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Le crash

Promor le Facétieux
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On m'appelle Promor le Facétieux


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Posté dans Le crash   - Dim 4 Sep 2011 - 10:21

Rappel du premier message :

Promor (Milicien)

Une aube blafarde vient rosir le ciel encore pâle et se reflète dans le marbre étincelant des tombes éparses du cimetière. Le royaume des morts et du silence s'éveille en même temps que l'horizon. Qui dort dans ces caveaux sales, abandonnés aux assauts du vent tiède qui y projette inlassablement ses tourbillons de sable afin de les détériorer chaque jour davantage ? Qu'importe ! Promor n'est pas là pour se recueillir ! Il ne respecte pas plus les morts que les vivants ! Il est là pour autre chose.

Les ossements jonchant le safran du sol attirent ici un gibier varié, des renards, des fennecs, et même des hyènes. Des lièvres aussi, qui viennent se terrer sous les anciennes pierres tombales et s'y reproduisent abondamment au fond des galeries creusées aux pieds des débris de squelettes rongés par la valse des décennies. Le forban solitaire, à la longue chevelure de jais, s'approche des pièges et des collets posés la veille, avant la nuit. Deux dépouilles de lièvres roux pendouillent à sa ceinture, à côté de son arme.

Soudain des glapissements furieux résonnent dans une allée proche. Le barbare se hisse d'un bond félin sur une tombe pour assister à la scène, courante en ces lieux sauvages et calmes. Une meute de hyènes hargneuses et vociférantes se disputent le cadavre sanguinolent d'un jeune fennec. Des touffes de poils roux s'envolent du centre de la mêlée et retombent en une neige pourpre.

Promor hausse les épaules et s'éloigne tranquillement, indifférent à ce spectacle peu ragoûtant. La loi de la jungle. Seuls les plus forts mangent, seuls les plus forts survivent. Encore deux ou trois pièges à vérifier, et il enfourchera sa monture, accrochée à la grille de l'entrée, afin de regagner le campement.

On m'appelle Calyth Montivelle


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Posté dans Re: Le crash   - Lun 21 Nov 2011 - 8:47

Une nouvelle tempête se lève et sévit dans le Désert, troublant le calme séculaire des dunes majestueuses. Elle enlise un peu plus le Speeder dans le sable, le dissimulant à toute recherche de la Milice. Mais dans l'oiseau de métal blessé, le silence règne, l'épuisement a cueilli les deux âmes tourmentées, les plongeant dans un sommeil sans rêves. Calyth a sombré après avoir longtemps déliré dans les bras de Promor... La fièvre, la fatigue, la douleur ont eu raison du roc inébranlable de la Milice, de la pilote expérimentée au flegme légendaire, elle n'est plus qu'une pauvre petite chose endolorie au creux des bras robustes du Forban.

Les nuages alourdis de sable ocre éclipsent le soleil de cette fin d'après midi, il fait sombre dans la cabine du vaisseau, lorsque Calyth ouvre les yeux. Si la douleur est encore présente, elle se sent mieux, moins fiévreuse. Pas question de se lever cependant ! Elle prend enfin conscience que son bien-être est en grande partie dû à l'homme qui la tient enlacée contre lui. Confusément, elle se souvient qu'il l'a longuement bercée, soutenue, jusqu'à ce qu'elle se calme et s'endorme enfin. Doucement, pour ne pas le réveiller, elle tourne sa tête, et le découvre enfin endormi, il est si détendu, serein …

Elle contemple à loisir sa bouche aux lèvres pleines, son nez droit, son front à la marque étrange, et ses boucles de jais qui encadrent si noblement son visage altier. Il est si beau … Elle écarte délicatement une mèche brune qui vient chatouiller ses joues, et joue avec l'accroche cœur, un léger sourire étire ses lèvres, son cœur à elle est accroché aussi par ce diable de Forban … Définitivement prisonnier de ses grands yeux sombres … Quelle folie ! Mais puisque Vama lui a permis de vivre, lui a donné une seconde chance, elle a bien l'intention d'explorer cette situation étrange, excitante, troublante ...

Calyth pose une main tiède sur la joue glabre de Promor. Mais son geste fait glisser la veste qui reposait sur la couverture. Son réflexe pour la rattraper, lui arrache un gémissement de douleur, comment est-elle arrivée là ? Bon sang elle ne veut surtout pas le réveiller ... Elle se tourne vers lui, il a mérité de se reposer, vu tout ce qu'ils ont enduré ... Mais il dort profondément, elle l'observe encore un long moment, puis lui murmurant un tendre merci, elle voile de nouveau ses prunelles dorées, emportant cette fois dans son sommeil, l'image d'un Promor paisible ...

Quand elle se réveille la fois suivante, il fait noir dans le Speeder, la nuit a recouvert le Désert enfin apaisé, de son ciel sombre et étoilé. Promor n'a pas bougé d'un cil, elle s'abstient de bouger, laissant le jeune homme se reposer, elle se contente de le regarder à la lumière ténue des étoiles qui filtre au travers des hublots ...



Promor le Facétieux
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Posté dans Re: Le crash   - Mar 22 Nov 2011 - 5:47


Curieux paradoxe, c'est le silence qui l'éveille. Un silence rare, un silence profond, monacal, rassurant, qui succède aux violents assauts de la tempête de sable, que la nuit a étouffés sous sa lourde pelisse de ténèbres. Provisoirement, sans doute. Mais terminés les coups de fouet assénés par les rafales contre le Speeder immobile, terminés les grincements épouvantables de la carrosserie harcelée par les milliards de projectiles ocrés, terminés les mugissements lugubres du simoun. Terminés.

Sourire en ouvrant les yeux. Voilà un geste que Promor avait désappris au fil des années. Maman où es-tu ? Pensée fugitive, car c'est le visage de Calyth qui s'offre aux prunelles couleur corbeau et qui provoque ce sourire, large mais un tantinet inquiet. La milicienne est emberlificotée dans la couverture et dans les bras du forban. Une prison dont elle n'a pas voulu s'échapper de peur de le réveiller, sans doute.

Oser ? Ainsi, d'emblée ? Oui, il ose. Se poser la question c'était déjà y répondre. Il caresse doucement la joue de la brune, du bout des doigts. Il la dévisage tendrement. Les yeux de la milicienne ne lui semblent plus aussi fiévreux que le soir précédent, mais l'ampleur de la blessure est telle qu'elle ne peut guérir ainsi, comme par enchantement. Depuis le hublot, la veille, il n'a pas pu se rendre compte si le scorpion avait poussé son dernier soupir, mais le Facétieux l'espère, oui, il espère que cette infection est morte dans d'horribles souffrances, même si ce n'est pas cela qui soulagera Calyth.

- Tu vas mieux, Calyth ? ... l'interroge t-il aussitôt. - J'ai remarqué plus tôt qu'un de tes pansements était légèrement tâché de sang. Ta blessure suintait, mais pas de manière affolante ! ... affirme-il précipitamment, de façon à ne pas alarmer la brune. - Cependant je préfère que nous ayons tous nos apaisements et qu'on regarde à ça tout de suite, Calyth ...

Calyth ? Oui, Calyth, même si d'autres mots, plus tendres, plus doux, jouent des épaules pour s'imposer à lui, des mots presque ensevelis dans les méandres du temps, des mots qui ne demandent qu'à renaître. Des mots qu'il tait, cependant, même s'il apprécie infiniment la présence de la brune, et qu'un jour ou l'autre, peut-être, si la succession des jours gomme leurs différences ...

Délicatement, il libère la jeune femme, l'aide à se rasseoir au centre de la banquette, ramasse sa veste froissée gisant sur le sol métallique et la dépose à côté d'elle. - Ne bouge pas, je retire le bandage, ça risque de te coller un peu à la peau, n'hésite pas à me dire si c'est douloureux ! Prends mon épaule entre tes doigts comme hier, et serre très fort si ça peut t'aider à supporter les soins ! Sans m'arracher le bras, de préférence ... ajoute t-il dans un sourire.

Patiemment, prudemment, il enlève le pansement, qui adhère juste un peu, en son centre. Les ongles de la milicienne s'impriment un instant dans son épiderme sombre, mais c'est sans doute bien peu de chose face à ce qu'elle-même ressent. Les chairs sont encore à vif, par endroits, mais la plaie présente un aspect rassurant. Promor la nettoie soigneusement, par petites touches délicates, afin de rendre l'opération beaucoup plus supportable. Voilà, il en termine, plutôt satisfait de lui et de l'apparence de la déchirure, qu'il emballe dans une nouvelle compresse. Il lève les yeux vers la brune, dont les prunelles sont illuminées par le ballet des étoiles qui s'y reflète joliment.

- Penses-tu pouvoir faire quelques pas dehors ? En me donnant le bras ...

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Jeu 24 Nov 2011 - 4:28

Les yeux noirs s'ouvrent enfin, s'éveillent lentement, lacs profonds et insondables, aussi sombres que la nuit qui les enveloppe à présent, mais pourtant ils s'éclairent, grâce au large sourire qui joue sur les lèvres pleines du Forban, il devrait vraiment le faire plus souvent, pense Calyth lui souriant à son tour, heureuse de le voir dans de bonnes dispositions. Si les regards fusionnent et échangent si intimement, tendrement, les esprits ne sont pas encore prêts à le faire, l'abîme qui les sépare est encore trop grand ...

Délicatement, Calyth appuie sa joue sur la main brune et fraîche, qui hésite, l'effleure, tendre, rassurante, réconfortante. Elle ne le remerciera jamais assez de lui avoir sauvé la vie, sa dette, envers lui, est immense, mais acceptera-t-il qu'un jour elle lui rende la pareille ? Elle ose l'espérer, mais rien n'est moins sûr, il est tellement fier ... Elle reste silencieuse, elle ne veut pas troubler cet instant de connivence, de complicité tacite. Et elle ne le quitte pas des yeux, pendant qu'il retire, avec soin et douceur, ses pansements souillés par le sang qui ne suinte plus maintenant. Elle puise son courage au fond du regard charbonneux car la douleur est encore vive, et elle se mord les lèvres pour retenir quelques gémissements, ne voulant pas inquiéter son compagnon, déjà soucieux de son état.

A plusieurs reprises, elle s'accroche à l'épaule nue de Promor, imprimant ses doigts et même ses ongles dans sur la peau hâlée, mais ses plaies sont propres et sèches, la cicatrisation est en bonne voie, d'après ce qu'elle peut voir. L'onguent a fait son office, malgré la fièvre qui l'a terrassée, plus tôt. Elle gardera sûrement les marques indélébiles des profondes lacérations du scorpion, mais peu importe, elle est en vie, et c'est avant tout une combattante, elles s'ajouteront aux autres cicatrices qui zèbrent déjà sa peau claire, au côté de l'étoile filante, symbole de son amour pour le ciel, qui orne son épaule droite ...

- Merci, Promor, je serais probablement morte plusieurs fois sans toi ! ironise-t-elle, pour atténuer la portée de ses mots. Tu es un infirmier hors pair, patient et doux, ajoute-t-elle, plus sérieuse. Et tes pansements sont très élégants, à la dernière mode de Matroos ...

Sans crainte, sans gêne, sans fausse pudeur, qui lui semblerait déplacée, au vu de ce qu'ils ont déjà partagé, la jeune femme enfile sa veste d'uniforme, laissant glisser la couverture de ses épaules, dévoilant rapidement sa poitrine généreuse, pour la couvrir avec les pans de sa veste, qu'elle ne ferme pas complètement. Machinalement, elle attrape sa longue tresse brune, pour l'enfermer dans son col, puis la rejette dans son dos, décidant que ce n'est plus utile ...

Calyth plonge, de nouveau, ses prunelles étoilées d'or, dans les yeux d'ombres du Forban, et saisit ses mains fortes dans les siennes, entremêlant ses doigts aux siens. Le message muet est clair, mais elle ne peut se résoudre à l'exprimer à voix haute, plus tard peut être ... Quoique ... Aura-t-elle une autre occasion aussi idéale, parfaite ? Hésitante, la Milicienne courageuse face au danger, abandonne, repoussant dans les profondeurs de son coeur, les mots tendres, les émotions troublantes qui la hantent depuis leur étreinte impromptue au pied de la dune. Trop tôt, sans doute ...

- Tu m'aides à me lever ? J'ai, moi aussi, besoin de prendre l'air ... J'aimerais bien voir si ce maudit scorpion est mort ou pas. Ce sont les seuls mots qui parviennent à franchir ses lèvres, et s'appuyant sur le bras de Promor, ils quittent le cocon douillet de la cabine du Speeder.

La voûte céleste s'illumine de milliers d'étoiles, aucun nuage ne vient assombrir leurs lueurs féériques, elles se reflètent sur le sable clair du Désert, comme à la surface limpide d'un lac de montagne. La beauté du spectacle est à couper le souffle, et Calyth prend la mesure des charmes envoûtants de l'erg. Elle reste sans voix, blottie contre le Forban, elle se repaît du silence tranquille et de la fraîcheur vivifiante de l'air, subjuguée par la magie du panorama qui s'offre à leurs yeux ...
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Posté dans Re: Le crash   - Ven 25 Nov 2011 - 3:11


Rudes ou caressantes, dédaigneuses ou envahissantes, les mains ont leur langage. Les mains trahissent les émotions, elles transmettent chaque impulsion du cœur, les mains sont plus éloquentes que le silence le plus lourd, que les non-dits. Promor n'est pas familier de ce genre d'analyse, mais le message lancé par les doigts de Calyth emmêlés aux siens lui est clairement perceptible. Le Facétieux a l'intuition d'un renard du désert, il perçoit l'inhabituel, il perçoit le trouble, son sixième sens est aiguisé, il s'est développé au contact de la nature et des animaux, et le forban entend le silence, il le comprend, il l'interprète ...

Mais il se tait, encore et toujours. Il se tait, ainsi que Calyth l'a fait, la brune se contentant d'accepter d'effectuer quelques pas hors de l'appareil, en sa compagnie. Il remise sa tendresse au fond de sa carapace rugueuse, il ferme le bec, même si les seins nus de la milicienne, qu'il n'a pu s'empêcher de reluquer une fois de plus, ont déclenché au fond de lui une tempête plus violente encore que celle qui a agressé le désert autour du Speeder et, quelques heures plus tôt, autour de la caverne qui leur a servi de refuge. Il offre son bras à la jeune femme, l'aidant à quitter la banquette, et ils pénètrent dans la nuit constellée d'étoiles, à pas lents et mesurés, se faufilant entre les monticules sombres érigés par les vents.

- N'allons pas trop loin pour une première fois, Calyth. C'est déjà un véritable miracle que tu puisses te déplacer ainsi, si peu de temps après l'attaque de ce satané scorpion ! D'ailleurs, à ce propos, regarde ... dit-il en lui montrant le cadavre gigantesque et déjà raidi ... Cette sale bête a eu son compte, nos lances l'ont transformé en pelote d'épingles, et bientôt les prédateurs et les charognards viendront se régaler de sa dépouille. Nous l'avons vraiment échappé belle, Calyth, ils auraient tout aussi bien pu dévorer les nôtres, et jamais personne n'aurait su ce que nous étions devenus.

Ils foulent encore un peu les alentours du Speeder, tranquillement, bras dessus, bras dessous, mais soudain Promor happe au passage le regard mordoré de la milicienne, où se baignent des milliers d'étoiles nitescentes et une sarabande de paillettes d'or. La brune paraît ravie par la majesté et la sérénité de cette communion entre le ciel et le désert. Il est vrai qu'en cet instant le tableau est idyllique, presque irréel. Mais souvent la vérité est toute autre ...

- J'ai surpris ton regard, Calyth. Oui, en cet instant précis, le désert paraît être un havre de paix pour toi qui le découvre depuis peu. Mais c'est aussi un microcosme étrange et dangereux. C'est aussi la chaleur torride, c'est la soif, c'est une faune hostile, c'est ton Speeder qui nous survole et nous traque, ce sont tes cicatrices et les miennes. Ce sont nos maisons taillées dans le roc. Je n'étais pas emballé par cette idée, mais je te ferai découvrir notre village quand tu iras un peu mieux. Je te fais une entière confiance désormais, tu ne dévoileras pas nos secrets, j'en suis certain. L'accueil des autres forbans risque d'être glacial, mais j'arrondirai les angles. J'expliquerai notre aventure commune. Tu pourrais même rester un peu ... lâche t-il enfin, après quelques secondes d'hésitation, en plongeant ses prunelles d'onyx dans l'or des yeux de la milicienne.

Puis, comme s'il craignait d'entendre la réponse, il lui serre un peu plus les doigts, et se tourne vers le Speeder. - On devrait rentrer, je crois. Tu dois te reposer ...

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Ven 25 Nov 2011 - 13:57

Quelques pas entre les dunes, sous le ciel étoilé, dans la fraîcheur vivifiante de la nuit paisible, Calyth se sent revivre, même si elle n'avouera pas à son compagnon qui la soutient, et la couve comme une petite chose fragile, que ses jambes flageolent, et la portent à peine et que ses blessures se rappellent à son bon souvenir, tiraillant ses chairs meurtries. Ce moment hors du temps, des conflits, du monde, elle veut l'apprécier à sa juste valeur, il n'y a plus ni Forban, ni Milicienne, juste un homme et une femme qui se promènent sous la Lune, dans un paysage splendide, en devisant tranquillement ...

La beauté vénéneuse de l'erg est trompeuse, elle y a frôlé la mort plusieurs fois ces dernières heures. Promor y vit, dans ce Désert majestueux, sans pitié, il en connaît les dangers et les pièges, et ces animaux étranges et meurtriers, sans compter et elle le regrette les patrouilles incessantes de la Milice, qui traque les Forbans depuis des lustres ... Au loin se découpe la silhouette macabre du cadavre du scorpion qui a bien failli les tuer tous les deux, les charognards ne tarderont pas à nettoyer cette carcasse, ce qui vient du Désert y retourne un jour ...

- C'est vrai que la beauté de cette nuit est fascinante, mais les dangers que nous avons affrontés, me rappellent que ce n'est qu'une illusion ... acquiesce-t-elle, après un silence. Tu as raison, il ne faut pas s'y fier, et il ne vaut mieux pas s'éloigner de trop du Speeder, pas question de me faire courir pour rentrer ...

Elle continue dans un sourire tendre, ses yeux d'or soudés aux prunelles d'obsidienne.

- Merci de ta confiance, Promor, je suis très honorée que tu veuilles bien me montrer ton village, je suis curieuse d'en apprendre davantage sur ton peuple ... Mais pas pour le trahir, bien sûr ... Je sais qu'il ne sera pas facile de convaincre tes compagnons de m'accepter, cependant si tu m'invites à rester quelque temps, j'en serai ravie ... répond-t-elle, s'arrêtant de marcher pour obliger Promor à la regarder. Ne crains rien, jamais je ne révélerai où se trouve le village, dès demain je te donnerai ta première leçon de pilotage, et lorsque j'en aurai fini avec toi, tu pourras me bander les yeux et piloter jusque chez toi. Qu'en penses-tu ? Mais maintenant, ramène-moi au vaisseau, il nous faut dormir pour reprendre des forces ...

A pas comptés, ils retournent dans leur refuge d'acier. Calyth est épuisée et peine à marcher, mais elle ne dit rien, accrochée au bras de Promor, elle serre ses doigts dans les siens, espérant qu'il ne remarquera pas ses efforts, et lorsqu'enfin elle franchit la porte, elle se laisse tomber sur la banquette. Livide elle s'adosse à la paroi, et ferme les yeux quelques minutes.

- Je crois que j'ai présumé de mes forces, avoue-t-elle, penaude, tu veux bien me donner les fioles ? Il y en a une qui contient du laudanum, je vais en prendre un peu pour cette nuit, ça calme la douleur ...
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Posté dans Re: Le crash   - Dim 27 Nov 2011 - 9:39


Apprendre à piloter le Speeder ...

Quelques jours plus tôt, cette nouvelle l'aurait fait hennir de joie ! Louvoyer au cœur des colliers de nuages qui s'enroulent autour des cimes des montagnes blanches, virevolter au-dessus des villes et des campagnes de Matroos, avec la certitude de ne pas être pris pour cible, oui, c'était un de ses rêves les plus fabuleux !

Mais à présent ce projet, ce fantasme, lui paraît bien futile, presque puéril. C'est incroyable comme une rencontre peut tout bousculer ! Lorsqu'il était gosse, il y a longtemps déjà, quelques années qui lui ont paru des siècles, l'enfant Promor a entendu prononcer cette phrase : les amours impossibles sont les plus belles et les plus douloureuses. Mioche, il avait trouvé ces mots totalement ridicules. Aujourd'hui, il les comprend enfin, du fait de l'attirance qu'il ressent pour cette Matroscienne dont tout le sépare.

Calyth est épuisée à l'issue de leur brève balade, et le forban soupçonne que la douleur ne l'a pas ménagée, c'est donc avec mille précautions, avec un maximum de tendre sollicitude, qu'il aide sa compagne à regagner leur abri de métal, laissant de côté les fascinants dangers du désert. C'est aussi avec énormément d'inquiétude qu'il constate que la milicienne s'affaisse sur la banquette, affaiblie, pâle comme une impalpable brume. Sans doute a t-elle trop forcé, sans doute n'était-elle pas prête à s'aventurer ainsi au-dehors, mais il n'aurait pas dû le lui proposer, il en est sûr à présent.

- Oui, tu as raison, repose-toi, Calyth. Nous avons commis une imprudence, tu n'étais pas suffisamment forte pour flâner à l'extérieur du vaisseau, et nous ne nous en étions pas rendu compte ...

Surpris qu'il existât d'autres médicaments dans l'appareil, capables de soulager la douleur, le Facétieux tend rapidement l'assortiment complet des fioles à la jeune femme, ainsi qu'un gobelet d'eau, puis il la dévisage, le front plissé en signe d'incompréhension. - Il y a donc des calmants dans ce stock ? Tu aurais peut-être pu en prendre plus vite, non ? Ça t'aurait évité de souffrir autant. Mais bon, tu es seule juge, Calyth. Si je te dis ça, c'est parce que ça me fait mal de te voir dans cet état ... ajoute t-il en hochant la tête. Finalement, ça te permettra peut-être de dormir jusqu'au matin si l'effet de cette médication est suffisamment rapide ! Je vais d'ailleurs m'installer aussi, j'ai les jambes en coton. Mais diable que cette banquette est dure et inconfortable ! ... poursuit-il en souriant ! Pour ton dos et tes hanches blessées, ce n'est sans doute pas l'idéal ! Si tu désires un matelas plus moelleux, je te ferai volontiers une petite place ... dit-il en se laissant choir contre elle, lui ouvrant les bras, après avoir préparé quelques couvertures.

Promor lui offre un visage confiant, une mimique rassurante. - Tu verras, dans un jour ou deux, ça ira beaucoup mieux ! Concentre-toi uniquement sur tes blessures, Calyth, et ne prends aucun risque ! Le Speeder, le village, l'accueil des forbans, nous aborderons tout ça l'un après l'autre. Demain, si la tempête n'a pas repris, je commencerai à dégager l'appareil de sa chape de sable, et toi tu me regarderas ... termine t-il en lui adressant une grimace affectueuse.

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Mar 29 Nov 2011 - 8:49

Adossée au mur de la cabine, Calyth a fermé les yeux, fatiguée mais rassurée, ses blessures si impressionnantes et douloureuses soient-elles, devraient guérir assez rapidement, si elle se montre raisonnable. Et elle a un infirmier qui ne va pas se gêner pour lui rappeler qu'elle doit faire attention. Elle sourit, et ouvre ses yeux dorés, croisant le regard sombre, quelque peu réprobateur de Promor. Elle avale sans rien dire, une gorgée de laudanum, avec un peu d'eau, et redonne le tout au Forban.

- Je suis désolée, Promor, je sais que ça n'a pas été facile pour toi non plus, mais je voulais rester lucide, le plus longtemps possible pour t'aider en cas de besoin ... finit-elle par lui dire en guise d'excuses. Le laudanum est dangereux, tu t'habitues vite au bien-être qu'il procure, et tu deviens très vite dépendant, en voulant toujours plus, t'empoisonnant un peu plus chaque fois, jusqu'à ce que tu en meurs ... Voilà pourquoi je n'en ai pas pris avant, ne m'en veux pas ... Je vais probablement m'écrouler jusqu'au matin, tu vas pouvoir dormir aussi ... Nous sommes à l'abri, tu peux te reposer sans crainte ... termine-t-elle en l'observant au travers de ses longs cils bruns, ramasser les couvertures et venir s'asseoir tout près d'elle.

Surprise, elle tourne la tête vers lui, plonge dans les lacs d'obsdienne qui la contemplent, tranquilles, sereins, rassurants. Elle pensait qu'il préférerait mettre une certaine distance entre eux, mais non, en se laissant tomber à côté d'elle, il continue de l'entourer d'attentions et de gentillesse. Même si Calyth ressent les hésitations de Promor, puisqu'elle a les mêmes doutes, quant à la suite à donner à leur attirance réciproque, aux sentiments forts qui les assaillent, elle apprécie la douce affection qui se dégage de tous ses gestes envers elle. Ainsi elle n'hésite pas une seconde lorsqu'il lui ouvre les bras, et s'installe aussi confortablement que possible compte tenu de ses blessures.

- Tu as raison sur toute la ligne, le taquine-t-elle, avec un sourire en coin, Tu es un matelas bien plus confortable que cette dure banquette, et promis je vais me montrer raisonnable, prendre les choses comme elles viennent, les unes après les autres ... Enfin je vais essayer ! Car tu t'en doutes ce n'est pas vraiment dans ma nature. Je sens que je vais adorer te regarder travailler en plein soleil, pendant que je me prélasserai à l'ombre, au frais dans la cabine ... ajoute-elle, moqueuse, en riant doucement.

Calyth est bien calée au creux des bras vigoureux de Promor, et le laudanum commence à agir, l'emportant au pays des rêves imperceptiblement, mais surtout levant les inhibitions de la jeune femme, qui relevant la tête dépose un léger baiser sur les lèvres du Forban, croisant ses yeux d'onyx, elle s'accroche à ce regard affectueux et murmure, tout bas, avant de sombrer dans un profond sommeil, qui à n'en pas douter sera peuplé d'images de cet homme troublant qui la tient délicatement dans ses bras :

- Merci Promor, merci pour tout, bonne nuit mon beau Forban, dors bien ...
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Posté dans Re: Le crash   - Mer 30 Nov 2011 - 8:03


Cette médication appelée laudanum qu'utilise Calyth intrigue le forban, et spécialement ses effets secondaires, ce risque d'engourdissement de l'esprit, et cette léthargie un peu euphorique qu'elle peut provoquer, même à dose réduite. Qu'importe, ils sont en lieu sûr dans l'espace confiné du Speeder, ce n'est pas grave si la jeune femme s'abandonne à une douce somnolence ou même à un sommeil profond, l'essentiel c'est que ce mystérieux sirop parvienne à atténuer ses douleurs. La milicienne est suffisamment intelligente pour ne pas en abuser au point d'en devenir une esclave. Après réflexion, Promor décide donc qu'il ne peut s'agir là que d'une espèce d'extrait de pavot, que les habitants du désert ont adopté depuis longtemps, et dont ils se servent après avoir broyé les graines noirâtres contenues dans la plante pour en extraire une solution blanchâtre, dont quelques gouttes suffiraient à assommer un scorpion géant.

La brune se range rapidement à l'avis de son compagnon, et puisqu'elle est en partance pour le pays des songes, elle sera bien mieux dans les bras du Facétieux qu'adossée à cette banquette aussi dure que l'alliage métallique de la carrosserie. C'est avec un charmant sourire qu'elle vient se blottir dans les bras du forban, qui les emmitoufle tous deux sous une épaisse couverture.

Soudain, alors que Promor s'attend à voir sombrer la milicienne sous l'effet du sédatif, la brune, bien calée contre son torse, hisse lentement le visage vers lui, et pose un doux baiser sur ses lèvres. Leurs yeux s'analysent un bref instant, les prunelles charbonneuses du forban marquant une vive surprise, mais il n'a pas le temps d'émettre le moindre commentaire. D'ailleurs il est bien trop stupéfait pour prononcer la moindre phrase, et de plus, que pourrait-il dire de sensé ? Déjà Calyth s'est endormie, en prononçant quelques mots qui déconcertent également Promor. Pas de doute, la belle Matroscienne n'était plus entièrement consciente lorsqu'elle l'a embrassé, ce qui n'atténue pourtant nullement le plaisir que le Facétieux a éprouvé en savourant cette marque de tendresse bien inattendue. Ce serait si simple à présent de poser à son tour ses lèvres sur celle de Calyth et de la bécoter longuement, en profitant de son assoupissement.

Au fond de lui, un diable vêtu en forban du désert lui murmure : - Qu'attends-tu, fais-le, n'hésite pas, elle l'a bien cherché ! Et Promor est écartelé entre ce désir sournois et l'affection sincère qu'il ressent pour la brune ! Longtemps, très longtemps, il la dévisage ... Non ! Ce sont ses lèvres qu'il dévore des yeux, ses lèvres et rien d'autre ! Il se penche sur elle, et ... et ... finalement se redresse. Impossible, même s'il en meurt d'envie. Pourtant il le fera ! Oui, il l'embrassera, et il la caressera, et il lui fera l'amour ! Mais pas ainsi, pas comme un judas, pas comme un fourbe. Toi le diablotin, retourne dans ton trou ! Le Facétieux pose la nuque contre la paroi métallique, et ferme les yeux.


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Posté dans Re: Le crash   - Jeu 1 Déc 2011 - 4:56

C'est un soleil blafard qui transperce de ses rayons lactescents, l'opacité du ciel gris perle et les hublots ensablés du Speeder, ce matin. La tempête qui s'est déchaînée hier et une partie de la nuit, tarde à s'éloigner, laissant derrière elle un chapelet de gros nuages sombres qui s'effilochent peu à peu. Dans la cabine, les deux jeunes gens dorment encore, enlacés, plongés, l'un et l'autre dans un sommeil réparateur et profond. Cette étreinte équivoque, ils ne l'ont pas voulue, gardant leurs distances, sans pour autant cacher leur affection, mais durant l'éclipse de leur conscience, leurs corps se sont trouvés, emmêlant les jambes, joignant les mains hésitantes, tressant les crinières brune et noire ...

Péniblement, Calyth émerge des brumes dans lesquelles le laudanum l'a plongée, elle se réveille lentement, ouvrant ses yeux d'or sur le visage détendu et serein du Forban. Un peu surprise de se retrouver aussi intimement entremêlée avec Promor, elle est si bien installée qu'elle n'a pas envie de bouger, d'autant que la douleur a oublié de se réveiller, elle profite de ce répit bienvenu et de ce moment de silence paisible, hors du monde extérieur qui continue de tourner sans elle, sans eux ...

Ses blessures semblent en bonne voie de guérison, elle devra sûrement changer ses pansements, mais pour l'instant, elle reste immobile, laissant son compagnon se reposer encore un peu. Une dure journée l'attend, s'il veut débarrasser le vaisseau de sa chape de sable, il faudra ensuite qu'elle évalue les dégâts, trouve la panne qui l'a obligée à atterrir si brutalement, et répare avec les moyens du bord, en espérant qu'elle saura s'y prendre, car la mécanique n'est pas vraiment son fort ...

Puis la folle journée de la veille, repasse dans sa tête, les combats titanesques qu'ils ont du livrer contre les monstres qui peuplent cet univers hostile. Leur rapprochement inconcevable pour leurs deux clans, mais indispensable pour leur survie, cette attirance imprévue, déconcertante qu'elle ressent et lit dans les yeux de son ennemi héréditaire, les soins qu'il lui a prodigués, la balade dans le Désert ... Et bon sang ! Une dernière chose lui revient à la mémoire : le baiser ! Rêve ou réalité ? Ce n'était rien d'autre qu'un merci ... Enfin presque rien d'autre ... Inutile de se mentir, d'accuser l'effet laudanum, elle a très envie de recommencer ...

Ses yeux reviennent inévitablement sur l'objet de ses pensées troublées, elle contemple attendrie, les traits altiers, le nez droit, la bouche aux lèvres si sensuelles qui trop rarement s'étirent pour un sourire qui l'émeut infiniment, et cette marque étrange, dorée qui lui ceint le front comme les riches couronnes des seigneurs de l'ancien temps les nimbant de puissance et de gloire ... Imperceptiblement, sa main suit le cours de ses réflexions, et vient effleurer le tatouage mystérieux. Comme aimantés, ses doigts fins courent, aériens, sur les méandres artistiquement dessinés, aiguisant la curiosité de la jeune femme, subjuguée par tant de finesse et de perfection. Les Forbans ne peuvent pas être aussi rustres, aussi barbares et réaliser de si belles choses ...

Calyth continue son exploration sensuelle du beau visage de Promor, laissant dériver ses doigts légers sur les joues discrètement râpeuses, et les lèvres pleines pulpeuses qui appellent les baisers, puis sur le torse musclé du jeune homme, suivant les sillons, les méplats rêveusement. réveillant les flammes du désir qu'elle croyait pouvoir contrôler sans peine. L'envie de l'embrasser plus longuement, cette fois, la tenaille à nouveau ... Mais osera-t-elle ? Osera-t-elle se livrer ainsi à cet homme qu'elle découvre à peine ? Se laissera-t-elle guider par son coeur troublé par le Forban ? Ou par sa raison de Milicienne ?
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Posté dans Re: Le crash   - Sam 3 Déc 2011 - 4:20

Étrange ... Est-ce un rêve, est-ce la réalité ? Est-ce un état intermédiaire entre les deux ? Des profondeurs de cette semi-inconscience qui se dissipe lentement, comme un brouillard ténu emporté par le souffle du vent, Promor ressent soudain un léger chatouillement sur son visage, très doux, presque imperceptible mais néanmoins répétitif et ininterrompu. Contrarié, mais les yeux toujours clos, le corps immobile, le forban plisse le front, secoue brièvement la tête, retrousse bizarrement les narines, maudissant cet insecte si agaçant qui a décidé de lui pourrir la fin de sa nuit en venant sillonner de manière aussi audacieuse son faciès aux traits rudes et basanés, et qui zigzague de ses tempes à sa bouche, contournant son nez, évitant ses cils.

La peste soit de cette fichue bestiole qui poursuit inlassablement son manège ! Le Facétieux se sentait particulièrement bien depuis que Calyth est venue se pelotonner entre ses bras pour y dormir, et très satisfait d'avoir enfin vu clair en lui, reléguant aux oubliettes ses doutes et ses interrogations, et, dès lors, il n'a nullement envie de se réveiller vraiment à cause de cette importune.

D'un geste un peu hésitant, sans que son corps ne tressaille davantage, il récupère une main qui était enfouie sous la couverture, et posée sur la cuisse de la milicienne, et il vient l'agiter contre sa joue mangée par une barbe naissante. Sapristi ! Ce qu'il y découvre n'a pas les caractéristiques d'un insecte, même bien nourri. Intrigué, et ne réalisant pas sur le champ, il ouvre enfin les yeux, constatant qu'il tient entre les doigts une main de Calyth. Cet insecte enquiquineur et obstiné, c'était donc l'extrémité de l'index de la brune, déjà réveillée, et qui lui caressait doucement le visage. Les yeux d'ébène du forban se font interrogateurs. La milicienne prenait donc plaisir à lui effleurer ainsi le visage durant son assoupissement, autant de plaisir qu'il n'en éprouve lui-même à la contempler, à la tenir doucement serrée, à la regarder vivre, tout simplement. Elle partage donc cette attirance vertigineuse, cette affection si paradoxale, si inconcevable au premier abord. Ce baiser qu'elle lui a donné était donc un baiser véritable, pas un baiser né dans les chimères, les mirages et les brumes de l'opium ! Un désir violent vient allumer un brasier en lui ! Promor n'est plus qu'un volcan qui se réveille après un long sommeil. Au diable les incertitudes et les tâtonnements ! Cet amour impossible n'en est que plus superbe, plus lumineux, et personne ne s'y opposera sans connaître sur le champ la fureur du Facétieux !

Avec l'empressement, l'impatience de celui qui a trop attendu et ne souffrira pas d'attendre une seule seconde de plus, Promor cueille entre les doigts le visage de la milicienne et plaque subitement ses lèvres sur celles de la jeune Matroscienne pour un baiser fougueux et sauvage.

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Posté dans Re: Le crash   - Lun 5 Déc 2011 - 7:47

Abysses ténébreux, aussi mystérieux qu'insondables, les magnifiques yeux sombres de Promor, comme des océans tumultueux, secoués par le ressac, s'ouvrent et subjuguent encore une fois, Calyth, qui choisit d'y sombrer, de s'y engloutir corps et biens, reléguant aux oubliettes, hésitations et culpabilité. D'abord interrogateurs, indéchiffrables, elle distingue, soudain, dans ces fenêtres de l'âme, une lueur sauvage, une étincelle ardente, troublante, qui fait écho à la danse frénétique du désir, qui tourmente délicieusement son ventre, depuis son réveil.

Lorsque la main hâlée de Promor vient happer le visage de Calyth, elle a anticipé son geste et parcourt la moitié du chemin pour joindre ses lèvres aux siennes, passant un bras autour de son cou pour l'attirer vers elle. Passion torride, urgence vitale se conjuguent dans ce baiser fougueux, farouche, consumant de désir leurs deux corps déjà intimement enlacés. Leurs bouches bataillent, mordillent, se cherchent, luttent l'une contre l'autre, l'une avec l'autre pour assouvir cette insatiable faim qui les tenaille, avidement ...

Calyth abandonne sa raison cartésienne et les questions d'éthique, elle suit enfin son coeur. Et son corps fébrile, lui, revendique avec une frénésie violente, passionnée, l'homme énigmatique qui l'embrasse et la fait chavirer dans un océan de volupté brûlante. Elle gémit doucement sous le joug de la bouche exigeante de Promor, perdant le peu de contrôle qui lui reste. Ses mains éperdues parcourent sans cesse la peau chaude et bronzée du Forban, pétrissant chaque parcelle de son torse, de ses épaules musclées, effleurant les traces que ses ongles ont laissées, pendant les soins de ses blessures ... oubliées pour le moment ...

Sur le sol de la cabine du Speeder, gisent les couvertures moelleuses qui ont glissé, libérant ainsi les deux ennemis d'hier qui s'étreignent fougueusement, se découvrent, se dévorent passionnément et s'embrasent à l'image du volcan majestueux qui monte la garde sur le monde des Forbans, sur le Désert encore assoupi ...

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Posté dans Re: Le crash   - Mar 6 Déc 2011 - 6:02

La milicienne est aussi fougueuse que désirable, elle est aussi farouche dans ces élans torrides que dans les étreintes des combats qu'ils se sont livrés auparavant. Elle se donne de la même manière, sans réserve et sans feinte. La Facétieux n'a connu que très peu d'aventures sentimentales durant son parcours cahotique, mais la sincérité de la brune est manifeste, nul besoin d'expérience pour s'en rendre compte.

Même s'il ne l'avouera pas, Promor a pris plaisir à se rendre maître de Calyth lorsqu'ils se sont battus pour la seconde fois dans les dunes, et lorsqu'il la sentait faiblir peu à peu dans l'étau de ses bras. Il en a éprouvé une satisfaction complexe et troublante, un mélange de cruauté exquise, de joie malsaine, voire même d'un soupçon de perversité, mais rien d'équivalent à l'émotion intense qu'il ressent à la serrer contre lui à présent, avec volupté, frénésie, et un désir difficilement contrôlable. Regrette t-il pour autant d'avoir agi de la sorte ? Sans aucun doute, puisqu'il s'agit de Calyth, mais cette passion soudaine était totalement imprévisible, et, du reste, contre un autre adversaire, il recommencerait sans se poser la moindre question. Un forban qui hésite est un forban mort, c'est une des lois immuables du désert.

Quatre mains ont pris le pouvoir, elles envahissent, elles conquièrent, elles cajolent, et deux corps s'abandonnent, se tordent à la recherche de l'assouvissement total. La veste d'uniforme de Calyth glisse à son tour sur le plancher métallique, repoussée, balayée par les doigts impatients de Promor, qui happe de ses lèvres les seins plantureux que la brune tend vers sa bouche gourmande, en se cambrant avec une ardeur juvénile et sauvage. Soudain la milicienne gémit sous l'emprise passionnée des mains qui l'emprisonnent et des lèvres qui la dévorent, et son cri plaintif, qu'elle ne peut étouffer, alerte le Facétieux qui, dans sa fièvre, sa folie, en oubliait complètement les blessures de sa compagne. Subitement, il redresse la tête, mettant fin au savoureux supplice qu'il prolongeait de façon irréfléchie.

- Je suis désolé, Calyth ... murmure t-il d'un air contrit. Tu es si belle que je me suis laissé emporter par la violence de mes sentiments. J'espère que je n'ai pas accentué tes douleurs ... Essayons d'y aller calmement, veux-tu ?

Il cale tendrement la jeune femme contre lui, l'enlace prudemment, évitant d'effleurer les pansements qui enrobent ses hanches, et, avec une délicatesse dont il ne se croyait pas capable, il la berce doucement, se contentant de laisser courir ses lèvres sur le ravissant visage de la brune et d'y tracer de longs chemins couverts de baisers. Désormais, l'urgence n'est plus de retrouver la civilisation, non, l'urgence c'est de se connaître mieux et de s'aimer, tout simplement.

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Posté dans Re: Le crash   - Mer 7 Déc 2011 - 8:28

Maudit soit ce scorpion de malheur, et les blessures qu'il lui a infligées ! Voilà qu'elles se rappellent à son bon souvenir, au plus mauvais moment, bon sang ! Terriblement déçue, et frustrée, Calyth ne peut que se laisser câliner et bercer, par un Promor plus raisonnable qu'elle. C'est le monde à l'envers ! Mais quelle étreinte folle, furieuse, passionnée ! Et voilà qu'elle fond à présent sous la douceur des baisers tendres, apaisés que sème, le Forban, sur son visage tendu vers lui. Qui a dit que les Forbans étaient des brutes sauvages ? Bon, il vaut mieux ne pas les affronter, ni les attaquer, ils sont manifestement bâtis pour la lutte guerrière, mais quelle surprise de découvrir que ce combattant acharné, est aussi un amant passionné et délicat, qui a répondu sans limite à la fougue de Calyth.

Tant de fièvre impétueuse, d'ardeur exaltée entre deux êtres voués à se haïr, à se combattre est sidérant, mais comment ne pas céder à ses yeux noirs comme la nuit, illuminés par les étoiles étincelantes du désir ? La Milicienne lui doit la vie, mais elle prend conscience aussi que tout l'amour qu'elle recelait en elle, s'épanouit comme une rose gorgée de soleil, au contact de cet homme, si différent de ceux qu'elle a connus jusqu'à présent. Si l'adage populaire affime que les contraires s'attirent, ils en sont la preuve vivante. Mais sont-ils vraiment si différents ? Ils se connaissent si peu, et pourtant ils s'accordent si bien, dans leurs combat contre les monstres, comme dans cette étreinte passionnée qui les a réunit si étroitement. Calyth veut croire qu'il leur sera possible de s'aimer sans réserve ...

- Chut, chut ! Ne t'excuse pas, Promor, je suis aussi responsable que toi, et je dois t'avouer, que pendant quelques instants, j'ai oublié tout ce qui n'était pas toi, tes yeux splendides, tes mains agiles, tes lèvres sensuelles, lui avoue-t-elle, dans un sourire tendre, caressant sa bouche du bout des doigts, pour le faire taire. Quelle douce folie, mais si intense, si ... enivrante ... Moi aussi, je me suis laissée emporter par l'envie dévorante, l'irrépressible besoin de t'embrasser .. Cette idée m'obsédait depuis que j'ai ouvert les yeux, le baiser d'hier soir ... c'était trop peu ! Dans quel merveilleux pétrin, nous sommes-nous fourrés mon beau Forban ? Vama nous a joué un drôle de tour, mais je dois reconnaître que pour rien au monde je ne changerais de place, tu es le plus doux, le plus confortable de tous les matelas ! le taquine-t-elle, happant ses lèvres qui s'ingénient à tracer d'aériens sillons sur son visage, pour lui donner un long, très long baiser langoureux.

Et quand leurs bouches se séparent enfin, quand leurs souffles mêlés deviennent trop courts, les yeux d'or s'accrochent aux prunelles d'onyx, délivrant leur tendre message sans détour, plongeant dans les lacs sombres aux reflets charbonneux. Les mains pâles de Calyth reprennent lentement leurs douces caresses sur la peau brune du torse de Promor, adoptant un rythme paresseux, sensuel, dessinant sans fin de longues arabesques compliquées. Les tendres aveux ne parviennent pas encore à franchir ses lèvres, mais ses yeux dorés, brillants de passion, ses mains caressantes, son corps qui réagit au moindre effleurement, traduisent sans fard les émotions fortes, l'attirance incoercible qu'elle ressent pour Promor ...
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Posté dans Re: Le crash   - Ven 9 Déc 2011 - 8:22


C'est leur troisième duel, leur troisième corps-à-corps, le plus long, le plus ardent, le plus fiévreux. Un duel qui ne connaîtra pas de perdant, un duel où ils se serrent à nouveau, mais avec retenue, avec une pondération prudente, en évitant tout risque de se faire du mal. Un duel où ils ne s'enlacent plus pour se briser, pour se prendre la vie, non, au contraire, un duel qui est l'ébauche d'une vie, d'une vie nouvelle qu'ils s'offrent en partage. Un duel où leurs seules armes sont leurs sourires, leurs doigts qui s'explorent délicatement, leurs langues qui croisent gaiement le fer, leurs dents qui se mordent par jeu.

Et le forban se noie corps et bien tout au fond des paillettes d'or qui illuminent les yeux de la milicienne. Il ne peut s'arrêter de l'embrasser, de la caresser. Enfin, pour la première fois depuis des années, il vit. Et il aime. Il n'est plus la brute épaisse friande de carnages, il revient en arrière, il est jeune, il est ailleurs, et un tourbillon de souvenirs se presse dans sa gorge, et atteint ses lèvres. Parler. C'est devenu un besoin vital. Il faut qu'il parle, il faut qu'il se raconte. D'ailleurs à qui d'autre aurait-il pu se confier au cours de sa misérable et cruelle solitude ? Il n'était qu'un anonyme, un proscrit d'origine inconnue, pour les autres habitants du désert. Mais aujourd'hui il compte, il est quelqu'un, il a quelqu'un, il est à quelqu'un.

- Je veux t'expliquer ! Ecoute-moi ! ... De grâce ... ajoute t-il au bout d'un instant, voguant encore entre deux mondes, ne maîtrisant pas encore cette voix qu'il voudrait plus veloutée, plus intime, plus douce.

- Voilà mon histoire ... Il s'adosse un peu plus confortablement contre la paroi d'acier, prend les mains de Calyth entre les siennes, les regarde un moment, en silence, lui caresse les paumes du bout des doigts. Elles sont rudes et féminines à la fois, striées ça et là de légères coupures issues de leurs affrontements dans les dunes. Bon sang comme il regrette tout ça, et comme il regrette de ne pas avoir le choix d'une autre vie... Soudain une larme roule sur la main de la milicienne. Une larme de forban, semblable à toutes les larmes du monde. Une larme qui le surprend, car il avait perdu depuis longtemps cette capacité de s'émouvoir. Le roc se fendille, mais Promor reprend le contrôle. Il n'y aura qu'une seule larme.

- J'avais douze ans. Et je l'ai tué. Cet homme que je haïssais, qui battait ma mère et mes sœurs, et qui m'a frappé, une fois de trop. Je l'ai tué à coups de couteau, en prenant plaisir à chaque morsure de la lame. C'était lui ou moi, je n'avais pas le choix, il m'aurait tué à force de me brutaliser, mais je n'étais qu'un enfant. J'ai paniqué, je me suis sauvé, j'ai choisi de disparaître sans prévenir personne, et voilà ce que je suis devenu, à force d'errance et de solitude, à force de larcins et de bagarres, une bête fauve qui a finalement creusé sa tanière dans le désert, dans le roc ... Voilà, tu sais tout. Tu sais d'où je viens, mais ça n'excuse pas toutes les monstruosités que j'ai pu commettre depuis lors. C'est sans doute la mort ou la prison à vie qui m'attend si je remets les pieds à Matroos, même si cette vengeance d'enfant est sûrement oubliée de tous. A toi de voir maintenant ce que tu attends de l'avenir ...

Ses yeux fuient à présent les yeux dorés de Calyth, et se portent sur le hublot le plus proche d'eux. La tempête n'a pas repris, et seul un vent affaibli et inaudible agite légèrement le sommet des dunes. Je peux changer tes pansements, si tu veux. Ensuite j'essaierai de dégager le Speeder, nous n'allons pas rester ici jusqu'à la fin du monde ...

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Mar 13 Déc 2011 - 2:31

Si les mots restent coincés dans la gorge de Calyth, qui ne parvient pas à avouer ses tendres sentiments à Promor, lui, semble avoir besoin de s'épancher, de se raconter, de s'expliquer, et à la grande surprise de la jeune femme, il emprisonne ses mains dans les siennes pour qu'elle cesse ses caresses, il les cajole et les contemple, pour se donner du courage, peut-être ? Mais soudain, ses beaux yeux sombres se brouillent comme un ciel d'orage, et une larme, une seule et unique larme, roule sur sa joue, puis sur leurs doigts entremêlés.

La jeune femme qui ne peut détacher son regard étoilé d'or du visage tourmenté de son compagnon, se tait, en écoutant son histoire si tragique et son coeur se serre en pensant à tout ce que ce petit garçon a traversé. Elle comprend maintenant pourquoi il ne voulait pas lui dire son nom, quand ils se sont rencontrés, il devait craindre qu'elle sache qui il était ... Elle libère délicatement ses mains, des doigts de Promor, et prend son visage en coupe, l'obligeant à la regarder de nouveau. Elle plonge ses yeux ambrés dans les lacs d'obsidienne encore emplis de doute et cette fois ne recule pas et laisse parler son coeur.

- Non, regarde-moi Promor, tu n'as pas à avoir honte de ce que tu as fait, tu as probablement sauvé la vie de ta mère et de tes soeurs, sans parler de la tienne ... même si ce n'était pas la meilleure façon. Ce qui s'est passé ensuite t'a permis de survivre dans un monde hostile, plaide-t-elle d'une voix fervente. Nous n'avons pas choisi la voie la plus facile, nous venons de deux mondes radicalement différents ... L'avenir, notre avenir nous le construirons ensemble, je suis irrémédiablement attirée par toi, je ne veux plus vivre sans toi, je t'aime, Promor, nous trouverons une solution ... tente-t-elle de le rassurer, en lui souriant tendrement.

Elle hausse les épaules et continue, fataliste : Je n'y peux rien, je suis entière, et il n'est pas question que je renonce à toi ! Comme je te l'ai promis, je t'apprendrai à voler, à piloter ce vaisseau ... Mais pour le moment, nous devons remettre ce bel oiseau en état, et c'est toi qui va devoir faire le plus gros du travail ! le taquine-t-elle pour détendre l'atmosphère, puis elle se hisse à sa hauteur et l'embrasse longuement, voulant faire passer dans ce baiser, tout l'amour qu'elle ressent pour lui ...

- Maintenant, si tu veux, tu peux me changer mes pansements, tout de suite, on pourra ensuite voir comment dégager le Speeder ... Bien que je préférerais passer encore quelques heures dans tes bras, on y est vraiment très bien, tu sais. Et tu embrasses divinement bien ... termine-t-elle en riant, donnant une légère bourrade dans les côtes de son compagnon.

- Allez courage, attrape les fioles, et terminons-en avec cette corvée, dit-elle en commençant à retirer les pansements qui enlacent ses hanches. Les entailles sont propres et semblent en bonne voie de cicatrisation. Calyth se redresse sur la banquette, et termine, pendant que Promor rapporte le nécessaire. J'aurai droit à un baiser ensuite ? badine-telle, caressant la joue du jeune homme, pendant qu'il désinfecte ses plaies. Elle frémit de douleur, une ou deux fois, mais elle serre les dents, ne voulant pas culpabiliser encore plus le Forban.
Promor le Facétieux
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Posté dans Re: Le crash   - Mer 14 Déc 2011 - 9:50


Du miel, de l'or, un rayon de soleil illuminant l'eau sale. Voilà ce que sont les paroles de la milicienne. Un océan d'amour et de reconnaissance déferle, inonde le forban, qui craignait que ses révélations ne gangrènent cet instant magique. C'est une pulsion quasi incontrôlable qui a exhorté Promor à raconter son passé à Calyth, à lui expliquer les tenants et les aboutissants de ce crime qui a déterminé le cours de sa pitoyable existence, qui lui a permis d'ouvrir entièrement son cœur, et le Facétieux apprécie à présent de n'avoir pas pu contenir les mots qui se bousculaient dans sa gorge. Ces révélations si pénibles l'ont libéré, et le poids du passé est désormais moins lourd sur ses épaules. Ce fardeau partagé est moins insupportable. Et lorsque Calyth émerge à nouveau de la prison de ses bras pour l'embrasser tendrement, le Facétieux prolonge ce baiser jusqu'au vertige, se maîtrisant à grand peine pour ne pas asphyxier la brune dans une étreinte aussi farouche que celle qui les a opposés sur la dune, mais cette fois débordante de passion, et non plus de haine.

- Moi aussi je t'aime, Calyth. C'est tout nouveau pour moi, et si fort, si intense, que j'ai bien du mal à me maîtriser. Et si j'embrasse divinement bien, j'ignore à quoi je le dois, car tu es la première personne qui m'inspire autant d'affection ... lui avoue t-il dans un sourire, un peu naïvement sans doute, car les hommes, du moins ceux qu'il connaît, ceux avec qui il partage les alentours du volcan, sont plutôt enclins à se glorifier de leurs conquêtes, imaginaires ou non. Évitant toujours de heurter, même légèrement, les hanches blessées de la brune, il pose délicatement les mains dans son dos pour la maintenir à portée de ses lèvres, et laisse courir sa bouche dans son cou, sur sa gorge nue, sur ses épaules douces et bien charpentées, des épaules de femme ravissante et de soldat d'élite.

C'est Calyth qui le tire de cette extase, de cette fascination qu'il éprouve pour son corps superbe, dont il ne se lasse pas d'explorer chaque pore, chaque courbe, encore et encore. Dommage, il aurait volontiers oublié les tâches qui l'attendent et pour lesquelles il ne peut se dérober, et tout particulièrement celle qui consiste à retirer le Speeder du carcan de sable blanc qui l'empêche de reprendre l'air comme un bel oiseau gris aux ailes fuselées et gracieuses. Mais auparavant, le plus important est de renouveler les pansements de la milicienne afin d'éviter tout problème ultérieur. Il aide donc sa compagne à enlever les bandages qui lui tapissent la taille, avec d'infinies précautions, et constate avec un réel soulagement que les blessures sont propres et évoluent parfaitement. Après les soins désormais habituels, Promor remplace les compresses usagées par d'autres, imbibées abondamment de l'onguent adéquat.

- Voilà ! Tout est impeccable, ma chérie ... commente t-il d'un ton satisfait, s'étonnant à posteriori du surnom charmant qu'il vient d'utiliser, de façon spontanée et naturelle. Il s'est agenouillé devant Calyth, pose cette fois les paumes de ses mains sur l'arrière des cuisses de la brune, et embrasse doucement son ventre nu, entre les pansements, puis la dévisage en souriant. D'aussi loin que je me rappelle, ma mère me bécotait ainsi quand j'étais un mioche et que je pleurnichais pour un bobo. Ça ne me guérissait pas, mais ça me soulageait un peu. C'était bien avant les coups qui me pleuvaient sur le visage ... ajoute t-il précipitamment. Tu me montres les outils pour dégager l'appareil, ma chérie ? Il y a sans doute une pelle quelque part ? Ensuite tu verras de quoi un forban est capable ...

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Posté dans Re: Le crash   - Jeu 22 Déc 2011 - 12:23

Des baisers qui soignent ... Le flot inopiné de souvenirs doux-amers qui s'échappe de la mémoire de Calyth, la prend au dépourvu, lui rappelant qu'il y a bien longtemps qu'elle n'a eu des nouvelles de sa famille. Sa mère aussi embrassait ses menues blessures, pour calmer ses pleurs, lorsqu'elle était enfant ...
Mais les baisers de Promor sont bien plus dévastateurs, et par la grande déesse Vama, elle est complètement sous le charme de cet homme, si secret, qui se dévoile peu à peu, l'étonnant sans cesse, la captivant toujours plus...
Une rivière de frissons délicieux inonde la peau claire de son ventre, suivant le cours des lèvres du Forban, une rivière de lave ardente qui éveille des sensations si brûlantes, qu'elle s'empresse de prendre le visage souriant de Promor entre ses mains, avant de succomber à cette envie irrépressible de ne faire plus qu'un avec lui. Elle l'attire doucement vers elle et embrasse tendrement, ses yeux, son front à la marque dorée si étrange, ses lèvres reprenant le chemin que ses doigts ont suivi pendant qu'il dormait, puis la ligne de son nez, pour happer enfin sa bouche, la scellant d'un très long baiser.

Tant de tâches les attendent, pourtant il est si difficile de s'y mettre, de s'extirper du cocon d'amour qui se tisse autour d'eux. Bien sûr, il faut désensabler le Speeder, rapidement, avant que le Désert ne l'ensevelisse encore plus et n'altère ses fonctions, mais pas tout de suite, elle veut encore de ses baisers enflammés, de ses caresses tendres, et retient dans ses bras le Forban, jouant sans fin avec ses lèvres, l'embrassant fiévreusement sans réserve, entrecoupant ses baisers, de confidences.

- Ma mère aussi avait pour habitude de me faire des "bisous qui soignent", sur les égratignures qui couronnaient mes genoux ou mes coudes. Je n'étais pas vraiment une petite fille modèle, la poupée tranquille et sage, dont rêvait mon père ... évoque-t-elle, tristement, songeant au passé. J'étais plutôt casse-cou et mon passe-temps préféré consistait à grimper sur le toit de notre maison, pour regarder les Speeders de la Milice voler au dessus de la ville ... Il y a d'ailleurs bien longtemps que je n'ai vu ma mère ...

- Mais trêve de plongée dans mes souvenirs, es-tu si pressé de sortir ?
aguiche Calyth, les yeux pétillants de tendresse, resserrant l'étreinte de ses bras autour du cou de Promor. Crois-tu que la tempête soit terminée, ou est-ce juste une accalmie avant une nouvelle démonstration du simoun ? Pas question de te mettre en danger, nous sommes bien d'accord ? lui intime-t-elle, sérieuse. Les pelles sont à l'arrière du vaisseau, sur ta gauche, dans un minuscule cagibi, tu devrais les trouver sans mal. Mais ... Mais auparavant ... je n'ai pas encore eu ma ration de baisers indispensable à ma guérison, et je crains fort que tu ne doives t'acquitter de cette tâche vitale immédiatement, sous peine de voir la cicatrisation de mes blessures retardée ... Nous sortirons ensuite pour évaluer l'ampleur de la tâche. Qu'en penses-tu ? termine-t-elle, plongeant ses yeux d'or, étincelants d'amour, dans les prunelles sombres comme une nuit sans étoile, qui la subjuguent, infiniment ...

Après un long et voluptueux échange, qui les laisse, les regards brillants et le souffle court, Calyth essaie de se montrer enfin raisonnable, malgré les frissons exquis qui courent encore sur sa peau, et le désir qui fouaille délicieusement son ventre. Se dégageant délicatement des bras si tendres qui l'enserrent, elle tend la main pour saisir sa veste d'uniforme qui gît sur le sol, et l'enfile avec le soutien de Promor. Puis elle fait une tentative pour se mettre debout, s'appuyant sur les épaules du Forban, toujours agenouillé près d'elle ...
Promor le Facétieux
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Posté dans Re: Le crash   - Mer 28 Déc 2011 - 3:12


Mille baisers ne les ont pas repus. Et mille de plus n'auraient pas suffi à les combler davantage, à étancher leur soif. Le forban a accumulé d'inépuisables réserves de tendresse durant ses années d'exode, ses années d'exil, mais la voix de Calyth est la voix de la raison. Bien qu'ils n'aient nulle envie d'endiguer leur fougue, de refréner leurs élans de passion, ils n'ont pas d'autre choix. Leur avenir est à présent tout tracé, mais il devient impérieux d'extraire l'appareil de sa gangue de sable et de cailloux. Le bel oiseau d'acier y est enseveli depuis trop longtemps, et ses plaies ont également besoin de soins immédiats, afin qu'il ne se détériore pas complètement et qu'il puisse bientôt déployer ses ailes, fendre à nouveau l'azur, dompter les nuages, et se baigner dans l'éclat du soleil.

Puisque le désert et la tempête ont décidé de signer une trêve, c'est maintenant qu'il faut plonger les mains dans le cambouis, car nul ne sait combien de temps durera la somnolence du simoun. Dans quelques heures peut-être, il se réveillera, avec une violence accrue, et milicienne et forban seront bel et bien prisonniers de la dune, et seront à nouveau les otages du vent.

- Voilà pour hâter ta cicatrisation, ma chérie ... murmure Promor lorsque ses lèvres quittent à regret le corps à-demi nu de la milicienne. Avec une infinie sollicitude, avec cette prévenance qui sommeillait en lui et qui se ranime au contact de la brune, le Facétieux aide Calyth à se redresser et à enfiler la veste d'uniforme, lentement, évitant tout geste maladroit ou précipité risquant de raviver l'opiniâtre douleur. Plutôt que de la laisser louvoyer péniblement dans la cabine, puis dans l'épais manteau de sable à la consistance fuyante et molle, Promor la soulève dans ses bras et franchit le sas menant vers l'extérieur. Une poignée de nuages onctueux s'effiloche dans le ciel, poussée par un vent délicat qui effleure les dunes sans soulever leurs grains ocrés. Décidément, l'instant est propice à la tâche qu'ils se sont assigné. Inutile de tergiverser. C'est le moment ou jamais, ma chérie. Je te pose là, à l'ombre du Speeder, tu pourras t'appuyer contre la carrosserie et tu ne te fatigueras pas. Je t'expliquerai ce que je constate au fur et à mesure de mes progrès, et tu verras si notre coucou n'est pas atteint d'une maladie incurable et s'il peut nous emmener loin d'ici. J'en ai un peu marre d'être rivé à ce sempiternel décor de rochers et de sable. J'aimerais bouger un peu et te faire découvrir mon univers ...

Le forban installe sa compagne du mieux qu'il le peut, s'agenouille face à elle, et l'embrasse doucement. Tu vas guérir. Et puis soyons résolument optimistes, l'appareil sera bientôt en état de voler, et je te conduirai où tu veux, pour que tu sois mieux soignée, même dans ton monde si tu l'estimes nécessaire, et je me terrerai dans un trou à t'attendre, comme un chacal. Après, et seulement après, je t'emmènerai dans mon village, et si l'accueil des autres forbans y est glacial, nous irons ailleurs ! Mais pas question qu'on nous sépare !

D'un pas décidé, le Facétieux s'en va fouiller dans le cagibi que Calyth lui a désigné, à l'arrière du Speeder, il y déniche une pelle qui lui paraît convenir à merveille, et il revient s'attaquer aussitôt aux pyramides de sable qui cherchent à engloutir l'appareil. A grands coups de pelle, inlassablement, soufflant et suant, il rejette au loin cette gangrène ocrée qui les empêche de reprendre le large.

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Mar 3 Jan 2012 - 3:53

Un soleil doré inonde le Désert, ce matin, les dunes, comme des vagues de sable échevelées, dansent sous un vent tiède, enserrant le Speeder dans une étreinte perfide. Calyth a franchi le sas dans les bras de Promor qui l'a délicatement déposée, à l'ombre de son bel oiseau d'acier, à demi enchâssé dans son linceul de sable ocre. Malgré tout la chaleur de l'air sec, l'assaille brutalement, et son organisme bousculé peine un peu à s'acclimater, elle serait bien incapable compte tenu de ses blessures, d'aider son compagnon dans le travail fastidieux qu'il va entreprendre.

Promor revient bientôt avec une pelle, et commence méthodiquement, à déblayer le nez du vaisseau, planté dans la dune. Lui ne semble pas incommodé par la chaleur, sans relâche, il rejette le sable ocré qui volette autour d'eux, loin derrière lui, loin du Speeder. Sa peau hâlée s'est couverte d'une fine pellicule de sueur, collant ses boucles brunes autour de son beau visage, ainsi que dans son dos, ses muscles puissants luisent sous le soleil de plomb, et de son poste d'observation, à l'ombre de l'aile libre, Calyth admire, sans vergogne, son corps si parfait, tentation irrésistible. Il ne veut pas qu'elle bouge, ni qu'elle fasse d'effort, mais elle ne lui avouera pas, qu'elle n'est capable que de le contempler, de le dévorer des yeux, indéfiniment, car si la douleur s'est atténuée, elle attend, sournoisement, la fin de l'effet du laudanum, pour resurgir ...

Les minutes semblent des heures à Calyth qui n'aime pas l'inactivité, imposée par le Forban, pour l'instant, elle ne décèle rien d'anormal sur la partie dégagée du fuselage de l'appareil, mais Promor n'a pas encore fini, loin de là. Le dos appuyé contre le métal chaud, elle ferme ses yeux dorés, fatiguée, et tente de passer en revue, toutes les possibilités de pannes déclenchées par un atterrissage catastrophe. Mais une douce torpeur la gagne, l'emportant, peu à peu,vers un sommeil léger, rythmé par les coups de pelle du jeune homme. Elle somnole, récupérant ses forces, comme tout soldat, elle a appris à s'endormir n'importe où, pour peu de temps, à ne dormir que d'un oeil ...

Quand elle rouvre les yeux sur son compagnon, qui, infatigable, poursuit son ouvrage, inlassablement, elle ne sait pas combien de temps elle s'est assoupie, mais il a bien avancé, elle aperçoit la trappe qui mène aux organes vitaux du Speeder. Elle pourra bientôt y jeter un oeil, mais pour l'instant, elle décide qu'il est temps de faire une pause.

- Mon pauvre Promor, c'est vraiment intenable, viens boire un peu d'eau, et grignoter quelque chose près de moi, appelle-t-elle, A ce rythme, tu vas retourner tout le Désert avant ce soir ! Je sais bien que tu es résistant, mais une petite pause ne te fera pas de mal. Tu as pratiquement libéré la trappe d'accès aux moteurs, on va bientôt savoir pourquoi j'ai atterri aussi durement, contrariant un Forban particulièrement récalcitrant, se moque-t-elle gentiment. Je tenterai de localiser la panne et de réparer, si c'est possible ... Il faut aussi qu'on envisage que ça ne le soit pas, mon ange ... Comment fera-t-on ? Tu sais retourner chez toi ? Tu crois qu'on peut atteindre ton village à pied ? interroge-t-elle, voulant examiner avec lui, les différentes situations qui s'offrent à eux, même les pires ...
Promor le Facétieux
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Posté dans Re: Le crash   - Mer 4 Jan 2012 - 7:26


- Calyth ... Calyth ... Tu dors encore ?

Depuis un moment déjà, la milicienne a fermé les paupières, et elle somnole, à l'abri du soleil, sous une aile de son bel oiseau d'acier enlisé au cœur de cet univers ocré et infiniment tranquille. Entre deux coups de pelle, Promor la couve d'un œil attendri. Chaque minute de ce sommeil réparateur, c'est un pas de plus vers la guérison, et le forban est ravi que sa compagne puisse s'abandonner à cette indolence lénifiante.

N'obtenant donc pas de réponse, le Facétieux s'éponge longuement le front, à l'aide d'une serviette déjà trempée de sueur, et il reprend son labeur avec opiniâtreté et une belle énergie malgré la fatigue qui commence à peser lourdement sur ses épaules. S'efforçant de procéder avec ordre et méthode, il a entrepris de dégager tout d'abord l'écoutille étroite menant au moteur et aux organes essentiels du Speeder. C'est là, de toute évidence, que réside le problème qui a contraint la brune à se poser en catastrophe. Du moins c'est ce qu'imagine le forban, dont les connaissances techniques flirtent avec le néant le plus absolu.

Voilà ! Les efforts répétés du Facétieux sont enfin récompensés. Il pousse un grognement de satisfaction lorsque la trappe lui paraît suffisamment accessible, grognement qui contribue sans doute au réveil inopiné de sa compagne. Manifestement, Calyth apprécie le résultat de cette corvée bien fastidieuse. Sous les flèches de feu de ce soleil de plomb qui prend plaisir à rendre chaque geste laborieux et épuisant, la tâche n'était point aisée. Bien-sûr, il reste encore une aile à libérer de ce carcan de sable fin, mais Promor n'est pas un surhomme, et il ne résiste pas à l'invite de la milicienne. Éreinté, le dos en miettes, il se laisse choir à côté d'elle, et se désaltère longuement à la gourde qu'elle lui a tendue. Cependant, les dernières questions de la brune lui rappellent qu'ils ne sont pas encore au bout de leurs peines. Ils partagent la même inquiétude : ce satané véhicule est-il réparable ? Il va de soi que la suite de leur odyssée dépendra de l'habileté de Calyth, mais Promor ne désire nullement faire peser une quelconque pression sur les épaules de sa compagne. Nul n'est infaillible. La mécanique est un exercice capricieux, elle a un aspect aléatoire qui rebute le forban, et il arrivera ce qui doit arriver ! Rien d'autre.

- Ne sois pas inquiète, ma chérie, je sais que tu feras de ton mieux mais que le Speeder risque d'être irréparable. Si tel était le cas, le village n'est qu'à quelques heures de marche, et rien ne presse, nous pouvons encore tenir un jour ou deux dans l'appareil avant de reprendre la route, afin que tu te reposes encore un peu et que tu reprennes des forces. Mais dis-moi, ma compagnie est-elle à ce point monotone que tu désires déjà rencontrer d'autres forbans, ma chérie ? ... ajoute t-il en souriant tendrement, posant ensuite la nuque sur les cuisses de Calyth.

Promor pousse un long soupir de bien-être, et sa main cherche celle de sa compagne. Il joue un instant avec les doigts fuselés, les porte à sa bouche et les embrasse tendrement, l'un après l'autre, puis il reprend, un peu impatient, désireux de connaître leur sort. Je pense qu'on devrait regarder sans tarder ce que le Speeder nous réserve, mon cœur. Du moins si tu en as la force. Je t'ouvre l'écoutille, et on examine tout ça ?

Calyth Montivelle

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Posté dans Re: Le crash   - Lun 9 Jan 2012 - 9:34

C'est un Promor, visiblement éprouvé par son labeur acharné, qui vient s'affaler près de Calyth, lui aussi s'inquiète de l'état de l'appareil qui leur offre une ombre bienvenue, dans cette chaleur étouffante. Mais pour l'instant, tous les deux savourent cette petite pause hors du temps, et lorsqu'il vient poser sa tête, sur les genoux de la jeune femme, elle voudrait que le temps s'arrête là, leur laisse un peu de répit. De sa main libre, elle dégage délicatement le visage aimé, des boucles humides de sueur, pendant que l'autre est prisonnière des doigts et des doux baisers du Forban.
Mais la réalité est tenace et la bulle de douceur s'évapore vite devant l'urgence de savoir si le Speeder peut encore voler, ou s'il se laissera ensevelir définitivement dans un linceul de sable ocre par une nouvelle tempête. Alors dès que Promor donne le signal, Calyth se lève, courageusement, retenant une grimace de douleur, et s'appuyant lourdement sur son compagnon, elle se dirige lentement vers la trappe qui décidera de leur sort.

- Tu as raison, ne perdons pas de temps, trésor, et regardons vite ce que nous réserve cette trappe d'accès. Tu m'aideras que je puisse me glisser dans l'ouverture, s'il te plaît ? Je ne crois pas que j'aurai la force de le faire moi même. J'examinerai le moteur, et on verra ensemble comment procéder, pour réparer, si c'est possible … prononce-t-elle d'une traite, gardant son souffle, pour contrôler les tiraillements lancinants qui harcèlent son ventre, depuis qu'elle s'est redressée.

Les voilà, se glissant sous le fuselage d'acier du bel oiseau blessé, atteignant en rampant la fameuse écoutille menant aux organes vitaux. Calyth doit compter sur la présence efficace et attentive de Promor, pour parvenir jusqu'au bout de leur parcours, elle est incapable de s'infiltrer, seule, sous le ventre de métal. Heureusement, le mécanisme de la trappe ouvre sans difficulté et aidée de son compagnon, la Milicienne s'insinue dans l'ouverture et commence son inspection, passant en revue les points névralgiques des moteurs, des circuits ... Pourtant, au bout d'une dizaine de minutes, elle doit se rendre à l'évidence, rien ne cloche, tout est impeccable !

- Promor ! Promor ! Il n'y a rien ! Tout est nickel ! appelle-t-elle, ravie de son examen et de ses conclusions. Les moteurs sont prêts à redémarrer, le problème ne vient pas de là, aide-moi à ressortir, trésor, on va faire le tour de l'appareil, c'est peut être au niveau du réacteur, qu'il y a un problème … réfléchit-elle à voix haute, rassemblant ses souvenirs. C'est moi qui ai stoppé le moteur, quand je me suis crashée, le Speeder a fait une embardée, il s'est cabré, puis a piqué vers le sol, j'ai juste eu le temps d'éviter les amas rocheux qui sont là-bas, et après je ne me souviens plus trop comment, je me suis posée, je me suis retrouvée catapultée contre la verrière du poste de pilotage, et c'est le noir … Juste après je suis sortie … Et, la suite, tu la connais, mon ange … termine-t-elle, s'extirpant de l'ouverture, en lui tendant les bras, elle se blottit un court moment contre lui, savourant ce contact furtif, y puisant la force nécessaire pour entreprendre la suite de l'inspection.

Sous les rayons brûlants d'un soleil implacable, accrochée au bras de son Forban, titubant, Calyth fait le tour de son module, encore un peu ensablé. Elle l'observe sur toutes les coutures, l'avantage d'atterrir dans le sable, c'est que les dégâts sont insignifiants sur la carrosserie du véhicule. Rassurée, la pilote demande à son compagnon de l'aider à grimper sur l'aile, jusqu'au réacteur, dernière pièce maîtresse à vérifier, avant de tenter de sortir l'appareil de la gangue de sable qui le retient prisonnier. La mauvaise surprise est là, du sang séché, des restes de chairs sanguinolentes emplumées sont collés sur les lames du propulseur, et sur le fuselage brûlant. Soutenue par Promor, Calyth le regarde retirer, précautionneusement, la carcasse de l'oiseau, un faucon, d'après lui, qui a eu la mauvaise idée de se faire aspirer.

- Essayons de décoller, dès que tu en auras terminé avec ça, trésor, nous serons fixés sur l'état du Speeder, et sur la façon dont on va rallier ton village ...
Promor le Facétieux
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Posté dans Re: Le crash   - Lun 16 Jan 2012 - 4:51

Parfait ! Après avoir fait le tour complet du Speeder, et détecté la raison de l'atterrissage en catastrophe, il ne faut que quelques minutes à Calyth et Promor pour débarrasser le propulseur du cadavre de l'oiseau, de sa chair sanguinolente, et de ses plumes éparpillées dans les lames et les rouages principaux. Petite cause et grands effets, mais en définitive aucune avarie sérieuse. L'appareil devrait donc logiquement pouvoir prendre son envol, d'autant plus que l'accalmie que leur octroie la tempête se prolonge encore. Le Facétieux se rappelle que deux ou trois pilotes de son clan, celui de Trias, Jude et Nausicäa, ont déjà connu des mésaventures similaires, en survolant les abords du cimetière où les rapaces pullulent pour y dénicher le bout de charogne nécessaire à leur survie ...

- Voilà, ça y est ma chérie, tout devrait être en ordre maintenant. Nous allons essayer ça si tu te sens d'attaque. J'en ai marre de manger du sable, de respirer du sable, d'en avoir au creux de chaque pore !

Après un bref instant de réflexion, il poursuit, tout en prenant délicatement Calyth par la taille afin de l'aider à réintégrer le cockpit de leur appareil.

- Plutôt que de rentrer au village, je t'emmènerais volontiers dans une petite auberge d'Ofägar que je fréquente de temps en temps. Il sourit discrètement, s'attendant à ce que sa compagne soit étonnée par ses propos, et plonge son regard anthracite au fond des prunelles dorées de la Matroscienne. Une lueur d'amusement brille dans les yeux d'ébène du forban. Ça doit sans doute te surprendre de la part d'un loup solitaire comme moi, ma chérie. En fait, cette gargote, qui s'appelle le Chaudron de Ruyn, est un établissement plutôt convivial, même s'il est loin d'être luxueux. On y rencontre une faune hétéroclite, et notamment pas mal de pilotes. J'y suis arrivé un jour, par hasard, au retour d'une mission, et j'y ai apprécié le calme, et les boissons fraîches. Par prudence, chaque fois que j'y retourne, j'y reste discret quant au fait que j'appartienne à un clan de forbans de Muertiga, même si je suis convaincu qu'il y vient peu de veilleurs pourpres. Encore une chose, mon trésor : ne nous habillons pas ostensiblement en pilote de Matroos ! Restons prudents ! Enfilons juste un des pantalons d'uniformes et une chemise banale. J'en ai vu plusieurs dans un placard mural ...

Vêtus de la sorte, ils s'installent côte à côte aux commandes de l'appareil. En quelques gestes précis, Calyth effectue les vérifications d'usage, tandis que le Facétieux scrute l'horizon. L'itinéraire est simple, ils n'ont qu'à survoler le volcan et prendre la direction des oasis situées entre Arish, Penjoie et Ofägar. Un instant de suspens lorsque la milicienne enclenche les commutateurs permettant le décollage ... le moteur tousse à deux reprises ... puis se met à ronronner bravement.

- Bien joué, ma chérie, tu as des doigts de fée. Allez, fouette, cocher, à nous les grands espaces !


Suite : Nouvelle étape pour une nouvelle vie, à Ofägar.

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Posté dans Re: Le crash   -

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