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Trente et une années d'excès

Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Trente et une années d'excès   - Sam 29 Juin 2013 - 17:20

Rappel du premier message :


❝ Trente et une années d'excès.❞

De Nombreux Invités
Song ♪



Dans une obscurité parfaite, allongée sur un lit immense et douillé, le corps vêtue d'une femme qui a vu à ce jour trente et une années s'écouler lentement entre ses doigts. Couchée sur le dos, le menton pointant vers les cieux, les yeux encore clos elle semble être dans un autre monde, un monde où les vivants n'ont pas leur place. Loin d'être morte malgré les apparences, Selim est éveillée. Elle n'ouvre pas les yeux, ne bouge pas, une respiration discrète et enfin un soupir. Ses mains qui jusque là étaient immobile se mirent à attraper, puis tirer les lourds draps qui recouvraient sa couche. Il fallait se lever, une fort longue journée l'attendait, mais son lit était si bon et ses rêves si doux, qu'elle aurait aimé rêver éternellement.

La suite de la journée fut simplement stressante pour la jeune femme qui tenait à ce que tout soit parfait du début jusqu'à la fin. Il lui fallut en tout plus d'une dizaine d'heures pour trouver la tenue parfaite pour ce jour alors qu'elle préparer celle-ci depuis deux à trois mois déjà. Une fois cette maudite robe d'un bleu mauve, faite de satin et couverte de perles ainsi que de plumes, ce fût au tour de la coiffure d'être choisie. Selim n'arrivait pas à se décider si elle devait les attacher ou bien encore les garder détacher. Après un long débat devant sa coiffeuse, elle finit par demander à sa domestique de lui coiffer le haut de la tête en quelques tresses parsemées de perles et de rubans fins argentés et de laisser le reste de ses cheveux sombres pendre le long de son dos nu avec la fin des rubans argentés. Vint ensuite le tour des chaussures. Il les fallait plus ou moins hautes et confortable. Après plusieurs essaie, elle finit par choisir de petits escarpins en satin d'un bleu roi. Puis vint le tour des cosmétiques. Ceci ne fut pas très difficile à trouver au moins, mais le temps pour confectionner un tel maquillage fût long. Fort heureusement, elle demanda à se qu'on lui maquille seulement les yeux. Ainsi des couleurs chaudes et verdoyantes faisaient ressortir le bleu de ses yeux.

Une fois prête, elle entreprit de faire le tour du domaine pour vérifier la qualité des jeux, activités et plats qu'elle souhaitait disponibles et prêts pour ses invités. Le grand portail noir ne grinçait pas, les jardins était préparés, les jeux étaient installés et un buffet extérieur était dressé ayant à côté de lui une seconde table où pourrait être posé les cadeaux. A l'intérieur, le salon était des plus beaux sentant la bonne air et les fleurs fraîches, la salle de Bal était des plus étincelante et les instruments installés, attendaient patiemment les mains de leur propriétaire, la salle à manger était maintenant dressée et la famille n'avait pas hésité à sortir la belle argenterie pour plaire à leur paire. A l'étage, les chambres des invités étaient fin prêtent, elles aussi. Il était alors temps de faire un tour en cuisine pour mettre un nouveau coup de pression aux personnes qui étaient à son service. Elle avait à peine aboyé quelques ordres que déjà, elle entendait la première famille frappait à la porte.

Tout aussitôt Selim sursautât et se tût, tendant l'oreille, puis risquant un œil dans la porte à demi-ouverte. Horreur ! Déjà là ?! La Maîtresse de maison refermait aussitôt la porte des cuisines pour ensuite se presser vers la seconde porte afin de regagner discrètement sa chambre. Montant avec prudence les marches en priant pour qu'on ne l'entende pas, elle retournait à sa coiffeuse pour vérifier son maquillage, sa coiffure mais surtout pour mettre à son cou son fabuleux héritage. Un collier des plus anciens portant la première qui avait été extraite des carrières d'Errande. Les couleurs de cette pierre, bien que le bleu dominait, faisait penser au plumage de certains oiseaux mêlant vert, bleu et ambre dans leur plumage selon les reflets que pouvait créer la lumière. C'était un magnifique bijou dont Selim était très fière de porter, car il représentait de bien nombreuses choses comme la richesse de la famille Shadow.

Lorsqu'on vint frapper à sa porte pour annoncer l'arrivé des premiers invités, Selim mit un certain temps à répondre et à décoller son regard du miroir ou plus précisément du bijou qu'elle portait. C'est avec un large sourire qu'elle s'empressait par la suite d'un pas guilleri de rejoindre ses invités, laissant les enfants aller jouer dans le jardin. Ainsi commençait le long défilait des arrivant en fin d'après midi. Peu à peu les jardins se remplir d'enfants jouant et riant, pendant que d'autres, un peu plus âgé se faisait gentiment la cour loin des regards méfiants et protecteurs de certains parents. Cette fête serait loin d'être comme celles qu'avait l'habitude de donner Selim pendant sa période auprès de la bourgeoisie. Ici, il n'y aurait ni jeux de cartes truqués, ni même fumée ou bien encore jeux d'argent. Il n'y aurait qu'un orchestre, des plats raffinés, des jeux ludiques et amusants, des danses, des vers, un peintre, enfin des arts saints et des jeux sportifs afin qu'on ne puisse lui reprocher quoique ce soit sur l'animation de sa fête.



Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 27 Aoû 2013 - 10:08

Dès qu'il se mit à sourire, Miobë sentit son coeur battre un peu plus fort. Ses yeux aussi souriaient. Ses yeux incroyablements verts.
Oh par Vama, elle n'avait jamais ressenti ce genre de choses ! Que lui arrivait-il ? Elle n'ignorait pourtant pas que cet homme était un dangereux parti pour une femme mariée. Mais avec ce physique renversant, sa peau très délicate qui réussait la profondeur de son regard, il lui offrait une vision à damnée une servante de Vama.  Nul doute désormais : Esheban Ondeluire était une invitation au pêché à lui tout seul.

Miobë détacha son regard, sans trop savoir quoi dire et quels étaient ses sentiments. Elle était en colère oui. En colère contre elle-même. La culpabilité plantait ses griffes dans son cou, impitoyablement douloureuse. Et plus encore que n'importe qui, elle était désolée pour elle-même.

- Vous...Ce n'est pas ça...

Elle avait la gorge si serrée qu'elle peinait à trouver ses mots. C'était comme si le regard de son époux  l'empêchait d'être maîtresse d'elle-même, et plus encore ces derniers jours.
Depuis que Gaspard lui avait volé ce baiser au Domaine, Miobë se sentait épiée, surveillée et coupable de tout. Ses sentiments, ses sens, tout était comme un champ de bataille : incertains, irréels, désordonnés. Elle n'était plus capable de concentration, ni de raison. Il s'agissait là d'un crime bien trop lourd à porter de si petites épaules.

- Vous n'avez rien fait de mal, Monsieur Ondeluire, finit-elle par dire, évitant le regard de son interlocuteur. Il s'agissait simplement...Ce balcon m'a semblé approprié pour fuir un homme que je ne porte pas dans mon coeur.

De crainte qu'Esheban ne lui pose des questions sur ce dit homme, la jeune femme s'empressa d'ajouter :

- Si mon mari m'avait vu prendre ainsi la fuite, il aurait trouvé cela bien impoli, j'imagine. Il aurait fallu que je prenne sur moi et aille saluer cet homme, prendre de ses nouvelles puis lui souhaiter une merveilleuse soirée, le sourire aux lèvres et la mine réjouie par sa présence. A son tour, il se serait enquis de ma santé, ainsi que de celle de mon époux. Et comme à chaque fois que nous nous adressons à des Marchands que nous ne voyons pas souvent...

*...Il nous aurait demandé comment vont les enfants et s'ils ont bien grandi depuis la dernière fois.*

Elle posa une main sur son ventre, qui n'avait jamais eu la chance de porter le moindre enfant. Comme elle enviait Eshisil d'avoir ainsi pu mettre au monde Arkaïs et Saelia. Ils étaient des enfants comme elle en avait toujours rêvé, et à force de s'occuper d'eux lorsque leur mère l'y autorisait, elle avait fini par les considérer comme un moyen d'oublier son infertilité. Un rêve de maternité inaccessible et pourtant si enviable.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mer 4 Sep 2013 - 11:13

Si Miobë le rassura quant à l'innocence de ses faits et que c'était un autre homme qui l'avait fait fuir, Esheban ne s'en trouva pas plus rassuré. Il avait maintenant devant elle une jeune femme gênée et mal-à-l'aise, et il n'y avait rien de plus désagréable que ça. Car il ne savait plus sur quel pied danser. Et un lourd silence s'installa entre eux lorsqu'elle termina à peine sa phrase tout en se caressant le ventre. Qu'est ce qui n'allait pas ? Le Chef des Ondeluire n'était pas aveugle, et s'il voyait bien que la jeune femme en sa compagnie avait été atrocement dérangé par la présence de l'homme dont elle lui parlait, quelque chose de plus profond semblait la tourmenter. Et de cela, il n'en savait rien, et ne pouvait rien y faire.

Alors il soupira. Se passant une main dans les cheveux comme pour trouver une solution qui rendrait son resplendissant sourire à l'épouse Shei'Arcath, il la contempla d'un œil discret avant de proposer :

« Que diriez-vous que je vous présente une très bonne amie à moi ? Nous nous connaissons depuis l'enfance. Elle a toujours beaucoup pour moi, notamment lorsque mon épouse est... décédée. Je suis sûre que vous vous entendriez bien avec elle. Cela changerait de la sévérité de votre mari. »

Il regretta aussitôt sa dernière phrase, qui s'était échappée de ses lèvres aussi facilement qu'un enfant dit ce qu'il pense. Levant sur Miobë un regard désolé et se dédouanant avec un sourire penaud tout en charme, il ajouta :

« Veuillez m'excuser de mon impolitesse à l'égard de votre famille. C'est que... l'on entend et voit beaucoup de choses à ce sujet. »

Il trouva préférable de sa taire, et se contenta de tendre son bras à la jeune femme. Une fois accrochée, ils reprirent tout deux la direction de la pièce bondée de monde. Traversant la foule, Esheban attrapa au passage deux coupes d'alcool pétillant et en tendit une à Miobë. Avant de s'arrêter au niveau du buffet, où se trouvait Neylie Shadow. Leur regard se croisèrent, et sur chacun des visages, un sourire apparut. Sans gêne, le chef des Ondeluire prit son amie dans ses bras et l'embrassa chaleureusement sur les joues.

« Neylie, quelle joie de te revoir ! Permets moi de te présenter Miobë Shei'Arcath, la jeune épouse de Déolin. N'est-elle pas ravissante ? Comme toi d'ailleurs, tu es vraiment sublime ce soir. »

Ses yeux brillaient de joie de revoir sa vieille amie. Et il appuya son compliment d'un baiser supplémentaire sur la main. Laissant les deux femmes se saluer, il laissa son regard couler entre les deux. Décidément, il avait de la chance soir. Il était parfaitement accompagné.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Ven 6 Sep 2013 - 5:29

Solomon Valyssar (politicien)


Les festivités avaient commencé depuis quelques temps lorsque le Conseiller fit son apparition. Point d'une manière particulièrement remarquable, vêtu d'un grand manteau recouvrant pourpoint et pantalon jusqu'au genoux, l'ensemble revêtant de teintes profondes de marron et de vert , mais bien ternes en comparaison de ce que Solomon trouva présent à la fête. Sans que cela l'indispose nullement, au grand damne de son serviteur qui choisit lui, de revêtir les couleurs de Matroos, dans leur version éclatante. Sans doute une petite plaisanterie, de sa part... Autre détail qui navra Monsieur Boon pendant tout le trajet est que son maître ne sembla pas prêt à prendre un masque comme il était escompté pour un bal masqué.

Néanmoins, il se permit tout de même de présenter un deuxième exemplaire du sien (un simple et sobre loup, tout juste décoré de quelques fils d'argent) à Solomon, avec la suggestion de se fondre dans la foule. Et le commentaire que cela ferait sans doute un mauvais cadeau de se présenter à sa sœur en faisant totalement fi des 'règles' de la fête organisée en son honneur. Avec un soupir, le Shadow se plia à cette facétie, sous l’œil vif d'un peintre auquel son serviteur adressa un sourire triomphant. Certes, cela n'eut pas été agréable, mais l'idée était de ne pas être reconnaissable... Ce qui, avec sa canne était presque hors de propos, mais soit. Après quoi, le Politicien envoya son assistant vagabonder parmi les convives, afin de lui dire quelles personnes se trouvaient ici présentes - les moyens à mettre en oeuvre ne furent pas évoqués -. Même si la tâche n'était pas des plus passionnante, l'homme s'y plia sans rechigner, avant de disparaître. Quant au Shadow, il entreprit d'aller saluer Selim.

S'il n'eut guère de difficultés à la trouver, la voir allait sans doute se révéler ardu, au vue de ceux qui lui présentaient encore leurs hommages, et ce en un nombre considérable. Deviser n'était pas ce à quoi aspirait le Shadow, les projets du Général Hadmas étant difficiles à mettre de côté pour échanger des propos en comparaison 'innocents'. A vue de nez, il devrait pourtant attendre son tour... Il s'éloigna donc, un rien agacé, cherchant du regard quelqu'un, sans savoir qui. Une personne avait qui la soirée ne lui semblerait pas si lassante. Les masques ne l'aidaient guère. Il croisa Monsieur Boon, qui lui glissa quelques noms à l'oreille : Saule (il en fut quelque peu surpris, et intrigué), Howk, Parhelion, Ondeluire, quant au peintre il s'agissait d'un certains Belfort...

Poursuivant, le regard du Shadow finit par accrocher un détail : un coeur d'Armory, serti dans le bijoux d'une dame élégante appréciant le vin proposé. Neylie, à n'en pas douter. Sa présence était surprenante et... Attendue à la fois. Solomon avait connaissance de son aversion pour leur demi-sœur. Mais son caractère lui laissait supposer  pour autant elle n'avait pas quitter la demeure familiale pour... Ne pas abandonner l'endroit à Selim ? Une telle réaction n'était pas pour le laisser de marbre, un fin sourire se permettant de se montrer alors qu'il allait à sa rencontre. Néanmoins, cette défiance n'en restait pas moins vaine : le lignage de Selim demeurerait le même.

Auprès de Neylie, il fut devancé - pardonnez cela à un homme avec une jambe récalcitrante - par un couple. S'il ne reconnut pas tout de suite l'homme, il perçut néanmoins quelques mots en les rejoignant. Miobë Shei'Arcath... Malgré lui, il se raidit quelque peu. Voilà une personne qu'il n'avait pas approcher depuis bien longtemps, leur première rencontre s'étant achevé d'une manière... Bancale, disons. Il ne se présenta pas moins au trio, une fois à leur côté.

Ma soeur, c'est un plaisir que de te voir. dit-il cordialement avant de s'adresser à l'homme... Monsieur, je crains d'être abusé par votre masque, et de ne savoir quel nom vous donner. Puis enfin, sa compagne. Bien le bonsoir, Dame Shei'Arcath...

HRP:
Neylie Valyssar
Marchand

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Dim 8 Sep 2013 - 4:05

J'étais en train de siroter le vin tout en observant la salle. Je laissai mes pensées voguer au gré du vent. Chaque personne présente à cette réception me laissait envisager les diverses manœuvres qui pouvaient avoir motivé leur venue. Pourtant je ne doutais pas que certaines venaient simplement profiter des festivités. Cependant, je mis de côté mes réflexions quand je vis deux personnes se diriger vers moi. Je reconnus Esheban et la dame avec qui il discutait. Je répondis chaleureusement à son sourire et à son étreinte. Etant donné que nous nous connaissons depuis notre enfance, ce genre de démonstration ne me dérangeait pas, loin de là.

- Esheban, cela fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de te voir. Il va falloir que je remédie à cela et vienne te rendre visite. Mon attitude démontrait parfaitement la joie que je ressentais, et quand il déposa un baiser sur ma main, je ne pus m'empêcher de lui glisser un "Vil flatteur" sur un ton amusé mais néanmoins appréciateur. Comme la plupart des femmes, je ne jetais pas aux orties les compliments qui m'étaient adressés. Je me tournai vers la dame et la saluai dans les formes. Neylie Shadow, confirmai-je à l'attention de la compagne d'Esheban. Heureuse de vous rencontrer, dame Shei'Arcath, bien que votre nom me soit connu, je n'ai guère eu l'occasion de discuter avec un membre de votre famille.

J'adressai un sourire entendu à mon ami, il n'avait pas tort de prétendre que Miobë était une femme ravissante, d'après ce que je voyais. J'avais entendu les rumeurs courant sur le compte des Shei'Arcath, m'interrogeant sur leur degré de véracité, peut-être en connaitrai-je le fond auprès de la jeune femme.

- J'espère qu'Esheban fait preuve de la bienséance nécessaire à votre égard, dame Miobë, déclarai-je en aparté à la jeune femme avec un sourire amical.  

C'était un peu une manière de voir de quel bois était constituée la dame. Je savais pertinemment qu'Esheban faisait preuve de toute l'attention et la correction attendues en présence d'une femme à laquelle il souhaitait offrir sa compagnie pour une soirée. Pendant un instant, je me demandai si le mari de Miobë était également présent, ce qui devait être certainement le cas, mais mon attention fut attirée ailleurs. Une quatrième personne vint se joindre à notre trio. Cette silhouette et cette démarche confirmèrent son identité aussi sûrement que les liens du sang qui nous unissaient.

- Solomon ! Je pris mon frère dans mes bras, une étreinte fraternelle, affectueuse. Je suis contente de te voir, ta charge t'éloigne parfois un peu trop de notre demeure à mon goût, lui reprochai-je gentiment.

Je perçus une certaine raideur chez mon frère et me demandai quelle en était la cause. En tout cas, il connaissait déjà Miobë Shei'Arcath. Etait-elle la source de cette tension, à moins que cela ne soit Esheban à cause de son masque ? Je le saurai bien assez tôt. Posant une main sur l'épaule des deux hommes je poursuivis.

- Solomon, sous ce masque se cache Esheban Ondeluire.

Je ne doutais pas que mon frère connaisse notre principal concurrent sur le marché de la pierre, qui était de surcroit mon ami d'enfance.

- En tout cas, j'espère que la fête vous plait, m'adressai-je à mes divers interlocuteurs même si je n'étais pas à l'origine de tout cela. Puis je me tournai vers Solomon et Miobë. Cela fait-il longtemps que vous vous connaissez?

Bien que mon lien avec Solomon soit fort, je n'étais pas au courant de toutes ses rencontres et autres dossiers politiques.

- Quelles nouvelles depuis la dernière fois? demandai-je aux deux hommes que je n'avais pas vu depuis un certain temps.
Miobë Marchebois
Marchand

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Dim 8 Sep 2013 - 14:01


Cette jeune femme était quelqu’un de gentil, mais elle était vraiment trop bavarde. Au fil des années, Miobë avait appris à se méfier de ces femmes à la langue bien pendue. Capables de commérages, médisances et potins, beaucoup étaient à la source même de problèmes familiaux, à force de détourner à leur avantage les paroles d’autrui. La stérilité du couple Shei’Arcath revenait souvent au goût du jour, ce qui expliquait les mauvaises humeurs de Déolin à ce genre de réception. Inquiétée, la jeune femme s’écarta en toute discrétion du groupe, fuyant dans ce même temps le Politicien Solomon Shadow.

- Votre frère et moi nous sommes croisés voilà bien longtemps, Dame Shadow, se risqua à répondre Miobë. Mais les années passent et je ne saurai vous donner plus de détails. L’Oncle de mon époux travaille à ses côtés, voilà tout.

Voilà qui mettait fin à la curiosité de Neylie. La seule présence de ce grand homme de Matroos l’indisposait au plus haut point. Du dernier souvenir qu’elle avait de lui, il était impoli, froid, pire gougeât encore que le domestique Rivaol, connu pour son manque de tenue et son comportement déplacé à l’égard des grands de ce monde. Chez Rivaol, c’était d’un naturel déconcertant, si bien que tous avaient renoncé à le voir changer. Mais chez Solomon, chez un homme aussi brillant, séduisant et important que lui, cela laissait un arrière-goût amer. De longues années s’étaient écoulées et pourtant elle ne parvenait pas à lui pardonner. Les mains tremblantes, elle serra les poings.

Lui fallait-il attendre la fin de leurs chaleureuses retrouvailles pour s’éloigner du Politicien Shadow ? Ou bien pouvait-elle leur fausser compagnie sans s’attirer leurs interrogations ? Elle ne se sentait vraiment pas à sa place au milieu de ces effusions de joie et d’amour. Neylie était bien différente des femmes Shei’Arcath. Quant à Esheban et Solomon, rien chez eux ne lui rappelait la sévérité et le machisme des mâles de sa famille. Comme elle était jalouse de la vie qu’ils menaient !

Elle ravala un soupir de résignation, avant de partir à la recherche de son époux, probablement encore en train de parler négociation avant son ami Saule. Le mieux était peut-être qu’elle reste à ses côtés jusqu’à la fin de la fête, comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent : en silence, soumise et belle.
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 10 Sep 2013 - 13:30

Si on met de côté le fait que leur arrivée avait été annoncé comme les autres, celle-ci avait été assez discrète. Bien qu'il trouvait les arrivées en grande pompe très gratifiante, il aimait aussi celle qui ne se voyait pas beaucoup, afin que ses oreilles baladeuses puissent entendre quelques petites choses avant d'être repérées. Sa tenue pour l'occasion n'était pas des plus extravagantes, sobre pour tout dire, comme à son habitude. La seule touche de fantaisie n'était autre que son masque pour l'occasion. Même avec celui-ci sur le visage, il restait très reconnaissable. Deolin n'était pas très friand de ces grandes fêtes, même si cela lui permettait de se socialiser, en particulier parce que c'est à lui que l'on demandait le plus souvent d'y être pour représenter les Shei'Arcath pendant que les autres étaient occupés ailleurs. Il n'était pas non plus amateur de mouvement de masse et c'est surement la raison pour laquelle il n'avait pas en premier lieu tenter de saluer l'organisatrice, il savait très bien qu'il avait tout le temps d'attendre et de la croiser dans la soirée. Pour le début, il s'était contenté de trouver quelques connaissances et de discuter avec eux.

Les sujets abordés n'avaient pas l'air au goût de sa femme et celle-ci s'éclipsa à la première occasion. Deolin avait salué brièvement l'artiste, beaucoup plus concentré sur sa conversation. Il ne prêta pas la moindre attention au peintre. Puis comme une rencontre n'arrive jamais seul, la deuxième l'éloigna de son point d'origine. En bref, beaucoup de blabla laissant à Miobë la possibilité de respirer. Deolin ne s'inquiétait pas, il avait pour habitude de la laisser gambader un peu, car de son côté cela lui laisser aussi le temps d'aborder certains sujets qu'il ne souhaite pas que son épouse entende. Cependant, elle ne pouvait pas s'échapper du regard de Deolin indéfiniment. Le jeune marchand l'aperçu en compagnie d'Esheban... Mais ce qui lui souleva une interrogation c'est quand le duo disparut sur le balcon, hors de sa vue. Un peu plus tard, lorsque son épouse revint à ses côtés, il congédia l'ami avec lequel il était en conversation afin d'adresser quelques mots, discrets, à Miobë :

" Vous a-t-on importuné ? "

Il n'avait pas pris la peine de lui faire face, sa tête avait simplement pivoté et ses yeux la regardaient en coin. Deolin n'avait pas précisé de nom, ni même s'il avait vu quelque chose, mais son regard légèrement froid et méfiant intimait à Miobë que son mari qu'il avait été témoin d'une scène la concernant si ce n'est des mots... Avant que la réponse ne lui vienne, il donna son bras gauche, pour que la jeune femme puisse s'en saisir, afin de marcher ensemble...
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Ven 13 Sep 2013 - 13:03

Solomon Valyssar (politicien)


/!\ Je vous propose de passer à table : un PNJ intervient à la fin de ce post.

Voilà bien ce que le Shadow n'avait pas voulu aborder, et que Neylie, après une chaleureuse étreinte vint éveiller : les dernières nouvelles. Or, elles étaient de celles qu'il ne pouvait encore évoquer. Il ne lui en gagea pas moins que le plaisir était partagé. Il salua Esheban comme il le devait à présent qu'il avait connaissance de son nom, et apprécia la réponse que la Shei'Arcath donna... Bien qu'il fut pris au dépourvu par son départ précipité, sans pour autant chercher à la retenir. Néanmoins, il s'interrogea : comment le considérait-elle donc pour s'esquiver ainsi ? Il ne trouva guère de réponse dans son élégant dos qui se perdit dans la foule. Revenant à ceux demeurés en sa compagnie, il se tourna vers Esheban.

Je crains d'avoir mécontenter d'une quelconque manière cette dame. Mais je n'aspirais point à vous en faire subir les conséquences, Monsieur Ondeluire, vous faisant ainsi perdre sa compagnie. Et je n'espère pas compenser ce fait par la mienne, qui est sans doute bien en deçà. déclara-t-il posément.

Le Shadow avait bien conscience qu'il n'était pas particulièrement attrayant comme interlocuteur car non vecteur de ragots comme les Marchands pouvaient en raffoler, surtout sur leurs rivaux. Et il pensait bien qu'avoir une telle femme au bras était pour les ravir.

Quant aux nouvelles, elles ne sont pas des meilleurs comme vous vous en doutez, notre alliance avec Korrul n'ayant pas survécu à la colonisation de l'Île Boréale. répondit-il tranquillement à sa sœur, ne souhaitant pas évoquer de détail. Permet-moi ma sœur, de préférer tes nouvelles : comment se porte le domaine ? Et tes créations ? C'est l'une d'entre elles qui me permit de te trouver. Dit-il avec un discret et doux sourire à l'attention de Neylie.

Le travail qu'elle réalisait sur les cœurs d'Armory ne l'avait jamais laissé indifférent, l'habileté de sa sœur et la beauté de ses ouvrages lui étant plaisants. Après quoi il dévisagea tour à tour Neylie et Esheban, pour lâcher :

Cependant, je ne pense pas te retenir plus longtemps, Monsieur Ondeluire et toi souhaitaient peut-être converser. De plus, je ne souhaiterais pas profiter de vous pour déroger à mon devoir d'aller saluer notre cousine. Je vous souhaite donc une agréable soirée. Son ton était simple, ne déclarant nullement qu'il se considérait comme étant de trop...

... Simplement qu'il ne se sentait guère d'humeur loquace. Saluant, il s'en retourna ensuite tenter d'approcher Selim sans pour autant y mettre beaucoup d'énergie, appréciant juste les informations que lui rapportait son serviteur.

La soirée avançant, il advint qu'un élégant homme au vêtement fort bien coupé et au nez levé haut fit entendre le son cristallin d'une petite cloche, attirant d'une manière discrète mais perceptible l'attention des convives. Il put ainsi commodément les inviter à rejoindre la grande salle où allait être servis les plats qui, il l'espérait, raviraient le palais de chaque invité. Ainsi chaque Marchand et Marchande partit bientôt dans cette direction, un petit groupe de serviteurs s'attelant à la tâche de mener Monsieur et Madame à leur place désignée. Solomon fit parti du lot.
Esheban Ondeluire
Marchand

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Sam 14 Sep 2013 - 6:32

La joie dont fit preuve Neylie en revoyant son vieil ami termina de le combler. Décidément, il avait bien fait de venir à cette réception, il n'aurait jamais pensé autant s'amuser. Le sourire radieux de sa confidente éclaira son magnifique visage au teint de lait, et il ne put s'empêcher d'y répondre ainsi que lui confirmer que sa présence en sa demeure était la bienvenue dès qu'elle le souhaitait. Ensuite, les présentations se firent tout naturellement entre Miobë et Neylie, si bien que la dernière lui souffla même quelque chose dans un murmure qu'Esheban n'entendit pas. Sûrement un conseil de femme.

Mais la joie qui animait le petit trio s'essouffla lentement lorsqu'une quatrième personne les rejoint. Si Neylie était bien heureuse de revoir son frère, puisque le nouveau venu n'était autre que Salomon Shadow, Miobë se raidit visiblement. Ces deux là semblaient se connaître. Et alors qu'Esheban était perdu dans ses pensées, il entendit son amie le présentait à son frère, qui pourtant le connaissait. Le masque l'avait troublé, et le chef des Ondeluire se félicita d'avoir choisi celui-ci. Il adorait jouer sur ce côté mystérieux. La voix de sa cavalière improvisée le tira de ses réflexions, juste à temps pour la voir se détacher du groupe et s'éloigner sans un mot de plus. Haussant les sourcils, Esheban se retourna et l'observa disparaître dans la foule, impuissant. Qu'avait-il donc fait encore ?

Ce fut Salomon qui répondit sans le vouloir à ses questions. Et aussitôt, le lien avec la précédente fuite de la jeune femme fut fait. Il semblait que ce soit le Politicien que Miobë s'était tenu à éviter jusque là. Pourquoi ? Le principal concerné ne semblait pas non plus le savoir et Esheban abandonna rapidement la partie. Il ne le saurait sûrement jamais, et pour l'instant, il avait bien mieux à faire que chercher. Aussi, d'un ton amical, il répondit au frère de son amie :

« Détrompez-vous Monsieur Shadow, votre compagnie est tout aussi agréable et intéressante. Ne vous inquiétez donc pas de cela, je suis ne pas difficile ! »

Il rit doucement, avant d'écouter avec attention les quelques paroles échangés entre le frère et la sœur. Avant que le premier ne les quitte à son tour. Lui souhaitant une bonne soirée, Esheban se tourna ensuite vers Neylie, restée seule avec lui et sourit. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour parler, le carillon d'une clochette le devança et attira l'attention de toute la salle. Le dîner allait être servi.

« Et bien, je crois qu'il est temps d'aller se restaurer. Me tiendrez-vous compagnie encore quelques temps ma chère ? »

Un sourire charmant éclaira le visage à demi caché d'Esheban, alors qu'il tendait son bras à la jeune femme qu'il connaissait si bien. Il était si content de la revoir, qu'il aurait été dommage de ne pas profiter du repas avec elle.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Sam 21 Sep 2013 - 4:20

La fête? Quelle fête? Le lieu n'était pas à la fête. La réception des Shadows n'avait d'amusant que les regards étonnés des convives à la vue des costumes des Parhélions, une compensation bien maigre en comparaison des honoraires du tailleur. Au milieu de tous ces marchands il devait redoubler d'attention, s'assurer que son interprétation était impeccable. L'amusement viendrait plus tard.

"Une réception somptueuse, à l'image de la maitresse de maison, cette ambiance légère et raffiné, c'est revigorant !"  Dit-il en grimaçant derrière son masque. "J'avoue ne pas avoir particulièrement le cœur à la fête ces derniers temps mais pouvoir laisser de côté toutes ses affaires le moment d'une soirée, a finalement un certain intérêt."

Il s'apprêtait à jouer le jeu en lui proposant, plus par courtoisie que par réel intérêt, une petite danse, quand un messager vint lui poser une main sur l'épaule. L'homme lui chuchota quelques mots à l'oreille et recula de quelques pas. Moda réfléchi quelques instant, jeta un regard à son coursier puis reporta son attention sur Venycia. Finalement il avait une occasion de s'éclipser sans trop piétiner l'étiquette, ce n'était pas plus mal.

"Je vous prierais de pardonner la rudesse des évènements mais je vais devoir vous abandonner, des faits imprévus requièrent mon jugement immédiat. C'est avec regret que je prends congé."
Il salua son interlocutrice puis tourna les talons à la suite du messager et disparu dans la foule.
 



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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Sam 21 Sep 2013 - 11:47

Bien avant que ne retentisse le tintement annonçant le repas, notre blond peintre connut ce qui pourrait être nommé un léger... Désagrément. En effet, alors que son crayon bondissait, que les feuilles volaient à chaque nouvelle esquisse, sa concentration fut perturbée par une tension sur son vêtement. Abaissant son bras, légèrement mécontent, il put constater la présence d'une admiratrice qui l'observait avec de grands yeux, lui offrant un sourire aux quenottes d'une blancheur parfaite, le tout étant encadré des délicates boucles brunes d'une enfant n'atteignant pas la dizaine.
"Dite monsieur, vous pourriez me dessiner ?" demanda-t-elle innocemment.
"Je suis navré jeune Dame, mais je ne le puis ce soir." soupira-t-il doucement. "Peut-être en une autre occasion, si vos parents désirent faire appel..."
"Mais mon amie Rosie n'est pas là et je voudrais qu'elle me voit dans ma belle robe !" s'exclama la fillette, affichant soudain une expression désespérée.
"Jeune Dame, je ne peux pas je regrette..." commença-t-il, embêté, tout en cherchant quelqu'un qui puisse guider cette enfant auprès de ses parents.
"Je veux moi ! JE VEUX JE VEUX JE VEUX !" glapit l'enfant.
Et ce faisant, elle s'empara à pleines mains de l'esquisse sur laquelle travaillait Jack, l'arrachant à son support sous les yeux stupéfaits du peintre. Continuant d'exprimer son déplaisir, la fillette s'éloigna prestement alors qu'il se jetait sur elle pour récupérer son bien, son coeur battant à tout allure devant cette infamie, abandonnant crayons et feuilles à leur sort. Mais l'enfant, forte de son emportement, se faufila bien plus aisément dans la foule, son butin méchamment serré contre son vêtement de tissus précieux. Tâchant de ne pas être en reste, le peintre s’élança à sa suite, dérangeant bien plus les convives par sa stature d'adulte, le jetant dans un effroi fou, tiraillé par le désordre qu'engendrait sa conduite, et l'esquisse qui fuyait au rythme rapide de petits souliers.

------------

Désemparé, le jeune Belfort s'arrêta, le souffle court, jetant des regards vifs alentours. Mais non. L'enfant, non contente de commettre un forfait sans que personne ne se saisisse d'elle, avait entraîner Jack plus avant dans la demeure. Cherchant d'abord à le semer dans la foule, elle s'était ensuite engager dans des couloirs adjacents, bousculant sans vergogne les serviteurs, qui subissaient déjà la pression du à une telle réception. Malgré lui, le poursuivant de la fillette perdit quelques précieuses secondes à s'excuser auprès d'eux, leur souhaitant bon courage, le métier de domestique ne lui étant pas étranger. Après cela, il s'engagea de manière hasardeuse dans différentes intersections... Il se sentit semé alors qu'il se retrouvait confronté au vide d'un long couloir. Il poursuivit néanmoins ses recherches. En vain.

Échevelé, il resta prostré, tentant de se reprendre. Ce n'était pas si grave, tentait-il de se dire... Sans que cela ne le rassure guère. Tout cela pour rien. Voilà qui ne serait pas fameux à raconter à son employeuse, le moment venue, si elle demandait des comptes quant au remue-ménage qu'il avait causé, non content de délaissé son poste. Soufflant, il laissa son regard errer... Avant de cligner des paupières devant la baie vitrée qu'il longeait. Intrigué, il observa les vaisseaux qui attendaient là, grande bête de métal aux formes diverses, étrangement silencieuses... Mais un détail attira son attention. Là, qu'était-ce ? Oubliant un temps sa déconfiture, il s’avança plus loin, tourna, arrivant dans une petite dépendance débouchant sur le terrain. S'avançant presque timidement entre les géants, il s'approcha de celui qui l'avait intrigué...

Mais c'est... Ses yeux ne semblaient pas vouloir lui jouer de tour, et pourtant il s'agissait du vaisseau du Bourgeois qu'il avait un jour croiser, Monsieur Remballor... Et qui avait disparu, une affaire établie par ses soins tout juste conclue. Depuis lors, le peintre n'avait pas eu la moindre de ses nouvelles. Pourtant il ne l'avait point vu parmi les invités... Pourquoi donc ce vaisseau se trouvait-il là ? Intrigué, il jeta un regard alentours, ne voyant aucun risque, et s'approcha davantage... Peut-être était-ce juste un même modèle... Pour son plus grand malheur, il trouva le sas ouvert. Un instant de vérification, une rapide seconde. Il s'y engagea, entendant presque sa sœur lui rappeler ses devoirs.

Sa certitude fut faite : il s'agissait bien du vaisseau qui l'avait emmené jusqu'à Midel-Heim, puis ramené à Vuulte. Il lui manquait juste Monsieur Remballor...

Et le serviteur intimidant de ce dernier, avec qui Jack tomba nez-à-nez, en voulant ressortir, l'esprit bourdonnant de questions, qui furent laisser en arrière plan. L'individu semblait aussi surpris que le peintre.
"Mais vous êtes bien... Que devient Monsieur Remba... ?" commença-t-il, hésitant.
Ensuite, il n'eut guère le temps de comprendre, peut-être juste d'apercevoir une ombre de panique dans les yeux de l'homme, aussitôt suivie d'une sombre détermination, alors que le serviteur abattait soudainement son poing sur le visage du jeune homme ahuri.

La douleur explosa, puis il n'y eut plus rien.

[Quitte le Bal]
HRP:
Miobë Marchebois
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Lun 23 Sep 2013 - 1:49

La sévérité de son époux réveillait ses angoisses et son sentiment de culpabilité, en lui donnant le sentiment d'avoir accepté un mariage de convenances à la seule fin d'offrir un nom à son enfant. Plus les années passaient, plus elle regrettait de ne pas s'être opposée au choix que l'on avait fait à sa place, de ne pas s'être offerte toute entière à Vama, plutôt que de donner le vain espoir à un homme que sa descendance serait entre de bonnes mains.
Entre Déolin et Miobë, il n'y avait que de la froideur, et pire encore parfois. Les journées harmonieuse où ils avaient commencés à découvrir tant de plaisir à être ensembles s'étaient évanouies, les paroles rudes de son mari étaient inscrites au fer rouge dans la mémoire de la jeune femme. Maintenant, ils gardaient leurs distances et prenaient des préautions l'un envers l'autre, ne souhaitant pas créer d'influences négatives en public. Quant à ce qu'il se passait au sein même de leur intimité, c'était une toute autre histoire, qu'aucun d'eux n'oserait aborder, y compris avec un membre proche de leur famille. Varen Shei'Arcath était probablement le seul informé des difficultés que rencontraient le couple. Quoi que des rumeurs se répendaient au coeur même du domaine Shei'Arcath. Des rumeurs effrayantes, qui feraient tout aussi bien de ne pas s'étendre jusqu'aux bals et banquets des grandes familles marchandes.

Bien trop lasse pour encore réfléchir, Miobë s'accrocha au bras de Déolin et se laissa entraîner, tandis que le repas était annoncé. Pourquoi avait-il l'air si tendu ? Qu'est-ce qui le tourmentait cette fois ? Il la regardait pourtant, d'un air dur certes, mais il lui accordait un peu d'attention. Q'avait-elle fait de travers ? Hésistante, elle préféra lui répondre de manière à ce que seul lui l'entende, et le plus sincèrement possible :

- Personne ne m'a importuné, soyez rassuré. J'ai fait la connaissance d'Esheban Ondeluire, le frère d'Eshisil. Elle m'avait tant parlé de lui, sans que jamais je n'eusse l'occasion de le rencontrer. Ce sont joint à nous Neylie et Solomon Shadow.

Pour clore la conversation, elle ajouta qu'elle était ravie qu'il se soucie ainsi d'elle, mais que jamais aucun homme, ni aucune femme, aussi riches et puissants soient-ils, n'avaient jamais osé commettre un écart envers elle, très probablement parce qu'elle avait épousé un des hommes les plus respectés de tout Matroos. En vérité, l'un des plus connus pour sa force de caractère et la dangerosité de ses colères. Mais ça, c'était un détail que Déolin n'avait pas besoin d'entendre ce soir.

Elle aurait voulu lui dire qu'il n'avait pas besoin d'être si sévère. Qu'elle l'aimait, qu'importe ses exploits, qu'importe la qualité de ses négociations. Elle était prête à tout pour le convaincre de sa sincérité, de son indéfectible fidélité. Mais bien qu'elle soit toujours à ses côtés, bien qu'elle lui glisse quelques conseils lorsqu'il en a le plus besoin ou est sur le point de commettre une erreur, bien qu'elle s'offre toute entière à lui lorsqu'il en ressent l'envie, il continue de se comporter avec elle comme si elle n'était qu'une chose qu'on lui avait prêté, et qu'il lui faudra rendre un jour.

- Si nous allions nous insta...commença-t-elle, avant d'apercevoir un court instant la silhouette de Jack Belfort disparaître soudainement, à la suite d'une enfant intrépide. Nous installer...

N'y tenant plus, elle ressera son emprise sur le bras de son époux, avant d'oser demander :

- Pourrions-nous convoquer prochainement Monsieur Belfort pour qu'il peigne mon portrait ? Je sais que ce n'est qu'un fils de domestiques, mais ses peintures sont sublimes et reflètent bien plus que celles de Monsieur Hirald ! Je vous supplie, ne m'obligez pas à nouveau à poser devant ce rustre ! Il est plus froid que la pierre et manque cruellement de conversation ! C'est d'un ennui...
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Ven 27 Sep 2013 - 11:49

Plantée en plein milieu des bourgeois et autres figures emblématiques de Matroos aux côtés de ma chère et tendre mère, le regard dans le vide, je ne voulais qu'une seule chose, fuir cet endroit qui me donnait sérieusement la migraine.  Toutefois, il n'était pas encore assez tard pour prendre la poudre d'escampette, à mon grand malheur, c'est pourquoi j'attendais, le cœur battant au rythme de la douleur qui me transperçait l'abdomen.

La journée avait pourtant bien commencé... Après de nombreux mensonges et couvertures en tout genre, mon escapade nocturne qui m'avait valu de connaître le bonheur que pouvait procurer une lame en travers le corps était passé... inaperçu. La version officielle se tenait à un malaise suite aux tests d'un remède qui n'avait pas bien fonctionné. Une erreur humaine combinée à mon inconscience qui m'avait valu un bon sermon mais rien de plus. Une aubaine, un miracle de Vama par excellence ! Malheureusement, la chance m'avait quittée dès lors que je fus apte à rentrer définitivement à Midel-Heim. Il me fallait du repos, quelques soins en tout genre, mais surtout... du calme.

Un diagnostic parfait lorsqu'on savait la version officieuse de ma venue subite à Errande, mais qui ne collait pas à la réalité pour ma mère qui n'en savait rien. Ainsi, elle était venue me cueillir, comme une fleur, au moment critique, pour me forcer à l'accompagner au foutu Bal donné par Selim Shadow.  Lorsque le prénom de la Dame qui avait eu une discussion avec mon père aux dernières nouvelles était arrivé à mes oreilles, je m'étais mise à tiquer, sans pour autant sortir de juron même si l'envie avait été présente.  Toutefois, je n'avais pas pu dire un mot, car avant même de répondre, ma mère m'avait entraînée chez elle pour des essayages de robes en tout genre.  Cacher la blessure fut donc une chose, choisir une nippe en tissus froufroutant en fut une autre. A croire que j'aurais préféré repartir en mission suicide. Cependant, j'avais réussi à me décider par dépit, et ce fut plus féminine que jamais que j'avais fait mon entrée là bas, chez cette Dame dont l'attrait pour mon père ne me plaisait pas vraiment.

Cela faisait donc des heures que je subissais la cacophonie des voix, de la musique, des verres, des rires, des gloussements,  des salutations avec un sourire forcé, mais aussi des remarques de ma très chère mère. A chaque homme de bonne famille, elle n'avait cessé de me lancer des regards... Et ce fut une énième remarque qui vint de tirer dans la transe désagréable qui m'avait attirée dans ses filets.

« Celui, à gauche, il est du même  en plus, et il ne cesse regarder dans notre direction.»

Lassée, je levais les yeux rapidement vers le dit jeune homme, puis finit par craquer en riant légèrement.

« Hm, voyons, il me faut un homme, un vrai, pas un coincé d'ce genre avec un bon balais dans le... »
« Talis ! »

L'ultime juron prévu ne put faire son apparition, non pas à cause de mon prénom dit à voix basse fortement, mais d'une grimace ponctuée d'un gémissement suite au petit rire qui m'avait agitée. Sans prévenir, la douleur s'était faite plus forte traduisant d'une petite ouverture de la blessure qui me fit rapidement tourner la tête. Aussi blême que certaines robes, je m'étais brusquement tue en portant une main délicate sur mon flanc endommagé. Un comportement qui n'échappa pas à celle qui me tenait compagnie.

« Est-ce que ça va... ? »
« Oui.. c'est rien... Les... robes, tout ça... Pas l'habitude... Je... Je vais prendre l'air... »
« Mais on passe à table... »
« J'en ai pour cinq minutes... »

En effet, les convives commençaient tous à s'installer au moment où j'avais décidé de tracer ma route en titubant très légèrement pour rejoindre le bout de jardin au loin. Ignorant les obstacles, humains ou non, sur mon passage, je me jetai sur l'appui le plus proche une fois à l'air libre, pour inspirer et expirer avec force. Par Vama, ce foutu Bal allait avoir ma peau ! Il fallait à tout prix que je rentre, moitié morte ou non. Ôtant ma main qui s'était appuyée sur la blessure pour vérifier si tout allait bien, je distinguai alors des traces de sang, puis m'agitai en voyant une tâche sombre sur ma robe émeraude.

*merde, merde, merde ! *

Pour le coup, il n'était même plus question de rester... Mais comment fuir un endroit pareil avec autant de monde ? Passer par le jardin relevait du parcours du combattant, surtout dans mon état estropiée avec sa belle tenue, je me voyais déjà la tête dans l'herbe et cela ne ferait qu'un mauvais souvenir de plus. La seule solution était de sortir par la grande porte, à défaut d'en voir une plus petite... Toutefois... Au moment où je décidai de quitter mon petit coin, de nouvelles présences non loin de moi vinrent me figer dans mon élan. Bonne ou mauvaise chose ? Mauvaise, sans doute... Après tout, les ennuis ne venaient jamais seuls.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 1 Oct 2013 - 3:47

Le sieur Parhelion s'était enfui comme un voleur, sans même répondre à ses interrogations les plus importantes ; il n'avait pas été impoli, mais c'était vraiment tout juste. Venycia avait bien senti qu'il envie ni d'être là, ni de lui parler. Bah, ce n'était pas comme si elle-même ne se tenait plus de joie d'être à côté de sa face qu'elle croyait ravagée, mais tout de même... Elle resta un instant à le regarder partir rapidement vers la zone de stationnement des vaisseaux, se demandant bien quelles affaires si importantes pouvaient bien primer sur la fête et les distractions – Veny avait dix-sept ans et peu de responsabilités, après tout. Elle finit par hausser gracieusement les épaules ; le souper venait d'être servi, les convives se hâtaient vers l'intérieur pour prendre chacun place à la tablée.

La jeune fille allait prendre sa place à table entre Solomon Shadow – homme étrange qui la regardait avec une visible envie de fuir à toutes les réceptions et à côté du quel elle était mystérieusement placée à chaque fois, probablement un trait d'humour obscur de la famille Shadow – et un illustre inconnu, lorsqu'un éclair vert attira son regard. Quelqu'un partait vers le fond du jardin. Il se passait des choses étranges, dans le coin, et Venycia était assez connue pour ne jamais avoir envie ni de manger autre chose que des desserts ni de rester sagement sur sa chaise, depuis son plus jeune âge d'ailleurs. Veny ne le savait pas, mais le Shadow en question pouvait bien en attester. Elle se mordilla la lèvre inférieure, indécise, avant de voir apparaître la première entrée, qui n'était guère à son goût, comme à peu près tout ce qui n'était pas sucré.

« Mes excuses, je reviens assurément dans quelques instants pour profiter de votre aimable conversation. »

La curiosité lui jouerait des tours, mais entre la fuite de Parhelion et cette unique dame qui restait dans le jardin, il fallait bien qu'elle aille se mêler du destin de l'un des deux au moins. La jeune femme portait admirablement son rang de bourgeoise, finalement ; leur propre était bien, selon les Marchands, de s'immiscer dans les affaires qui ne les regardaient pas. Elle ressortit de la salle sans presser le pas, avant de rejoindre l'inconnue, qui se tenait bien étrangement, une main sur le flanc. Les yeux de Veny s'agrandirent de stupeur sous son masque, et elle s'approcha.

« Mademoiselle, que se passe-t-il ? »

Elle voyait bien la tache sur le tissu, elle voyait bien son visage plus blanc qu'un linge, mais elle ne savait comment réagir. Malgré qu'il lui soit déjà arrivé de soigner quelqu'un – l'épisode ayant fini sur des activités toutes différentes desquelles il ne serait ni intelligent ni bienséant de se souvenir en cet instant de crise visible – elle restait interdite quant à la manière adéquate de porter assistance à la malheureuse qui semblait souffrir intensément.

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 1 Oct 2013 - 13:48

[Elior étant déjà présent en tant que PNJ je prend le relais Smile ]

Elior avait détesté le thème de la soirée depuis la première minute. Il n’avait pas non plus beaucoup apprécié la séance d’habillement par le valet qui avait mis un point d’honneur à ce que le costume soit parfait. Obligeant son docile  modèle à ne pas bouger pendant plus d’une heure.  Le résultat avait finalement été saisissant et c’est un jeune garçon portant une chemise de soie  brodée d’or sous un manteau en velours côtelé constellé d’étoiles luisantes offrant aux yeux les  aguerris une représentation du ciel.  

Un masque bleu foncé couvrait lui, le haut de son visage laissant apparaître une cascade de cheveux soyeux parfaitement peignés.

Hector avait été on ne peut plus clair sur l’importance de sa présence et surtout sur les deux yeux qu’ils devraient bien garder sur sa sœur. Comme à l’accoutumée en fait. Le rôle de chaperon ne lui plaisait qu’à moitié mais qu’importe sa sœur était grande et mariée à elle se débrouiller seule.  Elior ne comptait pas faire de zèle plus que nécessaire ; ennuyé déjà de devoir se préparer comme pour un mariage.

Le trajet comme prévu fut ponctué de chamailleries et le bruit du vent qui soufflait dans l’habitacle n’était guère suffisant pour  masquer les grognements du garçon quand Venycia sans doute piqué par un quelconque instinct maternel éphémère se mit en tête d’ajuster son costume.  Il l’envoya balader et une fois arrivé à bon port et les formelles salutations effectuées, il disparut de sa vue. Ne voulant guère la supporter plus que nécessaire.

Il s’était abstenu de commentaires trop salés sur la dissimulation de son bracelet de mariage, mais se jura qu’elle ne perdait rien pour attendre.
S’en était suivi une longue valse de politesses et d’échanges de bons procédés. Ce n’était pas la première fois que l’héritier se prêtait à ce jeu et il renvoyait à ses interlocuteurs l’image d’un jeune homme bien comme il faut, affable et diligent.  Paroles échangées, sourires angéliques, salut courtois et bis repetita jusqu’à qu’il en fusse lassé.

Il était ici à sa place mais la fougue de son jeune âge le découragea à suivre les conversations trop complexes pour lui. La distance était d’ailleurs parfois palpable avec ses interlocuteurs.  Le mépris éventuel  lui beaucoup moins car enrobé de bonnes manières et de propos factices. Il ne s’en formalisait pas.  
Profitant d’un moment de solitude, il posa ses prunelles sur sa sœur au loin,  quelque peu jaloux de voir que celle-ci ne l’avait même pas regardé ni n’était venu le rejoindre, ces hommes semblaient d’avantage l’intéresser. Il se promit de lui en faire baver le moment venu.

Lorsque le valet sonna le repas, il se dirigea vers le salon. On lui avait épargné les tables de enfants, c’était au moins ça. Un sourire aimable vers ses voisins de tablée et il prit place. Mais s’arrêta presque instantanément en voyant sa sœur se lever et sortir de la salle à manger. Il s’excusa avec un sourire et décida de la suivre pour voir ce qu’elle mijotait.

Il s’arrêta interdit devant la scène qui se dévoila sous ses yeux, cette jeune femme dont il ignorait jusqu’au nom ne semblait vraiment pas se sentir bien.

« Et bah il n’y a pas qu’à moi que tu fais ce genre d’effets »

Glissa-t-il à l’oreille de sa sœur avant de remarquer une tâche qui ne pouvait être du vin sur la robe de l’inconnue qui semblait aussi blafarde qu’un reflet de lune. Il hésita quelques secondes regardant sa sœur, guettant une réaction quelconque de son ainée.

« Mademoiselle,  voulez-vous que je fasse appeler un médecin ? »

Nouveau regard appuyé sur sa sœur pouvant être interprété comme un « on fait quoi ? » Il était un peu inquêt, il fallait bien l'avouer. Et n'avait jamais vraiment apprécié la vue du sang.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 1 Oct 2013 - 14:48

Solomon Valyssar (politicien)


Ayant quitté la compagnie de Neylie et de son ami Ondeluire, Solomon avait suivi le mouvement, parvenant Vama seul sait comment à atteindre dans le même mouvement sa cousine, qu'il salua et félicita. Avec un petit rire de joie, elle le taquina quelques instants, lui reprochant de chercher de rejoindre la table où prenaient place ses invités. Lui assurant que non, le Shadow la laissa retourner à ses invités, sans s'offusquer du peu de temps passé en sa compagnie. Peut-être aurait-elle su le distraire de son humeur assombrie, mais il en doutait. Atteignant sa place dans le brouhaha civilisé de la foule Marchande, il vit venir l'une de ses anciennes représentantes, aux cheveux flamboyants.

Un singulier frisson lui parcourut l'échine, alors que ses yeux s'agrandissaient plus que de raison sous l'effet d'une subite émotion, et d'un souvenir peu plaisant.

Mais ce dernier s'évanouit alors que la jeune femme s'esquivait brusquement avec une vague excuse, attirant l'attention du Politicien. Sa démarche savamment maîtrisée l’interpella. Il eut pu ignorer ce fait, mais en tant que Shadow, il se sentait malgré lui quelque peu responsable de ce qui se passait dans la demeure familiale. Délaissant sa chaise sans un mot pour son voisin, il fit un signe de tête à son serviteur qui l'avait rejoint et s'éloigna.

Par la grâce de sa patte folle et de son nom, il n'eut guère de difficultés à passer la foule des convives attirés par la table, Monsieur Boon sur les talons. Que la jeune femme, soudain talonné par un garçon inconnu du Shadow, quitte même la salle ne fit qu'attiser son intérêt. S'engageant dans le jardin, il fut surpris d'y voir une autre dame, que la Howk ni l'enfant ne semblait pas reconnaître davantage que lui. Tournant légèrement la tête, invitant dans le même geste Monsieur Boon à s'approcher, Solomon écouta ce dernier lui chuchota, après un instant d'hésitation, le nom de l'inconnue et du petit.

Le boiteux s'avança jusqu'aux deux femmes. Fronçant les sourcils, il distingua la tâche sur la soie, et la douleur de la jeune Hadmas. Sans prendre la peine de s'excuser pour avoir suivi Venycia et le jeune Gotruscos, il intervint à son tour.

Bonsoir mademoiselle Hadmas. Permettez que je vous demande quelle est la cause de la blessure ? demanda-t-il avec une certaine froideur.

Il eut pu craindre qu'elle ai été agressée sur le domaine, mais à vue d’œil, l'absence de dommage du tissus et le fait que la jeune femme se soit ainsi isolée - que ferait-elle ici sinon ? - démentait cette option. Pour le reste, il lui avait semblé que le Gotruscos s'était déjà enquis de la possibilité de faire venir un médecin.
Talis Hadmas
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mer 2 Oct 2013 - 5:47

Depuis mon escapade nocturne aux côtés du Capitaine, grand ami de mon père, j'avais eu la chance de survivre mais aussi de cacher la vérité sur ce qu'il s'était passé là bas. La manœuvre s'était avérée compliquée, toutefois, grâce à l'aide du Milicien, de mon Maître et autres alliés, j'avais pu me glisser habilement sur les chemins sinueux du mensonge.

A la minute où j'avais aperçu ma mère ce jour là, j'avais su que rien n'irait dans le bon sens. Son idée de Bal m'avait fait tiquer, cependant, il m'avait été impossible de dire la vérité. Et voilà que je me retrouvais complètement dans la mouise jusqu'au cou à cause de cette maudite soirée. Pourtant j'avais tenu bon, durant de longs moments, à jouer la fille banale légèrement féminine qui contenait ses réflexions... Il fallait suffit d'un instant, d'un rire sur une phrase qui n'avait même pas eu son mot vulgaire pour me plonger dans une situation critique. Comme quoi, parfois, il valait mieux tenir sa langue comme on me le disait si bien.  

Ainsi, je m'étais isolée, pensant trouver une tranquillité apaisante pour avoir une idée qui me permettrait de fuir. Grosse erreur de ma part à nouveau, car une voix féminine  parvint jusqu'à mes oreilles pour témoigner d'une certaine inquiétude. Crispée, je voulus faire comme si de rien était et partir en courant en espérant passer la porte...Cependant, je fermai les yeux un instant, puis choisis de me retourner vers l'inconnue masquée en affichant une esquisse de sourire qui ressemblait plus à une grimace.

« N'vous inquiétez pas, c'est rien, c'est juste... »

Si j'avais pu gémir longuement en pleurant, je l'aurais clairement fait à la vue d'un nouvel arrivant, très jeune, qui semblait connaître celle qui était déjà à mes côtés. Fuir une personne, ou lui demander de l'aide en expliquant la situation plus tard aurait été faisable, mais deux... c'était complètement impossible ! Toutefois, je ne me laissai pas abattre, en reprit une nouvelle fois en m'adressant au petiot qui avait demandé s'il fallait un médecin tout en gardant ce sourire bizarre sur les lèvres ainsi qu'une petite voix.

« C'est gentil... vraiment.. mais ça ira... Il faudrait juste, sortir, mais c'est compliqué... Je pourrais vous... »

Durant quelques secondes, j'avais caressé  l'espoir de fuir aisément aux côtés des deux petits curieux qui ne me paraissaient pas méchants du bout des doigts... Durant quelques secondes, je m'étais imaginée me sortir de ce pétrin avec habilité... Mais une seule vision, une seule, vint me briser littéralement au moment où je voulus en dire plus à la jeune fille masqué et au garçon qui devait l'accompagner : l'arrivée imminente d'un homme connu sous le nom de Solomon Shadow.

Si j'avais été seule, j'aurais sûrement poussé le plus bon juron qui soit en grognant. Mais politesse excessive oblige, chose qui me mettait déjà mal à l'aise, je me mis à respirer fortement en lançant un « Bonsoir. » sans lâcher des yeux le bonhomme qui venait de me rentrer dedans en posant une question directe.

Déglutissant avec difficulté suite à la mention de mon nom de famille qui voulait clairement dire « je sais qui tu es petite », je commençai à imaginer le pire. Que je parle ou non, mon père finirait par être au courant, j'en étais persuadée... Ainsi, je m'imaginais déjà pourrir dans une maison mariée à un homme ennuyeux à mourir, devenir pirate ou même fuir sur l'Île Boréale dans une petite barque en espérant une vie meilleure.

Fermant les yeux quelques petites secondes pour contenir la douleur lancinante et l'énervement naissant, je finis par faire face au frère de la maîtresse de la soirée, maîtresse que je n'appréciais pas vraiment d'ailleurs pour son comportement avec mon père. A croire que tout était dans le nom de famille au final. C'était bien ma veine.

« La cause de cette blessure ? Vous êtes bien curieux je trouve Monsieur Shadow. Les risques du métier, tout simplement, j'ai voulu venir quand même malgré ce soucis, pas d'quoi faire un drame. Je pense qu'il est temps pour moi de partir... Ces deux.. jeunes... gens me proposaient gentiment de me raccompagner. Pas besoin de médecin, j'ai de quoi faire déjà. »

Ma mère aurait été outrée par un tel comportement, je l'imaginais déjà me fusiller du regard suite aux mots que j'avais pu prononcer de façon assez implacable. Faire preuve de politesse et distinction s'était révélé être une épreuve, mais une fois face à la curiosité glaciale de l'homme, je n'avais pu me contenir. Il m'avait cherchée, et m'avait donc trouvée. Je me fichais bien de perdre des bons points dans son estime ou d'être considérée comme une sale gamine. Tout ce que je souhaitais était de filer, sans être vue celle qui m'avait forcée à venir de préférence... C'est pourquoi j'avais déclaré que j'étais sur le départ grâce au duo qui se tenait toujours à mes côtés... Un mensonge qui passerait... ou non... Il ne me restait plus qu'à prier Vama en espérant que la chance revienne de mon côté, juste pour quelques minutes, histoire de pouvoir fuir définitivement ce Bal qui me donnait le tournis.  
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mer 2 Oct 2013 - 7:04

D'autres gens avaient été attirés par la scène, Venycia ne s'en étonnait pas. Elle soupira en voyant Elior manifestement venir la surveiller, suivant les sacro-saints ordres parentaux, et lui flanqua un coup de coude bien senti dans les côtes à sa remarque, tant qu'il était à proximité. Ce n'était pas le moment de se chamailler, non d'un Nsache.

Elle allait parler pour tenter de raisonner l'inconnue, qui ne voulait manifestement pas d'un médecin, lorsqu'une voix froide retentit derrière elle. Le vieux politicien Shadow – oui, vieux, par rapport à Veny, cela ne faisait aucun doute – venait légitimement s'enquérir des évènements qui retenaient plusieurs personnes dans le jardin alors que le repas commençait tout juste. Fait intéressant, il connaissait la demoiselle blessée, demoiselle en question qui avait l'air fort dépitée de le voir là.

Comme le soulignait la jeune femme, monsieur Shadow était fort curieux en effet, et Veny le dévisagea sans s'en cacher, rassemblant les vagues souvenirs qu'elle avait de l'homme. C'était un bien étrange personnage que celui-là... Il ne semblait pas pressé d'aider la dame, et voulait avant tout savoir la cause de la blessure de mademoiselle Hadmas.

...Une seconde.

Hadmas, comme dans Talis Hadmas, fille du Général de la Milice ?... Voilà qui rendait l'incident autrement plus curieux, et autrement plus grave. Elle disait que sa blessure résultait des risques de son métier, et cela sonna étrangement comme un mensonge à l'oreille de Venycia. Elle s'approcha de la blessée. Elle ne connaissait pas la jeune femme personnellement, mais il allait sans dire que le Général de Matroos possédait une certaine notoriété, qui déteignait sur sa famille, plus encore pour les jeunes filles attentives aux potins comme une certaine petite bourgeoise... qui se demandait bien comment la botanique, activité qu'elle imaginait relativement sereine, pouvait provoquer pareilles blessures.

Cependant, Venycia avait elle-même souffert de mauvais choix étalés sur la place publique, en un tout autre genre, qui lui firent rapidement comprendre que la demoiselle n'avait aucune envie de répondre aux questions. Elle posa une main délicate sur le bras de Talis, pour tenter de l'apaiser.

« Ne vous énervez pas comme ça, vous n'êtes pas en état. » Il fit une courte pause, pendant laquelle elle se trouva amère de la reformulation de leurs propositions : elle n'avait jamais eu l'intention de partir de là, mais il aurait été tout à fait égoïste de retourner s'amuser comme si de rien n'était devant pareille situation. S'il le fallait... « Ce serait donc une vilaine coupure qui se serait rouverte, sous l'émotion de la soirée ? Voulez-vous que nous allions à l'intérieur pour regarder à cela, ou préférez-vous que nous vous conduisions chez un médecin ? Vous savez mieux de quoi il retourne, parlez et nous suivrons. » Les solutions possibles étaient posées, plus qu'à espérer que le choix serait le bon... Mais si Venycia avait beaucoup de défauts, elle avait au moins la qualité d'avoir bon coeur.

Elle sourit, un sourire de connivence en partie destiné à embêter le glacial Shadow, qui n'avait qu'à se dérider un peu. Après tout, elle s'était trouvée là en premier, et elle était une femme mariée tout à fait à même de gérer ce genre de situations. Du moins, selon elle.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mer 2 Oct 2013 - 14:06

Elior accueillit le coup de coude avec un petit cri de surprise. Il l’aurait bien rendu mais on ne frappait pas les dames. Encore que c’était à vérifier avec sa sœur. Il n’eut de toute façon pas le temps d’y réfléchir car ils furent rejoints par un homme suivi par son serviteur. L’héritier le connaissait de vue,  son nom avait déjà été cité par son précepteur lors des cours sur les systèmes politiques. Il le salua d’un vague coup de tête ne pouvait quitter la tâche sombre sur la robe de la blessée.  

Qu’il le trouve dur dans ses paroles, sans doute, mais il ne se permit pas de le faire remarquer happé par le sourire forcé de Talis qui lui assura que tout allait bien.  Le blond n’avait que treize ans mais c’était bien assez pour voir que quelque chose clochait dans cette réponse. Légèrement intimidé par la présence de l’hôte des lieux il ne répondit rien quand elle le remit à sa place avec toute la bienséance possible. Mérité ou pas ce n'était pas son problème. En tous cas  souffrante ou pas elle ne semblait pas manquer de ressources preuve qu’elle n’était pas encore à l’article de la mort, ce constat le soulagea et le fit sourire intérieurement.

Le mensonge éhonté termina de le mettre tout à fait mal à l’aise et lui arracha de ses traits d’éphèbe une grimace. Il était tout à fait hors de question de laisser la belle muse blessée repartir dans cet état. Qu’adviendrait-il en cas d’accident ? Sur qui jetterait-on l’opprobre si le pire arrivait. Hors de question de mettre la famille en cause. Elle n’avait vraiment pas besoin de ça. Et il n’avait pas non plus envie da la voir s’écrouler de tout son soul dans le jardin. Il fallait à tout prix éviter que cette triste expérience se produise. Les parents lui en feraient voir des vertes et des pas mûres en cas de problèmes.

Avec une infinie douceur et une bienveillance toute séraphique, Elior prit à son tour la parole

« Mademoiselle, nous ne pouvons vous laisser dans cet état, allons au calme à l’intérieur pour que vous puissiez vous reposer quelques instants. Puis seulement après vous pourrez rentrer.

L’éclat de sa voix s’était fait plus dur sur la fin de la phrase pour qu’elle sente bien qu’il insisterait de toute façon. Drôle de décalage entre cette intonation d’homme et sa voix fluette qui pouvait nuire à toute notion de  crédibilité mais qu’importe.

Il était conscient qu’il venait de couper l’herbe sous le pied de sa sœur, mais l’idée qu’elle puisse avoir l’air sotte lui fit plaisir, ça lui apprendrait tiens !  Au moins elle avait fait preuve de bon sens. Le mariage pouvait donc avoir des vertus. Il sourit intérieurement à cette idée. De toutes les manières il rejoignait les idées de sa sœur.  Elle serait peut-être même fière de lui.  

« Monsieur, pouvez-vous aider Mademoiselle Hadmas à se porter jusqu’à l’intérieur, de préférence dans un endroit calme ? »

Demanda-t-il à Solomon d’une voix posée et polie levant la tête pour le regarder.

On lui rabâchait à longueur de temps qu’il devait se montrer mâture et agir – enfin – en tant qu’adulte, il commençait à prendre le pli. Cherchant une approbation dans le regard de sa sœur il lui adressa un petit sourire d’angelot, celui dans lequel il était passé Maître.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mer 2 Oct 2013 - 14:43

La jeune dame Shei'Arcath répondit à ma question. Pourtant je ne manquai de remarquer le recul qu'elle effectua. Ainsi elle connaissait mon frère depuis un temps certain et la précision concernant l'oncle de son mari m'apporta un supplément d'information. En tout cas, mon interlocutrice semblait une jeune femme discrète, impression confirmée par son départ précipité. Pendant un instant je crus que notre présence l'indisposait, hypothèse valable mais je pense que c'était surtout vis-à-vis de mon frère qu'il y avait une incompatibilité d'humeur. Miobë se fondit dans la foule telle une ombre silencieuse mais ravissante. Je reportai mon attention sur les deux hommes restés en ma présence. Solomon échangea quelques mots avec Esheban, s'excusant d'avoir fait fuir sa cavalière, ajoutant une petite pointe humoristique à ses paroles.

Les nouvelles rapportées par mon frère rejoignait les rumeurs que j'avais entendu. Ainsi Korrul et Matroos avaient coupé les ponts, cela n'allait pas faciliter les relations commerciales. J'allai devoir étudié plus sérieusement tout cela.

- Le domaine se porte bien, nous conservons notre influence. Je dois bien admettre que Selim y contribue également. Une pointe d'amertume teintait mes paroles, puis un sourire étira de nouveau mes lèvres tendit que je relevai le bras pour présenter mon bracelet. Oui c'est une de mes créations il n'existe pas énormément de sculpteurs de Coeurs et j'essaye de faire de chacune des pierres qui passent entre mes mains des pièces uniques.

Je pris le temps de boire une gorgée, suspendant mes explications. A vrai dire je pouvais être très bavarde quand je commençais à aborder le sujet de mes sculptures. Sachant que mes deux interlocuteurs avaient déjà connaissance d'une grande partie de mon exercice je ne voulais pas leur rabâcher les oreilles avec. Mais je n'eux guère à m'inquiéter car Solomon décida de nous quitter, me laissant seule avec Esheban. L'annonce du dîner ne tarda pas à survenir, donnant le top pour une nouvelle phase de la soirée. Je pris volontiers le bras offert par mon ami.

- Avec plaisir Esheban, et je le suivis jusqu'à la table où nous prîmes place. Comment se porte la famille mon ami? Et as-tu des projets à venir?

Mon amitié pour lui ainsi que ma curiosité généraient mes questions. Et puis c'était une démarche naturelle que de s'enquérir du devenir des personnes qui comptaient à nos yeux. En attendant les plats, je fis un nouveau tour d'horizon de la pièce pour voir si je découvrais d'autres personnes connues. Ce fut ainsi que je remarquai mon frère se diriger vers les jardins, semblant suivre quelqu'un. Je fronçai les sourcils me demandant la raison de ce départ précipité. Néanmoins, je décidai de laisser Solomon gérer sa situation et me retournai vers Esheban.

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Ven 4 Oct 2013 - 15:31

Solomon Valyssar (politicien)


Que ce soit la répartie de la Hadmas, le semblant de complicité de la Howk (son sourire donna néanmoins quelques frissons invisibles au Politicien) ou encore la politesse bonne enfant du cadet de cette dernière, Solomon demeura de marbre, se tenant avec sa solennité coutumière sur sa canne.

Permettez-moi, mademoiselle Hadmas... commença-t-il, presque avec douceur, n'en paraissant que plus glacial. Que je ne considère pas ma... Curiosité comme inconvenante. Bien que je ne demeure plus en ces lieux, il ne s'agit pas moins de la demeure de ma famille, et je m'y sens quelque peu responsable de ce qui s'y passe. Mais je suppose que vous m'eussiez donné une autre réponse, si la cause de votre émoi était ici. Davantage de questions me semble donc superflu.

A la question correctement posée du jeune Gotruscos, il n'offrit point de mine rassurante ou agréable, uniquement la sienne. Fermée. Repoussant ainsi la lassitude qui semblait vouloir le miner, refusant d'abandonner sa retenue pour laisser transparaître sa fatigue. Il eut pu continuer ainsi longtemps, si une toux légère près de lui n'avait attiré son attention. Monsieur Boon à son côté, son serviteur. Si le geste était anodin, le Shadow avait connaissance de la volonté exprimée là. Il semblait que l'homme n'approuvait pas tout à fait sa conduite. Aussi, ne se sentant pas intéressé par davantage de rigidité, se permit-il une autre approche.

Ces propositions abondent dans votre sens. souligna-t-il en ouverture. Néanmoins, il me semble qu'aller aux devants des serviteurs dans votre état ne fera que les alerter. Et par extension, ma parente le sera aussi. Je doute qu'elle accepte ce fait sans un mot, le jour de son anniversaire. Aussi... Sans prévenir, il s'approcha de sa démarche boitillante, mais rendu élégante par l'habitude, et son assurance. Je vous propose mon bras, et mon flanc pour dissimuler le votre jusqu'à un petit salon où il sera possible de vous faire examiner discrètement. proposa-t-il presque galamment.

Rien dans son attitude n'avait changer, et pourtant il se dégageait de ses paroles cette aura qui enveloppe les actes se devant de demeurer loin du jour. A la vérité, son serviteur ici présent pourrait peut-être même se charger de la besogne. Mais pour l'instant, il ne comptait pas l'évoquer. Le Politicien ne s'avança pas jusqu'à déloger Venycia de sa place auprès de la blessée, demeurant juste - humblement ? - à disposition. Il adressa encore quelques mots à la sœur et au frère.

Votre présence serait la bienvenue. dit-il sans faire montre d'aucune gêne. Ainsi, aucune supposition de l'ordre privée ne pourrait être envisagée quant au fait que je côtoie mademoiselle Hadmas... Ce qui ne manquerait aussi d'attirer l'attention de ma parente.
Talis Hadmas
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Sam 5 Oct 2013 - 15:22

Ma vision du monde... très bourgeois de Matroos n'avait jamais été aussi... remise en question. Alors que je pensais que la plupart de tous ces gens ne pensait qu'à regarder leur nombril en essayant de courir plus vite que le monde, voilà qu'un duo me prouvait le contraire. Soucieux de mon état, un peu trop à mon goût au passage, les deux jeunes gens me prenaient totalement au dépourvu. En effet, la fille m'avait donné son avis en attendant que je fasse mon choix, le petit lui, avec une classe qui vint me scier en deux, s'était montré prêt à prendre le sauvetage de la soirée en main. D'ailleurs, il ne s'était pas dégonflé devant la froideur du très cher Solomon Shadow, ce qui me fit rire intérieurement pendant quelques secondes. Décidément, le petiot avait de l'énergie à revendre... Par contre, à côté, je faisais bien pâle figure à présent.

Clignant des yeux à répétition en laissant échapper des vagues « heuuu, merci... mais heuuu » qui ne  voulaient strictement rien dire, je restai là, à contempler successivement les deux jeunes gens, en prenant bien soin d'éviter l'homme à la froideur loin d'être agréable. Perdue, coincée, je n'avais pas vraiment le choix, pourtant il m'était impossible de m'y résoudre... Peut-être qu'il était temps de fuir en sautant par dessus la haie et espérer que le jardin conduise à l'entrée avec un peu de chance... ?  

Me tournant vers la verdure du coin, je me mordis les lèvres en soupirant bruyamment... Puis me retournai vers l'homme à la canne qui venait de partir dans un monologue qui me donna la migraine. Déjà que j'avais du mal avec le langage soutenu de la « haute », non pas à cause d'une incompréhension mais d'un je m'en foutisme flagrant, dans mon état pitoyable, c'était vraiment la goutte de trop. Plissant les yeux, la main toujours posée contre la plaie, je regardai alors successivement le beau monde qui m'entourait... Par Vama, mais qu'avais-je fait pour mériter une malchance pareille ? Soupirant encore, et encore, je finis par m'exprimer sans cacher mon agacement engendré par le fait que je n'avais pas vraiment le choix.

« Non, mais, n'vous inquiétez pas ça ira, je veux juste sortir... Le reste, je m'en charge... Je... »

Je ne pouvais plus lutter. Regardant frénétiquement, la jeune fille, le jeune garçon, l'homme, la canne, l'homme, la canne, l'homme, la canne... La canne... Imaginant alors le frère de la Maîtresse de maison m’assommer avec son objet fétiche, j'avais fini par me stopper dans mon élan... Claquant ma langue contre mon palais, je lâchai un gémissement bruyant, puis attrapai un verre qui se trouvait sur le petit rebord du balcon pour le vider d'une traître sans réfléchir, avec une certaine grâce. Je ne savais pas qui l'avait apporté là, si c'était moi dans mon geste de fuite, ou s'il devait sa présence à un invité qui l'avait oublié, mais il vint me donner du courage comme jamais, même si une grimace ponctua mon geste.

Ainsi, je finis par rejoindre celui qui me tendait son bras avec élégance en lançant une petite phrase.

« Bon, quand faut y aller hein... Je... j'vais salir votre beau costume, pardon... »

Le cœur battant à tout rompre, rythmé par la douleur qui me faisait tiquer, je tournai la tête vers le duo  pour le adresser un regard qui voulait clairement dire « pitié m'abandonnez pas avec lui, restez avec moi jusqu'au bout ». Redoutant la traversée de la salle qui allait susciter des regards, et surtout celui de ma mère, j'avais l'impression d'être au bord du vide, prête à sauter.

Ainsi, je pris une dernière bouffée d'air avant de sentir mon corps bouger. Ne me préoccupant plus du décor, des paroles qui pouvaient être échangées ou des réflexions faites, je marchais droit en me répétant intérieurement que le pire était à venir... Même si la jeune fille et le petiot étaient à mes côtés... Cela ne serait sûrement jamais assez pour m'éclipser sans explication face à la curiosité de Solomon Shadow... J'étais cuite... tout comme le dîner qui trônait sur la table qui ne cessait d'accueillir des convives enchantés.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 8 Oct 2013 - 4:34

Ce Shadow était décidément fort envahissant, et bien décidé à ne pas laisser Mademoiselle Hadmas faire ce qu'il lui semblait bon... Encore un personnage matroscien qui ne laissait pas les femmes décider de leur destin. Venycia fit claquer sa langue contre son palais, agacée. En bonne petite sotte, elle voyait le mal partout, plutôt que de se rendre compte que c'était probablement l'une des meilleures solutions. Mais pour sa décharge, ce n'était pas le genre de comportement qu'elle appréciait, sans mentionner cette étrange froideur qui semblait entourer l'homme comme une aura... Néanmoins, il faisait partie des maîtres de maison dans une certaine mesure, quoiqu'il dusse habiter Sant Poséïnos de par sa participation au Conseil du Gouverneur. Elle pouvait difficilement s'opposer à lui, surtout lorsque la demoiselle Hadmas en question rendait les armes.

Elle hocha donc la tête à l'invitation de Solomon, suivant le mouvement, et adressa un regard d'excuse à Talis, en réponse à ses supplications silencieuses. Elle n'avait pas l'intention de l'abandonner. La jeune fille agrippa le bras d'Elior, et les deux curieux couples se dirigèrent vers la demeure, au sein de laquelle ils se rendirent dans un petit salon non loin de l'entrée. Elle ne se priva pas de pincer son frère au passage, pour les contrariétés qu'il semblait s'amuser à créer dans un moment qui ne s'y prêtait pas.

Curieusement, l'endroit disait quelque chose à Venycia, sans qu'elle pût véritablement mettre le doigt sur un souvenir précis. C'était une sorte de petite bibliothèque, garnie de fauteuils confortables destinés aussi bien à la conversation qu'à la lecture. Elle scruta l'endroit, mais rien de plus qu'une fugace sensation de déjà-vu ne lui revenait. Elle haussa les épaules, et aida la blessée à s'installer sur le canapé qui était par bonheur de cuir brun, contrairement aux autres fauteuils garnis de tissu couleur crème, qui n'auraient pas été des plus appropriés pour y soigner une blessure sanguinolente.

Venycia s'accroupit tant bien que mal à côté de Talis, ses nombreux jupons la transformant en gros pompon vert avec cette hauteur raccourcie. Elle avait sur le visage l'expression compatissante et inquiète que l'on réserve aux gens qui vont mal. Jetant un regard impatient à Solomon, signifiant clairement qu'à présent qu'il avait pris les choses en main, il ferait mieux de se dépêcher de trouver un médecin, elle prit la main de Talis entre les siennes.

« Vous serez tout de même mieux ici que dans le parc, avouez-le. » Elle sourit, essayant de mettre la jeune femme un peu plus à son aise. « Je suis certaine que tout ira pour le mieux. Je vais aller voir si je peux vous trouver un vêtement plus adapté à votre état, le corsettage de votre robe doit être douloureux. Je reviens bien vite, pour vous aider à vous changer avant qu'un médecin n'arrive. »

Elle sortit de la pièce, après avoir pressé doucement la main de la jeune femme en signe de compassion. Elle n'était pas chez elle, mais elle était certaine qu'un domestique ne refuserait pas de l'aider.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 8 Oct 2013 - 8:15


    Lorsque la cloche tinta, Hiempsal interrompit sa conversation avec une cousine qu'il n'avait revue que rarement depuis qu'elle s'était liée à une charmante famille marchande vuultaise. Le flot des invités les transporta vers la salle à manger où les couverts étaient déjà parfaitement dressés. Les convives s'installaient peu à peu selon les affinités et l'héritier balayait la pièce du regard, à la recherche de places pour lui et sa cousine et finit par grincer des dents en apercevant Neylie en la charmante compagnie d'un jeune homme qu'il n'avait pas eu le loisir de rencontrer.

    Piqué en son fort intérieur il rejoignit le duo, suivi de près par sa jeune cousine. Arrivé à leur hauteur, il veilla à ne pas interrompre le fil de leur conversation et s'adressa à l'homme qui devait avoir sensiblement le même âge que lui.

    - Veuillez nous excuser, les places sont chères en cet instant mais nous ne voudrions pas nous imposer. Permettez-vous que nous nous installions ?

    À deux chaises du marchand, Hiempsal s'apprêtait à reculer celle qu'il destinait à Miselson. Il espéra grandement que celui qui avait l'air si complice avec la Shadow était cet Ondeluire dont elle lui avait déjà parlé et non un prétendant qu'il aurait tout le mal du monde à évincer.
    Bien qu'anonyme derrière son masque, les couleurs de sa famille sur son veston ne lui permettaient en aucun cas de se montrer trop familier avec Neylie à qui il se contenta d'adresser un regard qu'il voulait entendu. Sa présence en territoire Shadow n'avait rien d'anodin et il savait très bien qu'il pourrait la retrouver en temps voulu, mais en attendant il restait un Saule et devait agir comme tel.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Mar 8 Oct 2013 - 11:15

Le jeune garçon eut une amère déception face visage gelé de Solomon ne se sentant pas vraiment considéré autrement que comme une quantité négligeable. Il fallait bien avouer que le Shadow était au moins aussi souriant qu’une porte d’écurie. Grâce à son masque personne ne put lire le désarroi fugace qui s’était peint sur ses traits.

L’étrange magnétisme que dégageait l’homme avait somme toute quelque chose de froidement impressionnant. Son attention fut de toute façon vite rappelée aux bons soins de Talis qui tournait de l’œil et Elior ne trouva pas de mots susceptibles de la réconforter. Ses prunelles claires ne pouvant se détacher de la tâche sombre. Et si elle mourrait, là maintenant, que feraient-ils ? La simple idée de voir la demoiselle rendre son dernier souffle lui fut insupportable, il n’avait même plus le cœur à embêter sa sœur.

Sœur qui semblait elle parfaitement à l’aise et beaucoup plus sereine que lui. Mollement, il se laissa capturer par sa sœur et tous deux suivirent le premier couple. Elior fut hanté sur tous le chemin par les regards qui se détournaient vers eux. L’être humain étant naturellement attiré par tout ce qui sortait de l’ordinaire et pour sortir de l’ordinaire, on pouvait sans hésiter dire que les couples en sortaient.

« Arrête vieille bécasse, ou je dis à tout le monde que t'es mariée à un bourgeois.

Chuchota-t-il à Venycia en lui donnant un petit coup de coude à son tour. Il n’était plus trop d’humeur à rire et l’intonation de sa voix le fit bien sentir.

Ils pénétrèrent dans un petit salon où la blessée fut installée. L’héritier lui alla un peu plus loin dans la pièce et retira son masque fixant toujours Talis. Assis en tailleur entièrement sur un des canapés crème, il attendit passivement ne sachant que faire. Il observa le manège de sa sœur, toujours prompte à rendre service et faisant preuve d’un grand sans froid. Elle n’avait cessée de mettre de la distance entre eux ce soir, mais le jeune ne put s’empêcher de la trouver tout à fait impressionnante par son calme et sa maîtrise de la situation.

Il voulut la suivre quand elle quitta la pièce, mais il songea qu’il serait peut-être plus utile ici que dehors. Quelque peu déconfit, il prit la parole à l’adresse de deux encore présents. D’une petite voix, minuscule.

« Puis je me rendre utile ? »

Certes, il n’était pas médecin et n’avait pas la force suffisante pour une quelconque intervention physique. Mais on n’a toujours besoin d’un plus petit que soit pas vrai. Rabattant une mèche rebelle, il attendit le bon vouloir de Solomon ou le retour de sa sœur tout en tapotant de l'index gauche l'accoudoir du sofa.
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Ven 11 Oct 2013 - 19:26

Solomon Valyssar (politicien)


Indifférent au devenir de son "beau costume", dont les teintes sombres ne souffrirent pas de manière marquante du frottement contre le tissus corrompu de la Hadmas, le Valyssar mena celle-ci avec tout son "naturel" jusqu'au petit salon convenu, portant à peine attention à Venycia et son benjamin. Peut-être observa-t-il juste un ce semblant d'espièglerie qui caractérisait le jeune Gotruscos... Bien différente de la réserve qu'il avait lui-même adopté durant son enfance, afin de se faire sa place dans ce monde.

Une fois la blessée installée, il laissa Venycia converser tout son soul, s'interrogeant toutefois sur son absence de réactions, rien ne semblant lui revenir. L'affaire ne remontait pourtant qu'à... Une dizaine d'années, certes. Si pour lui la chose avait gardé de sa clarté, il devait alors en allé autrement pour la Howk, cette histoire se perdant dans les brumes de son enfance. Cela n'était pas si mal.

Il n'eut pas un instant pour livrer une information que la jeune femme partait, son plan en tête. Avec un soupir, Solomon ordonna rapidement à Monsieur Boon qui les avait suivi jusque dans la pièce.

Rattrape Madame Howk et mène là à une lavandière. Avance n'importe quel prétexte, une femme dont le corsage l'étouffe ou quelque autre raison qui te paraîtra valable. Puis file-donc chercher Monsieur Mile. dit-il avec empressement.

Il était là question du médecin familiale, dont l'utilité n'était plus à prouver depuis l'enfance problématique du jeune Valyssar. C'est que ce dernier avait connu quelques chutes dans les escaliers, notamment sous le coup d'une émotion mal contenue. Pour ses services, le vieil homme avait gagné une place stable auprès de leur famille... Et maintenant il attendait avec une certaine bienveillance la futur génération, si Vama lui en laissait le temps. Le serviteur fit une légère révérence avant de s'éclipser, non sans l'ombre d'un sourire.

Puis le Politicien boiteux se retrouva seul avec l'enfant et la jeune femme. Le premier réclama d'ailleurs son attention, avec une patience relevant d'une certaine maturité. Sa question laissa le Valyssar pensif. Puis il se tourna vers Talis.

Puisqu'il s'agit de refaire vos points, de l'alcool pourrait vous rendre l'expérience plus supportable, je gage ? Interrogea-t-il à voix haute. Peut-être pourrez vous à la suite de cela argué un quelconque malaise auprès de vos proches... Un semblant de scénario se déroulait dans son esprit, qu'il proposa sans retenue. Qu'ils s'interrogent quant à l'odeur, et suggérez alors que pour vous réveiller, l'on vous fit respirer des vapeurs, mais qu'une maladresse fit versé le liquide odorant sur vous. D'où le besoin de vous changer. Après quoi il fronça les sourcils en un air contrarié. Mes excuses Mademoiselle si je divague. Mais il n'en ajouta pas moins à l'adresse d'Elior. Il se trouvera de l'alcool à brûler en cuisine.

HRP:
Talis Hadmas
Citoyen

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Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Errande / Midel-Heim
MON AGE : 21 ans
Féminin
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INSCRIT LE : 22/04/2013
PSEUDO HABITUEL : Nanaya
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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   - Sam 12 Oct 2013 - 4:56

On m'aurait glissé à l'oreille que je finirais bas dessus bras dessous avec Solomon Valyssar accompagnée par deux jeunes gens de la « haute », j'aurais fini par rire ouvertement en criant que l'on se fichait de moi. Et pourtant, alors que je m'étais jurée de filer rapidement, voilà que je traversais le salon avec le beau monde cité plus haut pour rejoindre une pièce qui me permettrait de soigner cette... petite blessure, qui part chance, s'était rouverte que d'un seul côté.  

Concentrée, j'évitai de poser mon regard sur certaines personnes, toutefois, je fus bien obligée d'adresser un signe rapidement à ma mère qui s'était soudainement inquiétée de me voir en si bonne compagnie.  Feignant l'air faussement enjoué, je lui avais adressé un sourire niais mais radieux, jusqu'à ce que le décor change radicalement.

« Quelle plaie... »

Enfin installée sur un canapé, j'avais laissé sortir partiellement mes pensées en soufflant ces mots non sans grimacer.  La situation prenait vraiment une tournure désagréable même si la jeune fille se montra très douce avec moi... Et heureusement d'ailleurs car sans elle et le petiot qui l'accompagnait je n'aurais sûrement pas tenu le coup face au Valyssar et sa froideur légendaire.  Ainsi, je la regardai partir après avoir écouter son plan en affichant  une mine déconfite... Même s'il restait le petiot... je doutai qu'une mission ne lui soit pas confiée...  

Tout laissait croire que je finirais seule avec l'homme qui ne me mettait pas trop à l'aise, et cela ne manqua pas d'arriver lorsqu'il demanda à Mr Boon d'aller chercher un médecin et d'intercepter « Madame Howk » au passage... Madame Howk... Etait-ce cette fille qui voulait m'aider ? Non... impossible, elle était bien jeune pour être mariée...

Perdue dans des pensées très arrêtées sur le mariage me concernant, je fus ramenée à la réalité par le fameux Solomon qui s'était mis à divaguer pour essayer de trouver une explication à la situation... Le contemplant un sourcil arqué, une étrange grimace posée sur mes lèvres, je sentais mon esprit s'embrouiller... De l'alcool, un malaise, un changement de robe... Son plan, compris après quelques secondes de silence, était bon... Cependant, il y avait un obstacle de taille pour le contrer, un obstacle qui n'était autre que mon premier gros mensonge pour expliquer la blessure.

Lâchant un soupir déconcerté, je finis par adresser un petit sourire au jeune garçon qui était toujours là, puis à rabattre ma jambe sur le canapé en poussant un petit cri de douleur, afin de saisir une petit lame que j'avais habilement glisser le long de mes petites bottes élégantes en cas de soucis.

« Votre plan est bien sympa, l'problème, c'est que... ouch ! »

Sans m'interrompre, j'avais commencé à faire sauter les lacets du corset à coup de lame, ce qui avait le don de créer de petite pointe de souffrance loin d'être sympathique. N'y prêtant aucun attention, je continuai mon explication en renouvelant le geste.

« Je suis censée être... rha... sortie d'une longue période de convalescence... Suite à un... empoisonnement non voulu... du à mon... tsss... inattention. Le seul mensonge, que j'ai... trouvé... pour... argh, cacher cette... blessure... à la... AAAAH enfin ! »

Dans une dernière manœuvre, le corset avait fini par lâcher ce qui m'avait tiré un cri de délivrance. L'envoyant valser au sol comme s'il était néfaste, je contemplai alors la tunique en dentelle très fine qui continuait de cacher mon corps. Là, les dégâts étaient clairement visibles car le sang en avait taché une bonne partie, mais ce n'était pas aussi important que je ne l'aurais cru.

Reportant alors mon attention sur Solomon en essuyant la sueur qui avait perlé sur mon front d'un geste assez élégant, je repris en étant beaucoup moins essoufflée en m'adressant tout d'abord au jeune homme...

«Fiou, maintenant ça va bien mieux, merci pour l'aide, mais je pense que ça va le faire comme ça. »

Petit sourire rassurant qui s'avéra plus être une grimace qu'autre chose, et voilà que je me concentrai de nouveau sur le Valyssar.

« Je trouverais quelque chose à dire... sauf si vous comptez parler de tout ça à mon père. Car dans ce cas.. je pense que je finirais sans doute entre les murs d'une maison comme la votre pour ne jamais en sortir. Cela ne servirait donc... à rien de mentir d'avantage. »

Je ne m'étais pas montrée tendre dans mes mots.  Trop de personnes avaient vu, la situation dans laquelle j'étais était plus que critique, même si certains faisaient preuve d'une volonté qui me touchait. Ainsi, je commençais sérieusement à penser raconter une histoire qui ne parlerait pas du Capitaine Karano mais qui expliquerait parfaitement tout ce sang quitte à le regretter tout ma vie... En effet, je doutais fortement que Solomon ne veuille garder ceci secret... et que la chance ne revienne subitement pour me couvrir une énième fois.

Prise en piège de nouveau, je risquai alors un regard vers le garçon qui n'avait pas bougé... et dont le regard fixait la tâche brune plus impressionnante  qu'autre chose qui ornait la tunique. Soudainement inquiète, je me tournai vers lui, ignorant la douleur...

« Est-ce que... ça va ? »

Étrangement, alors que j'avais pensé atteindre le fond au niveau du Bal en lui-même... je sentais que le pire n'était pas encore arrivé... Mais pas pour moi cette-fois ci, à moins que la blessure n'ait altéré mon jugement pour les heures à venir.

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Posté dans Re: Trente et une années d'excès   -

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