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[HOT] Un voyage au goût de Vanylle.

Tibor Keiron

On m'appelle Tibor Keiron


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Sant Poseinos
MON AGE : 27 ans
Masculin
MESSAGES : 240
AGE : 52
INSCRIT LE : 02/05/2012
PSEUDO HABITUEL : Promor, Yannick, Janos et Raffaella
Joyaux : 3
Posté dans [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mer 7 Nov 2012 - 1:34


Amour et tendresse ont-ils hâté la course des jours ? Assurément ! En effet, les semaines se sont succédé à une allure vertigineuse. Les tourtereaux sont allés de découvertes en redécouvertes. Au bras du gentilhomme, lui servant de guide particulier, Jana a pu admirer chaque parcelle du domaine des Vitis, et chaque recoin de cette énorme bâtisse où les couloirs et les escaliers s'entrecroisent en un somptueux dédale de marbre blanc. Tibor, lui, a revisité assidûment, inlassablement, les courbes délectables du corps couleur cacao de la Vanyllienne. Des heures entières, il a sillonné de ses lèvres les méandres interminables et savoureux de ses tatouages, jusqu'à les apprendre tous par cœur, et à parcourir leurs savantes arabesques, d'une extrémité à l'autre, les paupières closes, sans s'en écarter d'un pouce.

Malgré les rires et les protestations enjouées de la belle, Tibor lui a offert suffisamment de robes pour qu'elle puisse se changer dix fois par jour. Sans doute était-ce là le but du filou, de la contempler, de l'aider à se dévêtir et à se rhabiller afin de poser les mains partout ! Maryza, la secrétaire, paraît avoir rangé son hostilité envers la maîtresse de son patron. Simulation ou renonciation ? A vrai dire, la brunette et son chevalier servant ne s'en soucient guère.

Les mois se sont donc écoulés trop vite, les amants repoussant plusieurs fois la date de leur départ vers Vanylle, prolongeant au maximum tendres câlins, jeux frivoles et balades romantiques. Mais les clients de Jana se sont faits soudain plus pressants, réclamant à cor et à cri les canons achetés à la Maître-armurier. Le Romanz étant toujours bloqué au spatioport, sous la garde de Xander et de tonton Isaac, la solution envisagée précédemment, c'est-à-dire le transport terrestre par charrette et triqueballes, devint l'unique possibilité de rejoindre la ville des pirates.

Le chargement de l'ancienne carriole ne fut pas une mince affaire. Tout le personnel du domaine des Vitis fut réquisitionné, ainsi que l'équipe de Xander Bioul. Et l'heure du départ survint, la Vanyllienne revêtant discrètement, après quelques lieues parcourues, ses habits de marchande d'armes, ceux qui dévoilent généreusement son nombril et font sourire le gentilhomme. Pour sa part, ce-dernier se débarrasse de sa redingote et de sa chemise en soie, en faveur de frusques plus anciennes et plus sobres, mais aussi beaucoup plus pratiques.

Et les voilà. C'est le grincement des essieux du véhicule qui annonce leur approche, ainsi que la lente rotation des roues qui gémissent et concassent sous leur masse les cailloux et les branchages jonchant les sentiers. Les triqueballes soufflent puissamment, et les sangles qui les harnachent crissent douloureusement, tant l'effort des deux colosses est intense. De toute évidence, le retour à Vanylle ne sera pas une partie de plaisir, car ils devront emprunter des chemins difficiles et tortueux. Cette appréhension, ce sombre pressentiment, ramènent Tibor à cette foule de questions à laquelle Jana n'a répondu jusque là qu'à demi-mots. A présent que l'entreprise débute, sa curiosité se réveille de manière encore plus pressante. A quoi doit-il s'attendre ? Des routes abruptes et dangereuses ? Et ce mystérieux passage secret vers la ville des pirates ? Est-ce une grotte, un labyrinthe, une faille entre des rochers, gardée par une troupe ? Le gentilhomme a compris que les pirates sont censés protéger cet accès secret, mais il brûle de savoir. A l'allure où ils progressent, il a tout le loisir de dévisager sa compagne ... Dis-moi mon ange, elle va ressembler à quoi, notre balade ?

Sa question est volontairement imprécise, mais tout éclaircissement sera le bienvenu. C'est que notre gentilhomme a acquis prudence et sagesse au cours de ses aventures, et qu'il aime savoir à l'avance où il va poser les pieds ...

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mer 5 Déc 2012 - 7:43

Quitter les Vitis est un crève-coeur pour Jana, bien plus qu'elle ne l'aurait cru, d'ailleurs ! Les jours merveilleux sont devenus semaines, puis mois sans qu'elle ne s'en aperçoive vraiment, tant elle a apprécié cette parenthèse romantique et passionnée. Mais à présent les canons sont chargés dans leurs caissons de bois anonymes, et bâchés dans la carriole tirée par les deux magnifiques triqueballes de Tibor . Et les pauvres ne ménagent pas leurs efforts ! Lentement mais sûrement, ils ont laissé Sant Poseïnos derrière eux, suscitant la curiosité des lève-tôt, mais évitant toute rencontre embarrassante avec la Milice. La campagne verdoyante s'ouvre devant eux jusqu'à l'horizon brumeux, ils empruntent la route principale qui mène aux tours de garde, mais à leur approche, ils se feront discrets, se fondant dans le paysage, disparaissant du ruban caillouteux, dans les hautes herbes de la plaine vallonnée.

La question de Tibor la ramène au but de leur périple, Vanylle. Elle n'a fait ce voyage par la terre que deux fois, il y a quelques années, avec son père, et même si elle se souvient par coeur de l'itinéraire secret et des points de repère indispensables à leur survie, elle espère qu'ils ne rencontreront aucun problème, car le chemin n'est pas de tout repos. Elle a fait le serment de ne jamais révéler l'emplacement du passage, et la voilà confrontée à un sérieux dilemme. Elle a toute confiance en son compagnon, mais comment réagiront les Vanylliens, s'ils apprennent qu'ils sont passés par là. Devra-t-elle lui bander les yeux ? Mais alors qui guidera les triqueballes ? Elle en est bien incapable, surtout dans cette dernière partie sinueuse, dangereuse. Les canons doivent arriver entiers ! Après un long silence, elle finit par s'en ouvrir à son amant :

- Si la première partie du voyage est assez tranquille, enfin jusqu'aux tours de garde, la route ensuite est bien plus accidentée et périlleuse. Je suis sûre que tu t'en tireras à merveille avec tes triqueballes, trésor, mais je crains surtout les réactions des habitants de Vanylle. Tu es un Matroscien et donc l'ennemi pour eux. Le secret de ce passage que nous allons emprunter est conservé jalousement depuis l'installation des habitants au Cap Vanylle. Nous nous le transmettons de génération en génération. En te faisant franchir ce passage, je trahis en quelque sorte mes compatriotes. L'idéal serait de te bander les yeux, avant d'arriver sur Vanylle, afin que personne ne découvre que tu connaîs le chemin. Je ne veux pas qu'ils s'en prennent à toi, alors que tu m'as aidé à leur délivrer des armes. D'ailleurs cela fait de toi un pirate ...

En se tournant vers Tibor, Jana émet un pauvre sourire contrarié, maintenant qu'ils sont en route, elle se rend compte que les obstacles vont être nombreux. Elle croise son regard turquoise, et continue sur sa lancée, dévoilant toutes ses craintes, et ses doutes :

- Tu sais, Tibor, non seulement ce voyage va être long, mais en plus nous devrons affronter les intempéries presque permanentes sur Vanylle, le vent, la pluie ne nous faciliteront pas la tâche sur la partie la plus difficile, et les hautes herbes prendront un malin plaisir à tenter de nous désorienter, et de nous égarer. Seuls les repères laissés par les pirates nous permettront d'arriver au bout ... Vivants ...
Par Vama, peut être aurions-nous du attendre que le Romanz soit réparé ? Maudit soit ce vaisseau si vieux que les mécaniciens ne trouvent plus les pièces ! Je t'avoue que je ne suis guère rassurée ...
termine-t-elle en se blottissant contre Tibor, alors que sur la route quasi déserte, le chariot avance lentement au rythme des foulées puissantes des majestueux triqueballes ...
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Ven 7 Déc 2012 - 4:22


Par Vama, le gentilhomme ne s'attendait pas à ce que cette simple question exigeât autant d'explications détaillées de la part de sa maîtresse. Il écoute, il les enregistre en silence, point par point, hochant tranquillement la tête, mais ça carbure plein pot entre ses aristocratiques oreilles. Ainsi que le pressent d'ailleurs sa délicieuse pirate, le couple de triqueballes devrait venir à bout des reliefs les plus accidentés, des chemins les plus tortueux. Pas à vive allure, bien entendu. Les deux montagnes de muscles sont inépuisables, elles l'ont prouvé maintes fois à leur propriétaire, mais il est inutile d'espérer d'elles qu'elles battent des records de vitesse. En fait, les amants en sont convaincus, en ménageant les deux colosses, en les chouchoutant, en leur octroyant des périodes de repos régulières et suffisamment longues, les difficultés qu'ils risquent de rencontrer durant cette expédition ne seront pas imputables à leurs bêtes de somme. Non, s'il y a des complications, elles trouveront leur origine ailleurs : soit le ciel déversera sa colère sur eux, soit ils n'échapperont pas à l'une ou l'autre confrontation avec des pirates ou d'autres rôdeurs. Tibor est prévenu, à présent.

Mais tous ces soucis, ce sera pour plus tard ! Ils en ont pour une bonne dizaine de jours avant d'arriver aux tours de garde, plantées à quelque trois cents kilomètres de Sant Poséinos, d'après les cartes. Jusque là, la route principale est bien entretenue, pour des raisons stratégiques évidentes, ces tours assurant le contrôle de toute la partie sud de l'île.

Prenons les choses au fur et à mesure, mon ange. Inutile de nous faire un sang d'encre à l'avance. Nous avons bien étudié ce voyage, nous savons ce qui nous attend, et nous réussirons ! Tes canons arriveront à destination ! ... assure Tibor, d'une voix déterminée, posant un bras sur les épaules de Jana, blottie contre lui. Quant à tes congénères de Vanylle, ma princesse, tu sais bien que j'ai un talent certain pour paraître ce que je ne suis pas. Je suis le roi de l'entourloupe. Je suis déjà sapé comme un pirate, et dans dix jours, tu verras, j'en aurai la trogne et l'odeur. Je vais arrêter de me raser et je passerai facilement pour un des vilains cocos de ta bande ! Et puis qui soupçonnerait un aristocrate prétentieux ou un riche bourgeois de Matroos de jouer la bête à deux dos avec une horrible flibustière qui montre son nombril à tout le monde ! ... rajoute t-il d'un ton gouailleur, en bécotant la frimousse hâlée de Jana.

L'étrange convoi a quitté les faubourgs de Sant Poséinos, et progresse tranquillement vers le lac Vama, que leur route côtoiera après seulement quelques poignées de kilomètres. Déjà, du haut d'un raidillon, franchi sans trop décélérer, ils aperçoivent dans le lointain ses rivages verdoyants et baignés de soleil, parsemés des tâches colorées qu'offrent quelques bouquets d'arbres qui semblent leur servir de sentinelles immuables. Le duo « triqueballien » est encore très frais, et le curieux équipage arrivera sur place dans deux heures, grand maximum. Tibor a repris la carte, et son index parcourt minutieusement les sinuosités du chemin de papier. Le gentilhomme a repéré quelques criques qui paraissent accueillantes, de ce côté du lac. L'une d'entre elles pourrait parfaitement convenir pour une première halte, ou même pour passer la nuit à la belle étoile.

C'est un peu notre voyage de noces ! ... assure t-il à la brunette, charmeur et amusé. Nous pourrions même le commencer par un bain de minuit ... susurre t-il d'une voix qui se veut gentiment persuasive.

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Jeu 20 Déc 2012 - 2:01

Tibor a raison. Jana se répète cette formule magique à l'envi, comme un mantra, afin de reléguer ses inquiétudes aux oubliettes. Pourquoi se soucier maintenant de ce qu'ils affronteront dans plusieurs jours, voire semaines ? Autant profiter de chaque instant de ce voyage hors du commun ! Résolue à adopter ce précepte plein de bon sens, la Vanyllienne contemple le paysage d'une beauté éclatante de vie, lovée contre son amant, savourant chacun de ses baisers. Son coeur apaisé sursaute gaiement à l'évocation de leur prochain bivouac, et d'un éventuel bain de minuit ...
En fin de compte, cette expédition se révèle fort ... intéressante ! Le Matroscien a éveillé chez elle une sensualité délicieuse, dont elle ne soupçonnait pas l'existence, mais aussi un besoin viscéral de le toucher, de le sentir proche d'elle, de l'aimer tout simplement ...
Et c'est à la fois effrayant et si bon !

- Tu as raison, autant apprécier cette lune de miel ... originale, et puis, tant que nous sommes ensemble, c'est le principal. Je suis sûre que tu feras un pirate convaincant, tu es le roi de la métamorphose ! Et mon nombril est assez joli pour que je le montre ! Non mais ! s'écrie-t-elle en riant, décochant un léger coup de coude dans les côtes de Tibor.
- On fera halte au bords du Lac Vama, alors ? Je l'ai déjà survolé à plusieurs reprises, il est immense ... Il y a quelques villas, sur les rives, mais nous trouverons bien un coin tranquille, une petite crique déserte et accueillante .... C'est parfait, c'est vrai qu'un bain ne nous fera pas de mal ! Qui sait quand nous aurons l'occasion de prendre le prochain. Et un bain de minuit, pourquoi pas ? Si l'eau est assez chaude ! Ce sera ...

Un grondement de tonnerre, menaçant, roule à l'horizon, et interrompt la jeune femme. Sur le qui-vive, Janalya se redresse et scrute le nuage de poussière qui fond sur eux à la vitesse de l'éclair. Ce n'est sûrement pas une carriole tirée par un ou deux chemanoirs, comme ils en ont déjà croisées, sur le long ruban qui slalome entre les collines. Elle distingue bientôt deux engins mécaniques, la Milice ! Il n'y a qu'eux pour avoir de telles machines ! Si jamais ils s'arrêtent, il va falloir jouer serré ! Mais prudence, trop de confiance attire le danger comme le miel appelle les abeilles ...

Le premier véhicule à deux roues les dépasse en trombe, laissant de marbre les deux imposants triqueballes, indifférents au bruit tonitruant des bolides. Se croyant débarrassée, Jana déchante vite lorsque le second stoppe devant eux, les obligeant à ralentir et à s'arrêter sur le bas côté. En descend un géant roux, à la carrure impressionnante, et à l'uniforme impeccable, qui se dirige vers eux de la démarche martiale de celui qui ne souffre pas que l'on conteste son autorité.
Avec appréhension la pirate ne le quitte pas de ses yeux topaze, elle serre la main de son compagnon sans s'en rendre compte. Surtout ne pas montrer ses sentiments, rester calme et sereine, ils n'ont rien à craindre, l'homme est certes une force de la nature, mais il est seul ! Elle joue la carte charme et affiche un grand sourire alors que le Milicien arrive à leur hauteur ...

- Bonjour officier ! Que pouvons-nous faire pour vous ? demande-t-elle d'une voix suave, sa main libre discrètement posée sur la crosse de son arme cachée sous sa veste.

- Bonjour à vous ! Belles bêtes que vous avez là, ce que vous transportez doit être bien lourd ... Je peux m'approcher d'eux, c'est la première fois que je vois des triqueballes à l'oeuvre, ils n'ont pas l'air de peiner et semblent bien braves ...

Le sourire de bienvenue de Jana s'élargit et elle satisfait la curiosité de l'officier sans mentir, enfin presque :
- C'est vrai qu'ils sont vaillants nos triqueballes, n'est-ce-pas, mon coeur ? roucoule-t-elle en faisant les yeux doux à Tibor. Mais ils sont quelque peu farouches avec les inconnus, officier, vaudrait mieux pas vous en approcher de trop près ... Déjà que vos bolides ont sacrément entamé leur sérénité ... Ils n'obéissent qu'à mon mari ... Une ruade est si vite arrivée, ils n'en n'ont pas l'air mais, ils peuvent se montrer agiles, pour se débarrasser des importuns !
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Sam 22 Déc 2012 - 5:31


Par Vama, tout était bien trop beau, voilà que la sérénité de leur expédition est soudain troublée par l'approche d'un nuage de poussière et par des hurlements de moteurs ! Les réjouissantes perspectives d'un bain de minuit seraient-elles compromises ? Vanyllienne et gentilhomme n'ont pas longtemps à patienter avant de constater de visu de quoi il retourne : deux miliciens chevauchant de fabuleux bolides arrivent en trombe dans leur direction. Si le premier d'entre eux les contourne sans broncher, le second a décidé de s'intéresser de plus près à leur convoi. C'est un colosse impeccablement vêtu d'un uniforme ne présentant pas un seul faux pli, ni le moindre grain de poussière, et à la chevelure aussi rousse que la crinière des kyutapultes. Charmeuse tout autant que rusée, Jana est la première à entamer la conversation, et elle accueille aimablement l'officier. La belle fait étalage d'un aplomb diabolique, alors qu'elle écrase en douce la main de Tibor entre ses longs doigts fins, en signe d'intense nervosité. Bigre, la finaude est décidément aussi apte que son compagnon à jouer la comédie. Le gentilhomme sourit fugacement en la dévisageant. Bravo ! Personne ne pourrait la soupçonner en cet instant d'être une redoutable femme d'affaires, de vendre des armes et des canons comme d'autres vendent de la dentelle ou des confitures. D'être à-demi pirate et aventurière. Non, elle est en ce moment infiniment belle, infiniment pure, et totalement inoffensive. Ses immenses yeux bleu topaze ne reflètent qu'une âme noble et angélique. Elle est parfaite. Non, elle est plus que parfaite. Et elle a le plus joli nombril du monde.

Tout en écoutant la réponse du motard, le jeune aristocrate répond tendrement à la pression des doigts de Jana. Il est avec elle, voilà son message, furtif mais sans équivoque. Il surenchérit ensuite aux précisions apportées par sa compagne, même si elle a dit l'essentiel. Tibor aussi se veut cordial et accommodant, même s'il renouvelle l'avertissement énoncé par sa Vanyllienne. La dissimulation est son domaine, c'est donc un visage souriant qu'il offre au milicien.

- Ma jeune épouse parle d'or, monsieur l'officier. Nos vaillantes bestioles sont des exemples de douceur avec nous, et avec les personnes auxquelles elles sont habituées, mais les physionomies étrangères les inquiètent un tantinet. Je ne peux que vous recommander la plus grande prudence, car une ruade pourrait aisément vous briser les jambes. D'ailleurs, les caisses que nous transportons sont sans intérêt, elles ne renferment que quelques meubles à livrer dans une des villas sur pilotis nichées sur les contours du lac Vama. ... précise t-il, utilisant à leur avantage les renseignements que Jana lui a donnés quelques minutes auparavant.

Tibor scrute le faciès du milicien, qui semble hésiter sur la conduite à tenir. Jana et lui n'ont aucune explication valable si le motard découvre les canons destinés à équiper un vaisseau pirate. Bien-entendu, le gentilhomme pourrait, en dernière extrémité, révéler qui il est exactement, c'est-à-dire le cousin du Gouverneur, et ceci devrait suffire à éloigner les éventuels soupçons de l'officier, mais il préférerait de loin conserver l'anonymat pour poursuivre l'aventure. A l'instant précis où Tibor s'apprête à surenchérir, à argumenter à nouveau, le colosse roux prend sa décision. L'importun les salue cordialement, grimpe lestement sur son bolide, et rejoint son équipier qui l'attend à bonne distance. Leur nuage de poussière file rapidement vers la ville, sous les yeux rassérénés des rusés compères. Après un baiser joyeux, célébrant l’événement, la belle et son compagnon reprennent la direction du lac, et la lourde carriole retrouve son cheminement cahotant.

Au bout de deux petites heures, la route dessine une large boucle, et le lac miroite sous leurs yeux, en léger contrebas. Le soleil y a jeté des colliers de perles qui étincellent au fond de leur écrin pastel. Une poignée de superbes habitations somnolent, les pieds dans l'eau. Un sentier retiré, repris sur la carte, s'évade vers un bouquet d'arbres bien verts qui frémissent sous la caresse du vent. Brunette et apprenti-pirate y dirigent leur convoi pour le stationner à l'ombre du feuillage. L'eau du lac est potable et les triqueballes pourront s'y désaltérer à volonté, dès que Tibor les aura détachés de la charrette. Voilà un charmant endroit, mon ange. Nous devrions y être tranquilles pour passer la nuit. Si nous réussissons notre coup avec la Whalberg, à notre retour de Vanylle, nous pourrions nous installer ici. Qu'en penses-tu, ma reine des flibustiers ? ... dit-il en adossant doucement la belle à un tronc immense, et en glissant tendrement les mains sur ses hanches à-demi nues, sous sa tenue délicieusement moulante.

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Ven 11 Jan 2013 - 5:47

Lentement le soleil décline et tel un peintre de génie, pimente le bleu limpide du lac, de reflets aubergine, rosissant l'horizon qui s'y reflète paresseusement. Enfin le chariot stoppe sur les berges herbues du lac Vama, Jana s'étire voluptueusement et saute dans l'herbe grasse. Après l'alerte du Milicien curieux, elle se languissait de pouvoir se bouger un peu pour évacuer le trop plein de tension occasionné par cette rencontre épineuse. Le lieu choisi par Tibor est idyllique, un panorama splendide se révèle dès qu'on quitte la route, de magnifiques demeures sont nichées ça et là au gré des criques dessinées par les eaux claires.

- Enfin ! Je n'en pouvais plus de rester assise sur ce banc de bois ! s'exclame-t-elle en flattant l'encolure soyeuse de l'un des puissants mastodontes qui semblent apprécier également la pause, et broutent allègrement la prairie.
- Il était temps qu'on s'arrête, mon ange, il fallait que je me dégourdisse les jambes. Je n'ai pas l'habitude de rester assise comme ça, pendant des heures ... Et ce Milicien m'a fichu une de ces trouilles ! avoue-t-elle sans détour.

Une lueur à la fois tendre et coquine frétille dans le regard de Tibor, il la repousse contre un arbre vénérable au tronc si large qu'ils ne pourraient l'enlacer. Délicatement ses mains s'attardent sur la bande de peau audacieusement dévoilée, entre son corset de cuir et la ceinture de son pantalon. Bon sang ! Ce qu'elle aime les sentir se promener sur elle, ces deux là ! Et l'angoisse s'évanouit aussitôt laissant place à une tension bien plus agréable, annonciatrice de baisers et de plaisirs. En levant les bras pour les enrouler autour du cou de son pirate aristocrate, Jana sait qu'elle leur donne encore plus de latitude et les doigts coquins grimpent allègrement sous le cuir souple de son bustier. Elle laisse échapper un soupir de béatitude, et enfouit ses mains dans ses boucles blondes si douces.

- Une maison ici ? Pourquoi pas ? C'est tranquille et loin de la ville ... Tu la mettras sur la paille, ta stupide voisine, j'y veillerai, tu peux compter sur moi ... Et elle plonge dans le bleu envoûtant de ses prunelles myosotis, comme dans un océan de félicité, oubliant tout ce qui n'est pas Tibor, ses mains aventureuses, ses yeux sublimes, sa bouche qu'elle embrasse avec une gourmandise tendre, jamais rassasiée, son corps délicieusement pressé contre le sien, elle se laisse emporter vers des rivages tout aussi paradisiaques que ceux du lac Vama ...

Mais un mugissement de protestation les ramène illico à la réalité, leurs deux compagnons aimeraient, eux aussi, s'ébattre librement, et d'un regard complice les deux amants les rejoignent et les délivrent de leurs harnachements. Ils ont bien mérité cette étape, et puisque l'endroit le permet autant les laisser libres de leurs mouvements. De toute façon, ils reviennent vers Tibor au moindre appel, comme deux médoriots, attachés aux pas de leur maître. Une fois, les deux doux colosses détachés, Jana reprend sa place dans les bras de son colosse à elle, et provocant le gentilhomme devenu contrebandier pour ses beaux yeux topaze, elle se love contre lui, attirant vers elle, le visage patricien.

- Trésor, où en étions-nous déjà ? Tu n'avais pas parlé d'un bain, tout à l'heure ? Ce n'est pas encore minuit, mais la lumière du soleil couchant est tout aussi tentante, non ? murmure-t-elle contre ses lèvres, tout en les mordillant, avant de l'embrasser longuement, passionnément, jusqu'à ce qu'à bout de souffle, elle s'écarte pour nicher son nez dans son cou, et glisser ses mains sous la simple chemise de coton, soudain fort encombrante ...
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Lun 14 Jan 2013 - 9:33


Ce ne sera pas un bain de minuit, non, car les baisers qu'ils échangent en ont décidé autrement. Le désir est un maître impatient. Il n'a pas conscience de l'heure. Il se moque de la couleur du ciel. Il n'attend pas, il impose ses lois. Ce sera donc un bain d'avant minuit, mais s'il dure jusqu'à minuit, ce sera quand-même un bain de minuit, non ? Les rives du lac sont paisibles, tout particulièrement au bout de cette sente rocailleuse qui ne dessert aucune des somptueuses villas sur pilotis qui, vues de loin, semblent flotter au dessus des eaux grises qui revêtent lentement leurs habits du soir. Rien ne bouge donc, hormis les triqueballes, qui paissent tranquillement à quelques encablures du rivage et d'un ponton de bois vermoulu, et hormis deux silhouettes longilignes enlacées sous les arbres, à trois pas de la lourde carriole endormie.

L'une des deux ombres a niché son joli minois dans la chevelure blonde de son compagnon, et leurs mains batifolent sous les tissus légers, coquines et tendres. Soudain, Tibor s'agenouille. La tenue moulante de sa Vanyllienne lui va à ravir, mais elle devient fichtrement encombrante. Les caresses de sa pirate l'ont rapidement poussé à bout, attisant son appétit, exacerbant ses sens. A présent, c'est nue qu'il la désire. Non, c'est nue qu'il la veut. Ses longs doigts aristocratiques se referment sur la ceinture du pantalon de Jana, et le Matroscien se joue en un instant de la boucle de métal doré. Il fait glisser la toile fine le long des cuisses interminables de sa compagne, et le minuscule slip de dentelles blanches suit le même chemin. Les mains de Tibor se posent alors sur le fessier pulpeux et ferme de la pirate, et il attire son ventre nu vers sa bouche impatiente. Elle est à lui, libérée de ses derniers remparts, prisonnière consentante. Posément, il redessine de ses lèvres les tatouages qui ornent sa hanche, dont il connaît par cœur chaque fragment, chaque arabesque, puis il lui mange le ventre à coups de baisers brûlants, et grignote ce nombril sculptural, le plus beau du monde, devenu l'objet de ses taquineries depuis qu'ils vivent ensemble. Mais il en veut plus, toujours plus.

Jana a t-elle deviné son sourire gourmand, dans l'obscurité naissante, lorsqu'il a levé vers elle ses prunelles myosotis rayonnantes de tendresse et de désir ? Le gentilhomme l'ignore, mais qu'importe, il a déjà une autre cible pour ses baisers les plus voluptueux et les plus torrides, une cible discrètement gardée par un duvet délicat et doux, une cible qu'il assiège aussitôt de sa bouche et de sa langue. La belle frissonne sous cet assaut exquis de sa féminité la plus intime, délicieusement tourmentée par son amant, et elle s'offre à lui, se cambrant encore davantage. Longtemps, Tibor la harcèle, la dévore, mais il en veut encore davantage. Il la veut toute. Il se redresse lentement, écarte largement les pans du corsage de la Vanyllienne, dont les seins épanouis deviennent le plus merveilleux des butins, la proie délectable de sa bouche et de ses doigts. Ce que tu es belle, ce que je t'aime ... murmure t-il en la redécouvrant avec la même fascination qu'à chacune de leurs étreintes. En trois gestes brusques, le bel aristocrate se débarrasse vivement de ses vêtements de bourlingueur, et deux paires de bottes sont brutalement expédiées sous la charrette.

Ils ont atteint le point de non-retour : ils s'aiment ou ils meurent sur place. Viens, mon ange, on va poursuivre dans l'eau, sous le ponton. Personne ne nous y surprendra. Vite, courons jusque là avant que je n'explose ... lance t-il en riant et en entraînant Jana vers l'antique débarcadère qui domine le lac, figé dans l'obscurité qui s'appesantit encore.
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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mar 22 Jan 2013 - 6:12

En amour, il est des redditions qui sonnent comme des victoires. Adossée au tronc d'arbre, Jana s'abandonne aux mains habiles de Tibor, à ses baisers ardents. La Vanylienne dépose les armes, et goûte au plaisir infini de ne plus lutter contre ce désir impatient qui l'envahit. Elle s'offre sans retenue à la bouche experte qui dessine sur ses hanches, sur son ventre une carte exhaustive de ses conquêtes, aussi torrides que le désert de Korrul. Bientôt cette bouche gourmande assaille délicieusement le coeur palpitant de sa féminité. Et Jana vibre comme la corde d'un arc aux traits victorieux, de longs frissons dévalent sa peau hâlée, soupirs et gémissements sourds résonnent sous les arbres qui les enveloppent d'une ombre complice.

Et soudain, comme si Tibor avait deviné qu'elle était au bord du gouffre, ses lèvres prennent d'autres chemins, harcèlent avec tendresse ses seins douloureusement tendus que ses mains viennent de libérer de leur prison de cuir. Presque sans force contre ce tronc rugueux, encore sous le choc de la violence des sensations enivrantes qu'il vient de déchaîner en elle, Jana s'énerve maladroitement pour retirer la chemise de son amant qui se recule et se déshabille en quelques secondes, aussi pressé qu'elle par le désir impérieux qui les tenaille.

A la lumière dorée du couchant, Tibor est magnifique dans sa nudité triomphante, il entraîne la jeune femme vers le vieux ponton qui dort les pieds dans l'eau du lac. La lune ascendante sème des flaques argentées de clarté. Si Tibor entre dans l'onde sans hésiter, la fraîcheur des vaguelettes qui viennent lécher ses cuisses saisit la jeune femme et elle frissonne alors que l'eau grimpe à l'assaut de son ventre, et elle tire sur la main de Tibor pour le ralentir :

- Attends, mon coeur c'est trop froid pour moi ! s'écrie-t-elle en riant, se rapprochant lentement de lui pour habituer sa peau exacerbée par les caresses à la température de l'eau.
- Allons-y doucement, s'il te plaît, trésor ! Elle s'accroche au bras de Tibor et vient se coller contre lui alors qu'ils se glissent sous le ponton à l'abri des regards. La nuit claire leur octroie une douce lumière, idéale pour leurs tendres ébats. Sous le débarcadère, la charpente vermoulue accueille de nombreux coquillages qui luisent sous les rayons argentés de lune, comme des flammes vacillantes d'un chandelier improbable. Cet endroit leur offre une douce intimité, une chambre aquatique, original non ?

L'eau a dépassé son nombril à présent, mais le corps de Jana s'est habitué à la température. Elle stoppe leur progression et vient se lover contre Tibor, puisant sa chaleur, se pressant contre son ventre dur, ondulant contre sa peau soyeuse et tiède, attisant instantanément le feu qui couvait dans ses veines. Elle enroule ses bras autour de son cou et plonge dans ce regard myosotis tendre et espiègle qui la subjugue à chaque instant. Peu loquace dans ces moments de partage intenses, ce sont ses yeux qui parlent pour elle, ses prunelles topaze qui se dilatent, révélant sans fard le désir que l'aristocrate lui inspire. Qu'importe leurs origines, leurs différences, les conventions, et les traditions ! Elle l'aime. Elle l'aime et elle le veut. En elle. Maintenant.

- Je t'aime Tibor, je t'aime tant ... Aime-moi fort ... murmure-t-elle d'une voix rauque de désir, nouant ses jambes autour des hanches de Tibor.
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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Ven 25 Jan 2013 - 7:44


Finalement, ils choisissent de pénétrer posément dans les eaux sombres et tranquilles du lac, dont la température est un peu trop fraîche pour leurs corps survoltés et échauffés par les tumultueuses prémices de leur amour. Mais cette sensation un brin désagréable qui s'accroche à leur taille n'est qu'éphémère, elle ne dure que le temps d'un baiser, car s'ils piétinent dans l'onde, la pirate et le gentilhomme piaffent d'impatience, et cet état d'urgence leur fait oublier ce désagrément mineur.

Ils ne sont pas enlacés, ils ne sont pas enchevêtrés, non, ils ne forment plus qu'une seule et même silhouette, immobile sous les rondins de bois humides du ponton, entre lesquels s'écoule la douce lumière opaline des premières étoiles s'éparpillant dans la nuit tombante. Ce rayonnement diffus leur permet de se manger des yeux, de se manger les lèvres, de s'étreindre avec passion, d'être ce qu'ils sont depuis quelques mois, des amants inséparables et jamais assouvis.

Hâte et désir se lisent dans les prunelles intensément troublantes de la belle, dans chacune de ses attitudes, dans les phrases enflammées qu'elle lui répète, dans l'étau délicieux que façonnent ses cuisses fermes et souples autour de sa taille. L'aristocrate aussi est fébrile, impatient, lui aussi veut aimer sa brune sans attendre une seule seconde supplémentaire. Resserrant l'emprise de ses bras sur les hanches de Jana, il se déplace, bien trop lentement à son goût, entre la forêt de piliers trapus supportant le ponton, puis il adosse résolument sa Vanyllienne à l'un d'entre eux. Moi aussi je t'aime plus que tout, ma princesse ... répond-il à mi-voix, avant de l'étouffer dans un nouveau déluge de baisers impétueux et farouches.

Le buste de Jana épouse parfaitement son torse, lorsqu'il la presse contre l'étançon mouillé, elle se cramponne à lui, et lui à elle, comme s'ils avaient peur de se perdre dans la nuit, et, spontanément, le plus naturellement du monde, elle l'accueille en elle. Le visage plongé dans les boucles brunes de sa compagne, Tibor déborde d'amour, il s'emballe, il se déchaîne. Sa passion est une déferlante, un raz-de-marée. Le distingué gentilhomme qu'il est parfois ne se maîtrise plus. Raffinement ? Retenue ? Non, impossible ! Tibor est une bourrasque, il va-et-vient avec frénésie, s'agrippant aux fesses délicieusement potelées de Jana pour imprimer une cadence soutenue, presque démentielle, pour danser jusqu'au creux de ses reins, sans penser, sans réfléchir. L'aimer et rien d'autre. L'aimer et rien de plus. L'aimer infiniment, vivre en elle, vibrer en elle, s'enivrer d'elle, de son souffle, de sa peau, de ses cris. La garder captive et être aussi son prisonnier, jusqu'à la fin de la nuit, jusqu'à la fin des temps.

Longtemps, très longtemps, leurs corps ondulent dans l'eau qui clapote autour d'eux, comme dans un rêve. Longtemps. Ils ont perdu conscience, ils sont au-delà du monde connu. D'ailleurs, qui sont-ils ? Longtemps. Et l'instant magique survient, ponctué par un feulement d'exquise agonie, par un long râle rauque qui masque leurs mots d'amour et se meurt lentement sur leurs lèvres. Ils demeurent enlacés et immobiles, statue unique de chair et d'ombre baignée par une lune mandarine.

Immobiles, ils s'aiment encore davantage.

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mar 12 Fév 2013 - 1:50

Sous le ponton enténébré, les vagues qui léchaient les deux corps fiévreusement enlacés, au rythme endiablé de leur étreinte, les vagues, sont devenues vaguelettes qui rident la surface sombre du lac. La peau encore frissonnante de plaisir, les jambes flageolantes, Jana s'accroche à Tibor comme les coquillages irisés sur les poteaux de bois qui les entourent. Elle s'accroche, se serre, se blottit contre lui, prolongeant leur union, elle veut rester là, dans la prison tendre de ses bras. Son plus grand désir ? Figer le temps, oublier le monde, tout ce qui n'est pas Tibor, vivre sans fin cette passion impérieuse qui brûle en elle, tout juste rassasiée, qu'ils partagent à chaque regard, à chaque caresse, chaque baiser, à chaque fois qu'ils s'aiment. Passionnément.

Comme un cocon de douceur, un silence douillet se referme sur eux, propice aux confidences, aux tendres aveux, mais pas de suite ... La gorge nouée par la force des sensations exquises qu'ils viennent de ressentir à l'unisson, Jana est bien incapable de prononcer un mot. Elle niche son visage ému dans le cou de son amant, s'enivrant de son odeur, savourant sa peau. Longuement. Puis la fraîcheur de la nuit, impitoyable, harcèle leurs corps échauffés, les couvrant de frissons désagréables et importuns. Resserrant encore ses bras autour du cou de Tibor, la pirate lui souffle entre deux baisers, d'une voix encore voilée :

- Ramène-nous à la carriole, mon amour, tu frissonnes et moi aussi, inutile de tomber malade. Nous serions dans de beaux draps ... Puis elle lève ses yeux topaze, encore embrumés de plaisir, vers le beau visage de Tibor, elle prend le temps d'admirer ses traits aristocratiques, ses prunelles myosotis troublées, elles aussi, qui la font fondre d'un regard, sa bouche savante, gourmande, ses douces boucles blondes dans lesquelles folâtrent nonchalamment ses doigts :
- Ramène-nous, mais garde moi contre toi, je veux rester dans tes bras, enfin, si tu as la force de me porter, si je ne suis pas trop lourde, pour tes muscles de voleur ... le taquine-t-elle, alors qu'il se met en marche vers la grève.

La lune règne sur le ciel étoilé, à présent, et guide leurs pas. Leur carriole se dessine dans l'ombre, ils dormiront à l'abri cette nuit, de chaudes couvertures les attendent, rien qu'à y penser Jana frissonne de plus belle, pressée de s'y blottir avec Tibor. Mais il y a une ombre au tableau, une ombre de taille, une ombre au lieu de deux : l'un des triqueballes manque à l'appel. Plus question de s'endormir dans les bras du gentilhomme ! Où est donc passé ce satané animal ? Une seule de ces bestioles ne peut tirer leur carriole ...

Alors que Tibor enfile bottes et pantalon à la va-vite, Jana lui ravit sa chemise, attrape ses cuissardes et s'avance, en sautillant pour les chausser, vers l'autre mastodonte qui dort debout. Elle saisit le licol qui traîne au sol et le tend au jeune homme, pour qu'il attache le monstre de muscles à un arbre tout proche, avant de découvrir les hautes herbes, couchées par les sabots pesants de l'autre animal, parti à l'aventure.
- Toi, mon gros pépère, tu restes là ! Par ici Tibor, viens ! Au moins, ce n'est pas difficile de le suivre ! crie-t-elle, en désignant les traces que le triqueballe fugueur a laissées derrière lui. Le front barré par l'inquiétude, l'aristocrate siffle pour rappeler l'animal, comme pour un médor, à la grande surprise de la jeune femme, qui doute de voir rappliquer, en frétillant de la queue, le puissant colosse.
- Encore heureux que la nuit n'est pas trop sombre ... marmonne-t-elle en suivant Tibor, qui s'écarte de la rive du lac, pour serpenter vivement entre les arbres, tout en appelant et en sifflant le triqueballe en balade. Promis, à leur prochaine étape, elle veillera à ce que leurs deux gros amis soient correctement attachés, avant de penser à tout autre chose ...

Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mar 12 Fév 2013 - 6:57


La nuit n'est pas que sommeil, la nuit est vie. La nuit est un long cortège d'ombres qui se tapissent ou se trémoussent, de chuintements diffus, de chuchotis invisibles, de palpitations fugaces. Même le lac endormi frissonne au vent léger, abritant dans son doux clapotis la lune mandarine qui s'y mirera jusqu'au matin. Et là, un rapace nocturne lance son cri le plus rauque, son chant de mort, des confins de sa ronde victorieuse. Car la nuit si vivante est aussi un cimetière. Des fantômes ténébreux la parcourent, mystérieuses esquisses, silhouettes aériennes, fulgurances éphémères, dissimulant durant une brève seconde le pétillement des étoiles. La nuit est un monde inquiétant et inconnu. La nuit est un château hanté. Heureusement, la carriole est là pour accueillir les amants enlacés sortant de l'onde et les abriter de sa carcasse de bois sombre. Les triqueballes aussi sont là, un peu à l'écart, comme deux montagnes résolues à un immuable face-à-face. C'est du moins ce que Tibor croit distinguer à travers les feuillus, car, chacun le sait, les yeux voient exactement ce qu'ils veulent voir.

C'est Jana qui remarque donc l'absence d'un des deux colosses. Aussitôt c'est l'état d'alerte ! Où est donc passé ce gros pignouf au tempérament si tranquille et serein ? Ce n'est pas dans ses habitudes de planter là son congénère, ni de fuguer loin de son propriétaire ! Ces géants velus ne recherchent que la paix !

- Ils ne recherchent que le calme ... et les fruits sauvages ! ... lance soudain le gentilhomme à l'intention de sa belle flibustière, croyant avoir cerné le problème. Sans doute a t-il détecté son menu préféré dans les alentours ! Dépêchons nous mon cœur, avant qu'il ne s'éloigne un peu trop ! Sans lui nous serions dans de beaux draps avec notre chargement de canons !

En un clin d’œil, ils s'habillent sommairement, puis, à l'initiative de la brunette, attachent vivement l'autre mastodonte, avant qu'il ne prenne également la poudre d'escampette. A leurs pieds, les herbes recourbées et froissées leur indiquent heureusement la direction prise par le second énergumène. Et le jeune couple presse le pas, Tibor remarquant toutefois, à la clarté de la lune, que sa compagne est particulièrement affriolante, vêtue uniquement d'une chemise entrouverte et bien trop large et de ses cuissardes de peau qui allongent encore ses jambes fuselées.

Soudain, un jardin, tapi à l'abri d'une couronne de verdure. Les maisons les plus proches sont pourtant à l'écart, sommeillant sur leurs perchoirs de planches et de madriers. Mais c'est bien un jardin, planté, semé, opulent, vaste et bien délimité, avec au fond du sentier le cagibi classique, la cabane dans toute sa splendeur, abritant sans doute les tout aussi classiques outils de jardinage. Et, au centre du potager entretenu avec amour, une colline poilue et laineuse se dandine sans aucune inquiétude, écrabouillant sans distinction fruits et légumes.

- Le voilà notre deuxième pépère, ma chérie ! Il a peut-être déniché des vitis, comme chez nous, et ça l'aura attiré. J'ignorais qu'il en était si friand. Il a bon goût, le bougre ! D'ailleurs s'il en reste quelques-uns, je ne dirais pas non ! Viens, fouillons un peu dans les parterres, à cette heure-ci nous ne rencontrerons personne. Et même s'il vient quelqu'un, ne suis-je pas l'honorable cousin du gouverneur de Matroos, même si je suis à-demi nu et que j'ai sans doute une tête de brigand ? ... déclare t-il en souriant.

- Au fait, t'ai-je dit que ma chemise te va à ravir, ma pirate ? Et que ce qu'elle contient et cache si peu sont les deux plus jolis fruits que la terre ait jamais portés ? Et que j'y goûterai volontiers lorsqu'on aura récupéré notre gros poussif maladroit ! ... ajoute t-il en fixant sans se gêner le moins du monde les seins superbes de sa maîtresse, que les pans de sa chemise ne dissimulent nullement.

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Ven 22 Mar 2013 - 10:33

Leur placide compagnon n'est guère difficile à pister, mais Jana s'inquiète tout de même de ce qu'ils vont trouver au bout de ce chemin, tracé dans l'herbe par le triqueballe fugueur. Il ne manquerait plus qu'ils arrivent au pied de l'une de ces maisons sur pilotis, ou nez à nez avec l'un des habitants ulcéré par l'animal, ou pire ...
Fort heureusement, la nuit se fait leur complice, étouffant leur course, dissimulant leurs silhouettes, et ils débouchent sur un surprenant jardin, désert, hormis un mastodonte gourmand qui a fait main -ou plutôt bouche- basse sur tout ce qu'il pouvait avaler. Ravagé, piétiné, le lopin de terre n'a plus rien du potager tracé au cordeau ! Mais le bougre a trouvé quelques fruits bien sympathiques, dont une rangée de pieds de vitis, à laquelle il a fait un sort, seul le dernier plant a échappé à sa voracité, mais il sera dépouillé de ses fruits par Tibor et Jana, friands eux aussi de ces grappes juteuses et sucrées.

Alors qu'ils pénètrent dans le jardin saccagé, la pirate sourit en songeant que s''ils n'ont guère été très prudents en se mettant en chasse à demi-nus, l'un et l'autre, ils forment un drôle de tandem de pisteurs. La chemise du gentilhomme, qu'elle a enfilée à la hâte, est bien trop grande, et bâille largement, ce qui n'a pas échappé aux yeux gourmands de son amant qui glissent sans équivoque sur ses seins dénudés, les dévorant du regard. De délicieux frissons couvrent sa peau, réaction instantanée, ardente, à cette oeillade, presqu'aussi caressante que ses mains expertes. Jana ne résiste pas à la tentation de le taquiner aussi, et surtout de sentir ce corps svelte, vigoureux, tout contre elle. La jeune femme s'approche, et enroule amoureusement ses bras autour du cou de Tibor, écrasant avec délices, sa poitrine frémissante, contre son torse nu.

- Tu es insatiable, mon amour ! Un appétit d'ogre ! Mais j'adore ça ! Je t'aime ... murmure-t-elle contre ses lèvres, avant de l'embrasser, fougueusement. Puis à bout de souffle, elle plonge dans les yeux myosotis, brûlants d'une sensualité brute, qui la fait frémir d'impatience et de désir mêlés.
- Occupons nous d'abord de ce fugitif, ensuite peut-être que je te laisserai faire ... Ou pas ! termine-t-elle en riant, heureuse de se sentir autant désirée, aimée, et pressée de se blottir à nouveau dans les bras amoureux du gentilhomme, de l'aimer ... Longtemps ...

Après un dernier baiser, elle s'écarte à regret, le ventre palpitant, la peau frissonnante, elle recule avant de céder là, tout de suite, à son amant, toujours aussi étonnée de cette volupté qu'il a su éveiller en elle. Elle saisit le licol du triqueballe, et le tire doucement vers la futaie, tout en l'encourageant doucement de la voix, alors que Tibor le guide vers le chemin. Lentement l'étrange trio regagne la carriole abandonnée sur la berge. Cette fois, pas question de se montrer négligeant, ils attachent le second animal, près de son compagnon, leur laissant assez de latitude pour se coucher pour le reste de la nuit, déjà bien avancée.

- Viens vite, trésor, je veux te serrer contre moi, et m'endormir dans tes bras ! lâche-t-elle impatiente, et faisant le tour de l'imposant derrière poilu, Jana saisit la main de son aristocrate, et l'entraîne vers l'arrière de leur chariot, d'où elle extirpe de grandes couvertures colorées, qu'ils installent de concert sous la carriole. Laissant ses cuissardes et la chemise sur l'herbe, la pirate se glisse derrière Tibor, qu'elle emprisonne dans ses bras, se collant dans son dos. Sa bouche se fraie un chemin entre les mèches blondes qui frisottent dans son cou, pour y mordiller, embrasser la peau sensible de sa nuque, de ses épaules, alors que ses mains relâchant leur étau tendre, dessinent sur son ventre nu, des chemins tortueux, qui mènent tous vers la ceinture de son pantalon, puis repartent musarder sur le corps de son amant, avant de revenir à la boucle de métal qu'elles dégrafent lentement ...
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Dim 24 Mar 2013 - 12:45


Vanyllienne farouche et gentilhomme aux multiples visages sont aussi différents que le feu et la glace, que la terre et le ciel, mais, comme tous les extrêmes en ce monde, ils s'attirent intensément, presque violemment, et le moindre regard, le moindre sourire, ravive cet incendie qui jamais ne s'éteint. Et lorsque ce regard est volontairement suggestif et provocateur, comme l'est celui de Tibor, l'effet en est immédiat, et encore attisé. Jana se love dans ses bras, et son étreinte fougueuse en annonce d'autres, beaucoup d'autres, ardentes et voluptueuses. Elle n'est qu'un prélude exquis à de nouveaux ébats, à la fois tendres et joyeusement impudiques, à de gourmandes agapes de lèvres et d'amour. Et le rire en cascade de la délicieuse brune, et son indécision feinte, ne font qu'exacerber davantage le désir de son amant. Ils se hâtent donc de récupérer leur colosse velu, tout en picorant rapidement quelques vitis en chemin, vitis qu'ils se disputent, comme deux sales gosses, en mordant ensemble au même fruit, dont le suc et le jus se mêlent à leurs baisers.

Parvenus rapidement à leur carriole, ils attachent prudemment leur triqueballe un tantinet fugueur à proximité de son congénère. Pas question d'entreprendre de nouvelles recherches pour retrouver un de ces lourds bestiaux, ils ont mieux à faire. Tout d'abord se confectionner un lit douillet sous la charrette, dans l'herbe sombre du rivage, et puis s'aimer. Surtout s'aimer. Tibor installe au mieux les couvertures que Jana lui a tendues, tout en observant du coin de l’œil le corps sculptural de la flibustière, qui a abandonné chemise et bottes au pied d'un buisson. L'aristocrate aux allures de jeune pirate a beau connaître sur le bout des doigts chaque grain de l'épiderme cuivré de sa compagne, elle l'hypnotise, elle l'ensorcelle. Nue sous la lumière blafarde de la lune, elle est une sculpture vivante, elle est courtisane et déesse, elle est à la fois beauté majestueuse et troublante impudeur.

Et Tibor s'abandonne au cheminement exquis de ses mains, lorsqu'elle se glisse derrière lui et l'enveloppe dans cette prison de tendresse où elle aime l'enfermer à la moindre occasion. « M'endormir dans tes bras », lui a t-elle dit. Sans doute, mais plus tard, beaucoup plus tard. Les doigts de Jana l'embrasent. Il est sa chose, il est son jouet, et il adore ça. Son être tout entier apprécie l'instant. Il devient feu, il devient flammes. La porte s'ouvre pour un somptueux voyage en duo. Avec avidité, il tend le cou vers elle, il veut ses lèvres, il les prend, il les mordille, il les assiège, alors que la Vanyllienne s'escrime à le débarrasser de son pantalon. Deux larges sourires complices naissent ensemble et se répondent, et le gentilhomme soulève les hanches pour faciliter cette tâche ô combien jouissive et irritante à la fois. Il est déjà dressé comme un grand mât. Jana ne peut que s'en apercevoir. Il la veut. Il va l'aimer, encore et encore.

Délesté de ses nippes de boucanier, Tibor se tourne vers sa compagne, malgré l’exiguïté de leur tanière sous la carriole et les précieux canons. Ses prunelles myosotis se fondent aux yeux d'opaline de Jana, qui scintillent malgré la nuit. Il l'attire contre lui, il la capture, il embrasse ses cils et les étoiles qu'ils abritent, il embrasse sa bouche au parfum suave de vitis, il embrasse les dentelles peintes sur son sein, les fleurs ornant son épaule, il l'embrasse partout, partout où il peut porter les lèvres. S'il adore être à elle, maintenant elle est à lui. Le bougre est possessif, autant qu'ardent et passionné, et il aime plus que tout sentir le corps de la Vanyllienne ployer sous son étreinte et frémir dans ses bras, il aime découvrir chaque lueur naissant au fond de ses yeux translucides, il aime sentir son souffle s'accélérer, il aime sa bouche qui s'entrouvre contre la sienne, il aime ses plaintes rauques et ses frissons de désir, il aime lorsqu'elle rejette en arrière son visage auréolé de boucles d'acajou, en signe de voluptueux abandon, il aime quand elle prononce son nom, encore et encore, telle une ancestrale mélopée, il aime quand leur tourbillon l'emporte et quand il la rejoint là-bas, au lointain pays des amants assouvis.

Et voilà, Tibor le voulait ainsi, Jana est sienne, prisonnière de ses grandes mains, mais il est lui aussi prisonnier des bras de la jolie brunette, et de ses longues cuisses qu'elle a nouées autour de sa taille. Ce corps bizarroïde, aux huit membres emmêlés, ondulant lentement dans les ténèbres opaques et silencieuses, c'est eux. Pirate et gentilhomme s'aiment.

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Jeu 25 Avr 2013 - 1:55

Sombre et peuplée de ses bruits furtifs et habituels, la nuit, largement entamée, a repris ses droits sur le campement improvisé des deux amants terribles. Le sommeil, tel une bienfaisante vague les a submergés, noyant les mots chuchotés et les baisers tendres sous la douce inconscience réparatrice. L'un d'eux a tiré la courtepointe sur leurs corps nus, et même dans l'abandon, ils restent enchâssés, comme le diamant à son anneau d'or. « Je veux m'endormir dans tes bras », désirait Jana, voilà qui est chose faite ...
C'est le soleil, déjà haut dans un ciel d'azur liquide, qui éveille la pirate caressant inlassablement ses paupières closes. Ses yeux topaze s'ouvrent sur le visage endormi de Tibor. Un sourire attendri joue sur ses lèvres, avant qu'elle ne se décide à embrasser, délicatement, la bouche entrouverte de son amant. Lentement, patiemment, elle insiste et il finit par ouvrir un oeil myosotis, avant de rugir et de la faire basculer sur le dos pour l'embrasser passionnément ...
Mais il est temps de se remettre en route, sinon ils n'arriveront jamais à Vanylle ! Le campement est vite remballé et après une toilette sommaire dans le lac, ils reprennent la route, grignotant en chemin les biscuits secs et les fruits qu'ils ont emportés.

La route est longue jusqu'à destination, et même lorqu'ils auront dépassé les Tours de Garde, le danger et les difficultés ne seront pas écartés pour autant. Il n'y a pas de route jusqu'à Vanylle, juste des indications secrètes pour y conduire les pirates, et eux seulement, au travers d'une plaine vallonnée, pleine de pièges naturels. Ils devront longer la Ceinture de Feu, au plus près, pour tenter de se soustraire à la vigilance des guetteurs de la Tour. Le temps s'est jusqu'à présent montré clément, mais Jana sait que le climat changera radicalement, entre bourrasques et pluies battantes, qui les glaceront jusqu'aux os. Alors autant qu'ils en profitent pour le moment, et les jours se suivent et se ressemblent tous comme leurs nuits passionnées. Leurs provisions s'amenuisent petit à petit, et désormais, ils chassent à chaque bivouac, pour économiser leurs rations sèches.

Au loin, les deux Tours de Garde se devinent, menaçantes, on en perçoit des reflets dans le soleil. Elles marquent la frontière de Matroos, derrière elles, s'étendent les terres dont les premiers matrosciens n'ont jamais voulu, le climat étant trop hostile. Aux confins de ces plaines aux hautes herbes se cache Vanylle. La Milice veille à ce que personne ne circule au-delà de ses deux sentinelles. Les risques sont grands, mais rien n'est insurmontable pour la pirate, et son gentilhomme, du moins elle aime à le croire. Jana étudie la carte depuis un moment, songeuse :

- Dis moi trésor, il n'y a pas beaucoup de passages pour traverser le Fleuve de Vie. Il faudrait pourtant qu'on passe rapidement de l'autre côté. En s'écartant de la route on évitera les contrôles de Miliciens trop curieux? Qu'en penses-tu ? On commence à chercher ?

Attentifs, ils scrutent scrupuleusement le cours d'eau, à la recherche d'un passage peu profond, ou une passerelle assez solide pour supporter leur chargement. Les cartes en indiquent plusieurs, mais jusqu'à présent aucun ne leur a permis de faire traverser leurs imposants compagnons et leur carriole lestée de canons. C'est le quatrième gué qu'ils sondent, trop profond encore une fois ! Découragée, Jana s'assied sur la rive et vide consciencieusement ses hautes bottes :

- Aucune des passerelles que nous avons laissées derrière nous ne supporterait la charge des canons et des triqueballes, Tibor. Si nous ne trouvons pas de passage à gué praticable, c'est fichu, nous devrons faire demi-tour et attendre les pièces pour le Romanz. Combien reste-t-il de gués possibles sur ta carte, trésor ? Il faudra bien en choisir un, même si c'est risqué ! Plus on s'éloigne du Mont Centil, plus le fleuve s'élargit et grossit ...

Quand elle se lève, les cuissardes épousant de nouveau ses longues jambes, c'est pour rejoindre Tibor, et se blottir dans ses bras. Puisant réconfort et courage dans les yeux lavande de son amant, la pirate se laisse câliner un instant, avant qu'ils ne grimpent dans leur carriole. Le prochain gué sera-t-il le bon ?
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Sam 27 Avr 2013 - 2:43


Effectivement, à l'ouest, l'horizon leur livre enfin les deux tours de garde, mentionnées sur les cartes détaillées de Matroos, gigantesques sentinelles tripodes, équipées d'un bouclier énergétique ultra-moderne, et coiffées d'une sphère métallique offrant logement et matériel aux factionnaires de la milice. Au delà de ces deux constructions semblables, pour le commun des mortels, il n'existe plus rien, sinon Vanylle, inaccessible par voie terrestre, Vanylle à l'extrémité du monde, au bout du bout, Vanylle repaire soigneusement caché des pirates les plus sanguinaires et les plus impitoyables. Seuls ces derniers – et la famille de Jana est du nombre – connaissent le passage secret et mystérieux qui relie Matroos à la cité des flibustiers, et ils en taisent bien évidemment l'emplacement.

Les tours sont encore loin, elles paraissent minuscules et anodines dans ce décor nu, le miroitement du soleil fait danser leurs contours un peu flous, mais elles seront un des obstacles les plus difficiles à gérer pour Jana et Tibor. En effet, en cas de rencontre avec des miliciens, comment expliquer de manière sensée que des canons vont transiter par là, à destination de ce « no man's land » complètement désert ? Bref, ils vont devoir éviter à tout prix ces tours de garde car toute explication semble, à priori, impossible.

Ce n'est toutefois pas le problème le plus immédiat. Leur priorité est de traverser le fleuve, qui, sous leurs pieds, déroule ses lents méandres. Plus loin, il courra vers les chutes du Frost pour y plonger vers le néant, son courant sera beaucoup plus impétueux, et il sera infranchissable. Ici, le cours d'eau se révèle plutôt calme, mais son lit est profond, et les passages à gué se sont jusqu'à présent révélés trop dangereux à aborder, alors que les anciennes passerelles enjambant le fleuve ne sont visiblement pas conçues pour supporter le poids d'un attelage de triqueballes et d'une carriole remplie de canons. Dès lors, le moral des amants en prend un sacré coup, et Jana envisage même de rebrousser chemin si les gués suivants ne leur sont pas plus favorables. Un brin décontenancé, même s'il ressent un découragement identique à celui de sa brune préférée, l'aristocrate déplie de nouveau la carte de la région en hochant la tête.

- Examinons la situation, mon cœur. Regarde, il nous reste au maximum deux ou trois possibilités de franchir le fleuve à gué. Là, là, et peut-être là ... indique t-il, d'un doigt hésitant, sur le plan étalé sur leurs genoux. Tentons notre chance, sans prendre de risques inconsidérés. Et si cela s'avère trop hasardeux, tant pis, nous ferons demi-tour et nous tâcherons d'accélérer la réparation de ton Romanz. Ayons confiance en notre bonne étoile, elle nous a permis de nous rencontrer, elle continuera peut-être à veiller sur nous. Un baiser, et on redémarre ! ... dit-il en enlaçant la pirate et en l'embrassant longuement, passionnément, sur les lèvres, puis dans le cou, sous ses bouclettes d'acajou.

Un cri d'encouragement, et les deux triqueballes repartent vaillamment à l'assaut des sentiers tortueux, qui s'écartent un instant du fleuve, puis reviennent le côtoyer, épouser ses formes, comme si leurs destins étaient liés. Venant du mont Centil, la piste est en légère déclivité, et les deux colosses progressent d'un bon pas, si bien qu'ils atteignent rapidement l'endroit repéré sur la carte.

- C'est bien ici, ma toute belle ... confirme le gentilhomme en comparant le relief qui les entoure à sa représentation sur papier. Descendons voir ça de plus près ! J'espère que l'enfant se présente bien ... ajoute t-il en souriant plaisamment, histoire de rasséréner un brin sa jolie compagne qui avait le moral dans les chaussettes quelques instants auparavant.

Hop ! Il la saisit par la taille et la pose mollement sur le sol rendu légèrement humide par la proximité du cours d'eau. La main dans la main, ils rejoignent le fleuve qui leur offre là un de ses plus somptueux méandres, et ils l'inspectent avec beaucoup d'attention pour en deviner la profondeur. Afin d'éviter toute mauvaise surprise, Tibor pénètre dans les douces ondulations du fleuve, et ce qu'il constate est rassurant : le niveau de l'eau devrait cette fois leur permettre de rejoindre l'autre rive avec leur précieux chargement. Satisfait, il regagne le rivage, et, après un bref instant de réflexion, il suggère :
- Prenons chacun la longe d'un triqueballe, ma chérie, et ils nous suivront docilement dans le fleuve en tirant la carriole. Le sol est jonché de pierres et de galets, et les roues ne devraient pas s'enfoncer si nous traversons sans trop traînailler en route. Allons-y, ne perdons pas de temps, je serai plus tranquille quand nous accéderons à l'autre berge.

Guidant les deux colosses, Jana et Tibor pénètrent donc dans le cours d'eau, dont le niveau leur arrive à mi-cuisses. Leur progression est régulière, même si la pirate et le gentilhomme sont un peu crispés par la crainte d'un événement imprévu qui viendrait soudain leur compliquer la tâche. Malgré le poids des caisses contenant les canons, la charrette tangue un brin sur les rochers masquant le sol, les essieux grincent et gémissent, mais l'improbable convoi s'avance sans encombre jusqu'au milieu du fleuve. Et là, soudain, la carriole s'immobilise, malgré la vigueur des triqueballes, elle tressaille violemment, et un énorme plouf retentit ! Un des coffres de bois a basculé et s'est enfoncé dans l'eau ! Catastrophe ! Abandonnant les licols, Jana et Tibor se précipitent pour constater l'ampleur des dégâts ...

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mer 15 Mai 2013 - 7:17

Impitoyable, l'étau se resserre lentement sur le curieux équipage, il ne reste guère de possibilités de traverser le Fleuve de Vie, sur cette carte étalée sur leurs genoux. Si bien que Jana songe vraiment à faire demi-tour, mais l'optimiste affiché par son fougueux compagnon finit par la gagner. Ça et un long baiser torride dont il a le secret, et qui d'emblée embrase ses sens, la laissant frissonante et ragaillardie ... C'est le meilleur remède contre ses idées noires ! Et c'est avec le sourire que la pirate reprend la route. Tibor lance les triqueballes à l'assaut du sentier qui serpente au même rythme que le cours d'eau, dévalant la plaine vallonnée.
Le prochain gué sera le bon veut croire la brune, et lorsque son compagnon stoppe les deux colosses, elle continue à se répéter cette petite phrase, espérant ainsi que Vama l'entende et que sa prière se concrétise. Cette fois, le méandre du Fleuve semble franchissable, les flots frissonnent à peine sous les rayons du soleil. Après avoir soigneusement sondé les profondeurs de l'onde, ils se lancent, attrapant chacun la longe d'un triqueballe, ils pénètrent lentement dans l'eau, encourageant de la voix leurs dociles compagnons.
La première moitié de la traversée se déroule sans anicroches, les galets qui tapissent le fond du Fleuve de Vie glissent sous les roues de leur lourde carriole, et viennent heurter douloureusement leurs chevilles. Même si elle tressaute à chaque dérapage, à chaque ornière qui se creuse traîtreusement, la charrette passe, grâce à la force herculéenne des deux triqueballes. L'eau caresse leur ventre velu et engloutit désormais une bonne moitié des roues, s'infiltrant désagréablement dans les bottes des deux aventuriers téméraires qui guident attentivement les deux braves colosses. Il n'est pas question de relâcher leur vigilance pour autant, même si ce premier succès les encourage à poursuivre.

Soudain une plainte presqu'humaine, puis un grincement affreux vrillent cruellement leurs tympans. La carriole tressaute violemment, chancelle, menaçant de verser, puis s'immobilise alors qu'une caisse glisse dans les flots, dans une gerbe étincelante qui arrose copieusement l'équipage au complet. Pressentant le pire, Tibor et Jana se précipitent, mais il est trop tard, le canon sombre, instantanément emporté par son poids et se pose sur les galets, dans un nuage de boue délogée par cette charge inattendue.

- Nom d'un incendios en rut ! Par les roubignoles de tonton Isaac ! s'exclame Jana catastrophée, le vocabulaire imagé des pirates faisant voler en éclats, le tout nouveau vernis bourgeois de la jeune femme. Tout se passait si bien ! Corne de Vamoeil ! Comment va-t-on se sortir de ce guêpier ? rumine-t-elle, en cherchant à tâtons le coffre de bois disparu, dans les eaux brouillées de limon. Par toute la vermine puante de Vanylle ! Je n'vois rien avec cette bouillasse ! explose-t-elle, poursuivant tout de même ses recherches avant de se relever brusquement, prise d'une subite inspiration, elle propose :
- Si nous commencions par mettre à l'abri ce qu'il reste dans la carriole avant de nous occuper de ce canon là ? Qu'en penses-tu, Tibor ? Vaut mieux sauver sept canons qu'en perdre huit ... Allons-y, terminons la traversée nous réfléchirons sur l'autre rive à la meilleure façon de récupérer cette caisse, elle ne risque pas d'être emportée par le courant ... Et la boue aura le temps de se reposer au fond ...

La pirate et le gentilhomme reprennent chacun le licol de leur triqueballe et les incitent à avancer, à déloger la carriole de cette fondrière qui la retient prisonnière. Et ils tirent aussi, joignant leurs efforts à ceux des colosses velus. Ahanant, soufflant, ils gagnent centimètre par centimètre et dans un bruit de succion, ils arrachent enfin les roues de cette gangue de boue et de cailloux. Ils poursuivent prudemment leur périple jusqu'à la berge vaseuse sur laquelle les roues patinent et laissent de larges sillons, aspergeant largement triqueballes et guides. Mais ils sont de l'autre côté ! Enfin !

C'est le moment que choisissent les triqueballes pour se débarrasser de l'eau et de la boue qui alourdissent leur pelage et les gênent. Comme deux médoriots sortant du bain, ils s'ébrouent de la tête à la queue, douchant généreusement les amants qui les tenaient encore. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le -ou la ?- vase ! A bout de souffle, épuisée, aussi bien physiquement que nerveusement, Jana se laisse tomber dans les hautes herbes, et éclate d'un rire fébrile, contemplant son compagnon moucheté d'une boue noirâtre qui colle à la peau claire de son visage altier, à ses mèches blondes ruisselantes et à ses vêtements de flibustier. Elle aussi doit être dans un sale état, ressemblant plus à un gamin des rues de Vanylle, crasseux et insolent, qu'à la maîtresse raffinée du cousin du Gouverneur ...

- Nous voilà bien arrangés, Messire Keiron ! Vous ressemblez ainsi à un vrai pirate de Vanylle, couvert de boue, et trempé ! Reprenant peu à peu ses esprits, elle se calme, et son visage tout aussi piqueté de tâches charbonneuses, redevient sérieux devant la gravité de la situation. - Mais trêve de plaisanterie, trésor, as-tu une idée pour renflouer cette maudite caisse ? Nous ne pourrons jamais la sortir du Fleuve à nous deux, je n'ai pas ta force, ni celle de tes hommes du domaine des Vitis, pour la soulever ... Il doit bien y avoir des cordes dans tout le bric-à-brac que nous avons emporté ... Nous pouvons peut-être tenter de la tirer hors de l'eau ... Non ?
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Sam 18 Mai 2013 - 3:16


Morbleu, Jana a raison, le voilà bien arrangé, l'illustre Messire Keiron, aussi crotté et exténué qu'un lesbos qui aurait macéré dans son jus durant un demi-siècle de fornications ininterrompues. Jamais ni les jolis messieurs de Sant Poséïnos, ces fiers dandys aux responsabilités phénoménales, ni leurs charmantes épouses aux toilettes somptueuses, ne reconnaîtraient en ce gaillard échevelé et sale le cousin du respectable gouverneur de Matroos ! Ça ? Un aristocrate ? Vous voulez rire, sans doute ! Hé bien rions ! D'ailleurs Jana ne s'en prive pas, malgré les contrariétés, malgré cette vase qui alourdit leurs frusques, et malgré ce fichu contretemps qui leur tombe dessus comme la misère sur le monde ! Son rire est un brin nerveux, mais il est toutefois bigrement communicatif, et Tibor enchaîne et fait chorus. L'explosion de colère de la belle et son vocabulaire imagé avaient déjà fait naître un sourire radieux sur les lèvres du gentilhomme, qui ne s'attendait nullement à une litanie aussi colorée, mais cette fois il rend les armes, il s'abandonne et se laisse choir aux côtés de sa pirate en s'esclaffant de bon cœur.

- T'es marrante comme tout, ma princesse, et tu es à croquer, même avec toute cette boue sur les joues ! Tu m'as drôlement fait rigoler avec tes « roubignoles » et tes « vermines puantes » ! Il faudra que tu m'enseignes ton répertoire un jour ou l'autre, même si je ne pense pas avoir souvent l'occasion de déballer tout ça à Matroos ! Tu imagines la tête de tous ces bourgeois bouffis d’orgueil si on leur débobinait des choses pareilles ? ... ajoute t-il en imaginant la scène et les mines époustouflées que provoqueraient de tels propos au sein du gotha local. Ce serait un scandale inimaginable, un raz-de-marée qui balaierait sur son passage les convenances et toutes les règles de la vie dans les hautes sphères.

Cependant, suivant l'exemple de la belle flibustière, Tibor retrouve peu à peu son sérieux. La situation l'impose, et la brunette parle d'or, il est grand temps qu'ils se décarcassent pour repêcher la caisse contenant le canon, à condition que celle-ci soit toujours intacte, et le plan que propose Jana est, à première vue, le seul qui soit réalisable compte tenu du peu de moyens dont ils disposent.

- Faisons comme tu le suggères, ma chérie. Je ne vois rien de mieux. Retrouvons d'abord notre précieuse artillerie dans cette gadoue qui stagne entre les rochers, et ensuite nous aviserons. Viens, ma fleur de Vanylle, allons voir ça ensemble ... dit-il en lui prenant la main, agrippant de l'autre un rouleau de corde qui pourrait bien s'avérer utile pour récupérer leur matériel. Pas la peine d'attacher nos deux bestiaux, les pauvres bêtes reprennent leur souffle, et elles en ont pour un moment après un tel effort ... poursuit l'aristo en précédant son explosive maîtresse dans les eaux fangeuses du fleuve, posant précautionneusement les bottes dans le léger remous. Ils ne cherchent pas longtemps, une extrémité de la caisse de bois transperce le fil de l'eau, entre deux blocs de pierre, à dix mètres d'eux.

- Elle n'est pas trop abîmée, juste quelques éraflures ! Elle a bien résisté au choc, et le canon n'aura sans doute pas souffert ... ajoute t-il en l'examinant de plus près ... Les Hermontrick et leurs associés n'utilisent que de l'excellent matériel ! Tu diriges une maison sérieuse, ma belle amie ... affirme t-il en souriant, la taquinant malgré cet incident qui les contrarie sérieusement.

- Nous ne parviendrons jamais à tirer ou pousser tout ce barda à nous deux, mon joli pirate. Nous allons devoir mettre nos deux bestioles à contribution, une fois de plus. Après ça nous ferons une petite halte, nous l'aurons bien méritée. Aide-moi, mon cœur, je vais essayer de soulever un peu la caisse, tu passeras rapidement la corde en-dessous, et un de nos triqueballes la halera sur le rivage. Et si je lâche, bah tu pourras dire adieu à tes doigts, ils seront écrabouillés par le poids du canon, mais bon, ça nous fera une économie de manucure quand nous serons rentrés aux Vitis ! Faut toujours voir le bon côté des choses, n'est-ce-pas, ma mignonne ? ... ajoute t-il en lui adressant une œillade malicieuse.

Hop ! La manœuvre se déroule parfaitement, les amants entortillent la corde autour du coffre, du mieux qu'ils peuvent, puis ils rejoignent le bord du gué, nouent le lien à l'encolure d'un des bestiaux, qui ramène vaillamment la caisse sur la berge. C'est parfait, tout baigne, à l'exception d'un détail : il faut encore hisser le tout sur la carriole.

- Bon. A présent que toute l'eau s'en est écoulée, ce sera moins lourd. Tu vas voir, mon ange, que ton gentilhomme a de fameux biscotos, même si ses bras ne sont pas aussi joliment tatoués que les tiens ! Au boulot ! Ne t'inquiète pas, ça va être un jeu d'enfant ! Tibor se courbe et se saisit du coffre à deux mains, sans la moindre hésitation, n'imaginant pas un seul instant qu'il pourrait échouer lamentablement. L'effort se lit sur son visage tacheté de boue, ses muscles saillent sous sa peau brune, mais il a beau y mettre tout son cœur, il ne réussit pas à déplacer ce satané coffre ! Si bien qu'il s'énerve à son tour ! Bon sang de bonsoir ! Fichu canon ! J'vais me faire une hernie si ça continue ! Pourquoi n'es-tu pas fleuriste au lieu de maître-armurier, ma princesse, on ne se briserait pas les reins à manipuler ainsi des tonnes d'acier ! ... lance t-il en s'asseyant sur l'encombrant chargement, conscient de l'inutilité de ses efforts. Il va falloir trouver une idée, on ne peut quand même pas l'abandonner là, ton artillerie ! Pffffff, on ne va jamais s'en sortir ! ... ajoute t-il en soupirant à fendre l'âme ...

Janalya Hermontrick

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Sam 1 Juin 2013 - 12:08

Trouver la caisse de bois échouée au milieu du Fleuve de Vie est assez rapide. Mais comment l'en sortir ? Les cordes qu'ils ont emportées sont aussitôt mises à contribution ainsi que le plus fort des deux triqueballes qui hisse son lourd fardeau sur la berge. Du coffre qui glisse lentement sur les hautes herbes, s'écoule de petits torrents d'eau qui rejoignent aussitôt leur cours nourricier.
Jana ne peut s'empêcher d'être flattée par les compliments de Tibor, c'est vrai qu'elle attache de l'importance à la renommée de son atelier, de ses marchandises. Le bois de ces boîtes est issu d'arbres de Midel-Heim et travaillé par les meilleurs artisans, pour livrer les meilleurs canons qu'elle ait trouvés. L'inconvénient majeur, c'est qu'elles pèsent leur poids ! Et avant même qu'elle n'en prévienne son amant, celui-ci tente de de soulever le tout pour le hisser sur la carriole ...
C'est son tour de lâcher quelques exclamations bien moins fleuries que ses propres jurons. Amusée, la pirate sourit tendrement, et vient s'asseoir sur les genoux, de son amant désabusé.

- Trésor, si j'étais fleuriste, nous ne serions pas là ! Et puis tu chercherais encore des explosifs pour ce fameux mur ... Jana ponctue cette phrase en laissant glisser son index sur le nez tacheté de boue du gentilhomme et poursuit : - Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire que nous ne pourrions pas hisser cette caisse à nous deux, tant elles sont lourdes, mon grand costaud. Il faut l'ouvrir et en sortir tout ce qu'on pourra pour l'alléger suffisamment, quitte à demonter ce fichu canon complètement ! Elle s'incline ensuite vers le visage découragé et dépose un baiser sur ses lèvres. Baiser qui bien sûr se prolonge et la laisse essoufflée, et grisée. Elle s'écarte doucement et plonge dans les prunelles myosotis qui ont retrouvé leur éclat habituel : - Prêt à ouvrir cette satanée caisse, mon bel aristocrate ?

Sautant sur ses pieds, Jana commence par détacher les cordes qui emprisonnaient encore le coffre, puis fait sauter les loquets de métal qui maintenaient son couvercle. Intact, le canon repose sur des chevalets de bois, et est maintenu par des sangles. L'eau a disparu, laissant quelques traces de boue sur le fond et sur l'engin de mort, mais rien qu'un coup de chiffon ne puisse effacer. Rassurée sur l'état de l'arme, le maître-armurier prend le pas sur la jeune femme, et elle commence son ouvrage, expliquant sommairement comment elle compte procéder :

- Regarde, Tibor, tu vois cette partie qui crache la mort, c'est la culasse du canon, elle est démontable ici, et ici, indique-t-elle du doigt. Une fois que j'aurai retiré ces vis, tu pourras la sortir et la poser au sec, C'est assez lourd, mais beaucoup moins que la caisse. Elle lève les yeux un instant et lui adresse un clin d'oeil coquin. Puis précautionneusement, elle les dévisse une à une, les glissant dans sa poche, pour éviter de les égarer dans l'herbe. Voilà, c'est fait ! Tu peux la prendre, pose-la dans le couvercle et tire le tout un peu plus loin ... Il reste à prendre l'affût, et on pourra porter la caisse dans la carriole, à nous deux. Ce sera toujours plus facile, même si, vide c'est encore lourd !

A force de soupirs, d'encouragements, de ahannements, la caisse de bois retrouve sa place auprès de ses semblables, Jana remonte rapidement la culasse sur l'affût, et le couvercle est refermé. Avec l'aide de Tibor, elle arrime solidement le chargement avec les cordages, encore humides. Épuisée, elle se laisse glisser le long d'une des roues de la charette, et s'assied dans l'herbe, pour faire une petite pause. Les jambes repliées, Jana les encercle de ses bras et pose son menton sur ses genoux, elle regarde sans vraiment les voir leurs deux gentils mastodontes qui profitent de cet arrêt pour se refaire une santé, broutant non loin ...
Ils sont passés ! Ils sont enfin du bon côté pour rejoindre Vanylle ! La route est encore longue bien sûr, mais le Fleuve était à ses yeux un obstacle de taille, mais ils l'ont franchi ! Ça y est ! Mais terminée la route large et carrossable, devant eux les grandes plaines du Sud de Matroos s'étendent à perte de vue, lorsqu'ils quitteront les berges du Fleuve de Vie, ils devront serpenter entre les hautes herbes, sur un chemin de terre, vague sillage balayé par les vents les plus violents de l'île. Bref, ce ne sera pas une partie de plaisir ...

- Viens t'asseoir près de moi trésor, soufflons quelques instants avant de reprendre la route, tu veux bien ? Je grignoterais bien quelque chose ...
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Lun 3 Juin 2013 - 0:33


En toutes choses il existe une solution ... affirmait jadis l'un des ancêtres Keiron, politicien rusé et inventif. Et si les aristocratiques neurones de Tibor, en l'occurrence, pédalaient plutôt dans la semoule, sa belle pirate, elle, fait étalage de toutes ses ressources. Eh oui, Jana ce n'est pas seulement un corps sculptural, ce n'est pas qu'une compagne adorable, non, elle en a aussi dans le ciboulot. Ça frétille même bougrement sous sa tignasse brune. Et c'est ainsi que maître d'arme et gentilhomme se retrouvent à démonter patiemment le canon récalcitrant, celui qui refusait obstinément de regagner sa place sur la carriole, entre ses congénères d'acier trempé. Tibor apprend ainsi ce que sont un affût et une culasse, lui qui, il faut bien l'avouer, est plutôt expert en bijoux, en jolies toilettes, et en explorations nocturnes et fructueuses des riches demeures de Matroos.

Il s'efforce donc de se montrer à la hauteur de la situation, pour ne pas passer pour une cruche auprès de sa compagne. Leurs quatre mains collaborent avec zèle et application, et bientôt la caisse volumineuse et son précieux contenu réintègrent l'emplacement prévu. Pirate et compagnie : 1 – Canon : 0. Score sans appel. Non mais sans blague, c'est pas une stupide pétoire qui va triompher de notre duo de choc ! Rien ne les arrêtera !

Quoiqu'il en soit, l'effort fut manifeste, et nos deux aventuriers ont bien mérité une petite pause, d'autant plus que la brunette a les crocs. Tibor aussi grignoterait volontiers quelque chose, à commencer par les lèvres de Jana, car, bien entendu, c'est ainsi que le bougre envisage le repos du guerrier. La belle a le visage parsemé d'éclaboussures de boue, mais diantre, quelle importance ? Ce qu'il y a entre les taches est si ravissant que ça suffit amplement à faire le bonheur de notre bon gentilhomme ! L'intermède est exquis, leurs baisers en appellent d'autres, toujours plus, mais il est écrit dans le ciel que leurs caresses ne s'éterniseront pas. En effet, l'horizon transparent, couleur d'aigue-marine, s'obscurcit en un instant, et de lourds nuages le traversent au triple galop, pourchassés par un vent furieux. Un éclair illumine le ciel de bistre, le tonnerre rugit comme un animal blessé, et les premières gouttes de pluie s'en viennent crépiter sur la carriole et son chargement. Inutile de préciser que Tibor est sidéré par ce bouleversement rapide des conditions météorologiques ! Certes, sa Vanyllienne préférée l'avait averti du temps particulièrement capricieux sévissant sur ces vallons et ces immenses prairies, ce qui explique en partie le désintérêt de la population pour ces contrées sauvages, mais il ne s'attendait nullement à un changement si soudain et radical.

- Eh bien ma chérie tu ne m'avais pas menti ! Un tel phénomène est vraiment incroyable ! Et voilà que la pluie redouble à présent ! ... constate t-il alors que le ciel tout entier semble se déverser sur eux et que de nouveaux éclairs égratignent les nues.

- Il nous faut trouver un abri coûte que coûte, mon ange ! Pour nous et pour nos canons ! Viens, rattachons vite nos bestiaux à la carriole et partons d'ici ! ... lance t-il en se précipitant vers les triqueballes, rendus nerveux par la foudre et par ce déluge inattendu. En hâte, ils reconstituent l'attelage puis réintègrent vivement la carriole sous une pluie battante. Ils n'ont pas à donner le signal du départ à leurs deux colosses, non, car le tonnerre gronde à nouveau comme si les cieux déclaraient la guerre à la terre, et leurs bestiaux, pris de panique, s'élancent à travers la prairie, tractant la charrette qui bondit et cahote sur ses essieux grinçants.

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Lun 17 Juin 2013 - 10:05

Les baisers s'enchaînent, doux, gourmands ... Et soudain, alors que son corps s'enflamme, c'est la douche froide, les cieux s'obscurcissent et se crèvent, libérant des cataractes qui croulent sur eux, froides et pénétrantes. L'orage gronde et les triqueballes n'aiment visiblement pas les éclairs qui déchirent les gros nuages noirs qui roulent au dessus de leurs têtes. C'est le branle-bas de combat ! Les deux mastodontes sont attelés et Jana grimpe aux côtés de Tibor dans la carriole qui s'ébranle en gémissant. Aiguillonnés par les trombes d'eau et la peur les triqueballes prennent une vive allure. Oublié la fringale, les baisers ! Habituée aux sautes d'humeur du climat matroscien dans cette région reculée, la pirate offre son visage constellé de boue à la pluie :

- Vois les choses du bon côté, trésor, cette petite averse va nous débarrasser de toute cette gadoue qui colle à nos vêtements ! répond Jana en riant. Pressée contre Tibor, elle s'accroche à son bras, alors qu'ils sont secoués par les cahots. - Et puis, elle nous offre un camouflage idéal pour dépasser les Tours de Garde, sans se faire repérer. Avec un tel déluge, les Miliciens ne s'occuperont pas d'une modeste carriole, si jamais ils nous aperçoivent, ils auront bien trop à faire avec leurs instruments qui s'affolent à cause de l'orage.

Malgré les gouttes froides qui cinglent leurs visages, et transpercent leurs vêtements, la Vanyllienne reste philosophe, car ce n'est pas pour rien que les premiers arrivants sur cette terre se sont éloignés de cette région balayée par des vents violents et des pluies torrentielles. Les Pirates y ont trouvé le refuge idéal, abandonné, ignoré de tous. Et même si les conditions climatiques sont encore difficiles, ils ont appris à faire avec, et s'en accommodent tant bien que mal. Ce sont des durs à cuire, les Pirates ...

La traversée de ces plaines vallonnées promet d'être épique, et le sentiment d'inquiétude que ressentait Jana au début de l'aventure, est attisé par l'excitation du danger. Au travers des hallebardes, la jeune femme distingue à peine le fin sillon qui les conduira à bon port. Les triqueballes ont fini par se calmer et le suivent comme si leur vie en dépendait, ce qui n'est pas loin d'être le cas. Les Tours se rapprochent, ombres menaçantes sous la pluie diluvienne, et elle cherche désespérément un abri dans les collines qui jalonnent leur parcours. Ses yeux fouillent attentivement les alentours, d'après ses souvenirs, une espèce d'avancée rocheuse se situe non loin, assez grande pour protéger la carriole et les deux mastodontes poilus, il y a même une minuscule caverne qui leur permettra de se sécher une peu. Mais impossible de se repérer dans cette grisaille !

- Essaie de ralentir un peu tes deux colosses, trésor, il y a une grotte par là sur la gauche, c'est le seul endroit à la ronde où nous pourrons nous mettre au sec. Le prochain abri est à un ou deux jours ... s'écrie-t-elle alors qu'un nouvel éclair déchire le ciel, illuminant le paysage comme en plein soleil. Et miracle ! Jana distingue enfin le repère qu'elle cherchait, une pierre levée noire, de grande taille, luisante de pluie.

- Là-bas, regarde, mon ange, ce rocher noir, c'est là ! Dans mes souvenirs, il était bien plus grand, mais je n'étais qu'une enfant la dernière fois que j'ai emprunté cette route. Contourne-le, et on devrait découvrir une étroite vallée en cul-de-sac ...

Et devant l'attelage trempé, s'ouvre une gorge étroite entre deux collines, sombre et peu engageante, comme certaines ruelles mal famées de Vanylle. Mais ici, pas de risque de se faire suriner par un malandrin, ici, c'est un refuge qu'ils trouvent au bout d'une centaine de mètres. Une large corniche, de la même roche noire et luisante que le repère dressé à l'entrée du défilé, s'avance au dessus d'une cavité obscure, et du haut de la carriole, il est bien difficile d'en évaluer la profondeur.
Sautant sur le sol, Jana aide Tibor à faire avancer les deux triqueballes, devenus méfiants avec l'orage qui gronde autour d'eux. Ils rechignent un peu à se mettre à l'abri sous l'avancée, mais à force de paroles encourageantes, ils se couchent l'un contre l'autre, une fois dételés, se collant contre les roues de la charrette.

Laissant son compagnon s'occuper des deux mastodontes, la pirate s'enfonce dans la petite caverne obscure. Un briquet à la main, elle frappe du pied sur le sol, pour chasser d'éventuels indésirables, mais leurs cris et les mugissement de leurs deux gros compagnons ont déjà averti de leur présence. A la lueur tremblotante, elle découvre ensuite, dissimulé dans une crevasse, un petit tas  de bois sec laissé par le dernier pirate passé par là, et qu'ils devront remplacer s'ils l'utilisent.

- C'est l'hospitalité Vanyllienne, mon bel aristo ! Sur le chemin, nous devrions trouver une demi-douzaine de ces surprises : nourriture, bois sec, indications, et même parfois des armes. Chaque pirate qui s'arrête et découvre ces points de ravitaillement, doit renouveler ce qu'il utilise. Nous allons pouvoir nous réchauffer et nous sécher, si tu arrives à allumer un feu ... On verra demain, pour compléter ... Allez au travail, trésor ! taquine une Jana frigorifiée, qui arpente l'espace réduit de leur refuge, les bras serrés autour d'elle. Il y a juste assez de hauteur pour se tenir debout au centre, le plafond rejoignant rapidement le sol. Mais au moins ils sont au sec !
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mer 19 Juin 2013 - 5:10

Calmer l'impétueux duo triqueballien n'est pas une mince affaire ! Les deux colosses, d'habitude aussi flegmatiques qu'ils sont volumineux, ont une frousse terrible de l'orage, comme la plupart des animaux. Sans doute détectent-ils aussi la nervosité et l'angoisse qui ont gagné leurs « cornacs ». Dès lors leur affolement est total, leur course est infernale, et il faut toute la maestria de Tibor pour les tranquilliser un brin et les diriger vers l'abri que sa compagne a repéré, à travers le rideau de pluie. Un immense rocher ruisselant et noir en dissimule l'accès.

Sans se concerter, les amants se répartissent les tâches, Tibor s'empressant de rassurer au mieux les triqueballes et de les installer à l'abri de cet incessant déluge, à côté de la précieuse carriole. Après avoir récupéré deux serviettes et une couverture miraculeusement épargnées par la pluie, qu'il coince sous son bras, le jeune gentilhomme se dépêche de rejoindre sa maîtresse, qu'il retrouve transie de froid mais qui l’accueille avec humour. Ses explications le surprennent, il ne s'attendait nullement à une telle solidarité entre les pirates. Il les considérait plutôt comme des bêtes féroces, toujours prêtes à s'étriper ou à se défoncer le crâne pour un oui ou pour un non, Jana étant l'exception qui confirme la règle, en quelque sorte. Le bois sec qu'elle lui présente est donc une aubaine, un cadeau de ce ciel qui ne les ménage pas, depuis de longues minutes, et qui leur joue un concert – pas vraiment symphonique, plutôt cacophonique – de roulements de tonnerre et de grondements sourds qui s'en viennent rebondir contre les flancs des collines.

Le briquet de la belle Vannylienne vient à point nommé. Bien-sûr, d'aucuns prétendent qu'allumer un feu est un jeu d'enfant, par exemple en frottant deux silex l'un contre l'autre, qui produiront illico de jolies gerbes d'étincelles incandescentes, mais, lorsqu'on est un gentilhomme respectable, accoutumé au luxe et au confort ultra-moderne, on manque vraiment d'expérience pour réussir un tel exploit. - Merci, ma princesse ... dit-il en s'agenouillant à ses pieds, formant rapidement un foyer en disposant en cercle une dizaine de gros cailloux, au centre duquel il empile les branchages et les rondins auquel il boute le feu sans plus attendre.

- Voilà ! Approche, mon cœur. Par Vama, tu es frigorifiée ! ... constate t-il en lui prenant la main, qui est glacée. Viens vite t'asseoir près de moi, sur la couverture, et dans trois minutes les flammes vont crépiter si joyeusement qu'on en oubliera toutes nos misères ... lance t-il en lui souriant gaiement et en l'attirant tout contre lui pour l'emprisonner entre ses bras. Je ne vois qu'une seule solution pour que tu n'attrapes pas la mort, ma chérie : je vais t'essuyer tellement fort que tu auras la peau aussi brûlante que ces flammes qui dansent pour nous, ma pirate. Mais bon, pour ça il faut que je te déshabille entièrement, dans cet endroit qui n'a rien de paradisiaque, et tu devines bien entendu à quel point ça me contrarie ... ajoute t-il d'un air malicieux. Mais seule ta santé compte à mes yeux, ma chérie, tu le sais bien ! Mes intentions sont chastes et pures, bien évidemment ! Jamais mon excellente éducation ne me permettrait d'abuser de la situation ! ... poursuit-il en dénouant lentement les lacets de son bustier humide et en dénudant ses seins somptueux, étouffant dans l’œuf les éventuelles objections de sa compagne en lui dévorant les lèvres avec fougue et un entrain communicatif. Rusé, l'aristo, non ?

- Laisse moi faire, mon horrible pirate à moi ... lui dit-il tendrement, en plongeant son regard myosotis au fond des prunelles de topaze de Jana, tout en poursuivant ce charmant effeuillage auquel sa délicieuse compagne se prête, ma foi, bien volontiers. Moi aussi j'suis trempé, mon cœur, mais ça attendra un peu, tu es ma seule préoccupation ... ajoute t-il d'un ton gentiment railleur. Il passe les bras autour du buste nu de Jana, qui s'est pelotonnée contre lui, la nuque posée sur son épaule, et il éponge délicatement son derme doré avec l'une des serviettes sèches, insistant, le sagouin, sur les courbes exquises de sa poitrine. Vois-tu, c'est ainsi qu'on s'enrhume, mon trésor ! Il y a des priorités ! Garder les seins mouillés c'est très dangereux ! Sans mon intervention tu risques de mourir dans d'insupportables souffrances, ma chérie ! ... énonce t-il comme s'il s'agissait d'une recommandation médicale de la plus haute importance, alors qu'il vient tout juste d'inventer cette faribole qui l'arrange parfaitement. D'ailleurs ses yeux rient à nouveau lorsqu'il prononce ces mots, et Jana n'est pas dupe. Tout en tripatouillant de la sorte le buste et les épaules de sa compagne, il lui bécote doucement le cou, car, vous l'ignorez sans doute, Tibor parvient à être multitâche lorsque lesdites tâches le séduisent et le captivent ...
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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Mar 2 Juil 2013 - 13:01

Les flammes dansent sur les murs de leur refuge de pierre, et elles y sculptent sans fin les ombres enlacées du couple qui tente de s'y sécher. Bien sûr, ce n'est pas la magnificence, le confort douillet des Vitis, mais Jana n'en a cure, les bras du gentilhomme sont autour d'elle, elle est chez elle.
Les flammes dansent dans les yeux myosotis du coquin qui a entrepris, à sa tendre manière, d'éponger sa belle pirate. Et ma foi, cette façon peu orthodoxe est en train d'allumer d'autres feux, tout aussi efficaces, lorsqu'il s'agit d'échauffer les sangs.
Espiègle, Tibor poursuit sa tâche entre deux baisers, alors que la jeune femme s'abandonne sans gêne, en toute confiance au savoir faire sensuel de son amant. Ces derniers mois, elle a découvert tant de choses à ses côtés aussi bien dans l'intimité que dans la vie mondaine de la capitale. Ce qu'elle aime ces long préludes qui les conduisent invariablement, aux confins de leur volonté, de leur résistance ... Tout autant qu'elle aime leurs étreintes passionnées, qui les embrasent dans l'instant et les laissent tout aussi haletants et repus.

- Tu n'es qu'un vil séducteur, trésor, un baratineur aussi ! Mais continue à m'embrasser et à me sécher, pendant que je m'occupe de toi ! Tu sais, il est bien plus dangereux de garder plusieurs épaisseurs mouillées sur son dos ... que d'avoir les seins mouillés, même pour un gentilhomme de Matroos ! Tu oublies que je suis une fille de Vanylle, et que la pluie, je connais ... Ce n'est pas la dernière averse que nous rencontrerons, mais tu as raison entraîne toi à m'essuyer ... s'empresse-t-elle de répondre en riant, en lui rendant ses baisers avec fougue. Elle plante son regard facétieux dans les prunelles d'azur qui la fascinent toujours autant, et entreprend de le délester de sa veste qui rejoint bientôt la sienne sur le sol, près du feu.

- Et d'une ! Tout finira bien par sécher ... Ses mains espiègles trouvent leur chemin, sous la chemise tout aussi humide, musardent sur la peau rafraîchie par l'averse et qui se couvre de frissons -de froid ou de désir ?-, elles  s'attardent sur le ventre plat, puis grimpent à l'assaut du dos, pétrissant avec douceur les muscles d'acier du gentilhomme-voleur et bientôt pirate ...

- Mais tu frissonnes, Tibor ! Attends, rien ne vaut la chaleur humaine pour se réchauffer, peau contre peau ... murmure-t-elle tout contre ses lèvres entre deux baisers de plus en plus longs, de plus en plus torrides et qui lui coupent délicieusement le souffle. Enfin la chemise s'envole à son tour pour atterrir dans un floc mouillé sur les rochers. Avec l'une des serviettes, Jana essuie ses boucles blondes qui gouttent encore dans son dos, puis à son tour, elle s'amuse à le frictionner. Enfin, elle se pelotonne contre le torse nu, savourant sans détour ce contact si doux, si enivrant, que pour un peu elle ronronnerait comme une ezealle ... Non, non, elle ronronne vraiment !

- Mmmmm, non vraiment, mon bel aristo, il n'y a pas de meilleure façon pour faire monter la température corporelle de quelques degrés ...souffle la pirate quémandant de nouveaux baisers, avant de se reculer un brin pour admirer le visage parfait de son amant. Elle en caresse les joues râpeuses du bout des doigts, puis suit le contour de ses lèvres avant d'y poser les siennes, longuement.

- Par Vama, je pourrais passer ma vie entière à t'embrasser, je crois que jamais je ne m'en lasserai ... Puis elle s'écarte à regret : - Mais on devrait se débarrasser du reste de nos vêtements si on veut qu'ils sèchent, et surtout que la couverture ne devienne pas une éponge ! Attends, trésor ! Laisse-moi t'aider ! A mon tour ! s'écrie-t-elle en se levant, se moquant comme de sa première chemise d'être nue jusqu'à la taille, malgré le froid, tant sa peau est échauffée par les caresses de son amant. Sans hésiter, elle empoigne fermement l'une des bottes du gentilhomme, qu'elle retire non sans quelques efforts, et autres soupirs. Elle la dépose près des flammes, étalant au passage la chemise de Tibor restée en boule. La seconde botte lui résiste bien un peu, mais elle cède avec un bruit saugrenu de succion, et rejoint sa soeur au coin du feu.

Les flammes dansent sur le buste doré de Jana, qui a rejoint Tibor et s'est agenouillée devant lui. Elles redessinent sans fin les courbes exquises de ses seins fièrement dressés. Les arabesques alambiquées de son tatouage ombrent sa peau d'une délicate dentelle. Immobile, ses yeux topaze, troublés par le désir, sont rivés au regard amusé de son compagnon. Elle finit par tendre ses mains vers la boucle de son ceinturon, qu'elle dégrafe adroitement, sans même y jeter un oeil, un sourire malicieux aux lèvres :
- Tu n'avais pas l'intention de garder ton pantalon trempé, trésor ...
Tibor Keiron

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Dim 7 Juil 2013 - 8:58

Diantre ! Tibor s'est fourvoyé. Et pas qu'un peu. Il est évident que le bougre s'est mis le doigt dans l’œil jusqu'à l'épaule. Lui qui, en fringuant gentilhomme attiré par le beau sexe, se faisait une fierté de décortiquer le caractère de chaque donzelle au premier regard, aux premières paroles échangées, eh bien il était loin du compte. Il ne l'a jamais dit à Jana, mais ça viendra sans doute, et ils en riront ensemble : au premier abord, lorsqu'il était en quête d'explosifs à Matroos, il avait décrété que la belle pirate n'était qu'une pimbêche, une pisse-vinaigre insipide et acariâtre, alors qu'elle est exactement le contraire, ce qu'il découvre chaque jour un peu plus, avec ravissement. Elle a un charme fou et un humour savoureux et bon enfant. Elle est la complice parfaite de ses déraisons, et la partenaire idéale d'une sensualité plutôt débordante. Il se demande d'ailleurs parfois, toute modestie mise à part, s'il n'a pas été l'élément déclencheur de cet érotisme inépuisable qui anime son adorable Vanyllienne. Lorsqu'ils en auront terminé avec cette expédition, il faudra qu'il l'interroge ... mais pour l'instant il n'est guère en état d'inventorier tout ce qu'il ressent : il s'abandonne aux mains agiles de sa maîtresse, qui le dévêt avec adresse et doigté, et il la dévore des yeux, de haut en bas. Surtout en haut d'ailleurs ...

Et lorsqu'elle s'agenouille face à lui, les seins orgueilleusement dressés, collines brunes que caresse le reflet des flammes dansantes, Tibor n'a plus qu'un seul souhait, rétablir l'égalité : c'est entièrement nue qu'il la désire contre lui, pour la réchauffer à grand renfort de baisers. Il traverse donc la couverture à quatre pattes et vient l'enlacer, tout en la dévisageant d'un air malicieux. Lui, un baratineur ? Jamais de la vie ...

- Non, ma pirate adorée, je ne commettrai pas cette grave imprudence de rester avec les fesses mouillées, ni avec l'autre versant de mon gracieux personnage trempé comme une soupe. Mais toi non plus, tu ne peux pas prendre ce risque, ma chérie. Il faut à tout prix que tu évites d'être malade, tu es la seule à connaître la bonne route vers Vanylle. C'est donc uniquement pour cette raison que je vais te prendre dans mes bras, ma princesse. Ne vois là aucune tentative pour profiter de la situation ! Je suis un gentilhomme, je te le répète, j'ai reçu une éducation sans faille, et jamais nous ne ferons l'amour dans une grotte humide, avec le postérieur dans la caillasse. Nous valons beaucoup mieux que ça, mon trésor ... affirme le cousin du Gouverneur, qui projette exactement le contraire de ce qu'il avance, et qui sait très bien que Jana le sait et qu'elle en a envie également.

- Soulève donc un peu ce joli popotin que je te retire ce corsaire qui te moule comme une seconde peau, ma chérie. Mais d'abord, les bottes ! ... dit-en en se cramponnant des deux mains à la première d'entre elles, boueuse et glacée. Et zou, il tire comme s'il voulait lui arracher la jambe, sur l'une, puis sur l'autre, et en quelques instants il en débarrasse sa belle aventurière et les pose près du feu. Le pantalon de la mignonne suit aussitôt la même trajectoire, s'en allant conter fleurette aux nippes humides de l'« aristopirate ». Les pieds menus de Jana sont trempés comme deux croûtons baignant dans un bouillon de légumes, mais qu'importe, ce sont les plus jolis pieds du monde, et Tibor s'en empare délicatement pour les porter à ses lèvres. Pas question de profiter de la situation, non, bien-sûr, c'est ce que le gentilhomme a déclaré, et il le répète à nouveau, mais son regard myosotis se fait plus velours, plus enjôleur. Plus égrillard et libertin, également. Son souffle tiède destiné à réchauffer les orteils de Jana cède rapidement la place à une ribambelle de baisers brûlants. En position instable, les chevilles prisonnières des mains racées de Tibor, la flibustière s'affaisse lentement sur la couverture, à un pas des flammes qui se tortillent mollement et semblent rougir de plaisir en imaginant la scène qui se prépare.

Car le gentilhomme n'en reste pas là. Terminées les facéties, aux oubliettes les serments d'ivrogne auxquels personne ne croit un seul instant. La passion prend les commandes, exacerbée par cette promiscuité silencieuse et tiède que ne trouble que l'écho du tonnerre qui roule. Tibor se penche sur le corps superbe de sa pirate, posant les mains de chaque côté de ses hanches fines et brunes. Pianissimo, doucettement, ses lèvres et sa langue prennent possession du derme cuivré et satiné de sa maîtresse. Il connaît par cœur chacun de ses pores, mais il les explore tous. Il les revisite, il les assiège, longuement, les reliant par d'interminables arabesques de baisers fiévreux. Insensiblement, les chemins que dessine sa bouche se rejoignent à la lisière d'une même cible. La peau y est plus claire, un brin duveteuse. Hypersensible aussi. Frissonnante. Conquérante, la langue du gentilhomme s'insinue au cœur de ce jardin secret, niché à l'abri de la toison brune et gracile. Et le bougre prend tout son temps, il tempère sa fougue, retarde les échéances, menant sa fabuleuse maîtresse au paroxysme du désir.
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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Jeu 29 Aoû 2013 - 12:27

Si la tempête gronde au-dehors, noyant ciel et terre d'un même déluge rageur, dans l'abri de roche, l'atmosphère bon enfant s'est douillettement réchauffée aux flammes ardentes qui dansent sur les parois. La température vient même de grimper de quelques degrés, lorsque, avec la grâce languide d'un incendios en chasse, Tibor, splendide dans sa nudité, s'approche de Jana pour l'enlacer.
* Quel beau parleur, quel charmeur ! * songe-t-elle en riant à son baratin, renonçant à argumenter. Impossible d'y croire une seule seconde, alors qu'elle devine le désir qui brûle dans les prunelles myosotis, le même désir qui flamboie joyeusement dans son ventre. Ce jeu, ces mots, ces phrases, qu'ils se lancent depuis tout à l'heure, ne sont qu'un avant-goût charmant du duel sensuel qu'ils se livrent, de ce ballet amoureux qui les entraîne inexorablement. Ils se cherchent, se tournent autour pour mieux se retrouver.
L'aristocrate rétablit rapidement le score, délestant prestement sa compagne de ses bottes et de son pantalon trempés qui rejoignent les autres vêtements entrelacés autour du feu. Sècheront-ils ? Peu importe, Jana n'a plus d'yeux que pour Tibor, qui la renverse doucement sur la couverture. Son rire clair se meurt sur ses lèvres entr'ouvertes. Elle s'abandonne, frémissante, aux baisers fougueux de son amant, le laissant conduire ce nouveau pas de deux.

Des rivières de frissons assiègent la peau dorée de la jeune femme et convergent toutes vers ce doux triangle fascinant, émouvant, qui palpite sous les caresses expertes du gentilhomme. Sous l'assaut, si voluptueux, la belle flibustière capitule, halète, gémit alors que ses mains pétrissent les épaules de son amant. Elle se cambre, se donne, mais résiste jusqu'aux dernières limites. La Jana d'avant Tibor, avec un partenaire d'un soir aurait pris son plaisir sans vergogne, sans se soucier de la suite, mais elle a tant changé depuis leur rencontre, tant appris ... Elle veut plus ... Que son corps souple pèse délicieusement sur le sien, que ses seins s'impriment sur son torse, que ses bras la serrent, si fort, qu'elle en perd le souffle, elle veut l'embrasser encore et encore, que leurs hanches tanguent au même rythme ... Elle veut ... Elle le veut lui. Elle le veut en elle pour partager cet instant suprême.
Elle glisse ses mains dans les boucles blondes encore humides et se redresse pour attirer le visage patricien à la hauteur de sien. Elle accroche son regard troublé aux iris lavande, se noie dans les profondeurs étoilées d'azur avant de murmurer :

- Non, Tibor, non, je te veux toi ... Viens ...

Lentement elle se rallonge sans le quitter des yeux, et l'entraîne avec elle. Scellant sa prière par des baisers, Jana soupire de plaisir lorsque leurs peaux se joignent enfin. Qu'importe l'endroit, les cailloux qui lui meurtrissent le dos, la couverture rêche et humide, l'orage qui tempête dehors, le courant d'air frais qui balaie par instant leur refuge, elle est dans un autre monde qui se limite à Tibor, à ce qu'ils ressentent, à ces frissons qui la torturent divinement, à cette vague qui menace de les emporter. Contre son bas-ventre qui ondule déjà, palpite à l'unisson son membre durci, et réfrénant ses ardeurs, elle le guide en elle avec une lenteur lascive, s'arquant pour l'épouser pleinement, au sein du délicat fourreau de sa féminité. La pirate emprisonne son aristo d'amant dans l'étau tendre de ses cuisses et noue ses jambes autour de ses reins, résistant encore un peu aux exigences impérieuses de son corps, de son coeur gonflés de désir.  

Mais le désir n'a que faire de patience, de limites, de volonté, de résistance. Il se joue de ces grands mots, il est le maître des amants qui ondoient au rythme qu'il leur impose. Il est le chef d'orchestre de leurs sens, de leurs frissons, leur guide suprême vers les rivages de l'extase. Les âmes s'unissent, les corps se fondent dans un même cri alors que l'onde de plaisir les emporte ensemble. Leur plainte se meurt doucement et le silence renaît sur le vallon. L'orage a cédé sa place à une averse tranquille ...
Tibor Keiron

On m'appelle Tibor Keiron


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Sant Poseinos
MON AGE : 27 ans
Masculin
MESSAGES : 240
AGE : 52
INSCRIT LE : 02/05/2012
PSEUDO HABITUEL : Promor, Yannick, Janos et Raffaella
Joyaux : 3
Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   - Ven 30 Aoû 2013 - 9:02


Est-ce leur cri de commune extase qui a interrompu la rage des éléments, alors que leurs corps enchevêtrés s'affaissaient lentement et semblaient mourir de la plus délectable des morts ? Ce n'est pas impossible, tant il a jailli puissamment des tréfonds de leur âme. Pirate brune aux mirettes de topaze et fier aristocrate reconverti en aventurier dur-à-cuire, toujours réunis dans la même étreinte, gisent désormais face aux flammes rubescentes qui éclairent la grotte de leur trémoussement saccadé. Superbe tableau que ces deux silhouettes nues et rivées l'une à l'autre, allongées face à cette incandescence aussi vive que leur passion, mais la réalité est toute autre et elle les rattrape au grand galop. Mille questions se posent désormais, et une inquiétude manifeste vient sournoisement s'immiscer dans la distinguée caboche de Tibor, y plantant avec délice ses crocs blancs et acérés. Tout en caressant presque inconsciemment les hanches à la fois fines et solides de sa farouche maîtresse, le maître des Vitis se décide à rompre le silence ambiant pour lui faire part de ses préoccupations, qu'elle partage d'ailleurs, il ne l'ignore nullement. Son ton n'exprime cependant aucun émoi particulier, l'aristocrate désirant se montrer plus serein qu'il ne l'est réellement.

- Et si nous faisions le point après nos acrobatiques étreintes, ma chérie ? ... suggère t-il en offrant à Jana son sourire le plus rassurant et le plus lumineux. Apparemment, il ne pleut plus guère, et le tonnerre s'est éloigné, mais je pense que nos triqueballes ont été bien ébranlés par ces bourrasques inattendues. Ce serait criminel de notre part de les renvoyer déjà à travers la campagne. Ils ont besoin de souffler, de récupérer, et je t'avoue volontiers que c'est mon cas aussi. Comment te le dire en sauvant la face ? Tu m'as mis sur les rotules, mon exquise fleur de Vanylle. Tu as le feu en toi, mon trésor, et j'adore ça, mais mon corps demande grâce, il réclame un peu de repos sinon tu devras le porter sur ton dos jusqu'au bout de notre escapade ...

Après un sourire gouailleur et un clin d’œil résolument égrillard, indigne du respectable gentilhomme qu'il est le plus souvent, mais aussi après un long baiser sulfureux au milieu du ventre brun et ferme de la belle, il poursuit, tournant la tête vers les bûches empilées à portée de leurs mains. Je vais nourrir notre feu de camp, et nous dormirons jusqu'aux premières lueurs de l'aube. J'espère que l'orage se sera définitivement éloigné et que nous pourrons reprendre la route sans problème. En démarrant très tôt, nous éviterons les éventuelles patrouilles motorisées, comme celle qui nous a interceptés ce matin. Et nous nous glisserons en douce vers le passage secret menant vers Vanylle en contournant les tours de garde et en profitant de la pénombre de l'aurore. Que penses-tu de mon plan, ma tendre naïade ? Mes aristocratiques neurones sont-ils à la hauteur des désirs de la plus fabuleuse des pirates ? ... demande t-il en se moquant un tantinet de lui-même, et, accessoirement, de sa maîtresse.

- Et je vais faire un geste qui te rendra encore plus folle de moi, mon trésor ! ... poursuit-il en souriant de toutes ses dents. Cette fois c'est moi qui m'adosserai aux cailloux de la grotte, et Son Altesse Sérénissime la grandissime et superbissime Janalya Hermontrick pourra bénéficier ainsi de la plus moelleuse couchette qui soit : le buste de son amant. Viens, ma redoutable flibustière, installons-nous, et pose là tes charmants tétons au goût de pain d'épice afin que je puisse les surveiller durant la nuit... ajoute t-il malicieusement en désignant son propre torse et en empoignant la couverture pour les couvrir tous les deux.

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Posté dans Re: [HOT] Un voyage au goût de Vanylle.   -

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