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Une nouvelle façon de voir le monde #

Esmeôr Aanka'Leï
Veilleur Pourpre

On m'appelle Esmeôr Aanka'Leï


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Posté dans Une nouvelle façon de voir le monde #    - Lun 24 Fév 2014 - 4:28

Debout, droit comme un "i", le regard perdu sur l'horizon, Esmeôr attendait avec patience. Son cœur était meurtri et respirait lui demander plus de force qu'on ne pouvait imaginer. Il était las et seul. Terriblement seul. Son aimée, son amour, sa raison de vivre s'en était allée pour de bon. Elle l'avait abandonné dans l'immensité de ce désert. Loin de lui en vouloir, c'était lui même qu'il ne pardonnait pas. Il était Veilleur Pourpre, il était censé protéger son peuple face à la menace. Et la seule personne qu'il avait toujours juré de protéger était morte loin de lui. Quelques jours avant, il s'était endormi dans ses bras, et voilà que son corps reposait dans le sable désormais.

La vie avait changé de cap sans même lui donner son avis et s'il n'y avait pas eut sa fille, il aurait sans aucun doute dit adieu à Korrul.
Mais lorsqu'il avait apprit que Giacomo était sa fille, à Sïvarti et à lui, tout avait basculé de nouveau. La jeune Veilleur Pourpre était issue d'un amour puissant et éternel et sans la connaitre vraiment, il l'aimait comme s'il l'avait toujours éduqué.

C'est pourquoi, Esmeôr l'avait convoqué dans son bureau. Il n'était pas à l'aise, et même s'il s'était répété son discours durant des heures, il savait pertinemment que devant elle il perdrait tout ses moyens.
La pauvre enfant avait perdu ses parents mais ses sœurs aussi. Elle était orpheline avec pour seul héritage, une haine inconsolable face aux Forbans du Désert.

Ainsi, la solution était apparut devant ses yeux. Esmeôr se devait, comme il l'avait promis à sa mère, de protéger et de connaitre mieux Giacomo. Il avait donc dépêché un entretien avec le Général des Veilleurs Pourpres, Vaarden Jirkin, pour demander l'autorisation de faire partie de la prochaine expédition pour aller sur l'île Blanche. Il avait demandé aussi de pouvoir y amener le soldat Sul'Enthu et le Général avait accédé à sa requête. Mais à la fin, il avait déclaré qu'il fallait aussi emmener son fils, Khéops aux Erfeydes. Son excellent travail et sa dévotion était une qualité qui était remonté aux oreilles du Général.
Esmeôr ne s'était pas un seul instant attendu à cela mais il acquiesça quand même. Se retrouver avec son fils était une chose étrange mais cela permettrait peut-être aux deux inconnus de nouer des liens.

Un coup à la porte suspendit les réflexion du vieil homme, et il se retourna en déclarant :

"C'est ouvert, entrez."

Esmeôr respira un grand coup et se tint près à affronter dans le regard d'une personne qui partageait sa peine sans le savoir.
Giacomo Sul'Enthu

On m'appelle Giacomo Sul'Enthu


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Posté dans Re: Une nouvelle façon de voir le monde #    - Sam 15 Mar 2014 - 6:31

Elle était morte. Sa mère, disparue à jamais.

La soldate était à genoux dans l'immensité du désert, son retour des tours de garde s'était avéré tranquille: les Forbands avaient probablement eu assez de sang dernièrement et ne traînaient pas beaucoup dans les dunes. Avait-elle espéré en croiser, peut-être. Elle avait dernièrement l'impression d'être un baril fracturé. Où était passé sa force et sa conviction? Son amour pour Korrul? La perte de sa famille avait laissé un trou gigantesque, un creux qu'elle n'avait jamais osé imaginer.

Des cendres.

C'est ce qu'elle avait trouvé en revenant à Ofägar, des cendres, la maison de sa famille n'existait pour ainsi dire plus. Une vieille femme, une proche de la famille, s'était abattu contre elle en gémissant et pleurant de manière déchirante. Dans les sanglots confus, elle entendait parler de sa mère, de ses derniers moments difficile, de la mort odieuse de ses sœurs ou brutale de son "père". Son regard clignait lentement, il y avait dans cette misère et cette violence trop de tristesse, trop de désarrois et elle ne savait plus quoi en faire ni comment y réagir: Tout ceci la dépassait, et de loin.

Son bras musclé entouré l'aînée déchirée par le chagrin, sa main opérant un va-et-vient répétitif contre l'épaule courbé par la vieillesse. Sa bouche parlait, ses yeux voyaient bien qu'ils ne regardaient pas et ses oreilles entendaient bien qu'elles n'écoutaient pas. Giacomo n'était plus là, elle n'était plus qu'une abstraction d'elle-même. L'aînée était éventuellement repartie, la remerciant du réconfort, une phrase à laquelle un sourire mécanique répondit, exprimant un air courageux qui n'était en réalité que déception. Elle entra dans les ruines de la demeure et s'assit sur une chaise qui n'avait miraculeusement pas brûlé, la main appuyé contre la table noirci et crouté de sang sec. La soldate fixa le sol.

Le lendemain, la femme a la forte carrure n'avait toujours pas bougé et son ventre se lamentait de la faim, son corps communiquait des informations auquel elle ne prêtait que peu d'attention. Son esprit se concentrait encore à absorber la nouvelle et prendre un choix face à l'ampleur du désastre. Que faire? Plus personne pour la guider, plus personne pour lui rappeler qu'elle est, à quelque part, une humaine. Le feu noir brûle dans son coeur, si fort, et à la fois d'une manière si froide. Dans un état normal, elle aurait eu peur d'elle-même, elle aurait craint avoir franchit une barrière de trop, tombée un niveau trop bas. Son humanité lui glissait inexorablement entre les doigts.

Le destin cogna une fois de plus à sa porte sous une forme des plus banales, un message venait porter un autre de ces interminables messages? N'allait-elle pas être laissé tranquille? La nouvelle vers l'île Blanche puis la mort de sa famille... Les messages, dernièrement, étaient spécialement de mauvaise augure. Qu'allait-elle apprendre maintenant? Elle perdait son poste? À sa grande surprise, le Colonel Aanka'Leï avait donné message comme quoi  il désirait la voir à son bureau. Actuellement en "repos" pour son deuil et sachant le Colonel un ami de sa mère, elle supposa qu'il souhaitait prendre connaissance de son état. Le bilan serait dangereux, elle se savait particulièrement anormale, désincarnée et troublée dans les derniers temps. Désobéir n'arrangerait pas les choses, il fallait mettre ce heaume et prendre la route vers le QG, ce qu'elle fit.

Le ventre toujours vide, essoufflée par sa route dans le désert et le fait que son être perdurait actuelle sur ses réserves, elle se rendit en un temps record en face de la porte du bureau du Colonel. Ne se doutant nullement de la nouvelle plutôt frappante qui l'attendait, elle cogna, reçu la permission d'entrer, le fit, referma la porte, fit une salutation militaire, adopta la position de repos avec discipline et s'enquit finalement tout en retirant son heaume:

-Colonel?

Le dos bien droit malgré la fatigue et le regard haut, l'image forte qu'elle donnait était cependant brisé de toute part par le regard affreusement éteint de la soldate. Autrefois un modèle de positivisme, elle n'était plus que l'ombre scandaleuse de la Sul'Enthu connu, une coquille vide qui tente d'y ressembler.
Esmeôr Aanka'Leï
Veilleur Pourpre

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Posté dans Re: Une nouvelle façon de voir le monde #    - Mar 25 Mar 2014 - 10:18

La femme qui entra dans la pièce n'était pas Giacomo. Ou du moins, elle l'avait était mais dans un passé lointain. La jeune femme était dans un état épouvantable. Le cœur d'Esmeôr se serra violemment contre sa poitrine. Son chagrin le submergea une nouvelle fois mais il se contenta d'un regard bienveillant sur la veilleur pourpre.

Elle lui fit un salut dès plus impeccable et toute ce faux semblant agaçant Esmeôr. Il n'avait qu'une envie, s'approcher de la jeune femme et la prendre dans ses bras. La récente découverte qu'il avait fait sur l'origine de Giacomo le rendait encore plus fragile.

Mais, le vieil homme avait décidé de garder ce secret pour lui. L'honneur de la famille des Aanka'Leï, la situation actuelle de Giacomo et plus autres... trop d'éléments à prendre en compte pour une telle révélation. Ainsi, Esmeôr s'était juré de toujours prendre soin de sa fille et de veiller sur elle, sans pour autant lui dire la vérité. Du moins, pas pour le moment.

« Soldat Sul'Enthu... entrez, venez nous asseoir. »

Ce faisant, il se leva et se dirigea vers la jeune femme puis la fit prendre un siège. Ses yeux étaient vides et son corps terriblement lent. Esmeôr se cala contre le bord de son bureau, puis se servit un verre d'alcool fort, puis un autre pour Giacomo.

« Tenez, buvez ceci. Je vous présente toutes mes condoléances pour votre famille. Je sais que vous traversez une période difficile. J'ai donc pressement ordonné de vous accordez deux bonnes semaines de repos. Prenez soin de vous. Manger un peu aussi, vous voilà toute maigrichonne. »

Toujours le verre à la main, il se leva et arpenta la pièce. Il hésita quelques secondes avant de prendre la parole puis finalement, déclara :

« Je... vous savez, je connais bien votre mère. C'était une femme d'une grande bonté, comme il en devient rare. Votre père et vos sœurs reposent désormais dans les bras de Ruyn. N'ayez crainte pour eux. »

Ses paroles étaient bancales mais d'une sincérité pure et profonde.

Spoiler:
Giacomo Sul'Enthu

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Posté dans Re: Une nouvelle façon de voir le monde #    - Mar 25 Mar 2014 - 16:29

Ambiance:

La soldate observa de ses yeux vide son créateur, contournant lentement le siège, l'immense femme pris place docilement à l'endroit choisis par son supérieur. Son regard ne le quittait pas, ne se détournait pas de son Colonel. Le vestige d'une femme, l’écho de la fille Sul'Enthu et un prédateur naissant. Pourtant, dans toute cette noirceur, il y avait encore quelque chose qui brillait, une voix frêle, un petit soupir. Elle ne le réalisait alors que son regard jaune fixait des yeux presque identique aux siens, son géniteur.


Deux immenses personnes l'une en face de l'autre, les mots tombèrent dans le grand bâtiment vide qu'était devenu l'âme de la Veilleuse, chacun laissant réverbérer un écho. Ces mots, à travers leur écho, finissaient par atteindre le faible éclat au milieu de cette forteresse vide, ce qui restait du coeur dévasté de la colosse.

Un verre d'alcool fort entra en contact avec sa main, son regard se délogeant enfin de celui du colonel pour observer le liquide libérateur. Oui, boire, était une porte de sortie. Elle l'avait fais avant alors qu'elle ne savait plus quoi faire de ses émotions, lorsque Muraco avait été sauvagement assassiné. Elle n'avait pas imaginé que la mort de sa famille serait plus douloureuse, non. Elle n'avait jamais songé un seul instant qu'il était possible qu'ils meurent avant elle. Elle était la veilleuse de la famille, elle aurait été censée mourir en premier et d'autant plus avec sa discipline dangereuse.

Incompréhension...

Serrant un peu ses doigts autour du verre elle but un bon trait mais lentement, encore contrôlée, encore en train de retenir ce flot de sentiment contradictoire qui rageait en elle.

Confusion...

Son colonel prit parole à nouveau, elle releva le visage vers lui, l'observant de nouveau attentivement. Ainsi donc il était la raison de sa "mise au repos". Il lui demandait de se reposer et même de manger. D'une main absente, elle tâta son flanc émacié, elle avait si peu mangé ces derniers jours. L'alcool cognait durement dans ce ventre vide et le corps, sous la panique de la famine, tentait désespérément de prendre tout nutriment pris à sa disposition. Elle avait beau avoir une carrure et une résistance excellente, l'alcool avait largement l'avantage avec ce ventre creux et ce corps affamé. Elle sentit sa chaire s’amollir, se détendre contre son gré alors qu'elle écoutait son supérieur.

C'est alors qu'il mentionna sa mère.

Il n'y eut pas de réaction immédiate, elle le fixait toujours avec cette belle discipline, cette image de soldat parfait qui n'a plus rien à ressentir, une machine de guerre. Sa lèvre inférieure trembla imperceptiblement une fois, puis une autre. Son oeil droit lui piquait, l'alcool n'arrangeait rien. Rester droite, n'étais-ce pas tout ce qui lui restait? Une chaire de poule la couvrit, son corps n'en pouvait plus et son coeur lui, était si lasse. Effrayée, elle sentit ce mur qu'elle avait construit pendant des années entre elle et le reste du monde s'effondrer. Il s'effondrait devant un supérieur... pouvait-elle imaginer pire catastrophe? Enfin, une grosse larme coula de son oeil droit et perla le long de sa joue amaigri. Sa main agrippa à son verre si fermement qu'il craqua, bien qu'elle eut encore assez le dessus pour ne pas le faire éclater. Elle déposa le verre à l'endroit le plus proche possible et referma ses bras sur elle-même. Trop de "feu", trop de douleur, tout ça faisait si mal qu'il n'y avait pratiquement plus place au semblant.

Dans une voix rauque, tordu par la tristesse, elle souffla:

-C'est gentil, Colonel, merci. Ce moment de répit me fera du bien.

Il eut un long combat, dans lequel Giacomo lutta en silence, les bras serrée contre elle-même, comme si elle retenait quelque chose en elle ou qu'elle se protégeait de l'extérieur? Va savoir...

-Je les sais auprès de Ruyn, maintenant. Mon...

Humectant ses lèvres difficilement, modulant difficilement un ton calme bien que ravagé, elle réussit à murmurer:

-Mon seul désarroi est de les avoir tous déçu. Je n'ai pas été là pour protéger mes soeurs, je n'ai pas sût devenir ce que ma mère aurait désirée que je devienne et je ne pourrai jamais rendre mon père fier... Je ne pourrai jamais m'excuser convenablement d'être née autrement qu'il aurait voulue... Je ne réussirai jamais à lui prouver que je suis digne de lui.

N'en pouvant plus elle baissa le visage vers le sol. Elle se sentait malade en vérité et tout ça lui apparaissait à l'instant. Cette brève ouverture donnait un peu d'air à l'humaine écrasée sous la soldate et l'enfant qui avait subit de longue année la pression familiale, le jugement aussi. Ses tatouages peu gracieux, l'homme qui l'a élevé et qu'elle croyait toujours son père la rabaissant... Avait-il sût au fond? Avait-il sût ou douté que cette enfant était une bâtarde? Peut-être, Giacomo ressemblait beaucoup à son véritable géniteur pour ne pas faire tache dans la famille Sul'Enthu. La soldate tremblotait subtilement d'épuisement, de faim et de soif. Elle ne se rappelait même plus de son dernier repas qui avait du sens. Elle espérait misérablement que la raison du deuil et du massacre de sa famille excuse un tel spectacle. Sa profession était tout ce qui lui restait à sa connaissance.
Esmeôr Aanka'Leï
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Posté dans Re: Une nouvelle façon de voir le monde #    - Sam 29 Mar 2014 - 11:36

Le malaise était palpable entre les deux Veilleurs Pourpres. Le visage calme et impassible ne reflétait en rien les émotions d'Esmeôr. Au fond de lui, son coeur brûlait de prendre cette enfant dans les bras. Un amour incommensurable était né profondément dès l'instant ou sa fille était entrée dans la pièce. C'était la première fois qu'il la voyait, non pas comme la fille de Sivartï, ou un soldat Veilleur Pourpre, mais comme son enfant, le sang de son sang. Le regard qu'il porta sur elle au moment ou elle baissait la tête était empli de tendresse et de douleur.

Ne méritait-elle pas le droit de connaitre la vérité ? Qui était-il pour lui interdire ce privilège ? Qu'importait la réputation des Aanka'Leï ? Il s'était toujours plus senti proche des Gens du Milieu que des riches Cultivateurs. Un sentiment profond et égoïste le submergea, et la honte fit son apparition.

Puis, Giacomo déclara d'une voix frêle et très basse ses regrets. Comment avait-il pu penser une seconde plus tôt lui révéler la vérité ? Son monde s'écroulerait immédiatement. Elle tenait son père comme modèle. Qui était-il pour lui retirer tout cela ?

Esmeôr ne savait pas quoi répondre. Il n'avait jamais été très doué dans les relations humaines. Il n'avait jamais su quel mot utiliser et à quel moment. Seule sa bien-aimée avait fait fit de cet aspect là. Elle lui répétait toujours qu'il n'avait pas besoin de mot. Que ses yeux s'exprimait pour lui.

Une larme coula délicatement sur le visage du vieil homme. Fort heureusement pour lui, la jeune fille avait la tête baissé.

Un instant de silence se creusa entre eux. Le Colonel bu un nouvelle gorgée de son verre, puis il s'approcha de Giacamo, et contre toute attente, il posa la main sur son épaule.

« Ne baissez pas les bras. Jamais. Votre père peut-être fier de vous et de se que vous accomplissez chaque jour pour Korrul. Il n'a peut-être pas eu un fils comme il le désirait, mais il a une fille qui en vaut bien dix. Croyez-moi, mon enfant, j'aurai tant aimé que mon fils vous ressemble plus. »

Il lui fit un sourire chaleureux et confiant. Désormais, il savait au fond de lui qu'il devait s'occuper de ce bout de femme qui était perdue entre son désir et son devoir.

Il prit alors la décision de l'amener avec lui sur l'île Blanche, au prochain départ.

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Posté dans Re: Une nouvelle façon de voir le monde #    -

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