L'homme qui agit ne souffre pas | | Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 14 Avr 2014 - 7:03 | Vuulte.
Miobë n’affectionnait pas particulièrement cette ville. Son architecture était à l’exact opposée de celle de Midel-Heim. Les bâtiments, assez hauts, étaient faits des plus belles pierres d’Errande et du bois le plus précieux de Midel-Heim. Partout où ses pas l’emmenaient, elle retrouvait des vitraux colorés, des ponts reliant les habitations, des barrières sculptées par les meilleurs artisans.
De quels bienfaits pouvait donc parler cette lettre qu’elle avait reçu quelques jours plus tôt ? Il n'y avait rien de sain ici, rien du moins qui ne le soit plus qu'à Midel-Heim. Tout respirait l'extravagance et le mensonge.
Assise sur un banc face à la grande église, Miobë relisait la lettre. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi la fille du Général avait signé avec un autre nom que le sien. En venant ici, elle n'avait pour seul but que de demander à ce fameux Garand Holdsmith s'il avait déjà entendu parler d'un certain Jack Belfort. Rien qui ne soit réellement dangereux, n'est-ce pas ?
- C'est me demander de venir seule qui est dangereux, Dame Hadmas, et non pas aller à la rencontre de cet homme, marmonna la jeune femme, qui aurait préféré garder à ses côtés l'un de ses domestiques.
Si mon époux apprend que je suis restée seule dans les rues de Vuulte, jamais il ne me permettra de voyager à nouveau sans lui.
Si les réponses qu'elle était venue chercher à Vuulte semblaient sans autre conséquence que celle de pouvoir enfin faire son deuil, les hommes avec l'incendios brodé dans le dos ne cessaient d'obséder l'esprit de la jeune femme. Jamais elle n'avait vu pareil blason au cours de sa vie, et pourtant elle avait souvent eu l'occasion de voyager. Elle avait même profité des jours calmes au Domaine Shei'Arcath pour faire des recherches dans la bibliothèque familiale, sans succès néanmoins. Interroger son oncle Varen dans une lettre lui avait également effleuré l'esprit mais elle avait très vite oublié cette idée, le sachant trop intelligent pour qu'il ne se doute pas de quelque chose. | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 21 Avr 2014 - 13:52 | Quel reflet... étrange. Il fallait dire que je n'avais pas vraiment l'habitude de m'habiller comme ça. Pour tout avouer, c'était sans doute la première fois que je ressemblais à une parfaite bourgeoise qui ne se souciait que de son apparence. Disparue Talis Hadmas l'aventurière farouche, j'étais à présent, Dame Hadmas, une jeune femme banale qui allait parfaitement se fondre dans la masse. Robe corset bouffante aux couleurs pâles, cheveux noués en un chignon gracieux et parfait surplombé par un couvre-chef qui allait de pair avec la tenue, je me contemplais non sans faire la grimace. Par Vama, je ne me reconnaissais pas, et cela me faisait bien peur. Peut-être même plus peur que les braconniers...
Cependant, c'était là toute la base de mon plan pour aider ma nouvelle « amie » à éclaircir le mystère de l'auberge brûlée sans finir découper en petits morceaux. Se déplacer sans être remarquée... Se cacher derrière une fausse identité pour éviter d'être affichée... J'avais tout prévu et il était temps de rejoindre cette femme trop curieuse à mon goût qui m'avait entraînée dans son histoire bizarre qui ne présageait rien de bout.
Quittant alors l'auberge dans laquelle j'avais élu domicile pour deux petits jours, je marchai rapidement vers le lieux de rendez-vous sans me préoccuper des regards et autres petites attentions venant de l'extérieur. Essayant d'adopter une attitude hautaine et féminine, je traçai ma route d'un pas décidé en me remettant en mémoire le trajet qu'il fallait faire pour atteindre notre destination... C'est alors que je la vis... La dame Shei'Arcath, seule, comme prévu, assise sur un banc face à cette beauté architecturale qu'était la Grande Eglise. Ni une, ni deux, j'accélérai alors le pas pour venir me poser telle une fleur juste à ses côtés.
« Bonjour, Ma Dame, je suis bien heureuse de vous trouver là aujourd'hui. »
D'une voix douce et polie, je m'étais tournée vers la Bourgeoise en gardant les fausses attitudes qui me rendaient méconnaissables. Mieux valait jouer le jeu pour ne pas trop éveillé les soupçons... Après tout, nous étions peu-être surveillée, et je ne voulais pas prendre de risque...
« J'ai tardé, je m'en excuse, notre homme doit nous attendre, hâtons nous ! »
Enjouée tout en restant délicate, je passai alors mon bras autour du sien afin de l'entraîner avec moi dans les rues de Vuulte, comme deux amies proches ne pensant qu'à dépenser leur argent sans compter. Ainsi, ce ne fut que lorsque je me sentis plus à l'aise que je susurrai quelques mots à l'attention de la Dame.
« Si vous souhaitez vous changer pour passez inaperçue avant d'aller au rendez-vous, j'ai de quoi faire. »
Souriant toujours de façon fausse pour garder cette image de jeune femme guindée, j'attendais une quelque réponse de ma nouvelle 'amie' avant de poursuivre franchement ma route vers le lieu qui nous attendait. Mieux valait prévenir que guérir après tout. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 27 Avr 2014 - 14:22 | - Arrêtez d’agir comme si nous courrions un grave danger ! Nous ne risquons rien, par Vama ! Nous allons juste interroger ce fameux Garand Holdsmith, ce vuultois dont nous a parlé le tanneur il y a quelques jours, rien d’autre. Il s’agit simplement de savoir s’il a eu connaissance de la présence de Monsieur Belfort au sein de l’Auberge, lorsque cette dernière a pris feu.
Miobë appréhendait tellement sa rencontre avec cet homme qu’elle redoutait que ses nerfs ne la lâchent avant qu’elles n’arrivent à destination. Qui plus est, sa prétendue relation amicale avec cette Talis Hadmas la mettait mal à l’aise. Elle n’avait guère l’habitude de se pavaner au bras d’une amie dans les rues de Vuulte, pour quelques achats ou autres activités.
- D’après les informations que nous avons, Monsieur Holdsmith travaille sur l’Eyros. Il s’agit de la Vivenef de la célèbre famille Saule. Les Saule possèdent une grande exploitation d’ithylium à Vuulte. On peut même dire qu’ils sont seuls sur le marché, bien que quelques familles se soient lancées dans l’aventure.
D’après Déolin, cette famille méritait l’attention de toutes les autres. Ses richesses attiraient les convoitises et les demandes de contrats n’avaient de cesse d’affluer sur le bureau du Chef de Famille. Miobë elle portait un tout autre avis sur la question, notamment depuis qu’elle avait fait la connaissance d’un Saule, l’un des meilleurs amis de Déolin. Il était arrogant, violent et profondément alcoolique. Rien qui ne mette réellement en valeur la famille Saule aux yeux de la jeune Marchebois.
- Quoi qu’il en soit, nous n’avons plus qu’à espérer que l’Eyros et Monsieur Holdsmith se trouvent là où nous pourrons les atteindre : au Spatioport. Ce n’est pas très loin d’ici.
Il leur fallut tout de même plus d’une dizaine de minutes de marche pour atteindre leur destination. Immédiatement, gagnée par l’impatience, Miobë interrogea les hommes travaillant à proximité de l’Eyros. Elle voulait qu’on lui indique où se trouvait l’homme qu’elle recherchait, et sur le champ. Une fois, elle exagéra même la situation en clamant que c’était une question de vie ou de mort, qu’il fallait impérativement qu’on la guide à lui, ou qu’au moins il fasse l’effort de se déplacer jusqu’à elle.
- Garand Holdsmith ! C’est son nom ! Vous travaillez bien sur ce vaisseau, n’est-ce pas ? Vous devez le connaître tout de même ! | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Jeu 1 Mai 2014 - 5:39 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis. Garand Holdsmith n'avait pas mis pied à terre depuis des années, le chef machiniste ne quittait sa cabine que pour exercer son métier, et s'assurer que ses subordonnés faisaient de même. Cette information ne fut pas difficile à obtenir pour les deux enquêteuses. Se rendre dans les quartiers des mécanos nécessecita un certain sens de la diplomatie et trouver son chemin dans les coursives étroites et suintant le cambouis de la vivenef une véritable épreuve. Les ouvriers taciturnes dédaignaient les deux intruses, des touristes qui n'avaient rien à faire là et dont la présence était plus une gène qu'autre chose.
Elles trouvèrent le vieil homme affairé à expliquer à un jeunot comment changer une pièce délicate. Les deux hommes, allongés sur des planches à roulettes semblaient avoir été engloutis par la machine sur laquelle ils travaillaient et seuls leurs pieds dépassaient de la mince ouverture où ils s'étaient insérés.
Il fallut l'appeler plusieurs fois pour qu'il concède à stopper sa tâche et sortir de son trou. Il roula lentement jusqu'à ce que ses yeux puissent se poser sur ses interlocutrices. Il avait le souffle lent et bruyant, à mi-chemin entre le râle et le grondement. Il les jaugea quelques secondes, sans prendre la peine de se relever pour les saluer puis s'exprima de sa voix rauque et terreuse. Une voix profonde qui semblait forcer son chemin à travers une gorge obstruée par toute une vie de remords et de douleur. C'était un croassement froid et pénible.
"Vous n'avez rien à faire ici, partez."
Aussitôt il roula à nouveau, ne laissant aux deux femme que le loisir d'observer ses bottes. | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Jeu 1 Mai 2014 - 16:25 | La Dame n'avait pas voulu se changer, à ça non, au contraire, elle avait tracé sa route, comme une folle, après avoir blablaté jusqu'à m'en donner mal à la tête. Vivenef, Saule, Eyros... Pourquoi avait-elle dit tout ça à voix haute ! Complètement paranoïaque, je m'étais retenue de lui mettre la main devant la bouche pour la faire taire, pour otper plutôt pour une mine exaspérée... Et oui... Les bourgeois n'avaient pas vraiment conscience des dangers qui rodaient à chaque coin de rue. Non mais sincèrement... Tout cela allait mal finir.. Je le sentais venir de là, même si la femme avait osé clamer le contraire.
Pourtant, la pression qui m'aurait fait exploser et pousser à faire demi-tour retomba littéralement lorsque nous arrivâmes dans l'antre qui cachait notre homme.. Même si, ce ne fut pas l'envie de bâillonner la Sheï'Arcath qui parlait trop à mon goût en se faisant remarquer qui me manqua sur le coup... Mais le fait de nous voir approcher du but me calmait... Et le soulagement balaya définitivement mes horribles pensées lorsque les pieds du dénommé Holdsmith apparurent sous nos yeux.
Pas le temps de faire semblant d'être une Dame de premier rang, ni d'ouvrir la bouche pour tenter une ou deux politesses, l'homme était sorti d'un dessous de machine, à l'aide d'une planche à roulettes et était reparti tout aussi rapidement après avoir déclaré que nous n'avions rien à faire ici. Arquant un sourcil, la bouche entrouverte, je restai figée, l'esprit en proie à une multitude de plan B en tête.
Ainsi, je m'imaginai tout d'abord, jouer la carte de la Bourgeoise accompagnée de la folle cousine qui avait du se tromper de personne en sous-entendant clairement les Incendios... Puis, trouvant que cela ne servait à rien vu que notre couverture avait du tomber à l'eau à cause de ma nouvelle amie, je me vis ensuite attraper le bonhomme par les pieds afin de le tirer violemment hors de sa machine pour lui hurler dessus... Mais là encore... ça n'allait pas... J'allais attirer l'attention plus qu'autre chose, ce que je ne voulais pas.
Balayant le coin en plissant le regard, je repérai alors une planche à roulettes et laissai un sourire satisfait étirer mes lèvres. Ni une ni deux, je jetai mon chapeau à terre, relavai mes manches non sans faire preuve de grâce, puis, attrapai l'objet roulant pour me poser dessus sans réfléchir à mes manières. Rapidement, je me glissai sous la machine pour m'arrêter à la hauteur de celui qui venait de nous demander de partir. Tournant alors ma tête vers lui une fois mon acte semi-contrôlé mené à bien, je me lançai dans une demande claire et directe.
« Il faut qu'on parle mon Vieux. Qu'on parle des Incendios. »
Tant pis pour les manières et mon rôle bidon, de toute manière, j'en avais ras le bol de jouer à la Bourgeoise niaise. C'est pourquoi j'avais décidé de rentrer dans le vif du sujet, sans mentionner directement les hommes dont nous souhaitions parler, en le regardant d'une façon qui ne pouvait pas le faire douter sur mes véritables intentions. . Il avait du comprendre, je l'espérais vraiment, car je me voyais mal insister en restant dans cette position qui pouvait porter à confusion vue de l'extérieur. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 12 Mai 2014 - 0:17 | - Mais qu’est-ce que vous faites ? Sortez donc de là, par Vama !
Une jeune femme digne de ce nom ne doit pas parler fort ni crier, ne doit pas employer un vocabulaire grossier et il n’est pas attendu d’elle qu’elle se montre familière avec le petit peuple de Matroos. Elle doit faire preuve au contraire de retenue en se livrant à des occupations reposantes et discrètes, qui ne risquent pas de la décoiffer, de chiffonner ses vêtements ou de la faire transpirer. Dès le plus jeune âge, elle comprend ce qu’on attend d’elle : qu’elle soit une épouse irréprochable, mais aussi qu’elle offre une image parfaite d’elle-même.
- Mademoiselle, vous êtes la fille du Général Hadmas, et non celle d’un roturier sans le sou ! En vous trainant ainsi dans la suie et la poussière, vous ressemblez davantage à une fille de mauvaise vie qu’à...Allons, reprenez-vous !
Aussitôt, la colère lui monta aux joues.
- Et vous, Monsieur ! Avez-vous oublié le respect que vous devez aux personnes de notre rang ? Nous ne devrions pas avoir à nous salir pour obtenir votre entière attention ! Mon père entendra parler de vous !
Miobë était décontenancée, elle perdit patience devant leur comportement, auquel elle n'était que très rarement confronté. Jamais on ne lui avait fait pareil affront auparavant. Jamais on ne l'avait ignoré, jamais on ne lui avait tourné le dos comme cet homme venait de le faire.
- On ne tourne pas le dos à une Marchebois... marmonna-t-elle plus pour elle-même que pour le roturier. | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 12 Mai 2014 - 15:41 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis.
Garand s'était figé un instant, maintenant sa tâche en suspend. La main gauche serrée autour d'une valve, la droite magnant une clé. La valve siffla, le rappelant à la réalité, il termina son geste et une vibration parcouru la machine avant qu'elle ne redevienne parfaitement silencieuse. Le caprice du moteur avait couvert une partie des paroles de Miobë. Il comprit qu'elle râlait et il s'en moquait éperdument, puis qu'elle était une marchande, une Marchebois, cela ne lui fit ni chaud ni froid. Il aurait, de loin, préféré qu'on le laisse tranquille, son apprentis, loin d'être formé, apprenait vite... il avait bien mérité une petite pause.
"Va nous chercher un casse-dalle petit." marmonna-t-il.
Le jeune homme s'extirpa de la machine, salua brièvement les deux femmes et détala sans demander son reste. Il fallu encore une bonne minute au chef machiniste pour se décider à Bouger. Il roula avec lenteur, tirant derrière-lui une trousse à outils aussi usée que lui. Il y rangea un tournevis et un crayon puis la plia soigneusement et la posa sur sa planche à roulette puis extirpa un large morceau de tissus abondamment taché de sa poche pour s'y essuyer les mains. Ce n'est qu'alors qu'il reporta son attention sur les enquiquineuses.
"Qu'est c'que vous m'voulez?" grinça-t-il sans une once de sympathie. "j'ai rien à vous dire, vous m'faite perdre mon temps."
Il jeta son mouchoir en boule sur sa planche puis leur tourna ostensiblement le dos pour se diriger vers le fond de la salle. Après quelques pas sans avoir cherché à savoir si on le suivait, il baissa la tête, se tenant le front d'une main; le teint plus pâle que jamais et les yeux sans vie. | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Jeu 15 Mai 2014 - 15:43 | Parfois, il y avait des moments dans la vie, où je me demandais sérieusement ce que j'avais pu faire à Vama pour avoir... la poisse. La dernière fois où cela m'était arrivé, c'était lors du Bal, oh oui, ce fameux Bal que je n'étais pas prête d'oublier... Cela était récent... Trop récent pour subir une nouvelle fois le courroux de la Déesse m'étais-je dit... Quelle belle idiote n'est ce pas ? Pourtant, tout avait bien... commencé. Mon coup d'éclat avait eu son effet, l'homme avait déchanté... Mais en contrepartie, la voix de la Bourgeoise était arrivée à mes oreilles, comme une douce mélopée agaçante, pour me donner des envies de meurtres.
Elle avait crié mon nom, face à mon comportement très... peu conventionnel et ne s'était pas arrêtée là. Hé oui, dans un excès de paroles, elle avait fini par parler de mon père, ce qui m'avait considérablement... irritée.
Restant alors couchée sous la machine, la bouche entrouverte... Je ne fis pas attention au départ de l'homme, bien trop occupée à me demander pourquoi j'avais décidé d'aider cette femme dont j'imaginais le cou entre mes mains. Ce ne fut donc après quelques secondes que je m'extirpai enfin de ma cachette pour régler mes comptes avec celle qui s'était mise à marmonner après un autre sermon.
« Vous. »
Énervée, j'avais fait entendre une voix rauque tout en la pointant du doigt avec force... Je devais me contenir, cela ne servait à rien d'hurler... même si c'était... compliqué. Ainsi, je m'adressai de nouveau à elle, les dents serrées, afin de lui siffler mes remarques tel un vile reptile sur un ton dur.
« J'vous préviens, une autre remarque, et j'vous jure que je vais avoir du mal à me retenir de vous couper la langue ou d'vous faire expédier sur un bateau louche ! Taisez-vous nom d'une Gloussante ! Mais taisez vous ! »
Mon plan de camouflage était tombé à l'eau... et cela craignait. Encore plus que cette histoire bizarre à propos de ce « Jack ». Mais voilà, même en ayant l'envie d'étriper la Sheï'Arcath, je ne pouvais m'empêcher de la laisser seule dans sa mouise. Surtout vu les bourdes qu'elle ne cessait de faire à tout vent tout va. Il fallait donc se presser... et faire vite pour éviter d'attirer encore plus l'attention. De ce fait, je terminai ma phrase en lui laissant un regard qui en disait long sur mes envies malsaines, puis, emboîtai rapidement le pas pour rattraper notre homme.
« Attendez ! »
La marche rapide, je me postai alors habilement devant lui dans demi-tour peu gracieux, comme pour lui barrer la route.
« Attendez, s'il vous plaît, on aurait juste deux, trois questions, ce s'ra rapide, promis, juré, cra-...» *Crache pas crache pas ! NE CRACHE PAS !* «Herm... Promis, juré. Vous êtes le seul qui puissiez nous aider. »
Je ne savais pas si j'avais été convaincante en évitant de jouer la petite bourge, mais je ne comptais pas le laisser nous planter comme ça. La simple mention des Incendios venait de le mettre dans un état... de panique, il fallait comprendre... Oui, comprendre ce qu'il s'était passé. Déglutissant alors pour ravaler la salive que j'avais voulu mettre par terre comme pour sceller ma promesse, je plantai mon regard dans le sien... en espérant qu'il allait parler... et que personne ne viendrait dire des choses inutiles qui ne ferait qu'aggraver la situation.
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| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Ven 16 Mai 2014 - 3:34 | - Venez-en aux faits, par Vama ! dit-elle à l'attention de Talis, visiblement très agacée par les phrases énigmatiques de sa jeune amie.
Elle ne supportait plus ses habits de deuil. Elle ne supportait plus non plus d’être sans arrêt en train d’imaginer que Jack Belfort puisse être quelque part, à Matroos, peignant les courbes voluptueuses d’une prostituée, tandis que la moitié du pays croyait dur comme fer à son décès. Mais que croyait-elle ? Un espoir vain.
Il était temps d'en finir une bonne fois pour toute.
- Monsieur Holdsmith. Un tanneur d’Errande nous a dirigé vers vous, parce que vous êtes susceptible d’avoir en votre possession les réponses que je cherche depuis des semaines déjà. Des hommes avec un Incendios cousu dans le dos ont été aperçu à proximité d’une Auberge d’Errande, juste avant que celle-ci ne prenne feu. Un ami à moi a perdu la vie dans cette dite Auberge. Il s’agit d’un homme plutôt grand, avec de beaux cheveux blonds et des yeux plus bleus encore l’Ithylium. Il est peintre et se fait appeler Jack Belfort.
La jeune femme ne prêtait que peu d'attention à l'état du mécanicien. Malgré les efforts, malgré la chaleur étouffante qui régnait ici, il était aussi pâle et effrayant qu'un linge sorti du lavoir. Soucieuse qu'il soit à son entière écoute, elle capta son regard avant de reprendre :
- Je veux savoir s’il était réellement présent dans cette Auberge. Je veux savoir s’il est réellement mort. L'homme d'Errande nous a dit que vous pourriez peut-être nous aider.
Miobë jetta un rapide coup d'oeil à Talis. Elle savait pertinemment que son attitude n'était pas en accord avec les plans qu'elle avait établi avant de venir ici, à Vuulte. Mais qu'importe. Il s'agissait seulement de savoir si Jack Belfort était oui ou non décédé. Rien d'autre. Quelle raison pouvait donc pousser une Dame à ne pas mentionner son nom ?
- Ecoutez, Monsieur Holdsmith. Si c’est de l’argent qu’il vous faut, ma Famille saura vous récompenser à la hauteur de l’aide que vous nous apporterez. Je vous en prie, ne nous ignorez pas plus longtemps ! | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Ven 16 Mai 2014 - 11:48 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis. Si Talis n'avait pas été plus grande qu'un insecte ou un petit rongeur, Garand lui aurait délibérément marché dessus, mais puisqu'elle avait taille humaine, il se sentit forcé de s'arrêter. La peine teinté d'effrois qu'il avait d'abord ressentit se transforma rapidement en colère aveugle, il serra les poings.
"Mais qu'est ce que vous croyez? Que vous pouvez débarquer comme ça et me harceler avec vos conneries ? J'suis pas à vot' service je n'vous dois rien du tout!"
Sans s'en rendre compte il s'étais mis à hurler. La tirade de Miobë ne fit qu'alimenter sa rage haineuse. D'un puissant revers il envoya Talis au sol puis se retourna vers la marchande bien décidé à lui mettre son poing dans la figure.
"Qu'est ce que j'en ai à foutre de ton gribouilleur pouffiasse ? Il est mort ! Et s'il n'a pas brûlé dans sa putain d'auberge c'est qu'il doit être en petit morceau dans des boites en cartons ! Quoi ? Tu n'en n'a pas encore reçu ? Une putain de boite avec une main ou une oreille à l'intérieur !"
Les larmes s'étaient jointes à ses cris. Il avait levé le poing pour frapper sans vergogne mais il fut arrêté à quelques centimètres à peine de sa cible. Un ouvrier imposant qui le dépassait bien d'une tête l'avait saisit par derrière à la poitrine pour le retenir de blesser Miobë. Il se débâtit avec hargne, la force décuplée par sa colère et il était sur le point de se libérer quand deux collègues vinrent en renfort pour le calmer.
"Cassez vous ! Mégères ! Harpies ! Laissez moi tranquille !"
Malgré les trois hommes qui faisaient tout leur possible pour l'immobiliser il parvint à décrocher à cracha à l'attention de Miobë. Le jet de salive la frappa juste au dessus de l'oeil droit. Puis il perdit pied, on le traina dans un coin. Maintenant que la fureur le quittait, lui ôtant ses forces, il ne lui restait plus que le chagrin et le désespoir et il sanglotait en marmonnant les noms de personnes disparues. | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 18 Mai 2014 - 14:43 | Pendant un instant, j'avais cru que des réponses allaient venir... Pendant un instant, j'avais espéré que tout rentre dans l'ordre rapidement pour pouvoir quitter la ville... Pendant un instant... seulement. Mais non, à nouveau, il avait fallu que la Bourgeoise étale sa vie en se laissant emporter par un flot de sentiments bien trop importants. Consternée, j'avais juste eu le temps de frapper mon front avec ma main en signe d’exaspération, avant que tout ne dérape.
En effet, l'homme s'était énervé... et pas qu'un peu. Le voyant hausser le ton, j'avais commencé à entamer un mouvement de recul au moment où il me balança son bras dessus pour un revers fatal. Mais voilà, je n'avais pu rien arrêté du tout, et sans avoir le temps d'avoir le temps de pousser une injure, mes fesses avaient rejoint le sol avec force.
« Bordel de ! »
L'enfoiré ne m'avait pas loupé ! A présent par terre, emmêlée dans ma robe qui me donnait l'impression d'être une grosse doduche, je regardai l'homme en tentant de retrouver une vue plus stable. C'est qu'il s'énervait encore le bourgre ! Et contre ma nouvelle « meilleure amie » en plus... Mais fort heureusement, deux autres gars arrivèrent à notre secours, pour arrêter l'excité qui finit tout de même par cracher à la figure de la bourgeoise après une ultime vague d'insultes.
Le moment aurait pu me décrocher un sourire, étant donné que la Dame m'avait donné des envies de meurtres... Toutefois, mon esprit étant bien trop préoccupé par les paroles qu'il venait de prononcer que par son geste malpoli, je restai au sol, les yeux plissés...
Ni une ni deux, sans dire un mot à la Sheï'Arcath ou sans grogner, je me levai alors d'un bond,en remontant les manches de ma robe ignoble, pour foncer rapidement vers celui qui nous avait malmenées et qui se trouvait dans un état bien pitoyable. Contenant l'envie horrible de jouer à la baston avec mes petits poings et ma force qui ne rivalisait en rien avec celle de l'homme, je soufflai bruyamment pour extérioser mon énervement puis fis enfin entendre ma voix une fois un bonne distance de mon interlocuteur.
«Hé, qu'est c'que t'as voulu dire avec cette histoire de p'tits morceaux et d'boîtes ? »
Tout était trop... bizarre. Cette histoire d'incendie volontaire tournait vraiment... mal. Pourtant, je voulais savoir pourquoi est-ce qu'il avait fini par parler de ce genre de pratique sanglante, c'est pourquoi je restais sur la défensive, tout en jetant des coups d'oeil au fameux monsieur Holdsmith. Il n'était plus question de partir maintenant. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 26 Mai 2014 - 8:27 | Sans marquer d’émotion, Miobë s’essuya à plusieurs reprises avec le revers de sa manche. Son coeur s'était arrêté au moment même où elle avait cru être frappé.
Mort ? Dans une boîte ? En morceaux ? Pourquoi tenir des propos si cruels ? Pourquoi lui hurler ce qu’elle ne voulait surtout pas entendre ? Pourquoi ne pas simplement dire qu’il n’était au courant de rien, au lieu d'inventer de pareilles horreurs, pour le seul plaisir de blesser ses interlocutrices ? Quels étaient ces noms qu'il marmonnait entre deux sanglots, le visage ravagé par la colère et le chagrin ?
Ses larmes étaient cassantes, brutales, et elle cligna des yeux en se remémorant ses attaques verbales. Elle était trop choquée pour ressentir quoi que ce soit ; ce ne fut que lorsqu'elle crut comprendre la gravité de la situation que les sentiments affluèrent en elle. D'abord l'incertitude, l'égarement. Puis l'inquiétude.
- Dame Hadmas...parvint à articuler la jeune femme, visiblement très troublée. Il...Il a déjà eu affaire à ces gens avec l'Incendios...Le cordonnier nous l'a dit...Il nous l'a dit qu'il avait souffert...
Un nom. Puis un autre. Puis encore un autre. Et encore un autre. Tous ces noms sonnaient comme des adieux difficiles. Des noms qu'elle ne connaissait pas. Des noms noyés dans les larmes du mécanicien. Des noms qui un par un, rongeaient les derniers espoirs de Miobë de faire le deuil de son ami.
- Il doit se tromper...Il est...il est juste complètement...
Miobë éclata en sanglots, ses nerfs lâchèrent littéralement et les larmes coulèrent abondamment. Elle attrapa un mouchoir qu'elle gardait précieusement sur elle pour y plonger son visage. Jamais elle n'avait pleuré ainsi en public. Quelle humiliation ! Quelle honte pour les Marchebois ! Quelle honte pour les Shei'Arcath !
- Ce n'est pas...Ils ne lui ont pas...Ils ne lui ont pas fait de mal n'est-ce pas ? Ils ne l'ont pas tué ? Il est mort dans l'incendie, il est mort dans l'incendie n'est-ce pas ? Il faut...il faut avertir la Milice...il faut les...Il faut qu'ils les retrouvent...Dites à la Milice de retrouver ces hommes...Je les trouverai...Je les tuerai...JE LES TUERAI ! | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Sam 31 Mai 2014 - 6:51 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis. "Vous devriez le laisser un peu tranquille m'dame."
Un des mécanos s'étais interposé entre Talis et Garand; il avait saisit les frèles épaules de la petite citoyenne entre ses larges mains pour la détourner et l'éloigner un peu.
"Je ne sais pas quoi vous êtes pour lui poser ce genre de questions mais vous devez savoir qu'il a beaucoup souffert..."
Il jeta un bref regard au chef mécano qui s'était repris et grognait après les deux hommes qui le maintenaient encore assis en lui conseillant de se reposer un peu. L'homme repris à voix basse:
"Ces hommes à l'incendios que vous semblez chercher, ils ont massacré sa famille, sa femme, son fils et ses deux filles. Ce sont des gens dangereux, vous devriez pas vous mêler de ça."
Le grand gaillard avait l'air un peu gêné, penaud. Comme s'il désirait sincèrement aider mais qu'il n'avait pas la moindre idée ce qu'il devait faire.
"Foutez le camps !"
La voix de Garand Holdsmith leur parvint depuis le fond de la sale, brisée, encore plus rêche qu'elle ne l'était déjà: "Cessez d'invoquer le nom de ces oiseaux de malheurs, ou bien c'est eux qui vous retrouveront, et quand ça arrivera, comptez pas sur moi pour pleurer vos dépouilles... " | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 1 Juin 2014 - 5:31 | La Bourgeoise avait paniqué, après avoir pris la réalité en pleine figure aussi violemment que le crachat du gars. Ainsi, elle sanglotait à mes côtés, pendant que je regardais notre cible en fronçant les sourcils. Pas compatissante pour un sous à cause de son geste que la rancune ne voulait pas me faire oublier, j'étais bien décidée à lui faire dire tout ce qu'il savait sur les Incendios. Un comportement déplorable, je l'avoue, qui fit alors intervenir une tierce personne histoire de me remettre à ma place, autant au sens propre qu'au sens figuré.
En effet, un grand gaillard me détourna du vieux Holdsmith tout en nous éclairant sur ce qui l'avait traumatisé. Sa femme, son fils, ses filles... Tous avaient péri à cause de ces têtes « brûlées ». En clair, ça craignait, et notre cible ne mâcha pas ses mots pour nous le faire comprendre en haussant le ton. Si on continuait à poser trop de questions, on allait finir dans des petites boîtes au mieux, et complètement massacrées au pire.
Attrapant alors le bras de Miobë après avoir adressé un signe de tête poli à celui qui m'avait détourné de ma folle envie d'être une inspectrice, je commençai à l'entraîner vers la sortie avec douceur...
« V'nez, faut pas rester là... »
Que dire de plus ? La vérité ? Vraiment ? Pouvais-je sincèrement lui dire que l'homme qu'elle recherchait était sûrement mort dans l'auberge après le récit rapide qu'on venait de nous conter ? Jetant à coup d'oeil à la Dame qui sanglotait, je grimaçais, de douleur, et me sentais presque coupable d'avoir ressenti l'envie de l'étrangler. Bordel...
Lâchant un soupir bruyant, je me retournai alors vers la Bourgeoise pour saisir ses épaules entre mes mains. L'heure de jouer « l'amie réconfortante » était arrivée.
« Écoutez, c'est dur, je comprends, mais tout ce qu'on peut faire maintenant, c'est d'en parler à la Milice... Et vous savez très bien que vous pouvez compter sur moi là dessus. »
Toujours sur mes gardes, j'avais fini par chuchoter mes mots, comme si le fait de prononcer le mot « Milice » était un mal. Il fallait dire qu'une étrange paranoïa était née suite à la dernière tirade du vieux Holdsmith... Et si... Au final... Toute cette mascarade avait été un piège... depuis le début ? | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 1 Juin 2014 - 7:24 | - C’est...C’est impossible...Ce ne peut être qu’un mauvais rêve…
Soudain, malgré l’air frais qu’offrait le Spatioport de Vuulte, Miobë fut pris de violents spasmes. A chaque nouveau souffle, sa poitrine se gonflait de façon démesurée, et, prise de mouvements convulsifs, sa bouche s’ouvrait pour saisir ne serait-ce qu’un souffle d’air. Quelques halètements douloureux, puis après cette suite de brèves contractions venait enfin celle qui libérait la poitrine.
Submergée par le chagrin, la jeune femme prit appui contre un petit muret sale pour mieux pouvoir venir à bout de sa crise de larmes. Cette grimace qui caractérisait généralement les individus dans la souffrance physique ou morale, Miobë l'avait à peine. Mais un torrent de larmes coulaient de ses yeux. Son corps habituellement si délicat, était secoué, depuis le bout de ses pieds jusqu'aux épaules tressaillantes, par quelque chose qui avait l’apparence d’un chagrin insensé et inadapté, d’une déception qui n’en rongeait pas moins, d’une détresse qui n’était même plus à hurler.
- Tout ce chemin pour ça...Ils ne peuvent pas...C'est impossible...Jack ne peut pas...Il ne mérite pas une telle mort...Il méritait de vivre...Ce...
Folle de rage, Miobë écarta violemment les mains de son amie.
- Ils ne feront rien ! Tu m'entends ? Il est mort ! IL EST MORT ! Dans cette auberge ou aux mains de ces Incendios ! Il est mort ! Il est mort ! Il est mort...Il...est mort...
Il est mort. Voilà plusieurs semaines qu'elle a appris sa mort. Plusieurs semaines qu'elle se fait à l'idée qu'elle ne le reverra peut être jamais. Mais cette réalité n'en reste pas moins toujours aussi douloureuse.
- Si je l'avais retenu ce jour-là...Si je l'avais retenu, il serait encore en vie...Je voulais lui demander de ses nouvelles...Je voulais qu'il me conte ses aventures jusqu'au petit matin...je voulais qu'il me décrive une fois encore la beauté des femmes qu'il peint, et...C'est insensé...C'est insensé n'est-ce pas ? Pourquoi personne n'a rien dit...Pourquoi ils n'ont rien dit aux Miliciens pour les Incendios...C'est insensé... | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 1 Juin 2014 - 8:20 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis. Tout le morceau de soute où s'était déroulé l'action avait cessé de travailler. Les cris, les pleurs avaient attiré l'attention de beaucoup d'ouvriers qui se tenaient agglutinés dans l'embrasure d'une porte métallique, sur la rambarde d'une passerelle ou en petits groupes éparses dans la salle même. Certains marmonnaient, s'informaient. Que c'était-il passé, qu'était-il arrivé au vieux Garand, qu'est ce que ces dames richement vêtues fabriquaient ici, pourquoi l'une d'elle était-elle en pleur et qu'est ce que c'était que cette histoire d'incendios. L’apprenti du chef machiniste se tenait au milieu, incrédule, une grosse miche de pains dans une main, de la charcuterie emballée dans l'autre. Puis, brisant la stupeur générale, le responsable des machines déboula à grand pas en tapant dans les mains. Il était accompagné de deux hommes d'arme, la sécurité à bord d'Eyros.
"On reprend le travail, allez, tout le monde retourne à son poste, plus vite que ça ! Garand, dans mon bureau, tout de suite, et vous deux..." Il désigna Miobe et Talis. "Suivez moi aussi, vous allez devoir m'expliquer pour quelle raison vous distrayez mon équipage !"
Le responsable n'étais pas un marchand mais la confiance que les Saules lui offraient lui avait donné un sentiment de supériorité si développé qu'il en était palpable. Il lui semblait avoir déjà vu le visage de Miobë, bien sur il n'en aurait pas mi sa main au feu mais l'éventualité qu'il s'adressait ainsi à une marchande ou qu'elle soit en pleur ne le fit pas sourciller.
Garand s'essuya le visage d'un geste nerveux et s'engouffra dans la coursive d'où venait le responsable. Le temps que Talis et Miobë se mettent en marche il avait disparu.
Le responsable Le guida à travers la vivenef jusque dans sa cabine. Plus on s'en rapprochait et plus les coursives se faisaient large, plus propres, plus riches. Le bureau du responsable était celui d'un officier, aucun doute la dessus.
"Attends la Garand, les dames d'abords." Lança-t-il au vieil homme qui resta sur le palier.
Le bureau du responsable était couvert de paperasse, il y fit grossièrement de place, désigna deux sièges à ses invitées, leur proposa une boisson, un "remontant" puis joint les mains au dessus de son plan de travail.
"Alors ? Une petite explication peut-être?"
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| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Dim 1 Juin 2014 - 10:48 | Et voilà que la Bourgeoise recommençait à attirer l'attention. Par Vama, cette idiote allait nous mettre dans la mouise si jamais elle ne fermait pas sa bouche. Complètement décontenancée, ne pouvant que lui adresser un regard exaspéré et lassé, je me contentai de la regarder, sans dire un mot. L'idée de la laisser à Vuulte me traversa alors l'esprit... Toutefois je fus dans l'incapacité la plus totale de faire demi-tour pour l'abandonner. Après tout, elle était perdue, elle pleurait et puis ses cris finiraient sûrement par alerter des gaillards bien plus malsains que les mécanos du coin. Ainsi, j'avais commencé à ouvrir la bouche pour articuler une phrase pour lui dire de se calmer lorsqu'un nouvel intrus décida de nous barrer la route...
Qui était-il ? Je n'en savais fichtre rien... Mais une chose était sûre... Il voulait des explications sur le bordel qu'on venait de créer et il n'allait pas nous lâcher d'une semelle. Le suivant la tête haute, je me tournai alors vers la Bourgeoise pour lui faire signe qu'elle devait se taire sous peine de finir étranglée, puis pris une bonne bouffée d'oxygène pour m'aérer l'esprit. Pourtant, malgré mes efforts, dès que nous fûmes isolées et face à l'homme qui nous avait questionné, je sentis de nouveau l'angoisse me tordre les entrailles...
Je devais être claire, précise, et sûre de moi... Je ne devais pas mâcher mes mots et foncer dans le tas. Oh non, je ne devais pas... Nom d'un Médor, quelle situation merdique... !
« Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins... En réalité... je suis venue ici avec... » *cette stupide bourgeoise qui parle trop pour...* « … mon amie, pour... » *interroger sans prendre de pincettes un de vos gars* « ...avoir un entretien avec l'un de vos employés... » *à propos d'un mort dans une auberge cramée... * «...concernant un événement tragique...» *et d'une bande de crevards nommés les Incendios* « ...qui aurait été commis par des hommes peu... avenants... »
Telle une jongleuse, j'avais fini par sortir des phrases qui ne reflétaient pas vraiment la réalité. Ainsi, après quelques secondes de silence, je lâchai un énième soupir pour reprendre en mettant de côté les manières que je feignais depuis le début.
«T'façon vous avez sans doute bien entendu ce qui a été dit hein, nous ne voulions pas traumatiser votre homme, mais juste avoir des réponses car nous savions qu'il a eu affaire à ceux dont vous avez sans doute entendu le surnom. C'était important, ou du moins, nous voulions juste savoir si les rumeurs étaient vraies... »
Les bras croisés, un air blasé sur le visage, je marquai une pause, puis terminai mon monologue en faisant preuve d'une bienséance unique.
« Nous nous excusons d'avoir créé le bazar ici, cela ne se reproduira plus. Nous pouvons donc y aller ou ? » *vous allez nous enfermer ici pour nous livrer aux psychopathes ?*
Je ne croyais pas vraiment au miracle, pourtant, j'avais quand même tenté ma chance... Il ne me restait plus qu'à prier Vama à présent et à espérer que la Bourgeoise allait tenir sa langue cette fois. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Jeu 5 Juin 2014 - 11:04 | Impuissante, Miobë s'enferma sur elle-même, s'emmura dans son chagrin et perdit la si belle vitalité qui la caractérisait tant. Le visage de sa jeune amie, Talis Hadmas, ne trompait pas : elle était très en colère après elle et la considérait sans nul doute comme seule responsable de la tournure que prenait cette histoire. Et elle avait raison de le croire. En s'acharnant ainsi auprès du mécanicien de l'Eyros, Miobë lui avait fait prononcer des mots qu'elles n'auraient jamais dû entendre, pas même de la bouche d'un Milicien. Elle les avait mis en danger toutes les deux dans un but purement égoïste, sans jamais prendre le temps d'écouter les avertissements qu'on lui donnait. Parce qu'il lui manquait... Parce qu'à ses yeux, il ne pouvait être mort.
Je ne suis qu'une idiote.
Détournant les yeux, Miobë porta attention aux propos de Talis, qu'elle approuva d'un hochement de la tête, sans réelle conviction. Puis elle porta son regard sur l'homme qui les avait accueilli dans son bureau.
La Famille Marchebois et la Famille Shei'Arcath portaient beaucoup d'affection aux Saule, notamment Déolin, son époux. Cela faisait près de dix années qu'elle leur rendait visite et jamais elle n'avait vu cet homme, pas même aux réceptions. Un instant elle s'interrogea sur son identité, conclut qu'il était peut-être le mécanicien en chef, puis oublia cette idée, éblouie par la richesse du bureau.
Essuyant ses larmes d'un mouvement du poignet, elle articula avec peine ses premiers mots : Qui êtes-vous ? pour finalement échapper à son regard, regrettant ses mots. Jamais elle n'aurait dû prendre la parole. Jamais elle n'aurait dû venir ici.
Se levant, elle prit le chemin de la sortie. Il n'avait aucun droit de la retenir ici.
De l'air. Il lui fallait de l'air. | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 11 Juin 2014 - 5:38 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis.
Le regard de l'officier se durci. Il décelait immédiatement dans le ton de ses mécanos quand ils inventaient des excuses bidons pour justifier leur fainéantise, c'était un peu comme si il avait une petite cloche dans la tête qui sonnait quand son interlocuteur tenait des propos suspicieux. Depuis que Talis avait ouvert la bouche, la petite cloche sonnait à tout rompre.
"Ça alors, mais pourquoi n'êtes vous pas venues me voir directement, j'aurais pu vous arranger un entretient avec ce bon vieux Garand. Vraiment votre histoire me parait bien alambiquée... "
Il avait un petit sourire inquiétant. Celui du prédateur qui a flairé une proie.
"Reprenons les choses dans l'ordre voulez-vous ?"
L'homme s'empara d'une plume et d'une feuille vierge en haut de laquelle il nota le lieu, l'heure et la date puis se mis à poser des questions, tout en les notant, suivies de leur réponses, construisant un formulaire bien agencé.
"Vos noms je vous prie ?" Il énuméra les rubriques de l'état civile une par une : "date de naissance, situation conjugale, nom de l'époux, lieux de résidence..." Petit à petit il créait des cases dans un grand tableau avec la seul intention de les remplir le plus précisément possible.
"Motif de votre présence sur Eyros ? ... Je suis tenté d'inscrire "perturber le travail de mes employés" mais si j'ai bien compris il s'agit d'un entretient avec Garand Holdsmith n'est-ce pas ?"
A l'extérieur du bureau les deux hommes d'armes montaient la garde, surveillant que personne n'entre ni ne sorte sans le consentement de leur supérieur. | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Lun 16 Juin 2014 - 16:04 | Quelle merde. Je n'avais pas d'autres mots à la bouche que ceux-ci. Il fallait dire qu'entre le coup de panique de la Sheï'Arcath, et l'autre type louche, il y avait de quoi vouloir rejoindre l'air libre le plus vite possible. Cependant, complètement encerclées, nous ne pouvions rien faire de plus que de... râler, chialer, ou ruminer.
Ainsi, une fois que la salve de questions bidons eut fini de me faire frissonner, je me jetai alors dans la fosse, en posant mes mains sur le bureau improvisé de façon plutôt brutale. Mon prénom, il pouvait crever pour l'avoir... Tout comme les autres infos qu'il demandait le sale bougre.
« Bon. On va reprendre les choses dans l'Ordre ouais. Au départ, j'voulais juste trouver une Auberge pour dormir, une SIMPLE auberge. Mais non, j'ai trouvé des ruines, et cette femme qui pleurait la mort de son ami dans l'incendie de la bâtisse. De là, un mec louche dans vot' genre et venu vers nous, et voilà que la théorie du complot était exposé. Des mecs avec des têtes d'Incendios dans le dos. »
Plus de pincettes, plus de mensonge, le cœur battant furieusement dans ma poitrine, j'étais partie en guerre, mes mots et mon ton à la fois sarcastique et ironique en guise d'arme. Peu m'importait même d'exagérer les choses...
« Et voilà qu'après Errande, car bien sûr, j'allais pas laisser l'autre se débrouiller seule vous comprenez, j'ai un minimum de compassion, on nous envoie ici pour parler avec un type qui aurait croisé le chemin de ces fous en toute discrétion car il faut croire que ça craint. Car oui, à la base, cette femme veut juste savoir si son ami est bien mort. Sait-on jamais hein. »
Relevant le corps pour croiser les bras et toiser le bonhomme de ma taille peu imposante, je repris alors après un soupir.
« Mais voilà, à vouloir être sympas et discrètes, votre bonhomme a fini par dérailler. Et puis, j'avoue l'avoir cherché aussi, j'vais pas vous mentir. Bref, tout ça pour dire qu'au final, à part des emmerdes, ça n'a rien donné, donc, ce n'est même plus la même de parler de toutes ces conneries qui paraissent aussi grosses que les maisons des grandes familles Marchandes du coin. Non ne voulions pas attirer l'attention, c'était notre but premier. Sinon, on s'rait venues vous voir. »
Les Incendios existaient-ils vraiment ? Je n'en doutais pas. Non, ce dont je doutais plutôt, c'était du sort de l'amie de la Bourgeoise. Il devait être mort, tout simplement. Que ce soit dans l'Auberge, ou ailleurs. Sinon, comme l'avait dit le vieux... Elle aurait sûrement reçu des bouts de... doigts... ou d'orteils.
Toute la mission venait de tomber à l'eau, en même temps que les espoirs vains de Miobë. Maintenant, la seule chose qui m'importait était de regagner ma petite baraque dans les arbres, afin d'y rester enfermer des jours et des jours, dans le silence reposant de Midel-Heim. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 18 Juin 2014 - 11:09 | Ne pouvant quitter le bureau sans le consentement du maître à bord, Miobë prêta une attention toute particulière à l’échange verbal entre Talis Hadmas et leur “geôlier”. Il n’était plus question de formules de politesse propres aux classes Marchandes et Bourgeoises. L’homme était bien déterminé à faire la lumière sur cette histoire et à obtenir des réponses à ses questions, indispensables pour établir son rapport. Cette mesure était obligatoire en cas d'incidents sur une Vivenef, y comprit lorsque cela concernait un membre de l'équipage.
Mais le problème n'était pas seulement là. Si Talis Hadmas était la fille du Général, sa présence sur l'Eyros et son comportement à l'encontre du mécanicien ne causerait que peu de tort à la réputation de sa famille. Pour Miobë, c'était une toute autre histoire. Un contrat liait les Saule aux Marchebois, et si les relations entre les deux familles venaient à se détériorer, sa famille perdrait un client précieux. Il était donc hors de question qu'elle donne son nom à qui que ce soit, si ce n'est aux Saule qui feront le déplacement, si l'homme avait le culot de les faire appeler.
- Il ne me semble pas nécessaire d'établir un rapport dans ce genre de situation. Votre mécanicien souffre de la perte d'êtres chers et il a manifesté sa tristesse lorsque nous l'avons interrogé sur les hommes responsables de leur mort, dit-elle d'une voix ferme, tandis que ses larmes disparaissaient petit à petit de ses joues. Nous ne sommes pas responsables de son malheur. Nous ne pouvions savoir qu'il réagirait ainsi. Votre rapport nous causera du tort à toutes les deux alors que cette histoire ne concerne ni votre équipage, ni vous.
Soupirant, la jeune femme réajusta les plis de sa robe, lasse de toute cette histoire. Si elles avaient quitté le vaisseau quelques instants plus tôt, elles auraient pu échapper aux questions incessantes de cet homme et rejoindre chacune leur Demeure. Mais au lieu de cela, elle avait été faible et était restée à pleurer devant l'Eyros, telle une enfant à qui l'on arrache sa poupée.
- Mon amie vous a raconté toute l'histoire. Nous ne lui voulions aucun mal. Nous avons obtenu les réponses à nos questions et maintenant nous désirerions rentrer chez nous. Nous devons sur le champ avertir la Milice de ce qu'il se trame et aviser les hauts membres de nos familles, qui par leurs positions, pourront nous aider à faire éclater la vérité et arrêter les assassins de mon ami...et des dizaines de personnes qui se trouvaient dans cette Auberge. | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 18 Juin 2014 - 12:58 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis. Sa langue caqua de dépit. "tsss..." souffla-t-il "j'en déduis que vous redoutez particulièrement de révéler vos identités... pourquoi cela? Seriez vous des criminelles recherchées... des espionnes ? J'en doute. Quel autre motif peut bien forcer tant de mystères ? Vos nom sont-ils importants ? Probablement... alors alors, vous ne voulez pas parler, jouons aux devinettes. L'une est une pouilleuse sans éducation et à l'effronterie démesurée... Qui pourrait avoir un nom important mais pas d'éducation? Certainement pas un bourgeois ou un Marchand hein ? Un haut gradé peut-être ? ou une personne ayant fait fortune récemment ? Et l'autre, fragile, toute en retenue et en élégance, certainement pas la fille du premier rustre venu... Alors réfléchissons, des bourgeois ? Si c'est le cas vous seriez bien dans le pétrin... Marchand ? Pourquoi cacher son nom dans ce cas ? Votre présence ici pourrait-elle avoir des conséquences regrettables pour vous ou vos proches ? Faire échouer un contrat ? Une famille proche des Saules peut-être ?"
Il marqua une pause tout en se tapotant le front du bout des doigts. Son regard inquisiteur allait de Miobë à Talis, puis se reposait sur Miobë en un va et viens constant.
"Quelque chose me dit que si je faisait venir un de mes maitres, vous seriez reconnues sur le champ... Est-ce que je me trompe ? humm mon petit doigt me dit que non..."
Il soupira.
"croyez moi, on ne me punirait pas pour ma suspicion même si j'avais sous les yeux la fille du général et une Parhelion ou bien une Shei'Arcath !" Tous en prononçant ces noms il guettait dans le regard de ses captive le moindre signe de réaction, qui sait, elles se trahiraient peut-être elles mêmes.
"Je pense qu'on féliciterait plutôt le zèle avec lequel je protège mes maitres des petits fouineurs. Dernière chance, répondez à mes questions et nous trouverons peut-être un chemin d'entente." | | |
| Citoyen On m'appelle Talis HadmasInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-HeimMON AGE : 21 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 18 Juin 2014 - 13:39 | C'était cuit. Le bougre nous avait reconnu, j'en étais persuadée, même si je m'étais déjà fait à l'idée de passer pour une vieille pouilleuse sans éducation. Entendre mon prénom m'avait donné une bonne claque, et voilà que je regardais l'homme en chassant définitivement mon faux air arrogant et provocateur. Cela ne servait plus à rien de jouer l'insurgée qui voulait dominer la situation... Ce type ne comptait pas nous laisser sortir sans avoir eu des réponses... L'heure de parler sérieusement était arrivée.
« Vous avez vu juste pourtant on dirait. Mais j'vois pas en quoi savoir que je suis la fille du Général peut vous aider. Cela ne change rien à la situation. A moins que vous vous complaisez à vouloir tout savoir, comme les vieilles commères exécrables à la vie minable et triste des environs. »
Sérieuse, je dévisageais l'homme d'un regard mauvais tout en réfléchissant à toute vitesse. Jouer la bourrue n'avait rien donné... Le côté naturel plus posé allait sûrement m'aider. Ainsi, je fermai alors ma bouche, en attendant une quelconque réaction. Il n'était pas question que je balance l'identité de la Marchande... Marchande qui avait su me surprendre en se ressaisissant comme jamais et qui semblait être une situation bien plus merdique que la mienne avec son rang d'ailleurs...
Rien ne pouvait nous arriver de pire à présent... J'en étais persuadée... Et pourtant, quelque chose me disait que nous n'étions pas au bout de nos surprises. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 18 Juin 2014 - 14:26 | Miobë croisa le regard de son interlocuteur. Cet homme était incroyablement intelligent, observateur et avait l'esprit vif. Elle avait pourtant cherché à dissimuler ses pensées tandis qu'elle plaidait leur cause, mais elle s'avisa soudain qu'il la comprenait beaucoup mieux qu'elle ne l'aurait cru. Cette pensée ne fut pas pour la rassurer, bien au contraire. Joignant ses mains, elle s'approcha du bureau.
- Je suis Miobë Shei'Arcath, née Marchebois. Jack Belfort, l'homme décédé dans l'incendie de l'Auberge, était l'un de mes plus proches amis. Je l'ai rencontré alors qu'il peignait le portrait de mon époux dans le jardin.
La jeune femme posa une main rassurante sur l'épaule de son amie. Après tout cet homme finirait bien par découvrir son identité tôt ou tard et dans ces circonstances, la meilleure solution était de coopérer. Si elle n'appréciait pas ses manières et le ton qu'il employait, elle admirait néanmoins son audace et son sens de l'observation, digne des plus grands officiers de la milice.
- Je suis la fille de Sahjak Marchebois, chef de la famille Marchebois. Nous sommes liés au Saule par un contrat. Nous nous occupons de rénover la Demeure des Saule lorsqu'elle est endommagée par les intempéries et le temps.
Le cœur battant, Miobë ne comprenait toujours pas pourquoi l'homme insistait autant pour obtenir leurs identités. Il ne s'agissait que d'un rapport après tout, pas d'un meurtre sur l'Eyros ! Quels étaient donc ses intérêts ?
- Si cet homme n'est plus capable de travailler ces prochains jours à cause du choc subi, nous nous chargerons de payer les pertes que cela occasionnera. Ma famille en a largement les moyens. Mais je vous en prie, ne mettez pas en péril la bonne entente entre les Saule et Les Marchebois ! | | |
| MESSAGES : 90 INSCRIT LE : 01/01/2012 PSEUDO HABITUEL : Joker Joyaux : 4 Posté dans Re: L'homme qui agit ne souffre pas - Mer 18 Juin 2014 - 15:04 | Garand Holdsmith, un vieux grincheux plein de cambouis.
L'homme sourcilla légèrement et un sourire se dessina au coins de ses lèvres. Il se leva, marcha jusqu'à la porte, sorti et revint moins d'une minute plus tard.
"Bien, je pense que vous me dites la vérité."
Il s'assit, nota les informations toutes fraiches sur son rapport.
"Je vous remercie madame, mademoiselle, pour votre coopération. Je sais que toutes ces questions son parfois agançantes, intrusive... Mais je DOIS faire mon rapport, c'est comme ça. Et ce n'est même pas vraiment un soucis pour vous, en réalité ces informations seront archivées immédiatement, à moins de vérifier les registres, mes maitres n'en sauront rien vous savez..."
Il fit une petite pause pour noter.
"Je vous prierais de me pardonner mon insistance, je ne fais que mon métier... Bien je pense que je n'aurais pas de difficulté à finir de remplir vos état civiles." Ajouta-t-il avec un ricanement qui se voulait probablement chaleureux.
Il rangea les papiers dans une chemise en carton, tira un large tiroir derrière lui, parcouru les documents qui s'y trouvaient et plaça le dossier à la place qui lui revenait.
"Ne vous inquiétez pas, les Marchebois n'auront pas à débourser un galon de Bronze."
Il se retourna vers elle avec un sourire forcé puis soudainement son visage devint dur et froid. Ce n'était plus le regard perturbant de l'interrogateur persévérant mais quelque chose de plus sombre, menaçant.
"Maintenant parlons de quelque chose dont vous DEVEZ vous inquiéter."
Sa voix s'était teinté de la même gravité que son regard.
"Ou plutôt que vous devriez oublier. Je veux parler bien sur des Incendios. Vous n'êtes pas des enquêteuse, ce n'était pas à vous d'aller parler à Garand Holdsmith, et certainement pas de la façon dont vous l'avez fait ! Une autre bourde dans ce genre pourrait bien vous couter vos vies ! Vous croyez qu'on n'a pas cherché à arrêter ces mecs ? Quand la famille de Garand à été décimée, vous pensez qu'on est tous restés les bras croisés à se dire que ce n'était rien, ou qu'on n'allait pas se prendre le choux pour la famille d'un simple mécano ? Je ne connais pas ce Jack Belfort mais vous devez savoir quelques petits truc."
Il plongeait son regard tranchant dans les yeux de ses interlocutrice comme si il disposait d'un pouvoir hypnotique capable de graver à jamais ses paroles dans leurs esprits.
"On ne sait pas qui sont les Incendios, Garand a perdu sa famille parce que son fils a voulu jouer au malin avec ces mecs mais on n'en sait pas plus. Ce qu'on sait par contre, c'est que quand on commence à fouiner, on trouve des cadavres, toujours plus de cadavres ! Si votre ami a eu le malheur de croiser leur route, c'est qu'il trempait dans un truc pas nette. Alors avant de courir partout en criant au incendios, vous devriez peut-être commencer à vous poser cette question : Connaissiez vous vraiment ce Jack Belfort et quel sale type est-il aller déranger ?"
La seconde d'après L'homme avait repris son air habituel, comme si rien n'avait eu lieu.
"Je ne vous retiens pas plus longtemps mesdames, je vous souhaite une bonne journée, un de mes hommes vous raccompagnera à quai." | | |
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