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Mimian to but the tiri bachin akilar.

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Posté dans Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Sam 12 Jan 2013 - 19:03




Mimian to but the tiri bachin akilar
garde ton visage caché


Le marché était l’endroit privilégié des petits voleurs du coin pour dérober aux bourgeois de sortie une bourse bien pleine et retentissante de piécette. C’était également l’occasion pour le forban de marcher dans les rues de Penjoie sans craindre les veilleurs, en se disant qu’après tout, ce n’était pas dans la marée humaine qu’ils viendraient le chercher, et encore moins le descendre.  C’était la seule assurance qu’il avait, celle-là et celle de son keffieh brun et noir, serré autour de sa tête. Tantôt pour protéger du soleil, tantôt des regards indiscrets, les grands yeux rouge couleur de sang du jeune homme n’échappaient pourtant pas au regard les plus perçants et les plus curieux. Là une petite fille s’arrêtait, ouvrant grand la bouche, mais quand la mère se rendait compte de l’imposture, alors elle tirait vivement, et lui disparaissait de nouveau dans la vague humaine. Derrière lui, pataud, un gros garuda bien gras suivait à la trace son maître, le museau dilaté et un filet de bave glissant sur ses babines, l’air joyeux et guilleret. « Y a quelqu’chose qui t’fait marrer mon vieux ? » Le garuda relevait le nez sur Cerberus, un sourcil arqué et les mains dans les poches. « C’quoi ce sourire débile que t’as ? T’ferais peur à la petite sœur d’un orphelin ! » Le garuda eut un petit mouvement de recul, mais rien n’y changea, il semblait éternellement figé avec cet idiot sur la gueule. Cerberus soupira et secoua la tête. La bête le suivit encore, silencieux, se pourléchant les babines.
Ici et là, les marchands hurlaient à qui voulait l’entendre qu’ils avaient la meilleure marchandise, mais tout ça ce n’était que de la merde vendue en plein soleil. Les jeunes filles se faisaient avoir par les jeux des vendeurs qui, derrière leur moustache fournit et un front rayé qui leur donnait un air sage et sincère, n’était que les pires arnaqueurs et les jeunes innocentes se feraient piégées cent fois avant de comprendre la combine. Autant vous le dire, le jeune Mah’Tanza n’avait aucune sympathie avec les commerçants, qu’ils fussent d’un coin ou de l’autre du pays. « Vous ne devriez pas acheter ça » persifla-t-il à trois demoiselles qui tenaient dans leur main du linge fin, du tissu pour coudre « c’est de la mauvaise qualité. En deux ans, ça ne sera plus des haillons, et au prix que c’est, c’est volé. » Le marchand se leva, gonflant la poitrine comme on venait le défier sur ses terres, mais le regard rouge sanguin du garçon en face et la tête du garuda qui pointait par-là lui coupa l’herbe sous le pied. Il fronça les sourcils, reculant d’un pas, avisant à la ceinture de l’homme la garde d’une épée, ou plus précisément d’un cimeterre. « Vous… Vous êtes un forban. » Le saigneur le fixa, d’un air menaçant qui aurait dû le faire taire, mais les glapissements paniqués des jeunes filles vierges et effrayées attira l’attention des passants. Cerberus fixa une dernière fois le marchand avant de fuir dans une ruelle. Il grimpa à une gouttière, retomba de l’autre côté du mur. Il venait de perdre son garuda, mais la bestiole lui reviendrait tôt ou tard. Il a un sens inné pour retrouver qui lui donne à bouffer, ce chien.
Il soupira et s’éloigna. Il retira son keffieh, le ficela autour de ses hanches pour recouvrir la garde de son cimeterre et s’enfonça dans une partie de la ville plus calme, à la périphérie du marché. Là les gens étaient plus calmes, moins bruyants. C’était plus de danger, mais moins que maintenant ; les veilleurs avaient sans doute déjà reniflé un mouvement au centre du marché, alors il n’était pas bon d’attendre là-bas. Il bailla, marcha quelques pas et repéra un homme, la trentaine, attendre sur le bord de la ruelle, attendant quelqu’un. Il fronça les sourcils. Il avait besoin de se défouler pour le coup. Il avait besoin de faire du mal. Il se sentait… agacé.  C’était le mot. Il jeta un regard circulaire autour de lui et se dirigea rapidement vers l’homme. « Toi ! » Il avait presque crié pour que l’homme se retourne vers lui. Là il se demandait sans doute ce qu’il avait fait à Cerberus, mais ce dernier lui ne lui laissa pas le temps de la réflexion, l’attrapa par le col et le poussa brutalement deux ou trois fois, le faisant même rouler sur le sol. Il le regarda s’écraser lamentablement sur des ordures traînantes au pied du mur, et son sourire se découpa dans l’obscurité. « Mais, mais… monsieur… » La voix du pauvre homme se coupa comme il apercevait dans la pénombre une seule chose : les yeux rouge du démon. Il se mordit la lèvre sous la peur, ramenant ses jambes contre lui. « Prenez tout ! Prenez tout mais… mais ne me faîtes pas de mal… ! » « Allons, allons… » Cerberus eut un petit rire. « Je prendrais tout ce que je veux. »
Il ne fallut à l’homme que trois coups de pieds brutaux dans la tête pour s’évanouir et répandre sur le sol quelques gerbes de sang. Il leva le pied, prêt à l’achever d’un coup à la gorge quand des bruits précipités approchaient de sa position. Ils ne l’avaient tout de même pas repérer aussi vite ?
Ren Kartal
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On m'appelle Ren Kartal


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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Sam 12 Jan 2013 - 20:49

Règle numéro 1 : Ne JAMAIS tuer de jour.

Elle la connaissait cette règle, elle l’avait toujours sagement respectée ! Mais bon sang, la somme était si alléchante, si généreuse, presque ridicule tant qu’elle était grande ! La pauvre Ren avait couru jusqu’à cette vieille à l’héritage convoité par un de ses fils sans scrupules qui avait commandité son meurtre, tant il était cupide, plus encore que l’assassine qu’il avait recruté. La jeune femme avait pensé qu’elle serait suffisamment discrète pour que la harpie crève sans alerter qui que ce soit, mais évidemment en bonne harpie qui se respecte, elle avait tout fait rater en l’apercevant rapidement, puis en poussant un hurlement strident. Le genre de cri insupportable dont seule les mégères détenaient le secret.
Comme un fauve, Ren avait bondit sur l’ancêtre, l’égorgeant si violemment pour la faire taire qu’elle la décapita presque. Elle arracha rapidement la broche qui servirait de preuve pour le paiement qui était épinglée sur sa tunique. Après quelques grognements agacés, elle réajusta le voile qui protégeait son identité, découvrant à peine ses yeux ambrés et se jeta par la fenêtre… Pour atterrir en plein milieu d’un groupe de Veilleurs Pourpres. D'une voix étouffée par le tissu, elle déblatéra à toute vitesse:

-Ah bah c’est fâcheux ça. Euh. J’vous jure qu’il s’est rien passé. J'étais... Euh... (Elle désigna une direction aléatoire, montrant du doigt un gamin qui se curait allégrement le nez au passage) J'étais par là, je regardais de jolies... Euh... Clefs à molette. Vous pouvez circuler mes braves.


Ce qui ressembla plus à "MHFEUMHPFEUH" qu'autre chose. Elle regarda tout autour d’elle, eut un petit rire nerveux et s’élança dans un sprint effréné. Les gardes la suivaient à un rythme un peu trop rapide à son goût en lui lançant de temps à autres des « REVIENS ICI SALE CATIN » « RETIRE CE CHIFFON DE TA FACE » « ON VA TE KEN A FOISON. ». Okay, la dernière phrase est probablement le fruit de son imagination durant l’instant de panique total qu’elle vivait. C’était bien la première fois qu’elle se faisait prendre en flagrant délit, après plusieurs années de meurtres parfaits. Comme quoi, ça arrivait même aux meilleurs.
On aurait cru une bête prise en chasse. Elle feintait, accélérait, renversait des étalages sous leurs pieds et poussait parfois des passants sur eux. Mais ils étaient nombreux et surtout extrêmement tenaces. Ren fit volte-face, rebondit sur un rebord de fenêtre et sauta prestement derrière le groupe pour s’enfuir dans la direction opposée, leur faisant perdre un temps monstre à changer de direction. La jeune femme prit le temps de grimper à un toit, pour redescendre par la suite dans une rue parallèle. Les années de danse et d’assassinats avaient beau lui avoir donné une endurance plus que correcte, elle commençait à s’essouffler. Par chance, elle approcha, haletante, d’une ruelle ombragée qui la cacherait très probablement un moment. Et ensuite, elle retournerait chez elle et changera ses vêtements, brulant peu après ceux qu’elle portait actuellement.

Le cul de sac était néanmoins déjà occupé par quelqu’un d’autre. Sans préavis autre qu’une œillade aussi peu subtile que peu convaincante, la jeune femme attrapa l’inconnu par le col, le tournant brutalement dos à la rue et jeta un œil au-dessus de son épaule, espérant que sa dissimulation de fortune serait tout de même efficace. Le bonhomme étant plutôt grand, elle dû se hausser sur la pointe de ses pieds en s’appuyant sur lui pour avoir une vue correcte sur les gardes qui courraient sans changer de direction, aussi concentrés que stupides.
L'assassine dégagea son visage pour mieux reprendre son souffle. Elle lâcha un petit sourire de soulagement, puis reprit une distance correcte avant de repérer une odeur très familière derrière elle qui la fit stopper net. Celle du sang. Et le cadavre baignant dans l’hémoglobine avait beau lui provoquer un simple haussement de sourcil, une légère appréhension monta quand elle reposa son regard sur l’homme. Et la seule phrase, qui sortit de sa bouche fut :

-J’vois que y’a encore moins discret que moi.


Sans aucun état d’âme, elle poussa le corps du bout du pied pour vérifier s'il n'était pas seulement agonisant. Elle dû se retenir de fouiller le macchabé pour le dépouiller de ses objets de valeur, mais vu la tête peu sympathique du supposé meurtrier, il ne valait mieux pas le vexer encore plus. Et avec le regard rouge haineux qu’il lui lançait, il y’avait fort à parier que c’était un forban en vadrouille qu’elle venait d’irriter. La seule réaction qu’elle eut fut de déglutir avec un petit sourire débile.
Elle sentait qu’elle avait encore fait une belle bourde.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Mar 15 Jan 2013 - 18:54


Peut-être que finalement, sur cette terre, basse et plate, entourée de nuage et franchement remplie de cons, il y avait un Dieu autre que le Gardien, un qui régnait sur Korrul et sauvait les pauvres innocents ? Cerberus posa ses yeux sur l’homme à moitié mort, qui dégoulinait de partout. C’est vrai que c’était franchement moche la mort… Il leva le pied, prêt à l’achever, quand une nana débarqua de nulle part en courant comme un lapin poursuivi par des renards. Il fronça nettement les sourcils, avec une idée déjà de ce qu’elle représentait pour lui – en dehors d’un grand rien, elle s’avérait être un poison total. Il l’avait tout de suite remarqué. Vous savez, ce genre de nana qui se ramène avec des grands yeux de biches et qui deviennent très rapidement l’infection de votre vie ? Une septicémie lente et douloureuse. Voilà ce qu’elle représentait avant même d’avoir parlé. Il serra les dents, sans bouger d’un pouce dans la ruelle, en silence. Les secondes furent longues pendant lesquelles il se demanda si les Veilleurs ou un ancien petit ami enragé allait venir. Dans le cas présent, il aurait plié en deux le petit ami et aurait tabassé l’infidèle ou l’autre catin afin qu’elle apprenne qu’on ne dérange pas, jamais, un forban dans son activité. Seulement, rien ne vint. Enfin si, un groupe de veilleurs stupides qui feraient sans doute très rapidement demi-tour.
Et en plus ils étaient dans un cul de sac. Fouterie.

Il arqua un sourcil en la voyant le contourner pour jeter un œil à sa proie. Il fronça les sourcils comme elle venait de le réveiller. Il serra les dents, ses yeux rouges se fixant sur la gamine qui n’allait pas faire long feu avec lui si elle continuait à titiller la grosse bête qu’était alors Cerberus.

« J’vois que y’a encore moins discret que moi. »

Cerberus haussa un sourcil, l’air moqueur.

« C’pas moi qui m'fait courser par des veilleurs, aux dernières nouvelles. »

Il avait lâché ça le plus naturellement possible. C’était vrai que les Veilleurs avaient toujours soit un train de retard, soit s’organiser pour en avoir un. Le Saigneur n’était pas vraiment commode et sa masse s’occupait avec facilité d’une petite troupe de jeune. Plus d’une fois il avait d’ailleurs fait un trou dans leur rang. Il soupira comme il savait à présent qu’il n’aurait pas le loisir de le dévaliser ou même de le finir. Les Veilleurs allaient rebrousser chemin. Tout ça à cause d’elle. Il serra les dents, approcha d’un petit pas et retourna une gifle monumentale à la gamine. La main grande et le bras puissant, il la vit tomber aussitôt sur le sol, la joue rougie. Un peu plus et elle aurait eu un œil au beurre noire – mais que voulez-vous, les forbans étaient galants.

« Et la prochaine fois, tu dis merci. » Il soupira, fit deux pas en arrière, jaugeant une gouttière pas très loin. « A ta place, j’détalerais mon cul crasseux. Ils sont stupides, mais toi t’dois être leur limite. »

Il se détourna et au même moment un cri intervient de l’autre côté de la ruelle. Des Veilleurs avaient déjà formé un mur à l’autre bout de la ruelle qui était coupée en deux par un mur de facile quatre mètres de haut. Il grogna comme un animal, et finalement d’un bon un peu souple grimpa sur le mur. Un coup de pieds dans la gouttière, le fer tombait et s’éclatait sur le sol, sans donner la possibilité à la jeune fille de s’en sortir. Il la regarda, en silence, alors que les Veilleurs approchaient.

En même temps… Elle avait ce petit air d’Eurysthée, intrépide mais un peu stupide sur les bords. Bien sûr le remord n’existait pas, mais elle lui était plus utile et agréable vivante que tuée par des Veilleurs qui n’étaient, franchement, pas ses amis non plus. Et l’ennemi de mon ennemi est mon ami, n’est-ce pas ? Il siffla, secoua la tête et jeta un œil autour de lui. Sur le toit de la maison où il était, un cordage un peu épais était justement là. Il gronda ; oui, il y avait sans doute un Dieu dans Korrul également, mais certainement pas le sien. Il disparut un instant de la vision de la korrulienne et réapparut quelques secondes plus tard, jetant la corde.

Ce qu’il faut pas faire pour sauver les demoiselles en détresse…
Ren Kartal
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Jeu 24 Jan 2013 - 16:18

Ren soupira de soulagement, et s’apprêta à partir, quand elle vit l’inconnu s’approcher d’elle. La jeune femme n’eut même pas le temps de réagir lorsqu’il lui asséna une gifle monstrueuse, si violente qu’elle se surprit à vaciller puis tomber. La douleur cuisante n’était rien à côté de l’humiliation qu’elle venait de subir, et on put entendre son grognement monter progressivement, tandis qu’elle fixait le sol. Arborant une mine courroucée comme elle n’en avait que rarement, elle releva le menton, pour s’apercevoir qu’il n’était plus là. Une gouttière tomba à côté d’elle, et elle put entendre le bruit des veilleurs pourpres qui se rapprochaient. La colère laissa rapidement place à la panique, et l’assassine se couvrit le visage avant qu’ils ne puissent retenir ses traits. Elle se leva d’un bond, leur faisant face et réfléchit à un moyen de s’en sortir. Elle regarda les murs, trop lisses et trop hauts, la rue complètement cernée. Elle senti le stress monter en elle. C’était foutu.

- Par les tripes d’un astiver malade, qu’est-ce que je vais…


Elle vit alors une corde sortir de nulle part, jetée du ciel comme par magie. Enfin, la magie relevait plutôt du fait que l’autre homme préhistorique aux manières douteuses était actuellement en train de lui venir en aide. Ren le fixa quelques secondes avec un air d’ahurie, avant de songer à faire un bras d’honneur au forban pour ensuite se débrouiller seule. Mais la masse de veilleurs pourpres, visiblement bien remontés, qui approchaient dangereusement la découragea et elle laissa une nouvelle fois son honneur de côté pour grimper rapidement. Tête basse et ruminante, elle atteignit le toit, se retrouvant face à son « sauveur ». Elle releva lentement son visage, sembla penser quelques secondes en plissant les yeux. Et soudainement, un grand sourire carnassier se dessina sur sa bouche rose. Ren alors sans prévenir asséna un coup de poing monumental à l’homme.

-Merci pour ta précieuse aide, mon gros. Tu es miséricordieux, généreux, et tout le barda. Mais je ne suis pas une de tes pauvres chiennes, alors ce genre de petites fourberies, tu les gardes pour toi, okay ?

Elle ne lui avait probablement pas fait grand mal, mais profita de l’effet de surprise pour le contourner et marcher jusqu’à l’autre extrémité du toit, s’accroupissant sur le rebord pour observer les rues. Ren vérifia derrière son épaule qu’il ne venait pas déjà l’égorger pour son insolence, mais il avait l’air encore pas mal abasourdit. Quand elle vit en bas le groupe de veilleurs pourpres faire le tour des bâtiments afin de trouver un moyen de monter, elle se baissa un peu plus, lâchant un juron. Ils n’étaient pas en sécurité pour bien longtemps. Et l’assassine, dans tous les cas n’était absolument pas en lieu sûr. Cependant, elle préférait encore se faire démembrer par la grosse brute plutôt que de se faire capturer pas les autorités.
La jeune femme observa les alentours, reconnu dans quel quartier ils étaient et prit des points de repères, tentant de trouver chaque raccourcis possibles. Elle se gratta le menton et tourna la tête vers le forban, désignant du doigt le nord.

-Là bas, il y’a un embranchement qu’ils ne peuvent pas atteindre aussi facilement que nous. Ils mettront au moins dix minutes y arriver d’ici.

Elle vit qu’il se redressait en lui lançant un regard noir et elle soupira en levant les yeux au ciel:

-Je te déconseille de me rendre ma mandale si tu veux avoir quelques trucs pour pouvoir fuir un peu plus vite et efficacement. Je connais cette ville comme ma poche. Ah et il faudrait aussi que tu changes de vêtements. En général ils ne retiennent que ça des fuyards. Là-bas, y’en a étendus sur une corde à linge, tu pourras te servir.

Dans le pire des cas, si la situation s’envenimait vraiment, elle pourrait toujours se déshabiller et débouler d’une rue totalement hasardeuse, en plein sur les veilleurs pourpres, en pleurant et criant, puis en leur indiquant où se trouve le cavaleur, qu’elle accusera de viol. Bon, sa pudeur était assez forte pour qu’elle ne le fasse qu’en cas de force majeure, mais si sa survie en dépendant, elle en était largement capable.
Mais pour l’instant, malgré toute la mauvaise foi dont elle était en train de faire preuve, elle avait une dette envers lui. Elle se devait de l’aider à fuir correctement les gardes, et pour cela, ils allaient devoir coopérer. Et si possible sans trop s’échanger de coups et d’insultes. Autant commencer par le commencement :

-Ah et mon nom est Ren.

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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Lun 28 Jan 2013 - 8:17


Il ne savait pas vraiment pourquoi il l’avait aidé… mais il était très clair qu’il ne comptait pas vraiment s’attarder avec elle. D’une parce qu’elle avait la tête de ces filles qui font tout pour s’attirer des emmerdes – et qui y arrivent très bien seules – et de deux, car lui et les filles, ce n’était pas vraiment une grande histoire d’amour. Il détourna les yeux, jetant un œil au bas de la rue. Fort heureusement pour eux, le petit groupe était jeune et avait l’air plutôt stupide. Plutôt parce qu’il aurait été très facile de leur tirer dessus, mais visiblement, ils les préféraient vivants. Bien. S’ils avaient du temps à perdre après tout… Cerberus n’irait pas jusqu’à les plaindre. Il émit un petit bâillement alors qu’elle approchait. Il arqua un sourcil, ne bougea pas, et le poing de la gamine s’écrasa sur sa gueule. Il émit un petit « humphfr », fronça aussitôt les sourcils et la regarda s’agitait comme une gamine hystérique. Il allait lui arracher les ovaires. Elle allait pleurer toutes les larmes de son corps, et même quand elle n’aurait plus de larmes, elle pleurerait encore.

Mon gros ? Il arqua un sourcil, eut une petite hésitation, mais se ravisa ; il venait déjà de lui foutre une baffe, une seconde aurait été de trop, ça aurait fait… pas… gentil ? Ah ah. Pas patient, oui. Pauvre petite folle… Il croisa les bras d’un air stoïque, complètement moqueur, observant la gamine. Comment allait-elle s’en sortir ? Oh ça il était curieux de voir… Montrez ses fesses et courir ? ça aurait pu marcher si seulement elle avait été un peu plus jolie. Vraiment. Il serra les dents, un poil vexé que cette gamine empiète sur ses plates-bandes. Est-ce qu’il n’avait pas l’air assez « forban » pour qu’elle ait peur ? Il lui aurait suffi de la coller sur le sol et de lui mettre une bonne dérouillée pour qu’elle comprenne à qui elle s’adressait de la sorte cette grognasse.

Ses yeux rouges se posèrent sur la gamine comme elle s’adressait encore à lui. Un embranchement ? et alors ? Ses yeux rouges jetaient des éclairs. Elle venait de le frapper, et encore elle lui parlait ? Il allait la déchiqueter, pour de vrai. Il allait plonger sa main dans son torse, non pas pour lui toucher les seins mais pour lui arracher les poumons à cette catin ! Il émit un grognement animal, mais elle soupira. Le seul mot qui lui vint fut : pétasse.

« Je te déconseille de me rendre ma mandale si tu veux avoir quelques trucs pour pouvoir fuir un peu plus vite et efficacement. Je connais cette ville comme ma poche. Ah et il faudrait aussi que tu changes de vêtements. En général ils ne retiennent que ça des fuyards. Là-bas, y’en a étendus sur une corde à linge, tu pourras te servir. »

Elle le fixait, il la fixait. C’était l’enfer sur terre. Pourquoi est-ce qu’il avait sauvé cette petite conne déjà ? Il se demandait. Bon Ruyn, il y avait des jours où il ferait meilleur de se casser une jambe tiens ! Il jeta un œil à l’embranchement, regardant la troupe hasardeuse de Veilleurs contournait au plus près pour se rapprocher d’eux. Il n’avait pas besoin d’elle pour s’en sortir. Il était plus dangereux qu’elle, plus entraîné, plus rapide, plus fort. Elle n’était qu’une sous-merde tueuse de vieille.

« Cerberus » pesta t-il d’un petit air de colère. Après tout, l’animal était rancunier. Il se pencha au-dessus du vide, avisa, et reporta son attention sur la brune. Son regard était clair, net, précis, il ne laissait aucun doute : « La prochaine fois que tu me frappes, que tu oses ne serais-ce que m’effleurer, je t’attrape, j’te roue de coup de pieds et de coups de poings jusqu’à que ta gueule ne soit qu’un affreux pudding gélatineux et recouvert de sang, j’t’allonge sur le sol, j’te démonte, je t’arrache les bras, les jambes, j’te bouffe même le foie pour le fun et j’te laisse, enfin, crever, dévoré par les styx en plein milieu du désert… pigé ? »

Oui, en effet, il était sérieux.
Il détourna son attention et finalement recula de quelques pas, et courut. Un bond plus tard, souple et long, la panthère noire était de l’autre côté de la ruelle, perchée sur un nouveau toit. Il jeta un regard à la jeune fille ; il n’avait pas l’intention de changer d’habits ou de quoi que ce soit. C’était un forban, avec une fierté de forban, et une façon de faire… forban. Loin d’être une tapette, si on se pointait devant lui il n’aurait qu’à en déglinguer deux ou trois.
Il recommença de nouveau le manège sur un second toit, grimpant aux volets, fenêtres et toits avec une souplesse qu’un corps comme le sien dissimulait à la perfection. Des années d’entraînements lui avaient forgé une force d’ours et un corps de félin qu’un Veilleur expérimenté lui aurait facilement jalousé.
Arrivé à l’embranchement, il jeta un regard dans la ruelle d’en bas. Une femme était là, et plongée frénétiquement dans l’eau un long drap blanc et soyeux. Il haussa un sourcil, et regarda derrière lui où en était la brune – par pure réflexe que réelle intention.

« Ils te coursent pourquoi au fait ? Tu as volé à manger ? »

Un petit rire moqueur se fit entendre. Elle avait tout de même l'air d'une crevarde des bas-fonds.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Mer 30 Jan 2013 - 23:07

Il avait presque grogné son nom, comme si c’était une contrainte, une obligation. Il aurait pu se taire, mais le lui avait donné. Cerberus hein ? Quel prénom bizarre. Surement un simple pseudonyme pour se donner un air un peu plus cruel. Ça ne l’impressionnait pas des masses. Elle secoua la tête et étouffa un petit rire. Allons, allons, elle l’avait déjà pas mal provoqué, il fallait qu’elle se retienne pour plus tard. Mais surtout qu’elle se concentre sur les veilleurs pourpres. Quelle bande de cons. Elle espérait vraiment pour son frère que ceux d’Ofägar soient moins pathétiques. Parce que les gardes de Penjoie détenaient des records de débilité profonde qui pourraient rendre jaloux les pnj de Skyrim.*

Alors que le petit groupe commençait enfin à se perdre plus loin, l’homme c’était approché pour les observer, et au passage énumérer un tas de tortures aussi peu ragoûtantes les unes que les autres, et toutes gentiment proposé à Ren si elle ne se calmait pas. L’assassine fit la moue et aucun commentaire. Original. Elle était un peu habituée à ce genre de vociférations, mais lui il gagnait la médaille de l’imagination la plus débordante. Elle aurait presque pu prendre le temps de l’applaudir comme il le méritait, mais le dénommé Cerberus avait déjà sauté sur le toit voisin. Sans broncher, Ren le suivit, à un rythme plus tranquille mais plus léger. Il était rapide le bougre, mais par Ruyn ! Il faisait un boucan d’enfer qui lui brisait les oreilles et le cœur quand il atterrissait. Jamais il ne pourrait être assassin professionnel. Il était beaucoup trop gros. Qu’il se contente de briser des nuques sur le plancher des vaches, il n’était pas un fils de l’air, ses muscles de barbare ne sont pas faits pour cet art. Mais en tout cas, malgré tous ses grognements, ses injures et sa mauvaise foi, il avait parfaitement suivit sa direction. Toujours accroupie pour éviter d’attirer l’attention, elle regarda les rues, puis leva le menton vers le râleur :

-Ils te coursent pourquoi au fait ? Tu as volé à manger ?


Elle ricana et secoua la tête. Pour qui il la prenait là ? Les voleuses de Penjoie avaient l’air tellement malades et sales qu’elle s’en sentait presque insultée. Mais elle préférait en rire plutôt que lui donner le plaisir de se vexer. Soudain, Ren fronça les sourcils et observa autour d’elle, se rappelant du quartier où ils se trouvaient actuellement. Elle plissa les yeux et regarda la femme laver son linge. Si elle en croyait l’emplacement de la bâtisse, il se pourrait très probablement que ce soit l’une des têtes qu’on lui avait demandé d’abattre. Le seul moyen de s’en assurer… C’était de demander gentiment. Elle lança un regard espiègle à Cerberus en se glissant ventre contre le toit, dos au vide et s’agrippa au rebord, avant de se laisser tomber légèrement. Elle regarda rapidement une liste de noms qu’elle avait enfoncée au fond d’une poche et dont elle ne se séparait jamais avant d’en avoir rayé l’intégralité. « Rayer l’intégralité » signifiant bien évidemment brûler pour ne laisser qu’un petit tas de cendre insignifiant. Le plus naturellement du monde, la Korrulienne s’avança vers la lessiveuse, avant de s’adresser à elle d’un ton des plus courtois :

-Kalissa Dundir ?

-Euh… Oui, c’est bien moi. Que puis-je faire pour vous ?

Elles s’échangèrent un très bref sourire. La tueuse à gage jeta un œil prudent autour d’elle. Et sans aucun état d’âme, elle croisa ses deux dagues sous la gorge de la malheureuse pour y graver deux entailles profondes et bouillonnantes de jolis flots carmins. Elle donna un coup de pied dans le visage de sa victime qui se noyait encore dans son propre fluide, la faisant tomber à l’intérieur de sa maison, et rendant ainsi le cadavre invisible à de potentiels passants. Kalissa était morte comme Ren l’aimait : en silence, rapidement et en beauté. L’assassine donna ensuite un coup sec dans le vide avec ses lames pour se débarrasser du sang qui les maculait, avant de passer le plat du métal sur ses lèvres éliminer le reste. Ce détail lui permettait d’éviter de s’essuyer sur ses vêtements et ainsi de laisser des traces pour le moins gênantes. La jeune femme cracha au sol et regarda quelques secondes le drap taché de rouge, avant de remonter discrètement sur le toit, se postant face au forban :

-Voilà pourquoi on me poursuit. Sauf que la vieille rombière d’avant a gueulé comme un putois, et a alerté tous les veilleurs pourpres du coin. Et le pain, j’fais comme tout le monde, j’l’achète, mon gros. Etre tueur à gage paie assez bien pour pouvoir se nourrir correctement. Même largement plus.

Elle esquissa un sourire en coin, surveillant la distance de sécurité le séparant de lui qu’elle se fixait strictement. Ren observa ses dagues en les tournoyant, et pensa à voix haute, en faisant les cents pas à côté de Cerberus :

-« Si t’es bon à quelque chose, le fait jamais gratuitement » qu’elle disait, la vieille Junarila. Et elle a complètement raison. J’comprends pas, les pauvres malades qui tuent comme ça, seulement pour assouvir des pulsions. Pourquoi ils se font pas engager, pour faire d’une pierre deux coups ? M’enfin, c’pas plus mal, ça me fait moins de concurrence. Et puis, ce genre de personne est trop désorganisé, ils se font vite chopper. Deux ans et demi de boulot acharné, et on ne m’a jamais attrapée ! Aujourd’hui est un jour un peu spécial, j’ai jamais été aussi proche de la défaite. Merci à toi, hein, j’ai cru comprendre que t’aimais bien ce mot. Non, sérieusement, faut pas croire, j’suis efficace. C’est pour ça que mes services plaisent ! Je suis pas une tarée. Je n’éprouve aucune plaisir, ni aucun dégoût ou remord à tuer. Une vie humaine, ça vaut que dalle, c’est bien trop fragile. Ça m’fait rire les prix qu’ils mettent là-dessus. Ça me fait bien rire.

La jeune femme stoppa son monologue, comme se réveillant soudainement d’un songe. Tuer devait lui donner des envolées lyriques, malgré l’insensibilité dont elle se vantait. Elle reporta brusquement son regard sur l’armoire à glace, l’observant avec ses grands yeux curieux de chat.

-D’ailleurs, il t’avait fait quoi le type que t’as liquidé ? Tu voulais juste le détrousser ? Ou une envie soudaine ? Vu ta tronche, tu dois tuer souvent. Surtout que je mettrais ma main à couper que t’es un Forban. Les yeux rouges, l’air un peu dégueulasse, le côté violent et pas très sympa. Me coupe pas la main, hein. Tu dois te demander pourquoi je n’ai pas peur ? Et bien si, j’ai un peu peur, mais tu vois, ma curiosité est bien plus forte, donc au final, j’en ai plus grand-chose à cirer. Et puis j’ai l’habitude des menaces, tout ça. J’ai pas encore même pas encore perdu de membre, tu vois.


Elle agita ses doigts en les regardant comme si elle les comptait pour vérifier qu’ils étaient tous là. Et ça y est, son côté moulin à paroles et à questions intarissable était revenu, maintenant que le stress de la poursuite était terminé. Mais il l’intriguait. Ce n’était pas le premier de son genre qu’elle croisait, mais il était bien le premier à qui elle pouvait adresser la parole. Elle avait conscience que son comportement était aussi dangereux, puéril et irresponsable que d’agiter un morceau de viande saignant devant un Garuda affamé, avant de coller le steak dans son slip et tourner le dos à la bête. Mais elle avait aussi confiance en ses jambes. Ses fines, mais puissantes et rapides petites jambes. Jamais, au grand jamais, elle ne pourrait tenter de se défendre contre cette catégorie de personne, mais son agilité était suffisamment fiable pour qu’elle s’autorise ces imprudences. Cependant la différence avec ses précédentes expériences, c’est que le type qu’elle avait en face d’elle n’était pas qu’un alcoolique en colère, ou bien un mauvais perdant agressif. Mais un être sanguinaire.


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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Ven 1 Fév 2013 - 22:03

La suivant des yeux, le forban avait deviné dès la première seconde ce qu’elle allait faire. C’était une question d’aura, une question de fond. Le regard, la lueur, l’attitude. La démarche surtout. On avait toujours tendance à s’approcher lentement de sa proie, félin tout d’abord, puis plus bestial, plus agressif. Elle jouait patte de velours, mais il ne doutait pas une seule seconde qu’elle ait le fond d’un styx. Le forban eut un sourire en coin, appréciateur presque. Ren aurait été typiquement son genre de fille. Un peu rebelle, un peu casse-couille aussi. Elle avait également le physique élastique, du jour amazone rebelle qui veut absolument avoir le dessus. Un moment il resta rêveur, presque trop, puis la réalité frappa de nouveau. Derrière sa tignasse, il n’espérait d’autre qu’un homme. Il émit un petit soupire, las et fatigué, alors qu’elle tranchait dans le vif de la bonne femme. Elle tomba sur le sol, dans une mare sanguinolente, déjà coagulante. La chaleur allait traîner l’odeur, et ils allaient se faire chopper. Et elle lui reprochait de ne pas être discret ? La bonne blague. Il jeta un regard par-dessus son épaule, silencieux, calme. Un prédateur observait toujours ses arrières, pour les assurer en partie. Il reporta aussitôt son attention sur la jeune fille, croisant son regard quand elle se délectait du sang. L’estomac du forban se crispa et il se demanda si c’était l’envie, ou l’appel de ses beaux yeux qui lui donnait la dalle comme ça. Il émit un petit grondement animal, sa langue passant fugacement sur ses lèvres. Oh jeune fille, si je croque dans ta bouche… Il releva le nez, et recula d’un pas comme elle revenait vers lui sur le toit. Il la jaugea d’un regard, calme, stoïque. La faim était là, mais il la ferait taire comme il avait toujours fait.

Il eut un petit sourire moqueur, en imaginant la vieille peau gueulait comme un putois. Il aurait bien demandé pourquoi elle s’était amusée à la tuer lentement quand un coup dans le crâne, bien placé, vite fait, suffisait largement à finir les âmes âgées, mais il se retint. Ce n’était pas son métier ; lui en avait un passe-temps, pour ne pas trop s’ennuyer ici-bas. Ça l’occupait. Ça le défoulait aussi. Il avait beaucoup besoin de s’exprimer, de laisser toute sa haine sortir d’un coup, parfois. A la différence de la tueuse, lui n’avait pas besoin d’argent pour se nourrir ; il lui suffisait de trancher dans ses proies pour en prendre la chaire. Quoi de meilleures que deux belles joues bien plaines et grasses sur un grille au clair de lune ? Un instant rêveur, ses yeux croisèrent de nouveau les siens, le rappelant à l’ordre. Elle n’avait pas l’air spécialement dangereuse – mais dans son souvenir, Artémis non plus.

Junarila. Le nom était maintenant noté, quelque part, au plus profond. Pour sûr que si un jour il avait à la retrouver pour la dévorer, il se rappellerait de Junarila, et de Ren. Avec deux noms liés, on pouvait tout trouver. D’ailleurs, d’un point de vue technique, un nom était une arme, et une arme… Il n’avait pas besoin d’en donner davantage à ses ennemis en y pensant bien, sa vie entière était déjà suffisante. Il jeta un regard au corps plus bas, au pied du mur comme elle parlait, encore, et encore. Deux ans et demi qu’elle faisait ça… et une première erreur déjà. Elle était trop optimiste la gamine. Un jour elle se ferait prendre, et elle finirait aux pieds de la dernière des connes sorties de Korrul. Comment s’appelait-elle déjà ? Henja ? Quel drôle de nom pour une drôle de femme.

Il passa de nouveau sa langue sur ses lèvres, d’un provoquant froid, effrayant. Comment pouvait-elle parler de mort quand elle n’y connaissait rien ? Comment vivre le meurtre quand on ne se délecte même pas de la souffrance, de la torture ou encore de l’agonie de sa proie ? Qu’est le chasseur s’il ne sait pas adopter la peau du traqué ? Cerberus eut comme un moment de dégoût fini pour cette jeune fille. Ren était peut-être belle et rebelle, mais elle n’avait, hélas, rien compris. Comme la plus part des femmes, elle se targuait de sinistres atouts, mais elle n’avait finalement que l’arme de ses reins pour finir.

« Je suis pas une tarée. Je n’éprouve aucune plaisir, ni aucun dégoût ou remord à tuer. Une vie humaine, ça vaut que dalle, c’est bien trop fragile. Ça m’fait rire les prix qu’ils mettent là-dessus. Ça me fait bien rire. »

Il la fixa comme si elle avait trop parlé. Tarée ? Était-il taré lui ? Lui qui avait goûté au sang et à la chaire ? Il eut un petit rire intérieur, s’imaginant un instant cette jolie face de poupée apprendre que lui, pendant qu’elle égorgeait de vieilles riches friquées, lui se taper des macchabées, tout d’abord en les chassant, puis en les attrapant. D’une main bien forte il les maintenait, martelait leur corps dans des étreintes funestes, étranglait les plus belles, égorgeait les plus moches, et finissait toujours par prendre les plus belles parts de chaire pour la soirée. Etait-il pour autant taré ? Sans doute que la différence entre un forban et un korrulien était celle-là. La notion du mot, taré. Ce qu’il lui paraissait plutôt dingue, c’est qu’on laisse de si beaux morceaux de chair sur un corps mort afin de le laisser disparaître. Ce mort n’aurait plus jamais besoin de sa viande ! Il était mort !

« D’ailleurs, il t’avait fait quoi le type que t’as liquidé ? Tu voulais juste le détrousser ? Ou une envie soudaine ? Vu ta tronche, tu dois tuer souvent. Surtout que je mettrais ma main à couper que t’es un Forban. Les yeux rouges, l’air un peu dégueulasse, le côté violent et pas très sympa. Me coupe pas la main, hein. Tu dois te demander pourquoi je n’ai pas peur ? Et bien si, j’ai un peu peur, mais tu vois, ma curiosité est bien plus forte, donc au final, j’en ai plus grand-chose à cirer. Et puis j’ai l’habitude des menaces, tout ça. J’ai pas encore même pas encore perdu de membre, tu vois. »

Il se rappelait pourquoi il n’aimait pas les filles et les femmes. Elles parlaient trop, trop vite, trop de n’importe quoi. Elle n’avait pas peur ? Quelle blague. Au premier coup dans sa petite tête, elle appellerait bien fort sa mère, sa sœur, son père, mais il n’y aurait personne pour venir aider la toute petite Ren pleurant sur le sol. Il la maintiendrait par les cheveux ou par les pieds, tordrait tendrement ses os avant de la briser une dernière fois en morceaux. Elle, il la laisserait en vie, pour avoir le plaisir de la voir quelques semaines plus tard, folle de rage et de douleur, tentait de le tuer. Il lui arracherait le cœur après lui avoir arraché la raison, et le dévorerait sous ses yeux ébahis. Ça semblait être un bon plan, à première vue.

« J’ai connu un jour une fille dans ton genre. Elle parlait beaucoup aussi. » Il la fixa, d’un air complètement stoïque. Son ton monocorde tranchait littéralement avec ce qu’il s’apprêtait à dire : « Un jour, j’en ai eu marre de l’entendre. Je lui ai tranché la langue, et je lui ai fait manger. Après ça, elle n’a plus vraiment parlé… »

Ce n’était qu’un avertissement comme un autre de sa part. Le forban jeta de nouveau un regard dans la ruelle d’en bas comme pour vérifier qu’il n’y avait toujours pas de veilleurs à l’horizon. Il n’en avait pas vraiment peur, mais ça l’aurait un peu embêté de se faire chopper tout ça pour une petite conne qui n’avait pas su bien étouffé sa vieille. Il reposa sur elle son regard, détailla ses dagues encore maculées de sang, d’une fine pellicule rosée, presque invisible, mais ça sentait trop fort d’ici pour passer inaperçu. Le forban haussa un sourcil, dans un grondement animal.

« La curiosité… Tu as peur, mais tu veux savoir tout ce dont je suis capable ? » Il eut un sourire moqueur en coin. Comme s’il avait la gueule du monstre du cirque. Encore que, par certains aspects… « Tu veux que j’éclaire ta douce lanterne ? Que je te montre quel type d’atrocités je fais aux petites filles ? Ça t’émoustille, ça t’excite ? Je suis sûr que tu dois déjà être en train de ravager ton sous-vêtement à l’idée que je puisse venir prendre ta toute petite gorge entre mes doigts et serrés bien fort. Tu es le genre de nana qui me débecte le plus, du genre à aimer se faire cogner et qui cherche les emmerdes. »

Il jeta de nouveau un regard dans la ruelle, mais personne ne venait. C’était le moment parfait.

« J’vais t’expliquer rapidement. J’aime tuer. J’veux dire, tu t’crois vachement évoluée et intelligente, intouchable même, parce que t’es capable d’égorger sans sourciller une bonne femme que tu connais ni de Vama ni de Ruyn ? » Il eut une sorte de rire gras, effrayant. « Jouer avec ses dagues ce n’est pas être un tueur. Je suis forban, t’as bien vu, et c’est justement parce que je suis forban qu’il existe une règle à laquelle il ne faut jamais déroger. » Le regard rouge se planta dans le regard de la korrulienne, sérieux comme la mort. « Ne m’appelle jamais, mon, gros. »

Comme il venait de prononcer ces mots, il se rapprocha d’un mouvement vif. Il devinait déjà la technique, et d’un coup de poing dans son avant-bras propulsa sa première dague à leurs pieds alors que son autre main attrapait son poignet, l’obligeant à lâcher la seconde. Une main brutale attrapa sa gorge et la serra ; il vint se coller contre son dos, son nez plongeant dans sa tignasse un instant. D’ici, et comme il la tenait, donner un coup de tête en arrière aurait été impossible tant il serait fort. Il n’était pas né de la dernière des pluies, et il se doutait bien qu’elle ferait tout pour s’échapper, aussi c’est sa propre dague qu’il présenta sous la gorge de la tueuse, une dague longue et courbée, faites spécialement pour les sacrifices.

« Ce que j’aime tout particulièrement dans… le meurtre… c’est entendre gémir, pleurer mes victimes. J’aime voir la lueur d’espoir qui s’éteint tout doucement au fond de leurs yeux. J’aime imaginer un instant la souffrance extrême qui endolorie tant leurs gorges qu’ils n’osent même plus l’ouvrir. J’aime la résignation du dernier moment, ce regard qui sait qu’il est fini et qui quelque part, au plus profond, vous remercie. J’aime plonger mes dents dans la chaire encore crue, la mâcher pour en savourer le sang encore frais et chaud… » Il eut un petit soupire amoureux, presque de plaisir à l’entendre. « J’aime tuer. Et c’est pour cette seule raison que, petite idiote, tu ferais bien de fermer un peu ton clapet. »

Il appuya à peine sur la dague que quelque chose attira son attention. Un cri plus tard, il comprit que les veilleurs, un peu moins stupides que le reste, les avaient trouvés. Finalement, le temps la sauvait… à moins que se fussent lui ? Elle était amusante la petite, comme un rat qui se débat. Il retira sa dague, la remit en place et d’un bond de fauve sauta sur le toit voisin, reprenant sa course sans regarder derrière lui. Il ne l’avait même pas entamé, alors qu’on ne lui dise pas qu’il n’était pas galant.
Ren Kartal
Gens du Milieu

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Infos Personnage
RANG: Ton père.
VILLE & APPARTENANCE : Penjoie - Gens du Milieu
MON AGE : 23 ans
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INSCRIT LE : 20/09/2012
PSEUDO HABITUEL : Sumire
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Dim 3 Fév 2013 - 2:36

Elle aurait pu être terrifiée. Elle AURAIT DU être terrifiée.
Ren écoutait toutes ses menaces, toutes ces paroles qu’il crachait presque. Elle ne faisait que les analyser avec beaucoup d’intérêt, mais elle était totalement imperméable à leur objectif principal. Elle était bien trop habituée aux tentatives d’intimidation insipides et jamais exécutées. La Korrulienne ricana. Elle passait ses nuits à rendre fou de grands frustrés. Elle les frustrait car elle gagnait sur des terrains sur lesquels ils étaient trop confiants. Car elle était jeune, car elle était une femme, car elle était insaisissable, car elle avait une bonne résistance à l’alcool. Car elle gagnait mieux sa vie qu’eux ne le pourront jamais. Elle avait entendu des choses bien plus abjectes et affreuses que ce qu’il était en train de cracher. Elle pouffa de nouveau. Il la sous-estimait tellement.

Pourtant, elle rit bien moins quand il se rapprocha brusquement, anéanti sa tentative de défense et la désarma en quelques secondes. Il était plus vif qu’elle ne le pensait. Ren se prépara à lutter, griffer et hurler si cela était nécessaire.
Mais elle n’émit qu’un ridicule hoquet surprit quand elle le sentit contre son dos, continuant de l’écouter attentivement comme si il lui contait une histoire. Elle ferma les yeux en sentant son souffle chaud sur sa gorge malmenée et son visage dans ses cheveux.
Le ton qu’il employait pour parler de ses passe-temps sanglants et monstrueux était si suave qu’il donnait envie d’oublier l’horreur des mots pour se concentrer uniquement sur sa voix. Mais cette horreur était bien trop présente pour s’adonner à ce genre naïveté. Il était un sadique, un cannibale, un psychopathe. Un réel danger, qu’elle avait encore du mal à appréhender.
Elle lâcha un silencieux et long soupir. Elle ne savait pas si le frisson qui venait de parcourir son échine était lié à un certain effroi ou une toute autre chose. Une chose qu’elle avait habilement esquivée durant de bonnes années. Une partie d’elle souhaitait que tout cela cesse immédiatement, tandis que l’autre en réclamait un peu plus. Elle ne se rendit même pas compte qu’elle avait légèrement ondulé ses hanches contre lui. Elle se surprit à étendre le cou sur le côté, la dague la piquant à sa gauche et sa chair qu’elle présentait au forban à sa droite.
Et si tu mordais, au lieu d’aboyer ?

Vivement, elle rouvrit les yeux, comme libérée d’une étrange léthargie. Elle haussa doucement les épaules, esquissant un mouvement de défense, rougissant presque de sa propre pensée. Ren commença à se ressaisir, fronçant les sourcils, s’agitant un peu. Allons, c’était quoi ce comportement ? Elle avait une saleté de dague sous la gorge, un malade dans le dos et tout ce qu’elle faisait c’était gigoter sans grande conviction, en… appréciant même ce contact vil ? Il fallait se réveiller, très sérieusement. Mais alors qu’elle avait pris son courage à deux mains il avait tourné la tête et avait filé, la lâchant presque à son regret. Presque, car le sentiment d’humiliation restait bien plus fort que le reste. L’égo de la demoiselle était inversement proportionnel à sa taille. Il l’avait traitée comme une novice, comme une vulgaire égorgeuse de volaille. Elle restait une tueuse, et son état de professionnelle faisait qu’elle gardait une certaine satisfaction à son travail, à ses méthodes et son efficacité. Mais surtout une grande fierté, qu’elle cacher aux yeux de tous.

Grognant un peu, Ren ramassa ses armes et les rangea dans les fourreaux attachés à ses cuisses. Se relevant lentement, elle jaugea la silhouette de Cerberus qui s’éloignait et celles des veilleurs se rapprochaient. Elle eut quelques secondes d’hésitation et esquissa un sourire avant de le suivre discrètement, gardant ses distances, s’arrêtant parfois pour vérifier où les gardes allaient. Ces derniers disparurent en se perdant une nouvelle fois dans des rues éloignées. Ils allaient finir par perdre patience et abandonner, surement plus tôt qu’elle ne se l’imaginait. Quant au forban, il était toujours devant elle, descendant dans une ruelle. L’assassine se rapprocha à pas de velours, réussissant à se faufiler jusqu’à son dos sans même qu’il ne puisse entendre ses pas. Et là, avec une douceur comparable à celle d’une amante, elle fit appuyer sa lame contre sa jugulaire. C’était presque une étreinte. Elle n’avait pas sa force, elle était obligée de se mettre sur la pointe des pieds pour l'atteindre, être à sa hauteur, mais une arme restait une arme, surtout lorsqu’elle était à deux doigts de vous ouvrir une artère.

-Okay, mon gros. Alors, maintenant tu vas me laisser clarifier deux ou trois choses.


Elle posa sa tête sur son épaule, le fixant avec un faux air exaspéré qui se mêlait étrangement à une candeur tout aussi feinte. Si elle n’avait pas été en train de le menacer, on aurait pu croire qu’elle l’admirait. Mais il aurait fallu être sacrément con pour s’y laisser prendre.

-Je ne fermerais pas mon clapet. Tu es loin d’être le premier tordu que je rencontre. Mais toi. Toi tu as quelque chose d’intéressant. Tu ne te contentes pas d’arriver comme une bête qui a la dalle et sort les griffes pour attaquer sans aucune patience ni organisation. Tu parles beaucoup toi aussi. Et bien que les paroles que tu déverses relèvent d’une folie sanguinaire qui effraierait toute personne censée, je trouve ta vision des choses captivante. Car aux antipodes de la mienne.

La jeune femme s’amusa avec la pointe de sa dague, caressant son cou en jouant sur la pression du métal.

-Certes, je n’ai jamais vraiment connu la mort comme autre chose qu’un gagne-pain, un funeste cadeau que je fais à ces personnes. Elle ne m’a jamais menacée sérieusement et même ces ivrognes en colère ne m’ont pas inspirée une once de crainte quand même ils parvenaient à obtenir la fierté de m’avoir asséné une beigne. Je suis assez rapide pour échapper à ceux qui se transforment en vrai danger. Sa voix se fut plus basse, plus perçante Oh, je ne suis pas une combattante. Non, je suis une assassine.

Ren lui tapota la joue. Elle pouvait sentir la rage du forban monter petit à petit. Il ne disait rien, mais la proximité lui permettait de sentir le grondement sourd qu’il émettait, semblable à un volcan prêt à exploser. Et le pire était qu’en plus de ne pas être dissuadant, c’était au contraire encourageant. Son ton se fit plus sucré, si mielleux que son ironie était aisément perceptible.

-Et me traiter d’amateur, relève de l’insulte. Tu es un animal, et moi une artiste. Quand toi tu bouffes les tripes d’un gosse rachitique presque décapité, moi je prends soin de maquiller une scène de meurtre en fortuit accident. C’est là tout le délice d’une tuerie civilisée, Cerberus. Pas dans les cris, le fouillis et la souffrance. Mais dans l’originalité, le talent et la discrétion. Cependant, je dois t’avouer que la beauté de l’hémoglobine est quasiment aussi satisfaisante que l’argent que j’empoche.

Avec une lenteur mortelle, elle attrapa sa deuxième dague pour la glisser jusque sa joue, lui laissant une délicate estafilade d’où s’écoulait déjà une perle de sang. Elle ne laissa pas à celle-ci le temps de continuer sa route et la cueillit de sa langue. La jeune femme eut un sourire et éloigna son visage, se remettant brusquement à lui menacer la gorge. Elle pivota pour lui faire face, soutenant son regard en arborant une expression provocatrice qui relevait du suicidaire. Elle préférait grandement cette situation à la précédente, cette sensation d’avoir le dessus, mais sentait aussi qu’il ne faisait qu’attendre l’instant propice pour lui faire regretter tout ce qu’elle venait de faire.

Finalement, peut-être aurait-elle dû prendre la direction opposée. Peut-être.


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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Lun 3 Juin 2013 - 19:07

Les femmes étaient le poison de la terre, ça, Cerberus l'avait toujours su. Qui d'autres que sa jeune cousine savait le mieux faire fléchir un homme jusqu'à ses pieds pour mieux le poignarder dans le dos ? Le forban le sentait, le savait : aucune n'avait le cœur assez pur et plein d'honneur pour lui. D'ailleurs, aucune n'avait cette férocité dans le regard, pas autant que Farrow. Il fit un pas vers la porte de sortie de la ville, le regard vif, cherchant les patrouilleurs qui avaient sans doute déjà entendu les alertes, mais son pas s'arrêta sitôt qu'il sentit sur sa gorge le froid d'une lame brillante. Il cilla. Son regard chercha qui, persuadé un moment d'avoir à faire à un voleur de petit chemin ou à un veilleur pourpre, mais là encore, c'était la gamine qui revenait. Un petit rictus déforma alors le visage de la bête, moqueur au possible. Il n'avait plus peur de mourir depuis longtemps ; tout du moins par autant qu'elle sans aucun doute.
Quand elle finirait la tête contre un mur, sans doute qu'elle ne ferait plus autant la vipère...

« Okay, mon gros. Alors, maintenant tu vas me laisser clarifier deux ou trois choses. »

Il arqua un sourcil, d'un air attentif quoi que surpris. Clarifier ? Mais à qui croyait-elle parler, nom de Ruyn ? A Jean le Clodo ? Le forban pencha la tête, ses yeux rouge vif se posant dans le fond des prunelles dorées de la tueuse. Bien sûr il ne faisait plus attention à la lame, car il avait appris que ceux qui parler le plus ne tuait que rarement – c'était une corollaire intéressante. A quoi bon parler à une proie que l'on va tuer ? À peu de chose en toute logique.
Le regard pourpre du forban ne la lâcha pas. Seul le Diable savait ce que cette gamine cherchait, mais dans l'esprit malsain du hors la loi, l'idée faisait lentement son chemin, un peu plus loin à chaque assaut. Si elle le suivait, ce n'était bien sûr que pour le pousser à bout, et tôt ou tard, on payait ses dettes, que ce fusse par le sang ou la sueur de deux corps étreints, n'est-ce pas ? Parfois même pas les deux... Cerberus eut un sourire songeur, si bien que le premier passant eut pu croire à deux amants éperdus à les voir comme ça, éperdus mais menaçants tout de même.

« Je ne fermerais pas mon clapet. Tu es loin d’être le premier tordu que je rencontre. Mais toi. Toi tu as quelque chose d’intéressant. Tu ne te contentes pas d’arriver comme une bête qui a la dalle et sort les griffes pour attaquer sans aucune patience ni organisation. Tu parles beaucoup toi aussi. Et bien que les paroles que tu déverses relèvent d’une folie sanguinaire qui effraierait toute personne censée, je trouve ta vision des choses captivante. Car aux antipodes de la mienne. »

Il poussa un léger grognement quand il sentit que la lame faisait son chemin sur sa peau nue et découverte, mais aucune violence dans ses gestes ne se firent voir. Il restait calme, froid, comme un bloc de pierre implacable. Personne n'aurait pu jeter Cerberus à terre, personne si ce n'est la Mort elle même.

« Certes, je n’ai jamais vraiment connu la mort comme autre chose qu’un gagne-pain, un funeste cadeau que je fais à ces personnes. Elle ne m’a jamais menacée sérieusement et même ces ivrognes en colère ne m’ont pas inspirée une once de crainte quand même ils parvenaient à obtenir la fierté de m’avoir asséné une beigne. Je suis assez rapide pour échapper à ceux qui se transforment en vrai danger. Oh, je ne suis pas une combattante. Non, je suis une assassine. »

Un sourire se dessina de nouveau sur le visage du bronzé, un sourire découpé à la hache tant il semblait carnassier. Ses yeux se plissèrent comme il sentait en elle une faille immense, et cette faille était l'arrogance. Bien sûr, Cerberus l'était également, d'une arrogance rare de coq, de chef de meute, mais son arrogance avait au moins le mérite d'avoir des bases solides, des fondations anciennes qui avait forgé non seulement son caractère mais son physique. Ren n'avait – aux yeux du forban – rien d'un danger potentiel et aurait eu tout à craindre, même d'une bande de saoulard. D'une car elle n'était qu'une femme, de deux car il aurait pu la briser sans qu'elle ne le sente venir. Une seule petite seconde lui aurait suffit pour planter dans son crâne sa dague, et seul Vama savait qu'il ne l'aurait pas raté d'un pouce.
Il se tendit lourdement, et ses muscles, sous sa peau, se bandèrent comme un seul bloc. De nouveau, l'animal grondait, proche de mordre celle qui le menaçait, quand bien même il n'avait pas peur. Le chat seulement ne voulait plus jouer. Plus jamais.

« Et me traiter d’amateur, relève de l’insulte. Tu es un animal, et moi une artiste. Quand toi tu bouffes les tripes d’un gosse rachitique presque décapité, moi je prends soin de maquiller une scène de meurtre en fortuit accident. C’est là tout le délice d’une tuerie civilisée, Cerberus. Pas dans les cris, le fouillis et la souffrance. Mais dans l’originalité, le talent et la discrétion. Cependant, je dois t’avouer que la beauté de l’hémoglobine est quasiment aussi satisfaisante que l’argent que j’empoche. »

Il releva doucement le visage, mais s'arrêta presque aussitôt à la voir approcher son visage du sien. Il eut un petit sourire en coin, amusé par la langue chaude de la féline. Son regard se fit cependant plus dur à la voir tourner autour de lui, comme une prédatrice. Qu'est-ce qu'elle croyait faire, la gamine ? … Il laissa quelques longues secondes de silence alourdir l'atmosphère . Il savait également quoi faire pour la maîtriser, la distraire et la broyer.

« L'originalité, c'est étouffer une vieille bique avec un coussin... ? » Un petit ricanement moqueur ponctua la bouche du mâle. « Tu crois m'apprendre, mais rien de plus spectaculaire qu'un boyaux qui vole au travers d'une pièce, rien de plus théâtrale qu'un viol à même le sol, ou de plus tragique qu'une mère que l'on éventre. Ton boulot, c'est d'la merde. Tu imites, tu mimes, tu te crois bien forte, mais dans l'fond, Ren... Tu ne vaux que quelques piécettes, à peine plus qu'une putain. »

Elle allait répondre, s'emporter, mais aussitôt finit, la main forte du forban vint se saisir de son poignet. Il sentit bien la lame qui le coupa davantage la joue, mais il n'eut pas mal, pas vraiment en tout cas. Il repoussa brutalement sa dague sur le sol, l'attrapa à la gorge de son autre main et l'attira sans douceur vers une ruelle reculée, sombre, le parfait endroit pour un prédateur comme lui. Ses doigts se collèrent sur ses lèvres, la forçant à se taire alors qu'il avançait jusqu'au bout de la petite impasse. Un renfoncement sur la fin cachait quelques poubelles. Il la porta sans la ménager par dessus, passa derrière le tas d'ordures, et cachait par la masse d'objets infectes s'adonna à ce qu'il connaissait le mieux : faire du mal.
Il repoussa brutalement contre le mur la jeune fille et la jaugea avec un sourire malsain, à peine dissimulé. Après tout, c''était elle qui l'avait chercher, qui l'avait suivi. Elle ne faisait que payer la monnaie de sa pièce, ni plus ni moins. La prochaine fois, elle se méfierait des « gros » comme lui.

« Tu sais ce que je fais aux putains, moi, Ren ? Dans l'originalité, réfléchis bien... »

Un petit rire gras s'échappa de ses lèvres comme il rattrapait un de ses poignets, puis le second dans une seule main, assez forte pour venir les plaquer tous deux contre un mur. Elle ne hurlerait pas, il le savait. Et quand bien même elle hurlerait, ce serait de plaisir. On ne venait pas poursuivre un homme pour rien, non ?
Il vint se blottir contre elle, silencieux quoi que toujours supérieur, toujours dominant. Ses yeux pourpres plongés dans les siens, il semblait qu'elle pouvait lire tout ce qui l'attendait dans les prunelles de l'homme.

« Sssch. Après tout, c'est toi qui l'a voulu, n'est-ce pas ?
C'est tout ce que tu voulais depuis le début, sinon... à quoi bon me courir après, mh ? »


Le visage du forban se rapprocha de celui de la voleuse, jusqu'à qu'il puisse sentir son souffle chaud à même ses lèvres. Il fronça doucement les sourcils, et vint finalement mordre sans douceur dans ses lèvres, sentant après quelques instants le sang de la gamine tintait ses lèvres d'un goût qu'il connaissait que trop bien, et qu'il appréciait plus que tout au monde..

« Je vais te donner une bonne raison de m'appeller mon gros, ma petite. »
Ren Kartal
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Mar 4 Juin 2013 - 17:29

Un hurlement de fureur était en train de naître dans sa gorge lorsqu’il la compara à une putain. S’il savait comme elle a mis un point d’honneur à préférer servir de chien de chasse plutôt que de tomber si bas. S’il savait que le métier de danseuse était encore bien trop près pour elle de la prostitution pour qu’elle l’abandonne sans regret. S’il savait à quel point elle méprisait les charmeuses, il aurait surement pesé différemment ces mots débectants. Elle serra ses doigts sur ses dagues et se courba en une pose menaçante.
Mais ses poings se décrispèrent et un grand sourire moqueur se dessina sur ses lèvres quand elle vit son bras se lever. Il allait enfin frapper comme un homme, elle aura enfin droit à une bagarre digne de ce nom, une occasion de se prouver sa force. C’était ce qu’elle attendait depuis le début, qu’il craque et qu’elle voit enfin de quoi elle était capable face à un véritable adversaire. Ce sourire mourût instantanément quand elle se rendit compte que ce n’était pas un coup qu’elle aurait dû esquiver, mais cette main s’agrippant à son bras qui lui parût soudainement bien frêle. La surprise lui fit enchainer les faux et vains mouvements. Ce qui lui fut fatal.

La suite se passa avec une vivacité si brute, qu’elle mit du temps à comprendre ce qu’il lui arrivait. Elle fut emportée comme un vulgaire morceau de viande au fond de cette ruelle immonde et quand elle saisit enfin ce qui s’amorçait, elle était plaquée à un mur, tentant en vain de fuir. Ses restes d’innocence, pour ne pas dire sa naïveté et sa stupidité en ce qui concernait ce genre d’éventualité, avait strictement rayé cette potentielle situation de son esprit.
Ren cessa de respirer. Elle se retint de se débattre ou de crier, ce qui ne ferait que l’épuiser et alerter les veilleurs pourpres. Quelle belle ironie, justement quand elle avait besoin d’eux, elle ne pouvait se permettre de les laisser la trouver. Dans les deux sens du terme, on pouvait bien dire qu’elle était coincée dans une impasse des plus bourbeuses.

Elle aurait préféré crever comme une sale bestiole, plutôt que de se retrouver ainsi. D’avoir le visage tuméfié et les os brisés, puis laissée pour morte. Elle n’avait que peu de crainte dans la douleur, mais l’idée d’être souillée la rendait folle, et plus encore si elle se devait d’être comparée à une putain. Amèrement elle enfonça ses ongles dans les mains massives du forban.
Une nausée lu prit brutalement la tête, surement plus à cause de ce qui lui arrivait que l’odeur infecte environnante. La jeune femme rougit malgré elle en sentant son corps s’écraser contre elle, mais éloigna son visage, quand le sien s’approcha dangereusement.

- Sssch. Après tout, c'est toi qui l'a voulu, n'est-ce pas ? C'est tout ce que tu voulais depuis le début, sinon... à quoi bon me courir après, mh ?

Ren tourna la tête en tirant une moue écœurée par cette phrase des plus horribles qui soit. Elle réprima la mine atterrée qui lui fit hausser les sourcils une fraction de seconde. Quand elle lui refit face, il lui planta violemment ses dents dans lèvres, la faisant tressaillir de surprise et se cogner au mur. Elle regarda alors le sang qui dégoulinait doucement de sa bouche et gouttait sur le sol crasseux. Ça ne pouvait pas se passer comme ça, si facilement. La jeune femme planta un regard noir dans le sien, qui sous-entendant sans aucun doute le prélude d’une lutte acharnée bien méritée. La vision de son visage malsain lui donnait maintenant la gerbe. On lisait immédiatement ses infâmes intentions et sa volonté de lui rappeler sa faiblesse. Elle ne lui laisserait pas le plaisir de la dominer, de la voir pleurer et implorer. Elle ne lui laisserait aucun plaisir qui ne pouvait exister en ce monde.

- Je vais te donner une bonne raison de m’appeler mon gros, ma petite.

Ce fut la phrase de trop, un outrage. La colère et la haine lui brûlaient le ventre. Plus de place pour la délicatesse, l’ironie et la moquerie. C’était l’instinct d’une bête cernée qui prenait le dessus, faisait pulser la rage dans ses veines.
Elle lui envoya un crachat rouge en plein milieu du visage, le fixant avec un mépris servant de masque à la terreur. Tentant de se réapproprier ses bras, elle feula :

-Tu n’auras rien.

La Korrulienne n’ajouta pas un seul mot, laissant cette phrase peser de conviction. Elle sentit alors seulement la pression augmenter, l’étau se serrer. Avec toute la férocité dont elle était capable, elle mordit à sang la jointure entre son épaule et cou. Sa mâchoire serrée à son maximum, elle tira dans l’espoir de lui arracher la peau. Ren dû abandonner en réalisant qu’elle ne faisait qu’empirer les choses. Sous ses airs de petite chose vivotante et gigotante, elle réfléchissait à toute vitesse à comment se sortir de cette panade. Non, ce n’était pas et cela ne sera jamais ce qu’elle voulait.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Jeu 11 Juil 2013 - 21:31

« Je vais te donner une bonne raison de m’appeler mon gros, ma petite. »

Il le pensait. Sincèrement. Cerberus n'avait pas reçu l'éducation des marchands de Korrul, et n'avait pas leur verbiage ni leur élégance. Sa vie n'était que douleur et souffrance, mort et sang. Il avait vu des gamins de douze années violaient des femmes pour « rites de passage », et si lui-même avait déjà commis ce genre d'infamie, il n'y voyait plus aujourd’hui qu'une chose aussi banale que lointaine. Sa vie l'avait poussé à faire pire, sans regarder, sans état d'âme. Et il s'en sortait plutôt bien. Il n'avait aucun remords, et n'avait pas du mal à dormir. Une vie sans regrets, c'était la liberté.

La gamine avait voulu jouer mais avait oublié que les règles de la rue sont aussi aveugles d'impitoyables. Enfants ou femmes, ça ne changeait fondamentalement rien. Damoclès était là et allait frappé. Ça tombait sur elle car aujourd'hui elle avait été la plus faible des deux. Cerberus n'y gagnerait rien mais n'y perdrait rien non plus – elle par contre, c'était une toute autre histoire.
La lueur dans ses yeux ne trompait personne, ne leurrait qu'elle. Il savait qu'elle avait peur, et il savait également que ça ne lui ferait que plus plaisir. Elle n'aurait ni la force ni le temps de se débattre. Pas l'envie non plus – imaginez vous la honte d'être découverte entre le mur et un forban, du sang encore plein les mains, plein la figure ? Non, vraiment. Elle n'allait pas se débattre longtemps.

« Tu n’auras rien. »

Un long silence s'installa alors qu'un sourire carnassier se dessinait sur les lèvres du forban. S'il ne réagissait pas à la morsure, malgré qu'elle fusse brutale et profonde, c'était uniquement car il n'avait pas envie de faire le moindre bruit. Sa voix enfouie au plus profond de sa gorge dormait alors, attendant le moment où elle relâchait la pression sur sa peau pour pousser un petit soupir, entre le plaisir et le soulagement, deux sentiments se mêlant dans la douleur d'une peau à vif.
Les yeux rouges du forban se fixèrent dans les yeux clairs de la korrulienne.

D'un air supérieur, horriblement dominant, il murmura tout bas, à peine :

« Ren. Je vais tout avoir. » Pause. « Je vais tout prendre. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Joignant le geste à la parole, ses doigts se glissèrent sur sa gorge, la serrant tendrement entre ses doigts larges et fort. Il lui avait pourtant dit. Il l'avait prévenu, une fois, deux fois... il ne les avait pas compté, plus compté, mais si elle l'avait suivi, c'était sans doute car il la fascinait. Au moins un peu. Par sa violence ? Possible. Le diable avait tendance en ce bas monde à revêtir des masques hauts en couleur, mais également sombre de beauté. Et quoi de plus beau que les prunelles de rubis qui lui servaient d'iris ? Un héritage convainquant du sang des gardiens du désert, des saigneurs. Sa seule identité : ses yeux rouge sang.
Si les doigts du forban tenaient la jeune femme par la gorge, sa deuxième main, elle, se glissait entre leurs deux corps collés – son corps pesant sur le sien pour éviter qu'elle ne bouge – glissant sous le tissu de son haut. Facile à déchirer. Il le sentait rien qu'à l'effleurer. Du tissu bas de gamme, bon à tâcher dans une flaque de sang... Cerberus eut un sourire mauvais, en coin, mais rapidement l'excitation grimpait et reprenait le dessus sur le sadisme qui régnait en lui. Une excitation causée par ce jeu du chat et de la souris, une excitation nouvelle, différente mais savoureuse. Une excitation qui alluma ses yeux cramoisis.

« Ta curiosité est toujours aussi forte Ren ? Avec tout le monde ? »

Sa main encore libre déchira brutalement son haut avant de finalement la soulever par les hanches, comme si elle n'était qu'une plume, une poupée entre ses doigts. Pour lui, elle n'était que ça. Une petite plume et il était une enclume, dure et froide, un duo étrange dans les rues puantes de Penjoie. Il se colla à elle, le fixant dans les yeux. S'il la tenait toujours, il était cependant moins agressif, plus sensuel que quelques secondes auparavant. D'une sensualité de serpent proche de leur proie.

« En général, j'garde pas trop longtemps les gamines qui m'suivent comme des p'tits chiens... mais toi... » Il eut un petit ricanement, amusé : « Toi, tu m'plais. T'as d'la rétorque. T'as du chien. T'fais pas semblant... Tu ne lâche rien. Comme moi. »

Ses prunelles rouges ne la quittaient pas une seule seconde du regard. Il n'avait jamais vraiment apprécié les femmes. Trop fragiles, trop … féminines, dans le fond. Du genre à se plaindre de son langage, de sa façon de faire, de s'approcher. De frapper sur elle, aussi. Ren, elle, n'avait rien dit. Elle était restée droite dans ses bottes, le regard plein de courage, plein de feu. Une flamme qui lentement allumait un brasier. La torpeur de la course poursuite et du sang rendaient le forban plus lent à l'action, comme s'il avait été déjà satisfait auparavant, et pourtant cela faisait de plusieurs jours, plusieurs semaines même qu'il n'avait pas eu un rapport digne de ce nom. Il n'avait pas été aussi proche de quelqu'un depuis Farrow.
Il n'avait jamais été aussi excité par une femme, non plus.

« Raconte-moi... Raconte-moi la dernière fois que tu as plongé ta dague dans la gorge d'un homme, et je te raconterais la dernière fois que j'ai tué un homme à mains nues... »

Lentement ses lèvres s'approchèrent, ses doigts se resserrèrent sur ses hanches qu'il tenait encore. Les deux corps, proches, gardaient un équilibre approximatif mais tenace – à la hauteur de leur folie. Le visage du forban fut à un moment si proche qu'il sentit sur son menton le souffle chaud de la Korrulienne avant de finalement lui saisir les lèvres. Le baiser fut fougueux, à l'image de son excitation qui commençait finalement à montrer son nez sous ses habits, et long, comme leur journée. Long pour faire durer ce délicat met, ce mélange de salive, de sentiments brutaux et confus. De la haine, une certaine fascination. Qui était cette gamine qui lui courrait après pour lui dire non ? Il décrocha sa bouche de la sienne avant de finalement lui mordre à sang la lèvre inférieure. Le goût du sang eut très rapidement remplit sa bouche d'un goût délicieux et sucré, un goût qui ne fit qu'empirer l'excitation du moment.

Ses doigts se desserrèrent des hanches de la Korrulienne pour glisser sur ses cuisses, s'appropriant la demoiselle de gestes possessifs. La violence ne résidait plus que dans ses yeux, un instinct réprimé pour ne plus laisser place qu'à l'envie d'en découdre physiquement avec elle.
D'un découdre d'une certaine façon précisément.
Ren Kartal
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Jeu 11 Juil 2013 - 23:00

Sans qu’elle ne puisse rien empêcher, elle fut soulevée comme un pauvre grain de sable par un vent du désert. Elle le regarda d’un œil morne, essayant de se faire la plus lourde possible sans que cela n’aille aucune incidence. C’était foutu. Elle eut un ricanement nerveux, frissonnant d’appréhension sous ces mains puissantes qui pouvaient briser un os aussi facilement que du verre. « Je vais tout avoir ». « Mon corps n’est qu’une infime partie de ce tout » avait-elle faillit cracher, encore tendue par cette immobilisation supplémentaire. Elle se crispait à chaque nouveau contact, se retenant de s’agiter, car elle savait qu’il n’attendait que ça.

-Ta curiosité est toujours aussi forte Ren ? Avec tout le monde ?

Elle sursauta quand il ruina sa tunique, laissant ses seins seulement couverts des fine bandelettes qui soutenaient le peu de chose qu’il y avait à soutenir. Se ressaisissant enfin, Ren fronça les sourcils et répliqua du tac au tac :

-Ma forte curiosité a malheureusement le don de me pousser vers les pires connards. Et toi tu bats des records.

Mais sa fierté fut vite balayée par les paroles qu’il prononça par la suite. « Toi, tu m'plais. » Rouge et se faisant soudainement molle, elle tourna la tête, l’air dépité. Elle le laissa murmurer ses insanités à son oreille, ses paroles résonnant de façon étrangement douce. Elle était si peu habituée, tirée entre l’embarras et une certaine excitation. Ren connaissait bien les flirts de tavernes, brefs et sans aucune incidence, résultant à quelques flatteries creuses, des caresses furtives et des baisers vains. Mais lui savait ce qu’il voulait et ce qu’il disait. Elle n’avait aucune échappatoire, aucune alternative. Elle pouvait seulement subir.
La pression se fit plus forte, elle cessa de respirer, s’attendant au pire. La jeune femme sentit la respiration du malfrat sur ses lèvres. La seconde qui suivit lui parut durer une éternité. Elle fut surprise par le baiser qui suivit, qui lui glaça l’âme et lui brûla la tête en même temps, laissant ses muscles plus relâchés encore que ses réflexes. Elle fut encore plus surprise d’y répondre avec envie, de faire durer l’étreinte. L’échange fini par une morsure amère qui fit presque office de rappel à l’ordre, de retour à la réalité. Lentement, elle senti une fièvre inconnue lui monter à la tête, qui lui faisait honte et encore bien plus peur que cette situation humiliante. Elle releva le menton et souffla longuement. Avec un sourire cruel aux dents carmines, elle siffla avec hargne :

-C’est une chose importante que tu comptes m’arracher là. Une chose qui me rendait encore « vendable » aux yeux de cette société archaïque. Une chose qui a plus de valeur pour les autres que pour moi-même. Cela me vaudra une vengeance, Cerberus. Une vengeance qui ne se manifestera pas forcément comme tu t’y attendras.

Elle glissa sa main sous la tunique du forban pour venir griffer brutalement son échine. Elle avait renoncé à une véritable résistance, mais si elle allait devoir subir le supplice qu’il lui réservait, elle ferait tout pour que rien ne se passe comme il le prévoyait. Elle retiendrait tout cri, tout geste effarouché, toute lutte et toute véritable entreprise qui serait contrée avec joie. Tout ce qui pouvait lui provoquerait le moindre plaisir d’une domination sur elle. Elle était déjà condamnée et elle le savait, elle se faisait même à cette idée. Mais derrière cet esprit combattant, elle refoulait une hâte qui la dégoûtait.
Ren soutint cette fois son regard pourpre avec une froideur qui ne lui ressemblait que trop peu. Elle empoigna violemment les cheveux de son agresseur pour lui tirer la tête en arrière afin qu’il lui laisse le temps de s’exprimer :

-J’ai déjà castré un homme, coupé la langue d’un autre, arraché les oreilles d’une vieille. Ce ne sont pas des choses qui se doivent d’être criées sur tous les toits ici. Le crime est un acte qui doit rester dans l’ombre. Nous bénéficions que de trop peu d’orgueil, car il est un luxe pour les gens du milieu errant dans ce domaine. Quand vous forbans vous vous en ventez pour survivre, nous nous devons de nous faire discrets là-dessus pour subsister.

Durant quelques instants, elle apprécia la vue de sa mâchoire bien dessinée et de sa douce gorge où elle rêvait d’enfoncer un poignard. L’assassine recueilli de sa langue une goutte de sang qui lui chatouillait le menton et reprit d’un ton sec :

-Et je suis quelqu’un de plutôt discret. Mon gros.

Nouveau sourire mauvais. La frousse qui lui crampait le ventre était toujours là, mais elle espérait que son insolence le déstabilise, le déconcentre. Ralentisse la venue de l’instant fatidique. Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle voulait, la situation lui donnant la gerbe et des vertiges mais pour des raisons dont elle ne savait plus trop déterminer la provenance.  Se sentant glisser désagréablement, elle resserra ses jambes autour de la taille de Cerberus et se cala un peu mieux au mur, gênée par sa poitrine presque nue qui se pressait un peu trop contre lui. Elle regretta presque par la suite ce contact qu’elle s’interdisait. Elle était perdue.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Ven 12 Juil 2013 - 21:33

« Ma forte curiosité a malheureusement le don de me pousser vers les pires connards. Et toi tu bats des records. »

Il a un petit ricanement, mauvais et malsain à la fois. Oh oui, madame, il en bat des records, en tout. En taille, en force, en sadisme aussi... mais également en fougue et dans cette beauté qui n'appartient qu'aux forbans, ce côté libre, éternellement libre. Le désert dans le sang et dans l'âme, il en avait l'ardeur et la chaleur, marqué sur la peau, par sa douce brûlure hâlée. Tout en lui jusqu'à son âme était sombre comme le sang séché, tout, sauf ses yeux cramoisis.

« Va falloir arrêter d'être aussi curieuse alors... » Il ricane de nouveau, car pour lui, ce n'est pas si grave. Ce n'est pas comme si elle n'avait pas poussé la provocation sans savoir ce qui l'attendait, comme s'il ne l'avait pas prévenu, une, deux, trois fois... Combien de fois a t-il pu la menacer ? Sans doute assez de fois pour que n'importe quel être normalement constitué ait fuit. Elle n'avait pourtant pas fuit. Elle était restée, elle l'avait suivi, elle l'avait piqué à vif comme on claquerait le fouet sur un lion sauvage et furieux. Quel dresseur irait se plaindre d'une morsure d'un animal attisé à la braise ? Nul dresseur. Elle savait qu'elle avait perdu, et lui qu'il avait gagné.
La victoire fut davantage savoureuse sur les lèvres de la douce. Si le baiser dut la surprendre, elle ne se fit pas attendre et répondit comme un chat qui demande la caresse, éprise entre ses bras mais jamais vraiment offerte. Une amazone en bandelettes serrées, le visage tuméfié mais encore beau ensanglanté. Un paradoxe qui résumait assez bien la vie du forban, et sans doute celle de la jeune femme. Il ferma les yeux une demi-seconde, profitant de sa langue, de sa salive, son dos frissonnant à la façon des musclés bandés d'un félin immense.
Pris de court par l'envie, il dut interrompre le baiser dans une morsure tendre afin de remettre en place les choses et surtout son corps qui se serait bien laissé emporter sur ses quelques notes sucrées. Remplaçant la douceur par le sang pour se rassurer, le forban passa une langue avide sur ses propres lèvres marquées du sang de la voleuse, avalant son ADN pour mieux se l'approprier, pour mieux s'en rappeler. Tel un prédateur, ses yeux rouges guettaient.

« C’est une chose importante que tu comptes m’arracher là. Une chose qui me rendait encore « vendable » aux yeux de cette société archaïque. Une chose qui a plus de valeur pour les autres que pour moi-même. Cela me vaudra une vengeance, Cerberus. Une vengeance qui ne se manifestera pas forcément comme tu t’y attendras. »

Le forban eut un petit rictus mauvais, prêt à répondre, mais son dos se tendit et il poussa comme un étrangle soupir, entre le plaisir et la douleur, en sentant les griffes de la jeune fille contre son échine tendu. Il fronça à peine les sourcils, mais au lieu de l'énerver, la réaction l'amusa et surtout, l'excita, faisant poindre en lui un intérêt nouveau. Plus le temps passé, plus Ren Kartal le fascinait. Une fougue particulière, elle ressemblait à sa défunte tante. Artémis l'Insoumise... Ren était une sorte de vierge farouche et guerrière, animée d'une rage sans pareille... Tout à fait son genre à vraie dire. Il n'en avait pas croisé de pareille, embrasée d'un tel feu vigoureux... Aussi vigoureux que son excitation pour ainsi dire..

« Mais tu ne fais pas partie de cette société ma belle... tu es en dehors, et ce depuis que tu as goûté au sang. Tu es comme moi. En dehors de la ville, en dehors de la cité, en dehors de tout... » Il eut de nouveau un petit rire. « Cette vengeance, je l'attendrais au pieds du Volcan... Si tu me cherches, je te trouverais... »

Son ton était trop sensuel, trop lascif pour cacher toute l’ambiguïté de ses propos. Bien sûr que s'il la recroisait, il n'aurait aucun scrupule à tester de nouveau ses réflexes, à faire rencontrer leur corps pour voir si de nouveau leurs mouvements s'accordaient, dans la violence et la rudesse des peuples du désert, aussi chaud fussent-ils.
Il eut un petit grognement quand elle lui tira la tête en arrière, un grognement animal, dévoilant une mâchoire carré et dur, celle d'un homme droit, et des dents tâchés du sang de la korrullienne, des dents de tueur à vraie dire. Il ne répondit cependant rien, ses yeux de rubis restèrent fixèrent dans les prunelles d'ambre de la jeune femme, en silence, presque curieux de voir ce que la jeune femme lui réservait : de nouvelles surprises ou de tristes clichés de femmes qui se donnent des manières ? Il espérait bien la première option.

« J’ai déjà castré un homme, coupé la langue d’un autre, arraché les oreilles d’une vieille. Ce ne sont pas des choses qui se doivent d’être criées sur tous les toits ici. Le crime est un acte qui doit rester dans l’ombre. Nous bénéficions que de trop peu d’orgueil, car il est un luxe pour les gens du milieu errant dans ce domaine. Quand vous forbans vous vous en vantez pour survivre, nous nous devons de nous faire discrets là-dessus pour subsister. »

Il avait ce sourire satisfait, presque trop. Il la fixait comme si elle était une chose qu'il avait attendu des années durant. Rien de grandiose non, mais quelque chose qui le faisait frémir de l'intérieur, à la fois fascinante et dangereuse. Bien sûr elle n'aurait jamais eu le dessus sur lui – il aurait de toute façon fallut être complètement fou pour attaquer Cerberus de face – mais la chose tout à fait unique et nouvelle était qu'elle avait peur, elle était morte de trouille, et pourtant elle continuait à jacasser comme une petite furie, jusqu'à tirer sur sa tignasse noire ténèbres. Pauvre folle !
Il eut un petit ronronnement félin en la voyant lécher le sang qui coulait le long de sa peau. Elle ne jouait pas la comédie. Elle aimait le sang, autant que lui.

« Et je suis quelqu’un de plutôt discret. Mon gros. »
« Ca tombe plutôt bien : je suis quelqu'un d'horriblement bruyant. »

Il eut de nouveau un petit ricanement rapidement coupé quand elle resserra ses jambes autour de ses hanches. Il arqua un sourcil, intrigué, puis finalement il laissa faire, ronronnant à ce contact divin de ses fesses absolument bien calés contre lui... Cette fille allait le faire se consumer de l'intérieur, sans mauvais jeu de mot.

« Tu pourras me castrer, me coupais la langue, m'arrachais les oreilles, ça n'empêchera pas que moi, j'aurais fait de toi une femme... »

Un nouveau petit ricanement de garuda retentit. Cerberus ne prenait pas tout ça vraiment sérieusement. Ce n'était qu'un bon moment à passer, aussi il ne tarda pas à passer ses doigts sur la peau de ses hanches, caressant en remontant une peau dorée et frissonnante, chaude comme le sable de la ceinture de feu. Les lèvres de nouveau avides du forban se posèrent avec force et arrogance sur celles de la tueuse, partageant avec elle sa salive et sa langue en une danse fougueuse et toujours pleine de cette agressivité lascive qui le caractérisait si bien. Le baiser dura longtemps, assez longtemps en tout cas pour que les mains de Cerberus ne glissent sur la poitrine de la jeune femme, tirant sur les bandelettes afin d'en extirper les seins fermes quoi que petits de la gamine.
Quand à Korrull on aimait les femmes généreuses en formes et en courbes, la jeune Kartal affichait un corps finement musclé, tel un chat élastique au corps long et fin. Un corps parfaitement proportionné, idéalement sculpté pour le vol, et le meurtre, mais diamétralement opposé à celui de son homologue masculin. Cerberus, lui, s'affichait sous son haut de toile brun tout en muscle. Large des épaules et presque autant du bassin, il était une sorte de grand meuble implacable, immense et infaillible. N'importe qui se serait sentit en sécurité contre lui, même contre un mur et recouvert de sang.
Les bandelettes finirent par lâcher au bout du cinquième assaut, Cerberus cherchant à tout prix le nœud qu'elle avait fait pour les tenir attacher si fermement. Le long bandage glissa et laissa retomber – à peine à vraie dire tant la gravité n'avait que peu d'effets – la gorge imprenable. Ses doigts aussitôt se retirèrent et sa bouche embrassa tout d'abord la pomme d'adam du corps qu'il tenait, puis le haut de son buste pour finalement en embrasser le sein rond et doré. La langue pernicieuse fit son chemin tout le long du mont pour en déguster l'auguste fleur, sans honte et sans gêne. Il flattait, lâpait, tantôt l'un, tantôt l'autre, sans jamais faire de jaloux, sans jamais oublier de la regarder parfois, pour en extirper le petit frisson, la petite grimace qui se dessine au coin des lèvres, celle qui dit qu'elle apprécie, quand bien même elle crierait le contraire.
Il était dans cette ruelle le roi, et le seul qui avait à décider de ce qu'il avait à faire, ou devait faire.

Ren Kartal n'était cependant pas sa poupée, mais pour une rare fois, il traitait une femme en reine.
Ren Kartal
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Sam 13 Juil 2013 - 15:32

Sa voix grave et suave caressait son oreille, faisant vrombir ses tympans. Il était d’une détermination rare qui coupait trop facilement la fougue de Ren. Il arrivait à la désarmer sur tous les plans, et ça lui donnait le tournis. Une seconde fois, il vint l’embrasser avec violence, leurs langues dansantes et leurs bouches se caressant avec frénésie. Fébrile, elle ne se rendit compte que trop tard qu’il commençait à ôter les derniers morceaux de tissu qui gardaient la bienséance de sa poitrine. S’étant ressaisie, elle se stoppa net, s’écrasant contre le mur derrière elle, mais la besogne était déjà pratiquement accomplie. Rougissant de honte, elle se démena pour tenter de se couvrir, dans un  réflexe de pudeur. Elle essaya de se dégager, poussa son épaule de sa paume, s’agitant sans grande efficacité. Cela n’empêcha en rien le criminel de faire glisser ses lèvres brûlantes sur le buste nu de la Korrulienne. La jeune femme finit par se figer et lâcher un long soupir, sentant son dos se cambrer au fil des baisers indécents. Ses mains virent se perdre dans sa chevelure d’ébène, griffer doucement sa nuque à mesure  des frissons qui parcouraient sa pauvre chair à sa merci. Son regard  croisa celui du forban, ardent et décidé, qu’elle préféra finalement éviter, se sentant devenir folle à cette vue. Embarrassée par ces frémissements d’une nature nouvelle, elle préféra lui faire cesser son manège en se lovant contre lui, entourant  son cou de ses bras. Silencieusement, elle posa son nez contre sa joue et ferma les yeux. Ren profita de cette trêve pour tenter de se remettre les idées en place. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence, c’était la situation qui la rendait si réticente. Une situation dégradante et immorale qui lui faisait horreur et la bloquait complètement. Mais malgré toute la haine et le dégoût qui l’habitait, il restait indéniable que Cerberus arrivait à l’envoûter avec une habilité sans pareille. Bien au-delà de cet aspect charnel qui venait brusquement de s’additionner au reste. Dès leurs premiers échanges, il l’avait interloqué et suscité son attention. Son attitude sauvage que l’on ne trouvait pas au sein des cités était des plus fascinantes, respirant l’animalité jusqu’à son regard presque inhumain. Et Ren le savait, et s’en rendait de plus en plus compte, si elle s’était montrée aussi étrange à son égard, c’était parce qu’il représentait ce qu’elle avait toujours rêvé d’être. Un homme, déjà pour commencer. Elle se maudissant tous les jours d’être née femme, ces êtres dont on réduisait cruellement les ambitions et les capacités. Elle lui enviait aussi sa puissance et sa force sans pareille, là où elle ne pouvait user que de sa rapidité et son agilité. L’assassine souffla, moins tendue et se rendant compte que ses réflexions avaient rendu son agresseur plus désirable et l’assaut moins stressant, bien que toujours effrayant. Restait l’aspect dépravé des évènements qui l’inhibait grandement. Ce qu’elle faisait là, c’était le plus grand cauchemar de toute famille Korrulienne ayant un minimum de principes pour leurs filles. Et elle avait beau ne plus voir ses parents depuis des années, les traces de l’éducation qu’elle avait reçu restaient ancrées en elle. Ce n’était pas une grande souffrance à ses yeux, mais elle allait devoir se faire à l’évidence qu’après ça ses chances déjà minces de se marier plus tard étaient réduite à néant. Cette pensée la fit rire discrètement.
Elle se mit peu à peu à chercher d’elle-même le contact, se pressant un peu plus contre lui pour mieux apprécier et deviner son corps ferme. Prenant le temps de le découvrir, Ren humait son odeur de sable chaud, passait timidement ses mains le long de sa colonne vertébrale, guettant les réactions les plus infimes de cette brute aux manières de félin. La douceur de son épiderme était une intrigante oxymore à sa sauvagerie. Ses lèvres glissèrent jusqu’à son oreille pour murmurer plaintivement :

-Bon sang, mais qu’est-ce que tu fais de moi ?

Dans une optique presque punitive, ses dents se plantèrent dans son cartilage, tirant sa peau quelques secondes avant de relâcher et aller retrouver de nouveau ses lèvres avec une avidité qu’elle ne se connaissait pas. Enivrée par cette étreinte presque funeste, elle avait la captivante impression d’embrasser la Mort en personne. C’était là un doux suicide moral.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Sam 13 Juil 2013 - 19:05

La bouche du forban ne faisait que rarement du bien. Elle lui servait autant à parler qu'à manger. Ses dents avaient vu de la peau avant, mais une peau qu'il avait souvent mangé, croquant à pleine dent dans une chaire proche de la sienne, aussi tannée, aussi chaude. Aujourd'hui pourtant, ses dents ne croquaient pas, sa bouche ne mangeait pas : seule sa langue glissait et dévalait sa gorge, son sein ferme, pour en frôler l'extrémité éveillé. Les doigts de la voleuse dans sa tignasse ne le calme en aucun cas. Au contraire d'ailleurs, cela ne fit qu'attiser l'envie ardente qui dirigeait à présent son ventre comme un monstre assoiffé. Un petit grognement ponctua le fait qu'elle fuyait, se blottissait mais l'obligeait finalement à ne plus pouvoir goûter le goût et le doux parfum de sa peau. S'il n'était pas patient, il attendit tout de même. Ses yeux pourpre s'attardèrent sur la joue de la jeune femme qui avait fermé les yeux, se reposant contre et sur lui. Cette gamine l'étonnait et le fascinait, d'une bien étrange façon. Il ignorait s'il devenait vieux ou faible, mais il avait rarement ressentit quelque chose de comparable. Son corps entier était tendu, et il attendait. Pour la première fois de sa vie, il attendait, comme un lion en cage, soufflant, grondant,mais toujours sage.
L'attente lui paraît longue, mais quand il la voit venir se blottir, se presser, il se dit qu'au moins, l'attente a eu du bon. Il la laisse faire, la laisse le toucher, comme si elle cherchait à l'apprivoiser ou encore à le dompter. Alors comme un félin, il frissonne sous ses doigts, ses muscles se gonflent et se creusent selon la caresse, et il gronde à la façon d'un tigre sous la patte de sa femelle. Il pense un moment pouvoir goûter de nouveau à sa bouche mais au lieu de ça, elle préfère venir ronronner à son oreille. Ses mains se serrent davantage, presque trop fort.

« Bon sang, mais qu’est-ce que tu fais de moi ? »

Un petit sourire se dessine sur les lèvres du forban alors qu'il sent les dents de la furibonde s'enfonçaient dans sa peau. Presque aussitôt, il pousse un lourd feulement de plaisir, comme si la douleur qui se dégageait de son épaule était davantage aphrodisiaque. Oh, bien sûr, pas autant que ses lèvres qui se posent sur les siennes, mais presque autant. Pendant quelques secondes, il la laisse faire, se fait tendre, tant que ça ne lui ressemble pas, alors bientôt il reprend du poil de la bête, et ses lèvres dévorent les siennes, plus fortes. Ses doigts sur ses hanches les serrent, la soulevant à peine. Le bout de ses phalanges effleurent ses cuisses, tirant nerveusement sur ce pantalon qui ne viendra pas aussi facilement et Dieu qu'il l'attise ce foutu bout de tissu à la con.

« Je pourrais te poser la même question » il tire plus fort sur le pantalon mais il ne se baisse à peine, alors finalement, agacé, Cerberus se décale, la laissant retomber sur ses deux pieds. Il grogne plus fort, animal, brusque quand il pose ses doigts sur ce qui semble tenir son pantalon si haut sur sa taille : « Vire-le ou j'le déchire... et tu n'veux pas rentrer chez toi le cul nu, mh... »

Un petit rire gras qui n'a cependant rien de malsain. Il imagine juste la scène. La korrullienne marchand nue dans les rues... Il s'imagine le spectacle. Ça le fait sourire gentiment, et pour effacer ce sourire béat de sur sa gueule, il n'hésite pas de nouveau à venir embrasser la jeune femme, la plaquant de nouveau contre le mur, mais cette fois-ci ses deux mains sont posées contre le mur, comme une cage autour d'elle.
Il a du mal à se contrôler. Comme un animal, il cherche le contact, se frotte, se colle, incontrôlable au possible à la voir là, aussi désireuse que lui, aussi chaude que lui. Sa peau est brûlante – bien trop.
Ren Kartal
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Dim 14 Juil 2013 - 17:47

Une douce chaleur montait au fil de de ses caresses. Mais la Korrulienne ne pouvait s’empêcher d’être moqueuse en le voyant lutter contre le pantalon. Elle le laissait galérer, dans la simple envie de le voir se frustrer et s’énerver un peu entre deux baisers. Son amusement se ternit lorsqu’il menaça de lui arracher son vêtement et la lâcha pour qu’elle s’en occupe elle-même. Mais malgré sa demande, il se faisant pressant, l’embrassant, l’effleurant et limitant surtout ses mouvements. A regrets, l’assassine éloigna son visage du sien et le repoussa plus loin pour pester :

-Tu as déjà ruiné ma tunique, je ne suis plus à quelques vêtements arrachés près, mais j’aimerais éviter de me balader nue. C’est pas très coutumier ici, tu comprends.

Elle le fixa d’un air insolent et délaça l’avant de son pantalon, pour ensuite le faire glisser en ondulant lentement ses hanches. Il ne lui restait plus que le pagne qu’elle gardait en ornement par-dessus son sarouel, et qu’elle ne comptait pas ôter, trop pudique pour aller plus loin que ça. Sentant Cerberus commencer à s’emporter, elle posa brutalement son pied sur son ventre, dépliant sa jambe galbée pour l’éloigner un peu. Durant quelques instants, elle s’amusa de sa mine dépitée et essayait d’imaginer la gradation sa réaction si elle venait à le laisser en plan ici. Elle aurait pu, elle en aurait été entièrement capable, mais elle resta. Si elle avait eu l’occasion quelques minutes auparavant, elle se serait très probablement enfuie, mais l’envie qu’il avait réussi à lui insuffler la fit rester plantée là, avec une mine défiante. Luttant quelques secondes contre la brute qui tentait de se rapprocher, elle finit par pencher la tête sur le côté, un sourire mauvais au visage, et marmonna:

-Tssk. Un Styx se jetant sur de la viande fraiche. Tu devrais apprendre un peu à te maîtriser.

Elle ôta ce qui servait de haut au forban, le posant à terre, à un emplacement qu’elle tâcherait de ne pas oublier. Il fallait bien qu’elle rentre avec quelque chose sur le dos et lui en avait bien moins besoin qu’elle. La jeune femme étouffa un rire moqueur et vint enserrer ses hanches avec sa cuisse, l’attirant contre elle. Ren lâcha un petit soupir en sentant sa délicieuse peau nue contre la sienne, caressant ses épaules larges. Elle déposait des baisers sur une constellation de grains de beauté qui parsemaient son cou, se pressant sur lui jusqu’à écraser ses seins sur son torse. Ses mains s’égarèrent sur son dos, pour griffer doucement la chute de ses reins. Elle goûtait à sa chair, laissant glisser sa langue sur sa gorge, mordillant le moindre morceau d’épiderme qu’elle pouvait attraper. L’insupportable impatience du forban lui était visiblement contagieuse. C’était donc ça que désirer ardemment quelqu’un ? Quelle drôle de chose tristement désarmante et entêtante.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Dim 14 Juil 2013 - 20:27

La beauté divine se tortillait, le repoussant pour mieux l'attirer. Le forban se sentait tanguer pourtant ses deux pieds étaient bel et biens sur le sol, face à face avec la jeune femme. Quelle horrible pècheresse... et surtout, quelle horrible envie qui lui tordait l'estomac comme une barre. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas goûter à la chaire, trop longtemps qu'il n'avait pas relâché toute son attention pour ne plus se concentrer que sur une seule chose : assouvir ses instincts les plus bas et les plus primaires, outre le fait de tuer.
Ses petits grognements impatients le font ressembler à un garuda qui n'a pas mangé depuis trop longtemps, ou un styx. Plutôt un gros styx, cherchant à atteindre une carcasse encore charnue et chaude. Si la comparaison n'est pas flatteuse pour la jeune Kartal, il n'en reste pas moins que c'est tout à fait l'attitude qu'adopte Cerberus pour la regarder, l'observer, suivant du regard le mouvement de ses hanches quand elle ondule, telle une sirène. Ses yeux suivent le morceau de tissu qui glisse, et il découvre ses cuisses cuivrées et galbées comme des fusées. Un petit grondement grave grimpe dans sa gorge, et finalement il avance d'un pas, sifflant quand elle l'empêche de rejoindre ce qu'il aimerait empoigner et emprisonner entre ses bras. Quelle démone... mais bien loin de le dépiter ou de l'agacer, cela ne fait que l'exciter, davantage, chose tout à fait remarquable à la bosse qui se dessine sur ses habits amples pourtant.
Il grogna quand elle l'écarta de nouveau, loin de se douter sans doute de l'effet qu'elle lui faisait sur le moment.

« Je suis quand même plus beau qu'un Styx... » Il ricana, roulant des yeux. « Et comment se maîtriser devant... »

Son regard eut finit sa phrase sans besoin de mots. Ses yeux joueurs glissèrent sur les gambettes de la korrullienne comme pour en appuyer la véracité.
Docile pour la forme, il la laissa faire, relevant les coudes et repoussa sa chemise de lin crème et bordeaux, lacée au niveau de la gorge, retombait quelque part. Il la lui laisserait pour qu'un autre mâle n'est pas l'idée de s'en approcher, car le forban n'avait pas pour habitude de partager les meilleures amazones de Penjoie, pas même quand il n'avait aucune volonté ni aucune raison de la revoir dans le futur. Elle était là en ce moment – au bon moment – et lui également. Seulement, la seule idée lui donnait presque des humeurs.

Dans son plus bel élément, le forban du désert se colla contre elle comme elle l'attirait. Ne se faisant pas prier, il passa ses mains sur ses hanches puis sur ses fesses pour mieux la faire de nouveau décoller – du sol seulement – laissant à la tueuse à gages le plaisir de goûter sa peau, de sentir son odeur, sans la déranger.
Il émit un petit grondement animal à sentir ses doigts sinueux sur sa peau, griffant sensuellement une peau seulement marquée jusqu'alors par le fouet et les lames. Jamais femmes n'avaient osé aventurer le bout d'un ongle sur les anciennes cicatrices du forban. Jamais femmes n'en avaient eu l'occasion par ailleurs.

Alors que ses cuisses maintenaient contre le mur la jeune femme elle-même enroulée contre lui, les doigts du forban se glissèrent sur sa ceinture pour la défaire. Le cimeterre était lourd autour de ses hanches, mais bien moins que la ceinture à double épaisseur en cuir de styx. Il la défit cependant avec agilité, inspirée sans doute par l'impatience qui le taraudait depuis le début. Ses lèvres vinrent chercher celles de Ren, fougueuses et directrices, alors que sa ceinture retombait lourdement sur le sol. Il déboutonna les derniers remparts qui le séparaient de la délivrance et repoussa sur le haut de ses cuisses le tissu de son fut.
Aussitôt fait, aussitôt dit : ses lèvres relâchèrent celles de la jeune fille pour reprendre le peu de souffle qu'il avait alors. Ses yeux glissèrent de nouveau sur le corps de la tueuse, passant sur le rebondis de ses seins pour percer dans la pénombre de ses cuisses serrées contre lui. Son imagination fertile pensa à ses choses qu'il aurait été interdit de dire devant Ruyn, voir même de penser...

Ses mains glissèrent finalement sous les cuisses galbées de la Kartal et la soulevèrent sans mal tant elle était fine et légère et lui immense et puissant. Son corps s'appuya entièrement contre elle, comme s'il ne cherchait qu'à fondre en elle, au propre comme au figuré. L'animal souffla gravement, d'une voix chaude et rocailleuse, comme il cherchait à la dévêtir de sa robe virginale sans la brusquer, sans la dévêtir entièrement, respectant étrangement la pudeur de l'amazone. Par respect? Peut-être. Ou tout simplement car il n'avait pas la tête à faire les choses mal, mais à les faire vite.

D'un petit coup de reins plus appuyé et mieux dirigé, ponctua d'un petit râle grave et bas, comme un murmure, le forban comprit qu'il rencontrait l'écueil de la pureté, écueil qui le fit frissonner. Soulevant à peine plus les cuisses de la belle, ses reins avancèrent en elle dans une danse lourde mais lente, puissante mais sensuelle, jusqu'à en briser la pellicule de rosée cramoisie. Ses sourcils froncés indiquaient qu'il y prenait autant de plaisir qu'il souffrait de ne pas pouvoir faire cela aussi vite qu'il ne l'aurait voulu, aussi brutalement également, car la fougue que contenait l'animal était un brasier ardent et destructeur pour les autres et lui-même.

« Tu n'étais... pas... vraiment... une catin... »

Un ricanement ponctua la phrase, lâchée à demi-mot, alors que leurs deux corps s'habituaient l'un à l'autre, se conjuguant et s'appropriant, l'un s'attachant à l'autre dans une union sanglante mais douce malgré tout. Douce car Cerberus en avait décidé ainsi.
Son nez vint se frotter contre celui de la tueuse, poussant sur ses lèvres de petits soupirs et de petits grognements, serrant davantage ses cuisses.

Dans peu de temps cependant, à voir son air contrit, il était fort à parier que la bête prendrait le dessus... et "peu de temps" était tout à fait relatif.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Dim 14 Juil 2013 - 21:47

La Korrulienne ne savait pas si le regard de Cerberus la rendait dingue de peur ou de désir. Il avait la dalle, cela se lisait si aisément dans ses yeux semblables à ceux de ces fauves qui tournaient autour d’une bête mourante. Elle allait se faire bouffer toute crue, elle le savait. Elle en avait même hâte.
Les gestes du forban se firent plus brusques et rapides, même ses baisers devenaient désordonnés. Il ôta les derniers morceaux de tissu qui conservaient sa bienséance et éloigna cruellement ses lèvres des siennes. Son regard descendit lentement jusqu’à ses hanches, mais remonta bien vite, la jeune femme ne préférant pas observer ce qui l’attendait, se concentrant seulement sur les pupilles cramoisies du malfrat. Elle déglutit d’appréhension, le laissant la soulever comme une poupée de chiffon. Son impatience la rendait craintive, car il perdait en soin et elle ne voulait pas que cela soit fait à la va-vite. Il n’y avait pas grand-chose à espérer de ce côté-là de la part des gens du désert, mais elle osait penser que lui ferait attention. Ce qui était une bien naïve estimation. Il accomplirait sa besogne comme il l’entendrait, maintenant qu’il avait à portée de lui ce qu’il convoitait tant. Et après il la laisserait à son triste sort dans cette ruelle dégueulasse, satisfait et l’ayant déjà oubliée. Il restait un sauvage, malgré les faveurs qu’elle lui faisait.
Elle ferma les yeux, se faisant tendue en attente de l’instant fatidique. Elle s’abandonna à lui, lui offrant les derniers instants de ce qui était exagérément appelé « pureté ». Mais cette dernière ne s’envolait pas sans rien faire sentir. Elle se faisait sans tarder remplacer par une douleur qui lui hurlait de regretter son vice.
Ses cuisses se resserrant vivement, elle ne put retenir un cri plaintif, et ses mains avaient abandonné toute douceur pour lui lacérer le dos de ses ongles, lui maculant l’échine de son sang, comme pour payer le prix de celui qu’il venait de faire couler entre ses jambes. D’abord la souffrance, aigüe jusqu’à lui tirer quelques larmes, mais qui se mua lentement en une chaleur obsédante. Son souffle s’alourdit, se fit plus court, au point qu’elle cachait son visage rouge de honte contre le forban. Elle fronça les sourcils à sa remarque, et se put s’empêcher de pester d’un ton presque boudeur:

-Etait ? Par les boyaux de Ruyn, tais-toi et fini ce que t’as commencé… Te ravise pas de me comparer encore à une catin.

Si elle avait eu l’espace nécessaire pour ça, elle l’aurait surement giflé, mais Ren se contenta de lui asséner une énième morsure à l’épaule, tandis que ses doigts se resserraient doucement sur sa peau. Elle finit pourtant par attraper son visage entre ses mains, pour poser ses lèvres sur les siennes, comme si ce contact lui était devenu essentiel, probablement car il lui semblait rassurant. Et il avait beau se montrer souvent exécrable, il avait entre deux brutalités des manières à la limite de l’attendrissant. Il restait néanmoins félin et charnel, ses déhanchés se faisant progressivement moins doux. La sensation de ces corps glissant, vibrant et fusionnant était étourdissante. Une ivresse ne tarda pas à lui monter à la tête, la laissant se détendre et même accompagner les mouvements de son partenaire. Sa lenteur exquise lui tira un soupir et ses ondulations délicates ne tardaient pas à faire naître d’agréables crispations la prenant aux tripes.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Lun 15 Juil 2013 - 6:53

Cerberus eut un petit ricanement, sans doute provoqué par le ton de la jeune fille mais également le cocasse de la scène. L'euphorie doucement le gagnait, si bien accueilli, si bien contre elle. Pour le peu de corps qu'il avait connu, peu avait été aussi demandeur... aussi consentant, aussi. Félin finalement, et crescendo, la bête laissa parler le brasier en lui. Ses doigts glissèrent sur les cuisses de la tueuse, caressant et effleurant la moindre parcelle de sa peau alors que ses reins doucement accéléraient la danse, plus forte, plus rapide. Il fallait que leurs corps s'entrechoquent comme deux corps opposés pour que Cerberus se sente le mieux, comme dans une lutte où le seul but ne serait pas de tuer l'ennemi, mais de le compter.
La balance tendait alors tantôt vers la rapidité, tantôt vers la brutalité, et chaque mouvement trop beau et bien exécuté arrachait un râle grave passant pour un murmure au forban qui ne se décourageait pas et continuait sa besogne avec ardeur. Une certaine euphorie le prit dans ses bras, le serrant, comme il se sentait transcender par le plaisir même. Peut-être était-ce la chaleur ou simplement leur rencontre, mais il ne semblait que plus rien au monde n'intéressait le forban. Que ce fusse les Veilleurs, les Chamanes ou même tout simplement sa propre sœur, le monde entier venait de disparaître au profit d'une seule chose : Ren Kartal, contre ce mur.
Seulement, si rien n'existait, il n'en perdait pas vraiment le nord. Tuer deux personnes à Penjoie n'était pas sans risque et allait considérablement raccourcir le temps qu'ils avaient devant eux. À se tourner autour et à s'attiser, ils n'avaient même pas vraiment fait attention à s'ils étaient suivi ou non. Cela n'empêcha pourtant pas à Cerberus de parcourir de sa bouche et de ses lèvres la gorge et les épaules de la jeune fille, ses bras se chargeant sans difficulté et sans fatigue aucune de donner à leurs deux corps un effet de balancier lancinant et agréable faisant naître en chacun d'eux un plaisir miroitant dans la pénombre.
Une vibration plus tard, et quelques gouttes de sueur lâchées, le corps du forban lentement se tends. Ses dents pour remédier au plaisir qui le prends viennent se planter dans l'épaule de la jeune fille, sans que le sang ne coule, et c'est un petit bruit de succion qui laisse apparaître une petite tâche violacée sur le rebord de son os.
Comme un arc que l'on banderait, il semble retenir ses coups quelques secondes, quelques flottements, pour finalement reprendre une danse soutenue qui laisse échapper le filet de la gloire. Il grogne et continue, quelques secondes encore qui se font douloureuses et douces à la fois, un paradoxe qui lui tord l'estomac dans le bon sens. Il s'arrête finalement, le souffle court. Ses bras commencent à lui faire mal et doucement la chaleur redescend pour finalement ne laissait plus qu'une aura béate autour d'eux, un cocon encore chaud qui n'a pas laisser place à l'amertume.

Lentement il se recule, d'un pas, reposant sur le sol la jeune fille qui doit être aussi engourdie que lui. Alors il la surveille d'un œil, refermant sur lui la ceinture car ils ont peut être vécu un bon moment, mais ils sont encore au cœur d'une ville où on les cherche, et rien ne semble vaincre l'instinct d'un forban. Pas même le plaisir.

« … malgré tout, tu manques considérablement de compétences pour une catin. »

Il ricane car ce n'est qu'une boutade, la regardant se rhabiller d'un petit œil satisfait et amusé à la fois. Il a un air de fauve apprivoisé sur le moment, ce petit air qui le rend détendu. Un gros félin qui fixerait le repas qu'il vient de déguster en se disant : c'était bien bon.
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Posté dans Re: Mimian to but the tiri bachin akilar.   - Mar 16 Juil 2013 - 16:41

Elle avait craint la brutalité de Cerberus à tort, car ce n’était pas une violence qui lui portait préjudice, bien au contraire. C’était une sauvagerie exquise et lascive, lui tirant des soupirs de délice. Elle espérait que cet instant ne finisse jamais, mais savait qu’ils ne pouvaient oublier le monde extérieur, où une troupe de veilleurs pourpres les recherchaient. Aussi débiles qu’ils pouvaient être, ils les trouveraient bien à un moment ou un autre. Et elle n’osait imaginer s’ils les découvraient ainsi, se frottant joyeusement. La jeune femme eut une légère grimace en sentant le mur derrière elle lui irriter le dos à force de se cambrer, la faisant s’appuyer un peu plus lourdement contre son partenaire, tendrement enlacée et gagnant en osmose. Sa respiration se faisait plus forte, tout comme la douce chaleur qui montait en elle.
Ses gémissements devinrent de petits cris, qu’elle étouffait avec difficulté au fil de la tension qui augmentait. Son étreinte devenait plus fiévreuse, sentant les muscles de ses jambes se contracter tous seuls. Elle pressenti alors Cerberus arriver au paroxysme de son plaisir, signant la fin proche de leurs doux échanges. La tueuse caressa son dos encore poissé de sang, esquissant un petit sourire amusé qu’elle vint cacher contre son épaule. Ren se serra quelques secondes à lui, un long soupir s’échappant de ses lèvres, pour bien vite mourir sur celles du forban.
Il la lâcha pour qu’elle rejoigne le sol, comme un triste retour à la réalité. Encore frémissante et son ventre chaud, elle rouvrit les paupières, le scrutant avec des yeux ronds, l’air de dire « C’est déjà fini ? ». Sans piper mot elle souffla en passant une main dans ses cheveux emmêlés. Elle allait se moquer de son air de petit branleur satisfait, quand il la coupa dans son élan, détruisant ses restes d’euphorie.

-… malgré tout, tu manques considérablement de compétences pour une catin.

Quel enfoiré de première. Il allait déjà commencer à lui faire regretter tout ça ? La jeune femme grogna et ne se fit pas prier pour exécuter ses menaces, lui assénant un coup de poing dans le ventre. Faisant la moue, elle râla, d’un ton boudeur:

-C’est en forgeant qu’on devient forgeron, de toute façon. Enfin, tu m’comprends.

Bougonnant encore deux trois choses, elle s’empara de la tunique du forban et l’enfila sans lui demander son avis. Elle se rhabilla complètement, regardant un peu partout autour d’elle en se grattant la nuque, mais surtout à l’affut du moindre bruit pouvant annoncer l’arrivée de veilleurs pourpres. Un silence lourd pesa dans l’absence soudaine de choses à dire. Peut-être bien parce qu’il n’y avait rien à ajouter. Les joues encore rosies et un peu tremblotante, elle se reconcentra sur lui et marmonna sèchement :

-Oui bah c’est bon me regarde pas comme ça, fallait bien que ça m’arrive un jour.

Elle se relâcha, sa mine se faisant moins sévère. C'était sa façon à elle de dire qu'elle avait aimé ça. Sans ajouter un mot, elle posa un bref et dernier baiser sur ses lèvres, avant de s’enfuir sans un au revoir, telle la bête traquée qu’elle était. Elle se glissa souplement entre les détritus, ramassa ses deux dagues, avant d’escalader un mur, afin d’atteindre le sommet d’une maison. Sur le toit, elle présenta fièrement son cimeterre qu’elle lui avait par la même occasion subtilisé, telle une prise de guerre. Le fixant avec grand sourire moqueur, mais néanmoins un regard presque affectueux, elle l’observa quelques secondes pour ensuite partir sans se retourner, d’un pas pressant.
Elle avait pour l’instant du mal à remarquer ce qu’elle venait de faire, si elle allait devoir le regretter ou s’en sentir fière. Elle doutait qu’elle ne le revoie un jour et ne savait si cette idée la soulageait ou lui pinçait le cœur. La Korrulienne haussa les épaules et rentra chez elle sans trop se poser de questions. Sa vie ne changea pas d’un pouce par la suite hormis que parfois, ses pensées s'égaraient un moment vers l'étrange forban.

[FIN DU RP]

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