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Quand l'heure d'aimer est arrivée

Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:35

Le soleil matinal d'Errande rayonnait déjà fièrement, à l'image du cœur d'Esheban qui se réveillait doucement. Clignant des paupières dans son lit aux draps de satins et de soie, il s'étira longuement et tourna le visage vers les chaleureux rayons qui filtraient du rideau mal fermé et réchauffaient ses joues. Instinctivement, il sourit, heureux par la perspective de la journée qui s'annonçait à lui. Sans attendre, il se leva et enfila une robe de chambre en velours vert bouteille, qui renforçait l'éclat de ses yeux. A peine eut-il ouvert la porte de sa chambre, qu'Erhyos, son domestique personnel, le rejoignit, prêt à faire tout ce qu'on lui demandait. Il renseigna d'ailleurs son maître, sur le départ de Rhodelia qui avait eu lieu plus tôt à l'aube et dont le retour se ferait dans la soirée. Ramenant avec elle, le plus précieux des bijoux de Midel-Heim, Ravena Frey'Sin.

Si Esheban était d'un naturel posé et patient, il eut bien du mal à ne pas trépigner d'impatience toute la journée. Son regard ne cessait de dévier sur l'heure qui défilait trop lentement à son goût, et il usa de tous les subterfuges possibles pour s'occuper le plus l'esprit. Jamais il n'avait autant travailler depuis sa prise de fonction, et avec si peu de repos, si bien que même son personnel se permit d'en rire gentiment. Et lorsqu'en le soleil commença à décliner, il se hâta de remonter dans ses appartements pour se changer. Il se vêtit d'un simple pantalon de costume noir, rehaussé d'une chemise taillée sur mesure de la même couleur mais brodée de fils d'argent et d'émeraude. La coiffure fut simple, et remise en place par un passage de main habituel. Une fois prêt, il arpenta le long couloir et se dirigea vers les appartements qui seraient dédiés à Ravena le temps de son séjour. Les lieux se trouvaient à l'étage au-dessus, celui réservé aux invités. Lorsqu'il pénétra dans la chambre qu'occuperait la jeune femme, il vérifia en compagnie de la gouvernante qui serait au service de la marchande, qu'il ne manquait rien. Et une fois rassuré, redescendit dans son bureau.

Il n'y resta pas longtemps, à se morfondre dans son impatience, quand Erhyos vint frapper à la porte pour lui annoncer que Rhodelia était de retour, et que la charmante invitée venait de poser pied à terre. Aussitôt, il fut debout et se hâta de rejoindre le grand hall d'entrée où déjà, Filia la gouvernante et deux autres domestiques accueillaient Ravena, et lui portaient ses bagages. D'un murmure, Esheban leur indiqua de tout poser à l'étage, et il s'avança d'un pas où l'on ressentait son empressement vers la jeune Marchande. A peine eut-il posé les yeux sur elle qui sentit son cœur fondre comme neige au soleil, et un sourire radieux éclaira son visage. Lui saisissant tendrement la main, il la baisa avec courtoisie mais ferveur et souffla :

« Bienvenue à Errande ma chère. C'est un plaisir de vous accueillir ici. Et autant vous dire que vous portez avec vous, le beau temps d'été. Rayonnant et magnifique, tout à votre image. »

Il lui lâcha la main, à regrets, et se perdit enfin dans son regard au bleu merveilleux et aux reflets enchanteurs. Il était si heureux de la revoir qu'il hésita presque à la serrer dans ses bras comme ils l'avaient fait dans le secret d'une nuit de Midel-Heim. Mais les domestiques étaient encore là, et Selenia, sa cousine, ne tarderait pas à arriver. Il fallait être patient. Et bien-élevé.

« Si vous le souhaitez, vous pouvez rejoindre les appartements qui seront les autres durant votre séjour. Si vous souhaitez vous rafraîchir, vous changer ou vous reposer. »

D'un geste de la main, il désigna le grand escalier central qui menait aux étages supérieurs et se tournant vers elle, lui proposa son bras pour l'escorter jusqu'à sa chambre. Il avait déjà hâte de se retrouver au calme avec elle, et de pouvoir discuter. Et l'embrasser.
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:37

Le grand jour était arrivé. Il était dur pour Ravena de tenir en place alors qu'elle réalisait que dans quelques heures elle serait auprès d'Esheban pour... un petit moment. Rester aussi longtemps qu'elle le voudrait, avait-il écrit... Mais le pensait-il sincèrement ? Car il se pourrait qu'elle se permette de rester un moment en effet.

Les heures passées dans le vivenef lui avaient semblé interminable. Ravena en avait profité pour dormir presque tout le voyage, savourant les bercement de Rhodelia alors que son sommeil était remplit de jolis rêves... Tel une enfant, elle voyait le visage de son prince, elle entendait sa voix chaude murmurer de tendre parole à son oreille. Enfin vint l'heure de l'accostage et quad elle fut emmener jusqu'à la demeure de l'Ondeluire, Ravena resta ébahit devant la bâtisse. Si elle avait toujours trouver sa famille chanceuse d'avoir une telle maison, elle fut presque choqué qu'Esheban en ai une encore plus grande, plus belle. Y vivait-il seul ? Car si c'était le cas, cela serait bien triste.

On ne tarda pas à l'accueillir. Les domestique s’empressèrent de faire leur devoir, emmenant les bagages de la marchandes alors qu'Esheban plus beau que jamais vint l'accueillir chaleureusement. Le regard de Ravena s'illumina de joie et d'amour pour son beau marchande qui baisa sa main en murmura de bien tendre parole.

"Bonjour Esheban je suis ravie de vous revoir... Merci de votre accueil."

Étaient-ils obligé de rester si formel ? C'était presque trop... froid, à son gout. Ravena fit la moue, elle n'avait qu'une envie, c'était de sauter dans ses bras, l'embrasser à pleine bouche. Elle s'en fichait qu'on puisse les voir, qu'on puisse penser que c'était inconvenant, la seul chose qui comptait, c'était lui et rien d'autre.

"Esheban...?"

Elle lui sourit avec douceur et un brin de malice, voir même avec une lueur de sournoiserie.

"Oubliez les convenances, les politesse... et embrassez moi."

Elle avait souffert de cet éloignement. Bien trop, plus qu'elle ne l'aurait imaginé où même souhaité. Sans aucune gêne, la marchande s'approcha d'un pas rapide, prit le visage d'Esheban entre ses mains et plaqua amoureusement ses lèvres sur les siennes dans un long baiser passionné. Reculant le visage, Ravena passa la point de sa langue sur sa lèvre inférieur et émit un léger rire.

"Désolé, ça fait des semaines que je suis sous pression... il était VRAIMENT temps, que je vous vois."
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:38

Si Esheban pensait trouver en Ravena, une jeune femme patiente et timide, il se trompait largement. En justifiait le comportement de celle-ci, une fois qu'ils furent arriver à l'étage. Les quelques mots qu'elle lui glissa lui mirent la puce à l'oreille mais il ne la croyait pas capable d'un tel geste lorsqu'elle saisit son visage entre ses mains et l'embrassa passionnément. Toute gêne que cela pu lui faire ressentir, l'héritier des Ondeluire profita de ce contact qui lui avait tant manqué. Et quand enfin la jeune Frey'Sin le relâcha pour lui expliquer son geste, il se mit à rire doucement, amusé par un tel tempérament. Elle devait sûrement ressentir cela pour la première fois et la vigoureuse jeunesse avec laquelle elle plongeait dans l'amour était touchante à voir. Et à ressentir, surtout lorsque l'on en était le destinataire.

« Je ne peux nier que vous m'avez manqué tout autant que vous le dites de moi. »

Il la dévora du regard, jurant intérieurement contre ces fichus principes qui le maintenait « sage » jusqu'au mariage. Mais par Vama, il n'avait qu'une envie, c'était la faire sienne pour l'éternité. Et même si la patience était une de ses principales qualités, il n'était plus sûre de pouvoir en dire autant maintenant que la jeune femme était près de lui.

Remerciant les domestiques qui revenaient vers eux dans l'attente d'un ordre, Esheban les remercia et les congédia pour le moment, tandis qu'il ouvrait la large porte en bois sculptée de la chambre. Faisant un pas sur le côté, il fit signe à Ravena de passer et referma derrière elle. D'un large geste qui englobait la pièce, il lui expliqua brièvement :

« Voici vos appartements. Ici, le petit vestibule. A gauche, une porte vous mènera à votre salle d'eau personnelle qui possède tout le confort nécessaire. En face, votre chambre. A droite, la bibliothèque personnelle, qui sert aussi de boudoir ou de bureau. » Il s'interrompit le temps d'avance et de pousser le battant menant à la chambre, dévoilant un joyaux d'architecture et de décor. « J'espère que tout cela sera à votre goût. Merrilla, notre gouvernante, sera à votre service durant la durée de votre séjour. Elle ne devrait pas tarder à arriver. »

Ayant enfin terminé, il n'était pas adepte des grands discours, il couvrit Ravena d'un regard tendre et affectueux, mêlant quelques flammes de désir. S'approchant, il ne pu y résister plus longtemps, il se pencha légèrement vers la jeune femme et couvrant sa joue d'une main chaude, déposa ses lèvres sur celles fraîches et roses de la midelaine. La passion le poussa à introduire doucement sa langue contre celle de la belle, et durant quelques secondes, ils purent partager ce moment qui n'appartenaient qu'à eux.

Ce furent des petits coups frappés à la porte qui les séparèrent à regret, et tandis qu'Esheban quittait d'un regard brûlant le visage de Ravena, il s'avança vers l'entrée et ouvrit le battant. Merrila la gouvernante se tenait devant, un habituel sourire chaleureux aux lèvres. Lorsqu'elle fut autorisée à entrer, son maître la présenta à son invitée.

« Ravena, vous pouvez demander ce que vous voulez à Merrila. Elle sert la famille depuis... longtemps, et je la connais depuis que je suis né. Vous pouvez lui faire confiance. » Il se tut le temps de sourire largement à la vieille femme qui s'inclinait devant eux pour les remercier, et reprit : « Bien, je vous attends dans le Grand Salon pour fêter votre arrivée, disons... d'ici une heure. Cela vous convient-il ? »

Une fois l'approbation de Ravena obtenue, il posa sur elle un dernier regard intense d'où suintait désir et passion, et tourna les talons avant de disparaître, retrouvant lui-même sa chambre au premier étage.
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:41

A chaque minutes qui passent, Ravena retrouvait son enthousiasme et sa joie de vivre. Elle avait vécu si longtemps sans avoir quelque chose auquel se raccrocher, à présent qu'Esheban était dans sa vie, une seconde loin de lui était comme un coup de couteau en plein coeur. Une sensation à la fois horrible et fabuleuse.

La jeune femme le suivit à l'étage et entra dans l'espace qui lui était réservé. Pas juste une chambre... Non, elle avait aussi sa propre salle d'eau, un boudoir et... Des livres... par dizaines. Le regard de la Midelaine s'embrasa violemment à la vue de la bibliothèque. Elle raffolait des livres et pouvait passer des journées entière enfermé dans une pièce à se gorger de roman en tout genre. Par Vama, Esheban savait vraiment faire plaisir à une femme...

"C'est plus que je ne le mérite Esheban... merci infiniment de cette attention, mais une chambre simple aurait suffit."

Mais son coeur hurlait de joie. Ici elle était traité comme une vraie princesse. Pire encore, le marchand fini par s'approcher d'elle, venant l'embrasser à son tour. Ravena fut surprise, il venait de la prendre de cour puis elle y répondit tendrement, frissonnant en sentant la langue de son bien aimé venir à la rencontre de la sienne. Par tous les dieux il embrassait divinement bien... Elle était sûr qu'Esheban avait dû avoir de nombreuses prétendantes même si celui-ci avait attendu dix longues années avant de se remettre à aimer. A l'aimer elle, car Ravena en était sûr à présent... Elle le voyait dans ses yeux, son sourire, elle le sentait dans ses baisers. Certes inexpérimenté mais loin d'être sotte, la jeune femme avait bien compris que ses sentiments étaient partagés... à son plus grand bonheur.

Lorsque Esheban mit fin au baiser, Ravena cru bien qu'elle allait défaillir. Étais-ce normale d'avoir la tête qui tournait autant ? Son coeur était en feu et sa respiration se faisait difficile. Réussissant à contenir son émotion, la jeune demoiselle observa la gouvernante avant de sourire timidement.

"Enchantée Merilla... Merci pour votre dévouement."


Si Esheban avait choisit cette femme ce n'était pas pour rien et Ravena sentait que la gouvernante serait tout à fait en mesure de subvenir à ses besoins. De toute façon, elle n'avait jamais été quelqu'un qui réclamait plus que nécessaire... Elle se contentait du peu au finale et c'était très bien comme cela. Profitant qu'Esheban avait quitté la pièce, Ravena demanda à prendre un bain car ce soir, elle comptait en mettre plein les yeux à son âme soeur... Hors la Midelaine n'était pas quelqu'un qui faisait les choses à moitié.

Comme convenue, une heure plus tard Ravena fit son entrée dans le grand salon. C'est dans une sublime robe en mousseline dorée d'excellente qualité qu'elle fit son apparition. Belle comme un coeur, l'or de sa robe allait à merveille avec sa chevelure chocolat donc les boucles soyeuses se balançaient dans son dos. Épaules dénudées, cou de cygne l'étant tout autant, tout son buste était offert à la vue et au caresse d'Esheban. Jeune certes, mais tout comme son père Ravena savait manipuler pour avoir ce qu'elle voulait... Et ce qu'elle voulait, c'était qu'Esheban se damne corps et coeur pour elle, tout comme elle le ferait pour lui sans aucune hésitation.

"Esheban..."

Elle le salua doucement avant de poser sur lui un regard maquillé d'une poudre d'or. Ah les cosmétiques Korrulien... Une véritable merveille. Les femmes des deux peuples ne s'en portaient que mieux. Lentement, la jeune femme s'approcha sans le lâcher du regard, elle le tentait volontairement, faisait tout pour être désirable à ses yeux.

"Encore merci de votre invitation... vous m'imaginez pas le bonheur que j'ai à être ici auprès de vous."
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:42

La porte de la chambre de Ravena se referma derrière lui, tandis qu'Esheban, le visage rayonnant, descendait au premier étage y rejoindre ses propres appartements. Ses pas le menèrent directement dans son petit bureau, celui intimiste, où il travaillait en silence le soir et où personne n'entrait à part Erhyos, son fidèle domestique. D'ailleurs, ce dernier ne tarda pas à le rejoindre, apportant un verre de vin à son maître et se permettant même de s'asseoir face à lui. Les deux hommes se côtoyaient depuis si longtemps que la distance serviteur/maître n'était plus qu'une mince apparence que l'on ressortait à l'occasion de visites. L'affection, et même l'amitié avaient tôt fait de les lier un peu plus, et Erhyos, plus vieux d'à peine quelques années qu'Esheban, n'avait jamais pensé à laisser son poste.

Se servant lui-même un verre d'alcool, l'ami-domestique porta sur son maître un regard amusé et soulagé, et après une gorgée de vin, souffla d'une voix chaude et rauque :

« Si je puis me permettre, je n'ai pas vu mon maître aussi heureux qu'aujourd'hui depuis son mariage avec ma défunte maîtresse. A mon avis, cette demoiselle est un miracle de Vama. Vous devriez en prendre grand soin et la garder près de vous. »

Un sourire sincère étira ses lèvres, et les deux hommes trinquèrent ensembles, tout en continuant de discuter. Si Ravena fut le sujet principal, Esheban eut l'agréable surprise d'apprendre que le personnel de maison jasait déjà sur la douceur et la gentillesse de la jeune femme, et que cette dernière faisait l'unanimité auprès des domestiques qui pourtant, ne l'avaient pas encore tous vu. L'héritier Ondeluire ne pu s'empêcher de rire à cette nouvelle, amusé par la rapidité des propos mais surtout, soulagé d'apprendre que les principaux habitants des lieux étaient du même avis que lui.

L'heure de rejoindre le Grand Salon sonna bien plus rapidement que ne l'avait pensé Esheban, qui occupé à papoter avec Erhyos, n'avait pas vu le temps passer. Rejoignant la pièce qui se trouvait au rez-de-chaussé, il prit place dans un large fauteuil moelleux à souhait, tout en velours sapin. L'endroit était spacieux et une agréable odeur de livres flottait dans l'air. Pour cause, la moitié des murs de la pièce était recouvert d'étagères supportant le poids de plusieurs années de collection d'ouvrages. Si les Ondeluire étaient connus pour leur commerce, ils l'étaient beaucoup moins pour leur passion de la littérature qui pourtant, était au moins aussi importante que leur amour pour leur travail. Le Grand Salon ne faisait donc pas exception et possédait lui-aussi, quelques rayonnages. Des hautes fenêtres pendaient des rideaux de la même couleur que les fauteuils et sofas, un vert profond qui faisait ressortir la boiserie sculptée avec minutie. Et c'est dans cette atmosphère rassurante et chaleureuse qu'Esheban accueillit Ravena. Une Ravena plus en beauté que jamais. Si bien que l'errandais crut en perdre la raison, quand elle posa ses yeux rehaussé d'or sur lui et qu'un sourire accentua ce minois déjà angélique. Il se leva quand elle approcha, et s'inclina, autant par respect que par admiration, et parvint à répondre un :

« Tout le bonheur est pour moi. Et bien plus que vous le croyez sûrement. »

Se redressant, il lui saisit la main pour la baiser tendrement, captant du coin de l'oeil le sourire amusé d'Erhyos, et l'échange de regard complice entre son domestique et Merilla. L'entrée de deux autres serviteurs, portant boissons et amuses-bouches les sépara, et tandis qu'il invitait la jeune femme à s'asseoir où elle le souhaitait, il fit de même, tout en ne pouvait s'empêcher de reprendre :

« Vous êtes d'une rare beauté Ravena. Je dois m'avouer chanceux que vous préfériez passer du temps avec moi et m'en faire profiter. Je suis pourtant bien plus vieux que vous... Cela ne vous dérange t-il point ? »

Il n'avait plus de gêne à exprimer ce qu'il ressentait pour elle à travers une telle question. Question pourtant au combien importante, pour la pérennité d'un futur couple. Attendant sa réponse, il fit signe aux deux domestiques arrivés précédemment de servir à boire et de proposer à grignoter. Pour rien au monde, Esheban n'aurait échangé cette soirée contre une autre.
Invité

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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:44

Installée confortablement sur un canapé, Ravena dévorait son compagnon du regard. Tout le monde se montrait agréable ici... ça changeait de l'ambiance tendu de sa demeure à Midel-heim. Profitant de cette sérénité et d'être enfin seul avec Esheban, la belle marchande lui sourit avant de répondre.

"Vous rigolez ? j'ai une chance inouïe de vous avoir..."

Pour justifier ses parole, elle ajouta simplement, d'une voix plus douce.

"Vous savez, les filles comme moi ne servent que de monnaie d'échange... Mon destin se résumait à être refilé en mariage à l'un des marchands de Midel-heim et croyez le, tous ne sont pas aussi charmant et séduisant que vous. Mais je m'étais fait à cette idée pour être honnête... je me disait que... si je me montrais bonne épouse, soumise et dévouée à mon mari... alors j'aurais la paix."

Avec une moue plus triste bien que souriant toujours, elle fixa l'Ondeluire et posa sa main sur la sienne, la caressant de son pouce et lui souffla.

"Vous êtes une bénédiction Esheban... pas seulement parce que vous êtes un bel homme... Vous rayonnez de bonté, de tendresse. On sent que vous avez le coeur bon... Cette lumière en vous est ce que j'aime le plus et il me tarde de faire plus ample connaissance avec vous. "

Ravena se sentait comme un papillon près d'une flamme. Elle avait cependant conscience que si cela ne marchait pas, elle se brûlerait les ailes dans la lumière brûlante qui émanait de l'Ondeluire. Se penchant, elle embrassa tendrement le marchand et murmura contre ses lèvres entre deux baisers.

"Je suis bien décidé à vous garder près de moi Esheban... Je serais prête à tout pour cela. Vous entendez...? Vous êtes la chose la plus précieuse que je n'ai jamais eu, vous illuminez ma vie..."

Elle baissa le visage tristement, les lèvres tremblante puis saisit la main du marchant pour la guider à sa bouche avant de l'embrasser tendrement et chuchoter, la voix brisée par le chagrin:

"je veux rester ici avec vous... je vous en prie Esheban... je me fiche de nos 10 ans d'écart... vous êtes ma vie... vous êtes mon âme... je ferais n'importe quoi pour vous... ne me laissez pas retourner là bas... je vous aime Esheban Ondeluire... je vous aime à en mourir."
Esheban Ondeluire
Marchand

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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:45

Les domestiques étaient tous sortis du Grand Salon, se hâtant d'aller préparer la table où serait servis le repas dans la pièce voisine. Tous sauf Erhyol et Merilla, qui dans un regard entendu, finirent par quitter à leur tour l'endroit, certains que la conversation qu'Esheban et Ravena allaient avoir ne devait rester qu'entre eux. L'intimité devait être préservé, et l'héritier Ondeluire, en voyant sortir son fidèle domestique, lui adressa un sourire reconnaissant.

Et quelle surprise ressentit-il lorsque la jeune Frey'Sin lui livra sans limite, toute l'étendue de ses sentiments. Chose qu'il ne pensait plus pouvoir faire ressentir à une femme depuis la mort de sa première épouse. Si la crainte fut la première à se manifester lorsqu'il entendit Ravena lui confier son amour pour lui, elle fut bien vite balayer quand un tendre baiser vint se poser sur ses lèvres. Encore plus quand il vit ce beau visage se baisser pour cacher la tristesse qu'il pouvait facilement deviner dans sa voix. Alors, comme si son angoisse s'était évanouie, il posa un doigt sous le menton de la jeune femme pour lui redresser le visage et planta dans ses yeux, un regard émeraude brillant de joie. Doucement, il murmura :

« Qu'est ce dont que cette tristesse dans vos yeux ? Ne venez-vous pas de dire que vous m'aimiez ? Est-ce dont cela que je vous fait ressentir en m'aimant ? »

Un fin sourire apparu sur ses lèvres, et d'un mouvement de tête, brisa la distance entre leur deux visages pour venir l'embrasser tendrement. L'espace d'un instant, il repensa à la correspondance qu'il avait entretenu avec le père de Ravena. Ce dernier lui relatait l'extrême langueur avec laquelle sa fille attendait de ses nouvelles, et avec quelle tristesse elle ne les voyait pas venir. Il lui avait ainsi glisser une proposition de mariage, à laquelle Esheban s'était montré enthousiaste, malgré l'appréhension d'un second mariage. Il n'avait pas encore donné sa réponse, et attendait de Ravena durant cette visite, qu'elle le conforte dans son idée de se lier à elle pour l'éternité.  

Ainsi, lorsqu'il la vit dans cet état, il s'en retrouva touché, droit au cœur. Il y avait si longtemps qu'une femme ne lui avait ouvert son cœur ainsi, et de manière si émouvante, que malgré la tristesse de la jeune femme, il ne pu s'empêcher d'être heureux. Heureux de savoir que cette tristesse ne serait que passagère quand ils seraient enfin tout les deux pour toujours.

Avec un sourire amusé et un regard pétillant, il caressa la joue de la jeune femme et répondit calmement, et de sa voix chaude :

« Je ne peux vous garder indéfiniment chez moi. Pour l'instant. Jusqu'à ce que cela devienne aussi votre chez vous. »

Son sourire s'accentua, et il posa un énième baiser sur les lèvres humides de Ravena. Avait-elle saisi le sous-entendu ? Au vu de son expression, il semblait que oui. Mais sans attendre, l'héritier Ondeluire, reprit :

« Vous ne rentrerez chez vous que quelques temps. Juste assez pour que je vous manque. Mais pour le moment, vous êtes ici, avec moi. Alors profitez-en. »

De nouveau, il l'embrassa. Un peu plus passionnément, et sans doute les paroles de la jeune femme faisaient leur effet, car il ne voulait plus s'en détacher. Toutefois, à bout de souffle, ils durent se séparer, et se penchant vers la table, Esheban attrapa les verres remplis de vin, en tendit un à Ravena, et leva le sien, tout en annonçant, un fier sourire aux lèvres :

« A nous ! »
Invité

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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:47

Les mots d'Esheban firent battre son coeur plus fort que jamais. Bien sûr qu'elle avait comprit le sous entendu. Éclatant en sanglot, Ravena répondit au baiser du marchand et souffla tendrement:

"Vous êtes l'homme le plus merveilleux que je n'ai jamais vu Esheban... il faudrait être folle ou stupide pour ne pas vouloir faire sa vie avec vous."

Par chance c'était des larmes de joie. Passant ses doigts sur ses joues et sous ses yeux, la Midelaine sourit, fixant sa moitié d'un oeil pétillant d'amour. Une fois ses larmes séchées, elle leva son verre en souriant et lâcha:

"A nous."


Elle but une gorgée de vin qui chauffa sa gorge délicatement puis elle reposa son verre, prenant enfin le temps de détailler la pièce. Cette maison était absolument ravissante.

"Est-ce la maison où vous avez grandit ou bien vous en avez fait l’acquisition ? je suis absolument conquise par sa décoration... je dois admettre Esheban vous avez très bon goût pour la décoration... c'est plutôt étonnant, la plupart des demeures que j'ai pu voir c'était l'épouse qui s'occupait de se genre de détails."


La jeune femme se leva et s'approcha de l'une des grandes fenêtre et se permise de l'ouvrir. Elle prit quelques instant pour regarder Errande et inspirer longuement l'air frais du dehors. Le soleil commençait à se coucher, Ravena avait hâte de pouvoir voir le ciel étoilé au dessus de la ville. Errande était bien différente de Midel-heim mais avait son propre charme, chose qui n'était pas pour déplaire à la Midelaine.

"C'est très beau ici... mais je dois avouer... que... Je trouve Midel-heim plus jolie." elle rit. "je trouve le style forestier plus joli que le style pierreux mais c'est vrai que... Oh Esheban votre ville est magnifique. Je suis contente de pouvoir voir autre chose que Midel-heim bien que j'adore ma cité infiniment."

Changer d'air lui faisait du bien, elle reprenait des couleurs. Les dernières semaines avaient été éprouvante pour Ravena et c'est sa santé qui en avait subit les conséquences. Pivotant doucement, elle prit appuie sur le bord de la fenêtre et fixa avec douceur le bel Ondeluire.

"Esheban...? je voulais vous demander..."

A nouveau ce petit mordillement de lèvre qui la rendait attendrissante.Elle hésita et osa enfin parler.

"je sais que... Les vivenefs sont réservées au chef de famille mais.... Est-ce que vous accepteriez de m'emmener avec vous sur Rodelia ..? je veux dire... je pourrais... la conduire AVEC vous ? tenir la barre ?"


Déjà enfant Ravena passait des heures à admirer les vivenefs construit par son père. Elle adorait aussi regarder son fier paternel à la barre de son propre vivenef et comme beaucoup d'enfant en proie à de bien joli rêves, Ravena avait toujours eu en tête qu'un jour elle aussi elle conduirait un vivenef, au moins une fois.

"Surtout ne vous sentez pas obligé. C'était... juste une question... Mais, j'aimerais vous voir conduire un vivenef... Quand j'étais enfant j'adorais regarder mon père le faire... et même si cela risque d'être mal vu.... j'adorais aussi les histoire de pirates... enfin vous voyez... des rêves d'enfant quoi. Mais un rêve tout de même..."

Un doux sourire illumina le visage de la Midelaine, si Esheban acceptait de réaliser son rêve, elle n'en serait que plus heureuse encore. Cependant parler des pirates n'était probablement pas une bonne chose mais ils avaient inspiré beaucoup d'histoire pour effrayer et émerveiller les enfant au même titre que les forbans de korrul.
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:49

Les larmes de joie coulèrent des magnifiques yeux de Ravena, et si Esheban en fut d'abord surpris et mal à l'aise, il s'en retrouva bien vite rassuré et heureux en voyant la mine réjouie et joyeuse de la jeune femme. Qui reprit d'ailleurs bien vite des couleurs et de sa curiosité. Se levant, il la vit contempler la pièce pour finalement s'adosser à la fenêtre. Il la laissa parler, écoutant ses questions avec un fin sourire, et y répondant de la même manière.

« D'aussi loin qu'existent les Ondeluire, ce manoir existe aussi. Il a bien évidement était rénové il y a quelques dizaines d'années, et la décoration modernisée, mais il reste sinon, le même qu'à sa construction. Quant à l'agencement et la décoration, elle vient aussi bien de moi que de mes prédécesseurs. Surtout d'eux en fait, mais chaque chef de famille y ajoute sa touche personnelle dira t-on. Pour ma part, je n'y ai pas apporté grand chose de nouveau si ce n'est des collections de livres, mais rien d'original. »

A vrai dire, il n'avait pas vraiment eu le temps, ni l'envie de se pencher sur cette fameuse décoration du manoir. Les seules années heureuses qu'il avait vécu auprès de son ex épouse avaient été relativement courtes, et les dix dernières années qui venaient de s'écouler, il les avait passé dans le deuil et le travail. Mais maintenant qu'il se sentait revivre, peut-être en aurait-il l'occasion ?

Ravena poursuivit ses questions, et aborda un sujet qu'Esheban ne pensait pas à avoir à traiter aussi tôt. Et si la plupart des chefs de familles Marchandes auraient mal pris la question de la jeune femme, l'héritier Ondeluire n'en tira qu'un sourire, amusé et conquis par le courage de la Frey'Sin. Il fallait oser poser cette question, surtout si tôt dans une relation. Mais l'errandais y voyait là une simple curiosité et surtout, un intérêt particulier qu'il ne pouvait que saluer et apprécier. Alors, doucement, il répondit :

« Je ne peux qu'apprécier qu'une femme porte de l'intérêt à ce genre de sujet, c'est tellement rare. Et si plaisant de pouvoir en discuter pourtant. Vous pourrez bien évidemment voyager avec moi. Mais il faudra d'abord que vous fassiez plus amples connaissances avec Rhodelia. Elle saura capter votre douceur et votre bonté d'âme, et je suis certain qu'elle vous aimera beaucoup. Quand à tenir la barre avec moi, nous verrons en temps voulu, mais je suis sûr qu'elle comme moi aimerions vous accorder ce plaisir. »

De nouveau il lui sourit, tendrement. Il ne pouvait dire oui de suite à une telle demande, il devait d'abord être sûre que ce soit elle, la bonne, non pas l'unique puisqu'une autre était passée avant, mais au moins, celle qui conviendrait à un veuf ayant déjà connu l'amour. Et un certain pressentiment le poussait à croire qu'elle était sur la bonne voie.

Ils étaient tout deux en train de discuter quant Erhyos fit son apparition dans la pièce. Posant un regard curieux sur son maître, il annonça que le repas était prêt et attendit prêt de la porte pour les accompagner. Se levant, Esheban tendit le bras à Ravena et déclara :

« Si vous voulez bien vous donner la peine, je pense qu'un bon dîner nous attend. »

Un sourire charmant et entraînant, et tout deux marchèrent jusqu'à la salle à manger qui servait pour les repas de petite envergure. La grande salle de réception pour les banquets et belles occasions n'avait pas été utilisée depuis un moment, mais bientôt, peut-être, résonnerait-elle de la joie d'un futur mariage. Arrivant dans la pièce, Esheban tira la chaise pour la jeune femme et fit le tour de la table pour s'asseoir face à elle. Contrairement au Grand Salon, la salle à manger était bien plus lumineuse et dans un style plus épuré. La grande table était une véritable œuvre d'art mêlant pierre sculptée et bois-sorcier taillé, tout comme les dix chaises qui l'entouraient, mais dont un renfort de tissu brodé venait ajouter du confort sur l'assise et le dossier. Le mur du fond était entièrement percé d'une baie vitrée voilée par un fin rideau beige, rappelant le large tapis, les tapisseries et le bois des meubles. A droite, une imposante commode du même genre de la table, portant des bibelots précieux et entourée de deux statues. Le mur était agrémenté de tableaux de grands peintres matrosciens. A gauche, la porte donnant accès au Grand Salon et par laquelle ils venaient d'arriver, ainsi qu'une vitrine comportant nombre d'objets précieux en tout genre ; statuettes, joyaux, reliques. Enfin, le dernier mur était percé d'une large porte en bois massif donnant sur le hall d'entré.

C'est dans cette atmosphère confortable dont les bougies allumées sur les chandeliers un peu partout dans la pièce rassuraient un peu plus l'ambiance, qu'Esheban observait Ravena. La table qui les séparait lui parut bien trop longue mais il ne fit rien, jouant de cette distance qu'il savait aussi difficile qu'à lui pour la jeune femme. Il le fallait pourtant, garder un certain recul jusqu'à ce qu'ils soient mariés. Tendant son verre qu'on venait de remplir en direction de la jeune Frey'Sin, il lui adressa un sourire charmeur et but une longue gorgée, sans la perdre du regard, tandis que les premiers plats leur étaient servis.

« Bon appétit. »

Souffla-t-il, le regard brillant.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:51

Ravena avait l'impression d'être en plein rêve. Ce qu'elle ressentait était indescriptible... mais tellement bon. Elle n'avait qu'une envie, c'était de se blottir dans les bras d'Esheban, humer son odeur, embrasser sa peau... Et tout ces rêves qu'elle faisait ne l'aidait pas, son imagination de jeune vierge effarouchée la faisait fantasmer plus que jamais. Le repas se passe dans le calme et la sérénité. Cependant une chose l'étonnait... Esheban prenait tout ses repas ici ? Seul dans cette grande pièce ? le coeur de Ravena se serra à l'idée de cette solitude... Elle trouvait cela bien triste. Quand le repas fut terminé et l'heure vint d'aller se coucher Elle se laissa accompagner jusqu'au second étages par Esheban et le fixa longuement, chuchotant:

"J'ai passé une excellente soirée... Merci."

Rha la politesse... les convenances. Plus que jamais Ravena les haïssaient. Elle se mordit la lèvres, hésitante puis comme à sons arrivée, ne pu se retenir et se jeta au cou du marchand, plaquant ses lèvres sur les siennes.

"Bonne nuit Esheban..."

Elle le relâcha et lui tourna le dos avant de lui claquer la porte au nez. Adossé à la porte de chambre, Ravena ne souriant plus... Fini de jouer... Elle était là depuis à peine quelques heures et son coeur était à deux doigts de l'explosion. Merrila surgit de la salle d'eau en souriant, déposant une chemise de nuit sur le lit et Ravena sourit timidement avant de s'approcher. La gouvernante l'aida à se déshabiller et revêtir la chemise de nuit blanche et légère.

"Merrila... dites moi... où donc est la chambre d'Esheban ?"

"Eh bien euh... monsieur Ondeluire se trouve au premier étage madame..."

Ravena hocha la tête et sourit avant de venir se glisser dans le lit moelleux. Merrila éteignit les lumières et quitta la pièce, laissant la jeune Midelaine seule. Le temps passa mais elle trouva pas le sommeil, une fois encore. Elle ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit, incapable de penser à autre chose que sa moitié. Son corps était brûlant et son bas ventre lui faisait mal tellement elle le désir la rongeait. Cela en devenait insupportable... Le désir devenait de la rage et bientôt, elle repoussa les draps violemment, grognant de mécontentement. Ravena fila droit vers la sortit de la chambre et se retrouva dans le couloir. Il lui fallu un petit instant pour s'habituer à l'obscurité puis sur la pointe des pieds, elle descendit les escalier et fila à l'étage du dessous. Les portes étaient moins nombreuse. Comment savoir laquelle il sagissait... Le mieux était encore de tenter de les ouvrir... La première semblait fermé à clé, la jeune fille se rembrunit puis essaya la seconde qui s'entrouvrit faiblement. Elle stoppa son geste et se mordit la lèvre avant de pousser la porte et s'engouffra lentement. Elle retint son souffle en voyant l'Ondeluire dans son lit et souffla.

"Esheban....?"


Il allait probablement s'offusquer de sa présence mais elle avait vraiment besoin d'être avec lui. Là, dans le creux de ses bras, au moins avoir de la compagnie le temps de trouver le sommeil. Elle entra et fila rapidement jusqu'au lit, le fixant timidement de murmura:

"Je n'arrive pas à dormir... "
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:56

Le repas se déroula dans les rires et les discussions. La joie avait emparé le cœur d'Esheban qui se plaisait à questionner la jeune femme sur ses habitudes, ce qu'elle aimait et sa vie en général. Apprendre à la connaître était tout aussi intéressant pour lui que découvrir une nouvelle mine de Coeur d'Armory, et il se surprit lui même à parler autant et à répondre sans hésitation lorsque les questions lui étaient destinées. A la fin du dîner, il la raccompagna devant ses appartements et profita du baiser qu'elle n'avait pu se retenir de lui donner. Avec un sourire, il lui souhaita une bonne nuit et rejoignit à son tour sa chambre.

Se glissant dans ses draps fins et soyeux, Esheban soupira d'aise et de contentement, et à peine Erhyos fut-il sortit de la chambre, que ses yeux se fermèrent doucement pour l'emporter dans un sommeil réparateur. Pour quelques minutes seulement. Il ne sut pas combien de temps il s'était assoupi quant le frottement de la porte s'ouvrant l'éveilla à demi. Des petits pas feutrés attirèrent un peu plus son attention et enfin, la voix de Ravena le priant qu'elle ne parvenait pas à dormir finit de l'éveiller pour de bon. Ouvrant les yeux, il se redressa en soupirant et alluma une lampe à ithilium posée sur la table de chevet. Il découvrit la jeune midelaine en face de lui, le regard désolé mais le corps quasiment découvert par une nuisette. Détournant le regard, l'héritier Ondeluire grogna :

« Mais enfin Ravena, que faites-vous ici à cette heure ? »

Repoussant ses draps, il se leva et saisissant doucement le poignet de la jeune femme, il la tira hors de la chambre dont il ferma la porte, avant de poser un regard sévère sur elle. Sa mine déconfite et la jeunesse de son visage calmèrent un peu son agacement, et se passant une main lasse sur le visage, il souffla d'une voix calme mais dure :

« Ravena, je suis très touché de l'amour que vous me portez et je ne peux pas dire le contraire pour ma part, ce que je ressens pour vous n'en est pas loin. Mais cela n'empêche pas que certains actes sont à bannir pour le moment. Comme entrer dans la chambre de votre hôte, veuf, qui plus est. Les principes de notre caste sont sûrement très contraignants pour une jeune femme de votre âge, qui n'a jamais connu le désir et l'amour, mais ils doivent être respectés. Votre réputation, la mienne d'autant plus, et notre avenir en dépendent. Alors prenez votre mal en patience, comme moi. Je tolère déjà les baisers lorsque nous sommes seuls, mais ne me faites pas regretter cet écart que peu d'hommes accepteraient. Vous avez la chance de connaître, d'apprécier et de pouvoir côtoyer votre futur fiancé ; toutes les jeunes femmes de votre âge n'ont pas cette chance et n'ont pas leur mot à dire. Ne brûlez pas les étapes, vous pourriez en plus le regretter et cela pourrait nous porter préjudice. »

Son regard s'était adouci au fur et à mesure qu'il parlait, et à la lueur de la lampe à ithilium, il observait le minois peint de tristesse de Ravena. Une ombre de sourire étira ses lèvres serrées jusque là, et d'un doigt, il remonta vers lui le visage de la jeune femme. D'un ton plus tendre, il reprit :

« Ne me faites pas avoir le rôle moralisateur d'un père de famille, je risquerai de me sentir encore plus vieux et gêné par rapport à vous. »

Un sourire plus franc remplaça le premier, et se penchant, il déposa un doux baiser sur le front de la jeune Frey'Sin. Lui caressant la joue tout en même temps, il conclut :

« Allez vous recoucher, et demandez à Merrila une infusion si vous avez besoin de vous détendre. Demain, une longue journée vous attend, alors reposez-vous. Bonne nuit Ravena. »

Il s'écarta d'elle, évitant tout baiser plus langoureux que celui qu'il avait déposé sur le front. Sans aucun doute que la jeune femme aurait eu encore plus de mal à dormir après ça. Avec un dernier sourire, il lui fit signe de remonter, et disparu lui-même dans sa chambre. Il n'aimait pas être distant, mais il le devait pour leur bien à tout les deux. De nouveau, il s'enveloppa dans ses draps et s'endormit aussi rapidement que la première fois.

Le soleil et le beau temps étaient toujours au rendez-vous le lendemain matin, quand Esheban se réveilla. Se remémorant la scène d'hier soir avec Ravena, il soupira, espérant que cette dernière ne se soit pas trop formalisée sur le sermon de l'héritier, pourtant nécessaire. Après un rapide bain, et une fois prêt, vêtu d'un costume habituel gris, il descendit dans la salle à manger où s'était déroulé le repas la veille, pour y prendre le petit-déjeuner. Arrivant le premier, il s'installa, et tout en discutant avec Erhyos, attendit Ravena qui ne tarda pas à entrer à son tour. Posant un regard presque inquiet sur la jeune femme, il se leva pour l'accueillir et avec un sourire, lança :

« Bonjour Ravena. »

Elle était toujours aussi belle, malgré quelques fins traits tirés par la fatigue, sûrement dû au fait qu'elle avait eu du mal à s'endormir. Lui faisant signe de s'installer pour prendre le petit-déjeuner, Esheban se rassit à son tour et demanda :

« La nuit a-t-elle était bonne ? Le lit et la chambre vous conviennent ? »

Son regard émeraude ne quittait pas la jeune femme, et capta enfin les yeux bleus et brillants de leur propriétaire. Ses yeux qui pourraient lui faire oublier tout les principes qui l'avaient retenus hier soir.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 15:59

Elle ne s'était pas attendu à ce genre de réaction.
Ravena qui était venue chercher un peu de réconfort pour réussir à dormir se voyait tirer hors de la pièce. Sur le coup la jeune Midelaine ne comprit pas en quoi cela était mal. Immobile dans le couloir elle fixa Esheban avec de grand yeux alors qu'il se mit à la sermonner... Esheban avait raison, elle avait de la chance de partager un amour sincère avec son fiancé, enfin si on pouvait le nommé ainsi, il n'y avait rien d'officiel après tout il n'avait même fait aucune demande en mariage. Certes il avait vaguement exprimé son attachement... mais même là il était rester évasif. Pour la première fois depuis son arrivée, Ravena se sentait minuscule face à l'Ondeluire... Elle se sentait comme une moins que rien...

« Comme entrer dans la chambre de votre hôte, veuf, qui plus est. »

Ravena sentit le sol s'ouvrir sous ses pieds. Veuf ? Comment ça veuf ? Le cœur de la Midelaine cessa de battre pendant un cours instant. Paralysée, la jeune femme resta abasourdit face à cette révélation... Alors comme cela il avait déjà été marié ? Et elle était décédée... Quand la belle revint à la réalité, Esheban n'était plus là et la seule chose qui se dressait devant elle était la porte de la chambre, fermé. La marchande osa enfin prendre une longue inspiration. Elle n'avait jamais entendu parler d'Esheban avant sa rencontre chez les Frey'sin, juste entendu parler de sa famille comme étant une des plus riche d'Errande, elle ignorait tout de lui et visiblement, on avait omit de lui dire certain détails. Cette chambre devait être celle qu'il avait partagé avec son épouse... Ravena fut envahit par une vague de culpabilité et de jalousie comme jamais elle n'avait ressentit jusqu'à ce jour. Pivotant sur elle-même, elle marcha comme une condamné jusqu'à sa chambre, à l'étage du dessus.

Le lendemain matin, Merrila eu la désagréable surprise de découvrir Ravena assise dans un fauteuil près de la fenêtre. Elle n'avait pas dormit de la nuit, n'avait même pas chercher à rejoindre son lit et son visage portait encore des traces de larmes qui avaient laissé de long sillon sur ses joues de porcelaine. Elle s'était torturé toute la nuit avec cette histoire... Merrila avait insisté pour que la belle se lave, s'habille et rejoigne son soit disant fiancé pour le déjeuné. Elle s’exécuta mais n'ouvrit pas la bouche jusqu'à son arrivée dans le salon.

« Bonjour. »

Se contenta t-elle de lâcher sans joie, la voix à demi éteinte par le chagrin et la frustration. Bon dieu cet homme la mettait dans tout ses états. Elle découvrait l'amour auprès de lui... mais jamais elle n'aurait imaginé que l'amour puisse faire aussi mal et le sourire de l'Ondeluire fut comme un coup de couteau en pleine cœur. La Midelaine s'assit à table et la simple vu de la nourriture lui donna un haut de cœur. Elle ne pourrait rien avaler... De toute façon, Ravena n'avait pas faim. Esheban s'inquiéta de savoir si la nuit avait été bonne et le lit agréable... A l'entendre on aurait cru qu'il ne s'était rien passé... Ravena leva le visage et planta sur lui un regard emplit de tristesse et souffla.

« Veuf... ? Vous avez dit veuf. »

Le malaise de Ravena était palpable. L'ambiance de la pièce sembla brusquement s'alourdir et la marchande ajouta tristement, la voix tremblante.

« Vous... comptiez m'en parler quand au juste... ? Je ne méritais pas de savoir ça... ? Je ne dois pas être aussi bien que l'ex madame Ondeluire je suppose... Pour que l'on me cache ce genre d'information. Sur ce, merci pour le déjeuné mais je n'ai pas faim. »

Elle se leva doucement et sortit de table, le regard plus triste que jamais alors que ses larmes inondèrent son visage. C'était une information lourde à digérer. Pas seulement parce qu'il le lui avait cacher cela, mais parce qu'elle culpabilisait d'avoir souillé ce sanctuaire qu'était la chambre conjugal de l'ancien couple Ondeluire. Quand à Godrikh, tout était de sa faute, c'était lui qui l'avait volontairement gardé dans l'ignorance. S'arrêtant devant la porte, Ravena prit de nouveau la parole et demanda :

« C'était dans cette chambre... ? Que vous dormiez ensemble... ? »

Ces jambes tremblaient sous sa robe en tissus gris. Elle avait l'impression qu'elle allait défaillir à tout instant et lâcha de nouveau.

« Je suis désolé Esheban... je crois que je n'aurais jamais dû venir ici... Laissez moi repartir à Midel-heim... Je n'ai pas les épaules pour vivre dans l'ombre d'un fantôme.»
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:01

Le beau petit monde qu'Esheban s'était construit autour de la beauté et de la douceur de Ravena s'ébranla brutalement lorsqu'il capta la froideur et la tristesse de cette dernière quand elle lui répondit. Instinctivement, le visage de l'héritier Ondeluire se ferma, d'autant plus quand elle revint sur le statut de veuf de celui-ci. D'un geste, il fit sortir les domestiques de la pièce, y compris Erhyos et Merilla qui lancèrent un regard inquiet à leur maître.

Du reste, Esheban crut vivre un véritable cauchemar. Allant de l'accusation de lui avoir caché une telle révélation, à la remise en cause de la jeune femme face au fantôme de l'ex-épouse Ondeluire, avant de se terminer par une sortie de table digne des plus grandes scènes de théâtre accompagnée d'une question fatidique et d'une conclusion tout aussi dramatique. Le vert émeraude des yeux de l'errandais s'était brusquement assombri sous les coups que lui portait Ravena à travers ses mots. Pourtant, il ne bougea pas de son siège, et sans la quitter du regard, il répondit franchement, et sur un ton qu'il aurait voulu moins dur.

« Vous devez bien être la seule à ne pas savoir que j'ai perdu ma première épouse, il y a dix ans de cela. L'histoire du malheureux veuf Ondeluire a pourtant secoué le pays. Alors cessez de vous triturez l'esprit en croyant que j'ai voulu vous le cacher. Je pensais simplement que vous saviez, comme la plupart des gens qui s'intéressent à ceux qu'ils rencontrent et qu'ils affectionnent. »

Attrapant son verre de jus de fruit, Esheban en but une gorgée dans l'espoir de calmer son énervement. Quand il le reposa, et qu'il releva son regard sur Ravena, il reprit, avec une parfaite maîtrise d'un agacement qu'il avait très rarement ressenti, et d'une déception amère.

« Cette chambre a été entièrement refaite après le décès de ma défunte épouse. Et que je sois veuf ou non ne vous empêche pas de vous garder de pénétrer dans ce genre de lieu sans autorisation, si c'est ce qui vous chagrine. Quand à vouloir partir maintenant, très bien, faite. Je ne vous retiendrai pas si c'est là votre vœu. J'ai passé l'âge de courir après les demoiselles effarouchées qui fuient aussi facilement qu'un vol d'oiseau apeuré. Je ne dirais qu'une chose. Vous disiez m'aimer, mais vous abandonnez bien vite. Vous ne deviez pas nourrir de véritables sentiments à mon égard. Peut-être êtes vous trop jeune pour comprendre le véritable amour, ainsi que ce que peut ressentir un homme de mon âge lorsqu'il retrouve enfin le goût d'affectionner une femme après tant d'année. »

Il s'interrompit, la mâchoire serrée et le regard furibond. Il n'y avait pas d'autre mot. Esheban, le calme, et l'homme posé, été furieux contre la jeune femme. Il était près à l'aimer. Elle le détruisait avant de commencer.

« Vous étiez la femme parfaite avec qui me reconstruire aurait été le plus grand des plaisirs. J'ai passé dix ans de ma vie à faire mon deuil. Je vous ai trouvé, et je ne vous le cacherai pas, vous avez littéralement illuminé ma vie d'éternel solitaire. Vous dire que je vous aimais ne m'aurais point déranger. Mais ce fut pour me détruire encore mieux. Alors partez si c'est ce que vous voulez vraiment. Mais réfléchissez bien. Car je ne pardonne jamais un abandon. »

La remarque était sans appel. Et l'on pouvait presque imaginer des liens solides tirer la jeune femme et l'obliger à se rasseoir. Esheban, dans un dernier regard pour elle, soupira bruyamment et baissa la tête sur son assiette. Qu'il repoussa d'un air écoeuré. Se redressant vivement, il fit le tour de la table, passa à côté de Ravena sans un autre regard, et tout en poussant la porte pour sortir, murmura amèrement :

« Quelle belle journée gâchée. »

Et il s'éloigna, remontant les escaliers pour rejoindre son bureau dans lequel il s'enferma. Mais priant Vama pour que le sort soit en sa faveur. Et que Ravena ne parte pas.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:04

Les paroles d'Esheban furent plus dur que n'importe quelles pierres d'Errande.
Jamais elle n'aurait soupçonné que l'Ondeluire puisse être si ténébreux. Lui aussi changeait du tout au tout même si la sa colère était compréhensible. Et dire que tous cela était partit du fait qu'elle avait juste voulu avoir du réconfort pour trouver le sommeil...

Ravena garda le silence. Esheban l'avait intimidé, pire... effrayé. La jeune femme mit un instant avant de trouver le courage de répondre. Elle pivota doucement sur elle même pour le fixer et murmura en réponse à ses accusation, d'une voix triste.

"Monsieur, il y a 10 ans j'en avais 12... ma vie se résumait à être enfermé dans une maison à apprendre les arts et la musique ainsi que la danse et à exploiter mon charme pour que mon père puisse se coller entre les mains d'un mari lorsque je serais en âge de donner naissance à un enfant. On m'a toujours tenue écarté de tout et aussi étonnant cela est-il... j'ai entendu parler de vous la veille de votre arrivée à Midel-heim. Mon père s'est évidement bien gardé de me parler des grandes lignes de votre vie."

Le pire fut les reproches d'Esheban... Comment pouvait-il tenir de tel propos alors qu'elle s'était rendu malade depuis son départ. Le souffle coupé, Ravena suivit l'Ondeluire du regard et lâcha, choquée par ses mots.

"Comment osez vous dire cela ?! vous dites que si je pars c'est que je ne vous aime pas ?! et vous alors ! si vous m'aimez... alors vous devriez me retenir !"


La marchande l'avait suivit jusqu'aux escaliers. Elle resta là un instant à le voir monter, le coeur lourd. Ravena resta interdite puis monta son tour, mais contre toutes attentes elle ne se réfugia pas dans le bureau du bel Ondeluire mais bien dans la chambre qu'on lui avait prêté pour son séjour. Oui, elle aurait dû partir, retourner à Midel-heim mais elle n'en avait pas le courage. Elle voulait rester là, avec Esheban... Aussi utopique fut cette idée, cela semblait bien mal partit.

La midelaine ne se présenta pas au repas du midi... On ne la vit pas du reste de la journée. Quant la domestique fit irruption dans la fin d'après midi, elle découvrit Ravena dans son fauteuil, lové dans un châle, endormit. Au sol était éparpillé des dizaines de feuilles sur lequel était dessiné des portraits incroyablement réaliste d'Esheban, certain à moitié fini d'autre souillé par des larmes. Ravena avait passé la journée à sangloter de chagrin, se rendant à nouveau malade pour cet homme. Agenouillée, Merrila ramassait les dessin...

"NON !!!"


Ravena venait de se réveiller et avait bondit sur Merrila et la repoussa fortement en arrière. La femme gémit et tomba sur les fesses alors que la Midelaine ramenait vers elle les dessins à moitié chiffonnés et lâcha.

"N'y touchez pas! je vous interdis! c'est à moi!!"

Dans son hystérie la jeune femme se remit à pleurer, serrant dans ses bras les dessins comme si elle tenait entre ses mains le coeur de l'Ondeluire.

"Il est à moi... Esheban est à moi..."
"Alors allez voir monsieur Ondeluire."

Avait lâché Merrila en se relevant. Ravena calma ses larmes et fixa la domestique avec des yeux écarquillés. La domestique n'ajouta rien d'autre. Ravena rassemblant les dessins et dessin et les déposa sur la table de chevet avant de se diriger vers le l'extérieur de la chambre pour rejoindre le bureau d'Esheban. Elle frappa à la porte et quand elle reçu l'autorisation d'entrer, elle ouvrit doucement la porte et se glissa dans le bureau. Par vama qu'elle était pâle, les yeux rougit et larmoyant... la marchande avait piètre mine, mais elle lâcha.

"Vous attendez de moi que je vous montre mon amour en restant... Alors je le ferais."


Elle évitait le regard d'Esheban. Elle était partagé entre la peur et le désir... Il avait été incroyable surprenant lorsqu'il avait craché sa colère au visage de la petite Midelaine et malgré l'effusion d'émotion négative qui en avait résulté, Ravena avait été aussi très excité par ce comportement suintant de virilité, de charme ténébreux et de dominance. Elle qui avait toujours cru qu'elle n'aimerait qu'un homme capable de faire preuve de douceur et de gentille en toute situation se trouvait à désirer un homme par le simple fait qu'il la domine en quelques paroles. Un Esheban en colère était terriblement beau et séduisant.

"Mais je réclame une contre partie. Je veux que vous aussi me montriez votre amour. Car si moi j'ai eu le courage de vous dire clairement que je vous aime, vous ne l'avez pas fait... En me grondant vous m'avez mentionner comme votre fiancée alors que vous n'avez même pas prit la peine de me faire une demande en mariage..."


Ravena osa enfin leva son visage triste pour fixer Esheban et la voix à moitié éteinte ajouta simplement.

"Je ne veux pas être juste la femme qui écartera les cuisses pour vous pondre un héritier Esheban. Je vous l'ai dit, vous êtes ce qui m'est arrivé de mieux au cours de ma courte vie. Je ne connais rien à l'amour, j’apprends à vos côté et alors je suis désolé si je fais des faux pas, mais c'est aussi de votre devoir de me guider."


La jeune femme inspira longuement. Ses jambes étaient en coton, à nouveau la peur la paralysait.

"Si vous m'aimez vraiment vous me traiterez avec le respect qui m'est dû à la fois par mon rang dans la société et à la fois pour la place que j'occupe dans votre coeur. "

Ravena s'avança doucement, s'approchant du bureau et le contourna, suppliant Esheban du regard avec tristesse et tendresse et souffla doucement.

"Je vous aimerais, vous chérirais, vous épaulerais et vous soutiendrais quoi qu'il arrive alors je vous en prie Esheban... ne me faite pas me sentir comme celle qui ne servira qu'à combler le vide dans votre coeur laissé par une autre... je mérite mieux que cela."
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:06

Ravena avait répliqué suite aux propos coléreux d'Esheban et sa voix résonnait encore lorsqu'il grimpa les escaliers. Il n'y prêta pas attention, muré dans un énervement qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps. Lorsqu'il arriva à son bureau, il ferma la porte d'un geste sec, coupant tout bruit gênant et s'installa sur son fauteuil. Il y resta la journée, à ruminer son agacement qui décroissait au fil des heures, tandis qu'il tentait vainement de se noyer dans le travail pour oublier. L'après-midi avait filé à une vitesse déconcertante, et même Erhyos avait trouvé préférable de laisser son maître seul pour un moment. Il ne passa que pour lui apporter de quoi se remplir un tant soit peu l'estomac et une carafe de vin de Gernie. L'espace d'un instant il pensa à sa sœur, qui n'avait pas eu le choix de son mariage et qui se retrouvait dans une ville qui n'était pas la sienne, avec un mari qu'elle n'aimait pas. Ravena avait la chance d'aimer celui qui lui était promis, et elle avait trouvé le moyen de l'énerver.

Des coups à la porte le tirèrent de son demi-travail couronné de pensées profondes. Invitant la personne à entrer, il posa un regard impassible mais brillant d'espoir sur Ravena qui se glissait dans la pièce à l'odeur de livres. Les mots s'enchainèrent, elle précisa qu'elle restait pas amour. Mais au mot « contre-partie », Esheban fronça les sourcils et se fit plus attentif. Se laissant aller contre le dossier de son fauteuil, il l'écouta calmement et silencieusement jusqu'au bout. Quand elle eut terminé, et qu'elle s'approcha de lui, il se racla la gorge et parla instinctivement.

« J'ai entendu tout ce que vous m'avez dit Ravena. Aussi vais-je éclaircir quelques points. La demande en mariage est déjà faite, ou du moins, le contrat, et c'est pour cela que vous êtes ici. Votre père m'a proposé de lier un peu plus nos deux familles par les liens sacrés. Que vous le vouliez ou non, si j'accepte, vous serez ma femme. » Il darda un regard sérieux sur la jeune femme, et ajouta avec un demi-sourire et un ton ironique. « Enfin si cela peut vous rassurer ou vous faire plaisir, je me mettrai à genoux pour vous faire une demande conventionnelle... »

D'un geste de la main, il invita la jeune femme à s'avancer un peu plus vers lui. Attrapant ses doigts dans les siens, il y déposa des baisers tendres et reprit, le regard moins dur.

« Je pense, Ravena, que vous vous êtes fait beaucoup trop d'idées pour rien. Il n'a jamais été question que vous remplaciez qui que ce soit, ou que vous serviez seulement de mère pondeuse. La preuve en est, je ne vous ai jamais parlé de mon ex-épouse, croyant que vous sachiez, et surtout, parce que la page est tournée. Mon deuil est fait, je ne cherche qu'à aimer de nouveau. Vous serez traitée avec tout le respect qu'il vous est dû, il ne peut en être autrement, et vous ne devriez même pas douter de ça. Votre amour pour moi est touchant, et merveilleux si je peux me permettre, je vous guiderai autant que cela m'est possible, mais je ne pourrais pas tout vous apprendre. Les erreurs sont les meilleures leçons. Quant à vous montrer mon amour pour vous, je suis désolée Ravena, mais il faudra être patiente. Je n'ai aucunement peur de vous aimer. Seulement, pour le moment, je ne peux vous le dire puisque... je ne sais plus faire. »

Il s'interrompit, déposa un baiser rassurant sur les mains de la jeune femme, capta son regard interrogateur et tout en baissant les yeux, presque honteux, souffla :

« J'ai passé dix ans de ma vie dans une solitude des plus profonde. Sans ressentir le moindre sentiment pour une femme. Vous êtes la seule, en qui j'ai ressenti qu'il était tant que je me donne la peine d'apprécier de nouveau. Je crois bien que j'ai perdu l'habitude de ressentir un véritable amour. Mais avec vous, j'en ai malgré tout envie. Très envie même. Alors, Ravena, vous voulez que je vous guide, je le ferais ; mais s'il vous plaît, réapprenez-moi à aimer. A vous aimer. »

Son regard se fit tendre, et d'une humilité déconcertante. Il venait de se livrer, de s'ouvrir et de se déclarer, tout à la fois. Il avait mis une confiance sans faille dans la jeune femme. Et il n'en avait pas peur. Alors, accrochant la taille de Ravena avec ses mains, il l'approcha un peu plus de lui et cala sa tête contre le ventre de cette dernière. Dans un signe de total abandon, il ferma les yeux et soupira longuement. Son cœur battait la chamade de laisser aller de telle façon, mais il explosait d'une joie rayonnante, et qui le faisait revivre.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:09

Oh, il avait l'air en colère. Avait-il seulement conscience de la sensualité dont il faisait preuve lorsqu'il était furieux ? désespéré ? Ravena écouta les remontrances de sa moitié... De bien belle paroles certes... Mais quand il fit mention du mariage qu'il avait organisé avec Godrikh, la jeune femme sentit sa colère et sa déception se raviver. Il croyait que cela suffisait ? Alors sous prétexte qu'il avait l'accord de Godrikh, elle ne valait pas qu'on lui fasse une vraie demande ? Eh bien si Esheban voulait faire du mal à sa fiancée, il venait de réussir à merveille...

"Ce qui me rassurerais c'est que vous fassiez cette demande parce que vous le désirez et pas pour mon plaisir à moi!"


Au diable ces fichues conventions. Ne comprenait-il pas à quel point il la blessait ? S'approchant de lui, elle laissa Esheban baiser ses mains... Oh, son ténébreux s'adoucit, mais ce n'est pas pour autant que la Midelaine se sentait mieux. Elle le laissa parler, sans l'écouter réellement, le fixant d'un air torve et absent. Elle était si fatigué... Elle n'avait rien mangé de la journée... Ravena déglutit et se figea alors qu'Esheban agrippa ses hanches et posa son visage contre son ventre. La belle retint son souffle et si lui était serein et rayonnant, elle dégoulinait de frustration et de tristesse. La marchande fut incapable de répondre à l'étreinte de son bien aimé, peu importe qu'il se soit livré... Réapprendre à aimer ? Se fichait-il d'elle ? Ne lui avait-il pas dit qu'il l'aimait déjà ? Il était temps qu'il sache sur quel pied danser cet Ondeluire... L'aimait-il oui ou non ? Il n'y arien à réapprendre, quand les sentiments sont là, ils sont là, point. Et malgré son inexpérience, Ravena le savait parfaitement. Esheban semblait ne pas assumer son amour totalement, voilà comment la Frey'sin voyait les choses... C'était plus douloureux que n'importe quoi d'autre, cette sensation d'un amour à sens unique.

Elle leva les mains et recula d'un pas, se séparant d'Esheban et eu un rire amer, le regard larmoyant. Oh il était sûr qu'Esheban ne comprendrait pas sa réaction, il serait probablement choqué et furieux une fois encore.

"Monsieur ! je vous en prie, un peu de tenue. Les conventions, voyons."

Ravena venait de le prendre à son propre jeu. Là, avec ça il comprendrait ce qu'elle avait enduré la nuit dernière et tout la journée d'aujourd'hui. Elle voulait qu'il ai mal, autant qu'elle... C'était certes égoïste, mais nécessaire car elle était persuadé que le seul moyen de se comprendre était d'être sur le même pied d'égalité. La souffrance se lisait dans le regard de la Midelaine qui souffla tristement.

"Navré monsieur... Mais vous l'avez dit vous même cette nuit, je cite.."

Elle marqua un pause et d'une voix à la fois froide et douce, elle répéta mot pour mot avec une exactitude effrayante, les paroles de l'Ondeluire:

"Votre réputation, la mienne d'autant plus, et notre avenir en dépendent. Alors prenez votre mal en patience, comme moi. Je tolère déjà les baisers lorsque nous sommes seuls, mais ne me faites pas regretter cet écart que peu d'hommes accepteraient. Vous avez la chance de connaître, d'apprécier et de pouvoir côtoyer votre futur fiancé ; toutes les jeunes femmes de votre âge n'ont pas cette chance et n'ont pas leur mot à dire. Ne brûlez pas les étapes, vous pourriez en plus le regretter et cela pourrait nous porter préjudice."

Le sentait-il le coup de couteau en plein coeur ? Cette douleur violente dans sa poitrine ? Le regard de Ravena se fit plus froid, austère même... Le même regard que Godrikh... En cet instant, elle avait cette même aura menaçant que son paternel, la même expression du visage. Elle n'était plus la petite Midelaine sans expérience... Elle était la digne descendance des Frey'sin, cette famille de véreux manipulateur et arrogant. Lentement, Ravena s'approcha d'Esheban , prenant le visage de l'Ondeluire entre ses mains, caressant ses lèvres charnues de son pouce. Une de ses mains se glissa dans les boucles sombre du marchand, agrippant sa chevelure et fit basculer sa tête en arrière alors qu'elle plaqua ses lèvres sur les siennes dans le baiser le plus langoureux qu'elle n'avait jamais donné à Esheban. Un baiser profond partagé entre amour, passion et rancœur... Un délicieux mélange. La langue de Ravena vint à la recherche de celle du marchand dans une danse d'une sensualité tous sauf innocente. Mettant fin à cet échange brûlant de désir, le Frey'sin caressa de nouveau les lèvres d'Esheban encore humide du baiser et souffla doucement.

"Je vous laisse méditer sur ces paroles, Monsieur. Soit vous me voulez toute entière et sans concession... Soit vous me perdrez pour de bon."


Ravena déposa une légère bise à la commissure des lèvres de son fiancé. Elle sentait que le ténébreux n'allait pas tarder à revenir... Elle en frissonnait d'avance. Car si elle pensait chacun de ses mots, il n'en restait pas moins qu'Esheban était un homme qui faisait vibrer tout son être. C'était à la fois bon et dérangeant... Le parfait cocktail détonnant d'un amour passionnel et profond.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:11

Un baiser passionné, langoureux, mais amère par la rancoeur et l'amour mêlé qu'il dégageait. Esheban en frissonna, d'autant plus lorsque Ravena le repoussa et le laissa sur ses derniers mots, comme une condamnation. Elle n'avait rien compris. Ou ne voulait pas comprendre. La colère de l'héritier Ondeluire ne mit pas longtemps à se rallumer, frustrer par tant d'égoïsme, ou de naïveté. Il s'était levé brusquement de son fauteuil, et traversant à grandes enjambées le bureau, il posa une main forte sur la porte que venait d'entrouvrir la jeune Frey'Sin, lui claquant sous le nez, et l'empêchant ainsi de sortir. Il planta son regard émeraude brillant d'énervement dans celui de sa future fiancée et souffla, d'un air où se mêlait la déception et l'agacement :

« Êtes-vous sotte ou bien faites-vous exprès de ne pas comprendre pour me faire passer pour ce que je ne suis pas ? »

Si ses yeux pouvaient parler, ils auraient sans aucun doute cracher des éclairs de colère, mais Esheban se contenta de ses mots. Jamais il n'avait ressenti pareil fureur, pareille déception. Jamais il n'avait fait face à un mur d'incompréhension et d'égoïsme aussi solide. Et s'il ne s'était pas attaché à la jeune femme, il y avait fort à parier qu'elle serait déjà de retour chez ses parents depuis bien longtemps. Elle ne pensait qu'à elle, qu'à son amour-propre, sa condition, ce que l'on pouvait ressentir pour elle. Mais aucunement à l'angoisse de l'errandais.

« Je vous ai écouté, compris et je ferais tout pour améliorer ce que je peux. Mais vous, vous ne semblez pas prendre en compte ce que je vous dit. Êtes-vous à ce point égoïste ? J'ai eu peur de vous perdre à l'instant où je vous ai vu entrer chez moi. »

Son regard ne bougeait pas de celui de la jeune femme, il aurait aimé la secouer pour qu'elle se rende enfin compte de ce qu'il éprouvait. Mais il n'osait plus la toucher. Plus calmement, du moins il essayait, il reprit :

« J'étais à peine plus vieux que vous quand je me suis marié avec Ashazelle. On me l'avait présenté durant mon enfance, et tout deux n'avions pas le choix quant à notre futur mariage. J'ai eu la chance d'en tomber amoureux. Littéralement. Elle aussi. Elle est morte un an après nos noces, emportant avec elle notre enfant. » Il s'interrompit le temps de déglutir et de reprendre son souffle. « Pouvez-vous vous mettre deux minutes à ma place ? Imaginez de perdre l'être pour qui votre cœur bat comme une évidence. Moi en l’occurrence ? Que feriez-vous si je venais à mourir ? Réussiriez-vous à re-aimer si facilement ensuite ?»

Il laissa sa question en suspend, les flammes de colère dans ses yeux semblaient s'être calmées. Mais sans quitter Ravena du regard, il se redressa, libérant le passage de la porte.

« J'ose espérer que vous avez compris mes sentiments cette fois. Je ne peux pas être plus clair. Mais si d'aventure vous préférez jouer la carte de la petite fille égoïste et qui ne veut que d'un mariage parfait, alors vous êtes mal tomber. Je peux vous aimer, car je sais que je vous affectionne déjà bien plus que je ne l'aurais penser. Mais je n'accepterais pas d'une femme qui se fait des idées sans savoir et qui ne pense qu'à elle sans prendre le temps de comprendre. L'angoisse m'a saisit dès que j'ai compris que je ferais plus que vous apprécier. L'angoisse de ne pas réussir à vous combler, l'angoisse de perdre encore celle à qui je tiens...»

Il soupira doucement, et reculant de quelques pas, il posa une main devenue presque lasse sur la poignet de la porte. L'abaissant, il tira le battant et présenta la sortie de l'autre main à Ravena.

« Je vous ai expliqué, je me suis livré. Vous pouvez partir et ne jamais revenir, ou rester avec moi, et garder l'assurance que vous aurez droit à un mariage que vous n'aviez même pas imaginé aussi merveilleux que celui que je vous réserve. Ainsi qu'un époux aimant et attentif, car je ne donne pas cher de mon cœur quand il vous appartiendra tout entier. Mais si vous préférez encore croire que je ne me soucie pas de vous et que vous ne cherchez pas à comprendre mon malaise, alors au revoir. »

De tout ce temps, il ne l'avait pas quitté du regard, ses prunelles sombres s'étant adoucies au fil de la conversation pour retrouver un émeraude encore terne. Ravena avait maintenant le choix. S'il priait Vama pour que la jeune femme se raisonne enfin et décide de comprendre et de rester, il ne pouvait s'empêcher d'appréhender le moment où elle lui annoncerait qu'elle préférait partir. Pourvu qu'il n'arrive jamais.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:13

Oh il était furieux... Son ténébreux était de retour.
Un frisson remonta le long de l'échine de Ravena alors qu'elle sursauta doucement quand le marchand claqua la porte, lui barrant le passage. Aucune fuite possible... Elle n'avait d'autre choix que d'écouter et d'affronter son beau ténébreux. Aussi cinglantes furent les paroles d'Esheban, elle buvait chacun de ses mots qui eurent un effet apaisant. Cet colère... cette déception... C'était la le visage d'un homme brisé... Par sa faute à elle. La Midelaine abandonna son masque de garce insensible et baissa les yeux doucement, tristement. Il la croyait insensible à son malheur... ce n'était pas le cas... Pas le cas du tout, mais avec ce qu'elle venait de dire, comment le convaincre du contraire. Puis la révélation claqua comme un coup de fouet... l'Ondeluire n'avait pas seulement perdu une épouse... Il avait aussi perdu leur enfant dans la foulée.

Le coeur de Ravena se serra violemment dans sa poitrine et elle regretta aussitôt son attitude mesquine. Voilà une chose qu'elle devrait apprendre à gérer: sa colère, sa jalousie et sa langue trop bien pendu. Pour la première fois de sa vie, la Midelaine aurait voulu être comme sa mère: faible et soumise. Au moins, aucun risque de blesser sa moitié par des paroles pleines d'animosité. La belle retint ses larmes difficilement, se mordant la lèvre de culpabilité et trouva le courage de répondre.

"Vous savez ce qui me fait peur à moi...?" elle releva les yeux pour fixer Esheban tristement. "C'est de ne pas être à la hauteur, ne pas vous mériter. Contrairement à ce que vous croyez ce que vous avez vécu ne me laisse pas indifférente, bien au contraire... C'est le genre de chose que je ne souhaiterais à personne... Mais ce qui m'effraie, c'est de ne pas vous donner tout ce que vous souhaitez comme l'a fait votre précédente épouse. J'ai peur de vous décevoir, de ne pas être l'épouse dont vous verrez... Être votre femme ce n'est pas juste porter une bague au doigt et se pavaner en exhibant votre richesse... c'est avoir les épaules pour être là à chaque instant, c'est aussi vous donner des enfants, être une bonne mère.... et je ne connais rien de tout cela Esheban.... Je suis... Je suis morte de peur. J'ai peur de vous perdre, peur de ne pas vous suffire... ça me terrorise."

La marchande s'approcha doucement, posant sa main sur celle d'Esheban pour lui faire lâcher la poignée de porte et la poussa doucement pour la refermer. Plus de fuite. C'était fini... Il avait été convainquant, bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Ravena leva son regard larmoyant vers sa moitié qui c'était confié à elle au delà de tout ce qu'elle aurait pu espérer. Ses craintes, ses désir, dont celui de faire d'elle une femme heureuse et comblée...

"Je suis... sincèrement désolé... de vous avoir blessé. Je m'en rend compte trop tard, je sais..."

Se hissant sur le pointe des pieds, Ravena prit le visage de l'Ondeluire entre ses mains, déposant en tendre baiser sur ses lèvres, puis un second et souffla.

"La journée à été longue sans vous... je suis fatigué... Vous l'êtes aussi je le vois, je le sent... Laisser les conventions de côté Esheban et venez prendre un bain avec moi. Laissez moi vous soulager de cette tension que j'ai causé en vous... laissez moi m'abandonner dans vos bras... Je n'ai pas fait irruption dans votre chambre pour vous causer du tord... je ne cherchais nullement un quelconque contacte... sexuel... Juste du réconfort parce que je n'arrivais pas à fermer l'oeil... Quelques mots, un sourire, une étreinte ou juste un baiser... N'importe quoi aurait suffit à soulager mon esprit torturé."
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:16

La tension présente dans le bureau retomba comme un soufflé raté, aussi vite qu'elle était arrivée. D'égoïsme, les yeux de Ravena se tintèrent bientôt de tristesse et de culpabilité dont les larmes étaient difficilement contenues. De colère, ceux d'Esheban passèrent au soulagement. Du fond de son cœur, il remercia Vama de l'avoir entendu, car devant lui, la jeune midelaine s'excusait maintenant, après lui avoir livrée à son tour, ses craintes.

Répondant tout d'abord à son baiser, il sourit doucement lors de la proposition d'un bain commun, mais ne répondit pas de suite. Fermant les yeux, il profita d'abord de son odeur, tout en la serrant contre lui, tendrement. Lorsqu'il en fut rassasié, il recula légèrement et hocha la tête, sa main tenant toujours celle de sa fiancée.

« Vous avez raison. Un bon bain chaud nous fera le plus grand bien. »

Tout en souriant, il s'approcha du bureau et fit tinter une petite cloche en argent posée là. Aussi rapidement qu'il lui était possible, Erhyos arriva, prêt à servir son maître. Le regard inquiet qu'il porta à son maître se transforma vite en joie quant il capta le sourire de ce dernier. Alors, serviable et obéissant, il s'enquit de la demande.

« Erhyos, allez prévenir Merilla de porter des affaires de rechange pour Mademoiselle Frey'Sin dans la salle des thermes. Et préparez-y un bain chaud s'il vous plaît. »

D'un hochement de tête, le domestique confirma qu'il avait bien prit note de la demande et disparu rapidement. De nouveau seul avec Ravena, Esheban s'approcha d'elle pour capturer ses lèvres, sans autre forme de procès. Le baiser fut court, mais appréciable et profond. Et un large sourire rayonnait sur le visage de l'héritier Ondeluire quand il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Quelques instants plus tard, ils se retrouvaient devant la large porte de la salle des thermes au troisième étage. Merilla les accueillit avec son habituel air chaleureux, et les fit pénétrer dans le vestibule. Chacun de leur côté, les deux fiancés se déshabillèrent pour ne s'enrouler que dans une large serviette. Et se rejoindre de l'autre côté.

La salle des thermes occupait à elle seule le quart de l'étage. Habituellement utilisée lors de grandes réceptions, lorsque les hommes souhaitent discuter entre eux, tout comme les femmes. Un large et unique bassin rectangulaire occupait donc le centre. Le mur d'en face était entièrement percé de fenêtres, opaques pour celles du bas, et transparentes pour celles du haut, et donnant ainsi une vue imprenable sur le massif montagneux environnant. A gauche et à droite, des colonnes sculptées ornaient les murs. Le tout dans une ambiance chaude et embrumée, la vapeur d'eau plongeant la pièce dans un nuage agréable et aux parfums de plantes apaisants. C'est dans ce brouillard qu'Esheban rejoignit le large bassin, plongeant doucement ses pieds, et le reste de son corps. Un long soupir d'apaisement lui échappa, tandis que le clapotis de l'eau l'informa de l'arrivée de Ravena. Par pudeur et respect, il détourna le regard jusqu'à ce qu'elle soit entièrement entrée, et se permit enfin de l'observer. Le glouglou de l'eau jaillissant des fontaines décoratives ajoutaient encore un peu à l'ambiance apaisante du lieu. Et s'approchant doucement de la jeune femme pour s'asseoir près d'elle, il lui caressa tendrement la joue et souffla :

« Vous aviez raison, je me sens déjà beaucoup plus détendu. Et j'espère que vous trouvez ce lieu et ce moment à votre goût. »

Il sourit, ayant retrouvé la joie qui l'animait depuis qu'il connaissait Ravena, et reprit :

« Vous aurez tout le loisir d'en profiter lorsque vous vivrez ici. »

Son sourire s'élargit, et doucement, il se pencha vers la jeune femme pour l'embrasser de nouveau. Décidément, il ne pouvait plus se passer de ses baisers.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:24

Quand la réponse positive tomba, Ravena eu un soupir de soulagement. Quel bonheur... pas de concession, comme elle le lui avait demandé. Mais par prudence, la jeune Midelaine préféra répondre.

"Sachez Esheban que je ne compte pas faire preuve de pudeur face à vous... je considère déjà mon corps comme étant à vous. Mais... comme pour cette nuit cela ne veux pas dire que j'attends de vous que vous me sautiez dessus... Vous êtes un homme qui mérite qu'on s'offre pleinement à lui... mais je veux le faire au moment opportun parce que je veux que vous puissiez vous rappeler chaque jours ce que j'aurais à vous offrir à notre mariage. Vous faire don de mon corps, de mon esprit et de mon âme... Sera ma plus grande fierté."

Ravena se sentait légère. Elle suivit Esheban jusqu'au troisième étage, un peu perturbé par sa demande. Les termes ? Bon sang... De vrai termes ? dans une maison ? Non elle n'y croyait pas une seconde. Pourtant la curiosité la fit se poser des questions. Dans le vestibule la jeune femme se déshabilla avec grâce avant de s'enrouler dans une serviette, restant de dos pour ne pas avoir à fixer Esheban. Rien qu'à l'idée que de le savoir nu si près d'elle... Ô vama, arriverait-elle à tenir ses voeux de chasteté jusqu'au mariage ?

Entrant dans la salle, Ravena se stoppa un instant. Elle avait beau être issu d'une famille très riche, ce qu'elle avait sous les yeux était à couper le souffle. Et cette vue sur les montagnes.... La belle déglutit, absorbée par la vue puis s'approcha de l'eau au moment où sa moité retirait sa serviette pour se glisser dans l'eau. Tous les muscles du bas de son corps se contractèrent sous l'effet du désir. Esheban était un homme au corps plus que désirable... Tout en muscles. Faisait-il quelque chose de particulier pour avoir une telle musculature? Ravena se racla la gorge et retira la serviette, se glissant à son tour dans l'eau chaud.

La chaleur de l'eau, les odeurs de plantes... Elle se sentait déjà mieux rien qu'à cet instant... Mais quand Esheban s'approcha pour venir l'embrasser, la Midelaine s’empourpra de plus belle, répondant à son baiser.

"Cet endroit est fabuleux... Ne me tentez pas Esheban, je pourrais y venir tout les jours..."


La belle quitta les yeux émeraude de son fiancé pour baisser les yeux, l'eau opaque empêchait de voir certaines choses, en revanche le poitrail de l'Ondeluire lui était bien visible. Se mordant la lèvre, Ravena posa doucement sa main sur le pectoral gauche d'Esheban... Elle pouvait sentir son coeur... Lentement ses doigts glissèrent dans la légère toison qui couvrant son torse et la belle soupira de bonheur. C'était bon de pouvoir le toucher, ce contacte intime et doux qui prouvait qu'il était à elle et rien qu'à elle. Ravena elle même avait la poitrine hors de l'eau, une paire de petits seins ronds et blanc aux mamelons érigés. Se lovant contre l'Ondeluire, la Midelaine ferma les yeux, poitrine contre poitrine, peau contre peau, le meilleur contacte du monde.

"Vous êtes si beau Esheban... je me sent tellement chanceuse de vous avoir... "
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:28

Lové contre Ravena dans l'eau, Esheban se sentait bien, tout simplement. La jeune femme avait beau être nue, et ses seins dépassant légèrement de l'onde, l'héritier Ondeluire n'y prêtait plus attention. Le simple contact de leur peau lui suffisait, et d'une main entourant sa frêle épaule, il l'attira un peu plus vers lui. Il sourit à l'entente de son compliment, déposa un baiser sur son front humide et répondit :

« Je devrais plutôt dire que c'est moi le chanceux. Que vous acceptiez d'aimer un vieil homme de ma sorte. »

De sa main libre, il se tapota le menton et montra sa barbe rasée de près tout en riant. Il exagérait, certes, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que la jeune femme méritait un homme de son âge, et non pas un veuf. De nouveau, son regard capta celui de Ravena et il se repensa à ses paroles. Se voulant rassurant, il souffla :

« Je suis sûr que vous serez une épouse parfaite Ravena. Votre douceur et votre caractère en sont les signes avant-coureurs. Tout comme vous serez une bonne mère. Il n'y a aucune raison. Et nous serons deux à vivre cette expérience nouvelle. »

Un sourire tendre et rassurant éclaira le visage d'Esheban, instinctivement, il caressa la joue de la jeune femme du bout du doigt, déposa un léger baiser sur ses lèvres roses et reprit, sur un ton intime :

« Et cessez de vous tourmenter quant à savoir si vous êtes à la hauteur de mon ex-épouse ou de la mienne. Il n'a jamais été question de comparer, ni de mériter quelqu'un. Vous êtes une jeune femme généreuse, belle, intelligente, passionnée et recelant tant d'autres qualités que je ne connais pas encore. Vous serez la future Madame Ondeluire, et ce titre vous siéra à merveille. »

Un nouveau sourire, un nouveau baiser. Esheban nageait dans un bonheur quasi-complet. S'il avait craint un moment de s'être trompé sur la jeune femme, leur réconciliation ne l'avait que conforter dans son idée et il profitait maintenant pleinement du moment.

Le temps passait tandis que les deux jeunes fiancés barbotaient tranquillement tout en discutant. Des baisers s'échangeaient dans l'intimité du grand bassin, et seul les clapotis de l'eau dans laquelle ils nageaient et des fontaines alentours ne venait perturber le silence reposant dans lequel chacun profitait de la présence et du contact de l'autre. Esheban avait touché par la révélation que lui avait fait la midelaine. Elle ne cherchait nullement à se donner avant le mariage, préférant se garder toute entière pour ce moment si précieux et important. Elle ne demandait que de la tendresse et quelques cajoleries en attendant. Ce dont Esheban n'avait point compris au début, mais qu'il acceptait maintenant sans gêne.

« Demain, si le cœur vous en dit, vous pourrez m'accompagner jusqu'aux carrières de pierre que nous exploitons. Je dois y faire une visite de contrôle. Ce sera l'occasion pour vous de découvrir une partie du domaine. Ma cousine, Selenia, sera aussi présente pour le dîner demain soir. Elle est comme ma seconde sœur, et je m'en voudrai terriblement de ne pas vous présenter à elle avant que la mariage n'ait lieu. Elle a un caractère bien trempé, digne des Ondeluire, mais elle est adorable tant qu'elle vous apprécie. Et je n'ai aucun doute là-dessus. »

Il la rassura d'un large sourire et d'un baiser, et dans un long soupir d'aise, se laissa aller entièrement dans l'eau, glissant de son assise pour se retrouver le visage à moitié immergé. Il était tellement bien ici, avec elle.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:30

Baisers, caresses, étreintes...
Ravena n'avait jamais été aussi détendu qu'à cet instant. Elle était si bien dans les bras d'Esheban. Cet homme avait le don incroyable de l'apaiser, passer une vie entière à ses côté serait le plus beau cadeau que Vama pouvait lui accorder. L'Ondeluire prit tout de même un moment pour consoler sa moitié, lui faisant ainsi comprendre qu'il était soucieux pour elle, qu'il comprenait ses craintes. Ciel que cet homme était parfait...

"Merci pour vos paroles réconfortante, peu de mari se soucis réellement du bien être de leur épouse, je réalise une fois encore à quel point j'ai de la chance de vous avoir... je suis sûr que vous même serez un père merveilleux."

Et comment! un homme avec tant de bonté et de compassion en lui ne pouvait qu'être un père extraordinaire. Ravena savoura un nouveau baiser avant d'observer son fiancé qui nageait dans le grand bain. Elle sourit tendrement, il semblait tellement insouciant et... jeune. Oui c'est ça, il semblait faire dix ans de moins... Il était si tendre, si vif d'esprit... Et il était à elle. Rien qu'à elle.

"C'est vrai ? vous allez vraiment m'y emmener ?"

Le regard de la Midelaine flamboya de joie. Il était rare qu'une femme s'intéresse réellement à ce que pouvait faire son mari... Une bonne épouse ne posait pas de question et se contentait de s’occuper des enfants... Mais pas Ravena, elle voulait tout savoir de ce que faisait Esheban.

"Oh j'ai hâte d'y être ! je n'ai jamais vu aucune carrière! est-ce que cela veut dire que l'on verra Rhodelia ?"


Elle était complètement excité. La belle vint sauter dans les bras d'Esheban, enserrant son cou de ses petites bras. Ravena était heureuse de voir que contrairement à Godrikh, Esheban ne cherchait pas à l'enfermer dans une immense maison. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de partager ça avec l'Ondeluire, voir ce qu'il aimait faire, son travail, ses hobbies... Tout, elle voulait tous savoir de lui et partager tous cela avec Esheban. Elle l'embrassa longuement et souffla.

"Merci de ne pas me tenir à l'écart, de me faire partager votre quotidien... je saurais me montrer digne de cela, monsieur Ondeluire."


Elle nicha son visage contre le cou du marchand, caressant sa peau brulante et savourant l'odeur musqué de son corps virile. Une fois le petit câlin terminé, Ravena sourit.

"Et je vais commencer avec un bon massage. venez..."

Elle fila vers le bord du bassin et se hissa dessus, sans pudeur, son corps pâle entièrement offert à la vue d'Esheban.

"Tournez vous..."


Une fois fait, elle l'attira entre ses jambes écartées, le dos du beau trentenaire en appuie sur le bord du bassin. Avec douceur et fermeté elle commença à masser les épaules et la nuque d'Esheban. Bon sang il était encore plus musclé qu'il n'y parait, à moins que ce soit simplement la tension de ses muscles... Esheban avait l'air aussi solide que les pierres d'Errande, à cette pensée Ravena pouffa faiblement. Elle adorait le toucher, le savoir là si proche d'elle en tenue d'adam. Ce n'était pas là de la perversité ou bien l'envie de se faire prendre... Non, elle aimait juste le corps de sa moitié, ses épaules large et puissante.

"Vous aimez ?"

Tout en continuant de masser sa moitié, Ravena se perdit à nouveau dans ses pensées. Par Vama qu'elle était détendu... Si bien ici dans cette ambiance intime et pleine de tendresse. Elle osa finalement demander.

"Esheban, je sais que prendre un bain avec moi c'est déjà beaucoup pour vous... mais je voulais vous demander... Accepteriez vous de dormir avec moi cette nuit ? j'insiste encore sur le fait que cela n'a rien de sexuel... Mais je dors mal en vous sachant si près... je serais bien à dormir contre vous, profiter de votre chaleur, de votre présence."
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:32

La joie et l'excitation de Ravena à l'annonce du programme qui l'attendait le lendemain était touchantes à voir. Semblable à une enfant à qui l'ont propose les plus belles merveilles du monde, ses yeux brillaient de contentement, et ses mots étaient teintés d'impatience et de curiosité. Et ce n'était pas pour déplaire à Esheban qui se trouvait bien rassuré de l'intérêt que portait la jeune femme à son monde. Elle s'accrocha d'ailleurs au cou de son futur époux avec un large sourire, tout en demandant si elle verrait Rhodelia.

« Nous ferons un crochet par le hangar où se repose Rhodelia avant d'aller aux carrières. Ce sera l'occasion de faire connaissance plus longuement avec elle. »

Du reste, il se cru presque dans un rêve. Ravena prit l'initiative de le masser vigoureusement, et détournant le regard du corps nu qui se dévoilait sous ses yeux lorsqu'elle s'installa pour son affaire, il se tourna bien vite dos à elle pour ne pas craquer. Si elle n'avait aucun tabou avec la pudeur, l'éducation bien plus serrée et masculine d'Esheban ne lui permettait pas de regarder une pareille nudité de telle manière. Et surtout maintenant. Il n'eut pourtant aucun soucis à se faire dorloter par la suite, et d'un hochement de tête significatif, il répondit à la question de sa fiancée.

« Vous avez des doigts de fée Ravena. C'est parfait. »

Pourtant la question subite qu'elle posa ensuite le détendit beaucoup moins. Et il était quasiment sûr qu'elle avait senti ses muscles se contracter de nouveau sous ses doigts. Dormir ensemble ? En soi, de la manière dont était présentée l'idée, cela n'avait rien de choquant, ni de gênant, pourtant, l'héritier Ondeluire se sentit tout à coup totalement démuni et perdu. Dormir avec une femme, même si l'idée de base était seulement d'avoir une compagnie à ses côtés, restait un challenge pour lui qui dormait seul depuis dix ans. Dans un soupir déçu, il baissa la tête, lassa d'avance de devoir encore passer pour le vieil aigri qui refuse. D'une voix basse et hésitante, il souffla :

« Je suis désolé, mais je ne peux pas accéder à cette demande. Non pas par manque d'envie, mais si vous avez besoin de ma présence pour dormir, je suis certain que pour ma part, votre compagnie va me garder éveillé toute la nuit. »

Il s'interrompit, presque honteux de devoir annoncer cela de telle manière. Mais quelle autre façon d'annoncer que l'excitation de dormir près d'une femme l'empêcherait de fermer l'oeil de la nuit ? Il se racla la gorge, et tout en se retournant pour faire face à la jeune femme, dont il se hâta de capter e regard, il lui saisit la main, baisa ses doigts et reprit :

« Je viendrais vous tenir compagnie dans votre chambre le temps que vous vous endormiez, mais je retournerez dormir dans mes appartements. C'est préférable. Aujourd'hui le bain ensemble, plus tard la nuit commune. Nous avons toute la vie pour ça. Et il faut surtout que je me réhabitue à une présence féminine à mes côtés. Ne m'en voulez pas. »

Un sourire désolé et gêné étira légèrement ses lèvres. Dans un soupir, il se redressa et sortit du bain tout en s'arrangeant pour ne pas dévoiler ses parties intimes, et s'enroula rapidement dans une large serviette. Se penchant, il en tendit une à Ravena et en profita pour l'embrasser.

« Rendez-vous pour le dîner dans quelques instants. »

Il lui adressa un sourire chaleureux et sortit de la salle, l'esprit encombré. La demande de Ravena l'avait perturbé, d'une part parce qu'il ne pouvait accepter de peur de perdre toute crédibilité en passant la nuit près d'une femme après aussi longtemps, et d'autre part, parce qu'il sentait bien que la jeune femme était impatiente de vivre des moments intimes avec lui. Alors bien qu'il en avait plus qu'envie, son expérience matrimoniale précédente le poussait à se méfier de griller les étapes comme le souhaitait la midelaine. Et il passait encore et toujours pour le vieux rabat-joie, alors il ne pouvait que prier pour que Ravena ne soit pas trop avare de ce genre de demande...
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:34

La demande tomba à l'eau... et pour cause! La révélation d'Esheban fit se crisper Ravena qui rougit jusqu'à la racine des cheveux. Oh zut, voilà qu'elle avait mit une fois encore les deux pieds dans le plat. Quand l'Ondeluire lui expliqua la raison de son refus, Ravena s'adoucit et sourit.

"Oh Esheban, je suis désolé je n'avais pas pensé à cela... pardonnez moi... les relations homme femmes c'est encore un peu flou pour moi. Je sais ça dans les grandes lignes parce que ma mère m'a fait une éducation sexuelle rapide et j'en oublie parfois que hommes et femmes ne sont pas fait pareil."


Elle rit et l'embrassa tendrement.

"Je ne vous en veux pas le moins du monde mon Esheban... je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise, en tout cas merci de prendre tout de même un peu de temps pour rester avec moi jusqu'à ce que le sommeil me gagne."


Tout comme Esheban, la jeune femme s'enroula dans une serviette et se prépara rapidement. Alors qu'elle prenait son temps, Esheban prit de l'avance mais la Midelaine ne tarda pas à le rejoindre dans la salle du repas avec un sourire radieux. Le repas se passa dans la convivialité la plus totale, elle aimait parler de tout et n'importe quoi avec Esheban qui répondait à toutes ses attentes. Lorsque enfin le repas fut terminé, Ravena monta la première pour aller s'apprêter et avec l'aide Merrila, elle enfila sa chemise de nuit blanche, coiffa ses boucles châtains et se glissa dans le lit. Esheban avait dit qu'il viendrait... Un peu nerveuse, la Midelaine attendait patiemment dans le lit, la tête reposant sur l'oreiller. Comme convenu, le marchand entra dans la pièce et Ravena se redressa et poussa un petit gémissement de joie. Bon sang que cet homme illuminait sa vie...

"J'ai cru que vous aviez changé d'avis..."

Une fois Esheban sur le lit, Ravena vint se lover contre lui, le fixant avec des yeux pétillant. Il était si beau, si intelligent, si doux... Son prince charmant rien à elle... Son ténébreux adoré.
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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   - Ven 2 Mai 2014 - 16:36

Si Esheban avait rêvé pareils moments que ceux qu'il était en train de vivre, il y avait fort à parier qu'il n'aurait pu espérer en tirer autant de joie et bonheur. Le repas se passa dans la bonne humeur et les discussions animées remplir de légèreté la pièce qui était restée longtemps inutilisée, la redécorant d'une vivacité oubliée. Ravena avait retrouvé son visage enjoué et l'héritier Ondeluire eut le plaisir de constater qu'elle possédait un sens de la conversation très agréable. Ils purent parler de tout, et même de sujet dont il ne pensait jamais entamer avec une femme. Et c'est le visage souriant qu'il l'observa quitter la table pour monter se coucher. Lui, resta un peu plus longtemps dans la pièce, prenant le temps de déguster son dernier verre de vin alors qu'Erhyos venait à sa rencontre tout sourire.

« Je crois que vous êtes tombé sur une perle rare. Un vrai caractère dans une coquille précieuse. »

Esheban rit doucement, et tout en remerciant son ami et domestique, se leva à son tour pour rejoindre sa chambre. Le temps de se changer et d'enfiler un pantalon en lin et une blouse du même acabit, il sortit de nouveau et grimpa à l'étage au-dessus. Devant la porte des appartements de Ravena, il inspira doucement, toqua et entra. Il la retrouva enroulée dans ses draps et tout sourire en entendant sa remarque, il se coucha près d'elle, la serrant contre lui.

« Je n'ai pas l'habitude de rompre mes promesses. »

Il lui adressa un sourire charmeur, et déposa un baiser sur son front tandis qu'elle se lovait un peu plus contre lui. Contrairement à ce qu'il pensait, cette proximité le calma au lieu de l'échauffer. La tendresse des gestes et la douceur des paroles le rassuraient, et il pu profiter pleinement de cette séance de cajoleries avec sa fiancée. Il en profita pour lui raconter quelques anecdotes sur Errande, et termina même par un mythe qui poursuivait sa famille depuis sa création. Celle des tunnels qui arpentaient les souterrains du domaine, qui traversaient la Chaîne d'Armory et qui débouchaient de l'autre côté ; ou encore celle qui disait que tous les hommes de la famille sont faits de pierre à force de travailler cette matière. Plus il parlait, plus il sentait la jeune femme se détendre dans ses bras, jusqu'à n'entendre plus que sa respiration lente et profonde. Un coup d'oeil rapide et amusé lui confirma qu'elle s'était endormie, et doucement, il s'extirpa des draps pour quitter la chambre. Sans la réveiller, il déposa un dernier baiser sur ses lèvres et rejoignit son propre lit.


Trois jours s'étaient écoulés depuis qu'il avait accepté de rester avec elle avant de dormir. Ils en avaient gardé l'habitude les jours suivants et les deux tourtereaux devenaient de plus en plus proches. Malheureusement, une nouvelle vint bouleverser cette intimité parfaite. Esheban et Ravena étaient tout deux dans le Grand Salon, chacun occupés à lire le temps que le dîner soit prêt, quand Erhyos frappa à la porte et entra.

« Une lettre pour vous Maître. Elle vient... de Midel-Heim. »

Un regard fuyant vers la jeune midelaine, et le domestique donna l'enveloppe à l'Ondeluire avant de se poser à ses côtés, droit comme un i, comme d'habitude. Curieux, Esheban décacheta le papier et déplia la lettre. Son visage s'assombrit à mesure que ses yeux avançaient sur les mots et quand il eut terminé, son regard se perdit dans le vide.

« Ravena... vous devriez lire ça... Je suis désolé... »

L'émeraude des prunelles avait fondu, et de nouveau, il sentit son cœur se perdre dans un tourbillon d'angoisse. De nouveau, il risquait de perdre Ravena.

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Posté dans Re: Quand l'heure d'aimer est arrivée   -

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