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A l'aube de la mort

Riska les Deux Voix
Pirate

On m'appelle Riska les Deux Voix


Infos Personnage
RANG: Capitaine de la Nuée Ardente - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Vanylle
MON AGE : 20 ans
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MESSAGES : 193
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/07/2013
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Joyaux : 390
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Posté dans A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 5:19

Rappel du premier message :

Les rues de Vanylle étaient animées en cette journée ensoleillée. Le beau temps se faisait de plus en plus fréquent et donnait à la ville pirate une activité ralentie depuis l'hiver. Les équipages semblaient s'être tous donnés rendez-vous pour amarrer ce jour-même, emplissant les quais d'imposants vaisseaux et des cris des pirates. La Nuée aussi venait de rentrer à quai, après un abordage difficile et remporté de peu. L'équipage adversaire avait été décimée, mais plusieurs des femmes d'Aleera avaient été blessé. Riska aussi. Quelques dégâts avaient été noté mais rien de grave et que ne pourraient palier les pirates. La Cannonière avait donc continuer son travail, s'attachant à panser simplement sa blessure. Elle ne toucha les pavés de la rue que lorsqu'elle eut terminé et certaine que l'équipage n'avait plus besoin de rien.

Les mètres parcourus ne furent pas nombreux qu'une violente douleur à l'abdomen lui cisailla le corps. Penchée en deux, le souffle coupée, Riska posa une main sur sa blessure qu'elle retrouva pleine de sang. Emportée par l'Autre, elle n'avait pas fait cas de la gravité de la plaie plus tôt, la laissant telle quelle. Mais sa conscience instable venait vite fait de se défiler quand la douleur de la blessure s'était réveillée. Ses muscles se contractèrent brutalement tandis qu'elle serra les dents, avançant avec peine à travers les rues. Arme empoisonnée. Juste au dessus de l'estomac. Les symptômes ne trompaient pas. Il ne restait plus qu'une chose à faire.

S'accrochant à un visage familier, elle rallia le plus rapidement possible la ruelle vide, l'échoppe abandonnée. Elle avait vu le Pourfendeur des Vents à quai. Il devait être là. Il pourrait l'aider. Et elle s'en sortirait. Elle ne voulait ni le laisser, ni laisser Aleera, ni l'équipage. Trop d'importance. Arrivée devant son refuge, elle s'approcha d'une des planche barrant la fenêtre et saisit la clef dissimulée. Elle déverrouilla la porte. Entra, laissant une trace de main ensanglantée sur le battant en bois. Vide.

« Jaasau ? »

Rien. Personne. La lueur d'espoir disparu d'un coup. Pas là. Elle allait mourir. Disparaître sans avoir pu lui dire au revoir. Elle allait mourir alors qu'il était peut-être en chemin pour venir la voir ? Ou plutôt Aleera... Son cœur se serra, elle avança un peu dans la pièce silencieuse. Si elle n'était pas ce qu'elle était, elle aurait sûrement laissé les larmes qui lui piquaient les yeux couler. Elle avait mal. Plus que jamais. Son souffle était court et sa vue brouillée. Un peu plus à chaque effort pour rester debout. Elle avança encore un pas. Ses jambes se défilèrent sous son poids, elle se rattrapa de justesse au vieux comptoir. Plus assez de force. Elle gémit. Elle tomba. Inerte.

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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:38

Le monde tournait dangereusement autour de Riska. L'idée de boire un autre verre ne lui était même pas venu à l'esprit, toute déstabilisée déjà du premier. Si cette sensation de se perdre soi-même était presque déplaisante au début, elle tourna rapidement à l'agréable une fois qu'elle comprit qu'il fallait s'y laisser porter. La peur que l'Autre prenne entièrement possession de sa conscience instable et n'en fasse qu'à sa tête disparu peu à peu, tout ivre qu'il était aussi. Il était calme pour le moment, mais il était préférable que rien ne vienne le déranger sous peine de déclencher une furieuse envie de tuer. Et dans l'état où était la jeune femme, elle risquait fort d'y laisser sa peau.

Le regard flou mais les yeux brillant, elle observa Jaasau qui tentait de se lever. Au bout du second essai, il y parvint, pas tout à fait stable sur ses jambes. L'euphorie provoquée par la boisson lui donna envie de rire en le voyant ainsi, et elle n'y résista pas longtemps, une main devant la bouche et s'excusant de son hilarité. Qui s'arrêta aussitôt quand il lui tendit la main pour l'aider à se redresser à son tour. Hésitante, elle inspira à fond. Elle voulait bien se lever. Mais ses jambes n'avaient pas l'air de vouloir lui obéir clairement. Elle se concentra dessus, se retenant de rire tant elle se sentait ridicule et finit par accepter l'aide du pirate. S'aidant de la table pour pousser et se lever, elle chancela dangereusement une fois debout et se rattrapa à l'épaule du Baron.

« Je vais finir par ramper j'crois... Ce sera plus pratique. »

La main toujours cramponnée à l'épaule du pirate, elle finit par le suivre, tentant vainement de paraître crédible dans sa démarche jusqu'à la sortie. Mission presque réussie, et surtout grâce à Jaasau. L'air frais de la soirée lui fouetta le visage mais n'enleva en rien les effets du Vanylla Skaï. Se détachant du Baron, elle avança seule en chancelant et ouvrit grand les bras pour profiter de la fraîcheur. Les rues étaient calmes pour l'heure, seuls quelques badauds se promenaient et ralliaient les tavernes alentours. Se retournant, un peu trop vite pour son état si bien qu'elle faillit tomber à la renverse, Riska revint vers le pirate en souriant et l'embrassa sans ménagement.

« C'est... mortel ton truc. Je vais y laisser le reste de ma conscience encore intacte. »

Elle se concentra sur le visage de Jaasau, tentant de faire fi des tatouages qui semblaient onduler inlassablement le long de ses traits. Elle se passa une main sur le front, chassant les mèches de cheveux qui s'étaient aventurées un peu trop loin. Tournant la tête, elle aperçu au loin les silhouettes massives des vaisseaux à quai. Elle reconnu celle de la Nuée Ardente et se tourna complètement pour l'observer. La main sur la hanche indemne, l'autre bras pendant le long du corps, elle observa un moment cette ombre spectrale jaillissant de la presque pénombre. C'était beau. Surtout quand ça bougeait étrangement de cette manière. Elle pencha la tête sur le côté, subjuguée par cette vision différente que lui conférait l'alcool des fous. Pour sûr, elle avait vraiment l'impression d'être folle.

Si les hallucinations étaient devenues habituelles au fur et à mesure qu'ils avançaient dans la rue, la chaleur elle, se faisait de plus en plus intense. Une main tirant sur sa chemise, elle souffla longuement et s'éventa le visage. Décidément, la Vanylla Skaï surprenait toujours autant par ses effets arrivant au compte goutte.

« Je vais finir par m'déshabiller si ça continue... »

Relevant sa chemise pour y faire passer l'air frais de la nuit, elle pencha la tête en arrière et se mit à rire franchement. La boisson la rendait joyeuse. Et même si elle se sentait perdue dans ses tourments instables, rire lui fit autant de bien que tuer.
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:39

Pour Jaasau, le monde était un pur kaléidoscope en pleine évolution, qui jamais ne cessait de bouger, de miroiter, de changer dans des gammes couleurs différentes, changeantes au possible. Ainsi il fut assez surpris de voir la chevelure de Riska passer du rouge flamboyant au bleu nuit, puis au violet, en passant par la suite par toutes les gammes de vert possibles et imaginables. Il crut même voir des couleurs que lui même ne connaissait pas, tant ses yeux lui vendaient du rêve. Au sens brut du terme.

Pour sa part, Jaasau était tout aussi brûlant, mais pouvait difficilement se déshabiller, vu qu’il ne portait qu’un pantalon pour le coup. Et malgré ça, lui aussi se sentit atteitn par de violentes bouffées de chaleurs, étranges autant que soudaines. Ce n’était pourtant pas désagréable. Fort heureusement son sang korrulien aidait plutôt bien à supporter la chaleur. Il esquissa un sourire amusé à la remarque de Riska.

«Hm… Réserve ça pour toute à l’heure tiens...»

A peine eut-il finit sa phrase que les hallucinations débutèrent. Violentes. Puissantes. On ne peut plus réalistes. Vanylle se transformait, peu à peu, en jungle, dense, brûlante, luxuriante. C’était un spectacle qui fit s’arrêter Jaasau sur place. Il contemplait un paysage totalement inconnu à ses yeux, qu’il ne connaissait que de nom : la verdure typique de l’Oasis du coeur de Korrul. C’était… magnifique. Et inquiétant en même temps. Car entre les troncs resserrés et épais, naviguait une ombre, grande et longue, oscillant entre les arbres, nébuleuse, brumeuse même, insaisissable, évoluant toujours à la lisière du champ de vision, presque invisible, mais pourtant très nette. C’était perturbant. Il se retourna plusieurs fois pour essayer de capturer une vision claire de cette ombre murmurante, intrigante. Son coeur commençait à s’emballer. Etait-ce elle ? Etait-ce vraiment Elle ? Dansant au milieu de sa folie, naviguant dans les méandres du Vanylla Skaï qui tourmentaient son esprit, lui permettant de voir, d’entr’apercevoir ce qu’il cherchait depuis si longtemps ?

«J’en suis sûr… C’est Elle ! Viens Riska !»

Il attrapa sa main de la sienne, et partit d’un pas vif dans les ruelles de Vanylle. Pour lui il s’agissait essentiellement d’arbres, plantes grimpantes et fougères terriblement denses. Il évoluait sans faire attention à qui que ce soit. Malgré la rareté des badauds, il ne voyait personne d’autre que Riska, aux cheveux toujours changeants, de même que son regard. Ses pupilles à lui étaient tellement dilatées que son iris n’était qu’un anneau très fin de couleur or, à peine perceptible pour celui qui ne le regardait pas attentivement. Quant au reste, il était pris d’une sorte d’euphorie, avançant d’un pas déterminé, mais curieusement… gai. Un sourire étirait ses lèvres, sa prise sur la main de Riska était douce et ferme à la fois.

«Je vais te La montrer. C’est Elle qui a fait de moi le Baron Noir. Elle se cache...»

Un frisson d’excitation le parcourut. La jungle Vanyllienne appelait à l’aventure, et première fois qu’il voulait montrer à quelqu’un son secret le plus précieux : sa Partenaire.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:40

Elle ne comprenait plus. Elle était perdue. Dans un tourbillon de couleur et d’images divergentes, n’ayant aucun rapport les unes avec les autres. Un monde totalement différent, étrange. Mais agréable. Elle s’y laissait tomber avec joie et euphorie, ne prenant plus garde aux changements de teintes anormales de ce qu’elle voyait. Une fois rouge, une fois bleue, même jaune. C’en était presque hilarant, de voir les alentours de cette façon. Perturbant, mais marrant. Alors elle continuait de découvrir cet univers coloré et réjouissant. De temps en temps, elle se retournait pour observer Jaasau, dont les tatouages continuaient de danser sur son torse et son visage, formant des tourbillons infinis, se déroulant et s’enroulant sans jamais s’arrêter. Elle les voyait bouger aussi nettement que des reptiles glissant sur la peau du pirate. Nullement effrayant, bien au contraire, c’en était envoûtant.

Elle en était là, jonglant entre la symphonie de nuances changeantes autour d’elle et le mouvement perpétuel des lignes d’encre décorant le Baron Noir. A cet instant, l’observant avec toute l’attention dont elle était possible dans son état, elle trouva qu’il n’avait jamais aussi bien porté ce surnom. Et c’est sans réfléchir, qu’elle le laissa la tirer dans son chemin, emportée par son élan. Ne le lâchant pas de peur de tomber raide et de ne pouvoir se relever, elle tenta de comprendre ses paroles. Elle. Lui montrer. Qui ? Son regard brillant aux pupilles rétractées si bien que l’orangé émeraude semblait avoir envahi tout son globe oculaire, vagabonda de points en points tandis qu’elle le suivait toujours rapidement. Autour d’elle, tout devint noir. Complètement. Elle ne voyait plus que Jaasau, qui la tirait inlassablement. Au détour d’une ruelle, l’horizon changea, et elle se retrouva dans Grand-Vent, marchant dans le vide. Baissant les yeux, elle scruta ses pieds qui avançaient dans la mer nuageuse. Un sourire ébahi étira ses lèvres, avant de disparaître aussitôt. Ils avaient de nouveau tourné, et le décor s’était métamorphosé. Devant elle, un long corridor, derrière elle, la même chose. Sur les côtés, des murs de pierre aux hauteurs inestimables. Sa gorge se serra quand elle se sentit prise au piège, mais empêtrée dans son ivresse, elle continua à suivre le pirate. Elle pouvait lui faire confiance, même perdue dans un labyrinthe sans fin.

Une intersection devant eux. Jaasau, toujours lancé dans sa quête continuait sa course folle. Il vira à droite. Elle aussi. Et s’arrêtèrent brusquement. Elle l’observa, un haussement de sourcil signifiant son interrogation. Un mouvement de recul lui échappa quand elle regarda devant elle. L’entrée d’une grotte. Sombre. Le bruit sourd de l’eau qui s’écoule lentement. Mystérieuse mais attirante.

“Peut-être qu’Elle ne veut pas me voir à moi…”

Un ton presque déçu, un regard presque attristé qu’elle porta sur lui. Elle ne savait même pas ce qu’ils recherchaient. Mais le voyant si gai, elle ne pouvait que vouloir comprendre et voir. Sa main toujours dans la sienne, elle le tira, reprenant un pas plus calme, jusqu’à pénétrer dans la grotte. A mesure qu’ils avançaient, une faible lumière les suivait, éclairant leur passage. La conscience perdue dans les ténèbres des effets de la Vanylla Skaï, Riska ne s’apercevait même plus que cette caverne n’était qu’un vieil entrepôt à moitié abandonné, dans les derrières de Vanylle. Qu’importe, tant que ce qu’elle croyait voir lui plaisait autant qu’à Jaasau.
Invité

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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:40

Plus il avançait, plus la jungle s’épaississait. Ce qu’il éprouvait tenait de la folie pure. Tout en sachant qu’il évoluait dans un monde créé de toutes pièces par les hallucinations provoquées par le Vanylla Skaï, il voulait se persuader de sa réalité, toucher les branches, les feuilles, les troncs d’arbres. D’un autre côté son esprit lui imposait sa course effrénée, sans s’arrêter. L’eut-il fait, il aurait immédiatement compris l’aspect artificiel de ce paysage magnifique et inconnu. Dans un delirium pareil, cela aurait pu être très dangereux. Sa raison était assez atteinte, mais tenter le diable à ce point était relativement déconseillé.

Il ralentit légèrement. Le voyage de l’ombre se faisait plus régulier, plus lent. Mais elle refusait toujours de se révéler à lui, comme elle le faisait parfois. Et il refusait tout net de croire que c’était à cause de Riska. Après tout, elle s’était déjà montrée en présence de tout l’équipage, pendant des abordages. Alors pourquoi pas maintenant, que tout allait bien, qu’aucun danger ne se profilait, et qu’il n’était qu’avec une seule personne, de confiance qui plus est ? Ses sourcils se froncèrent. Il ne voulait pas croire qu’Elle pouvait être jalouse, quand même. C’était déjà arrivé, mais tout de même… Ce n’était pas du tout le même contexte. La première et seule fois, Elle avait simplement craint qu’il ne passe à une autre forme d’idolâtrie, pour quelqu’un d’autre. Un être mauvais et stupide : un Dieu. Là ça n’avait juste rien à voir.

En plein coeur de cet entrepôt, Jaasau ne voyait qu’une clairière, plus sombre et plus étroite que les sentiers qu’ils avaient parcourus, mais il s’agissait toujours de cette réalité hallucinatoire, dans laquelle la seule chose qui n’était ni dansante, ni nébuleuse, ni tourbillonnante, c’était Riska. Il esquissa un demi sourire presque forcé.

«C’pas ta faute… Même pour moi, Elle se montre pas souvent… Dommage, j’voulais te La montrer. C’est très beau.»

Il soupira, cherchant désormais la sortie de cette clairière qui faisait presque office de prison, tant la végétation était luxuriante. Et difficile de compter sur Riska pour le guider sachant qu’elle devait halluciner autant que lui. Et pour peu qu’elle voie la même chose que lui, ils ne risquaient pas de rentrer de sitôt.

«On d’vrait peut-être attendre que les effets s’calment avant de rentrer...»

Un petit rire amusé incontrôlé s’échappa de ses lèvres. C’était, en effet, une proposition miraculeusement logique compte tenu de la situation. Mais là, à ce moment, Jaasau ne savait même pas où ils étaient en réalité. Et c’était très certainement le cadet de ses soucis. Un sentiment de déception l’étreignait, même s’il se noyait dans l’euphorie alcoolisée qui perdurait. Il était sûr de pouvoir lui montrer, et ainsi, partager avec elle son seul réel secret, et pas des moindres qui plus est. Au lieu de ça, voilà qu’Elle préférait se cacher dans l’ombre, murmurant sa frustration, et visiblement, sa jalousie. Aussi imprévisible que le Baron Noir, Ses sautes d’humeurs étaient… agaçantes.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:41

Dans les ténèbres de cette caverne mystérieuse, Riska avançait toujours, ne lâchant pour rien au monde la main de Jaasau. C’était là son seul repère, la seule chose qui lui fasse encore comprendre que la réalité n’était pas ce qu’elle voyait, mais bien ce qu’elle tenait fermement entre ses doigts. Sa porte de sortie, ou du moins la voie qui y menait. Et dans l’état où elle était, il faudrait sûrement une bonne heure pour qu’elle retrouve le minimum de ses capacités normales, et ne quitte ce delirium infernal. Mais pour le moment, elle y était toujours emportée, levant un regard ébahi vers les parois de la grotte que sa conscience lui montrait. Elle ne savait plus du tout où elle était, et cela lui importait bien peu en fait. Tout ce qu’elle voulait, c’était découvrir ce que le pirate avait à lui montrer.

Perdu chacun dans leur délire, ils finirent par s’arrêter. Surprise et presque impatiente, Riska se tourna vers le Baron avec une lueur d’espoir dans le regard. Elle allait enfin pouvoir voir ce qui semblait l’animer entièrement. Pourtant, en découvrant le visage fermé et le semblant de sourie forcé du pirate, la jeune femme fronça les sourcils. Un haussement d’épaule déçu la secoua quand elle comprit qu’elle ne verrait rien. Tant pis. Dommage. Elle aurait aimé apercevoir celle qu’il appelait Elle et qu’il idolâtrait tant. Celle qui avait de lui le Baron Noir. Peut-être une fois alors.

L’éclat de rire de Jaasau la fit sursauter, et lâchant finalement sa main, elle hocha la tête en s’éloignant un peu, curieuse de découvrir cette caverne. Elle ne savait plus trop où était la sortie. Et malgré l’euphorie qui la prenait, elle savait qu’il ne fallait rien tenter d’inconscient, au risque de se blesser seule.

“Il faut combien d’temps pour qu’les effets se calment ?”

Non pas qu’elle avait peur de rester ici infiniment, mais elle craignait surtout de s’ennuyer si ils devaient rester à ne rien faire pour quitter leur monde imaginaire. Soupirant doucement, Riska s’approcha de nouveau de Jaasau et se hissant sur la pointe des pieds, l’embrassa. Même cette action prenait un goût différent sous les effets de la Vanylla Skaï. Plus brûlant, plus appuyé. Elle recula, sourit et se dirigea vers un rocher - simple caisse de bois en vérité - où elle se hissa pour s’asseoir. Encore chancelante, elle manqua bien de tomber une ou deux fois, mais une fois sur son perchoir, elle s’étira longuement.

“Je vais p’être pas rentrer à quatre pattes, mais s’en était pas loin. Cette boisson est vraiment… surprenante.”

Et amusante aussi, mais elle préféra se taire. Elle était déjà assez ridicule dans son état, sans avoir à en rajouter. Alors, dans un nouveau soupir, elle s’appuya contre la paroi - une autre caisse en bois en réalité - et laissa ses jambes se balancer dans le vide.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:41

Voilà que les effets psychotropes prenaient un nouveau virage, dérivant cette fois vers des modifications radicales de l’acuité visuelle de Jaasau. Si la jungle restait inchangée quoi que différente au niveau de la densité, de la couleur, voire même des plantes présentes, sa vue oscillait entre l’aveuglement total et l’illusion de voir plus loin encore qu’un Thorkotkä. C’était très perturbant, et surtout, cela nuisait gravement à son équilibre. Il chancelait quand sa vue baissait, à un cheveu de la chute, puis, quand elle s’éclaircissait à son maximum, récupérait de justesse un équilibre précaire. Et, même si c’était complètement idiot, il ressentait une joie enfantine à cette sensation, comme s’il était un gamin sur un manège. Son sourire refusait de s’effacer, et petit pas par petit pas, finit par rejoindre Riska. Si les caisses sur lesquelles elle était brillaient par leur réalité, lui ne voyait que des racines un peu hautes, comme dans une mangrove, tandis qu’elle y voyait là des rochers. Le Vanylla Skaï, boisson démente pour personnages tout aussi déments.

«Hm… ça dure que quelques heures normalement. Seul souci, j’arrive pas à m’rappeler quand on les a bus.»

Effectivement, la notion du temps laissait vite place à une conception temporelle tout à fait nébuleuse dans ce genre de cas. Si ça se trouve, ils avaient bus le breuvage hallucinatoire quelques minutes seulement plutôt. Ou bien deux bonnes heures. Comment le savoir, quand les repères spatiaux et temporels étaient complètement altérés ? Déjà que d’ordinaire leur vision même des choses était plutôt particulière pour ne pas dire carrément à côté de la plaque d’un point de vue purement moral et social, avec un coup pareil dans le nez, ils ne risquaient pas de deviner. Ils ne le sauraient que lorsque la redescente commencerait. De quelle manière ? C’était à chaque fois différent. D’où l’intérêt d’une telle boisson, finalement; une absence totale de prévisibilité, des effets qui changeaient en permanence et dépendaient et des gens avec qui vous étiez, et de votre humeur, et de votre personnalité de base, et du moment auquel vous buviez le Vanylla Skaï. Une équation sans la moindre constante : parfaitement insoluble, puisque même les opérateurs étaient eux-mêmes variables de ladite équation. Et c’est de là qu’elle tirait son nom de boisson des fous.

«T’es montée comment sur ces racines bon sang… Ca glisse.»

En fait pas du tout. En plus d’avoir un équilibre pathétique, son esprit lui faisait simplement croire que la racine sur laquelle était assise Riska était un morceau de bois recouvert d’une mousse lisse et particulièrement humide, empêchant à quiconque de grimper dessus sans se manger un gadin des plus magistraux.

Mais à force de persévérance, il finit par arriver à sa hauteur. Et pour lui rendre la pareille, l’embrassa aussi, s’appuyant légèrement contre elle, à la fois pour sentir cette réalité puissante et stable qu’était Riska, sentir son corps aux saveurs aussi changeantes que les couleurs miroitantes de ses cheveux, que pour garder un semblant d’équilibre, alors que son esprit tentait de le faire chuter à chaque mouvement qu’il faisait.

«On trouv’ra bien comment s’occuper. Au pire, on peut toujours partir en exploration même si… C’est pas sûr.»
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:44

Le regard brouillé par l’alcool et l’ivresse, Riska observa Jaasau qui tentait de grimper sur le rocher où elle était perchée. Un grand sourire aux lèvres, dévoilant ses dents blanches, elle pouffa de rire en le voyant s’embêter à monter comme un animal trop petit pour atteindre ce qu’il cherchait. Elle ne tiqua même pas quand il parla de racine, bien plus certaine de ce qu’elle voyait, et étant sûre que la chose sur laquelle elle était assise était de la roche. Quand il y parvint enfin, elle ferma les yeux, la tête lui tournant, et profitant d’un baiser appuyé qui manqua la faire chuter, tant son équilibre laissait à désirer. Elle se rattrapa de peu, et éclata de rire. Sans véritable raison si ce n’est qu’elle avait bien faillit s’étaler comme une pauvre ivrogne, mais surtout parce que la Vanylla Skaï n’avait de cesse de titiller son euphorie qui n’allait pas en s’arrangeant.

“J’ai bien une idée d’occupation. Mais j’suis pas sûre que ce soit l’endroit !”

Un nouveau rire qui la secoua, et sans vraiment le faire volontairement, elle se laissa glisser de son rocher, atterrissant en chancelant sur le sol qui lui semblait mou et instable. Elle regarda d’ailleurs ses pieds en fronçant des sourcils, agacée de ne pas pouvoir se mouvoir sans risque. En redressant la tête, elle regarda autour d’elle, tournant lentement pour ne pas finir sur les fesses et soupira. Elle n’avait pas envie de rester là, dans cette grotte sombre et sans intérêt. D’autant plus qu’elle n’avait pas pu voir ce que Jaasau voulait lui montrer. Ici, elle ne savait ni où elle était, ni ce qui pouvait lui arriver.

“Je vais trouver la sortie.”

Ses yeux se posèrent sur le Baron, et avec un sourire, elle l’invita à le rejoindre. Elle était certaine de pouvoir sortir d’ici et respirer à nouveau l’air frais de l’extérieur. Parce que mine de rien, la grotte lui procurait un sentiment d’étouffement de plus en plus gênant. Elle tendit alors une main vers Jaasau, et glissant sans doigts entre les siens, elle se mit en marche. Sa main libre se posa sur les parois de la caverne qu’elle pensait voir, gardant un contact permanent avec le décor pour en trouver l’issue. Mais son chemin était sans cesse dévier par des obstacles, si bien qu’elle finit par leur faire faire trois fois le tour de l’entrepôt qui était la scène de leur délire.

“On est déjà passé par là j’crois …”

Elle soupira longuement, agacée et commençant à sentir la fatigue lui prendre les jambes. Elle était robuste et endurante. Mais les effets de la boisson des fous n’aidait en rien à garder une forme physique élevée. Finalement, au bout du quatrième tour, sa conscience instable et ivre la fit tourner à gauche, direction opposée de celle qu’elle prenait depuis le début. Un courant d’air frais leur fouetta le visage. Un sourire ébahi étira les lèvres de la jeune femme qui se mit à courir, ou du moins un pas qui s’en rapprochait, et finit par sortir de cette grotte étouffante. Lâchant la main du pirate, elle leva les bras en l’air en signe de victoire.

“Trop forte !”

Avant de gémir et de se replier en deux, la main sur sa blessure. Idiote saoule qu’elle était à ce moment là, elle avait complètement oublié ce qui avait faillit la tuer un peu plus tôt dans la soirée. Inspirant à fond, elle se redressa. Il ne restait plus qu’à retrouver le chemin de l’échoppe abandonnée.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:45

Les effets perduraient. Encore, toujours, avec une intensité variable, mais toujours avec une force notable. C’était décidément, à chaque fois, une aventure qui semblait interminable, malgré sa durée éphémère. Et toujours unique.

Il la suivait, légèrement en retrait, cherchant de son côté également une sortie potentielle. Si elle avait l’impression de tourner en rond, lui en revanche voyait plein de sentiers sinueux serpentant dans la jungle épaisse, conduisant à de multiples endroits inconnus. Eut-il été seul qu’il aurait sûrement essayé chacun d’entre eux, poussé par l’envie d’explorer ce nouveau territoire que son esprit lui fabriquait. Mais là, il voulait juste continuer et essayer de quitter cette jungle justement, avec Riska. Toute cette végétation commençait à devenir oppressante. Tout du moins était-ce son sentiment, s’il avait eu les yeux en face des trous il se serait bien rendu compte qu’ils étaient dans un entrepôt, et que celui-ci avait largement la place pour accueillir beaucoup de monde.

De clairière ombreuse ils passèrent d’un coup à un espace toujours empli de verdure, mais beaucoup plus éclairé et aéré. Riska avait pris le bon chemin. Il esquissa un sourire, et savoura un moment la douceur des brises qui frôlaient sa peau. Un sourire de bienheureux, voilà ce qu’il avait. Et il fallait au moins un verre de Vanylla Skaï pour voir de telles expressions sur son visage. Outre son apparence plutôt terrifiante, il avait l’air de quelqu’un de tout à fait normal, heureux de vivre. Alors qu’en général, si sa vie lui convenait, c’est dans le sang qu’il montrait sa joie, en passant par la colère et la soif de mort. Certainement pas par les plaisirs simples que pouvait offrir la vie.

Quant à trouver l’échoppe… ça risquait d’être assez difficile puisque les bâtiments classiques de Vanylle avaient pour eux deux disparu.

«Hm… On bouge, on finira bien par trouver l’endroit que tu cherches.»

Il prit la tête de la marche, navigant entre les arbres. Sa démarche en était donc affectée, vu qu’il slalomait autour d’obstacles parfaitement invisibles à d’autres yeux que les siens. Cela ne semblait pas le perturber outre mesure, et il avançait tranquillement, observant les alentours. Les troncs d’arbres, les feuilles, les fleurs, et même les animaux qu’il pensait voir.

«Si tu vois quelque chose tu me le dis, j’crois qu’on est pas tout à fait sur la même longueur d’ondes»

Il eut un petit rire, tout à fait idiot, largement aidé par les effets de la drogue sur son cerveau. Il se prit le pied dans une racine. Trébucha, manqua de se gauffrer lamentablement et se releva prestement, plié de rire. Un tel spectacle était parfaitement anormal. Si son équipage le voyait ainsi… mon dieu, heureusement qu’il n’avait pas l’esprit configuré pour y penser. Ca l’aurait calmé sec.

C’est finalement devant une excroissance rocheuse, un affleurement parmi les arbres, rongé par le lichen et la mousse, dissimulant à peine une entrée étroite mais praticable, qu’il stoppa ses pas.

«Ca serait pas ça, à tout hasard ?»
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:45

L’air frais était agréable, vivifiant. Mais pas assez pour que Riska ne sorte de la torpeur et des tourments vicieux de la drogue. Les couleurs étaient inlassablement altérées, mélangées dans un joyeux arc-en-ciel mouvant et changeant. Les tatouages de Jaasau dansaient encore et toujours sur son corps, reptiles incessant et envoûtant. L’agréable sensation de pouvoir se laisser aller entièrement, ne plus s’occuper de sa conscience endormie et perdue était tout simplement joussive.

Sans un mot, la jeune femme suivit le pirate sûr de son chemin. Les lèvres tirées d’un indétronable sourire agaçant et niais à souhait, elle cala ses pas sur les siens, le talonnant pour ne pas le perdre. Et pour s’assurer un soutien si jamais elle venait à chuter lamentablement. Comme lui, à cet instant précis en fait. Elle pouffa de rire, manquant de s’étaler à son tour et trottina pour revenir à sa hauteur. Elle le suivait comme son ombre, slalomant quand il le faisait, ne voyant même pas les obstacles qu’il tentait d’éviter. Qu’importe, tant qu’elle l’imitait. Le décor autour d’elle avait changé, et si les murs des maisons étaient habituellement gris ou dans des couleurs similaires, Riska les voyait multicolores. Etranges, mais plutôt jolis et gais.

Finalement, ils s’arrêtèrent devant une porte, dans une ruelle déserte. La pirate observa l’endroit un long moment avant d’ouvrir la bouche en comprenant enfin où elle se trouvait. Pivotant sur la droite, elle glissa sa main derrière l’une des planches en bois qui barrait la fenêtre, et en extirpa une clé qui faillit lui échapper des mains. S’approchant du battant principal, elle le déverrouilla mais n’entra pas de suite.

“C’bizarre. Je me souvenais pas avoir peint la porte en rose…”

Elle fronça les sourcils, tentant d’enlever la couleur un peu trop féminine à son goût mais abandonna bien vite quand elle n’en retira qu’une écharde. Elle pénétra finalement dans l’échoppe abandonnée qu’elle vit sous les angles d’une cabine de vaisseau luxueuse et courut se jeter sur le lit à baldaquins et aux coussins soyeux.

“Aaaaah, ma somptueuse demeure !”

Écartant bras et jambes, s’étirant de tout son long avec beaucoup moins de grâce et d’agilité que normalement, elle étouffa un bâillement et roula sur le côté pour regarder Jaasau. Elle lui sourit. Franchement et à pleine dents, avant de tendre les bras vers lui, ridiculement enfantin mais terriblement amusant à voir. Heureusement pour elle, sa conscience était trop embrumée pour se rendre compte de ses gestes qu’elle n’aurait de cesse de regretter bien vite. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle ne s’en souvienne pas le lendemain matin.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:46

Il se… faufila. Tel était le mot, puisque malgré la porte bien réelle, il entra en se penchant, presque accroupi, pensant toujours qu’il ne s’agissait que d’un passage curieux et étrange au beau milieu de cette forêt tropicale. L’intérieur de la maison, dans sa tête, était proprement magnifique. Ses yeux s’écarquillèrent littéralement d’émerveillement. Bouche bée, il n’arrivait même plus à parler. Toute parole eut été inutile en tous les cas.

Au lieu d’arbres, une roche d’un gris anthracite servait de parois et de voûte à ce qui ressemblait à une grande caverne. Cette roche était veinée de filons d’un bleu éclatant, diffusant une douce lumière dans toute la grotte. Par dessus cette ardoise nervurée, se tressaient et s’entrelaçaient des dizaines, des centaines de lianes mêmes, fines et d’un vert profond, nuancé de touches plus claires, entre l’émeraude et le vert des herbes de prairie. Cette voûte gigantesque devait bien culminer à une dizaine de mètres au-dessus du sol, et malgré le relief des lianes, elle paraissait parfaitement sphérique, comme s’il s’agissait d’une grande coupole abritant ce paradis végétal. Car ce n’étaient pas les seules merveilles à observer.

Nimbés par cette lueur azur suave, à la gauche de Jaasau, se trouvait un petit bassin. Large de deux mètres à peine et profond de seulement quelques centimètres, il était empli d’une eau claire reflétant avec une beauté envoûtante la lumière émanant de la roche. Les roches autour de la petite mare étaient tapissées d’une mousse rouge pâle, presque rosée, auréolée par des dizaines de petites gouttes d’eau. La source de cette eau était d’ailleurs invisible, on entendant juste le petit clapotement cristallin qui dénotait une activité aquatique. Des plantes parsemaient, par endroits, la surface de l’eau. Les feuilles étaient rondes et fendues, avec pour certaines d’entre elles une petite fleur blanche, aux multiples pétales pointus, dirigés vers le sommet de la voûte rocheuse.

Quant au fameux lit à baldaquin de Riska, certainement très somptueux, il apparaissait au Baron Noir comme un amas de lianes, roches et lichen doux au regard et certainement au toucher aussi, recouverts par une couche de mousse bleutée suffisamment épaisse pour qu’on s’endorme dessus. La preuve, la pirate semblait vraiment s’y plaire. Tout autour se dressaient des plantes telles que Jaasau n’en avait jamais vues. Hautes, avec des feuilles sur la longueur mais surtout au sommet, elles ressemblaient à des tubes d’un bois jaune pâle d’une demi douzaine de centimètres maximum, suggérant une certaine flexibilité, mais une grande solidité, également. Ils encerclaient le lit en un mur protecteur, et penchaient tous dans sa direction, tel un dôme inachevé.

Il répondit, quand il réussit à reprendre contenance, à l’invitation infantile de Riska. Gauchement, le sens de l’équilibre encore altéré et un sourire béat aux lèvres, il se glissa entre ses bras, puis la serra contre lui, à la manière dont un enfant serrerait une peluche.

«Somptueuse… Ouais, faut voir… très jolie en tout cas.»

Un nouveau sourire, puis un baiser. D’abord maladroit, puis plus langoureux, plus long. Il la serrait un peu plus fort aussi. La grotte tournait beaucoup. Pas Riska. Alors il s’accrochait à elle comme un naufragé à sa bouée.
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Posté dans Re: A l'aube de la mort    - Jeu 3 Juil 2014 - 10:46

La douceur des draps en soie que Riska imaginait sous elle était attirante, alléchante. Si bien qu’elle ne pu se retenir de rire lorsque Jaasau l’y rejoint, la serrant si fort dans ses bras qu’elle manqua suffoquer. Heureusement, un baiser langoureux vint lui changer les idées, et sa conscience plongea dans un kaléidoscope de sensations variant de plaisir à désir. Si sa vision du monde et son équilibre étaient plus qu’altérés par la drogue de la Vanylla Skaï, ses émotions elles, étaient décuplées, rendant encore plus agréables les attentions dont la comblait le pirate depuis qu’il s’était glissé près d’elle. Elle ferma finalement les yeux, préférant jouir ainsi de la proximité qu’elle avait avec lui et répondant sans hésitation aux baisers.

"J’ai toujours chaud. J’peux l’enlever maintenant ?"

Elle désigna sa chemise et sourit largement, avant de redresser le buste. Retirant son haut en prenant soin de ne pas tirer sur sa blessure, elle la jeta plus loin sans regarder et se coucha de nouveau. Ses bottes finirent au même endroit, par terre, tout comme son pantalon. Ne restait plus que ses sous-vêtements dont elle se débarrassa sans plus de vergogne avant de filer sous les draps en soie - mais bien moins doux en vérité, puisque seulement en lin - et posa sur Jaasau un regard où se mêlait folie pleine d’ivresse et désir animal.

"Dépêche toi de me rejoindre, on sait jamais. J’pourrais mourir de ma blessure dans la nuit."

Un lueur de malice éclaira ses yeux, alors qu’une moue amusée étirait ses lèvres. Ivre ou non, sous l’influence de la drogue ou pas, qu’importe. Dans tous les cas, ce qu’elle voulait, c’était profiter de lui, encore et toujours plus. Et elle ne s’en priva pas cette nuit, aimant avec ferveur et bestialité, comme si la mort pouvait la saisir à tout instant. Oubliant pour un moment la douleur de sa plaie qui revenait en même temps que sa conscience émergeait doucement. Le sommeil les apporta tout aussi vite après, laissant leur corps nu serré l’un contre l’autre redescendre sur terre. Ici, ils pouvaient être fous ou tout ce qu’ils voulaient. Rien d’autre qu’eux n’importait.

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Posté dans Re: A l'aube de la mort    -

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