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Ren Kartal
Gens du Milieu

On m'appelle Ren Kartal


Infos Personnage
RANG: Ton père.
VILLE & APPARTENANCE : Penjoie - Gens du Milieu
MON AGE : 23 ans
Féminin
MESSAGES : 114
AGE : 30
INSCRIT LE : 20/09/2012
PSEUDO HABITUEL : Sumire
Joyaux : 625
http://www.ile-joyaux.com/t1035-ren-kartal
Posté dans Ren Kartal   - Jeu 27 Sep 2012 - 16:44


1 - Général
Identité
Nom : Kartal
Prénoms : Ren Amila
Surnom : La Démone de Penjoie (Mais c'est un peu surfait, les gens l'appelant de la sorte ont une dent contre elle)
Age : 22 ans
Ville : Penjoie
Langue(s) parlée(s): Korrulien, Joyellien. Elle essaie d’apprendre le Vanylien et le Matroscien par elle-même, grâce à des livres, mais c’est trop compliqué seule pour qu’elle puisse baragouiner quelque chose de vraiment correct.

Profession
Rang : Gens du Milieu
Métier : Elle tient officieusement un mont de piété, mais gagne sa vie principalement en tant que tueuse à gage.
Famille proche : Elle a son père, sa mère, et une soeur qui ne veulent plus entendre parler d’elle. Ren a aussi un frère veilleur pourpre qui s’est en revanche moins éloigné d’elle.


2 - Physique
Taille : 1m63
Poids : 48 kilos
Couleur des yeux : Orange sombre

Couleur et longueur des cheveux : Ses cheveux sont brun foncés, plutôt longs. Elle les attache souvent de manière négligée, quand ils ne sont pas noués en de multiples tresses un peu sauvages.

Pigmentation de la peau : Ren a la peau naturellement basanée. Elle a aussi beaucoup de grains de beautés.

Signe particulier : Elle a pas mal de cicatrices, dont une bien marquée derrière la cuisse.

Signification des taches : Des arabesques serpentaires s’enroulant autour de son bras de son coude jusqu’à son épaule. Il est censé représenter la force d'esprit et la détermination.

Pilosité : Normale, mais elle s’épile souvent.

Vestimentaires : Le mot qui sied le mieux à ses vêtements serait : aléatoire. Elle pourra se balader pieds nus en tunique un jour, et vous la verrez le lendemain vêtue d’une robe élégante, avec une cape hors de prix. Qui se révèlent être tout simplement des biens qui lui sont prêtés en échange d’argent. Elle précise bien à ses clients qu’elle ne se gêne pas pour les utiliser. Quelques-uns sont aussi des cautions gardées car le client n’a pas pu rembourser à temps. Mais généralement, elle préfère les tons rouges et les matières légères. Sa tenue de tueuse est relativement différente puisqu’il s’agit d’un pantalon, de bottes et d’une veste à capuchon en cuir souple.
3 - Psychologie
Défauts : Moqueuse, espiègle, sournoise, tête de mule, un peu trop curieuse, un peu égoïste aussi, elle cède facilement à la violence mais surtout terriblement cupide. Ce dernier défaut est probablement celui qui lui est le plus dangereux.

Qualités : Elle est chanceuse (si on peut appeler ça une qualité), maline, déterminée, rapide, agile, s’adapte facilement à bon nombre de situations. Ren est aussi la gardienne parfaite pour un secret. Surtout les siens. Elle ne dira jamais rien si on lui dit de garder quelque chose pour elle.

Ambitions : S’enrichir jusqu’à en être dégoutée de sa fortune. Enchaîner succès sur succès et montrer ainsi à sa famille qu’elle a réussi sans suivre la voie qu’ils avaient choisi pour elle. Voyager est aussi un de ses plus grands rêves.

Préférences :
Alimentaires : Elle adore les fruits, en salade, en jus ou crus, sous toutes leurs formes ! Et si y’a un peu d’alcool en prime, c’est l’extase totale.

Loisirs : Malgré son air au premier abord sauvage, Ren adore lire, en particulier des fictions. Elle considère déjà la capacité de lire comme une chance incroyable et le répit que peu lui procurer un bon roman est un véritable délice pour elle. Moins poétique, elle raffole aussi des jeux d’argents, à cause de son appât du gain incroyable. Mais les lieux où elle peut jouer se font de plus en plus rare, car la majorité des auberges autorisant les paris avec des dés et des cartes l’ont interdite de jeu car elle a été soupçonnée de tricherie à plusieurs reprise. Elle est surtout chanceuse, elle n’utilise que rarement son dé truqué.

Relationnelles : Ren a coupé tout contact avec sa famille, bien qu’elle aurait aimé garder des nouvelles de sa sœur. La vieille Junarila qui l’hébergeait est décédée il y’a quelques années, la laissant totalement seule. En ce qui est de ses amis, ils sont plutôt rares et elle se contente plutôt de connaissances et de camarades de jeu. Mais malgré son attitude piquante et parfois égoïste, elle a tout de même le contact assez facile et sait se faire apprécier quand elle en a la volonté.

4 - Comportement
..face à un danger : Elle analysera brièvement si elle est capable d’y faire face, mais si le courage lui manque, elle n’hésitera pas une seconde à se cacher ou s’enfuir.
..face à une nouvelle rencontre : Très inquisitrice. Elle pose pas mal de questions si la personne lui semble assez intéressante. Ren aime savoir à qui elle a affaire. En revanche, elle fera tout pour en dire le moins possible sur elle-même.
..face à des sentiments nouveaux : Un peu perdue, elle essaiera de mettre un maximum de côté cela pour minimiser la gêne que cela lui occasionnerait. Elle n’aime pas rester interrogative, en particulier lorsqu’il s’agit de ce qui la touche directement.
..face à une perte/la tristesse : Elle disparait. Vous ne la verrez plus pendant plusieurs jours, peut-être même plusieurs semaines. Elle aura besoin d’être seule pour remettre ses idées en place.

5 - Biographie :

Les tavernes de Penjoie sont parfois le théâtre de nombreux débats sur les énergumènes de la ville. Ce soir, les habitués parlaient d’une femme, que personne ne connaissait vraiment, mais dont beaucoup avaient entendu le nom. Un jeune garçon grattait les cordes de son instrument avec brio, mais aucun des buveurs ne l’écoutaient attentivement, se contentant de parler plus fort qu’il ne jouait.

« J’vous l’dis, y’a un truc qui cloche avec cette nana ! »


Le balafré qui venait de cracher ces mots avait beau être imbibé de vin, son inquiétude semblait réelle.

« T’exagère surement, tu dis pas ça parce que t’as le béguin pour elle ? »

Il secoua brutalement la tête, manquant de cogner son interlocuteur.

« Dis pas d’conneries, Raïk, qui pourrait s’enticher d’une sauvageonne pareille ? Ça m’étonne encore qu’elle soit pas parmi les ostracisés ou en train de lécher les bottes à ces saloperies de forbans. Sérieusement, à quoi elle joue ? Le mont de piété qu’elle tient est presque toujours fermé, et personne sait où elle se casse ! »

« Elle a dû arnaquer d’autres débiles dans ton genre à des jeux de carte ! Haha ! J’me souviens de ce soir où elle est entrée en pleine partie et est ressortie avec le pactole, ça m’étonnerait pas qu’elle ait triché ! »

« Pis sérieusement, elle sort d’où elle ? C’pas une danseuse à l’origine ? »


Un gringalet à la peau sombre acquiesça, développant un peu :

« Ouaip, elle a été danseuse durant la plus grande partie de son adolescence, selon le vœu de ses parents. La bougresse semblait pas apprécier sa besogne, elle donnait plus le sentiment de vouloir écorcher ses collègues et impressionner la galerie plutôt que d'accomplir sa tache. C’bien dommage, une gamine aussi bien foutue devrait tirer plus avantage de son corps. »

« Ça m’étonnerait pas qu’elle s’prostitue pour arrondir ses fins de mois vu comment elle s’occupe à peine de son premier boulot. »

« Détrompe-toi Yaliv, suffit juste de connaître ses horaires. Et elle est intransigeante sur les intérêts. »

« T’façon, elle fait bien trop peur pour vendre son corps. Z’avez vu ses dents ? Elle pourrait vous arracher un muscle d’un seul coup de mâchoire ! Cette fille est un démon, mais aucun veilleur pourpre ne l’a jamais prise la main dans le sac. Dès qu’y’en a un dans les parages, elle se fait toute petite bizarrement.»

« Et elle a la sacrée manie de porter certains vêtements qui lui servent de caution, ça l’aide pas mal. Vous la verriez des fois ! ‘Pourrait s’faire passer pour une fille de cultivateur. »

« Ça m’étonnerait pas que des petits gosses de riches endettés jusqu’au cou viennent la supplier de lui prêter de bien belles sommes »

« Moi j’pense plutôt qu’elle les aide en zigouillant leurs rivaux. »

Il eut un silence, le groupe se tourna vers le vieillard qui avait prononcé cette phrase. Raïk secoua la tête :

« Nah, elle a bien mit K.O quelques bonhommes qui lui cherchaient du tort ou qui payaient pas leurs dettes à temps, mais c’pas une tueuse, juste une bagarreuse. Bon c’pas pour autant faut qu’il faut la prendre à la légère, elle a quand même pété trois dents à Dan. »

« Et j’vois mal le grand monde Korrulien se faire des coups pareils. C’bien un truc pour ces clowns de Matroscien.»
« Détrompe toi, c’est plus courant que c’que tu penses, ils restent juste bien discrets à ce propos, les meurtres sont un maximum maquillés en accidents. »

« Des foutaises ! »

« Je l’ai vue la gamine, égorger de sang-froid un passant. J’ai croisé son regard ! Lucide, froid et déterminé. C’était pas un coup de folie ou quelque chose de personnel. Ren est tellement assoiffée de blé qu’elle hésite pas à trucider des inconnus. »

« A force de véhiculer de telles rumeurs, vous allez en faire une légende, elle mérite pas un tel honneur. »

« Des rumeurs ? Une légende ? Ça m’intéresse tout ça. Vous parlez de qui ? »


Ren était postée derrière eux, un poing sur la hanche et un sourire espiègle aux lèvres. Elle tira une chaise et s’assit sans crier garde à leur table, s’affalant en les regardant un à un. Sondant leur manque de volonté, elle sorti une pièce de sa poche et l’agita sous leur nez :

« Face, vous me racontez ce que vous dites. Pile, j’vous donne le pactole que je viens de gagner, ça vous va ? »

S’en suivit un bruit de choc accompagné d’un tintement étouffé. Elle avait posé sur la table un sac d’une taille honorable et ouvrit le contenu pour montrer sa bonne foi.

« Des fois j’me demande ce que tu fiches encore dans cette ville. Tu ferais mieux d’aller te perdre avec les pirates, ‘sont de la même espèce que toi ces vermines. Mais moi j’trouve ton offre intéressante, je dis jamais non à un peu d’argent facile. »

La bande acquiesça bruyamment, même si le vieillard lui semblait plus méfiant face à cette offre. La jeune femme élargit son sourire et lança la pièce en l’air, bien haut, avant de l’attraper au vol et de la plaquer sur le dos de sa main. Elle éclata d’un rire moqueur et reprit son sac.

« Face. Vous parliez bien de moi, hein ? »

« Espèce de vipère… »

« En effet, on s’demandait d’où une étrange bestiole comme toi sortait ? Y’a bien trop de bruit sur toi pour que tout soit vrai et raconté. Nous on veut la vérité.»

« ‘Y parait que tu voles, tu tues et qu’tu te vends ton corps par-dessus le marché ! Tu serais le pire cancrelat de toute la ville ! Pour sûr que tu corromps le moindre garde pour pas qu’il te fiche dehors ! »


Ren secoua la tête, retenant à la fois un rire jaune et une volée de coups dans le nez de ces marchands véreux, alcooliques et autres parias qui s’accrochaient à des faux semblants de moralité dont ils avaient pas la moindre miette.

« C’est tout bête mes gaillards.

Je suis née dans une famille qui gagnait tout juste de quoi vivre correctement. Une famille d’artistes, ou du moins de pseudos artistes. Leur truc à eux c’était les chants et les danses religieuses. Je dois avouer que l’ambiance était pas terrible. Mon père écrivait sans cesse des chansons à la gloire de Ruyn. Il avait une belle voix et un sacré talent de poète, mais constituer son répertoire uniquement d’odes religieuses était stupide. Ma mère était danseuse, et leur rencontre fut plus que prédéterminée. Ils eurent d’abord mon frère, Harub, puis moi, sept ans plus tard et enfin ma petite sœur, Naay cinq ans après. Secrètement, ils rêvaient de mettre au monde un chaman. Ils eurent une fratrie des plus normales. Malgré la piété et la légère déception de nos parents, ils laissèrent notre enfance éloignée de la ferveur religieuse. Ils nous enseignaient les bases, mais sans nous bourrer le crâne. De toute façon, lorsque nous étions jeunes, mon frère et moi préférions jouer à nous battre plutôt que de chanter et danser pour un Dieu que nous ne comprenions pas encore. Mais nous avions vite grandit. Harub se découvrit une vocation pour les veilleurs pourpres. Il avait commencé son entraînement seul, jusqu’à ce que je le harcèle pour être son adversaire. On n’avait pas appris grand-chose, mais cela permettait déjà d’acquérir de la force et des réflexes de sécurité. Et puis après, il a pu commencer sa véritable formation. Par la suite, je le voyais beaucoup moins, mais le suppliais de m’apprendre ce qu’il savait. Je l’enviais, et du haut de mes 9 ans, je voulais moi aussi devenir veilleuse. Malheureusement, ma mère avait d’autres projets pour moi. C’était un honneur que d’avoir un fils qui s’occupait de la sérénité de Korrul. Mais à ses yeux, la famille devait garder des héritiers de sa culture. A mes 11 ans, elle commença à m’apprendre l’art de la danse. Que je détestais. Certes, chaque mouvement avait une signification précise et le métier de danseur était presque sacré. Mais je haïssais à quel point des codes aussi compliqués étaient incrustés dans une façon aussi animale de se mouvoir. Je trouvais le spectacle appréciable quand il s’agissait des autres, mais personnellement, j’avais l’impression d’être utilisée comme une bête de cirque. Mon corps était tordu, assoupli, cassé afin que je puisse exécuter précisément même le plus compliqué des mouvements. La douleur physique à répétition était difficile à supporter au début, mais à force d’abnégation, je réussissais enfin à atteindre les objectifs que mes parents m’avaient fixé. Le seul détail que je ne parvenais pas à digérer était le fait que ma sœur allait probablement subir le même calvaire. Je priais sans cesse Ruyn pour qu’elle soit dirigée vers le chant comme notre père.

Au fil des années, les festivals me lassaient et j’étais loin de me sentir épanouie. Je me vengeais légèrement en remplaçant volontairement certains pas et gestes par d’autres, changeant toute la signification de certaines danses aux codes sacrés. Ça irritait les plus religieux, les plus artistes appréciaient. J’avais aussi une manière plus brutale et martiale de danser, comme si chacun de mes mouvements avaient une volonté combattive. C’était ma façon de me rebeller. Ma très légère façon, mais elle suffisait souvent à me réconforter.
Ma sœur avait une belle voix et je fus rassurée qu’elle héritait des chansons de mon père. J’avais cependant l’impression de tenir le rôle le moins glorieux. En plus d’être peu rentable, la danse me dégoûtait de jours en jours, au point que je quittais Ofägar. Avant mon départ, je volais un coffret rempli d’argent, contenant assez pour m’offrir le voyage vers Penjoie et quelques jours d’auberge.

Je me sentais enfin libérée et indépendante, même si le peu de réserves que j’avais me gênais grandement. J’avais donc fait en sorte d’essayer de trouver un travail rapidement. La première chose que j’avais trouvé, c’était assister une vieillarde qui tenait un mont-de-piété dans une petite rue étriquée. La première chose qui m’avait intrigué, c’était à quel point le prêt sur gage allait à l’encontre de deux grands principes de Ruyn :
- Ignorer les faibles et ne pas leur accorder de crédit
- Toujours se fier à soi et ne pas dépendre d'autrui

Au début, ça m’avait évidemment choquée. Mais j’ai été très vite attirée par l’envie d’aller à l’encontre des valeurs qu’on m’avait inculqué. Et puis quand on y réfléchissait, ce n’était pas violer tant que ça ces deux grands fondements. J’ai vite découvert que les clients étaient traités de manière impitoyable et que la compassion n’avait aucune utilité dans le métier. J’ai bien vite réussi à m’adapter à tout ça. Elle m’avait appris à ne jamais céder, et même user de la violence quand c’était nécessaire. Elle m’avait aussi appris à analyser les gens qui venaient. Elle arrivait à deviner de quelle classe sociale était le client et pourquoi il venait. Pour une curieuse dans mon genre, c’était un don extraordinaire. On ne gagnait pas tant que ça, mais même à nous deux, on pouvait vivre correctement avec les rentes. Tante Junarila comme on l’appelle, elle était sévère sur les taux d’intérêt. Etait. Elle était bien vieille quand même. J’ai dû travailler trois ans avant qu’elle ne meurt. Elle n’avait pas de mari, pas d’enfants, pas de proches qui l’aimaient plus que ça. Son petit business me revint d’office. On avait vécu sous le même toit et je m’étais occupée d’elle comme une fille l’aurait fait pour sa mère. Je pense qu’elle cherchait surtout un assistant pour ses vieux jours et s’assurer que son mont-de-piété ne tomberait pas en ruines. A 20 ans, ça faisait quand même une sacrée responsabilité d’un coup.

Voilà.»

« Et la suite ? »

« C’est drôlement court quand même ! Et tout ce qu’on dit sur toi ? »

La jeune femme s’était silencieusement levée et regarda attentivement chacun des hommes qui avaient écouté son récit :

« La réalité est bien souvent décevante, on aime enjoliver les histoires étranges et rajouter des détails abracadabrants sur des personnages curieux. Désolée de vous décevoir mes braves. »


Ren eut un sourire carnassier et parti sans dire mot, s’amusant à jeter sa pièce en l’air. Une pièce à deux faces.
La suite, elle ne l’avait jamais racontée à personne.

Il vint un jour où un homme entra dans son bureau de prêt. Un homme différent de ses clients habituels. Il n’avait pas l’air désespéré, paniqué ou ruiné. Il avait l’air déterminé et savait à qui il avait affaire. En revanche ce que Ren ne comprenait pas, c’est pourquoi il était venu. Il s’était assis face à elle la fixant droit dans les yeux. Elle n’arrivait pas à aller au-delà du fait qu’il était visiblement riche. Elle eut confirmation lorsqu’il déposa une belle somme en argent sonnant et trébuchant sur son bureau.

« Je veux que vous tuez Ragaern Nam. »

La jeune femme avait failli tomber de sa chaise, mais s’était ressaisie en lui lançant d’un ton ferme :

« Je crois que vous vous êtes trompé d’établissement, monsieur. »

« Absolument pas. Je sais qui tu es, Ren Amila Kartal. Je sais d’où tu viens, ce que tu es. »

« Sortez. »


Il eut un large sourire, dont elle n’aimait pas l’affreux faux-contact qui ridait le coin de sa bouche.

« Ce serait une grave erreur. J’ai ouïe dire que votre petit travail ne marchait pas fort en ce moment. C’est une aubaine mademoiselle. »

« Ecoutez, je ne sais pas d’où vous savez tout ça, mais je suis PRETEUSE sur gage et non pas TUEUSE à gage. Vous avez du mal comprendre. »

« Je vous ai vue danser à Ofägar, il y a bien des années. Enfin, ce n’était pas vraiment de la danse. J’ai plutôt vu une technique de combat originale, vive et discrète. »

Sa voix s’était faite de plus en plus grave, résonnant comme un ordre. Ren lui lança un regard noir et lui lança son dernier avertissement :

« Je ne maîtrise aucune arme et ne me mêle en aucun cas des affaires d’autrui. Vous avez choisi la mauvaise personne. »

L’homme éclata de rire et son langage se fit soudain plus décontracté et agressif à la fois.

« Quel horrible mensonge que voilà. Les prêteurs sur gages sont les premiers à fouiller la vie privée des gens, et ce sans le moindre effort ! Et tu sais à quel point il est difficile de trouver des chasseurs de tête dans ces villes surprotégées ? Tu as le profil idéal. Si t’as juste besoin d’apprendre à tenir une dague dans tes jolies petites mains un peu trop proprettes pour une grogneuse dans ton genre, je me ferais un plaisir de d’apprendre ce que je sais. Tu dois juste savoir que si j’en viens à ces moyens, c’est que je ne peux pas me permettre de faire tout ça moi-même. Toi tu n’as rien à voir dans cette histoire. Tu ne seras pas soupçonnée une seule seconde. Je double même ta prime si tu le souhaite.»

Ren soupira et se rendit à l’évidence qu’elle n’avait pas le choix.

« Donnez-moi votre nom. Je verrais ensuite ce que je peux faire »

Durant quatre jours, il l’avait entrainé à maîtriser deux dagues courbes. Elle ne connaissait que son prénom : Odëan. Il parlait peu, se contentant du strict minimum. Il était bon professeur et Ren appréciait de pouvoir enfin reprendre un apprentissage martial. Il lui avait cependant précisé qu’elle n’était pas censée combattre, mais assassiner le plus proprement possible. La jeune femme lui demanda un bon nombre de fois pourquoi il l’avait choisie elle et pas quelqu’un d’autre, mais il n’avait jamais répondu.
Le jour fatidique arrivé, Odëan lui avait donné les dernières instructions. Il voulait le collier de Nam en guise de preuve et une fois qu’elle aura été payée, il ne fallait absolument plus qu’ils se voient. Il lui indiqua l’adresse, lui répéta les consignes de sécurité, en particulier ne rien voler, ne rien déplacer et éviter à tout prix la confrontation. Il lui offrit les armes et la laissa partir accomplir sa besogne.

Ren en avait mal au ventre, mais l’appel du gain était bien trop fort. Ses dagues cachées sous sa cape, elle craignait le moindre regard insistant et se faufilait dans les ombres des ruelles. Il était tard et rare étaient les passants qui se hasardaient encore dehors. Arrivée à l’adresse donnée, une maison assez grande semblant appartenir à quelqu’un de relativement riche, la jeune femme avait souplement grimpé à une de fenêtres avec une souplesse féline. Elle s’assura qu’il était seul dans sa chambre et l’observa quelques instants, attendant qu’il soit occupé à fouiller dans son armoire pour bondir silencieusement dans la pièce. Elle avança doucement, coupant sa respiration et sentant son cœur battant à lui en exploser la poitrine. Une fois derrière lui et sans plus attendre, elle glissa ses deux poignards contre sa gorge, lentement mais profondément. Elle ne s’était pas laissé une seconde d’hésitation, mais s’attendait à être écœurée ou effrayée à la vue du cadavre.
Il n’en fut rien.
L’apprentie assassine observa le corps avec une froideur qu’elle ne se soupçonnait pas. Seule la curiosité régnait et son unique peur était celle d’être prise en flagrant délit. Ren prit le collier que l’homme avait autour du cou. Elle rabattit plus soigneusement sa capuche sur sa tête et ne tarda pas, fuyant rapidement jusqu’au lieu où l’attendait son client. Elle fut presque déçue de la façon dont se passa le paiement. Pas un merci, il lui avait arraché la preuve des mains et l’avait payée en lui ordonnant de déguerpir.

C’aurait pu se terminer là, mais quelques semaines plus tard, il eut plusieurs autres personnes qui lui demandèrent la même chose. Elle ne refusa pas, le mont-de-piété lui rapportant bien trop peu pour qu’elle soit satisfaite. Mais du fait de la « popularité » qu’elle commençait à obtenir, elle instaura plusieurs règles fondamentales pour se garantir un peu plus d’anonymat. Par exemple, il était interdit d’en parler à qui que ce soit n’ayant pas demandé clairement un tueur à gage, de la décrire physiquement, de donner son adresse sans son autorisation. Elle arrangeait par la suite un rendez-vous par le biais d’un contact. Elle était assez convaincante en tant qu’assassine pour que les gens respectent ses demandes. Ils craignaient de se faire égorger dans leur sommeil, bien que cela soit très loin des habitudes de Ren.

Encore aujourd’hui, elle a du mal à se rendre compte comment en est-elle arrivée là. Parfois elle regrette, d’autre fois elle s’estime heureuse. Sa discrétion n’a jamais été trahie et pour le moment, elle n’avait eu aucun réel souci, mis à part quelques fois où elle fut légèrement blessée. Mais rien de grave. Pour l’instant.




6 - Et toi cher joueur ?
Où as-tu trouvé le forum ? J'étais déjà dessus. 8D ( DC Fjölan )
Tes autres pseudos habituels : Sumire/Fjölan

Yannick Saule

On m'appelle Yannick Saule


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Midel Heim
MON AGE : 26 ans
Masculin
MESSAGES : 779
AGE : 52
INSCRIT LE : 19/10/2011
PSEUDO HABITUEL : Promor le Facétieux, Raffaella Palder, Tibor Keiron, Janos Leawen
Joyaux : 0
Posté dans Re: Ren Kartal   - Ven 28 Sep 2012 - 0:35


Rhooo, une douce jeune fille de plus à Korrul. Wink

Jolie prés, Fjolan. J'pense pas que tu seras copine avec Malhek mais bon, on n'sait jamais ^^.
Calyth Montivelle

On m'appelle Calyth Montivelle


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Vuulte
MON AGE : 25 ans
Féminin
MESSAGES : 809
AGE : 52
INSCRIT LE : 29/08/2011
PSEUDO HABITUEL : /
Joyaux : 0
http://www.ile-joyaux.com/t555-calyth-montivelle#13156 http://www.ile-joyaux.com/t212-calyth-montivelle-pilote
Posté dans Re: Ren Kartal   - Ven 28 Sep 2012 - 1:07

Belle fiche Ren ! Et sacré personnage, elle promet aussi celle là Wink
Azaëlle
Chamane

On m'appelle Azaëlle


Infos Personnage
RANG: FONDATRICE - Celle qui Dépossède
VILLE & APPARTENANCE : Arish / Chamane
MON AGE : 17 ans
Féminin
MESSAGES : 6356
AGE : 32
INSCRIT LE : 27/01/2011
PSEUDO HABITUEL : Saya
Joyaux : 1271
http://www.ile-joyaux.com/t539-azaelle-celle-qui-depossede http://www.ile-joyaux.com/t33-azaelle-celle-qui-depossede
Posté dans Re: Ren Kartal   - Ven 28 Sep 2012 - 4:03

Re bienvenue x)
Un Gens du Milieu c'est super ça !
Citation :

Signification des taches : Un dragon s’enroulant autour de son bras de son coude jusqu’à son épaule. Il est censé lui donner courage mais aussi exacerber son caractère brûlant et sa force d’esprit.
Par contre, les tâches sont abstraites et ont une significations que pour la personne elle même. Donc un dragon c'est pas possible, sachant que cette créature n'existe pas sur l'ile au passage. Faudra corriger ça.

Sinon rien à dire, tout est nickel !
Je te laisse changer ça et je te valide Smile
Azeor Desnolancès
Ostracisé

On m'appelle Azeor Desnolancès


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Penjoie
MON AGE : 27 ans
Féminin
MESSAGES : 722
AGE : 30
INSCRIT LE : 07/06/2012
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 271
Posté dans Re: Ren Kartal   - Ven 28 Sep 2012 - 5:29

Ooooh Fjö qui déménage à Korrul !
Génial ça ! :p
Et surtout, superbe personnage, il risque d'être très intéressant à jouer !


Bon rp ! Very Happy
Azaëlle
Chamane

On m'appelle Azaëlle


Infos Personnage
RANG: FONDATRICE - Celle qui Dépossède
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MON AGE : 17 ans
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Joyaux : 1271
http://www.ile-joyaux.com/t539-azaelle-celle-qui-depossede http://www.ile-joyaux.com/t33-azaelle-celle-qui-depossede
Posté dans Re: Ren Kartal   - Ven 28 Sep 2012 - 10:35

C'est nikel comme ça Smile
Je te valide !

On m'appelle Contenu sponsorisé

Posté dans Re: Ren Kartal   -

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