Histoire
Lisbeth est la fille unique de Sélérès et Galathëley Davil, petite nièce du chef de la famille Davil. Elle est née et a grandi dans le luxe de cette famille de très grande renommée, entre les conflits de son père et son oncle et l’amour plutôt envahissant de sa mère.

Ses parents se sont mariés assez tard et Lisbeth fut très désirée et attendue, c’est donc sans surprise qu’elle fut choyée et plus que gâtée par ses parents et qu’elle développa une grande ambition accompagnée d'une grande prétention. Cependant, faisant partie de l'actuelle branche secondaire, elle n'a jamais eut autant de reconnaissance que son cousin Sandor. Cela la toucha beaucoup pendant sa jeunesse lorsqu’elle compris qu’elle n’aurait jamais la place de choix de son cousin. Elle ne porta pas vraiment dans son coeur pendant de nombreuses années. Pourtant, elle n'était pas vraiment en reste, mais elle aspirait à plus et à plus grand. Pour cela, Lisbeth s’est toujours senti en compétition avec lui. Etant plus jeune que lui, son but était de réussir tout ce qu’il avait fait mais en mieux, elle y arriva parfois, et le résultat de tous ses efforts fut qu’elle devint une jeune fille des plus raffinées, cultivées et intelligentes.

Mais malgré cette grande rivalité, Lisbeth restait très attaché à sa famille. Son père lui a toujours apporté un grand soutien, et lui appris des valeurs familiales très solides. Elle l'a toujours profondément admiré. Quant à sa mère qui lui donner un amour sans condition fut sa grande confidente lorsqu’elle était jeune. Les deux femmes avaient les mêmes passions et les mêmes goûts pour la musique, la danse et l’art en général. Mais surtout, elles admiraient autant l’une que l’autres les arts floraux.

Ses parents qui ont toujours cherchés le mieux pour leur fille chérie ne laissèrent aucune place au hasard lorsque vint le moment de lui choisir un époux. Ils visèrent très haut. Ainsi, lorsqu’elle venait d’avoir 17 ans, ses parents virent lui annoncer très solennellement qu’ils avaient trouvé celui qui répondait à toutes leurs attentes et ambitions. Mais d’un air tout aussi grave, ils lui avouèrent qu’ils ne voulaient en aucun cas la forcer dans un mariage qui la rendrait malheureuse. Ils lui proposèrent ainsi une rencontre formelle avec ce jeune homme et sa famille pour décider.

Lisbeth avait été élevée pour ce moment et ne fut pas du tout surprise, même si elle ne fut pas non plus très emballée à l’idée d’être mariée à un homme qu’elle ne connaissait pas. Comme toute jeune fille de 17 ans, elle avait aussi des rêves de princes charmants et de mariages d’amour. Mais elle alla à cette rencontre par devoir, par ambition et sûrement aussi un peu par curiosité.

Lisbeth était belle et cultivée mais aussi très vive et enthousiaste, Nathan lui était charismatique, drôle et engagé, il ne leur fallut pas bien longtemps pour se plaire. Les parents des jeunes fiancés quant à eux, avaient l’impression chacun de leur côté d’avoir tiré le gros lot pour leur enfants ! Leur mariage eut lieu quelques mois plus tard et leurs deux premières filles ne tardèrent pas non plus.

A l’heure de leur mariage, Nathan avait 23 ans, venait de décrocher un poste en tant qu’assistant de conseiller et son avenir était très prometteur. Il était très apprécié mais surtout il portait pour les bourgeois le projet très ambitieux et progressiste de leur offrir une meilleure reconnaissance et notamment le droit de votes avec tous les avantages qui allaient avec, à savoir la possibilité pour lui à long terme de devenir lui-même conseiller. Lisbeth se sentait vraiment importante à ses côtés et le soutenait, tandis que lui, la poussa à créer son propre commerce pour mettre ses talents en avant.

Les 8 années qui suivirent leur mariage furent remplie de joie. Leurs petites grandissaient, et vinrent s’ajouter à leur heureuse famille, un petit garçon Mathéo et une autre petite Maïlys.

Lisbeth ne sut jamais si c’est son origine Davil, un coup de pouce discret de son mari politicien ou juste de la chance qui firent que son commerce se fit connaitre très rapidement et qu’il ne cessa depuis de gagner en popularité. Quoiqu’il en soit le talent de la jeune fille existait bel et bien ! De son côté Nathan gravit très rapidement des échelons et était très aimé de la population. Il avait envie de progrès et de changements, se faisait force de nouvelles propositions pour améliorer la vie des Matrosciens et il se défendait avec éloquence lors des débats. Aussi, le fait qu’il se montre régulièrement en public avec sa si belle femme et sa petite troupe d’enfants tous plus mignons et bien élevés les uns que les autres eut sûrement un impact très positif sur sa montée dans la hiérarchie. Il représentait un modèle pour la société, disaient certains.

Lorsque des élections furent ouvertes pour un nouveau conseiller, Nathan était très populaire et écouté parmi les politiciens. Ses idées avaient circulé et plusieurs potentiels conseillers en discutaient sérieusement. Mais cette grande nouvelle apporta avec elle un nuage bien sombre sur le paysage ensoleillé de la petite famille. Un bourgeois impertinent qui influençait des conseillers et qui avait l'ambition d'un devenir un, voilà qui ne plaisait guère ! Si les bourgeois avait tout intérêt à ce que les choses changent, les marchants en avaient beaucoup moins. Et pourtant, nombres de ceux qui avaient le droit de vote parmi les marchants étaient prêts à suivre les idées de Nathan car il faisait rêver et leur promettait à tous une vie meilleure.

Les hostilités envers Nathan et sa famille devinrent de plus en plus menaçantes à mesure que les élections approchaient. Lisbeth s’inquiétait mais son désir de gloire fit qu’elle ne demanda jamais à son mari de se retirer.  Et puis un jour, ce fut trop tard ! Il s’effondra brusquement en rentrant du travail. Aucun médecin légiste n'osa le dire publiquement, mais Lisbeth savait bien que son mari avait été empoisonné. Elle ne savait pas qui était le ou les coupables, mais elle savait que sa mort n’était pas du tout naturelle contrairement à ce qui fut reporté au public.

La mort de Nathan porta un grand coup à la famille. Les filles qui avaient 10 ans, comprirent parfaitement ce qu’il s’était passé, les deux autres de 7 et 3 ans eurent plus de mal, d’autant plus que Lisbeth effondrée laissa ses parents s’occuper de ses enfants pendant plusieurs semaines.

Après la mort de son mari, Lisbeth changea radicalement. Le deuil fit ressortir les parties les plus obscures de sa personnalité et la marqua si profondément et longtemps que son âme en fut meurtrie. La jeune fille pleine d’esprit, de joie et d’enthousiasme qu’elle était, disparut à jamais. Son mari avait été empoisonné, comment pouvait-elle faire confiance au monde maintenant ? Lisbeth laissa parler ses pulsions et ses passions, noyant son chagrin dans les relations charnelles et les jeux de séductions.

Au bout de plusieurs mois, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Alors qu’elle pensait au suicide, ses filles lui ouvrirent les yeux. Elle n’avaient elles pas perdues leur innocence et continuaient de rire et de jouer comme avant. Lisbeth su alors qu’elle devait vivre, car ses enfants étaient le symbole même de cet amour perdu, elle n’avait pas le droit de les abandonner elle aussi. Elle décida alors de reprendre les choses en main. Elle voulait se venger, pour son mari et pour ses enfants, leur offrir un meilleur monde.

Mais pour cela ce qu’il lui fallait avant tout, c’était de l’influence et du pouvoir. Si ses jeux de séduction au début n’étaient que pour surmonter son deuil, elle prit bientôt conscience de leurs pouvoirs. En quelques mois, elle devint une grande manipulatrice et calculatrice. Son but : tisser de grandes relations, mener son enquête personnelle et trouver les coupables pour les écraser. Pas les tuer, mais pire, les ruiner, les salir, leur faire perdre ce à quoi ils tiennent, mais surtout, elle voulait mener à bout le combat de son mari : donner une vraie place aux bourgeois, que les marchants n’aient plus le monopôle ! Pour gagner cette popularité, elle développa son commerce, diversifia ses produits et ouvrit des magasins dans plusieurs villes de Matroos. Sa plus grande fierté à l’heure actuelle est Elos Filis, immense magasin à San-Poseinos. Son prochain objectif, en ouvrir un Gernie et un à Midel-Heim.

Les dernières années, Lisbeth a consacré aussi énormément de temps à ses deux aînées, pour leur donner la meilleure éducation et faire d’elle les filles les plus désirées de Matroos. Elle les aiment énormément toutes les deux et se retrouve un peu dans chacune d’entre elle malgré leur différences notoires. Cleo, c’est son portrait à 17 ans, gracieuse, envoûtante, la bourgeoise parfaite avec un côté très prétentieux et fier ; tandis que Galäh, c’est l’artiste qu’elle n’a pas pu être : un peu anticonformiste, spontanée, tendre et rêveuse, avec un air toujours un peu débraillé.

Si Lisbeth avait de quoi envier à Sandor quand elle était jeune, elle n’a plus à se plaindre aujourd’hui ! Lisbeth Pelgram n’était plus la jeune fille de la branche secondaire de Davil, mais une des femmes très influente de Matroos, une esthète de qui on s’arrachait les conseils, une source d’inspiration pour toutes les jeunes filles ambitieuses et un fantasme pour tous les hommes.

Sa vengeance semble maintenant à porter de main. Si elles sonnent aux bonnes portes, ses désirs peuvent devenir des réalités, et elle y compte bien ! D’autant plus que ces deux filles approchent de l’âge fatidique du mariage et elle est prête à se battre corps et âme pour leur offrir le meilleur parti !