Ce qu'il voit... Ce qu'il distingue presque, entre ses paupières presque closes. Hermine. Vivante. S'accrocher au nom. S'accrocher au visage qu'il croit percevoir. Faible. Est-ce que je suis faible, Hermine ? La question fuse, et lui fait mal. Aucune puissance dans un corps immobile et blessé. L'obscurité est là, qui attend...

Il ne s'entend pas respirer, dans les clameurs du combat... Des blessés...

Soudainement, un éclat. Proche. Autre voix. Tressaille. Gronde de douleur. Tente de trouver le nom, de reconnaître... Le souvenir est là, quelque part. L'esprit aussi lourd que le reste, qui se dérobe, ne répond pas à ses attentes. Je... Brûle. Que la douleur pour l'emplir, le recouvrir, que ne dissipent en rien les mots que Dhungaärd tente de comprendre. Il ne sent pas l'ithylium. Il ne sent rien que le chaos, et son corps affaibli de pousser des cris.

Des réponses. La voix demande des réponses.

Traits... Lumière... Tente de dire son souffle. Jours...

Comment savoir ? Jours, semaines, heures, tout se confond. Pas de repère, tout est brouillé par la sensation de douleur qui ne passe pas. Brusque inspiration, alors que de mains le touchent. Quelque part, il sait. Sait que c'est pour l'aider. Mais la douleur est là. Et le refus d'être tenus. Pas de chaînes. Ses yeux s'ouvrent brusquement. Regard vacillant, alors que son corps se tend. Autres présences. Mains. Sa vue qui s'assombrie. Non, ils l'entourent. Tâcher de rester calme... Las. Dormir. Douleur...

Soudain...

Fissure. Tension. Douleur. Il se crispe, souffle coupé, alors que cela tire... Et brûle. Ce qu'il ne voit pas, c'est le noir grésillant qui est enlevé. Il ne voit pas le rouge de la chair en dessous. Mais il sent. Sent tout. Le toucher de l'air, à nouveau...

CA BRÛLE.

Son corps s'arque soudain. Comme le claquement froid des maillons d'une chaîne, à l'écho englouti par le feu. Ses dents s'entrechoquent, alors qu'il mord le gémissement qui veut s'échapper. La douleur ravivée, qui court sur sa peau. Griffures incendiaires. Des poids sur lui, pour qu'il ne bouge pas. Il n'entend plus, ne voit plus. Juste sentir. Mais cela continue. Cela continue. Davantage de feu, l'incendie, la déchirure. Sa mâchoire qui s'arrache à son carcan...

Alors qu'il hurle.

La douleur, la lassitude, le feu qui le ronge, ronge. Tout cela a enflé, et jaillit, explose. Hurlement de douleur parmi d'autre, avalanche qui tente de dire l’imprononçable. Car tout n'est que sensation. Des griffes éblouissantes qui fouillent dans sa chair.

La voix est muette. Mais la douleur trouve un autre vecteur...

Ithylium.

Sans prévenir, les fioles d'ithylium les plus proches explosent... Et les flammes hurlent... Alors que le géant se tait, les yeux révulsés, le corps plus tendu que la corde de l'arc bandé.

HRP:
Invité

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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Ven 27 Déc 2013 - 19:32

Elle a essayé tant bien que mal de retenir la vie en Dhungaärd, à maintenir son corps froid afin d’éviter que son sang ne coule et que ses chairs ne pourrissent, mais elle n’est pas encore assez douée pour le soigner véritablement. Elle le sait. Elle manque de quelque chose. De temps. De concentration… Les mains posées sur le torse du géant pour le maintenir en place, ses yeux d’or se lèvent en entendant la voix cinglante de la guérisseuse en approche.

« Hermine, qu'est-ce que vous fichez-là ? Où est ton chef ? »
« L’œil est au sud pour rassembler les factions afin de nous prêter main forte. Nous étions parmi les soldats détachés pour aider les Bois de Koun… »


Elle suit à son tour le regard de la guérisseuse sur le géant qui est de plus en plus en mauvais état. A vue d’œil, personne ne donnerait cher de sa peau, mais elle, elle veut encore y croire. Désespérément. Parce qu’il est comme sous sa surveillance, et qu’elle n’a encore jamais perdu une bataille.

« C'est quoi, ça ? ET IL FOUTAIT QUOI SANS ARMURE DANS CE MERDIER ? »
« C’est Dhungaärd, le Fléau. Il n’a… jamais eu besoin d’armure avant… »


L’air de la jeune fille est un peu ailleurs, désespéré, étrange. Perdue. Elle jette des regards déboussolés autour d’elle, cherchant un sceau ou quelque chose qui s’en rapproche, mais il n’y a rien, ou bien ils sont vides. Là finalement elle se penche et attrape l’anse entre ses doigts, surprise de nouveau par les questions d’Alenoä qui l’assaillent.

« Qu'est-ce qui a fait ça ? Combien de temps depuis la blessure ? Vous y avez déjà fait quelque chose ? »
« C’est les traits de lumière des envahisseurs. Cela fait maintenant une bonne heure que la bataille a fini, et… j’ai essayé de refroidir les trous les moins profonds pour éviter que les chairs ne pourrissent, mais j’ai eu peur de… de… » Elle perd ses mots, ses doigts tremblant un peu. Elle a mal à l’épaule car elle est blessée également, mais c’est si peu en comparaison aux blessures de Dhungaärd. « Je n’ai pas su quoi faire, désolée… désolée Alenoä… »

Bien sûr elle ne lâche rien, ne recule pas et ne pleure pas, elle semble simplement perdue et crispée, bien droite dans ses bottes malgré l’auréole rougeâtre qui entoure son épaule droite. Elle ne semble pas avoir mal, ou bien a-t-elle oublié la douleur pour ne plus se concentrer que sur le géant ?

« Il y a une espèce de truc sur la peau, faut enlever ça. DES GENS, ICI ! Faut me tenir le gaillard là ! »

De son côté, Hermine a déjà attrapé sur le sol de la neige, manipulant son lien pour faire fondre l’eau et son lien secondaire, quoi qu’il n’était jamais vraiment très efficace, l’eau pour obtenir une eau tiède voir chaude.
La petite tête blanche se releva de nouveau pour voir la grande Edörja à ses côtés. Ses yeux s’arrondirent, presque étonnés.

« Je t'ai manqué, p'tite tête ? »

Un rire nerveux se fait entendre, s’échappant des lèvres blanches et fines de la jeune fille. Une sueur froide qui roule sur son front. Ce n'était pas vraiment le moment hélas.

« Tu me manques toujours, oui… » Un petit sourire taquin qui n’arrive pas à être détendu en vue de l’urgence du moment. Les yeux d’or de la seconde archère d’ailleurs se posent sur le géant. « Dhungaärd était en première ligne… Il n’est pas dans son meilleur état. »

Le ton est donné. Ce n’est pas tant que la jeune fille n’est pas drôle ou peut sympathique. En temps normal, la première d’ailleurs, elle aurait invité l’archère à la première taverne afin de relâcher la tension, mais ce n’est pas une bataille comme une autre qu’ils viennent de vivre, et elle va perdre…
Non.

Elle ne va perdre personne.

Alors c’est en silence qu’elle s’attèle, ses doigts fins se faisant pianiste sur le corps du géant en harmonie avec ceux de la guérisseuse. Elle connaît sa maîtresse, elle connaît ses méthodes et fait de même, mimant à la merveille, sans faire de fausses notes. Mais rapidement, la douleur réveille le Fléau, et elle jette un regard aux plaies rouges vifs, à cette chair qui s’exulte à l’air, brûlant au contact de l’air qui se veut froid et cinglant. Elle sait. Elle sait, et pourtant elle sursaute de nouveau quand il rugit comme un animal en douleur.
Son air est d’autant plus pâle qu’elle a perdu beaucoup de sang, mais elle reste debout, jetant un regard inquiet à la guérisseuse sans savoir ce qu’elle entendait par « le tenir »…

« Non, non… Dhungaärd… Dhungaärd ! »

Une flamme qui s’allume, une flambée qui s’enroule. Heureusement pour elle, sa peau a toujours été plus froide que celle des autres, comme un animal étrange. Sans doute grâce à son lien.

Un cri plus tard, c’est la fiole autour de son cou qu’elle avait réussi à conserver malgré la bataille qui éclate à sa gorge, un bout de verre s’enfonçant douloureusement dans sa chair. Un nouveau regard posé sur Edörja comme un appel à l’aide, et finalement les flammes brûlent les alentours comme un déluge en création. Ici et là, les liens se coupent et s’apaisent, mais la douleur doit être insurmontable pour que le géant reste ainsi.

Finalement Hermine pose ses yeux sur la guérisseuse, un éclair de génie passant devant ses prunelles.

« De la Gartina ! De la Gartina ! Je… Je vais en chercher, j’en ai ! »

Aussitôt elle laisse aux autres le dur travail de garder en place Dhungaärd alors qu’elle se met à courir dans Pleyrion, assez souple et légère pour passer entre les autres géantes blessés. A ses yeux d’ailleurs, tout est géant. Rapidement, elle rejoint le baraquement que Markin avait attribué aux hommes des Shaas et se jette finalement vers son sac de voyage, caché sous le lit qui lui été attribué également. C’est un grand sac de toile. Elle pensait bien qu’elle aurait besoin de soins après la guerre. Elle n’imaginait pourtant pas qu’elle aurait autant besoin de Gartina un jour…

Extirpant du sac une fioline entière d’huile de gartina mais également cinq grands pots de crème de gartina (ce qui logiquement aurait dû aidé au camp entier), la douce Hermine revient au trot, évitant chaque géant encore au chemin retour pour ne pas briser l’huile de Gartina qui aujourd’hui se trouve être un véritable trésor.

Sitôt arrivé auprès du Shaas à vif, elle débouche la fioline et, grimpant tant bien que mal sur le brancard pour atteindre la bouche du Fléau, elle force à l’intérieur de sa bouche la fioline et la vide aussi sec. Quelques gouttes logiquement suffisent à endormir les douleurs, mais pour que Dhungaärd ne hurle, elle sait bien que quelques gouttes seulement ne suffiront pas, alors elle vide aussi sec la moitié de la fioline, se reculant une fois fait, jetant un regard à Alenoä, se surprenant à rougir comme elle vient peut-être de faire la dernière des bêtises et de condamner celui pour qui elle se surprend à être tant angoissé à l’idée de le voir disparaître…
Grim Hagen
Peuplade

On m'appelle Grim Hagen


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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 29 Déc 2013 - 14:23

Sans raison apparente, les fioles d'ithylium que tenait Grim explosèrent dans le creux de ses bras, s'enflammant en une fraction de secondes. Plusieurs éclats de verre se fichèrent dans ses petites mains, tandis que le feu, violent et incontrôlable, lui brûla légèrement les bras et la poitrine.

Le petit garçon, surprit, ne put retenir un cri de douleur, interpellant les quelques guerriers suffisamment lucides pour s'inquiéter d'un tel phénomène. L'un d'eux ne mit pas plus de quelques instants pour en trouver la source : un blessé, plus grand et plus musclé que bien d'autres, semblait comme possédé sur la table de soin d'Alenoä Osfrid. Tandis que certains essayaient en vain de le maintenir en place, d'autres, comme la petite Hermine Nibelungen, semblaient prêts à tout pour apaiser son mal. Il ne lui fallut pas longtemps pour lui faire avaler une mixture suspecte.

Sans un mot, le petit garçon s'approcha du blessé, terrorisé par la puissance de son Lien. Il trouva refuge derrière son Maître, à la fois désireux de fuir le plus loin possible de toute cette agitation, mais aussi d'offrir au mieux son aide. Jamais il n'avait connu la guerre. Pleyrion avait toujours semblé si calme, même si quelques fois, la noirceur des Déserteurs rendait quelques jours difficiles, en raison du meurtre de villageois innocents...en plus de guerriers des Bois de Koun.

- Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi est-ce qu'il brûle ? Moi je ne brûle pas quand j'ai mal...se plaignit l'enfant. C'est parce qu'il est adulte ?

Grim se savait capable de cautériser des plaies, notamment lorsqu'elles entraînaient de fortes hémorragies. Mais sa technique était encore maladroite, brouillon. Son manque de confiance en lui et son très âge ne lui permettait pas de donner le meilleur de lui même. Qu'il puisse lui aussi brûler et blesser son entourage comme ce grand homme le terrorisait plus encore.

- Maître...Il a mal...sanglota-t-il, tandis qu'Hermine achevait sa tâche.

Il éprouvait tant de pitié pour lui qu'il en oublia ses propres douleurs.
Comment un homme si fort pouvait-il souffrir ainsi ?
Alenoä Osfrid
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Sam 4 Jan 2014 - 13:43

Les explications d'Hermine étaient embrouillées... Il faudrait qu'Alenoä s'occupe d'elle, au vu de la tache pourpre qui s'étalait sur sa robe. Mais Hermine tenait debout, elle, et avait accumulé un savoir précieux au fil de ses rencontres avec la guérisseuses. C'était quelqu'un sur qui elle pouvait compter, si elle ne s'évanouissait pas entretemps. Noä inspira une bonne fois, et s'excusa – mentalement, elle n'allait pas non plus admettre avoir eu tort – d'avoir crié sur la jeune fille. Elle hocha la tête à ses excuses.

Une bonne heure que la bataille était terminée... Il n'était sans doute pas trop tard.

Des guerriers répondaient à l'appel pour venir maintenir le géant, pendant qu'Alenoä ouvrait son sac pour en sortir ses instruments, et qu'elle se lavait les mains avec Hermine, apparemment bien décidée à l'assister. Notamment une grande perche qui semblait trouver la situation drôle.

« Vous allez vous concentrez un peu, oui ? », asséna-t-elle en se penchant sur le blessé, larguant au passage un coup de coude dans les côtes de la nouvelle venue. « Ce sera le moment de rire s'il survit. Au travail, tenez le bien, il risque d'avoir mal. »

Le nommé Dhungaärd, un prénom qui lui disait quelque chose, était bien maintenu contre la table... A vue de nez, il était suffisamment inconscient que pour finir par s'évanouir totalement. L'anesthésier aurait été risquer qu'il ne se réveille jamais si la dose était trop forte, et vu la stature du gaillard, il était difficile de doser. La guérisseuse déglutit, fit craquer sa nuque puis ses doigts, et se saisit de son instrument, un genre de spatule en métal, pour commencer à enlever les résidus noirs sur les blessures.

Et puis, au milieu des geignements qui trahissent une douleur inexprimable, il ne finit pas par s'endormir, son esprit ne rendit pas les armes ; il s'arqua brutalement sur la table, sans que ceux qui le tenaient puissent y faire quoi que ce soit... Et ce fut le feu. Il hurla, et toutes les fioles d'ithylium explosèrent dans une multitude de flammes éparses dans la salle.

Noä recula précipitamment, son instrument allant tinter sur le sol de pierre. Elle n'avait jamais vu ça, jamais en vingt ans qu'elle soignait des gens il n'y avait eu une perte de contrôle pareille. Les yeux vides, la jeune femme n'eut pas le réflexe de contrer les flammes avant que les guerriers aux alentours ne s'en chargent. Cependant, alors qu'Hermine partait faire quelque chose qu'Alenoä n'avait pas compris, dans le brouhaha et la stupeur, un cri de douleur enfantin lui fit tourner la tête à une vitesse presque surnaturelle. Grim.

Sans réfléchir, elle appela tout l'ithylium qui se trouvait sur l'enfant, parce que son lien à elle était inoffensif. Tout plutôt que de le voir blessé. Seulement... Il ne se passa rien. Rien de plus remarquable que les longs cheveux de l'enfant qui semblèrent un instant dérangés par une brise. Peut-être Noä était-elle aussi trop perturbée que pour faire fonctionner correctement son lien, mais ce n'était pas l'important. De soulagement, elle prit une grande inspiration qui se bloqua longtemps dans ses poumons avant de ressortir, ses mains blanchissant sur le rebord de table auquel elle s'était appuyée. La catastrophe avait été évitée de très peu.

Après quelques instants, elle considéra Hermine, qui était revenue, et qui la regardait avec un air coupable, une fiole à la main. Se rapprochant en boitant, sans se rendre compte que son apprenti s'accrochait à elle, la guérisseuse se saisit du flacon d'un geste sec, pour en lire l'étiquette qui portait apparemment son écriture. De l'huile de Gartina. Un nouveau soupir de soulagement la secoua.

« Bon réflexe, jeune fille. J'espère juste que l'Oeil n'en a pas besoin dans les jours à venir. » Inconsciemment, elle posa la main sur l'épaule de son apprenti, un geste qu'elle faisait souvent lorsqu'il était à portée. Cela lui fit se rendre compte que l'enfant lui parlait, à présent que la crise était passée. Elle s'accroupit, pour scruter minutieusement le garçon, à la recherche de blessures. « Il brûle parce qu'il ne supporte pas la douleur. Elle est trop grande, même pour lui. Chacun a sa limite. » Elle passa une main froide et douce sur la joue de l'enfant, son visage exprimant l'inquiétude et la tendresse qui étaient toujours présentes mais exceptionnellement bien cachées d'ordinaire. « Dés que la gartina aura fait effet complètement, il ne sentira plus rien du tout, rien que ses sens mais pas de douleur. Il a de moins en moins mal. Toi, tu vas aller mettre de l'eau sur tes brûlures pour ne pas garder de trace, et puis de l'onguent. Apporte-moi le pot après. Beaucoup de gens vont en avoir besoin. »

Elle se redressa, laissant son apprenti faire ce qu'elle lui avait demandé et mettant de côté toute douceur pour revenir à son bon vieux elle-même.

« Il faut qu'on enlève cette crasse le plus vite possible. D'ailleurs... » Elle haussa d'un ton. « Tous ceux qui ont des résidus noirs sur la peau, vous les enlevez le plus vite possible ! Le noir brûle votre peau, alors vous regardez bien partout, même là où vous ne sentez rien ! »

Le message à la cantonade permettrait peut-être de gagner du temps. Il était fort possible que certains aient un seuil de douleur moindre qui leur cache la présence de résidu. Noä releva ses manches, et s'attela à son travail en cours.

~

A présent qu'il était calmé par la Gartina, antidouleur puissant et rapide, l'homme put être soigné sans trouble. La guérisseuse ne savait pas très bien s'il s'en sortirait ; les brûlures étaient laides et larges. Néanmoins, dégagées, nettoyées, couvertes par de l'onguent et des pansements, elles se transformeraient peut-être en une peau viable. Probablement pas aussi lisse qu'auparavant, mais viable.

Scrutant le blessé qui avait été retourné pour la fixation du pansement autour de son ventre, Alenoä eut le regard attiré vers l'arrière de sa tête.

« C'est quoi, ça ? »

Elle s'approcha pour mieux regarder, s'essuyant les mains sur un linge propre. Il semblait avoir une déformation, quelque chose de pas normal dans les cheveux. Doucement, la guérisseuse posa la main sur le cuir chevelu, à quelques centimètres de ce qui ressemblait de plus en plus à une cicatrice difforme.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 12 Jan 2014 - 16:10

HRP:

Étrange. Le feu en lui s'était éteint. Alors... Le guerrier avait sombré. Vide. Sans énergie. Un peu de lumière dansant parmi les ombres dansant parfois entre ses paupières close. Laissant les voix parler sans les écouter. Obscurité. Lourdeur. Presque... Douceur, car il ne souffrant plus. Des mains qui le touchaient, encore... Mais plus de flammes. Le feu ne brûlait plus. Dhungaärd laissait le monde s'éteindre.

Mais il y eut une sensation pour l'attirer. Faiblesse.

Non.

Arraché à son inconscience, il ouvrit les yeux. Brusques inspiration. Il y avait quelqu'un pour toucher . Alors qu'il voulait que ça disparaisse. Oublié. Plus de trace. Mais quelqu'un s'y intéressait... Dhungaärd ne l'acceptait pas.

Son corps, lourd de fatigue, dut obéir. Aucune douleur pour le ralentir. Son corps entier immobile l'instant précédant, puis l'une de ses mains se refermant soudain sur le poignet du curieux. La curieuse. Membre fin sous ses doigts.
Non. Affirmation d'une voix rauque.
Il ne veut pas qu'elle touche ça. Alors il l'attire. Se redressant de son autre bras, il tira presque brutalement la femme devant lui. Là où il pouvait la voir. Le guerrier dut cligner des paupières pour que sa vue se précise. Sommeil... Il fixa la guérisseuse. Éveillé. Le souvenir. Vint de lui-même.
Alenoä. Trop las pour marquer un semblant de surprise. Non.
Alenoä Osfrid
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Jeu 16 Jan 2014 - 15:18

La main prisonnière, Alenoä n'avait pas osé forcer pour se libérer ; c'était un véritable étau. Elle haussa un sourcil, avant de trébucher vers l'avant. Même à moitié dans les choux, le gaillard avait de la force... Et elle, même avec plus de muscles que la moyenne, n'avait que peu d'équilibre.

Non. Elle ouvrit la bouche pour insister, mais il avait l'air très décidé. Et il avait l'air de connaître son nom... De réputation ? C'était tout à fait possible. Néanmoins, elle n'avait pas envie de baisser les bras, parce que... Ce qu'elle avait vu était moche. Vraiment moche. Il y avait beaucoup de chances que cela pourrisse la vie de l'homme, ou lui cause d'insupportables douleurs. En plus de ça... La guérisseuse était curieuse de la forme étrange de cette blessure, avec laquelle il ne devait sûrement pas vivre normalement. Alors elle s'accroupit, sans dégager sa main, pour avoir le visage à hauteur de celui du guerrier.

« Pourquoi non ? Ça doit être désagréable. Si tu me laissais regarder, je pourrais essayer de te soigner, même si ça a l'air vieux. C'est gonflé. Je n'ai jamais vu quelque chose comme ça, mais je me doute qu'il y a quelque chose dedans. Laisse-moi essayer de t'aider. »

Elle parlait soudain de la voix douce qui était d'ordinaire réservée aux enfants, et elle affichait une expression soucieuse. Noä voulait voir, elle voulait comprendre. Comme toujours.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Jeu 16 Jan 2014 - 15:34

Ils l'entourent, mais Dhungaärd ne regarde qu'elle. Il lit. Lit la curiosité, l'envie de savoir, comprendre... Elle insiste. Des mots. La raison. Guérisseuse. Mais il refuse d'hésiter, car c'est à ça qu'elle veut toucher. Malgré le froid, malgré le temps, malgré la fatigue... Il refuse, et se rappelle comment il faisait. Un temps. Plus maintenant. Ou juste une fois.

Lentement, sa main serre davantage le membre fin. Refuser. Refuser. NON. Il l'attire encore, le bras entier contracté... Ses lèvres pâles se rétractent lentement. Dents. Plus grimace qu'un sourire, alors que ses yeux s'étrécissent. Qu'elle comprenne.
NON. gronde-t-il.
Un son qui s'extrait de sa gorge, d'entre ses dents serrées. Le refus. Le danger. Il ne faut pas. Cette pensée l'obsède, alors que doucement, son coeur frappe. Cogne. Non. Vieux, oui. C'est là depuis le labyrinthe. Depuis... Il sent un frémissement... Dans sa voix. Dans ses paupières. Quelque chose qu'il ne veut pas nommer.

La peur.

Faible. Murmure du passé... Frémissement.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 19 Jan 2014 - 5:16

La tension était plus que palpable, cela se sentait et se voyait. Edörja savait qu'une bataille venait d'être perdue et que cela avait engendré beaucoup de blessés, dont nombres de graves. Jamais elle n'avait eu à faire face à une situation si 'sérieuse' et cela, bien qu'elle ne le montrait pas, elle en avait bien peur. Oui, la vraie peur, celle qu'elle n'avait jusqu'à maintenant jamais vraiment eu l'occasion de la ressentir. Pour cacher elle avait bien sur ton caractère naturel, mais dans cette situation il semblerait qu'on en voulait pas, c'était ce que la guérisseuse lui avait fait comprendre en tout cas. Edörja mima la douleur bien qu'elle n'avait rien senti, juste pour faire son petit numéro en quelques sortes.

Ce qui lui faisait garder le moral, alors qu'il devrait être au plus bas face à tout cela, c'était bien Hermine. Même celle-ci semblait être plus que dépitée. Le moment n'était définitivement pas choisi et l'archère finit par le comprendre. Alors elle se concentra sur Dhungaärd, et lorsque le robuste guerrier commença à s'agiter violemment, Edörja se mit en place et tenta de le maintenir en place, en y mettant toute sa force. Mais c'était un Shaas ! Il était coriace par conséquent et en plus des cris, n'importe quelle forme d'ithylium aux alentours prit instantanément feu, faisait exploser leur réceptacle. Grinçant des dents, l'archère avait beaucoup de mal à le tenir. Pendant qu'on s'affairait à maintenir le colosse, Hermine partit chercher un produit sûrement médicinal … Edörja n'y connaissait strictement rien, et le mot 'Gartina' ne lui disait rien. Elle savait ce qu'elle faisait et si ça pouvait calmer Dhungaärd, c'était bien.

La situation était tellement critique, que depuis son arrivée à Pleyrion Edörja était un peu chamboulée intérieurement. Elle avait même réussie à avoir de la peine pour le guerrier qu'elle tenait en place, la douleur devait être insurmontable. Ce ne fut que quelques instants après, lorsque la 'Gartina' fut appliquée que les effets se ressentirent. Le colosse se calma enfin, il ne risquait plus de faire exploser tout le hall à présent … Soupirant tout en s'essuyant le front, la Shaas regardait son camarade avec un œil perplexe. Elle espérait qu'il allait survivre, mais dans son état elle pensait que ça allait être compliqué, mais elle n'y connaissait rien aux soins après tout. La guérisseuse fit son travail d'une main de maître, et le voilà à présent qu'il était couvert par nombres de pansements et autre mixture censées le soigner. À ses yeux, c'était maintenant strictement l'inverse, elle était persuadée qu'il allait s'en sortir.

-"Je ne l'ai jamais vu dans cet état …"-

Secouant sa tête, elle revint sur les dires de Hermine qui lui avait spécifié qu'il était en première ligne. Mais elle se demandait qu'est-ce qui lui avait causé ces blessures si béantes, si douloureuses. Elle avait entendu depuis peu que les outremuriens se battaient avec des armes à "lumière", ça devait sûrement être ça. Regardant Hermine, elle avait observé qu'elle semblait se faire beaucoup plus de soucis pour lui, c'était un détail qui ne l'avait pas laissé de marbre.

-"Ne t'en fais pas Hermine, il est costaud Dhungaärd, il s'en sortira … Rien que pour avoir l'occasion de faire payer pour ses blessures."- Dit-elle d'un ton rassurant.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 26 Jan 2014 - 8:20

Alenoä avait raison. Elle venait d’utiliser un grand flacon qui aurait pu sauver bien d’autres vies, mais il n’y avait, à ce moment précis, que celle de Dhungaärd qui comptait réellement. Elle détourna le regard, un peu honteuse sur le moment, et finalement se mit à retirer, petit à petit, la crasse sombre de sur le géant, jusqu’à qu’il fut au moins propre aux yeux de la Guérisseuse.
Alors que ses doigts fins, des doigts de couturière comme disaient son père, et certainement pas des doigts de guerrière, s’attelaient à attacher le grand pansement dans les reins du géant, Alenoä parla.

Le regard d’or de la jeune fille fut attiré à son tour par « la chose » qu’elle ne voyait pas encore très bien à travers les cheveux épais et sombres du Shaas. Elle détourna sitôt le regard que la voix grave et profonde du géant les interpella, jetant un ordre à la volée. Un « non » convainquant, sincère, mais qui sonnait étrangement comme de la peur.

Elle retira finalement ses doigts de sur Dhungaärd, laissant à la guérisseuse le choix des armes, et surtout des mots. Hermine avait déjà fait tout ce qu’elle avait pu, et elle ne pouvait pas faire davantage, pas face au mur robuste qu’était le guerrier.
Ses yeux d’ambre se levèrent et se posèrent sur Edörja qui était toujours à leurs côtés.

Elle eut un petit sourire adorable quand l’éclaireuse essaya de lui remonter le moral. Elle hocha à son tour de la tête, d’un petit hochement faiblard et fatigué. Petit à petit, la chaleur et l’adrénaline avaient quitté la moindre parcelle de son corps, si bien qu’elle ne savait plus exactement si c’était la fatigue ou le soulagement qui la prenait au même moment.
Elle souleva son bras droit mais la douleur dans son épaule se réveilla aussi fatalement que douloureusement ; elle baissa alors vivement le bras, des pics de douleur remontant du bout de ses doigts jusqu’à sa gorge. Elle n’allait rien dire.
Pour l’instant, il fallait s’occuper de Dhungaärd.

« Tu lui fais peur, Alenoä. »

Les yeux d’or de la jeune fille étaient posés comme deux ambres fixes sur la guérisseuse.

« Il vaut mieux le laisser se reposer à présent… D’autres attendent. »

Elle ne parlait pas pour elle-même, mais la colère et la terreur étaient des sentiments qu’elle-même, petit chat sauvage des montagnes, avaient ressenti, et leur morsure était bien souvent détestable dans la chair d’un homme.  Elle ne savait pas si  c’était pour son bien ou si cela cachait une autre blessure d’un autre temps.
Elle ne savait plus grand-chose maintenant que la fatigue s’abattait sur son corps, peu habitué à être autant malmené, à son être peu habitué à perdre…
Alenoä Osfrid
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 2 Fév 2014 - 4:00

Alenoä ne voulait pas lui faire de mal, mais elle ne voulait pas le laisser se reposer sans une promesse. Son poignet coincé, elle avait peur, elle aussi... Peur d'entendre l'os craquer doucement sous sa poigne. Elle serait inutile, sans ses mains. Elle ne soignerait plus personne.

« Je sais que d'autres attendent, Hermine. Toi la première. »

Elle prit une grande inspiration. Il avait l'air si perdu, comme un enfant... Scrutant les traits ravagés par une peur qui ne devait pas l'habiter souvent, Noä eut la sensation d'y trouver quelque chose qu'elle connaissait.

« Dhungaärd... Si tu me laisses regarder... Pas maintenant, bien sûr. Plus tard. Juste regarder, toucher un tout petit peu, et t'expliquer ce qui se passe, sans rien changer sans ton accord, je t'apprendrai à contrôler ton lien. Je le fais avec Grim, le sien est semblable. J'ai aussi un lien de feu. Je peux t'apprendre. Même d'autres choses, si tu veux. Soigner, lire, écrire. Un service pour un autre : tu me laisses comprendre, et je te donne un peu de ce que je sais. »

C'était une proposition de grande valeur pour qui connaissait Alenoä ; ce qu'elle avait de plus précieux après son enfant, c'était probablement le temps.

« Nous en reparlerons. Mais dis-moi ce que tu en penses, et lâche-moi. Je vais soigner Hermine, elle a besoin de moi. »

Parlant avec douceur, elle tira – pas trop fort – pour essayer de dégager son bras.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Dim 2 Fév 2014 - 17:31

Ecouter sa voix. Prêt à serrer. Non. Elle insiste mais, pas avec la force... Juste des mots, des mots sans obligation. Qui font leur chemin, le font réfléchir, le tire de sa torpeur effrayé. Observer juste, tandis que lui... Apprendrait ? Il revoit ses petites flammèches au quotidien. Tant de retard. Seul sa force compensait, faisant de lui un guerrier acceptable. Le regard du Hasëkar vacille, hésitant. Se porte sur la Shaas. Là, il perçoit enfin la faiblesse qui l'accable elle aussi. Les cris, les gémissements alentours. Je retiens la guérisseuse. Alors qu'il devrait se reposer... Le repos. Alors que les étrangers n'ont pas été repoussé.

La morsure de la honte tente de se faire sentir, par delà son hébétude, sa lassitude. Un instant, paupières closes, Dhungaärd semble être retourné à l'inconscience... Mais une légère pression sur le poignet d'Alenoä.
Oui. Tu veux comprendre et... Moi apprendre. Dit-il à voix basse. Je te dirais. Plus tard.
Aussi soudainement qu'il s'est saisi de son bras, il la relâche, se redressant. Il reste un instant indécis... La défaite, l'Oeil, les étrangers, le danger, les Shaas... Tout se bouscule, sans qu'il parvienne à réagir. Demeure muet. Je dois me reposer. Il laisse son corps lourd retomber doucement. Dans son état il est... Inutile. Une pensée lui vient, alors qu'il que ses yeux gris cherchent Hermine. C'est elle qui m'a soigné. De profonde inspiration, alors qu'il se détache de l'agitation. Ses paupières qui s'abaissent... Pour ne plus se relever.

Plus tard il lui faudra... En parler.

Faible. Murmure une voix du passé. Avant de sombrer définitivement, Dhungaärd sert les poings, le visage inexpressif.

[Dhungaärd (encore) H.S.]
Edörja Lyfstäld
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mar 11 Fév 2014 - 13:27

Edörja était étrangement muette. Ce n'était pas son habitude, elle parlait tout le temps, elle ! Même si ce n'était que pour faire grincer les dents de ses camarades, elle n'était jamais enterrée dans le silence. Et pourtant, ce jour-ci c'était le jour de tout les paradoxes. Elle observait la scène, son propre frère d'arme qui était dans un bien mauvais état. Là encore, d'ordinaire elle n'était pas très penchée sur la fratrie, bien qu'elle appartienne aux Shaas. Se débrouillant pour agir seule d'habitude, il fallait dire qu'elle n'avait pas beaucoup l'occasion de voir et de connaître ses semblables. Il n'y avait que Hermine qui était en dehors de tout cela. Le regard de l'archère était immobile, à la fois fixé sur Dhungaärd, et perdu dans ses pensées. Que faire à présent ? Elle ne doutait pas de son rétablissement, mais il restait tant de chose à faire. Tant d'autres guerriers à soigner, tant de blessures qui ne pouvaient peut-être pas être soignées.

Mais Edörja n'était pas une guérisseuse, et après tout, qu'est-ce qu'elle en savait ? La seule chose qu'elle pouvait faire c'était aider. Suivant les directives d'Alenoä, la Shaas s’exécutait instantanément. Mais les minutes s'écoulaient, et le temps défilait au fur et à mesure. La pression retombait petit à petit, très sensiblement. Pour l'heure Dhungaärd semblait en bonne posture, et elle espérait que son état se rétablirait au plus vite que possible. Il restait encore Hermine, qui devait à son tour se faire soigner mine de rien.

- - -
La journée s'écoulait, et l'activité se faisait toujours aussi intense. La guérisseuse finit en effet par se pencher sur le cas de Hermine, prenant le temps de lui prodiguer les soins nécessaires. Cela rassura Edörja qui savait dorénavant qu'elle n'avait plus rien à craindre. Toutefois sa tâche au sein du hall n'était pas finie … Il lui restait encore une 'mission' à remplir en sa qualité d'assistante de fortune. En effet, avant que la guérisseuse ne se retire, elle lui confia une nouvelle tâche, et pas des moindres. L'archère allait donc devoir transporter le Shaas, à savoir celui qui était en piteux état, jusqu'au dispensaire, à l'aide d'un "chariot" spécial. Certes la jeune femme avait été doté d'une capacité physique exceptionnel, mais Dhungaärd n'était pas vraiment le type de charge qu'elle l'habitude de porter aisément. Il s'agissait d'un poids lourd, si l'on pouvait dire, et même aidé avec le bon moyen de transport, cela allait rester très éprouvant. Ainsi, elle se démena pour le charger sur le chariot dans un premier temps, ce qui lui prit pas moins de dix minutes pour se faire le moins mal au dos … Et malgré tout, cela la marqua quand même.

-"Allez, tu vas avoir le droit à une promenade de santé, rien de tel pour se revigorer !"- Dit-elle de son indissociable ton taquin.

Puisant dans toute sa force, elle poussa assez péniblement le chariot pour sortir du hall, et se diriger vers le dispensaire comme Alenoä lui avait dit. Soufflant comme un Wedo en pleine course, la Shaas tentait de ne pas aller trop vite, par peur de le faire tomber … La charge était peut-être un peu trop importante cette fois-ci. Mais cela restait supportable et faisable, et s'enfonçant dans les chemins de Pleyrion, Edörja finit par arriver enfin à destination. L'endroit paraissait pour elle plus calme, même si cela devait être une illusion. Son souffle s'entendait, ce qui était étonnant quand on savait qu'elle passait des nuits entières à courir sans relâche après une bande de déserteurs, rien que pour leur ôter la vie à tout prix.

-"Livraison !"- Dit-elle en pénétrant le dispensaire.

Elle espérait que quelqu'un allait maintenant le prendre en charge, car même si elle savait bien faire le transporteur, cela en était tout le contraire pour soigner. Cependant souffler aurait été utopique, même si l'archère pensait que c'était fini, il n'en n'était rien.

- - -
Trois jours s'écoulèrent, autant dire que la Shaas n'avait pas prévue de prolonger autant son séjour à Pleyrion. Trois jours pendant lesquels elle s'affaira à toutes sortes de tâches, pour aider à gérer l'immense activité au village. Tâches visant à assister la guérisseuse qui avait apparemment besoin d'un renfort en muscle. Il fallait dire que tout les guerriers étaient tous très bien portant. Autant dire que les transporter, ou bien encore les maintenir en place pendant qu'on les soigne était très ardu parfois. Au moins cela empêchait la Shaas de stagner dans l'inactivité physique ... Décidément, même si elle admirait quelque part le travail que réalisait Alenoä, elle n'aimerait probablement pas faire tout ceci à sa place ...
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Jeu 13 Fév 2014 - 2:07


MUSIQUE D'AMBIANCE.

Silencieusement, Hermine se laissa découvrir par la guérisseuse et lui montra là où les étrangers avaient marqué sa chair. Ses yeux avaient quitté Dhungaärd pour ne plus se fixer sur rien, la fatigue la rendant molle, ailleurs, mais terriblement douloureuse. Elle se mordit la lèvre tout le long du processus de guérison, sans dire un seul mot, sans geindre, sans se plaindre. Elle était forte malgré un corps trop petit, plus forte que nul ici n’aurait pu le croire ou le deviner. Elle était trop jolie Hermine pour être une guerrière, pas vrai ? Trop jolie comme une fleur des neiges. Elle aurait du resté au village, et pourtant, à chaque bataille, à chaque front, elle était là, et revenait toujours debout.
Elle le savait, ça ne durerait pas. Un jour elle ne reviendrait pas, mais ce jour-là, maudit et attendu, elle n’y pensait pas. Y penser, c’était déjà avoir un pied dans la tombe.

Elle se laissa faire et suivit finalement la troupe humaine, sans quitter les Shaas. Même avec l’épaule pansée et hors de danger, hors de l’idée d’avoir un jour une gangrène purulente ou une maladie dévoreuse de chair, la gamine suivait le cortège autour de Dhungaärd quoi que ses yeux se posaient partout sur les alentours.
Tant de personnes, tant d’hommes… Tous là, agglutinés comme des bœufs. Et ces cris… Ces hurlements… Elle sentit un haut le cœur mais le retint de justesse. Ce n’était pas les blessures qui lui donnaient tant mal au cœur. C’était le reste. C’était le tout.
C’était les étrangers.

- - -

Même avec un seul bras de valide, il y avait de quoi faire à Pleyrion. Suivant du regard le long cortège des souffrants sans cesse en diminution, à cause des pertes, grâce aux soins de la Guérisseuse également, la jeune Shaas attendait. C’était son petit moment de repos après avoir passé la matinée à observer d’un œil les blessures des uns et des autres, aidant tant bien que mal la guérisseuse.
Après trois ans de dur labeur à apprendre, elle pouvait enfin mettre en application, ce qui n’était pas, pour autant, une bonne chose en soit.

Inspirant profondément, assise sur un banc en ruine devant le dispensaire, son regard se perdait dans l’horizon.

Peut-être qu’il faudrait avertir Fjölan…
Peut-être qu’Edörja l’avait déjà fait.

Peut-être pas.



HRP: J'me suis basée sur la discussion skype sans trop savoir quoi foutre, etc, 'fin bref. J'ai pas avancé vis à vis d'Edo', à vous de gérer la suite xD!
Fjölan Kallhjärta
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Sam 15 Mar 2014 - 15:58

Ce fut chez Alenoä qu'elle se rendit, après son entrevue avec le chef Markin. Autour de la bâtisse de la guérisseuse rôdaient des éclopés, tous les Shaas qu'elle remarqua ayant au moins quelque chose de cassé ou saignant. Sans leur adresser autre chose qu'un hochement de tête en guise de bonjour, et un froncement de sourcils impossible à réprimer, elle entrait, sans frapper, avec une légère appréhension. Le spectacle ne fut pas plus plaisant qu'à l'extérieur. Parmi les agonisants au fond de la pièce, il y'avait des visages familiers. Elle ne préféra pas estimer tout de suite combien avaient déjà rejoint leurs ancêtres. Elle reconnu Dhungaärd, qui était alité, inconscient, mais sa cage thoracique de titan se soulevait régulièrement, malgré ses immondes séquelles. La Hön balaya son regard sur l'assemblée, sans dire un mot, son expression maussade lourde de sens. Ainsi, voilà à quoi ressemblait l'ampleur des dégâts ? Un de ses plus terribles guerriers troué de parts en parts, et pas un seul de ses hommes indemnes ? Alors, chaque bataille qu'ils mèneront ne sera qu'un chemin vers l'abattoir ? Elle se senti soudainement moins coupable d'avoir mobilisé une simple partie de ses effectifs, bien que dans le lot, des semi-légendes aient été esquintées, voir tuées.
Fjölan, plissa les yeux et porta son attention sur Alenoä, à qui, sans prendre le temps de la saluer, elle déclara :

-Tu as bien du courage, je met beaucoup d'espoir sur tes talents, la situation est encore pire que ce que je craignais.

Pestant et grimaçant, elle retint plusieurs jurons en sentant la rage monter, mais aussi l'irrésistible envie de retrouver Nivilk pour lui distribuer tous les coups qu'elle savait sagement retenu quand elle l'avait eut face à elle. Si elle avait su, elle n'aurait probablement pas été aussi clémente et conciliante.
Mais elle n'avait pas le temps de s'apitoyer sur leur sort, elle devait partir au plus tôt, profitant justement de cette convalescence pour éviter de perdre le moindre jour. Maintenant, il fallait qu'elle clarifie les choses, annonce un nouveau départ et se remette une nouvelle fois en route. Ils allaient la détester.
Fjölan souffla un grand coup et parla de son habituel ton posé et grave dont elle usait pour s'adresser à ses guerriers.

-Ne vous réjouissez pas trop de ma présence. Je reste à Pleyrion pour la nuit seulement. Je repartirais demain, j'ai encore beaucoup à faire. Je ne vous dirais rien là dessus, mais sachez que c'est pour le bien commun. En attendant, je vous demanderais juste de vous remettre au plus vite de cet échec et lorsque tous seront en mesure de voyager, de rejoindre les camps d'Adiem. Je préciserais vos objectifs plus tard et pour l'instant je vous interdis de perdre tout espoir.

Un moment de silence. Restait une question primordiale qui restait sans réponse. A qui allait-elle confier la garde de la faction ? Une nouvelle fois, elle serait loin, sans possibilité de communiquer. Les laisser dans le vague serait fatal et mènerait à la pire des désorganisations. En cas d'attaque, il fallait quelqu'un pour les amener à exécuter ses directives, ou au moins les amener sur la prochaine bataille. Almarik avait beaucoup à faire pour les siens, Nivilk avait perdu sa confiance, et ses Shaas les plus honorables n'étaient pas en état d'être mis en position de leader que ce soit par leur santé ou leur maturité. Peottre, peut-être lui pouvait convenir à ce rôle. Il semblait partager une philosophie semblable à la sienne, en plus d'avoir une autorité indiscutable sur n'importe qui. Cela restait une idée insolente et au résultat incertain, mais après tout, c'était bien lui qui l'empêchait de faire son travail, pour qu'elle lui rendre service. Oracle ou pas, elle considérait qu'il lui devait bien quelque chose. Un furtif rictus traduisit un rire intérieur. Le risque valait le coup, elle enverrait un message dès qu'elle en aurait fini avec ses hommes au moins pour le simple plaisir d'imaginer l'expression offusquée de l'élu du Gardien.
Vivement, elle tourna la tête vers Edörja et lui ordonna :

-Au lieu de sourire connement, toi, rend toi utile, va me chercher un strix et une vocalise.

Dans le mouvement, Fjölan posa ensuite ses yeux sur Hermine. Elle aussi aurait aussi pu faire l'affaire pour le commandement, enfin, si elle se donnait un coup de pied au derrière, mais elle avait pensé à une mission toute particulière pour la courte sur pattes. Et pas des moindres.
Posant sa main sur l'épaule saine de la pâle gamine, elle l'attira un peu à l'écart, la toisant pour capter son attention, avant de désigner sa blessure.

-Ton bras, là, tu peux le bouger ?

La gamine esquissa une phrase commençant par « Oui mais... » , avant de se faire couper par sa chef, qui n'avait pas besoin d'en savoir plus :

-Ouvre bien tes oreilles alors.
Alenoä Osfrid
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mar 18 Mar 2014 - 7:06

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Alenoä était fatiguée. A vrai dire, elle allait finir par tomber là, comme les autres, mais sans aucune blessure apparente ; juste parce qu'elle n'avait dormi que quelques heures sur les trois derniers jours, comme pouvait en témoigner son apparence générale. Des cernes jusqu'au milieu des joues, une coiffure abstraite qui avait été autrefois une natte mais qui ressemblait à présent un peu à un urcan, et des vêtements plein de taches dont personne n'avait envie de savoir ce que c'était. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Alenoä était têtue.

Il faisait un tout petit peu plus calme depuis que les mourants étaient stabilisés. C'est à dire en voie de guérison ou morts, puisqu'il n'y a dans le fond pas plus stable. Il fallait encore soigner mieux ceux qui attendaient dehors ; ils avaient eu des pansements rapides, parce que ce n'était pas le plus pressé, et il faudrait qu'elle prenne le temps de s'occuper de chacun pendant un moment plus long. Quand elle aurait dormi deux heures de plus, histoire de ne pas être tentée d'amputer un ou deux geignards avec une écharde dans le petit doigt. Une fois de plus, elle avait été frappée par le nombre de guerriers qui se transformaient en bébés dés qu'ils avaient une pincette.

En attendant, il fallait préparer sa sieste bien méritée en notant tout ce qu'elle avait donné comme produits et à qui, histoire d'éviter de redonner une dose en se levant avec l'esprit un peu plus clair. Elle avait rapidement appris qu'en cas de fatigue, mieux vaut ne pas se fier entièrement à sa mémoire. Une tisane dans une main pour tenir encore un peu, un morceau de craie brute dans l'autre, elle gribouillait un peu n'importe comment sur un morceau de roche noire – pas question de gaspiller du précieux papier pour une information aussi éphémère.

On vint cependant interrompre son travail, et elle leva le nez vers la nouvelle venue, prête à la remballe vite fait si c'était encore une nouille qui venait demander un calmant pour un hématome. Mais le compliment coupa le flot de venin prêt à sortir, ce qui était assez rare. Alenoä la considéra un instant, scrutant la jeune femme qui dégageait une aura assez semblable à celle de Nivilk. Elle n'était pas difficile à identifier. Noä hocha la tête pour lui faire savoir qu'elle avait compris et qu'elle la remerciait, puis retourna à son travail. Pas la peine d'en faire des tonnes, même si c'était la première fois qu'elle rencontrait Fjölan Kallhjärta après en avoir régulièrement entendu parler. Elle n'oublierait cependant pas que la chef des Shaas semblait avoir autrement plus de bon sens que l'autre siphonné.

Son travail fini, il était temps de faire un dernier tour des blessés, histoire de vérifier que tout se passait bien. Elle clopina vers eux, un lit à la fois, pour s'arrêter un peu plus longtemps devant le seul gars dont les pieds dépassaient du meuble qui lui avait été assigné. Elle soupira. Il avait l'air de s'éveiller, mais elle lui avait déjà donné du calmant plus tôt... Dosage trop faible cette fois, sans doute, parce que c'était la première fois en trois jours qu'il ouvrait un oeil. Elle passa une main devant son visage.

« Dhungaärd. Tu m'entends ? »

En espérant qu'elle ne lui ferait pas peur avec sa tête de morte-vivante, elle pourrait au moins lui demander comment il se sentait avant de l'assommer à nouveau s'il avait trop mal.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mar 18 Mar 2014 - 7:59

D’un pas silencieux, le petit garçon se glissa aux côtés d’Alenoä, attrapant d’une main tremblante le pan de sa robe. Comme tous les soirs depuis les débuts de la guerre contre les étrangers venus de l’autre côté du mur, Grim faisait un rêve toujours plus effrayant que les précédents. Il y a quelques heures, sur les directives d’Alenoä, l’enfant avait été se coucher à contre coeur pour pouvoir surveiller les blessés une fois que son Maître se verrait contraint de prendre du repos à son tour. Néanmoins, chaque nuit était désormais un véritable calvaire, où son courage et sa force d'esprit étaient mise à l’épreuve.

Abandonnant la douce protection de son Maître, Grim se passa de l’eau sur le visage pour seule toilette, s’habilla plus chaudement puis ouvrit la porte et huma l’air frais des plaines gelées qui entouraient le village. Il se parla à lui-même, une habitude qu'il avait pris lorsqu'il ne se sentait pas en confiance. Ses yeux se promenèrent une dernière fois autour de lui avec espoir, puis il rejoignit le Dispensaire, effrayé à l'idée de ce qu'il allait bien pouvoir arriver aujourd'hui. Il n'y avait pas de doute désormais, : le calme de Pleyrion lui manquait terriblement, maintenant que plusieurs dizaines de guerriers avaient investi le village.

- Il se réveille ? interrogea le petit garçon en remarquant qu'Alenoä s'intéressait de près au grand homme qui avait accidentellement brûlé plus d'une dizaine de personnes il y a trois jours.

N'attendant pas de réponse de la part d'Alenoä, Grim allait chercher de l'eau, de quoi manger, et plusieurs couvertures, au cas où. Il déposa le tout sur la petite table aux côtés du lit puis porta un regard inquiet sur le guerrier. Qu'il était grand et musclé ! Même son père paraissait bien frêle à ses côtés, et pourtant il s'agissait du Chef du Clan Hagen, un guerrier de renommée, reconnu par Nilvilk Markin lui-même ! Quant à la puissance de son lien, le petit garçon n'avait jamais rien vu de pareil ! Le souvenir du malencontreux accident, dont il gardait encore quelques marques, le poussa soudainement à l'éloigner du géant. Et s'il s'énervait encore ? Et s'il blessait son Maître ? De ses petites mains, il tira sur les vêtements d'Alenoä pour qu'elle s'éloigne, sans grand succès néanmoins.

- Il peut te faire mal, comme il l'a fait aux autres la dernière fois...Il est dangereux, il ne faut pas l'approcher...Recule...Il est guéri, c'est bon maintenant...Il peut se réveiller tout seul...
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Jeu 20 Mar 2014 - 11:19

Qui aurait pu croire que la situation se calmerai progressivement ? Certes plus le temps passait, plus les guerriers se remettaient de leurs blessures, mais il restait encore beaucoup de travail, malheureusement. Edörja n'aurait pour rien au monde troquer sa condition actuelle pour être la place de la guérisseuse, qui semblait être des plus … Exténuée. C'était l'héroïne dans l'histoire, que seraient-devenu tout ces hommes et ces femmes sans elle ? La Shaas l'aidait comme elle le pouvait. Au fond d'elle-même, la question se posait encore et encore : comment sera la prochaine fois ? Si la première rencontre avait été si affligeante, que sera la deuxième ? Il fallait tenir compte des précédentes erreurs et s'adapter, et cette fois-ci, elle serait de la partie.

L'archère fut cependant surprise à un moment. Surprise à cause d'une venue, soudaine et presque inattendue, pour dire. Peut-être était-ce plus la personne en elle-même, qui surprenait tant ? Tournant la tête, elle ne put que reconnaître qui était-ce. D'ailleurs, elle ne devait pas être la seule à faire ainsi, du moins avec les autres Shaas présents. Car effectivement, cette nouvelle venue n'était autre que leur propre chef, qui dans les termes d'Edörja, était venue leur rendre une petite visite surprise. Fjölan se contenta d'un geste de la tête pour saluer tout ses guerriers, et ne semblait pas très enthousiaste envers ce qu'elle voyait alors. Il fallait le dire, le résultat était plutôt affligeant. L'archère ne dit rien, écoutant très attentivement ce qu'elle déclara. Ainsi elle n'allait pas rester, et repartir … N'était-elle donc jamais présente avec ses Shaas ? Ses apparitions étaient furtives, pour une chef, cela était assez déroutant, aux yeux d'Edörja du moins. Mais sa fidélité lui empêchait de la remettre en cause, et ainsi, lorsque Fjölan lui ordonna d'aller lui quérir un strix et une vocalise, elle s’exécuta instantanément. Hochant simplement mais de manière très déterminée la tête, on voyait bien que pour elle, les ordres étaient plus qu'un but.

-(Les ordres sont les ordres …)-

Mais ce ne fut qu'une fois à l'extérieur de la bâtisse qu'elle se rendait compte que la tâche était quelque peu difficile, dans le sens que ramener un strix à la chef, au lieu de l’affréter directement sur place, pouvait se révélait ardu. Cependant maintenant qu'elle était partie, il fallait revenir avec quelque chose dans les mains, généralement se ramener les mains vides étaient assez mal perçu … Surtout dans ce cas-ci. Alors, Edörja se dirigea vers un lieu unique à Pleyrion, ressemblant à un enclos dans sa fonction, mais à Strix, où on gardait aussi une réserve de Vocalises, qui pouvaient justement servir dans ce genre de situation critique. C'était le point de départ des messages, un lieu capital pour tout guerrier voir chef. Ainsi, lorsqu'elle arriva, elle fit réquisition d'un de ces oiseau, avec la Vocalise, non sans se justifier auprès du gérant qui comprit vite que ce n'était pas n'importe qui étant à l'origine de la demande.

Prudemment, Edörja faisait chemin inverse vers la bâtisse de la guérisseuse, avec le précieux oiseau fièrement agrippé à sa lourde protection de poignet. Mieux valait être habile au risque de faire envoler le volatile … Le temps qu'elle était parti le chercher, et surtout à se justifier, elle ne doutait pas que la commanditaire devait peut-être être impatiente. Mais elle arriva enfin, avec la commande attendue.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Jeu 20 Mar 2014 - 13:39

Du vide, il passa... Au bruit. Indéfini. Grondement lointain. Mais quelque chose qui l'attirait, du moins. Se rappelant... Son corps. Sa respiration. La sensation d'être étendu. D'entendre... Une voix. Il se raidit quand il la reconnut. Cette voix. Bien réelle. Celle du passé s'était tue. L'Oeil. Alors, il insista. Corps. Muscles. Poids. Sensations... Revenir à la réalité. Entendre. Ecouter.

Douleur. Mais pas de celles qui le feraient hurler.

Son souffle s'accéléra légèrement, alors qu'il faisait jouer doucement ses muscles. Serrer les mains... Raides. Bouger les jambes... Lourdes. Le géant allongé ressentit l'envie... De se débattre. Se lever. Affronter l'oeil bleu. J'ai échoué. Les mots fusèrent, silencieux.

Et Dhungaärd ressentit une nouvelle douleur. Son corps, qui frémissait de ses efforts, retomba. Comme mort. J'ai échoué. Ils sont morts.

Le vide sembla vouloir revenir, alors que la voix de l'Oeil s'éloignait. Puis une autre voix. Et encore une. Des mots.

Le Shaas ouvrit les yeux. Monde flou, puis se précisant. Alenoä. Il articula son nom en silence, sans chercher à la fixer. Son regard était flou. Il était , sans vouloir l'être. Lâche. La peur dans la voix de l'enfant. Dhungaärd eut envie... Envie de... Lâche. Bon qu'à effrayer les enfants. Les étrangers ont survécu. Il se raidit. Les blessures le lancèrent. Il les ignora.

Clignant des paupières, il tourna la tête. Là, plus loin, il vit sa chef... Et Hermine. Elle est vivante. Les autres ont été tués. J'ai échoué. Alors que d'autres blessés gémissaient encore, le géant était silencieux. Posé. Ses yeux cillant à peine. Et pourtant... Il le sentait. Une douleur qui était là. Qui lui pesait. Car malgré sa force, malgré ses efforts, malgré tout...

Sa honte n'était rien, car même en cachant ça, il demeurait faible.

Brusquement, il se redressa. Faisant fi de sa peau blessée hurlante. Faisant fi du point. Regardant encore un infime instant l'Oeil de Glace... Avant de s'en détourner. Son regard pâle, à l'ombre de son crâne traître posé sur la guérisseuse. Alors qu'il la dominait de son torse massif... Il se courba. Amoindri. Blessé.

Je t'entend. Tu veux comprendre, Alenoä. Alors demandes. Dit Dhungaärd. Attendant les questions. Cessant d'être silencieux.
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mer 16 Avr 2014 - 2:50

Citation :
HRP: C'est excessivement court, mais j'ai pas plus/mieux à dire !

C'est dans un silence religieux que Hermine écouta l'Oeil.
Son air était morose, comme entamé par la défaite et la douleur. Son bras lui était toujours douloureux, atrocement douloureux, mais elle survivrait cent fois plus que Dhungäard, aussi elle ne se donnait pas le droit de se plaindre ou d'y penser seulement. Le silence était son meilleur allié dans ces moments de vague, de désarrois, de... tragédie ? Ce qui s'était passé il y avait peu avait été leur tragédie, à eux tous. De la mort, du sang, des blessés ; mais aucune victoire pour contrebalancer. Ils avaient perdu, ils avaient tout perdu.

Ton bras, là, tu peux le bouger ?

Hermine jeta un regard à l'Oeil, encore un peu ailleurs. La douce et blanche Hermine ouvrit la bouche mais n'eut le temps que d'un « oui mais » que déjà l'Oeil reprenait.
Des mots, des ordres, beaucoup de chose à la fois qui se bousculaient brutalement dans son crâne. Des ordres, surtout. L'air jusqu'alors ailleurs et doux de la petite chose disparut, laissant sur son faciès la dureté d'un soldat près à partir au combat. Elle ravala sa salive, hochant systématiquement la tête comme une poupée désarticulée à chaque fin de phrase, comprenant.

Fjölan allait l'envoyer loin d'ici, pour le meilleur de tous. Pour une mission délicate.
Loin du village, loin de Dhungäard aussi... Ce serait peut être mieux pour tout le monde à vraie dire. Ce serait sans doute mieux pour tout le monde.

Hermine hocha une dernière fois la tête,

Je ferais tout ce que je pourrais... Fjölan.

Sa voix était nécessairement basse mais d'un sérieux qui tranchait avec les habitudes de la petite frivole.

Je partirais dès que j'aurais retrouvé la mobilité de mon épaule, c'est à dire d'ici deux jours. Même si ca ne va pas mieux, je partirais d'ici deux jours. Plus vite j'y serais, mieux ce sera.

Elle ne resterait pas plus longtemps au village. Il lui semblait que cette ambiance malsaine laissait dans ses narines une odeur sale. Celle de la mort.
Son regard glissa sur l'infirmerie où se trouvait Dhungaärd, puis se détourna avec un pincement indicible des lèvres.
Alenoä Osfrid
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mar 22 Avr 2014 - 8:46

Grim essayait de la tirer vers l'arrière, mais Alenoä ne bougeait pas. Effectivement, l'homme se réveillait. La jeune femme posa une main apaisante sur l'épaule de son apprenti.

« Il y a de grandes chances pour que ce soit lui qui ait peur de toi, mon petit. Garde ton calme, tu ne veux pas avoir les mains qui tremblent s'il faut faire quelque chose. »

Alenoä connaissait bien les guerriers ; prêts à se défendre contre la moindre lame, même celle qui voulait leur bien. C'est tout autre chose de rester immobile à se laisser faire que de rendre coup pour coup aveuglément. Beaucoup d'hommes valeureux se transformaient en créatures gémissantes lorsqu'ils étaient blessés, ou pire, malades. Elle n'aurait pas été étonnée de voir Dhungaärd adopter un comportement d'animal sur la défensive.

Ses mains à elle tremblaient, mais c'était de la fatigue. L'homme tourna la tête, avant de se redresser brusquement, puis de s'affaisser. Et il parla. Noä sourit devant cette entrée en matière théâtrale.

« Et bien, je vois qu'on est en vie, c'est un progrès ! »

Alenoä n'était pas théâtrale ; son truc, c'était plutôt le pragmatisme. Elle posa une main sur son front, puis sur ses joues, cherchant une fièvre inexistante, pressant une main sur son poignet pour chercher son pouls. Une chose à la fois.

« Je veux comprendre, » finit-elle par dire avec légèreté, « mais je veux aussi que tu sois opérationnel. Ton chef a plus de plomb dans la tête que le mien, alors je vais te renvoyer la servir dés que ce sera possible. » Elle sourit. « Mais ça n'empêche pas de discuter. »

Soulevant doucement l'un des pansements, elle examina une des brûlures. La peau ne serait plus jamais pareille, mais la croûte qui se formait lentement était belle ; il n'aurait bientôt plus mal. Elle hocha la tête pour elle-même, et enleva les linges pour que la peau respire.

« C'est pas parfait, mais ça devrait aller. Essaye d'éviter de toucher, je vais remettre de l'onguent pour protéger. Donc. Cette blessure à la tête. Elle est là depuis combien de temps ? Elle te fait mal ? »

Elle était patiente, et de cette douceur bourrue qui la caractérisait lorsque besoin en était. On aurait dit qu'elle parlait de la pluie et du beau temps, que tout allait bien. C'était une manière comme une autre de tenir encore debout.
Fjölan Kallhjärta
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Posté dans Re: Toute blessure laisse une trace...   - Mer 30 Avr 2014 - 7:55


Fjölan avait conscience que ce qu'elle venait de confier à Hermine n'était pas anodin, mais la tâche n'était pas laissée au hasard. Son importance avait aussi pour but de cristalliser la fidélité de la jeune fille, qui malgré son potentiel était encore trop restée dans l'ombre. Une mission aussi vaste qu'ardue, mais si elle venait à être remplie correctement, la chef sera assurée d'avoir un élément prometteur qui ne demanderait qu'à s'épanouir.
Une chose était sûre, une fois la chose rendue publique, bien de Shaas seront surpris, autant par la mesure prise que la personne à qui serait délégué le commandement.
Alenöa essayait pendant ce temps de tirer les vers du nez de Dhungaärd. La Hön doutait que cela soit une très bonne idée de faire ça maintenant, mais certes, si cela pouvait être utile à la guérisseuse, c'était ses affaires. La porte s'ouvrit de nouveau. Elle remercia d'un hochement de tête Edörja qui lui tendait le Strix, et se saisit du volatile avant de s'adresser au petit groupe :

-Je vais laisser les blessés se reposer, ma présence n'est plus nécessaire ici. Toi non plus, Hermine, j'ai encore des détails à régler avec toi.

Elle l'agrippa sévèrement par l'épaule, jeta un dernier regard dans la bâtisse puis s'éclipsa avec l'oiseau et la gamine.

La Hön s'était assise calmement sur une barrière, discutant des dernières formalités avec sa guerrière, en triturant distraitement le plumage du Strix. Quant au message, elle ne l'enregistra pas de suite, car il ne concernait qu'elle et l'Oracle Tiasgasthorn. Du moins, pour l'instant.

On m'appelle Contenu sponsorisé

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