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Posté dans Projet "Oov" : Génèse   - Mar 12 Fév 2013 - 15:19

Projet "Oov" : Génèse 311
C'était une neige fondante qui se tassait sous le poids de mes chausses de fer à chaque pas. La route avait été longue, et c'était en solitaire que j'avais pris une route, c'était en solitaire que je m'étais décidé de parcourir le col de Kuldahar dans l'attente de découvrir les prémices de notre projet rédempteur. Les terres du sud-est restaient un environnement que je ne connaissais pas, le climat se faisait plus doux au fur et à mesure que je me rapprochais de la côte, et c'est petit à petit la couleur de la verdure et des champs qui remplaçaient l'immaculé blanc de la neige. Des plaines s'offraient à ma vue, des immensités complètement désertes ou presque. Depuis mon départ du camp la veille, je n'avais rencontré aucun individu et quasiment aucune bête, c'était comme si le créateur lui-même avait délaissé cette partie de l'île. Je comprenais au fur et à mesure de mon cheminement les raisons de notre établissement en ces terres : La sécurité. S'il y avait bel et bien un endroit dans le continent qui serait optimal pour un projet de cette taille, c'était ici qu'il se trouverait.

Soudain, le champ de la populace vint à mes oreilles. C'était le bruit de la pierre qui se brise et de l'ithylium qui travaille qui parcourait l'air. Un camp de déserteur ? Une simple exploitation de la peuplade ? Je n'en savais guère à vrai dire, les gens d'ici présentaient bien trop de différences à nous, hommes du milieu pour que je puisse faire la distinction. Tout ce que je pouvais voir, c'était des erfeydiens travaillant la roche à travers une mine, y délectant des minerais d'une couleur et d'une étincelle que je n'avais jamais découvert auparavant. Après quelques minutes de repos et d'observation, je quittais dès lors mon poste de guet pour reprendre ma route, suivant les directives que l'on m'avait laissées pour que je m'y retrouve. "La Montagne Blanche est facile a trouvée, va jusqu'où les hommes parlent encore l'Erfeydien que nous connaissons et poursuis jusque là où l'on parle différemment. Là tu trouveras le col de Kuldahar, tu le reconnaîtras, suis le jusqu'à ce que tu retrouves de la vie. Lorsque ce sera fait, arpente les plaines et de ta hauteur tu auras une vue sur l'océan. Le pic qui se retrouvera sous le soleil à l'aube sera ta destination, si tu ne t'y retrouveS pas, nous te trouverons." Ainsi étaient les mots de la matriarche Waynor lors de son départ anticipée il y a quelques jours. Continuant mon chemin selon ses indications, je mit encore 2 jours complet avant de me retrouver à la dite montagne et comme elle me l'avait prédit, c'est eux qui me trouvèrent. Suivant mes compagnons à travers des chemins aussi sinueux qu'imprévisibles, nous ne tardâmes pas à arriver à l'endroit tant attendu : Le camp troglodyte de Zötmodr.

Creusé dans la montagne même, le camp troglodyte de Zötmodr était autrefois un refuge pour les déserteurs il y a de ça 200 ans avant qu'une guerre interne ne l'a décime. Aujourd'hui récupéré et rebatit, le refuge n'était plus le paradis qu'il était autrefois mais a été reconvertit en une zone de travail pour notre projet nommé "Oov" ("Liberté" en erfeydien). La genèse du projet fut lorsque Elijah ramena mystérieusement des plans de construction d'embarcations capable de flotter et se déplacer sur l'Océan Sans-Fin qui nous permettrait de fuir notre terre à la recherche du nouveau continent où nous pourrions nous établir, s'il existe. Si ma peur de l'étendue aquatique qui nous entourait n'était pas surplombé par ma foi en Elijah, je n'aurais jamais accepté. Mais il fallait avoué que c'était une opportunité pour nous, notre rêve ayant toujours été de trouvé une terre pouvant nous accueillir. La phobie en resté toujours la même malheureusement, et c'est avec frison que je pouvais contempler les deux constructions qui nous transporteraient. Des compositions de bois et de métal formant une coque et plusieurs étages, surplombées de voiles. Des transports fluviaux à une échelle jamais tentée. Me cramponnant au garde-corps de la plate-forme où je me trouvais, le bruit du roc qui gronde, des cris des ouvriers et du métal qui grince accompagnaient mes prévisions et mes tourments les plus intimes.

Tant d'hommes s'investissaient dans le projet. Ce n'était pas uniquement la famille Waynor et les Murmures, loin de là. Les têtes nouvelles que je regardais me laissant savoir que la populace locale avait elle aussi décidé de se joindre à nous, et c'était un peu moins d'une centaine de personne qui oeuvraient alors en communion dans cette lourde tâche. Un détachement des Murmures s'occupait de la sécurité tandis que le reste avait comme tâche l'approvisionnement en matériaux et matériels. L'ithylium était utilisé à foison dans tout ses états, fendant la pierre et affinant les tissus. D'ici plusieurs semaines, nous prendrons la mer. Le projet "Oov" était en pleine genèse.
Elijah Sölk

On m'appelle Elijah Sölk


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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Jeu 21 Fév 2013 - 6:27

Elijah était parti depuis maintenant plusieurs semaines, le temps était passé si vite entre le moment où il avait remis les plans et l'actuelle avancé des travaux qu'il n'en revenait pas lui-même. Ce projet fou prenait vie. Il avait dû parcourir presque tout le continent pour rejoindre cette presque-base de lancement, ce navire, aussi gigantesque soit-il n'avait rien de solide pour le moment. C'était une carcasse, un squelette, il lui manquait le souffle, il lui manquait l'essentiel. Ce corps de bois et de fer, bien là mais pourtant inerte, resplendissait et illuminait les yeux de tous les ouvriers qui participaient à sa construction : Elijah y compris.
Et quels ouvriers ! Le Second des Early Dawn ne s'était pas attendu à une telle ampleur de popularité. Des hommes et des femmes de confiance, de vrais artistes artisans, travaillant main dans la main pour achever un projet somme toute fou mais démentiel. A chaque nouvelle pièce posée, c'était le cœur de mille Erfeydiens qui battait au même rythme. Tout ça ce serait pour eux, oui, mais ce pincement qui se saisissait de la fausse tête pensante de ce projet à chaque fois qu'il devait mentir une fois de plus le renfonçait dans ses vieux démons. Kataleyah, il n'avait pas osé dire que le plan venait d'elle, même si au vu de ses relations Zötmadar semblait s'en être douté. Il n'avait pourtant rien dit, se contentant de voir en cette folle entreprise le moyen d'assouvir ce à quoi son peuple, le vrai, avait toujours aspiré. Mais à quel prix ?

Il était temps pour tous de se rencontrer, de voir le chef d'œuvre, d'en voir l'esquisse presque achevée. Elijah travaillait dans la partie chargée de forger les pièces métallique quand un bruit vint à ses oreilles comme une traînée de poudre. Des dires, des messes basses, jusqu'à ce que l'un d'eux daigne crier à ceux qui avaient les claquements du métal dans les oreilles que Zötmadar était parmi eux. Ni une, ni deux, Elijah abandonna son poste, le léguant à quelqu'un d'aussi apte que lui. Ici un artisan valait mille militaires, chaque chose en son temps.

Il parcouru cette caverne artificielle, vestige de leurs ancêtres et délaissée pour des raisons qu'Elijah ignorait. Dans son excitation, il bouscula presque trop tendrement quelques personnes, s'excusant tout en se retournant sans pour autant freiner sa course. Il était là, l'Oiseau Blanc. Sa carrure atypique, son attirail sur le dos, ça le changeait tellement. Quelques regards fusèrent vers eux lorsqu'ils se firent face. A croire que certains de la populace n'avaient jamais entendu parler de lui, ce qui était impossible puisque seul des connaissances très proche des Déserteurs tentaient leur chance ici. En revanche très peu le connaissait véritablement :

‒ « Bienvenue, Zötmadar. Tout le monde t'attendait avec impatience. »
Instinctivement, l'un emboîta le pas de l'autre, Elijah le conduisant plus en profondeur dans la caverne. De nombreux canaux creusés grâce à l'Ithylium transperçait un toit rudimentaire, le peu de lumière qui y était filtré n'en paraissait que plus brillant, la présence de nombreuses torches venait palier au manque de luminosité dans les profondeurs :

‒ « Ta présence va grandement faciliter l'avancée du bâtiment. Sans parler de la motivation qui va en découler. On gagne un temps précieux. il continuait de marcher. J'aurais aimé que Nuha soit là, fit-il comme préoccupé, surveiller la faction ne me semblait pas si nécessaire, Almarik ne se doute de rien. »
Il parlait évidement d'Almarik, le chef des Early Dawn. La mission qu'avait été confiée à Nuha était certes des plus importantes, mais pas des plus vitales. Aux dernières nouvelles rien ne prédisposait la Faction à avoir des soupçons. Quant à la pseudo-surveillance du Gardien, Elijah ne pouvait rien dire au risque de perdre sa couverture. Si Zötmadar invoquait l'obligation de surveiller le Gardien, alors il lui faudrait tout lui dire au final, ce qui ne serait pas sans conséquence. Jouer sur les deux fronts comportait des risques, ça le Second l'avait bien compris.
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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Mar 2 Avr 2013 - 12:03

"Oov", le renouveau. C'était un poids de plus qui peser sur mes épaules, à vrai dire je ne me jamais serais senti capable de faire figure de chef s'il n'était pas là : Elijah. Il avait sans donc oeuvré pour moi de son double-jeu que je n'avais pu le faire avec mon masque. Lorsque moi je n'étais qu'à symbole, lui représentait le bras rédempteur de notre famille. Son aura s'étendait sur toute l'île, il était le seul à avoir infiltrer la faction et si ces informations n'étaient pas là, il est quasiment sûr et certain que les Murmures ce seraient éteints. Je le voyais arrivé vers moi, il avait fier allure se tenant droit malgré l'effort des travaux qui se faisaient sentir sur sa crasse et sa sueur.

Aucune forme de politesse si ce n'est des mots, nous avions passé ce cap là, nous savions l'un et l'autre que le respect était déjà de mise. C'est alors dans le bruyant silence de la caverne en pleine effervescence que nous nous évadions petit à petit vers le cœur de la caverne. Je ne savais pas où il m'emmenait à vrai dire, je savais juste qu'il fallait le suivre. A chaque croisement avec les ouvriers c'était l'espoir et l'effort qui se faisait ressentir. Hochements de tête, cris à la victoire, lorsque pour certains la joie était renfermé, d'autres avaient besoin d'exprimer leur fierté de déserteur par de grandes acclamations. "NOUS NE FUIRONS PLUS !" "LONGUE VIE AUX MURMURES !" "QU'ILS CRÈVENT SEULS CES CHIENS !". Tant de sons résonnaient, des hommes dont on ne pouvait point voir le visage faisaient porté leur voie dans toute la grotte allant jusqu'à faire trembler cet abri de roc. Ce n'est alors que lorsque l'un d'eux, un vieillard sûrement de par sa voix, s'exclama de plus belle que je pris conscience de notre réel objectif. "Une vie !" avait-il rétorqué d'un faible cri aussi long et épuisant que ses cordes vocales pouvaient tenir. La devise du projet "Oov" venait alors d'être trouver inconsciemment dans l'esprit d'un vieil homme qui après toutes ses années attendait encore et toujours la même chose : "Une vie ! Une vie ! Une vie ! Une vie !.." Les deux mots retentissèrent au rythme du métal et de la pierre. Les ouvriers venaient de retrouvé dans cette phrase un nouvel élan, et leur cris en communion allaient jusqu'à atteindre leur cœur en leur insufflant un regain de volonté et de force dans leurs tâches. Les frappes du marteau et les cisellements du bois se faisaient plus rapides, la caverne venir de subir un brusque regain de vie.

Je repensait dès lors aux mots d'Elijah. Nuha me manquait à moi aussi, même si quelques regrets pouvaient pointer le bout de leurs nez je ne regrettais tout de même pas de l'avoir envoyer dans cette mission. Mon soucis de la sécurité et de la présence était surement la raison pour laquelle notre clan avait éviter tant de sang. De ma voix métallique et résonnante je lui répondis dès lors :

- Tu es sûrement mieux placer que moi sur ce point de vue Elijah, mais Almarik reste tout de même à mes yeux un ennemi trop important pour que je me réserve sur sa surveillance. Sa masse a connu trop de têtes et je ne désire pas la revoir de sitôt dans cette caverne.

Arrêtant mes pas soudainement et attendant qu'il fasse de même, tandis que mon ton se faisait plus sérieux et que mon regard chercha le sien je repris mes mots :

- Tu restes la personne avec Zoey en qui j'ai le plus confiance au monde Elijah, il en reste que j'ai cependant quelque chose de très important à te dire. Allons dans un coin tranquille s'il-te-plait frère.
Elijah Sölk

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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Mer 3 Avr 2013 - 16:31

Les cris de joie résonnaient dans toute la grotte, à la fois trop grande pour créer un écho et trop vide pour ne pas en réveiller quelques sons. Tout ça se mêlaient dans des encouragements dignes des plus grands héros. En étaient-ils seulement ? N'étaient-ils pas que de simples déserteurs, tout juste bons à se regrouper pour mettre en avant des idées ? Non, sans l'aide du Gardien rien n'aurait été possible et il y avait fort à parier que les cris n'auraient plus la même signification s'ils venaient à le découvrir. Le vie que ces gens fuyaient, leur nouvelle vie, ils la devaient au Gardien, cette ironie malsaine donna à Elijah un sourire étrangement satisfait et complaisant, il répondit à son ami et, disons-le, leader, tranchant avec le brouhaha de la grotte :

‒ « S'il l'avait fallu, j'aurais pu le tuer plus d'une fois. »
Des propos plein d'arrogance, de l'humour, juste ce qu'il fallait pour mettre le doute. L'aurait-il fait ? Sans doute, du moins il s'en était persuadé lui-même. Ses choix n'avaient de limite que sa volonté, il avait le pouvoir de la Faction dans une main et celui des Déserteurs dans l'autre, que demander de plus ? Il n'était chef d'aucun des deux, non, il était bien plus : il était leurs yeux. Et un chef aveugle ne vaudra jamais un second clairvoyant. Dans ces quelques pensées, il avait senti que Tobias ne le suivait plus, il se retourna, trouvant le regard que lui adressait son ami. A sa remarque il lui adressa un sourire fier, sa façon de lui signifier qu'il s'en doutait, ce qui était en partie vrai mais pas forcément à faire remarquer. Cela dit, depuis les années, l'un comme l'autre s'était fait au caractère de chacun. Elijah était comme ça, sûr de lui, travailleur, piquant, visionnaire. Tobias était beaucoup plus complexe, mais peut-être ne se disait-il ça que parce qu'il se connaissait mieux qu'il ne connaissait les autres. Le Second des Early-Dawn fit voyager son regard de droite à gauche, tous les regards étaient rivés sur eux, tentant de lire sur leur lèvres en espérant y découvrir un mot clef. Zötmadar avait raison, comme souvent. D'un signe de tête de bon militaire, il le conduisit à travers quelques détours. La grotte abritait quelques bâtiments de fortunes servant aux têtes plus pensantes que les autres, des discussions de construction, sur les améliorations, les lacunes du plan, en bref des salles à l'abri des regards et surtout le bruit des marteaux y était beaucoup plus étouffé.
Tout deux rentrèrent dans une cabane de bois, qui ne valait certes pas une maison erfeydienne mais qui avait le mérite d'en avoir les formes. Un feu central, éteint, puisqu'aucune réunion n'avait été prévue, en revanche des sièges et une table rudimentaires y avait été amenés. Il ne faisait pas froid, cependant l'humidité y était plus présente du fait que sa position dans la grotte se voulait plus loin de l'ouverture, entre deux coups de marteau on jurait entendre des gouttes. Preuve aussi que la distance y était pour beaucoup plus que les murs quant à l'insonorisation de la pièce, à moins que l'eau ne filtrât à travers le toit fait de branches épaisses, qui sait. Elijah ferma la porte. Il faisait sombre mais les torches de l'extérieur suffisaient à rendre l'atmosphère plus chaleureuse et surtout renforçait cette impression de discrétion :

‒ « Eh bien, je t'écoute. Qu'y a-t-il de si important ? »
Elijah venait de rentrer dans le travail, le professionnel, le formel. Son visage se fermait toujours lorsqu'il changeait d'humeur, il devenait plus grave, plus sérieux, plus militaire aussi. Sans doute une déformation professionnelle due à ses nombreuses années passées dans la Faction, comment lui en vouloir ? Les bras croisés devant son torse, froissant ses habits de tissu, dans l'obscurité sa veste sans manche en cuir avait des allures d'armure, une armure qui paraissait bien dérisoire comparée à l'attirail de Zötmadar.
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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Mar 9 Avr 2013 - 12:46

L'humidité était suspecte et l'odeur de mucus pénétrait mes narines me témoignant du peu de soin que tenait l'endroit. Je n'étais pas à mon aise, je devais l'avouer, malgré mon masque l'air était totalement nauséabond. Faisant signe à Elijah de s'assoir à la suite de ses mots je rebroussa chemin à la recherche d'une torche que je baignas dans le foyer centrale. Les braises étaient encore présente et suffisées à maintenir les quelques flammes qui se dégageait du bout de bois, rajoutant une bûche puis une seconde que je pris dans un coin de la cabane j’attisais de quelques coups de pelles le feu qui nous infusait de sa chaleur. Me dégageant de mon heaume d'os ainsi que mon habit lourd que je déposa sur la table, je pris alors un soin délicat à enlever une à une les éléments de mon armure qui ne trouvaient pas indispensable. Le bruit du métal ambiancé la salle au fur et à mesure que mes accessoires cognaient le bois. Il se faisait alors presque une minute depuis qu'Elijah m'avait posé la question. C'était comme ces instants là, lorsque nous avions une nouvelle à annoncer à nos aînés et que nous savions qu'elle n'allait pas faire l'unanimité. Je le regardais du coin de l'oeil tandis que je vaquais à mes occupations, j'imaginais sa réaction, j'imaginais ce qu'il pourrait penser. Il n'était pas mon père, il était pire que ça. Je n'avais pas peur de sa main, ni de ses cris, j'avais peur de perdre son amour pour les mots qui allaient sortir de ma bouche. Il était l'incarnation de l'ardeur et de la force, il était l'homme auquel tout les mômes aspiraient à devenir, à l'aise sur tout les fronts et aimé de tout ses frères. Moi je n'avais que ma ruse comparé à lui, mais ce n'était pas celle-ci qui allaient pouvoir alléger mes mots. Lui tournant le dos, je pris dès lors après une grande inspiration la parole, dans cette voix de métal rythmé par une respiration irrégulière et bruyante :

Ecoute moi Elijah et ne m'interrompt pas s'il-te-plaît. Comme la plupart d'entre nous j'ai trouvé cette famille en perdant la mienne. Nous avons parcouru cette terre de long en large et avons appris à maîtriser l'ithylium et nos fers ensemble. Nous étions que des enfants, mais des feux d'hommes brûlaient déjà dans nos cœurs. Nos corps ont fini par suivre la marche, du moins c'est ce que je pensais pour le mien. A 16 ans j'ai remporté ma première victoire contre la Faction, je croyais que je vivrais 100 ans mais aujourd'hui je me rends compte qu'il ne me reste qu'une poignée d'année. J’œuvre à honorer notre famille Elijah, j’œuvre à nous sublimer, mais je ne serais bientôt plus de ce monde. Peut-être que ce voyage me tuera, peut-être que je vais mourir dans l'heure qui vient, ma destinée est trop floue et ce n'est ni la médecine de tante Ilda ni ma foi en la vie qui me permettront de tenir. Je ne me plains pas de mon sort malgré mes mots, c'est juste que cette mort imminente me pousse à réfléchir sur ce voyage et mon but dans la vie et si je voulais absolument te parler en privé c'est pour que tu sois le premier, et le seul à connaître mes intentions.

Prenant une pause, je repris mes mots après avoir retiré le temps de mes quelques paroles mon masque respiratoire.

- Je ne quitterais pas l'Île Blanche, du moins, pas tant que je n'aurais pas accomplis ma tâche, et si je ne reviens pas, ce sera toi qui guidera nos frères.

Me retournant je lui faisais désormais face, l'étincelle des flammes brillant dans mes yeux, aussi chaud que l'ardeur de mes convictions.

Projet "Oov" : Génèse Tobias11

- Elijah, je vais tuer les oracles.

A ce moment là ce n'était ni Tobias le frère d'arme qui parlait, ni le Meneur des Murmures, c'était la face caché du masque de Zötmadar, la figure de la vengeance et de l'effroi qu'elle inspirait. Je ne saurais accepter la mort tant qu'eux ne la trouveront pas avant moi. Je ne saurais prendre le large avec la conscience qu'ils sont toujours vivants. Je savais qu'il y avait de grandes chances pour que l'esprit du Gardien ne soit même pas effleuré par ces actes, mais ces meurtres en resterait un symbole pour les Murmures, et surtout pour moi. Peottre, Kataleyah, ces deux noms résonnaient dans mon esprit tel un son mortuaire. La flamme de mon cœur n'était aujourd'hui animé que par une seule et même envie, celle de pénétrer leur torses de ma serre, et de pouvoir tenir entre mes mains leur coeur encore battant avant de leur soustraire. Si la rédemption des déserteurs se trouvait au delà de l'Océan, la mienne se trouvait dans la vengeance, ma vengeance, notre vengeance.

J'attendais à présent ces mots, même si je n'avais aucun doute sur sa loyauté en notre famille, je savais que le nom de Kataleyah devait résonner dans son esprit. Je n'avais jamais osé lui poser la question sur ce qu'il pense réellement d'elle, et j'espérais en même temps recevoir les réponses la concernant, sa relation avec Oov et le futur qu'il lui imagine.
Elijah Sölk

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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Jeu 11 Avr 2013 - 7:16

Il le regardait déposer son attirail comme un samouraï rangerait son épée une fois rentré chez lui. Au delà du fait qu'il était loin d'être un guerrier et encore plus loin d'être chez lui, Zötmadar, ou devait-il dire Tobias, maintenant que son masque était tombé, restait aussi sage et philosophe que pouvait l'être un Erfeydien. Le Second se demandait ce qu'il pouvait y avoir de si important, pourquoi prenait-il un air aussi solennel ? A l'évidence il ne se rendait pas compte que lui-même avait adopté cette attitude... Il s'était assis à sa demande, joignant ses mains sur la table, droit, l'air grave, essayant de deviner dans ces quelques actions un indice quelconque lui permettant d'anticiper la discussion. Mais rien. Tobias retirait son "armure", rappelant à Elijah que Zötmadar n'existait réellement que grâce à lui, il attendait tout en redoutant le moment où il prendrait la parole. Lorsqu'il la prise enfin, le Sölk n'était pas certain de comprendre. Pourquoi tant de mise en forme ? Une famille, oui, et alors ? Chacun y avait trouvé son compte. Il se recula, se rasseyant sur ce tabouret de fortune, mal à l'aise mais tentant de le cacher. Tobias était trop complexe pour qu'un vulgaire militaire prenne de l'avance sur son cheminement intellectuel, et même avec l'avantage d'être Déserteur, Elijah perdait pied dans ce discours et se retrouvait presque à nu. Mourir, cette hypothèse lui était sortie de l'esprit, comme si les créations de Tobias pouvaient le rendre immortel. Cette santé fragile n'était pas qu'apparente, toutefois il est plus facile de se dire que quelqu'un est malade si on le voit toussé. Tobias n'avait jamais été en bonne santé, de mémoire, pourtant son état semblait être stabilisé, du moins c'était l'image qu'il renvoyait à son entourage. Elijah était bien placé pour savoir que les cachoteries n'étaient pas toujours trouvées à temps. Son ami retira son masque, dévoilant un visage que le Second n'avait que trop peu vu mais à l'annonce il ne put rester de marbre et tressaillis. Tuer les oracles ? L'image de Kataleyah passa à une vitesse folle devant ses yeux, tant et si bien qu'il la cru assise devant lui, il serra les dents, se rendant compte que sa gêne n'avait pu qu'être vue et ressentie.
Il se racla la gorge, touchant son visage, préoccupé par une telle annonce. Reprendre le flambeau, il n'était pas contre, c'était même un honneur. Devenir le meneur d'une nouvelle lignée d'Erfeydien sur un nouveau territoire, n'importe qui en rêverait, surtout lui. Pourtant on le sentait indécis, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Ca chamboulait absolument tout, comment allait-il faire monter Kaya dans le bateau avec une annonce pareille... :

‒ « Ce n'était pas le plan, Tobias. »
Il le regarda, renfermé, comme si lui-même n'avait jamais changé de plan en cours de route, comme si le simple fait de le changer changeait tout. Non, il y avait autre chose, ce simple argument ne suffisait pas, pourtant c'est ce qu'il avait dit sur un ton aussi condescendant qu'on eut cru qu'un homme parlait un enfant gâté. Au delà de Kataleyah, il y avait "l'autre", celui qu'Elijah ne pouvait pas voir en peinture, mais son meurtre ne passerait pas aussi bien du côté du cœur de la première Oracle. Non, tuer les Oracles était une idée absurde, pire, c'était du suicide, jamais ils ne se laisseraient piéger par Zötmadar.
Là, d'un coup, d'un seul, il réalisa ce qu'il espérait de lui, du moins, ce qu'il pensait que Tobias espérait. Elijah nia doucement de la tête, un non presque invisible et pourtant qui voulait tout dire. Il ne l'aiderait pas, pas cette fois-ci, par contre des ennemis pareils. Pas contre elle. Et pourtant il y était forcé, il avait dit à Kayah qu'il l'emmènerait sur e bateau, il allait l'éloigner de son frère, isoler les deux Oracles, éloigner le Gardien et laisser l'île sans défense. Tobias en profiterait pour mener à bien son utopie d'un monde sans Oracle. Dans les deux cas le Second était perdant, perdre... Cette notion lui avait échappé, comment pouvait-il perdre ?... Non, tout ça Zötmadar, Tobias, qu'importe, aucun d'eux ne savaient ce que lui, Elijah, membre des Murmures, avait l'intention de faire. L'échec et mat n'était pas pour tout de suite, tant que le roi reste à l'abri alors personne ne peut le prendre. Il lui fallait sacrifier l'une de ses pièces pour protéger son roi, cette idée obsessionnelle, Kataleyah :

‒ « C'est du suicide, conclu-t-il. Tu n'auras pas fait un pas vers un Oracle que le Gardien le contrôlera déjà, il voit tout. »
Faux, en tout cas pour Elijah, sinon il n'aurait jamais permis à Kataleyah de s'approcher d'un individu aussi "dangereux" qu'un membre des Murmures. Le Gardien ne savait pas tout, mais ça personne ne pouvait le savoir, même Elijah n'était pas certain que le Gardien ne sache pas à propos de ses agissements actuel. Tobias était un génie, mais le génie n'a aucune raison d'être lorsqu'il s'agit d'une religion, encore moins lorsqu'il s'agit d'un culte aussi poussé que celui des Erfeydiens. Cela dit, même si Elijah n'avait pas dit que les plans venait de Kataleyah, il était évident que Tobias se doutait bien de leur provenance. Le Sölk avait déclaré les avoir volés sans rien préciser, c'était assez pour brouiller les pistes pour les autres, sans doute pas pour Zötmadar :

‒ « Et quand bien même tu y arriverais, ses pouvoirs dépassent l'imaginable. On ne parle pas de créer le feu ou la glace, on parle du Gardien, le Créateur. Aussi injuste soit-il, il n'en reste pas moins omnipotent. »
L'obligé à faire marche arrière, le convaincre de renoncer à ce projet fou, c'était la seule solution. Elijah craignait autant pour la vie des Oracles que pour celle de Tobias, l'issue était déjà toute trouvée, Tobias mourrait plus vite, voilà tout. Seulement réunir Zötmadar et les Oracles dans une même pièce pouvait compromettre la couverture qu'il avait et donc foutre en l'air une vie de travail. Non, il ne le laisserait pas faire.
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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Jeu 11 Avr 2013 - 14:44

Mon cœur se froisse, mes pensées fusent. Ma main se crispe et mon souffle ne suit plus aucune constance. Si à ce moment précis je pouvais pensé que remettre mon masque respiratoire allait améliorer mon état, je savais au plus profond de mon être que ces symptômes étaient nullement dû à ma condition physique pitoyable. Non, je venais juste de comprendre ce que ça fait d'attaquer un membre de sa propre famille. Car oui, même s'il n'avait pas ma lame dans sa gorge, même s'il ne subissait aucun assaut physique de ma part, c'était bel et bien une guerre que je menais en ce moment même avec Elijah et j'en assumais physiquement les conséquences. Mes convictions étaient forte, mais l'amour que j'éprouvais pour lui freiner mes ambitions, il avait une trop grande place dans mon estime pour que je n'éprouve aucun remord à devoir lui faire part de telles nouvelles. Il ne comprenait rien, il n'avait que cette salope en tête et je le savais. Je me forçais à ne pas être dupe lorsqu'il me mentait, je me forçais à voir la réalité en face lorsqu'il me présentait un mensonge les yeux dans les yeux. J'écoutais ces mots, je l'avais imaginé beaucoup moins calme je l'avoue, mais cette réaction ne change rien au problème.

- JE M'EN FOUS ! JE M'EN FOUS QUE CA NE FASSE PAS PARTIE DU PLAN ! JE M'EN FOUS QUE CE SOIT UN DIEU ! JE M'EN FOUS DE MOURIR ! criais-je dans un excès de rage avant de prendre position sur le siège crachant mes poumons souffrant d'un tel effort pulmonaire.
S'il est vrai que j'avais déposé théâtralement mon masque d'os il y a quelques instants, le fait que je retire un autre masque de ma psyché à ce moment ne faisait partie en rien du script. J'ai toujours pris soin minutieux sur le choix de mes mots, de mes expressions et des suites qu'elles pouvaient donner. Je l'avais toujours fait, jusqu'à aujourd'hui. Mon souffle reprenant, je repris les mots par la même occasion.

- Je n'ai pas envie de savoir ce qui relie nos données sur "Oov" à Kataleyah, encore moins la réelle nature de votre relation, Elijah. Il y a 9 ans j'ai assisté à un massacre. Le clan des "Fils du Gardien" missionés par Kataleyah ont sauvagement pris en surprise les Odii alors qu'ils se préparaient à lever le camp. Ils étaient cernés, ils s'étaient rendus, et pourtant même avec ça ils n'ont pas hésité une seconde à massacrer la famille entière, aussi bien les adultes que les enfants. Lors des réunions, nous nous évadions tous ensemble c'était la bonne époque, et alors qu'ils n'étaient pas plus âgés que nous l'étions à l'époque ils les ont empalés, mutilés, décapités, la petite Bethesda qui n'avait pas encore sa première année ne fut pas épargnée non plus. J'étais à une portée d'arc du camp, j'avais été chargé de leur apporter les dernières avancées de la faction ce jour-ci. J'ai tout vu. A ce moment-ci, les ordres de tante Ilda m'empêchaient de transformer mes pensées en acte, je n'aurais été qu'une viande de plus pour eux mais rien n'est pire que la mort d'un enfant. Alors cette colère qu'il fallait que je contienne, je l'ai tellement refréner que...

Observant un moment de silence mes yeux se dirigèrent vers mon bras droit.

- Mes muscles ont lâchés. J'ai perdu le contrôle d'une moitié de mon corps, ma jambe droite, mon bras droit, j'ai pensé que j'étais en train d'avoir une attaque mais j'étais obliger de contenir ma colère sinon j'aurais pris n'importe quoi et je l'aurais broyer, comme j'aurais broyer les bases de cette religion qui nous provoque dans nos cœurs, dans nos dignités d'erfeydien, jusqu'à tuer des enfants. Et je n'avais le droit de rien faire. Maintenant tu le sais Elijah, je ne peux pas rester passif.

L'instant était palpable. A chaque mot qui sortait de ma bouche, c'était un nouveau coup de marteau qui battait ma chair sur l'enclume de la haine. Je désirais tuer cette race de chien à la tête de la pyramide, mais je ne me rendais pas suffisamment compte que c'était surtout moi qui était en train de me consumer. Bien sûr je ne devais pas oublier les murmures, je ne devais pas oublier Zötmadar. Tout ce que j'avais pu faire en ce monde tenait dans ce masque, et je comptais bien le donner à Elijah avant le départ. L'Oiseau Blanc était un symbole, il ne pouvait pas être remplacer mais quelqu'un d'autre que moi pouvait l'incarner. Mais avant ça..

- J'ai besoin d'approcher Kataleyah, j'ai besoin de toi Elijah..
Elijah Sölk

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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Dim 14 Avr 2013 - 9:57

Il ne l'avait jamais vu aussi énervé. S'était-il déjà énervé au moins ? Pas sûr... Il regarda sans broncher mais cela dit choqué par tant d'emportement de la part de son ami. Est-ce que la réponse lui avait fait le même effet que lorsque Elijah avait entendu la question ? Ils se mettaient tous les deux à vifs pour mieux se cerner, ce qui n'était pas sans risques. Le Second compromettait sa couverture en tentant de protéger l'autre, le problème dans tout ça c'était que couper court à la conversation révèlerait la totalité de ses plans. Tobias était trop clairvoyant, et ça le foutait dans la merde. Les commentaires de Zötmadar, l'Oiseau Blanc, n'auraient jamais été aussi crus et virulents, quelque chose avait changé, mais quoi ? Le Sölk se remémora cette scène chez lui avec Kataleyah, non, personne ne pouvait être au courant, alors qu'est-ce qui avait bien pu le décider de cette façon ? Elijah se retint de commenter, il ne le couperait pas, même si son poing se serrait et se desserrait dans une rythme inquiétant. S'il n'avait pas été aussi handicapé par la nature alors ces deux là seraient déjà entrain de se battre, y avait-il une gloire à taper sur plus faible que soi ? Non. La situation ne dégénérait pas en pugilat, pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas se battre tout seul. De son agacement ne ressorti qu'un soupir à l'évocation de la relation qu'il entretenait avec Kataleyah, que savait-il de tout ça derrière son costume et ses mécaniques...
L'histoire qu'il lui contait était triste, certes, mais les raisons de la Faction pouvaient sembler tout aussi valables pour un militaire enrôlé dans un des clans. La guerre n'épargne personne, encore moins les guerres civiles. Les Erfeydiens avaient beau être seuls sur leur île cela ne les avait jamais empêché de se battre entre eux, à l'heure d'aujourd'hui il y avait plus important. Ce bateau en était la preuve, toutefois il savait que ces arguments ne pèseraient pas lourd dans l'oreille de Tobias. Comment justifier une telle barbarie ? C'était impossible sans y mettre des formes qui prenaient racines des années auparavant. Les traîtres étaient traités avec autant de compassion que des chiens, devant cette vérité, quel sort serait réservé à un traître aux deux camps ? :

‒ « Je ne prendrai pas ta place. »
Ce fut net comme une exécution, tranchant comme une épée mais au moins ils étaient bloqués tous les deux. Tobias avait poussé Elijah dans ses derniers retranchements, maintenant c'était à son tour de l'y pousser. Il venait de le lui dire : ce serait lui qui reprendrait le flambeau s'il lui arrivait malheur. Or, soucieux des Murmures Tobias ne laisserait pas n'importe qui en reprendre le commandement. S'il lui en avait parlé c'était qu'Elijah était en tête de liste et se rabattre sur du second choix ça ne faisait pas parti des options qu'avait Zötmadar. Il avait le choix : partir se suicider contre un Oracle et laisser sombrer les Murmures, ou alors renoncer à ce plan foireux et continuer la construction, aller vivre ailleurs, un destin plus clair et très certainement plus serein. Ne valait-il pas mieux vivre quarante ans sur une terre idyllique plutôt que quatre-vingt sur cette île :
‒ « Sais-tu seulement combien de mission je "missionne" contre nous-mêmes ? Sais-tu seulement ce que c'est que d'être sur le front à les voir se délecter d'une tâche de sang laissée par une flèche que l'un des leurs a tiré dans l'un des nôtres ? Tu vas tout foutre en l'air, Tobias. Absolument tout. un temps. Et pourquoi ? il prit une voix faussement clairvoyante "Va donc chercher ce fruit, tu t'empaleras la main sur cette écorce couverte d'épines mais au moins tu n'auras plus faim. Non, emmène plutôt une Nation entière le faire, histoire que tout le monde s'empale mais qu'un seul ne le mange". »
Il regardait avec attention la réaction de son ami, réalisait-il que cette exemple n'était, somme toute, pas si loin de la vérité actuelle ? Se rendait-il compte que ces actions mèneraient deux personnes à l'abattoir ? Ce n'était pas du suicide, c'était un acte kamikaze, une mort pour une mort, sur le court terme. Au final, la haine contre les Déserteurs ne seraient que plus vive et la mort des Oracles n'arrangerait rien. Pire, ça ne ferait pas disparaître le don de mäluinne :

‒ « Je refuse. Si tu mènes cette opération, Tobias, alors je t'en empêcherai. Et ce ne sera ni en tant que membre des Murmures, ni en tant que Factionnaire, que je te contraindrai à y renoncer. Mais en tant qu'ami. »
Le cœur parlait à la place de son cerveau, ce qui était assez étrange venant de quelqu'un d'aussi ambigu qu'Elijah. De toute façon si tout ça virait mal, il n'aurait qu'à prévenir Kataleyah, un piège ne fonctionne que lorsque la personne visée ne se doute de rien. Finalement, ils étaient tous les deux bloqués, mais l'un plus que l'autre. Ca avait du bon d'être allié avec deux peuples complètement différents.
Elijah Sölk

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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   - Jeu 30 Jan 2014 - 6:16

Un grondement vint rompre leur dispute, le silence régna un instant, Tobias et Elijah se regardèrent, intrigués par un tel phénomène. Soudain un tremblement, un bruit de bois qui craque sous le poids et puis des cris... Elijah sentit en lui monter l'Ithylium, comme si la caverne s'en remplissait, bientôt ils entendirent les ouvriers crier aux autres de s'en aller, tout à chacun utilisait ses dons pour sauver leurs pairs. Leur mésentente attendrait, Elijah prit les devant et s'en alla, laissant Tobias derrière et ce qui découvrit une fois sortit le laissa bouche-bée : le bateau était à deux doigt de se scinder en deux. Une poutre avait lâché et avait écrasé l'un des Déserteurs, les autres, paniqués n'avaient fait que courir tandis que ceux ayant vu la scène de plus loin avaient réagi en utilisant leur lien de Terre et de Glace pour maintenir en position le bâtiment. Elijah resta de longues secondes à regarder le projet de sa vie s'effondrer, il se voyait déjà annoncer à Kataleyah comment tous leurs plans devaient être reconsidérés, voire abandonnés... Et puis il se ressaisit, il voulu utiliser son lien mais réalisa que le feu ne ferait qu'endommager le navire, dès lors il se mit à donner mille et uns ordres afin que le bateau restât le plus stable possible, ce qui ne l'empêcha pas de craquer de douleur à chaque fois qu'un Erfeydien tentait de le soutenir. Après ça il fallut le redresser pour remettre la poutre principale... Elijah priait, il priait quelqu'un, quelque chose, n'importe quoi, il priait si fort pour que l'embarcation résiste à cette torture qu'il en ferma les yeux et marmonna dans sa barbe pendant que les autres exécutaient ses ordres tortionnaires.
Au prix d'énorme efforts, le bateau fut redressé, quelques pièces étaient à remplacer car trop abîmées par les éléments qui avaient permis de le redresser. Peu après on déplaça le corps écrasé de l'Erfeydien n'ayant pas vu la poutre lui tomber dessus... Les siens le sortirent de la grotte, ils le pleurèrent puis ils procédèrent à l'élaboration d'un sépulture digne d'un Déserteur honorable et dévoué. Elijah se tenait en retrait, bientôt rejoint par Tobias :

‒ « Si tu y vas, si tu comptes réellement mettre à exécution tes plans, alors cette mort aura été vaine. »

A ces mots, Elijah tourna les talons et se dirigea vers les neiges du territoires. Il avait un rendez-vous important avec Nuha. Il ne savait pas quand, il ne savait pas où, mais lorsque Nuha reviendrait, elle aurait en sa possession assez d'informations pour tendre un piège à Almarik. Un piège destiné à l'éloigner le plus possible de cette grotte.

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Posté dans Re: Projet "Oov" : Génèse   -

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