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Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?

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Posté dans Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Jeu 13 Mar 2014 - 15:00

Elle se rappelait pourquoi elle avait tourné son génie vers la recherche et non la médecine. Les recherches n’attendent que d’être découvertes, un fait scientifique, une vérité ne peut être altérée par le temps. Les malades eux sont comme des bombes à retardement dont le minuteur est totalement chaotique. Au-delà du fait qu’il est possible d’étudier une maladie et d’en prédire l’évolution, chaque être humain étant différent il existe d’infimes divergences de paramètres qui peuvent encore raccourcir le temps du malade. Le temps est le pire ennemi du médecin, le temps et le poison voilà ce qui était en train de tuer l’un de ces derniers amis restés ici. Elle avait beau l’avoir placé dans une pièce la plus fraiche possible, il n’était pas évident d’arrêter les effets efficacement. Pas tant qu’elle n’aurait pas déterminé avec précision les dosages employés par l’agresseur. Il arrive parfois qu’un antidote mal dosé soit bien plus destructeur que le poison qu’il est censé contrer.

Elle ne l’avait pas sous sa garde depuis bien longtemps pourtant pour elle cela sonnait déjà comme une éternité. Même le plus petit bruit de son côté la faisait sursauter et lui faisait perdre sa concentration. Ne pouvant pas tout traiter d’un coup, elle allait devoir traiter les symptômes un par un. Et cela allait prendre du temps, elle aurait du temps pour maudire le genre humain de n’avoir rien de mieux à faire que la guerre, se maudire elle-même d’être la maman du poison de base. Cela ne l’avait jamais gêné que ses poisons et drogues soient utilisés pour le combat. Après tout c’était pour les "méchants" que tout ceci était réservé.

Mais le visage pâle et crispé devant elle n’était pas celui de son ennemi. Et maintenant il lui fallait avouer que sans jamais y réfléchir ne serait-ce qu’un instant. Elle avait offert la mort en bouteille à Korrul sans savoir ce que Korrul en ferait. En se croyant bêtement au-dessus, et à l’abri dans son labo. C’était bien sa veine, ne pas se lier aux soldats ils ne durent pas longtemps. Son frère n’avait de cesse de lui répéter. Ça n’était pas faux. La jeune scientifique après avoir essuyé les larmes de ses yeux avait repris le travail et fait transmettre un message à sa supérieure, celle qui avait pris Thelador sous son aile, Enaîa. Le vice général était une femme vraiment extraordinaire, et le moins que l’on puisse dire c’est que Nora l’aimait beaucoup. Elle n’avait pas envie de la perdre en même temps que Thélador. Elle n’aurait surement plus la force de la regarder en face si elle échouait à sauver son protégé.

-Accroche toi Thelador…Si tu meurs, je te jure qu’avec tout ce que je vais faire à ton corps par la suite tu ne trouveras jamais la paix !

Elle avait parlé en matroscien. On dit que les gens qui lutte intérieurement on parfois tendance à se raccrocher à des éléments forts de leur mémoire. Quoi de mieux que sa langue natale pour ça ? Elle fit un énième bond quand la porte de la pièce s’ouvrit dans son dos. Elle salua comme il se devait sa supérieure venue visiblement aussi vite que possible.

-C’est un empoisonnement. La base m’est connue, c’est pour ainsi dire moi qui l’aie mis au point. Mais les dosages sont juste chaotiques. J’ai réussi à stopper la progression du poison. Mais son cœur ainsi qu’un autre organe responsable des humeurs, sont en danger. Je pense pouvoir le remettre en état, cela dit…Je ne sais pas combien de temps cela va me prendre, et encore moins dans quel état il va se réveiller.

Les sommeils articiels ont la fâcheuse tendance à mettre le cerveau dans des états pas possible, et cela proportionnellement à leurs durées.
Enaîa Lysean Vara'Da
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Sam 15 Mar 2014 - 14:15

Une nuit terrible, meurtrière et qui s'accroche à la conscience, ravie de faire revivre des images et des souvenirs que l'on préférerait oublier à jamais. Enaïa était debout depuis plus de 24h quand elle rentra enfin d'Ofagar pour retrouver le QG. La ville avait été dévastée par une attaque de forban. Totalement imprévue, et magnifiquement bien orchestrée, l'officier devait bien l'avouer. Les Veilleurs de garde là-bas avaient été pour la plupart gravement blessés, d'autres égorgés tant la surprise de l'attaque avait été réelle. Le temple s'était retrouvé pillé de fonds en combles, tout comme de nombreux commerces. Le reste avait été laissé en proie aux flammes qui n'avaient pas tardé à finir le travail. Le temps que l'alerte soit donnée et que les renforts arrivent, l'incendie avait progressé sur la moitié de la ville, et les forbans s'étaient enfuis.

Traversant les longs couloirs du QG, Enaïa tentait de faire disparaître les images de la ville ravagée et des corps jonchant les rues. Le visage plein de suie et de sang, à l'image de sa tenue, le Bras-Droit soupira longuement, contente que Thélador se soit retrouvé en mission à Arish, pour le repas caritatif des Lysereän, plutôt qu'avec elle. Thélador d'ailleurs, devrait être rentré depuis quelques heures et devait sûrement l'attendre pour son rapport. Ou pas. A peine ayant franchie les portes de l'étage des supérieurs, un soldat accouru vers Enaïa pour la prévenir que son protégé se trouvait dans une chambre séparée, à l'infirmerie. Elle ne comprit pas tout, tant elle sentit son esprit s'affoler quand elle perçut les mots poison, cœur, coma, mort. Son propre cœur manqua un battement et sans attendre, elle détala vers le lieu où se trouvait son élève. La journée était à son pic, mais elle ne pensait plus ni à manger, ni à dormir.

Quand enfin les portes de l'infirmerie furent devant elle, Enaïa accéléra le pas et les poussa sans freiner la cadence. Se dirigeant vers la chambre séparée où l'on laissait les blessés graves se reposer, elle y pénétra vivement, tandis que Nora sursauta devant elle. Elle s'approcha de la jeune femme tout en la saluant et la mettant au repos et avança vers le lit, essoufflée. D'un geste de la tête, elle acquiesça aux paroles de son assistante et prit place près de l'endormi, posant un regard inquiet sur son visage impassible. Sa gorge était serrée et si elle n'avait pas appris à se contrôler durant tout ce temps, elle aurait sans doute laisser ses larmes coulées. La journée avait été trop longue, trop dure, pour qu'on lui annonce que son élève, qui était devenu en quelque sorte un ami et à qui elle devait la vie, ne risquait de mourir.

Finalement, elle rompit le silence qu'elle avait laissé s'installer et souffla, la voix tremblante d'émotion :

« Que s'est-il passé ? Il devait simplement s'agir d'une mission de surveillance... Comment est-ce qu'il a pu en arriver là ? »

Elle posa sur la biologiste un regard perdu et presque humide. Elle perdait son sang-froid, mais elle n'en avait que faire. Nora était une personne de confiance, et elle n'avait aucune honte à se laisser aller devant elle, si d'aventure elle devait le faire...
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Mar 18 Mar 2014 - 15:35

Et oui l’officier Lysean Vara’Da n’était pas de celle qui qui se force, ou y arrive naturellement, à regarder les pertes humaines comme on peut regarder des chiffres sur un morceau de papier. Le détachement est primordial, un général doit utiliser ses troupes avec précaution mais se doit aussi de savoir quand il est bon de les sacrifier pour un but supérieur. Certain regarde leurs hommes comme de la chair à canon, et bien que cela ne lui ait jamais fait plaisir elle pouvait le comprendre. Et d’autres font le choix inverse, et s’intéressent à leurs hommes au risque de souffrir leur perte. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le bras droit du général était en train de souffrir présentement. Peur, frustration peut être même colère. Nora en avait vu des gens mourir du poison et l’impact des proches autours. Le poison à l’instar de la maladie est un ennemi parfois implacable, et qui peut aussi des fois aimer prendre son temps avec ses victimes. Au moins, ici l’ennemi n’était ni l’un ni l’autre. Il était possible de le vaincre, et en cas de victoire de sa part alors le combat ne durerait pas très longtemps.

S’enfermer dans la science, penser à Thélador en terme d’organe et de tissus infectés lui permettait de prendre assez de recul. Assez de recul pour ne pas bêtement piquer une crise contre sa propre bêtise, et perdre un temps précieux à tout casser. Une simple mission de surveillance, ainsi donc Thelador se retrouver sur son lit de mort pour être tombé sur la mission, la simple mission sur plusieurs milliers d’autres simples missions qui était destinée à tourner au fiasco.

-De ce que j’ai compris…Il était en train de protéger une cultivatrice qui c’était faite attaquer en pleine rue. Il a reçu une coupure au niveau du poignet. A vrai dire Thélador a eu de beaucoup de chance la personne qui patrouillait avec lui est morte quelques heures avant lui d’un arrêt cardiaque. Sans ce funeste signal d’alarme, je n’aurais pas eu le temps de le stabiliser.

Elle s’approcha doucement d’Enaîa pour poser une main sur son épaule. Elle ne savait pas quoi faire, elle n’avait jamais été douée pour réconforter les gens, comme très peu de gens avaient cherché à la réconforter. Elle aurait voulu pouvoir lui offrir quelque chose plus chaleureux qu’un gant, mais la dernière fois qu’elle c’était révélée les choses ne c’étaient pas très bien déroulés. Et, cette même expérience lui avait démontré que qu’importe à quel point la personne est bonne et juste, la blancheur de peau est une tare.

-C’est moi qui le maintien endormi pour le moment, ce poison agit en premier lieu sur les émotions. C’est la très grande irritabilité qui fait place ensuite à une colère et une rage irrationnelle et qui n’ont de cesse de croitre. Le cœur s’emballe et en fonction des personnes c’est soit le cœur soit le cerveau qui lâche en premier. Il est normalement très difficile de le produire que ce soit au niveau des ingrédients et de la préparation. Je pense que c’est pour ça que le poison a mis temps de temps à agir, mais c’est aussi pour ça que créer un antidote risque de prendre du temps.

En temps normal elle en serait restée là. Mais cette situation n’avait rien de normale, elle avait une amie au bord des larmes et un autre avec déjà un pied dans l’au-delà.

-Je ne vais pas le laisser mourir. J’ai déjà trouver des solutions a des problèmes bien plus épineux que celui-ci.
Enaîa Lysean Vara'Da
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Lun 24 Mar 2014 - 5:00

Le visage fermé et peint d'une inquiétante lividité, Enaïa ne lâchait pas son élève endormi du regard. D'une oreille qu'elle voulait attentive, elle écoutait en même temps les explications de Nora et soupira doucement. Même une simple mission de surveillance pouvait entraîner la mort, et la Bras-Droit faillit se mettre à culpabiliser de l'avoir envoyer là-bas. Elle qui pensait lui faire plaisir en lui confiant une mission toute simple...

Quand la biologiste expliqua clairement à son supérieur les séquelles et risques que pouvaient provoquer le poison, Enaïa frissonna et serra les dents. La main autour de celle de Thélador se fit plus présente, et levant son regard doré sur son assistante, elle ouvrit enfin la bouche :

« Vous pensez pouvoir trouver un antidote à temps ? Je ne suis pas experte dans ce domaine, mais un réveil forcé trop long risque d'être encore plus fatal non ? »

Elle sentit son cœur manquer un battement en pensant à l'éventualité où Thélador succomberait au poison qui s'était immiscé en lui à cause d'une petite blessure. A n'en pas douter, elle s'en voudrait à vie de ne pas l'avoir mieux protégé. Mais ce n'était plus un enfant, et il fallait qu'il gagne une autonomie adéquate pour pouvoir devenir un véritable Veilleur. Et à en croire le caractère du jeune homme, Enaïa était presque sûre qu'il lui en voudrait si elle le gardait toujours prêt d'elle pour ne pas lui faire courir de risque.

La main gantée de Nora sur son épaule fut d'un réconfort chaleureux. Même si le geste était simple, il eut le mérite d'aller droit au cœur d'Enaïa qui sembla s'apaiser alors qu'elle fermait les yeux, se plongeant dans ses pensées. Lorsqu'elle les rouvrit, le calme habituel qui la caractérisait était de retour, même vacillant et elle se leva.

« Thélador possède un fort caractère, il ne se laissera pas avoir aussi facilement... Que puis-je faire pour vous aider à la réveiller ? Je ne pense pas être capable de me plonger dans mon travail alors que mon élève est au bord des ténèbres. »

Elle lâcha la main du jeune homme qu'elle tenait toujours dans la sienne, et se tourna vers Nora, prête à exécuter tout ce qu'on lui dirait de faire pour se rendre utile. A vrai dire, c'était bien la première fois qu'elle se sentait aussi démuni d'efficacité et qu'elle attendait qu'on lui ordonne de faire quelque chose.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 4 Avr 2014 - 17:54

Nora pouvait comprendre ce qui était en train de passer par la tête de sa supérieure. Les scientifiques comme elle travaille sur les spécimens ramenés par des explorateurs qui risquent leurs vies pour ca. Et il arrive des fois qu’ils ne reviennent pas. Et alors on se sent coupable, l’on ne peut s’empêcher de penser « si j’avais bougé mes propres fesses, alors on en serait pas la. ». Bien entendu dans la tête d’Enaîa les choses étaient surement différent, sa responsabilité était surement engagé encore un cran au-dessus. Mais cela nous rappel bien que chez les veilleurs le danger se cache même parmi les plus petites choses.

Le regard qu’elle posa sur elle la mis mal à l’aise. Le regard de celui qui nourrit beaucoup d’espoir sur quelqu’un. Et bien que Nora soit confiante en ses chances de réussites, savoir que tant de choses dépendaient d’elle lui mettait la pression. Une mauvaise pression.

-Je n’en doute pas. Si le poison avait été bien préparé alors il serait déjà sauvé. Là il me faut découvrir les dosages. Synthétiser un antidote ne sera ensuite qu’une formalité. Il n’est pas en plein coma, pour le moment il dort tout simplement. Le réveil risque d’être dur, il risque de se sentir nauséeux. D’avoir des insensibilités pendant quelques jours. Voir des amnésies sur son passée récent. Mais rien qui ne puisse être trop handicapant.

Enfin, elle voulait le croire. Jamais elle n’avait eu à tenir quelqu’un dans un sommeil artificiel aussi longtemps. La dernière et unique fois elle l’avait fait juste pour tester la fiabilité. Elle fit un effort immense pour se reprendre, et c’était tout à son honneur elle-même il lui avait fallu tout le trajet pour s’en remettre. Bien qu’elle n’était pas encore sur de ne pas craquer à nouveau une fois Enaîa partie. Oui Thélou avait du caractère, elle ne le connaissait peut pas aussi bien qu’il ne le mériterait et elle espérait sincèrement que Ryun lui donne la chance de pouvoir se rapprocher de lui encore un peu.

-Oui, ce n’est pas ça qui viendra à bout de lui. J’en suis sûre, sa force de caractère fera la différence.

Que pouvait-elle faire, dans un premier temps elle failli répondre qu’elle ne pouvait rien. Mais effectivement il y avait bien une chose. Une chose qu’elle pouvait faire pour elle qui leur permettrait de gagner beaucoup de temps.

-Et bien, je ne peux pas me concentrer totalement sur la mise au point d’un antidote s’il me faut surveiller ses constantes vitale, et ses prises de sédatif. Si je pouvais avoir quelqu’un avec moi, quelqu’un du corps médical qui ferait ca bien mieux que moi d’ailleurs. Ca me permettrait d’alléger ma charge de travail et ainsi avoir une chance d’en finir plus vite. Malheureusement il n'y a pas grand chose de plus que vous ne puissiez faire.

Elle ne savait pas où elle mettait les pieds en attrapant à nouveau la main de sa supérieur. La tenant un peu plus fort cette fois ci.

-Si jamais, vous avez envie de parler…Ou juste le voir et être seule avec lui.


Elle savait aussi à quel point il est dur de regarder un ami souffrir et ne rien pouvoir faire pour lui.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 11 Avr 2014 - 5:06

Inutilité, frustration, angoisse. Un mélange amer qui battait l'estomac d'Enaïa. Elle était tout simplement inutile, ne sachant quoi faire devant son élève endormi et touché par le poison. Nora elle-même lui avait dit qu'elle ne pouvait pas faire grand chose ici. Alors la Bras-droit ruminait son agacement. Agacement de ne pas pouvoir aider, agacement de se sentir bonne à rien.

Et la main chaleureuse de son assistante sur son épaule n'eut pas vraiment l'effet escompté. Non elle ne voulait pas parler, pas pour le moment. Et encore moins rester seule avec un quasi-cadavre, elle ne le supporterait pas. Elle voulait simplement agir, et le sauver. Un sourire de remerciement étira très légèrement ses lèvres.

« Je crois connaître la personne qu'il vous faut pour vous aider. »

Soufflant un « je reviens », la jeune femme tourna les talons sans plus attendre et disparu derrière les portes de l'infirmerie. Ses pas étaient rapides, tellement, que ses foulées ressemblaient plus à de la course qu'à du pas. Descendant les étages du QG, elle se rendit dans la salle commune, s'arrêta sur le palier et chercha des yeux la personne qui l'intéressait. Personne. Grognant, elle fit demi-tour, croisa un soldat médecin qu'elle intercepta sans douceur.

« Où est le soldat Khar'Ayn ? »

L'homme lui indiqua la chambre de la doctoresse, et sans attendre, sa supérieure reprit son chemin en vitesse. Les escaliers fondirent sous ses pas hâtifs et parcourant le long couloir des dortoirs, elle s'arrêta brusquement devant la porte qui l'intéressait. Sans attendre, elle tambourina sur le battant, à demi-essoufflée de sa chasse au trésor et surtout, très inquiète. Lorsque le visage d'Erhenyce apparu, Enaïa ne pu s'empêcher de remercier Ryun pour son aide.

« J'ai besoin de vous. Très vite. Maintenant. Thélador... enfin le soldat Gotruscos a été empoisonné, il est dans le coma... Il faut quelqu'un pour aider le soldat Vanalli à le sauver. Suivez-moi ! »

Sans vraiment attendre une quelconque réponse de la jeune femme, l'officier recula et se remit en chemin. Un regard derrière elle lui permit de s'assurer que le médecin la suivait et pressant le pas, elle se dirigea vers l'infirmerie. Lorsqu'elle poussa les portes de l'endroit, Nora n'avait pas bougé et s'occupait toujours de Thélador dont l'état semblait stable et inchangé.

« Nora, voici le médecin Khar'Ayn. Je pense qu'elle fera parfaitement l'affaire pour vous aider. »

A vrai dire, elle en était même parfaitement sûre. Si le début de leur relation avait été catastrophique, la mise à pied et la sanction de la doctoresse sous les ordres d'Enaïa avait tout changé. Les deux femmes avaient appris à se connaître et à s'apprécier. Depuis, le Bras-droit des Veilleurs vouait une entière confiance en l'albinos au caractère bien trempé. Elle espérait seulement qu'elle serait à la hauteur de ses espérances. Sauver Thélador.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 11 Avr 2014 - 11:41

[HRP: navré pour la qualité médiocre de cette réponse mais j'avoue que je suis un peu largué, j'arrive comme un cheveux dans la soupe, je sais pas trop comment m'y prendre et quoi répondre xD]

Une bonne nuit de sommeil... était-ce trop demandé ?
Il faut croire que oui. Les collègues avaient prit la relève à l'infirmerie depuis quelques heures, Erhenyce venait de passer presque deux jours à bosser sans fermer l'oeil. Elle était épuisé... Et quand on va tambouriner à la porte, le médecin eu bien du mal à émerger. C'est avec un gémissement de mécontentement qu'elle se leva de son lit avant de venir entrebâiller la porte, laissant voir une moitié de son visage, fixant d'un regard froid qui avait la folie de la réveiller en pleine nuit. Enaïa...

Quand l'officier Vada'Da balança la raison de sa présence, Erhenyce resta de marbre. Pas la moindre réaction, pas un mot, rien. Certes la mise à pied avait été l'occasion d'apprendre à mieux se connaitre mais en rien Erhenyce ne se sentait proche de cette femme... Elle préférait se tenir éloigné, la seule fois où elle avait eu un début d'amitié c'était avec Thelador lui même et cela avait tellement mal fini, notamment à cause de la présence d'Enaïa et leur prise de bec qu'Erhyn préférait de loin sa solitude. Sa plus grande amie. La dame de sang referma la porte au nez de l'officier avant de la rouvrir quelques instant plus tard et sortit en pantalon sombre, haut sombre et une blouse de médecin par dessus. L'albinos suivit Enaïa en silence jusqu'à l'infirmerie, toujours aussi glaciale, comme à son habitude.

Son entrée se fit dans le silence si ce n'est Enaïa qui prit le temps de présenter Erhenyce qui elle ne leva même pas le regard pour fixer l'inconnue dans la pièce. Pas un mot, comme toujours... cette attitude qu'elle avait et qui mettait les gens mal à l'aise. Erhenyce contourna le lit et s'approcha du soldat, le fixant de long en large avant de fixer ses constantes. Pourquoi donc ne réagissait-elle pas ? En réalité, son coeur battait à s'en rompre dans sa poitrine tellement la peur l'envahissait. Thélador... Oh elle le connaissait si peu, mais il avait été si bon avec elle... Erhyn se saisit d'une lampe et écarta les paupières de Thélador avant de passer la lampes devant ses yeux.

"Pupilles dilatées, pas de contraction à la lumière..."

Souffla t-elle. Elle était professionnel, sans doute un peu trop, tellement qu'elle donnait l'impression de ne pas être touché par l'état de l'homme allongé devant elle. Le médecin se mit à prendre des notes avant de reposer son calepin et repousser ses longs cheveux laiteux en arrière avant de les attacher en une queue fait à la va-vite.

"Il est en souffrance cérébrale... S'il s'en sort vivant, il aura des séquelles. Cela peut varier mais sans doute lié à des troubles moteurs... Perte d'équilibre, tremblements, troubles de la mémoire..."

La dame de sang releva le visage, sous l'effet de l'éclairage ses yeux bleuté se retrouvèrent zébrés de rouge et fixa les deux femmes en glissant ses mains dans les poches de sa blouse et lâcha.

"Quel poison lui a t-on injecté ? il me faut à tout prix l'antidote."
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 11 Avr 2014 - 14:55

Les Ténèbres avaient refermé leurs mâchoires sur sa conscience. Il flottait dans un espace sans fond, sans surface. Ou, quand, comment ? Même ces questions ne pouvaient plus l'atteindre. Et pourtant il lui semblait encore sentir son corps, Sa ... douleur ? Oui ... c'était cela : sa douleur. Elle était lointaine, comme si son esprit flottait par dessus son corps et que pourtant il persistait un lien qui continuait à réunir les deux, un lien tenu, mais un lien quand même.
Réaliser cela lui donna l'impression d'émerger un peu plus. Oui, son environnement commençait à lui revenir. Il sentait : une odeur. Il entendait : une voix. Il ressentait : son corps reposant sur quelque chose de dur.

Il pensait donc il était.

La mort ne l'avait pas pris. Elle l'avait pour le moment délaissé. N'était-il pas assez bien pour elle ? Il aurait dût s'en sentir vexer, mais il ne ressentait plus rien. Son corps lui même lui était étranger. Il le ressentait, mais ne pouvait pas le contrôler. Ses pensées semblaient presque dissociées de ses sentiments. Comme si il était divisé ... Non ... Déchiré.

Une voix. Des voix. Des gens autours de lui peut être. Qui ? Cela lui semblait si familiers ... Qui pouvait encore vouloir le retenir. Qui pouvait encore le retenir ?

Il se concentra sur ces voix qui l'entouraient... Elles étaient comme une lueur dans le brouillard. Il voulait se rapprocher d'elles. Il le voulait vraiment.
Dans la pièce entre les voix féminine, un nouveau ce fit entendre : d’entre les lèvres immobiles du malade sortit une plainte roque...
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Sam 12 Avr 2014 - 3:51

L’on ne peut pas reprocher à l’officier Vara’Da de manquer de ressource, il ne lui fallut pas moins de temps pour trouver quelqu’un qu’il n’en avait fallu à la biologiste pour formuler là sa requête. C’est quand le médecin choisi fit son entrée que Nora se rappela à quel point elle ne sortait jamais de son laboratoire. Une autre albinos, et une qui s’affiche. Nora aurait bien voulu savoir comment elle faisait pour supporter au quotidien les regards des autres qui ne devaient pas être tout rose tous les jours. Mais visiblement au vu de son absence de salutation ni même de bonjour, elle devait être de ses personnes qui se sont mises à mépriser les gens autant que ces derniers les méprises. Les choses débutaient très mal, non pas que la scientifique fut de celle qui ne pouvait pas travailler sans une présence amicale, mais avec l’un de ses rares amis sur son lit de mort devoir se prendre la tête avec quelqu’un comme ça était la dernière chose dont elle avait besoin.

Elle tourna la tête vers l’officier comme pour lui demander pourquoi elle ? Elle s’installe fait son petit examen, si elle avait daigné adresser la parole à quelqu’un elle aurait pu s’épargner cette peine. Nora savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir sur son état physique. Tout ceci était une perte de temps. N’avait-elle pas été mise au courant de la situation ? Ne prenait-elle jamais le temps de se renseigner sur le cas qu’elle traite avant de rentrer dans le tas ? Nora se surpris en train de croiser les bras ses joues devaient avoir prises une teinture rosée sous sa capuche. Mais si ça sa c’était arrêté là, elle aurait pu prendre une inspiration et y mettre de la bonne volonté. Mais la dernière phrase l’a mis hors d’elle, pas un regard, pas une salutation, même pas une question sur l’état du malade mais elle en était déjà à donner ses directives. C’est donc avec une voix sèches qu’elle répondit.

-Bien je vois que maintenant que vous avez fini d’ignorer le fait que vous n’êtes pas seule dans cette pièce, on va peut-être pouvoir avancer. Effectivement il a été empoisonné, mais s’il était aussi facile que ça de créer un antidote alors il serait déjà en train de courir dehors heureux d’avoir échappé à la mort !

Elle glissa ses mains gantées de cuir à l’intérieur de sa capuche pour se frotter doucement le visage comme pour se remettre les idées en place, mais surtout se calmer.

-L’officier Vara’Da ne vous a pas simplement appelé pour que vous lui fassiez une piqure dans les fesses. J’ai besoin de vous pour le maintenir dans le meilleur état possible pendant que j’adapte l’antidote. En temps normal cela ne devrait pas prendre autant de temps surtout que le poison est connu, enfin la base est connue car celui qui l’a empoisonné a complètement changé mes dosages. Et si l'on peut aisément changer les dosages d'un poison pour en obtenir un autre et cela sans trop se poser de question. La règle ne s'applique pas à l'antidote, au mieux l'on obtiendrait quelque chose d'inutile, mais dans le pire des cas un troisième poison.

Elle n’avait pas non plus honte d’avouer avoir inventé ce poison, après tout le créateur n’est pas l’utilisateur. Elle aurait pu continuer encore un petit moment quand une sorte de souffle rauque sorti de derrière celle qui n’avait pas pris la peine de se présenter. Comme frappé par la foudre la biologiste se rendit au chevet de son ami. Elle s’assit au bord du lit, retirant l’un de ses gants pour vérifier la température de ce dernier. Elle aurait préféré ne pas à avoir a exposer cette main d’une blancheur alarmante devant tant de personne. Mais la vie de Thélador valait bien le dégout d’une ou deux personnes de plus.

-Je suis la Thélador, n’essaie pas de parler. C’est bientôt fini, je vais pouvoir te guérir.

Il était chaud, elle prit sa main pour la serrer. Elle avait aussi parlé en matroscien pour qu’il ait le moins d’efforts de compréhension à faire que possible.

-Accroche toi, c’est un ordre…On en a pas terminé toi et moi.

Elle posa sur son front une serviette d’eau fraiche. Et après un dernier petit geste affectif sur sa joue, elle replaça sa main à l’intérieur de son gant. Puis elle se tourna vers le médecin, toute rancune avait quitté sa voix. Elle n'avait pas le loisir, Thélador dans cet état, de s'occuper de son ego blessé.

-Je ne demande pas que l’on devienne les meilleures amies du monde, à vrai dire ça ne me dérange même pas si vous m’ignorez du début à la fin. Tout ce que je souhaite c’est qu’il soit encore en vie quand j’aurai terminé cet antidote.

Et là-dessus elle se remit au travail après un dernier regard à Enaîa.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Dim 13 Avr 2014 - 5:06

Si Enaïa s'était attendu à une quelconque démonstration, même infime, d'émotion de la part de la Dame de Sang en voyant dans cet état un ami, il n'en fut rien. Et la désagréable manie de rester impassible et ignorante du reste de son entourage ne fit qu'aiguiser un peu plus ses nerfs déjà à vifs. Elle garda pourtant le silence, répondant par un faible hochement de tête à Nora qui la regardait, surprise de son choix. Mais comment ne pas l'être. Erhenyce était sûrement la personne la plus détestable possible, pourtant, c'était à elle que l'officier avait décidé de faire confiance. Elle l'avait vu au travail, et était certaine de ses compétences. Du moins dans son boulot. Car humainement parlant, il y avait encore un long chemin à faire, et Nora se chargea de lui expliquer sa façon de penser.

Restée en retrait, Enaïa observa les deux albinos, la même différence, mais pourtant, elles étaient l'opposée l'une de l'autre. Nora était d'un naturel adorable lorsqu'on creusait cette carapace solide qui la maintenant protéger, et pourtant, c'était elle qui se cachait sous une large capuche. Au contraire d'Erhenyce qui dévoilait sa blancheur mais n'en avait aucunement fait avec ses émotions, et se montrait distante avec tout le monde. De son coin, le Bras-Droit espérait seulement que les deux scientifiques réussiraient à composer ensemble pour sauver Thélador.

Sur une dernière remarque, Nora s'était remise au travail, tournant le dos à sa collègue albinos. Profitant de l'instant, Enaïa la rejoint à son bureau et d'une main amicale sur l'épaule, lui adressa un faible sourire. Remerciements, et excuses. Remerciements de donner tellement de sa personne pour sauver Thélador ; excuses pour lui imposer une présence de plus, et pas une des plus agréables. Elle lui expliquerait son choix plus tard. Pour l'instant, il y avait plus important.

Attrapant une chaise libre, Enaïa la posa près du lit de son élève et s'y installa en soupirant. Elle ne pouvait rien faire d'utile pour aider les deux femmes. Alors elle se contenterait d'accompagner le jeune homme dans son sommeil artificiel, et le tirer vers la sortie grâce à des paroles réconfortantes et des gestes amicaux. Erhenyce passa près d'elle, et l'officier se retint de lui faire une remarque. Mettre son mépris de côté pour le moment et s'intégrer pour mieux aider. Elle ne dit rien pourtant, le moment n'était pas à la bataille, mais son regard parla pour elle, et après l'avoir suivi un long moment des yeux, elle se reconcentra sur son protégé, lui serrant la main et souffla si doucement, qu'elle se demanda si même lui l'avait entendu.

« Tiens bon Thélador, s'il te plaît. Je ne me le pardonnerai jamais si tu ne revenais pas. Nous allons te sauver, c'est promis, mais bats-toi. Comme je te l'ai appris, comme nous l'avons toujours fait. Je t'en prie.. »

Sa voix n'était qu'un murmure, elle ferma les yeux et retint ses larmes. Elle s'en voudrait éternellement si Thélador venait à ne jamais se réveiller. Il était seulement son élève, mais Son élève tout de même. Ils se devaient la vie. Et elle ne voulait pas qu'il la perde, il avait tellement de chose à faire encore.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Dim 13 Avr 2014 - 8:11

Erhyn ne s'était pas attendu à cela.
Elle resta parfaitement immobile à fixer Nora qui venait la réprimandait parce qu'elle ne lui avait pas adresser la parole. Le regard d'Erhyn se posa sur Enaïa puis de nouveau sur Nora. Le médecin la laissa déblatérer ses paroles puis lâcha enfin.

"bonsoir."


Ehenyce se détourna simplement prenant son calepin et se remit à écrire rapidement, tout en jetant des regards en coin à Thélador qui poussa un râle dans son sommeil. Forcément, son ami se précipita sur lui pour le couver tel une mère poule et la dame de sang lâcha d'une voix monotone.

"je comprend votre ressentiment... Mais n'importe quel médecin aurait pût faire ce travail... J'ignore pourquoi l'officier Vara'da est venu me chercher moi... ce n'est pas comme si..." Erhyn marqua une pose et enchaina sans finir sa phrase. "Maintenant que vous avez fini de lâcher votre venin sur moi, allez donc faire cet antidote, perdre du temps à parler c'est diminuer ses chances d'échapper à des séquelles plus grave."


Son ton était doux, mais froid. Erhenyce souffla faiblement et quand les deux femmes avaient le dos tourné, Erhyn s'approcha du lit doucement. Seul avec Thélador, elle n'avait plus besoin de jouer ce jeu stupide. Plus besoin de se cacher. Elle tendit la main, hésitant puis se rétracta. Elle aurait simplement voulu serrer sa main dans la sienne, lui faire savoir qu'elle était là aussi... Mais pourquoi ? Il n'était pas attaché à elle après tout, ils s'étaient vu une fois et la fin de leur échange avait été tellement désastreux... Le médecin se sentait inutile. Erhenyce serra les dents, fixant le visage de Thélador et siffla.

"Si tu t'en sors... toi et moi on devra avoir une discussion Thélador..."

La dame de sang s'éloigna d'un pas, se retournant encore alors qu'Enaïa revint dans la pièce. Erhyn pivota le visage et posa sur son officier supérieur un regard vide. Cette femme était submergé par la tristesse, l'inquiétude... Comment ne pas être touché par cela ? Le regard du médecin se voilà doucement et elle pivota, tournant le dos au lit, à Thélador et à Enaïa, cependant, sa voix s'éleva doucement, tel un murmure.

"Je ne suis pas un monstre."

Pourquoi vouloir se justifier ? à quoi cela lui servirait ? A rien, mais Erhyn éprouvait le besoin de le dire...

"Je ne suis pas insensible... Mais je peux pas être à la fois un bon médecin et une femme en proie à ses émotions négative... C'est l'un ou l'autre... Et je serais plus utile avec un comportement froid mais professionnel qu'à pleurer au dessus du corps de l'officier Gostruscos.

Erhyn baissa le visage, se pinçant l'arrête du nez et soupira longuement.

"Ne me jugez pas officier Vara'da... mais Thélador et moi ne nous connaissons pas assez... Je n'ai pas le droit de pleurer pour lui. Je ne le mérite pas."

Alors c'était ça ? Une question de mérite ? Quelle idiotie. Erhenyce pinça les lèvres et releva le visage, fixant le plafond, posant sa main sur sa hanche et murmura.

"je n'aurais de toute façon, jamais ce droit. En me faisant venir, vous m'avez mit face au mur... Je n'ai pas le choix que de me retrouver face à ma conscience... Mais je vous l'ai dit, je me dois de rester professionnel, car c'est bien cela que vous êtes venu chercher n'est-ce pas ?"

L'albinos se retourna, posant sur Enaïa un regard plus doux, plus triste, plus sombre.

"Vous êtes venu chercher un médecin... pas une amie. Vous vous fichiez de ce que j'aurais pût ressentir en le voyant comme ça parce que vous savez que je ne l'ai pas la prétention de le connaitre autant que vous et cette femme. Cela vous est égale que je puisse être triste, choqué ou effrayé... Parce que vous voulez que j'agisse en médecin... Et pas en tant qu'amie. Alors ne me regardez plus comme si j'étais un monstre dénué de coeur... et je vous demanderais de faire comprendre à votre amie biologiste d'en faire de même. je suis peut être détestable à vos yeux mais je reste un être humain et j'exige d'être traiter comme tel."
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Mar 15 Avr 2014 - 10:32

« Je ne suis pas un monstre. »

La remarque parvint aux oreilles d'Enaïa quelques secondes plus tard. Elle releva le regard du visage endormi de Thélador pour le poser durement sur celui de la femme médecin. Sans un mot, elle l'écouta se justifier et se plaindre du choix de sa supérieur. La mettre dos au mur ? La priver de ressentir une quelconque amitié ? Doucement, le sourcil de la jeune Bras-Droit se haussa dans un mouvement d'agacement et de mépris. Lâchant la main de son élève qu'elle tenait toujours, elle se redressa sur sa chaise.

« Vous vous sentez obligé de vous justifier parce que vous savez que c'est vous qui agissez comme si vous étiez différente. Vous creusez vous même le fossé qui vous sépare des autres. »

Elle fronça les sourcils, agacée et lasse de devoir tenir cette conversation maintenant. Ce n'était vraiment pas le moment. Et pas comme si un demi-cadavre se tenait juste sous leurs yeux.

« J'éprouve de l'amitié pour Thélador, et pour d'autres soldats. Je suis douée, et donc le Bras-Droit du Général. Je ne pense donc pas que profession et relations soient totalement contradictoires. Alors ne me mettez pas votre caractère désagréable sur le dos. Et vous n'avez rien à exiger ici, JE suis la supérieure. Sauvez Thélador, c'est tout ce que l'on vous demande. Les discussions attendront plus tard. Merci. »

Elle était sèche, sans douceur et inhabituellement froide, mais Erhenyce avait le don pour parler de ce qu'il ne fallait pas au mauvais moment. Elle n'avait rien à faire des désolations de la doctoresse, et de sa mauvaise humeur ambiante. Ce n'est pas ce qu'on lui demandait.

Enaïa reporta son regard sur le jeune matroscien allongé devant elle, lui reprenant la main, elle la serra dans la sienne avant de sursauter en le voyant gémir. L'inquiétude lui prit aussitôt les tripes, et se relevant, elle lui caressa le front tout en demandant à celle qui saurait lui répondre.

« Est-il possible qu'il souffre du poison même dans le coma ? »

Une question idiote peut-être, très sûrement même pour les deux scientifiques dont la réponse devait paraître logique. Mais dans tout ça, Enaïa était perdue et l'angoisse pour son élève se faisait de plus en plus pressante. Se reculant pour laisser la place à Erhenyce qui se charger de surveiller ses constantes vitales, l'officier se tourna vers Nora.

« Avez-vous besoin de quelque chose ? Quelque chose pour laquelle je puisse me rendre utile... »

Son ton était presque suppliant, contre son grès. Mais elle ne tenait plus, elle trépignait sur place en attendant que l'antidote soit prêt et que Thélador puisse enfin se réveiller. La pression était trop pesante et si Erhenyce n'avait pas été là, il y avait fort à parier que la jeune femme aurait déjà craqué, soit en fondant en larmes, soit en incendiant quelques soldats passant par là.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 18 Avr 2014 - 13:23

« Est-il possible qu'il souffre du poison même dans le coma ? »

Comme pour répondre à cette interrogation anxieuse, le corps de Thélador fut brutalement secoué par un spasme. Son corps, comme sous l'effet d'un éclair venait de se cambrer. Ce ne dura qu'une fraction de seconde et puis ... De nouveau le calme : Aucune plainte ne s'était échappée de ses lèvres. Mais l'incident ce ne faisait que relever l'urgence de la situation, et chacun se remit activement à son travail.

Si il aurait pu hurler, le matroscien l'aurait fait. Mais il ne le pouvait pas... Enfermé dans sa proche chaire il était comme en équilibre précaire : une quille sur le point de basculer et qui vaille que vaille résistait encore... Pour combien de temps ? Son corps... Il le ressentait à présent comme jamais. C'était d'ailleurs une chose étrange... De se rendre compte que l'on a jamais fait attention à ces membres longs, à ces muscles qui roulent sur la peau, à ces os qui soutiennent, et à ces cartilages qui craquent. Oui, son propre corps, il l'avait toujours considéré comme acquis. Un bien personnel... Un bien qui pourtant, aujourd'hui, lui échappait entièrement dans la trahison la plus intime qu'il n'avait jamais connu. Tant d'année, cette chaire l'avait servi, et aujourd'hui, elle se dérobait à ses ordres. Elle se détournait de lui, de son âme et de son angoisse... Impossible de bouger. Impossible de réagir alors qu'en son sein, il sentait le Mal l'habitait. Il le savait, il le sentait. Le mal était en lui, il nageait dans son sang, s'accrochant à ses organes comme un parasite trop a son aise.

Démuni. C'était le sentiment qui grandissait en lui. Il assistait, dépouillé, à sa propre déchéance. Et la fièvre grimpait, incontrôlable, et embrasait la moindre parcelle de peau, comme un feu dévorant un carré de forêt.

Dehors, on s'agitait. Autour de lui les voix se parlaient toujours. Parfois, un main incroyablement froide se posait sa peau, sans apaiser pourtant le brasier qui l'emportait. Un torchon sur son front, faisait ruisseler de l'eau qui tiédissait en quelque seconde sur la peau ardente. Bientôt, il ce fut le souffle qui se mit à lui manquer. Sa cage thoracique se levait, dans un mouvement laborieux qui rendait sa respiration sifflante... Comment était-il possible qu'un geste aussi simple qu'une inspiration soit en réalité si dure à réaliser ?

*Tiens le coup*


S'intimait-il. Ne lâche pas. Tiens car c'est ton corps. Tiens car c'est ta vie, l'unique et la seule que tu auras. Tiens car si tu lâches, la mort te rattrapera.

La mort. Elle est là, il la sent, dressée derrière chaque seconde qui s'écoulent et qui emportent un peu plus ses défenses. Mais elle se tient encore à l'écart. Elle observe. Elle prend son temps. Autant qu'elle en voudra. Autant que nécessaire. La mort est une femme après tout : Un être capricieux qui vient vers vous quand bon lui semble sans vous laisser le choix de la date.... Le mort n'est jamais pressée, mais la mort est toujours à l'heure.





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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 18 Avr 2014 - 13:40

Ce n'était vraiment pas le moment de se disputer, ça c'était sur. Si bien que quand l'officier Vara'da vint à lâcher au nez du médecin son mécontentement, ERhyn resta pétrifier sur place. Elle ne comprenait rien... absolument rien. Cette femme était-elle toujours si bornée ? Cependant, vu la situation, Erhenyce pouvait bien lui accorder le bénéfice du doute, elle était en proie à la peur, la tristesse, elle ne pouvait pas juger Enaïa pour cela. Elle était peut être certes désagréable, mais pas inhumaine. Quand Thélador vint à se cambrer sous la force d'un spasme, Erhyn se jeta presque sur lui pour tenter de le maintenir, vérifiant de nouveau ses constantes.

"Honnêtement je ne pourrais pas dire s'il souffre... Je n'en sait rien mais vu la force avec laquelle son corps réagit... Je crains malheureusement que malgré le coma, il ressent effectivement la douleur. Je prie Ruyn pour que ce ne soit pas le cas..."


Dans le doute, le médecin ouvrit un tiroir, saisissant une seringue avec un anti-douleur et l'injecta dans la perfusion du soldat sans le quitter du regard.

"Aller... Aller Thélador..."

Erhenyce se mordit la lèvre puis retira la seringue et la déposa dans un plateau en métal avant de fixer Enaïa.

"Parlez lui, touchez le... Faites lui sentir qu'il n’est pas seul... Croyez moi, la douleur n’est pas le pire...." *son regard se voilà de tristesse et de compassion. "Le pire c'est la peur.... les ténèbres... Il doit savoir que vous êtes là, peu importe ce qui arrivera... ET si jamais son corps subit encore des spasmes, maintenez le, aussi fort que vous le pouvez."

L'albinos passe un regard de main sur son front moite. La pression montait dangereusement, elle commençait à sérieusement avoir peur. L'état de Thélador se détériorait rapidement, l'antidote n'était toujours pas prêt. Erhynce passa ses mains sur son visage, elle était tellement épuisé, des jours qu'elle n'avait pas fermé l'oeil et voilà qu'on lui apportait sur un lit de mort la seul personne autre que sa mère qu'elle n'aurait pas voulu voir mourir. Même la dame de sang avait une limite... Et celle-ci venait clairement d'être franchit.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Mar 29 Avr 2014 - 18:18

Les oublier, les oublier toutes les deux ne fut pas si difficile que ça. Elle était habituée à travailler en groupe, c’était l’oublier lui, lui le mourant. Le mourant qui pendant un court instant avait été sa cible, puis son amant de quelques nuits et enfin un ami. Mais elle devait l’oublier et travailler comme elle l’avait toujours fait. Elle avait entre les mains la recette du poison sous la forme d’une énigme contenue dans le sang de Thélador. En temps normal, sans vie à sauver, en utilisant la meilleure méthode possible, elle aurait sacrifié un paquet d’animaux en leur injectant chacun des composés du poison à différents dosages pour ensuite, grâce à quelques calcules, comparer avec les symptômes observable chez l’homme. Mais là, elle n’en aurait jamais le temps, ceci prenait des semaines. Et il n’était pas évident qu’on lui laisse une poignée de jour. Et plus elle avançait et plus la dure réalité commençait à prendre place.

Et ce qui se passait de l’autre côté de la pièce ne l’aidait pas à se concentrer sur ses calculs de dosage. Visiblement l’état de son ami à défaut d’empirer était quand même pire que ce qu’ils avaient imaginé jusqu’à maintenant. Visiblement il n’était peut-être pas dans le coma. S’il souffrait, c’est qu’il était conscient et cela allait totalement à l’encontre de la logique même du poison qui lui avait été injecté. Et avec ce nouveau symptôme elle était bonne pour tout reprendre à zéro. Si elle c’était écoutée, elle aurait surement tout abandonné pour le retrouver. Mais si elle avait demandé qu’on lui fasse venir un médecin, c’était juste pour ne plus avoir à bouger. Elle sera donc les dents ainsi que ses poings sur ses oreilles pour se couper de tout ça.





Deux jours c’étaient écoulés, et nous attaquions le troisième. Et les progrès n’étaient pas encore tout à fait assez bons pour oser une inoculation. Elle était sûre que c’était l’un de ses poisons qui avait tué le premier homme, juste les dosages étaient différents et visiblement Thélador avait été blessé par la même arme. Alors pourquoi ne pouvait-elle juste pas trouver une solution ? Jusqu’à maintenant toutes ses tentatives ne c’étaient soldées que par un ralentissement de quelques symptômes mais jamais une réussite globale. C’était trop pour elle, elle ne se souvenait plus avoir mangé plus de trois cuillères de quoi que ce soit, son ventre était toujours tordu. Elle ne se souvenait plus non la dernière fois ou elle avait enchainé plus de trois heures de sommeil, et si elle ne s’en souvenait pas c’est que ça n’était juste pas arrivé. Tout lui était devenu insupportable. Cette situation, les gens autour d’elle puis tout ce temps. Elle n’avait plus pipé le moindre mot depuis trois jours et elle ne pouvait plus le supporter. Elle avait l’impression de lutter contre le destin, la nature et peut être même la volonté de Ryun lui-même.

Son premier véritable geste attestant du fait qu’elle vivant encore à l’aube de ce troisième jour fut d’envoyer valser tout le contenu de son plan de travail. Note, verrerie tout y passa. Elle claqua ensuite ses deux poings sur la table, sa tête suivie avec quasiment autant de force. Avant qu’elle finisse même par renverser le bureau lui-même dans un mouvement tout aussi rageur. La douleur et l’adrénaline lui avait remis les idées en place. Et maintenant elle y plus clair que jamais. Elle retomba avec dureté sur sa chaise, retirant sa capuche qui l’étouffait. Tout cela n’avait plus d’importance pour elle, après tout elle se trouvait en face d’une autre albinos qui ne la regarderait pas, et de Enaîa qui espérons-le ne s’en formaliserait pas trop.

-Nous ne le sauverons pas…Cela fait trois jours, quand bien même nous y arriverions il est impossible de savoir dans quel état nous allons le récupérer.

Elle avait dit ça d’une voix éteinte, quasiment froide. Mais son visage et les larmes ruisselantes trahissaient son véritable état d’esprit. C’était trop pour elle, et relâcher la pression lui avait permis de comprendre ou leur entêtement allaient les mener toutes les trois. Elle aurait voulu se prendre les cheveux, mais la longueur de ces derniers rendait toutes prises difficiles.

-Il faut être réaliste, personne ne peut créer un antidote en quelques jours. Et Thélador ne tiendra jamais assez longtemps. Nous nous sommes laissez emportées parce que…

Elle étouffa un sanglot.

-…Parce que c’était lui, et qu’aucune de nous n’avez envisagé les choses telles qu’elles étaient véritablement. Cela ne m’étonnerait même pas que Thélador soit le premier à être maintenu aussi longtemps en vie artificiellement.

Mais elle ne voulait pas aller plus loin dans son raisonnement, bien entendu tout le monde avait compris ou elle voulait en venir alors qu’elle avait toujours les yeux tournés vers le plafond, la tête en arrière. Ainsi elle n’avait pas besoin de sortir ses paroles qui allaient lui bruler la langue et les lèvres.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Dim 4 Mai 2014 - 12:30

A l'aube du troisième jour, Enaïa n'avait quitté sa place au chevet de Thélador qu'en de rares occasions. Sa fonction l'obligeait à superviser les missions et autres événements au QG, et si elle aimait d'habitude son métier, elle aurait préféré, durant ces trois derniers jours, que tous l'oublient et la laissent tranquille près de son élève. Son élève qui, malgré toutes ses prières, ses attentions et l'aide qu'elle pouvait donner, ne semblait pas revenir bien plus qu'avant dans le monde des vivants. Il y avait bien quelques gémissements de douleur, et quelques tressautements, mais rien d'encourageant ou de franchement rassurant.

Alors, comme tous les jours, Enaïa s'était installée sur la chaise près du lit de Thélador. Sa main tenant celle encore tiède du jeune homme, elle ne le quittait pas du regard, comme si sa conscience refusait de voir et d'entendre tout ce qui se passait autour. Lui seul était important. Pourtant, il fallut bien qu'elle sorte de ses pensées. Un vacarme surprenant dans son dos la fit violemment sursauter, et tout en se retournant sur sa chaise, elle put constater, que comme elle, et sûrement même bien plus, Nora avait craqué. Ses notes étaient répandues sur le sol, en vrac, tandis que le reste de son bureau, et même le meuble lui-même, avait volé sous la pulsion de colère de la biologiste.

Les paroles qui résonnèrent ensuite dans la pièce, alourdirent le silence déjà pesant en temps normal. D'après Nora, il fallait se résigner, et laisse partir Thélador. Et elle n'avait pas tord. Si ce n'est même totalement raison. Le garder encore longtemps dans cet état finirait par lui être aussi fatal que le poison à lui seul. Instinctivement, Enaïa se mordit la lèvre. La situation, et le visage décomposé de la biologiste eurent raison de son sang-froid.

« Pourquoi les scientifiques doivent-ils toujours avoir raison... »

Elle étouffa un sanglot qui menaçait d'exploser à tout moment, et d'ailleurs, elle ne le retint pas beaucoup plus longtemps. Silencieusement, elle laissa les premières larmes d'une longue série couler le long de ses joues ternies par la fatigue et l'angoisse. Laissant les deux albinos s'occuper des modalités de la fin de Thélador, Enaïa se tourna complètement vers lui et lui serra un peu plus la main.

« Je suis tellement désolée Thélador... »

Désolée de devoir en arriver là, désolée de ne pas pouvoir l'aider comme elle le devrait, désolée de ne pas pouvoir apporter la solution miracle. Et désolée de l'avoir envoyé sur cette foutue mission qui lui aura pris la vie. Que ne donnerait-elle pas pour revenir en arrière et y aller à sa place.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Jeu 8 Mai 2014 - 8:51

Les jours passaient et aucun antidote de prêt.
Erhenyce s'était faite à l'idée mais se garda bien d'en faire part à ses deux consœurs qui elle gardait espoir. Le soucis avec le médecin, c'est qu'elle savait parfaitement comment fonctionnait le corps humain et passé un certain stade, elle savait quand il n'était plus possible de faire quelque chose. Thélador était maintenu en vie par la seul force de ses soins, sans cela, le poisson l'aurait déjà tué, c'était suffisant pour savoir que même si Nora venait à trouver un antidote, les chances de survie étaient faible et si cela marchait, les conséquences seraient si lourdes qu'il aurait mieux valu pour Thélador d'être mort. Oui, elle s'était fait à l'idée mais quelque part, Erhyn gardait espoir... Un espoir qui fut définitivement anéantit quand Nora s'énerva brusquement avant de fondre en larmes, suivit d'Enaïa.

Le choc de la révélation fit à peine réagir Erhyn qui posa doucement son regard bicolore sur le soldat endormit. Alors que les deux femmes pleuraient autant qu'elle le pouvait, le médecin se contenta de poser sa main sur celle de Thélador, la serrant doucement et la caressant de son pouce. Oui, elle était triste, mais elle montrait si peu ses émotions... Pourtant, Erhyn avait le cœur au bord des lèvres et lentement, elle fixa Nora qui retirait sa capuche, dévoilant des cheveux aussi blancs que les siens. La dame de sang fut incapable d'éprouver une quelconque surprise, toute son attention tait tourné vers le soldat mourant. Et puis zut... ce n'était vraiment pas le moment de se cacher derrière un masque. Erhyn contourna le lit et vint serrer l'épaule d'Enaïa avec douceur, la soutenant et lâcha à l'intention des deux femmes.

« Je n'ai pas servit à grand chose durant ces trois jours... Mais... avec votre accord à toutes les deux... Je peux le faire partir en douceur et sans douleur. Il s'endormira simplement. »

Pressant un peu plus l'épaule de l'officier supérieur, elle soupira puis s'éloigna pour saisit un flacon et y glissa une seringue.

« C'est contraire à l'éthique médicale mais... Il est temps pour lui d'arrêter de souffrir. Je n'ai que cela à lui offrir... à vous offrir. Le soulagement de le voir partir sans douleur, lui offrir le repos qu'il mérite. »

Solennel, l'albinos s'approcha de Thélador, le fixant tristement et annula la perfusion qui le maintenait dans le coma.

« Je vous laisse le temps de lui faire vos adieux... »

Elle fixa Thélador qui reprenait conscience et une fois encore, elle n'osa rien dire, restant à un bon mètre de lui, en retrait. Son attention serait sans doute tourné vers ses amies, Erhyn espérait lui dire au revoir aussi, mais ne le ferait que s'il la demandait. Sinon, elle resterait en retrait jusqu'au bout et se contenterait de lui administrer le produit pour lui garantir une fin plus douce.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Lun 12 Mai 2014 - 3:52

Les yeux embués de larmes qu'elle tentait de retenir, Enaïa sentit son cœur louper plusieurs battements et manquer de s'arrêter lorsqu'Erhenyce s'approcha de Thélador pour débrancher les perfusions qui le maintenait en vie. Un sanglot étouffé mouru dans sa gorge alors qu'elle serrait aussi fort que possible la main de son élève dans la sienne. D'après la doctoresse, il reprendrait à moitié conscience. Juste assez de temps pour lui dire au revoir, mais pas assez pour souffrir encore plus.

« Je suis tellement désolée Thélador. Tu ne mérites pas d'être là, à cette place. Je devrais y être. J'ai voulu que tu voles de tes propres ailes pour la première fois, et tu es tombé... »

Elle laissa ses larmes couler. Elle n'avait plus honte de craquer ainsi, devant les deux albinos. Nora serait sûrement dans le même état qu'elle. Et Erhenyce... Erhenyce avait l'habitude de rester impassible, cela ne lui serait sûrement pas très difficile de cacher ses larmes jusqu'au moment où elle serait seule.

« Tu étais mon premier, mon seul élève. Tu me rendais si fière des progrès que tu accomplissais... »

Et tout en chuchotant, l'officier continuait à parlait à son protégé. A quel point elle s'était attachée à lui, comment elle avait toujours gardé espoir en ses capacités, comme elle était fière de l'avoir et de pouvoir partager avec lui cette passion. Et comme elle aurait voulu continuer cette aventure avec lui, le voir évoluer encore, jusqu'à devenir un véritable soldat.

Une ultime larme coula sur sa joue humide, et tout en baisant la main de Thélador, elle la reposa sur le matelas, se redressa et se pencha pour déposer un dernier baiser sur son front.

« Que Ruyn, et Vama t'accompagne dans ton dernier voyage. »

Un dernier regard, et elle recula dans un coin de la pièce, laissant à Nora l'occasion de lui faire ses adieux à son tour. Le cœur déchiré et l'âme attristée, Enaïa baissa les yeux, observant sans les voir ses pieds, et se mit à prier doucement. Pourvu qu'il parte en douceur. Et qu'il lui pardonne d'avoir voulu lui faire confiance pour sa première mission.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Ven 16 Mai 2014 - 3:45

mp : on continu comme si Nora était partie, elle pourra pas rep :/

Les jours étaient passés, mais pas la douleur... La combativité du soldat s'était émoussée. Il avait fini par renoncer, mais la mort tant attendu n'en était pourtant pas plus venue... Car oui à présent il comprenait que celle ci serait non punitive, mais salvatrice... Mais son corps semblait maintenu en vie. Flottant entre deux eaux là sa conscience n'était que partielle...
Cela allait enfin changer aujourd'hui ! Et après un réveil qui lui sembla lent et comparable à l'extraction d'un corps d'un sable mouvant, il parvint enfin à ouvrir un œilSi il ne parvenait pas à voir, il avait un parfaite idée de où il se trouvait, pourquoi il s'y trouvait, et avec qui. Quelque chose en lui avait suivi les événements depuis le début... Et à cet instant, quand il vit le visage de son maître, il sût exactement ce qui allait se passer. Sa respiration était toujours aussi laborieuse, et ses mots n'étaient qu'un murmure par il articula :

-Pensez vous que j'ai failli … ? Sur un ton presque déçu.

-Je suis tombé en mission... et cela veut-il dire pour vous que je n'ai jamais su voler ? Questionna-t-il avant de laisser flotter son regard au loin.

-Les soldats tombent pour que les civils vivent … Ce n'est pas ça ? N'est-ce pas notre raison d'être ? Vous avez fait de moi un veilleur, et je vais mourir en tel que tel. C'était mon choix .
Ajouta-t-il avec plus de conviction.

-Ne vous sentez pas responsable. Les gens meurent et les dettes sont payées. C'est la seule raison de mon état. C'étaot comme ça que cela devait finir... Seul l'argent ou le sang paye les dettes. Celle que ma famille avait envers Korrul va enfin être payer. Et j'aurais fait ce qu'on attendais de moi....

Continua-t-il avec un pragmatisme que seule une mort proche peut vous apporter. A vrai dire, il ne voulait pas de regret. Les regrets vous alourdissent. Ils s'accrochent à votre conscience comme des parasites et en ronge la moindre parcelle ensoleillée... Non il avait eut trop de regret le temps de son vivant, il était temps d'être en Paix.

-Pleurez moi, détestez moi, maudissez moi maître... Mais surtout, ne regrettez pas. Il vous font continuer. Les autres ont besoin de vous.... Vous, les veilleurs m'avez offert le véritable sens du mot « famille ». Ma place était ici, à vos côté et je veux y rester.

Ajouta-t-il dans un tressautement de voix. Cela était important, il fallait qu'il le dise. C'était ici qu'il voulait reposer. C'était ici qu'il voulait rester... Un nouveau soupir lui souleva la poitrine. Ses yeux papillonnèrent, et il remarqua une autre présence dans la salle, recluse dans un coin.

-Erhenyce … ? Demanda-t-il comme pour s'assurer que sa vu défaillante ne le trahissait pas. Et comme la dénommée s'approcha il afficha une mine coupable. Il lui semblait qu'elle était surprise de se voir appelé … En y réfléchissant rien d'étonnant en vu de leur dernier échange... Cela lui semblait si loin ! Et depuis, il c'était laissé pousser la barbe... Il avait refusé de retourné la revoir. Aujourd'hui son choix lui semblait stupide. Mais c'était un choix de vivant qui croit encore avoir toute sa vie devant lui. Aujourd'hui, il allait mourir. Il n'avait plus rien à perdre. Et l'agonie est moment propice au pardon... Elle ne l'effrayait plus à présent. Il y a quelque temps, il vous aurez dit qu'elle n'avait simplement pas toute sa tête, qu'elle était comme ces Médors qu'on a trop battu : simplement nécrosé jusqu'au cœur... Mais aujourd'hui, il se sentait coupable d'avoir, d'un cetain côté contribué à son malheur.

-Pardon… Murmura-t-il dans un souffle, et elle dû se pencher pour en entendre plus :

-Pardon d'avoir gâché votre premier baiser.. Pardon de vous avoir blessé....Ajouta-t-il sincère en effleurant sa main dans un geste d'excuse.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Sam 17 Mai 2014 - 14:08

Erhenyce malgré son métier difficile qui la plongeait au quotidien dans le sang et l'horreur, avait rarement assisté à une scène si émouvante et si lourde. En retrait, elle vivait de regarder la pauvre Enaïa et Thélador qui insistait en disant qu'il ne fallait pas vivre dans le regret. Un bon conseil mais un conseil difficile à suivre. L'albinos écouta attentivement sans pour autant entrer dans leur moment d'intimité, leur laissant le temps de se faire leur adieux et lorsque l'officier s'éloigna, Erhyn la suivit du regard avec une expression désolé peint sur le sur le visage. Ce qui l'arracha à sa contemplation fut le matroscien qui prononça son nom... Voilà des années qu'elle n'avait pas entendu son nom au complet... Soldat, docteur, madame, Erhyn, dame de sang... Tant d’appellation différentes, certaines par respect dû à son rang, d'autres par crainte de ses compétences. Quoi qu'il en soit, entendre son prénom était comme une mélodie à son oreille. Lentement, l'albinos s'approcha et posa sur le mourant un regard doux et triste alors que l'homme lui demanda pardon. Sa voix fut si faible que la jeune femme dû se pencher, se rapprocher pour mieux l'entendre. Elle posa délicatement sa main sur celle du matroscien et se força à sourire, bien que la tristesse était facilement lisible sur son faciès immaculé.

« Ne vous excusez pas de ça Thélador... »

Ce baiser loupé. Erhyn le savait, ce jour elle avait été en tord, elle avait agit bêtement sur un coup de tête. Mais qu'est-ce qui lui avait prit aussi de se jeter au coup de cet homme pour l'embrasser ? Et voilà qu'il s'excusait d'une chose pour lequel il n'était pas coupable... Quel idiot...

« Je souffre Thélador... Mais ma souffrance n'est rien comparé à la votre... Et vous n'y êtes pour rien. Vous comprenez ? N'ayez... aucun regret à ce sujet. Oubliez ce geste déplacé que j'ai eu envers vous... N'y pensez plus et partez l'esprit tranquille. »


Une larme roula sur la joue de l'albinos qui serra un peu plus fort la main de son patient qui aurait fait un merveilleux ami. Erhyn secoua légèrement le visage, baissant le regard et murmura.

« J'aurais vraiment voulu que l'on soit amis... j'aurais voulu que vous voyez comme je suis loyal, fidèle et à l'écoute, plus que ne peuvent le penser tous ces gens. »

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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Mer 21 Mai 2014 - 13:02

Elle souffrait ? Cette nouvelle manqua de le faire grimacer, et même sielle lui assura qu'il n'y était pour rien, la culpabilité commençait déjà à le ronger.  Il se souvenait à présent de la fierté dont elle avait fait preuve quand il l'avait laissé s'approcher de lui pour l'embrasser sans pour autant répondre... Il se souvenait cet air faussement détaché qu'elle avait pris et cette décision de ne plus en parler, d'effacer de leur mémoire « l'accident , comme si cela était possible … Mais la vérité, la triste réalité c'est que les premiers baisers, même ratés, ne s'oublient pas. Ils restent et ils hantent, et encore plus pour les gens comme lui, ou comme elle, condamné par une société trop pesante à une solitude amère...Thélador se souvenait lui de ce baiser, et des autres : ceux de Nora, mais aussi celui volé à Lalah.
Il n'avait pas oublié, et aujourd'hui il se disait qu'il avait été chanceux. Oui c'est vrai, son premier baiser avait été une douloureuse désillusion et il n'avait pas eu l'amour comme il l'avait rêvé, mais il avait eu de l'affection, grâce à Nora... Elle lui avait donné son amitié, et plus encore, et tout cela il l'avait pris sans s'en sentir souillé. Pas d'amour, cela avait été la règle. Et pourtant, à son contact, il s'était sentit guérir. Dans ces baisers sauvage et sans tendresse, il s'était senti exister...Apprécier. Peut être qu'après tout, l'amour n'était pas  la réussite du bonheur, mais qu l'amitié elle était un chemin plus sûre. Il n'avait jamais imaginé la chose comme cela auparavant... Mais aujourd'hui, le monde ne lui apparaissait plus comme à l'accoutumé...

-Il est encore temps d'être ami... S'entendit murmurer.

-Les amis sont le meilleur rempart à la souffrance... Je pourrais faire reculer la tienne... Je pourrais. Te donner un peu de ce qu'il te faut.... laisse moi te montrer....

Il s'était redressé, légèrement, et d'une main tremblante  il entoura la nuque de la doctoresse, et l’attira à lui. Il était probable que son vivant il n'aurait jamais  eu le courage d'un geste aussi provocant et cela devant sa maître... Mais il n'avait plus le temps de réfléchir. Il n'avait plus le temps. Alors, faiblement, il apporta les lèvres de la jeune femme aux siennes, et l'embrassa comme il aurait dû le faire première fois. Certes sans amour, mais avec conviction. Comme si il essayait là de lui donner un simple « bisou  magique » comme ceux qu'on lui donnait dans son enfance et qui chassait les souffrances les plus primaires.
Ce n'était peut être pas le baiser le plus passionnelle qu'il soit, mais il fût honnête et franc. Une part de Thélador souhaitait qu'un jour elle connaisse plus que ce simple signe d'amitié. Un vrai baiser, donné par un cœur qui n'aurait pas été aussi mourant que le sien... Il esperait lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se sentir seule et rejetée. Elle était désirable. Elle pouvait être comme une autre, être aimée et respectée. Il espérait que peut être, son geste lui apporterait un semblant de paix et d'affection dans son monde qui n'avait jusqu'à présent était que rejet d’autrui.

Malheureusement n'eut pas la force de prolongé son contacte bien longtemps, et fébrilement, il quitta ses lèvres pour laisser sa tête retomber su son oreiller. Son corps le faisait souffrir comme si 50 ans lui était tombé dessus en une seule nuit... Il laissa échapper un soupir épuisé, mais ses lèvres ce courbèrent dans un demi sourire :
-Tout le monde a le droit à un vrai premier baiser... Murmura-t-il presque pour lui même. Était-ce là une revanche sur sa propre histoire ? Peut être bien oui, qu'il l'avait aussi fait pour lui... Il ferma les yeux, inspira lourdement et demanda humblement...

-Et maintenant Erhenyce... Peux tu faire quelque chose contre ma souffrance ?
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Sam 24 Mai 2014 - 9:06

Les mourants avaient parfois des actes étranges, comme s'ils tenaient à corriger les erreurs passés... Thélador voulait remédier à un méfait inexistant. Erhyn ne lui en voulait pas, elle s'en voulait à elle d'avoir oser l'embrasser alors qu'il 'était qu'un inconnu... UN acte stupide et irréfléchis qui l'avait fait culpabiliser à de bien nombreux reprise. Mais que dire à un homme sur le potin de mourir ? Rien , à part le laisser faire ce qu'il désir pour qu'il puisse partir l'âme en paix... cependant, elle ne c'était pas attendu à cela. La dame de sang pensait qu'il aurait simplement demander pardon, elle le lui aurait donné... mais ça... Lorsque le bras du Matroscien entoura sa nuque et qu'il se redressa pour venir plaquer ses lèvres sur les sienne dans un franc baiser, la Korrulienne en resta sans voix. Elle y répondit, un peu timidement... Il aurait été stupide de ne pas rendre ce baiser alors que cette situation était né parce que lui même ne lui avait pas rendu le sien... Reculant finalement le visage, Erhyn se redressa, inspirant longuement. Une envie violente de pleurer la prit, elle se retint de sangloter mais ses larmes coulèrent d'elle même le long de ses joues de porcelaine. Voilà un destin injuste.. Son seul baiser... donné par un homme sur son lit de mort. Était-ce donc à cela qu'elle était vouée ? La solitude ? L'albinos refoula immédiatement cette pensée et chassa ses larmes d'un geste rapide de la main avant de sourire et murmura.

« Merci pour ce cadeau... C'est... Un beau souvenir que tu me laisse... je le chérirais. »

Vint le moment fatidique où le Matroscien suppliait son médecin qu'elle mette fin à ses souffrances. Elle en avait presque oublier l'acte qu'elle devait commettre, certes pour son bien... Mais loin d'être facile. A dire vrai, c'était la chose la plus difficile qu'elle n'ait jamais eu à faire en tant que médecin... Pas étonnant que l'éthique médicale soit sujet à controverse. Saisissant la seringue, Erhyn piqua la pointe de l'aiguille dans le creux du bras de Thélador et injecta le produit aussi clair que de l'eau. UN puissant anesthésiant donc la dose était si élever qu'il provoquerait l'endormissement et finalement l'arrêt du cœur. Il ne sentirait rien, pas la moindre souffrance... maigre lot de consolation après trois jours de douleurs intense. La veilleuse reposa la seringue et se pencha, posant ses lèvres sur le front de son 'ami' et murmura, laissant ses larmes couler sur le visage du Matroscien qu'elle voyait s'endormir rapidement.

« Un jour j'ai rêvé de vertes prairies... J'entendais le bruit de l'eau, le bruit du vent... Une contrée merveilleuse où il faisait bon vivre... A mon réveil, lorsque mes yeux ce sont ouvert, j'ai réalisé que cette contrée n'était autre que celle où je vivais... Et c'est sous les arbres de Midel-heim, en entendant l'eau couler dans le fleuve de vie, que je me suis souvenue que rien ne valait l'endroit où je suis né... Toute ma vie j'ai cherché le bonheur et c'est finalement à ma mort que j'ai compris que je l'avais trouvé tout au long de ma vie... ici, chez moi... dans ma Matroos bien aimée... »

Caressant les cheveux de Thélador, Erhyn s'était assise au bord du lit, le fixant de ses yeux incolores alors que sa voix douce citait les paroles d'un livre. Un vieux roman qu'elle avait lu plus jeune. Ces quelques mots qui parlaient de la terre natale du jeune Gotruscos... Erhyn voulait que ces mots le guide jusqu'à la mort, qu'en s'endormant il puisse voir à nouveau le pays dans lequel jamais il retournerait.

« Je repensais à ces femmes magnifique à la peau d'ivoire... j'aimais leurs étreintes, je savourais leur rire et leur sourire. Je pouvais passer des nuits entière entouré de ces femmes à me gaver de vin de Gernie... Ô ma Matroos tant adorée, comment pourrais oublier tout ces trésors que tu as à offrir. Des femmes plus belles encore que tous les cœurs d'Armory... tant de souvenirs avec lequel je pars... Vama m'attends, mais sache Matroos, que c'est sans regret que je te quitte... Le cœur léger, l'esprit remplit de souvenir... »


Alors que le Matroscien rendait son dernier soupir, Erhenyce se tût. Elle se mordit la lèvre avant de de se lever, lâchant la main de son ami qu'elle avait serré jusqu'à la fin. C'était fini, son calvaire avait prit fin, Thélador était partit, dans un monde meilleur, elle l'espérait. Une aide soignante s'approcha doucement et Erhyn renifla, essuyant ses larmes et murmura simplement.

« Occupez vous du corps Sybelle... »

« Oui,docteur. »

Sans un mot de plus et le cœur lourd de chagrin, la dame de sang quitta l'infirmerie sans un regard pour le corps de son ami.
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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   - Lun 26 Mai 2014 - 13:13

Le produit s’infiltra dans ses veines, et il ne le sentait pas. Il en fut presque surpris... Il s'était attendu à ce que la mort qui s’infiltre dans votre corps se ressente comme un courant d'air passant par une porte mal fermée qui s'en vient vous glacer la nuque, mais non... Il n'arriva rien de tel. Il se sentit simplement fatigué. Très épuisé. Et puis il y a l'histoire... Le ton calme de l'albinos qui captive son attention. C'était comme redevenir enfant. Allongé là dans le lit, avant sa mère qui lui raconte une comptine. La fatigue est là, mais on lutte. On papillonne des paupières, on s'accroche aux mots. On veut connaître la fin. On veut pas s'endormir trop vite. Pas être trop vite demain. Pas laisser finir la journée. Alors on lutte comme on peut. Mais la fatigue est là. Les mots de l'histoire s’emmêlent. Le sens a du mal à se dessiner. Il faut se concentrer pour comprendre. Mais se concentrer fatigue... Alors on soupir. On ferme les paupières un peu plus longtemps en se disant qu'on va les réouvrire sous peu, que c'est juste pour se reposer et reprendre le fils de l'histoire... Mais on ne les ré-ouvre pas. On entend pas la fin de l'histoire. On a sombré, si simplement, c'est à peine si on c'est rendu compte que tout est devenu noir.


Sybelle regarda la chirurgienne s'en aller. Un silence plana après sont départ. Elle resta près du corps, elle s'attarda à le regarder et ne pu s'empêcher de penser que ... L'homme Pâle n'avait jamais mieux porter son surnom qu'à cette instant : étreint comme il l'était dans les bras de la mort.

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Posté dans Re: Et si nous sauvions l'engagé Thélador ?   -

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