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Posté dans La Complainte d'une Pleureuse.   - Mer 9 Jan 2013 - 9:33

De longs mois étaient passés depuis les dernières activités de Selim. Au retour dans sa famille paternelle, elle avait apprit que son oncle n'était autre que son père, faisant d'elle une enfant Shadow certes, mais dont le père biologique n'était pas l'époux de sa mère. Ce secret, longtemps gardé par les mœurs, venait d'être soudainement révélé par le testament de l'ancien héritier Shadow. Les liens avec cette famille paternelle était déjà fragile et la jalousie des enfants de l'oncle en question étaient encore plus forte et haineuse lorsqu'on su que Selim héritait d'une petite somme d'argent. Bons nombres de débats et de disputes vinrent s'ajouter à cela et le sort de Selim, veuve par trois fois, non mère et âgée de trente ans, le sort venait de trancher. Siryus, son demi-frère mais cousin aux yeux du monde extérieur, avait décidait qu'il allait la marier à un riche citoyen, probablement un cultivateur de Korrul ou bien encore avec un marchand de Matroos qui voudrait bien d'elle. Dans le meilleur des cas, le marchand de Matroos était le meilleur des choix que Selim pouvait espérer. Mais après deux mariages bourgeois, il ne fallait pas trop espérer une telle chose, les Saule veillaient au grain. Dans le second choix, qui aurait été acceptable, fut qu'elle soit marié avec un cultivateur Korrulien. Après autant de mariage non fructueux d'enfant, on pouvait espérer d'elle qu'elle fut stérile et puisse apporter un bon commerce en échange de sa main. Enfin, le pire des cas pour elle, celui qui lui ferrait perdre son titre et sa noblesse marchande, était d'épouser un riche citoyen. De cette façon, elle n'aurait plus rien à faire avec la famille Shadow et à la limite redorerait peut être celle-ci en épousant un homme important mais non bourgeois.

Tous ceci était si compliqué qu'elle avait maintenant depuis plus de deux mois, des migraines affreuses et ne savait si c'était à cause de la fumée et de l'alcool qu'elle consommait de plus en plus régulièrement ou bien si cela venait des lieux du domaine Shadow, où la froideur des pierres et l'obscurité des lieux lui donnait une sensation d’oppression et d'étouffement. Désespérée par sa situation et terrifiée par ses cauchemars, elle avait décidait de demander de l'aide au religieux de la capitale. Elle avait même pensée à demander une rencontre avec le gouverneur pour que celui-ci lui donne l'autorisation d'être rachetée de ses fautes par une main des plus sûre et religieuse. Si Vama ne pouvait lui venir en aide, alors Selim était véritablement tombé bien bas. Elle se permettait encore de jurer à Vama que si celle-ci mettait sur sa route un bon marchand qui la désirait, elle l'épouserait sans plus tarder et ne succomberait pas une quatrième fois au pêché.

Poussant l'une des grandes portes de la cathédrale de la ville la plus importante à Matroos, elle entrait dans le lieu de culte le cœur lourd. Aujourd'hui, elle était bien décidé à confesser à l'un des religieux ses pires cauchemars. Plongeant deux doigts dans le bassin d'essence sainte, pour former un V sur son front, Selim avait sur son visage des traits bien grave. Superstitieuse comme la majorité des Shadow, elle prenait très à cœur le fait de rentrer dans l'une des demeures de Vama pour se faire excuser de tous ses pêchés ou du moins, d'une partie et de demander à cette divinité de l'aide pour les quelques années qui lui restait à vivre.

Entrant dans le petit espace clos, elle attendit sagement que le religieux lui demande de commencer. Lorsqu'il le fit, Selim inspirait un bon coup et penchait la tête vers le sol tout en tirant sur les dentelles qui décoraient les manches de sa longue robe d'un bleu royal. D'une petite voix fluette et honteuse, elle avouait donc à celui-ci qu'elle rêvait encore de rapport malsain avec son cousin maternelle et qu'elle déambulait parfois la nuit dans sa demeure en jurant avoir les mains couvertes de sang et que pour cette raison elle portait continuellement des gants et ne supportait pas toucher quelconque objet. Si elle était obligée de le faire, elle devait impérativement aller se laver les mains après cela. Selim avait bien choisi son lieu, ici, aucun religieux ne pouvaient reconnaître sa voix. En Errande, elle n'aurait pu parler de ceci à l'un des religieux de sa ville natale, de peur que celui-ci la reconnaisse et aille aussitôt trouver un milicien pour fouiller son passé. L'entretient avec cet homme de Vama du durer une bonne trentaine de minutes pendant lesquels, l'homme ne cherchait pas à percer son identité et était même plutôt de bon conseil. Il lui recommandait de prier plus et de faire bien plus de choses bonnes aux yeux de Vama pour que celle-ci ne soit pas trop dure avec elle. De cette façon, la veuve se sentirait mieux par la suite. Avec un petit sourire qui montrait tout le soulagement qu'elle venait d'avoir, elle remerciait le religieux et quittait cet intimité pour aller allumer une chandelle. Hélas, elle fut bien embêtait de constater qu'elle était bien trop petite pour arriver à saisir les bougies les plus belles et les plus chères de la cathédral. De ses beaux yeux bleus, elle cherchait donc un homme assez fort et assez grand pour pouvoir lui venir en aide et un sourire gracieux illuminait son visage lorsque ses yeux trouvèrent son homme. D'une démarche lente elle vint jusqu'à la hauteur de l'homme en question et se permit de lui tapoter l'épaule avec délicatesse pour lui demander à voix base un service. Son visage de porcelaine simplement éclairait par les lumières chaudes des bougies qui illuminait le grand monument. Elle avait sur celui-ci une légère poudre blanche pour faire briller sa peau douce et avait simplement maquillée ses cils pour que ceux-ci soient plus grands. Quant à ses lèvres, elle n'eut pas grand chose à faire, celles-ci avaient déjà de naissance, une belle couleur d'un rouge rosé.

- Excusez moi, Monsieur. Pourriez-vous m'attraper l'une de ces bougies. La nature ma fait bien trop petite pour que je puisse le faire seule.
Davill Hadmas

On m'appelle Davill Hadmas


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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Mer 9 Jan 2013 - 12:01

Les derniers jours avaient été remplis, autant en tâches qu'en émotions. Sa nomination à la tête de la Milice avait donné à Davill de quoi s'occuper pendant les prochaines semaines. Lui qui depuis quelques années se plaignaient de certaines incohérences dans les services d'ordre mais également dans l'administration. Saisissant la chance qui était dorénavant sienne, il élaborait, entre les réunions et les rapports des Erfeydes, une restructuration totale de la Milice.
L'officier avait cependant besoin de se recueillir, et de prendre le temps de réfléchir aux évènements se déroulant actuellement, et dont il avait la responsabilité quasi-totale. Après avoir quitté le palais du gouverneur où il siégeait pendant les semaines suivant sa nomination, le général, encore inconnu des Matrosciens, s'engagea dans les rues, pour rejoindre la Cathédrale.

Habillé en civil, l'homme errait dans les rues commerçantes de Sant Poseinos à l'instar de n'importe quel homme. Il profitait de cette liberté qu'il savait temporaire. Bientôt il serait escorté, visible.. Certains essaieraient de le tuer, ou s'en prendraient à sa famille. C'est pourquoi il comptait faire surveiller ses proches et leur fournir le nécessaire. Des hommes protégeraient Talis jour et nuit, quoi qu'elle en dise, quitte à ce qu'elle ne le sache pas. Sa fille ayant plus de valeur à ses yeux que n'importe quel joyau d'Errande. Ses parents eux étaient certes vieux, mais ils vivaient, et ils méritaient de finir leur vie sereinement, dans la tranquillité de leur ville natale.

Il arriva finalement devant l'immense cathédrale de Vama. Poussant les portes pour pénétrer dans l'édifice religieux, il vérifia que personne ne soit dérange par son entrée. Après quoi il s'avança silencieusement dans la demeure de la déesse, et plongea ses doigts dans le bassin avant de faire le signe de la déesse sur son front. Puis, en toute piété, il s'empara d'un cierge et l'alluma en allant s'asseoir à un banc, tel le plus fidèle des fidèles..

Sans un mot, il entama une prière, louant Vama de l'avoir gratifié d'un tel honneur, promettant de servir Matroos jusqu'à ce que son heure soit venue. Il avait déjà fait cette prière à plusieurs reprises, à chaque fois qu'il avait vécu un évènement important en fait. Et il avait toujours effectué cette prière avec ferveur et dévotion.

Ouvrant les yeux, il alla placer le cierge en hauteur, hors de portée de n'importe quel homme. Un sourire se dessina derrière son bouc fraîchement taillé, et il émit une dernière pensée pour Talis à qui il souhaitait tout le bonheur du monde. Enfoui dans ses pensées, ce fut le contact d'une main au niveau de son épaule qui le fit se retourner. La personne qui avait attiré son attention était une femme, qui devait bien mesurer vingt centimètres de moins que lui. Le sourire n'ayant pas quitté ses lèvres, il écouta la demande de la belle créature avec attention. Hors de question de brusquer une si charmante sylphide.

- Oh. Oui bien sûr Madame..

Sans plus tarder, Davill tendit un bras pour s'emparer d'une des bougies de prière qu'il descendit au niveau des yeux de la sirène.. Très bien coiffée, la femme ressemblait à une reine. Vêtue d'une magnifique robe d'un bleu rougeoyant à la lumière des bougies, elle offrait une vision magnifique au Milicien.

- Puis-je faire autre chose pour vous Madame ?

Tandis qu'il posait cette question anodine, le général oubliait qu'il avait des impératifs à accomplir. Cela attendrait quelques heures, rien ne pressait. Il dominait la femme de toute sa taille. Il était semblable à un borzinet en face d'un butineur. Tout en muscles et en force physique, face à l'élégance et à l'allégorie même de la beauté. D'un coup d'oeil, il vérifia dans un reflet s'il était bien coiffé et que le col de son veston était correctement attaché. Paraître dépareillée face à une telle présence serait un outrage à ses valeurs.

- Veuillez me pardonner, j'en ai oublié le plus important. Davill Hadmas, pour vous servir.
Invité

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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Jeu 10 Jan 2013 - 6:56

Le visage serein pour ne pas dire angélique de la Dame, ne pouvait offrir plus beau sourire détendu et charitable. Les mains jointes, elle attendait que l'homme lui donne cette bougie tout en prenant garde à n'être ni trop triste, ni trop heureuse dans un lieu aussi sain. Élégance et raffinement était de rigueur et elle se devait d'être aussi bien faite que la cathédrale. Droite, belle, mais néanmoins réservée, secrète, pieuse et malgré tout envoûtante. Grande comédienne ayant derrière elle une longue expérience des hommes et des relations humaines, Selim s'assurait de ne jamais croiser trop longtemps les yeux de l'homme qu'elle avait en face d'elle. C'était dans un premier temps par souci de convenance. Fixer un homme trop longtemps dans les yeux pouvait être comprit de plusieurs façons, aussi bien la défiance que la séduction et ceci n'avait pas ça place dans un lieu de culte. Elle comptait donc dans sa tête jusqu'à trois à chaque fois que ses yeux orageux venaient à croiser ceux de l'homme encore inconnu. D'une voix aussi douce qu'un petit courant d'air matinal et aussi fort qu'un murmure, elle le remerciait sans plus attendre.

- Par la grâce de Vama, vous venez déjà de faire beaucoup. Merci... Monsieur Hadmas.

Elle n'avait pas fait attention lorsqu'il avait déclaré son identité, mais une fois qu'elle l'eut à ses lèvres, il lui semblait que ce nom lui était connu. Plissant ses yeux clairs et observant les traits de l'homme avec un air de surprise comme ci le nom qu'elle venait de prononcer lui avait envoyé une petite décharge, elle essayait de se souvenir où elle l'avait entendu. Remarquant que son regard était posé sur lui depuis plus de trois seconde, elle se mit à fixer le haut de la cathédrale comme ci son nom pouvait être écrit dessus.

- Mmh... Hadmas. C'est étrange, votre nom me dit quelque chose. Mais il met impossible de me rappeler où j'ai bien pu l'entendre. Vous m'en voyez navrée.

Lentement, Selim contournait le Général pour allumer sa belle bougie avant de déposer dans la caisse de la cathédrale, la somme de celle-ci. Puis tout en comptant ses pièces et les faisant tomber une à une dans la caisse en écoutant leur joli son. Selim retrouvait enfin le moment où elle avait entendu parler de cet homme. L'affaire remontait à fort longtemps, Selim n'avait encore que treize ans lorsqu'elle eut vent pour la première fois du nom de cet homme. Il avait adopté une petite fille et la mère de Selim en avait tellement été choquée qu'elle n'avait pas cessé dans parler pendant un bon mois. A la dernière pièce qu'elle de verser dans la boîte, le souvenir de ses vingt-deux ans lui revient en mémoire. Elle avait entendu parler pour la seconde fois de cet homme lorsqu'elle était sur le point d'épouser son second époux, l'homme le plus affreux qu'elle eut connu. En voyant cette dernière pièce tomber, elle crut un court instant que le temps s'était ralenti et que la pièce en question était tachée de rouge. Elle restait là, immobile, pétrifiée par ses fantômes passés. Sur les trois hommes qu'elle avait épousé, celui-ci semblait être le plus marquant à cause de la manière dont il la traitait. Selim bloquait sa respiration, puis tout en portant une main sur son ventre, elle fermait les yeux, inspirait profondément avant de retrouver ses belles couleurs pour se présenter à Davill. Avec grâce, elle lui tendit sa seconde main. Celle-ci était aussi froide que la pierre.

- Voilà que je manque à mes devoirs. Selim Shadow, je suis heureuse de faire votre connaissance Monsieur. Si je ne me trompe pas, c'est à Errande que j'ai cru entendre parler de vous. Pour votre enfant et pour votre parcours professionnel. Comme c'est étrange de vous rencontrer ici. Votre fille va bien j'espère ?

La délicieuse comédienne jouait de ses grands yeux, le ton de sa voix avait légèrement changé sur la fin pour faire croire qu'elle craignait pour la vie de cette enfant qu'elle n'avait jamais vu. Lui donnant ainsi un air compatissant et bienveillant, alors que dans l'ombre, ses pensées se moquaient bien de cette orpheline. Si Selim était venue ici pour se confesser en toute sécurité, elle était quand même curieuse de savoir pourquoi un homme d'Errande venait prier ici plutôt qu'à la chapelle de sa terre natale. Avait-il lui aussi besoin de renfort ?
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Jeu 10 Jan 2013 - 12:09

Les traits marqués par la fatigue et les préoccupations, Davill évitait de paraître trop insistant vis-à-vis de la belle dame. Il savait les règles de bienséance, et comment se tenir face à une représentante du beau sexe. Toujours subvenir aux désirs d'une dame, éviter de se tenir sur leur chemin, se lever lorsqu'une Dame entre dans la pièce.. Toutes ses règles qui font de lui un gentilhomme presque convenable. Bien sûr, il était parfois un peu rustre, ou un peu trop tendu, ce qui se sentait et pouvait jouer en sa défaveur..

Lorsque la douce voix de la veuve grimpa à ses oreilles, il sourit légèrement, satisfait de sa bonne action. Ignorant si sa présence pouvait être à nouveau utile, il recula d'un pas lorsque Selim alla déposer les pièces pour la bougie. La toisant discrètement de dos, il se retint de formuler toute pensée dénuée de vertu. Levant les yeux vers le sommet de la cathédrale, il s'excusa auprès de Vama d'avoir ainsi observé cette femme au sein de sa demeure, promettant de ne plus s'y reprendre.. Il fallait toutefois reconnaître que le Général n'avait pas vraiment eu l'occasion de profiter des plaisirs de la chair depuis plusieurs mois. Aucune femme ne partageait sa vie, et il refusait catégoriquement d'acheter le corps de l'une d'entre elles, ne serait-ce que pour quelques heures.

Elle termina sa petite affaire et se retourna gracieusement vers lui, offrant son tendre visage à la lumière des bougies. Ses traits à elle étaient dénoués, délicats, comme taillés à la perfection par un orfèvre de la femme. Il s'attarda sur ses lèvres, avant de se rendre compte qu'elle lui tendait la main, qu'il s'empressa de porter à ses lèvres, y déposant un baiser des plus délicats.

- J'ignorais que l'on parlait de moi à Errande Dame Shadow. Mais c'est en effet en ces lieux que j'ai grandi.

Le fait qu'il ait élevé Talis alors qu'il ne s'agissait pas de sa fille biologique aurait en effet pu faire parler dans la ville des tailleurs de pierre, mais cela l'étonnait que ces histoires parviennent aux oreilles de la famille de Marchands la plus influente d'Errande.

- Mais je ne peux qu'être honoré de rencontrer une des filles de la famille Shadow. Puis-je vous renvoyer la question ? Que faites-vous si loin d'Errande ?

Il n'avait pas lâché la main de la ravissante créature, la réchauffant dans le doux carcan de ses mains chaudes. Puis au bout de quelques secondes de ce contact, il retira ses mains et les croisa dans son dos à la manière des officiers. Puis il s'approcha d'un banc où d'un geste du bras il invita la sylphide à s'asseoir.

- Ne restez pas debout Madame.

Après qu'elle fut assis, il prit place à ses côtés et observa l'architecture de la cathédrale, comme s'il cherchait des réponses à des questions millénaires.

- Vous semblez bien informée concernant ma carrière, vous n'êtes donc pas sans ignorer que j'ai offert ma vie à la Milice.

Il hésitait à en dire plus, ses paroles pourraient le trahir et il ne souhaitait pas en faire tant. Marquant une petite pause, et reprenant à voix basse, il ajouta.

- Je réside en ce moment au Palais du Gouverneur afin de le conseiller. Mes activités en ville ayant de fortes chances de s'éterniser, j'y logerai pendant les jours à venir j'imagine.

A nouveau le silence de la cathédrale reprit ses droits sur la conversation et il s'installa entre eux. Davill occupait ses mains le long de ses jambes, afin de ne pas laisser paraître l'inconfort que lui provoquait cette situation. Il reprit au bout d'une bonne minute de silence d'une voix toujours aussi basse qu'un murmure.

- Quant à ma fille, Talis, elle va pour le mieux. J'espère la voir trouver un époux convenable cette année. Elle a toujours été très indépendante, mais j'ose espérer que cela ne lui vaudra pas d'être mal considérer par les jeunes hommes de son âge. Si cela devait arriver, je lui offrirai certainement l'opportunité de rejoindre les rangs de la Milice, comme sa mère et moi l'avons fait étant plus jeunes.

Un rire étouffé quitta ses lèvres. Il se remémora sa fougue à l'âge de Talis. Cette image lui rappela le chemin qu'il avait parcouru depuis lors. Du jeune homme rêvant d'aventures et de voyages sur Grand Vent, il était devenu le Grand Général de la Milice. Qui l'eut cru ? Lui n'osait pas l'imaginer. Et la mise à pied de Vadyn ne lui avait même pas fait fleurir l'idée d'une promotion. Derrière sa pilosité il souriait. Né dans une famille très humble d'Errande il était maintenant le deuxième homme le plus puissant de tout Matroos, officiellement en tous cas. Les Marchands et les Bourgeois ayant également un pouvoir important, quoi que l'on en dise.

- Quant à l'étrangeté de me croiser ici, sachez que je suis très pieu, et je ressens le besoin fréquent de me recueillir auprès de Vama. Il faut dire que c'est seulement la deuxième occasion qui se présente à moi de venir le faire dans la Cathédrale de Sant Poseinos.

Il jeta un discret coup d'oeil vers les poignets de la jeune femme afin de voir si elle était mariée, cela lui permettrait de déterminer en partie son âge, mais également sa place dans la généalogie des Shadows. Ne voyant rien, il en déduit qu'elle devait être aussi jeune que Talis, bien qu'elle paraissait un peu plus mature qu'elle.

- J'ignorais qu'il restait une fille Shadow non mariée.. Si ma mémoire ne me fait pas défaut toutes ont été unies à un homme. N'est-ce pas ?

Davill ne se souvenait que des patronymes des membres les plus influents de chaque famille, et il ne se souvenait que vaguement des mariages ayant lieu parmi ces familles. Cet indice l'intrigua et il essaya de se rappeler les évènements liés aux filles Shadow.. Peut-être s'agissait-il de la fille la plus malchanceuse de la famille. Celle que l'on disait trois fois veuve.. Mais il avait du mal à croire une telle histoire, et encore plus à l'attribuer à cette douce créature qui semblait bien pure et éloignée des malheurs de la mort.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Ven 11 Jan 2013 - 11:18

Sans à ce qu'on la prie une seconde fois, Selim allait prendre place sur le banc que lui indiquait le Général, une fois qu'elle avait terminé d'installer sa bougie parmi tant d'autres. Elle avait oubliait que les bancs de la cathédrale étaient si peu confortable et encore moins qu'une telle robe la ferait glisser une fois assise dessus. S'aidant de ses petites chaussures à talon pour se caler et ainsi s'empêcher de glisser, elle écoutait d'une oreille peu attentive les paroles de l'homme, croisant ses mains et les posant sur les genoux tout en observant le peu d'activité qui se déroulait sous ses yeux. Il n'y avait rien d’intéressant à regarder deux enfants s'activer à préparer les dernières choses qu'il fallait mettre en place avant un quelconque événement. Alors qu'il déballait un blabla qui l’intéressait peu, elle finit par entendre qu'il séjournait depuis quelques jours au Palais. Ceci expliquait donc pourquoi elle le trouvait si loin de chez lui. Elle tenait probablement là, un scoop fort inintéressant. Hélas pour elle, il n'en dit pas plus et changeait aussitôt de sujet, parlant des filles Shadow. Un petit sourire avait envie de se faire sur les lèvres de la veuve. Les Shadow étaient ils vraiment connu pour leurs marchandises ou bien pour leur mariage malheureux ? Baissant la tête vers ses mains, elle avait joint sa main gauche sur son poignet droit comme si l'homme venait de réveiller une vieille douleur au niveau de son poignet. Elle restait silencieuse un moment et derrière eux, en hauteur, on pu entendre quelqu'un jouer d'un instrument à cordes. D'une voix basse et morne, elle ne lui donnait alors que quelques détails, ce n'était pas le moment de le faire fuir.

- Et bien... On vous a probablement mal informé. Il existe quelques filles Shadow non marié encore, mais ce ne serait tarder. Pour ma part, j'ai eu plus d'une fois ma chance de l'être. Hélas, mon défunt époux et parti bien avant l'heure. L'adoption de votre fille à Errande à fait du bruit, saviez vous ? C'est grâce à vous d'ailleurs que mon époux et moi-même avions décidé de vous imiter. Hélas, il n'a pu signer l'acte d'adoption à temps et mon pauvre petit Pierre c'est retrouver sans père.

Elle marquait un temps de pause, laissant passer devant eux, un religieux âgé, gras et tousseur. La fine manipulatrice avait cru toucher un point important en lui parlant de Pierre. En sous-entendant qu'il était un bon citoyen et un bon père, elle arriverait peut être à attirer sa sympathie.

- J'espère que quand bien même je suis seule, j'arriverai à donner une bonne éducation à Pierre. Je crains que mon amour maternelle ne lui suffise pas. Qu'il lui manque cette présence masculine, vous comprenez ? C'est pour cette raison que je suis venue demander l'aide de Vama. Pierre est né dans les rues de cette ville et nous avons vécu ici jusqu'à ce que …

Sortant son mouchoir blanc, orné de dentelles, elle essayait ses larmes de crocodile. Selim restait discrète tout en essayant d'attendrir l'homme qu'elle avait à côté d'elle. En un temps relativement court, ses yeux clairs étaient rouges et humides et de temps en temps elle émettait un petit hoquet entre deux soupires. Avant même qu'il ne puisse faire quelque chose pour elle, elle bloquait sa respiration et essayait de garder un peu de tenue. D'une voix tremblante, elle lui demandait de l'excuser pour ce moment d’embarras.

- Veuillez m'excuser. Voilà tout juste un an qu'il s'en est allé et sa perte mais encore douloureuse.

Après un nouveau petit hoquet, une main sur sa poitrine et l'autre séchant encore des larmes sans sentiment, Selim tournait la tête vers Davill pour lui demander d'une petite voix, naïve et prude.

- Mais... Comment ce fait-il que vous restiez au Palais ? N'aurait on pas besoin de vous au Sud ? Sur cette terre encore inconnue...
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Ven 11 Jan 2013 - 12:40

Davill ne pouvait rester insensible à la tristesse de la Dame, et la voyant céder sous le poids des larmes, il ne sut que faire. Portant une main près du bras de la belle femme, il resta immobile à quelques centimètres de son contact. Il n'osait la toucher, ce geste risquant d'être déplacé. Se ravisant, il ramena sa main près de sa jumelle et se pencha légèrement en avant, cherchant à attirer le regard de la fille Shadow.

- Je comprends votre douleur. La perte de l'être aimé est une expérience éprouvante et dont la douleur ne disparait certainement jamais.

Le Général se redresse subitement et observe les ornements de la cathédrale et les deux garçons s'affairant à la préparation des accessoires de la prière. Il ne détourna pas ses yeux d'eux un seul instant. Et il repensa à ce qui avait été la cause de sa présence au poste de général. Une affaire de moeurs bien malencontreuse, et terriblement désastreuse. L'ancien commandant de la Milice avait un faible pour les jeunes garçons. Lorsque cela s'était appris, il avait été mis à pied, et traîné en justice. Davill ignorait ce que cette attirance pour les jeunes garçons pouvait cacher comme autres dérangements psychologiques, mais il était certain que Vadyn en avait d'autres, bien qu'il ne puisse l'affirmer sans preuves.

- Je suis sincèrement honoré que l'adoption de Talis ait créé un engouement et que d'autres enfants ont ainsi pu trouver des parents capables de les aimer.

Lui-même avait décidé de prendre Talis sous sa protection à cause de la stérilité de son ancienne épouse. Cette découverte tragique les avait profondément bouleversés, mais ils avaient trouvé une solution dans cette petit fille aux cheveux blonds. Elle ne leur ressemblait pas physiquement, mais elle était digne d'eux et en elle se retrouvait le caractère de ses deux parents d'adoption.

- Je suis persuadé que votre petit Pierre saura grandir comme il se doit. Et puis vous savez.. La Milice engage les jeunes gens très tôt. Il y trouverait certainement la présence masculine qu'il lui manque. Oh excusez moi, je .. Je ne souhaite pas faire de recrutement dissimulé soyez en assurée.

Davill fit tourner la bague tenant à son annulaire, l'observant silencieusement pendant plusieurs longues secondes, reprenant la parole d'une voix grave.

- La Milice n'est pas totalement engagée dans ce conflit sur l'ïle Blanche. C'est pourquoi je suis ici pour être franc. Je dois conseiller le Gouverneur sur la décision à prendre, et la faire appliquer à la Milice.

Il ne fit pas allusion à son rang, mais la femme pourrait comprendre que ses responsabilités au sein de la Milice n'étaient pas des moindres.

- De plus, d'autres officiers se trouvent déjà sur place pour commander les troupes et retrouver le soldat qui y a été fait prisonnier. C'est l'objectif premier de cette expédition, et l'accomplir sera une excellente chose de faite.

Comment avouer à une civile que la guerre allait être annoncée d'ici peu, et que plusieurs milliers de Miliciens quitteraient Matroos pour mourir sur une terre recouverte par les glaces ? Oh oui, ils pourraient tout simplement abandonner l'île des Erfeydes aux mains de ces barbares et ne plus jamais y revenir, mais il était hors de question de faire ainsi. Matroos tiendrait ses positions, et se rendrait maître de ces terres.
Loghan Karano
Milice

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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Ven 11 Jan 2013 - 16:44

Gernie était une ville qui pouvait paraître paisible aux premières vues. Mais qu'en était-il de la réalité ? Était-ce une ville calme ou agité ? Sûre ou dangereuse ? Mais ce qui était sûr dans tout cela étai sans doute ses paysages somptueux. Vertes, vastes, c'était aussi une ville riche par son marché fleurissant et ses grandes cultures. Toutefois, les requins étaient partout et dès que du sang se rependait dans l'eau ils rappliquaient … C'était un peu comme cela que ça fonctionnait. La ville étant célèbre aussi pour ses élevages bovins. Ces derniers étaient donc très prisés par les braconniers et autre trafiquant en tout genre pour leur peau ou leurs cornes pour certains. Des actions peu honorables et très facilement réprimandées par la milice. Ce fût ce jour-là qu'un de ces hommes servant les intérêts de Matroos et de son peuple, un milicien, revenait d'une mission d'espionnage sur un des plus grands de ces réseaux de braconnage. Son but n'était pas de le démanteler pour le moment car à ce stade il n'y avait pas assez d'informations pour organiser une opération efficace. Il fallait en savoir plus et pour cela il fallait établir un plan … Mais ce n'était pas aussi simple. La situation était arrivée à un point de non-retour : agir maintenant ou laissez une occasion en or se faufiler, en effet l'un des rabatteurs du réseau devait se rendre à Sant Poseïnos d'ici trois jours selon les dernières informations. Le capitaine Karano avait été désigné pour suivre l'affaire et mettre à bas le réseau de braconnage, et comme il l'avait crains une décision importante devait se faire. Coincer le rabatteur à la capitale pour le faire parler ou bien le suivre jusqu'à ses commanditaires ? Ce n'était pas une décision de sa relève malheureusement.


***Un jour avant l'arrivée du rabatteur.***


Une journée ensoleillée plongeait la capitale dans une ambiance comme jamais auparavant. Les rues chargés de gens, la vie à Sant Poseïnos était ce jour-là magnifique. Loghan songea un instant à prendre quelques jours de quartier en la ville, un peu de repos lui ferait le plus grand bien après tout … Mais malheureusement pour l'heure il en était hors de question. Sa visite à la capitale était d'ordre militaire et très importante. Aux dernières nouvelles le général Hadmas était en visite dans cette ville, mais le capitaine n'en connaissait pas les raisons, après tout il n'avait pas à les connaître. Les décisions de ses supérieurs n'étaient pas à remettre en question … Donc de longue minutes s'écoulèrent pendant que le milicien tentait de retrouver le général, mais comment savoir où était-il ? Loghan se mit donc à réfléchir en pleine rue. Alors que ses pas l'emmenèrent dans une grande avenue il songea alors aux habitudes du général. Il connaissait ce dernier personnellement, c'était avant tout son ami, mais il en avait beaucoup des habitudes. C'était un homme droit et … Croyant en Vama. Voila une première idée d'où pouvait-il se trouver, et ce fût donc le lieu approprié qui fût la nouvelle destination du milicien. Étant en publique il avait laissé son masque au QG ainsi que ses principales armes, laissant juste sa mini-arbalète ainsi que quelques carreaux cachés sous son long manteau. Au bout de quelques minutes il parvint alors à l'endroit désiré et y pénétra avec retenu, c'était censé être un lieu de calme. Le capitaine Karano s'avança alors dans la grande salle puis voyant un prêtre vacant à ses occupations lui demanda renseignement.

-"Excusez-moi de vous déranger monsieur mais puis-je vous demander un renseignement ? Savez-vous si le général Hadmas est présent en ce lieu ?"-

L'homme en question le regarda de la tête aux pieds puis reconnaissant son visage se souvint que c'était un capitaine. Il lui dit que Hadmas était effectivement présent, dans la grande salle un peu plus loin. Il fallait dire que vu la taille il était impossible de repérer une personne assise dès qu'on entrait surtout si elle était au fond. Alors Loghan continua en marchant vers l'endroit indiqué puis quelques secondes après pu enfin apercevoir le général mais il était accompagné d'une femme. À en juger par son apparence c'était soit une noble, soit une fille de marchand. Distinguée, raffinée, c'était une noble femme qui se tenait aux côtés du haut gradé. Quelqu'un de sa prestance, il était toujours aussi bien entouré dans les cas. Mais parler au général d'un seul coup pouvait paraître déplacé voir irrespectueux, mais la situation exigeait d'agir vite. C'était avec beaucoup de gêne que Loghan s'avança vers les deux personnes puis s'adressa à Davill aussi respectueusement que possible.

-"Gen …"- Il se fit interrompre par un regard.

En effet l'homme assis avait regardé Loghan d'une certaine manière, une façon qui ne laisse paraître qu'une seule chose : se taire. Hadmas venait de 'dire' au capitaine de se taire … Pourquoi ? Son cerveau se mit en action puis regardant rapidement la dame présente il comprit la raison de cela. Peut-être ne voulait-il pas qu'on sache son grade ? Ou son identité ? Difficile de faire autrement maintenant qu'il avait prononcé les trois premières lettres … Mais il était encore temps de se rattraper.

-"Généralement … Je ne vous voit pas ici, monsieur Hadmas."- Dit-il avec une voix sûre.

Alors il prit une voix plus basse puis expliqua brièvement la raison de sa présence bien qu'avec les oreilles de la mystérieuse femme cela n'allait pas être simple à dire. Il resta un moment silencieux puis se décida à parler.

-"Excusez-moi de vous interrompre avec madame monsieur, mais j'ai à vous parler … Disons que c'est une urgence."-

Il ne savait pas quoi dire exactement pour éviter de commettre une erreur. Le regard que lui avait donné son supérieur voulait signifier de ne pas parler d'une chose, Loghan en avait déduit que c'était son grade. Mais était-ce réellement cela ? Il espérait que oui, mais il n'était pas infaillible. Sentant qu'il avait interrompu une discussion il resta silencieux jusqu'à ce que le général lui répond, sentant par ailleurs le regard de la dame posé sur lui en cet instant.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Sam 12 Jan 2013 - 9:58

Une fois que le Général en eut terminé d'expliquer son cas, les yeux de Selim repérèrent cette bague au doigt de l'homme qu'elle avait près d'elle. Ainsi donc il avait des hommes à ses ordres, on avait besoin de lui au palais pour des affaires et conseils à donner... Tout en réfléchissant à ce que pouvait être son rang, elle vint à poser au creux de la main de Davill, sa petite main gauche, serrant de l'autre son petit mouchoir blanc contre son cœur. D'une voix tendre et basse elle lui répondait un discours minutieusement réfléchi.

- Jamais je n'aurais pensé une telle chose d'un homme si bon, si pieux, Monsieur Hadmas. A vrai dire, j'aurais aimé que mon petit Pierre fasse de belles études pour devenir un grand politicien. Si vous saviez comme c'est un garçon brillant, intelligent, dynamique... Jamais il ne se plains. Mais s'il choisissait d'aller dans la milice. Je ferais de mon mieux pour l'encourager de tout mon cœur. Protéger les siens, être un homme d'action, c'est aussi une bonne chose.

Tout en serrant la main du général, Selim parlait avec une grande fierté et un grand enthousiasme de Pierre et des miliciens. Passant pour une femme patriote jusqu'au bout des ongles, le genre de femme qui regarde admirative les parades de la milice, le genre de femme que l'on peut facilement imaginer mariée à un homme d'arme et soutenir celui-ci à chaque instant, élevant les enfants d'une main autoritaire mais aimante.En vérité ce numéro n'était qu'un moins de diversion pour capter l'attention de l'homme par ses propos pendant que d'une agile, elle essayait de savoir l'épaisseur qu'avait sa bague. D'un petit sourire qu'elle eut bien du mal à cacher, fière d'avoir plus où moins une idée sur la valeur de cette bague, elle ôtait délicatement sa main de celle de Davill pour poser ses mains sur ses genoux. Légèrement tournait vers lui, les yeux légèrement baissaient pour ne pas le fixer, elle avait le dos bien droit et avait gonflé son buste pour poursuivre d'une manière plus qu'assurer la discussion.

- Je suis persuader que la présence de Matroos ne peut être que bonne pour ce nouveau peuple. Nous sommes cultivés, notre économie plutôt bonne, nous vivons bien des ressources de nos terres. Notre système politique est le mieux avancé à côté de nos voisins. Nous pouvons leur apporter tellement...

Elle allait poursuivre sur sa lancée, les yeux parfois clos, récitant son discours comme une bonne élève, lorsqu'elle fut brusquement coupé par un homme qui venait d'on ne sait où. Outrée qu'on la coupe si brusquement, elle ouvrit les yeux et observait le visage de celui qui venait d'arriver. Être masculin, cheveux mi-long, yeux noisettes. Selim haussait un sourcil, puis un instant levait le nez d'un air orgueilleux. L'homme qui venait de la couper n'avait même pas prit la peine de se présenter à elle, ni même eut la délicatesse de lui faire ses hommages. Presque boudeuse, Selim se consolait en se disant intérieurement qu'il n'était pas son genre. Quel était donc cette fantaisie de laisser ses cheveux si long, alors que l'âge de l'enfance était bien loin ? Se détournant lentement de Davill, comprenant qu'elle n'était pas la bien venue dans cette conversation d'homme, Selim le nez toujours levé, elle avait clos ses beaux yeux clairs comme une poupée. D'une voix des plus neutre, elle libérait Davill tout en espérant qu'il chercherait de nouveau à poursuivre une quelconque conversation avec elle.

- Faites mon brave. Un homme aussi important que vous peut être appelé à tout moment, en voici la preuve... Je m'en voudrais de vous détourner de vos devoirs envers Matroos.

Sans plus de cérémonie, droite comme un piquet, elle cessait de bloquer ses jambes pour ne pas glisser du banc joliment travaillé et se mit à genoux, les mains à la hauteur de ses lèvres, d'une manière fort pieuse. Dans un silence religieux, on ne voyait plus que les douces lèvres de la dame bouger sans qu'aucun mot ne puisse se faire entendre. D'un regard discret, elle observait les hommes et craignant de croiser le regard de l'un deux, refermait aussitôt les yeux. Après tout, elle n'avait pas besoin de les voir pour garder une oreille attentive sur eux.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Dim 13 Jan 2013 - 5:45

Si attentive et compréhensive. Cette jeune femme savait se comporter face aux hommes, il n'en doutait pas, mais l'intérêt qu'elle semblait lui porter était agréable. Lui qui n'avait que peu de temps pour nouer de nouvelles relations d'ordre privé, il découvrait à nouveau les plaisirs de la discussion. Le contact de sa main sur sa peau lui provoqua une étrange sensation, qu'il avait presque oubliée. Évitant de se focaliser dessus, il but les paroles de la sirène. Oh oui, elle savait parler aux hommes, et elle avait cerné sa personnalité avec une aisance déconcertante.

Elle brossait parfaitement le général, lui faisant entendre des paroles dignes de n'importe quelle Matroscienne patriote. Et fier de voir que les citoyens manifestaient leur enthousiasme, il ne put s'empêcher de sourire, enorgueilli d'une telle découverte. Mais la sérénité qui s'installait entre les deux fut brisée par l'arrivée d'un milicien qui le demandait. Tournant délicatement la tête, Davill reconnut Loghan, ces cheveux longs si propres au capitaine. Lorsque celui-ci prit la parole, le Général le foudroya du regard. Qu'il annonce son grade face à une civile, alors qu'il n'avait fait aucune annonce officielle à la population, était complètement irréfléchi. Et son ami se rattrapa de justesse à ce qu'il pouvait. Il devait lui parler.. Bien.. Le Général se leva et se tourna vers la ravissante créature.

- Veuillez m'excuser, il semblerait que l'on ait besoin de moi. Je ne saurais être long Madame.

S'inclinant doucement face à elle, il quitte la rangée de bancs et se dirige vers Loghan avant de le saisir par l'épaule et de s'éloigner d'une dizaine de pas. C'est alors qu'il se penche vers lui pour lui parler à voix basse, mais d'un ton très autoritaire.

- Fais vite je te prie. De quoi s'agit-il ?

Le Général jette bien entendu un coup d'oeil vers la femme, agenouillée entre les bancs qui s'est mise à prier. Elle ne semble pas prêter une quelconque attention à la scène, mais il ne peut faire confiance à une inconnue dans un tel lieu. A cette distance elle ne devrait pas être capable d'entendre, même si l'acoustique de la cathédrale a été parfaitement étudiée pour offrir une caisse de résonance de toute beauté.

Spoiler:
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Dim 13 Jan 2013 - 9:13

Loghan était assez chamboulé dans sa tête à cause de la mission et de la raison de sa 'visite'. Il n'avait pas fait attention à son manque de politesse envers la dame présente mais comptait bien se rattraper une fois qu'il aurai finit de parler avec le général. Ce dernier néanmoins ne semblait pas si heureux de voir le capitaine mais restait calme puis se leva en disant à la femme qu'il ne sera pas long. Cela risquait toutefois de prendre un certain temps vu qu'il allait devoir songer à une décision d'ici peu de temps … Alors Davill s'avança vers Loghan puis l'emmena un peu plus loin afin de pouvoir être hors de portée de toute écoute. D'une voix basse mais toujours autoritaire il lui demanda ce qu'il voulait, mais en vu de la situation le capitaine savait qu'il n'avait pas beaucoup apprécié que le milicien avait dû l'interrompre, mais il n'avait autre choix malheureusement. Puisqu'il devait faire vite le jeune gradé plongea sa main dans une poche intérieur à son manteau puis sorti une lettre, affirmant qu'il s'agissait d'un résumé d'un rapport d'espionnage effectué par lui-même, sur un réseau de braconnage à Gernie. Le problème étant que si cette mission n'avait pas autant d'importance que cela aux yeux de Davill, il allait être dans un cas bien 'gênant' … Pendant que son supérieur lisait le contenu, Loghan expliqua brièvement l'état de la situation actuelle et ce pourquoi il était venu le voir.

-"Nous avons relevé que le réseau de braconnage en question s'étendait bien au-delà des terres de Gernie. Il y a de cela deux jours j'ai réussi à savoir qu'un des rabatteurs de ce réseau allait devoir se rendre ici à la capitale pour rencontrer probablement un futur 'client', demain au soir probablement. Je suis donc venu ici avant pour pouvoir essayer de le devancer mais une autre option m'est parue, celle de le suivre jusqu'à sa prochaine destination. Si nous l'attrapons nous pourrons le faire parler, si nous le traquons nous pourrons directement mettre la main sur ses fournisseurs. C'est pour cela que je suis venu à votre rencontre, pour prendre votre avis sur la situation et votre décision …"-


Loghan savait que ce type de décision ne pouvait se faire en un seul instant et que cela allait demander un minimum de réflexion. Or, le cas présent nécessitait une rapidité d'action si l'opération voulait réussir, mais décider d'un choix militaire en de pareilles lieux n'était pas forcément la meilleur solution. De toutes les façons il fallait bien un moment où le capitaine devait lui en parler. Alors pendant que son supérieur finissait de lire le court résumé d'espionnage le jeune homme en profita pour discrètement regarder en direction de la noble femme. Elle était agenouillée, en train de prier, aux premières vues du moins. Mais il ne savait pourquoi cette 'position' qu'elle adoptait était comme une mimique théâtrale, mais ce n'était qu'une vilaine impression pensa-t-il. Est-ce que cette femme était en train de les écouter ? Elle était anormalement calme, immobile … Mais c'était peut-être ses réflexes de milicien qui lui jouaient des tours. Quoiqu'il en était lorsque le général eut finit sa lecture Loghan redressa immédiatement ses yeux vers son supérieur puis d'une voix basse et respectueuse lui demanda ce qu'il en était.

-"Qu'en pensez-vous donc ?"- Dit-il.

Si Davill tenait apparemment à dissimuler son grade c'était pour une bonne raison. Si le jeune milicien tenait alors à ne pas éveiller non plus les soupçons il devait être discret et ce fût pour cette raison que d'un rapide mais imperceptible mouvement de main il rabattu son manteau pour cacher son arme qu'était l'arbalète. Puisque le général ne souhaitait pas que cette discussion durait trop longtemps il allait surement remettre cela à plus tard, mais Loghan comprendrait.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Dim 13 Jan 2013 - 13:52

Hélas, les événements ne se déroulèrent pas comme la marchande l'aurait pensé. Elle qui avait aspiré à ce qu'ils n'aillent pas trop loin, voilà qu'une dizaine de mètres les séparaient et comme si ceci ne suffisait pas, les hommes se mirent à parler à voix basse. Les quelques brides qu'avaient pu entendre Selim avaient été les paroles de Davill lorsque celui-ci, d'un ton autoritaire et malgré ses chuchotements un peu trop grave, avait questionné son subalterne. Malgré toute sa bonne volonté et sa concentration, elle n'arrivait pas à en savoir plus que ça. Elle aurait aimé lire sur les lèvres des deux hommes mais le grand souci était qu'elle ne pouvait pas observer leurs lèvres puisque ceux-ci étaient dans son dos. Déçue, il ne restait plus qu'une chose à faire, ce à quoi il était coutume de faire en un tel lieu, prier et pour de bon.

Par habitude probablement, elle émit donc dans un premier temps un pensé à l'homme qu'elle avait toujours cru être son oncle. Sa seconde pensée fut pour ses économies et sa réputation, celle-ci venait tout juste de remonter, ce n'est pas le moment de la faire replonger. A trente ans, Selim n'avait plus le droit à l'échec. Elle devait pendant un temps se modérer, se faire plus discrète du moins jusqu'à ce qu'un quatrième mariage se fasse et pourquoi pas, le dernier cette fois. Non pas qu'elle se lassait des mariages, mais plutôt qu'il aurait été difficile d'expliquer son cas au delà de quatre mariages où l'époux décède. Déjà trois et elle avait par moment l'impression d'être la femme la plus malchanceuse du monde dans les yeux de certains, alors que dans d'autres elle pouvait lire le dégoût et l'absence total de confiance. Il n'était pas bon pour les affaires qu'il existe un si grand manque de confiance et ce qu'elle craignait le plus s'était qu'on la laisse à la dérive. Finir vieille et seule était la pire des choses qu'elle pouvait imaginer. Elle qui avait besoin qu'on lui dise qu'elle était belle, qu'on la comble de compliments et qu'on s'inquiète de son absence, elle ne pouvait pas vivre sans le regard des autres. La dernière pensée de la belle, contre toute attente, était pour le jeune Pierre. Bien qu'elle se servait de lui comme elle le désirait, faisant de lui son petit valet, elle devait bien reconnaître qu'il était le seul à avoir besoin d'elle. Elle lui fournissait un toit, le nourrissait, l'habillait, lui donnait une éducation pour la simple et bonne raison qu'elle savait pertinemment qu'un jour ou l'autre elle ne serait plus de ce monde et qu'elle refusait de donner ses biens à sa famille et que ceux-ci lui seraient confiés à la seule condition qu'elle n'avait pas d'autre héritier. Car effectivement, arrivait à l'âge de trente ans, sans enfant, Selim commençait à se poser certaines questions et craignait le pire pour sa situation de femme.

Il était étrange d’espérer un jour Selim mère. Elle était tellement égoïste et narcissique qu'il était presque inimaginable que celle-ci pouvait faire une bonne mère. Elle n'avait pas véritablement envie de l'être non plus mais c'était une sensation étrange qu'elle ressentait en voyant certaines de ses amis avec un enfant qu'elles pouvaient exhiber, habiller et conter les actions de ses minis eux. Selim se souvenait alors que bien qu'elle n'aimait pas les enfants, elle aimait gâter les plus intelligents et les plus beaux qui avaient croisé sa route. L'affaire étant compliquée, la jeune femme émit un soupire avant de se relever, ce n'était pas le moment de penser à ces histoires. C'est donc avec un air un peu contrarié qu'elle se relevait pour s'asseoir sur le banc quand elle remarqua, un peu trop tard, qu'un bout de sa robe s'était coincée dans le banc. Avant même qu'elle ne pu s'en rendre compte, Selim était sur le point de chuter et ce ne fut que de justesse qu'un jeune homme vint la rattraper. Un petit couinement de surprise se fit entendre dans la cathédrale et quelques secondes après, Selim se retrouvait dans les bras d'un homme complètement inconnu. Ce fut plus de peur que de mal et elle serait bien restée dans les bras de celui-ci si elle n'avait pas remarqué l'état des vêtements de son sauveur comme l'odeur de transpiration qui se dégageait de son corps. En se redressant rapidement et en instaurant bien vite une zone de sécurité, Selim remerciait l'homme, légèrement gênée. Espérant que son manque d'équilibre n'avait pas attiré l'attention. La peur la prit de plus belle lorsque l'homme en question voulu l'aider à décoincer sa robe du banc. Il avait les mains sales, probablement qu'il était un charpentier ici, et elle redoutait qu'il lui salisse sa robe ou pire encore, qu'il lui la déchirer. Un genou à terre, l'homme essayait de décoincer le délicat tissu alors que Selim faisait tout pour éloigner ce même tissu des mains de l'ouvrier en lui assurant qu'elle n'aurait pas de mal à le faire seule et qu'il avait déjà fait beaucoup pour celle-ci.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Lun 14 Jan 2013 - 11:16

Le dos tourné à la Marchande, Davill s'empara de la lettre que lui tendait Loghan, et la lut en diagonale tout en écoutant distraitement ce que lui racontait son ami. Une affaire de braconnage aggravé.. Un marché qui détruisait doucement l'écosystème, et qui s'attaquait principalement aux espèces les plus rares, sans s'inquiéter de la pérennité de ces dernières. Il avait déjà organisé des opérations visant à supprimer cette ignoble contrebande, mais les braconniers subsistaient, en petit nombre certes, mais ils subsistaient tout de même. Passant deux doigts sur sa moustache, il soupira légèrement avant de répondre à la question de son camarade.

- Bien. Tu pisteras cet homme. Assure toi d'identifier son contact. Si nécessaire, prends un autre homme avec toi pour que vous puissiez vous séparer. Tu suivras le braconnier jusqu'à son prochain rendez-vous, et tu l'intercepteras. Je sais que tu sauras faire ça. Essaie d'apprendre le nombre de personnes qui travaillent à son compte, mais également où ils stockent leur marchandise.. Je veux que dans une semaine au maximum tu m'aies fait parvenir un compte-rendu de l'opération si elle n'est pas terminée.

Il avait pris une décision rapidement, mais il faisait confiance à Loghan pour se débrouiller avec ça. C'était un homme d'action, et la ville était son terrain de jeu. Chacun son poste. Il ne doutait pas de la réussite de l'opération. En fait, il savait s'entourer, et les hommes qui lui étaient proches étaient tous des spécialistes dans leur domaine. Loghan terminerait Colonel sans difficulté, il lui suffisait de patienter encore plusieurs années.

Soudain derrière eux il entendit le bruit du banc qui se déplace, puis rapidement celui d'une femme qui tente de se débarrasser d'un problème. Il se retourna brièvement pour voir Dame Selim en train de parlementer avec un homme en tenue de travail qui semblait vouloir l'aider. La ravissante femme tentait de lui faire renoncer à son entreprise, et aux vues des mains de l'homme cela se comprenait. Repliant la lettre et la calant sous son aisselle, Davill fit un signe du regard à Loghan et avança vers le charpentier d'un pas leste.

- Laissez donc mon brave monsieur. Vous pouvez retourner à votre activité, je m'occupe de Madame.

Le gratifiant d'un sourire non-grata, lui signifiant qu'il n'avait pas réellement le choix, il attendit qu'il retire ses mains avant de se pencher à son tour et de retirer délicatement le tissu de la robe de sous le banc avant de le lisser du bout des doigts et de se relever en tendant sa main à Selim.

- Prenez garde Madame, il serait regrettable que vous vous blessiez. Et encore plus dans la demeure de noter déesse.

Son regard était attentionné, et réalisant qu'il n'avait introduit aucun de ses interlocuteurs à l'autre, il prit un peu de recul.

- Dame Shadow, permettez moi de vous présenter le Capitaine Karano, un ami de ma personne. Loghan, permets moi de te présenter Dame Selim Shadow, une des filles de la famille Marchande d'Errande.

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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Lun 14 Jan 2013 - 12:39

Écoutant la décision du général attentivement le capitaine acquiesça lorsqu'il entendu le verdict. Donc Davill voulait qu'il piste l'homme en question et le suis jusqu'à son prochain rendez-vous tout en récoltant certaines informations, comme le nombre de personne travaillant pour son compte ou bien la localisation de ses stocks. Une sorte d'opération d'espionnage mais à intervention vu que Loghan allait devoir attraper le rabatteur une fois toutes les informations récupérées. Le genre de mission qu'il aimait faire, mais il savait que l’enjeu était assez conséquent rien que pour Gernie. Ce type d'individu était méprisable et ne méritait que la prison si ce n'est la peine de mort. Bon nombre de missions avaient déjà été organisées pour enrayer le braconnage mais cela ne porta pas vraiment ses fruits. En revanche cette opération était plus important car elle permettrait non pas cette fois-ci de casser de l'extérieur, mais de l'intérieur un réseau tout entier … Si bien sûr la mission était un succès. Un court silence s'installa avant que le capitaine répondit une dernière fois à son supérieur, puis se retourna en entendant un bruit. Apparemment la dame qui accompagnait le général semblait avoir un léger problème avec le banc.

-"Je tacherai de mener à bien cette opération."-

Alors Davill fit un rapide regard à Loghan puis dissimulant la lettre il s'avança vers la scène pour l'aider. Le capitaine le suivit et regardant le tout il posa quelques secondes son regard sur la femme qu'il n'avait pas vraiment montrer de signe de 'politesse' depuis sa venue. En effet il n'avait pas adressé un seul mot et s'en voulait un peu. Alors il resta silencieux un instant puis tourna son regard vers le général en entendant celui-ci dire qu'il serait regrettable qu'elle se blesse. Pour peu le nombre de fois où Loghan avait pu observer son supérieur "à l’œuvre" avec une dame, il s'y prenait redoutablement bien. Vient alors un moment où Davill décida soudainement de présenter le capitaine à la jeune dame et inversement. Voici l'occasion de se rattraper pour le gradé qui afficha dès lors un sourire charmeur, bien propre à lui. Son ami le présenta sous son grade et son nom, à savoir Capitaine Karano, et ce dernier put enfin découvrir l'identité de la jeune dame. Ainsi donc elle était la fille des Shadow, une riche famille marchande d'Errande. Loghan en avait entendu parlé vu que c'était à ses souvenirs une famille qui possédait bon nombre des carrières d'Errande. Le milicien voyant que la noble femme lui avait tendu sa main la prit avec la sienne dans la plus grande délicatesse et y déposa un baiser dessus. Une vraie femme comme Selim Shadow se devait d'être traiter avec tout les soins que possible, après tout.

-"Nos présentations auraient dû être faites dès le premier instant mais pardonnez cette impolitesse de ma part. C'est un grand honneur de faire votre connaissance, Dame Shadow."- Dit-il d'une voix calme et soignée.

Il releva légèrement sa tête puis déplaça ses mains derrières son dos. Il laissa donc parler la dame et son supérieur se contentant de rester silencieux mais si la noble venait à lui poser une question il y répondrait avec plaisir. N'oubliant pas le respect il ne regardait pas plus de quelques secondes Selim dans les yeux, faisant un aller-retour du regard avec entre le général et la femme.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Mer 16 Jan 2013 - 4:13

Une peur de la saleté que ne pourrait se permettre une personne totalement sincère. Ce n'était pas en gardant ses mains loin de la boue qu'on pouvait apprendre la vie à son sens naturel. Selim, depuis son premier mariage, portait quotidiennement des gants blancs. Elle avait constamment peur qu'on ait quelques choses à redire de la propreté de ses mains, pourtant celles-ci étaient tout à fait normal, voire même douces et délicates grâce à ses gants. Parfois la nuit, la belle somnambule déambuler dans les couloirs de sa demeure en chuchotant qu'elle avait les mains pleines de sang, qu'elle venait de tuer, encore. Hélas, ces remarques n'ont jamais attirer plus l'attention que cela, car ses cauchemars s'étaient déclenchés, en même temps que la mort de l'enfant qu'elle portait de son dernier mariage. Effectivement, ce soir là, elle avait les mains couvertes de sang et la vue de ceci aurait pu, d'après les médecins, lui causer un profond traumatisme. De lourds secrets enchaînaient cette femme et torturaient son esprit tellement et si bien qu'elle en venait à avoir peur de la nuit.

D'une expression qui se voulait hautaine, elle tendait sa main gantée au deuxième homme. A la manière d'un loup à la patte noire, c'est dans la peau d'une jeune brebis des plus sages et pures qu'elle lui accordait sa main. Une fois qu'il l'eut salué, la Dame jouait une nouvelle choix avec les expressions, offrant à celui-ci un sourire discret qui sous-entendait qu'elle pardonnait entièrement cet homme avec les quelques mots qu'il lui avait servi. La poupée de porcelaine jouait magnifiquement bien son rôle, elle avait déjà de longues années d'expériences derrière elle. Selim jouait tellement bien qu'à présent, elle n'était plus capable de savoir qui elle était véritablement. Son identité perdu, elle n'était que le pâle reflet des femmes marchandes de la société Mastroscienne. La luxure, la gourmandise, les produits extrêmes et les activités interdites avaient complètement bouffaient cette femme qu'on aurait pu aisément comparer à un flacon de parfum attirant dans lequel résidait un liquide qui sentait la mort. Personne n'avait encore percé ses masques pour voir le visage défiguré de cette créature et celle qui était en mesure de le faire, était encore bien loin de pouvoir percer le premier masque.

- C'est une plaisir de vous connaître Monsieur.

D'un regard ensorceleur en biais, elle observait Davill avec un sourire plus amusait et reconnaissant. C'était une expression qu'elle n'avait pas pu contrôler et qu'elle ne se rendit absolument pas compte de l'avoir fait. Cette expression des plus humaines, venait d'une réaction de ses propres sentiments. Il lui avait épargné les mains brutes et sales d'un ouvrir sur son précieux tissu. Ce n'était peut être rien pour une personne, mais pour Selim c'était un petit geste qui signifiait beaucoup. Le regard ne durait que quelques secondes. Après cela, Selim avait reprit le contrôle de son image et semblait se désintéresser totalement du général pour porter un regard plus intéressait sur l'ami de celui-ci. Davill semblait peu à peu passer au second plan, laissant l'ami de celui-ci, plus jeune passer au premier plan.

- Monsieur Karano, vous êtes vous aussi d'Errande ?

Les yeux clairs de la jeune femme étaient braqués sur le Capitaine Karano. Rien autour pouvait lui faire tourner la tête ou attirait son attention plus que celui-ci. Ceci était minutieusement calculé, Selim faisait croire qu'elle se désintéressait de sa cible potentielle pour attirer celle-ci un peu plus dans sa toile. Néanmoins, cette action était à double tranchant et Selim, bien qu'elle ne le regardait pas, prêtait une oreille attentive à Davill. Elle était encore près de celui-ci, une proximité qu'elle voulait garder, car même si ses yeux et ses questions n'étaient pas pour lui, celui-ci pouvait sentir que sa présence à ses côtés pouvait être importante. Laissant un doute planer entre des paroles et des regards allant totalement à l'inverse du positionnement de son corps auprès de Davill. Allait-elle faire naître une petite rivalité entre les deux hommes ? C'est du moins, ce qu'elle essayait de faire naître.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Mer 16 Jan 2013 - 11:16

Davill resta pour le coup un peu en retrait. Les conversations ne devaient jamais être interrompues, et il ne voyait quoi qu'il arrive aucun intérêt à répondre à la place de Loghan à la question de Selim. Il regarda l'officier avec un petit sourire, l'air de dire 'Allez, c'est à toi de jouer' comme s'il n'avait aucun problème à ce que la séductrice s'occupe de quelqu'un d'autre. Il croisait les mains dans son dos, gardant un oeil attentif à son ami. Il ne l'avait jamais connu en compagnie d'une femme, excepté de Talis, sa fille, et la relation que les deux entretenaient était tout ce qu'il y avait de plus respectable.

De temps à autre il portait ses yeux sur la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. De toute sa stature il pouvait l'observer discrètement, tout en gardant un oeil sur son subalterne. Il se sentait quoi qu'il arrive en situation de force. Comme toujours. Rares étaient les situations où le Général ne pouvait agir avec toute sa liberté. Rares étaient les occasions pour un opposant de le ridiculiser et de pointer une faiblesse afin de la retourner contre lui. Davill maîtrisait chaque instant de sa vie avec une confiance parfois déconcertante.

Il observait également les fidèles qui entraient et sortaient de la Cathédrale dans un flux irrégulier. Ces derniers ne venaient jamais trop près de l'autel, préférant rester proches de l'entrée. Car en restant au fond ils pouvaient facilement s'exprimer sans être entendus. Actuellement, il y avait deux personnes parlant avec un clerc, probablement pour confesser quelques péchés.. Et une dizaine de personnes étaient éparpillées dans l'ensemble de la gigantesque cathédrale, tous éloignés les uns des autres afin d'adresser leurs prières à la déesse en toute intimité.

Au bout d'une dizaine de secondes de flottement il reporta son attention sur les deux bavards se trouvant à ses côtés. Il avait écouté d'une oreille distraite la question de Selim, et il attendait maintenant d'entendre la réponse de Loghan. Serait-il capable de se dépatouiller face à la belle ? Comment allait-il réagir face à l'intérêt que cette dernière semblait lui porter ? Davill lui n'y voyait aucun mal. Après tout il ne la connaissait pas, et ce n'était pas en l'espace d'une dizaine de minutes qu'il pouvait s'enorgueillir d'avoir attiré l'intérêt d'une femme. De plus, elle semblait jeune, presque aussi jeune que son ami..
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Jeu 17 Jan 2013 - 8:57

La noble femme semblait avoir pardonné ce petit écart à Loghan avec un léger sourire. Cela était amplement suffisant et le milicien s'en réjoui en rendant à son tour un sourire. Cette femme devait avoir entre 25 et 35 ans au maximum, ce n'était ni une jeune fille ni une dame âgée, c'était une femme tout simplement. Le capitaine entendit alors cette dernière lui demander si lui aussi était d'Errande. Avant que Loghan lui répondit il avait très rapidement fait une tentative d'analyse : tout juste après qu'elle l'avait excusé elle avait détourner son regard vers le général, un regard pas comme celui qu'elle lui portait à lui. Un regard différent, il ne saurait l'expliquer, mais c'était autre chose. Il savait que les riches étaient toujours sous la pression de règles et d'usages, mais cela allait même jusqu'à changer certain détails selon deux personnes ? Étrange. Mais il ne fit rien paraître et continua donc de regarder la belle femme. Car oui, elle était resplendissante cela faisait du bien de voir une dame comme cela, ça ravivait le cœur surtout quand on était milicien. Mais il se doutait que si Davill avait souhaité faire vite de l'affaire, semblait un peu dérangé d'avoir été interrompu et surtout qu'il s'était précipité pour aider Selim … Loghan comprit que cette ravissante dame n'était pas pour lui.

-"Je crains que non malheureusement. Je suis né ici à Sant Poseïnos et pour tout vous dire, j'y ai passé une grande partie de ma vie, avant de m'être engagé dans la milice du moins."-

Alors il pensa à rediriger la conversation vers le général. En effet la dame semblait déporter son attention vers le capitaine mais ce dernier ne voulait surtout pas s'attirer les foudres de son supérieur. Bien qu'il savait que ce n'était pas son genre d'être un rival, il avait dépassé ces enfantillages. Le jeune gradé remarqua que Davill le regarda comme pour lui dire quelque chose, il comprit que cela l'amusait de le voir se débrouiller avec une femme. Sur ce terrain-là Loghan avait malheureusement pas forcément beaucoup d'expérience, en matière de séduction il n'avait eu que très peu d'occasions. Alors pendant que le temps s'écoulait il répondit de suite à la noble en lui posant à son tour une question qui allait l'amener directement à porter son attention vers le général. Il se déplaça alors à côté de lui puis commença à parler.

-"En tout cas, je dois aussi être reconnaissant envers monsieur Hadmas. Sans lui, je n'aurai pu faire votre connaissance … Et d'ailleurs, pardonnez à l'avance ma curiosité mais, comment avez-vous fait pour vous rencontrer ?"-


Sa phrase finit il tourna discrètement ses yeux vers son supérieur pour lui faire passer le message : il ne comptait pas aller plus loin que cela avec la dame en face de lui. Bien qu'au fond de lui il aurait aimé, il était tenté de se laisser entraîner par le charme de la noble qui il fallait l'avouer plaisait beaucoup à Loghan. Mais il était milicien et la raison de sa venue dans la cathédrale était uniquement à but militaire. Le souvenir de son premier et unique amour lui revint en tête, la raison de cette perte se remit en face de ses yeux … Son devoir. Les choses n'avaient pas changés depuis, une nouvelle relation tomberai instantanément à l'eau. Son sourire s’effaça alors progressivement puis il regarda le général pour voir comment allait-il réagir.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Jeu 17 Jan 2013 - 16:29

La féline et candide libertine suivait de ses yeux de prédatrice, le jeune gradé s'approcher de son aîné pour attirer l'attention sur celui-ci. La maline plissait alors les yeux tout en émettant un sourire moqueur. Il était inutile de lui rappeler que Davill était présent, elle le savait parfaitement qu'il était présent. Mais avant que le gros poisson, plus sage et plus rusé ne morde à l'hameçon, fallait il encore qu'un poisson plus jeune se risque à s'y faire prendre avant d'attirer plus belle bête. Droite comme une fille de bonne naissance, elle laissait donc sa place au côté du général pour continuer à être dans un axe parfait en direction de Loghan. Ainsi, les deux jeunes gens tournaient presque autour d'un même pilier qu'était le Général.

Alors que le Capitaine essayait de remettre son supérieur sur le devant de la scène, Selim faisait comme si celui-ci n'était pas présent et prit aussitôt la parole pour annoncer rapidement comment il venait de se rencontrer. Sa voix était rapide, claire, précise, avec une assurance qui lui était propre. La Dame de glace avait laissé de côté son regard de jeune fille prude pour un regard bien plus défiant à l'encontre de Loghan. L'invitant presque à venir l'affronter sur cette pente glissante qu'était les relations humaines.

- Seulement depuis aujourd'hui et pas plus tard que quelques minutes. J'étais dans l'incapacité à me saisir d'une bougie, je lui ai demandé son aide, il me l'a apporté.

Elle avançait sa réplique d'un petit jeu d'épaule qui sous entendait presque un « Quoi de plus normal ? ». Ses paroles parfaitement articulées laissaient comprendre que le sujet n'était pas assez intéressant pour que l'on si attarde trop longtemps.

- Mais, j'imagine que vous vous êtes connus lorsque vous étiez à la Milice. Corrigez moi, si je me trompe...

La fin de sa phrase sonnait étrangement à cause du sourire aguicheur qu'elle avançait au même moment et bien qu'il fut court, on pouvait facilement comprendre que la suite de leur conversation serait à prendre de deux façons. La première simple que pourrait facilement comprendre et suivre un enfant, la seconde demandant un peu plus d'expérience et une pointe de vis. Laissant légèrement retomber ses épaules pour dévoiler une gorge détendue et des plus attirantes.

- J'ai vécu quelques années ici également, auprès de mon défunt époux. Que Vama le garde. Il ne me semble pas avoir eu vent d'une certaine Madame Karano. Pourtant, je n'ai jamais raté aucune invitation.

Selim Shadow était aussi autrement connue pour les fêtes qu'elle donnait entre dames. Dans le but premier de parler d'Art, bien qu'en vérité ceci cachait simplement les autres activités comme la fumée, l'alcool et les sujets salasse que pouvaient consommer les femmes marchandes comme bourgeoises. Selim n'invitait jamais les femmes de deux ans plus âgées qu'elle, ni même les veuves, jugeant celles-ci terriblement tristes. En parlant d'une Madame Karano, elle pouvait donc sans craindre parler de la mère du gradé comme d'une éventuelle épouse.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Ven 18 Jan 2013 - 13:38

A nouveau, Davill trouvait agréable de regarder les deux jeunes gens se parler et se tourner autour avec une sorte de frayeur de la part de Loghan, et une convoitise exacerbée du côté de la Marchande. Pour lui, l'aîné, c'était une scène étrangement comique. Car il connaissait son ami, et savait que ce dernier ne souhaitait pas le frustrer en s'intéressant à Selim d'une manière inconvenante. Quant à elle, il était incapable de la sonder, mais il voyait qu'elle s'amusait assez de ce jeu là.
La situation l'amusait tant qu'il en avait oublié qu'ils se trouvaient dans la Cathédrale de Vama.. Le lieu de culte le plus emblématique de Matroos, et ils jouaient au chat et à la souris sous les yeux de la déesse..

- Ce brave homme n'a pas la chance d'avoir une compagne. C'est certainement pour ça que vous n'avez jamais entendu parler d'une Dame Karano. Et puis.. C'est un fervent milicien, il n'est jamais plus de quelques jours au même endroit..

C'était vrai. On ne peut plus vrai puisqu'il allait devoir reprendre la route des opérations d'ici quelques heures. Davill avait beaucoup de respect pour le jeune officier. Celui-ci était plus actif que lui, tout du moins agissait-il plus sur le terrain que lui. Il avait participé à des opérations alors que le Général se contentait d'établir des plans, des marches à suivre et des stratagèmes pour régler des conflits ou des affaires tendues. Il était en quelque sorte le cerveau, et Loghan le corps.. Même si ce dernier était parfaitement capable de réfléchir par lui-même et de prendre des décisions à des moments cruciaux.

Fier de sa petite intervention destinée à retourner toute l'attention sur Loghan, il fit un petit pas en arrière, s'éloignant ainsi de la discussion et prenant du recul sur la situation. Peut-être finalement faisait-il bien de laisser cette ravissante créature à son ami. Ils avaient certainement le même âge à peu de choses prêt.. Et ils feraient une paire ravissante à n'en pas douter. C'est avec un sourire presque paternel que le Général regarde les jeunes gens se débrouiller..
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Ven 18 Jan 2013 - 14:32

La tentative pour reporter la scène sur son supérieur avait malheureusement échouée. La noble avait parfaitement contourné le but de Loghan en répondant brièvement à sa dernière question concernant leur rencontre. Il décerna par la suite une étincelle dans son regard, quelque chose de plus brûlant … Cette femme était en train de jouer. Bien que le capitaine n'était pas venu pour cela à la base, il baissa ses yeux puis les tourna vers le général lorsqu'il s'apprêta à répondre à la question concernant la rencontre entre le haut gradé et le milicien. Oui c'était à la milice, mais il ne voulait pas y répondre directement et profita que Davill prit la parole pour esquiver la question. La charmante femme lui avait dit quelques instants plus tôt qu'elle ne connaissait pas de 'Madame Karano' à Sant Poseïnos. Loghan n'avait pas d'épouse mais sa mère pouvait bien être désignée par cela, mais ce fût le général qui le sortit de cette impasse en répondant pour lui. Il expliqua à la marchande que le milicien n'avait pas de compagne et qu'étant enrôlé dans la milice il n'était jamais au même endroits très longtemps. C'était tout à fait vrai, le moins que l'on pouvait dire était que le capitaine était toujours en mission, rare ou très court étaient ses pauses. Cela devait au moins dissuader la ravissante, mais quelque part le jeune homme doutait qu'elle allait cesser son petit jeu tout de suite. Un léger sourire se traça aux coin de ses lèvres puis il décida de continuer les dires de son supérieur.

-"Monsieur Hadmas a dit le principal … Il est donc normal que vous ne connaissiez pas de dame Karano à Sant Poseïnos. Mais vous savez, en tant que milicien nous sommes toujours en train de 'bouger' dirons-nous, ce n'est pas forcément la meilleur situation pour profiter au bonheur du mariage …"-

Ceci étant dit il regarda de nouveau Davill et s’aperçut que celui-ci s'était mit un peu plus en retrait et affichait un sourire qu'il avait déjà connu, c'était le même qu'il avait affiché lors de sa promotion au grade de capitaine. Loghan devait-il comprendre que le général essayait de 'l'encourager' ? Mais c'était impensable pour le milicien, du moins il se doutait bien que son supérieur avait été présent avant lui mais … La situation était donc un peu particulière. Cependant, après tout, certes il avait des devoirs envers la milice, et le général ne semblait pas si déranger que cela que dame Selim porte son attention vers le capitaine. Devait-il se laisser peu à peu tenté ? Loghan se frotta la gorge et semblait un peu gêné par tout ceci car jamais une femme n'avait accordé son attention envers lui comme ceci. Mais d'un autre côté il avait perçu que la noble était comme en train de 'jouer' et cela pouvait avoir deux significations : soit elle jouer à séduire, soit elle avait un autre plan. Cette dernière hypothèse fût néanmoins immédiatement rejetée de son esprit, comment une femme d'une telle prestance pourrait-elle faire cela ? Non, c'était impossible, Loghan resta donc sur sa première idée.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Sam 19 Jan 2013 - 9:53

Cette folle romantique écoutait d'une oreille distraite la musique qui se jouait plus haut. C'était une musique grave qui raisonnait dans toute la cathédrale et brisait le silence religieux pour laisser une atmosphère lourde et pieuse. Un frisson parcouru la peau tendre de la veuve quand une note fut plus longue et grave que les autres. Superstitieuse, elle semblait un court instant soucieuse et se redressait lentement. Vama lui avait elle lancé un avertissement ? Selim en était persuadée. En face, le chant des enfants commençait à se faire entendre, prêchant la justice. Les yeux de Selim venaient alors se poser sur eux, qu'ils étaient beaux, sage avec des voix divines, garçons comme filles. Joignant ses mains, la Dame reprenait tout son aplombs et sa prestance comme si elle s'était soudainement souvenue du lieu où elle était.

- On dirait que les répétitions vont commencer. Qu'ils sont beaux.

La phrase avait franchi ses lèvres sans même qu'elle n'eut envie de révéler celle-ci. Ses grands yeux s'étaient soudainement perdus sur ces petits monstres lumineux. La grande majorité avait les cheveux propres, léger, bouclés et les joues bien rose montrant qu'ils ne manquaient de rien. Étrangement, cette vision effrayait la Dame qui contenait sa terreur et son aversion en masquant tout ceci par un sourire bienveillant et une inclinaison de la tête. Portant sa main sur son ventre comme si elle manquait d'air elle continuait de les observer silencieuse jusqu'à ce qu'une petite fille au cheveux aussi noir que la nuit, aux yeux aussi bleus que le ciel de Matroos lorsque les beaux jours étaient présent et aux joues aussi rouge que le bon vin. Aussitôt Selim avait l'impression de prendre une grande claque dans son visage et déportait aussitôt ses yeux sur les deux hommes. Elle éclaircie sa voix et reprit aussitôt comme si de rien n'était.

- Messieurs, je pense que je vais vous quitter. Mes affaires sont faites ici. Sachez que j'aurais grand plaisir à vous ouvrir ma porte afin de partager avec vous, mon repas si le cœur vous en dit. Lorsque vous serez libre, bien entendu. Il vous suffira de me faire parvenir une lettre. Sur ce, Messieurs, je vous prie de bien vouloir m'excuser.

Après une petite révérence lente et délicate, la Dame tournait les talons et avançait avec une lenteur et une démarche mystique. On n'entendait pas ses talons frapper le sol de la cathédrale, elle semblait glisser sur ce sol froid et sombre, sa robe d'un bleu sombre laissant le reflet rouge-orangé des flammes danser sur le tissu. Le visage de la belle était grave et froid, fuyant les ombres du passé, Selim avait envie de se cacher des regards. Le seul enfant qu'elle avait porté, une petite fille, elle l'avait tué. Une fille belle comme la nuit. Un fruit issu d'une liaison incestueuse rongeait maintenant la femme.
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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Sam 19 Jan 2013 - 11:04

Les voix du choeur attirèrent l'attention de Davill autant que celle de Selim. Il se retourna délicatement vers l'assemblée de jeunes gens chantant pour Vama, et il croisa les bras devant lui tout en profitant de ce petit spectacle. Ils semblaient être de véritables anges ainsi réunis. Cela lui soutira un sourire, jusqu'à ce que la gracieuse demoiselle ne leur annonce qu'elle devait s'en aller. Le sortant immédiatement de sa torpeur, Davill se tourna vers elle pour la regarder s'excuser.

- Je comprends Madame. Prenez gare à vous sur le chemin du retour. Puisse Vama nous permettre à nos chemins de se croiser une nouvelle fois.

Il s'inclina devant elle et la laissa partir. Lorsqu'elle eut quitté la Cathédrale, il prit le même chemin qu'elle à pas plus lents. Il savait que Loghan le suivrait, et il c'est pourquoi il ne se retourna pas pour vérifier. Lorsque son ami fut à son côté, il prit la parole.

- Alors ? Que penses-tu de cette Dame ? Charmante n'est-ce pas ?

Ils quittèrent l'enceinte de la Cathédrale, sortant au grand jour. La main en pare-soleil, Davill avança sur le parvis de l'immense bâtisse.

- Tu devrais véritablement songer à te marier Loghan.. Les femmes sont patientes. Et elle sera d'autant plus heureuse de te retrouver lorsque tu reviendras chez toi. Je serais attristé de te voir finir ta vie seul. Tu ne mérites pas ça.

Les lèvres pincées, le Général observa la ville dans son ensemble depuis sa position. Ses yeux balayaient l'immensité de Sant Poseinos, et il continua.

- Tu l'intéresses je pense. Tu devrais essayer de l'inviter lorsque tu seras revenu de Gernie. Je te dis ça.. C'est à toi de choisir bien sûr.

Davill savait que son ami n'oserait certainement pas agir ainsi, et pourtant il espérait qu'il aurait le courage de prendre l'initiative. Cette Selim était une femme parmi bien d'autres dans la foultitude de la ville, mais elle s'était arrêtée sur lui, il fallait que le Capitaine tente sa chance.

- Bien.. Retournons donc au Palais..

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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   - Sam 19 Jan 2013 - 16:32

Ainsi donc tout semblait prendre fin. Après la dernière phrase de Loghan un silence s'installa pendant lequel la noble ainsi que le général restèrent à admirer quelque chose. Il s'agissait de ces enfants dont la voix mélodieuse donnaient vie à des chœurs, et vu dans le lieu dans lequel ils étaient c'était tout à fait normal. Le capitaine cependant ne fit qu'écouter et profita pour détourner ses yeux ailleurs, sur le plafond de la bâtisse, comme s'il était en train de songer. La dame était en train de regarder ces enfants, surement le chant en sortant lui plaisait … Mais cela ne dura que quelques instants. L'officier ne su pourquoi alors il fit cela, mais discrètement il pointa ses yeux vers la femme et l'observa durant tout le temps où elle était concentrée sur les enfants. Il était resté silencieux mais ceci prit fin lorsqu'elle, tout comme Davill, revenu à eux. Elle devait donc à présent partir, cela était dommage. Quelque chose c'était passé surement, son attitude avait légèrement changé mais Loghan ne voulait pas chercher plus, de toutes façons il ne pourrait surement pas. Alors lorsque son supérieur répondit à Selim, le capitaine fit un sourire à la noble tout en inclinant légèrement sa tête. Peu après sa sortie le général se mit lui aussi en route jusqu'aux grandes portes, Loghan le suivit en silence. Peu avant de quitter l'enceinte le haut gradé demanda au capitaine ce qu'il pensait de cette dame … Ce à quoi il ne fit que confirmer ses dires en répondant 'charmante effectivement'. Les deux miliciens étaient donc à présent à l'extérieur, respirer de l'air frais et admirer le paysage qu'offrait la capitale n'avait pas de prix.

Mais l'homme ne resta pas sur cette simple question et aborda un sujet qui était plutôt sensible chez Loghan, le mariage. Il était vrai que dans la société Matrooscienne cet événement avait une grande importance, mais ceci était difficile pour le milicien en raison de son métier. Alors il resta muet quelques instants après que le généra finit.

-"Les femmes sont patientes, vous avez raison général … Mais dans la majorité des cas elles en souffrent, et c'est cela que je veux éviter, causer de la souffrance …"-


Alors le haut gradé affirma qu'il se pourrait que la noble et charmante femme qu'ils venaient de rencontrer était peut-être intéressé par Loghan. En si peu de temps ? En si peu de paroles ? Non, cela ne devait être qu'une impression renforcée par la bienveillance que portait Davill envers le capitaine. Ce dernier n'était pas prêt à parier que cette affirmation était vraie, mais il savait parallèlement que l'homme à côté de lui avait bien plus d'expérience. Il lui suggéra de l'inviter une fois sa mission pour Gernie terminée, ce à quoi l'officier ne répondit rien en mots, mais laissa échapper un léger rire comme pour dire que l'idée était certes très tentante, mais qu'il n'oserait probablement pas … Par timidité peut-être. Il était temps de retourner au Palais selon le général et Loghan toujours de nature très peu loquace acquiesça par un geste de la tête. Il était à présent question de se pencher sur sa mission et sur le plan à établir pour le lendemain. Le rabatteur serait à Sant Poseïnos dans quelques heures il fallait préparer un stratagème pour l'espionner, puis l'intercepter une fois toutes les informations nécessaires obtenues.



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Posté dans Re: La Complainte d'une Pleureuse.   -

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