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Posté dans Coucher médor ...   - Ven 18 Juil 2014 - 9:04

Le jour s’était levé depuis quelques minutes seulement. Les bruits de la capitale étaient feutrés. Elle semblait se réveiller doucement à la lueur des premiers rayons de soleil qui illuminaient doucement le ciel. Dans quelques heures, la place et les rues environnantes allaient se bonder de gens de toutes sortes. Les commerçants allaient ouvrir les portes de leur échoppe, les clients allaient affluer pour acheter ce dont ils avaient besoin, et, au milieu, une foule d’individus ne ferait que passer. Mais pour l’instant, le quartier était tout sauf animé. Seuls quelques livreurs s’installaient devant les commerces pour décharger leur cargaison. C’était le moment idéal. Nous connaissions bien le coin. Les rues adjacentes à la place étaient pour certaines très étroites et ne permettaient pas aux engins de livraison – même à ces bonnes vielles charrettes – de passer. Aussi, les transporteurs devaient les laisser sur la place, sans surveillance. Cette manœuvre, nous l’avions faites des dizaines de fois. Dans plusieurs quartiers commerçants de la ville. Nous étions même devenus très bons à ce petit jeu car de plus en plus expérimentés. Malheureusement, aujourd’hui, c’était différent. Nous l’avions tellement utilisé dans ce quartier que les commerçants connaissaient la combine et anticipaient nos possibles incursions. Ils s’y mettaient maintenant toujours à plusieurs pour décharger la marchandise et laissaient quelqu’un sur place, chargé de garder l’endroit. Et ce n’était pas tout, ils avaient la plupart du temps avec eux un ou plusieurs médors, ces gros molosses qui pouvaient être très amicaux en tant qu’animaux de compagnie. Seulement ceux-là étaient dressés justement pour courser les enfants qui oseraient s’approcher trop près du chargement. Ce qui rendait la tâche encore plus ardue. Si bien qu’ils avaient arrêté pendant un certain temps de s’attaquer à eux. Ils avaient dû se renouveler et trouver d’autres moyens de subsister à leurs besoins. Sauf que ce n’était pas suffisant. D’autres groupes d’orphelins avaient leurs propres combines, chacun ayant trouvé un moyen de se différencier des autres. Eux, leur spécialité, c’était le pillage des marchandises au lever du jour. Et ils étaient reconnus pour cela. Changer de méthode revenait à s’abaisser. Jay était entré dans une colère monstrueuse lorsque, l’un de ses rivaux – un autre meneur – s’était moqué de lui ouvertement.  
 
Cela s’était produit pas plus tard qu’hier. A la tombée de la nuit, nous étions tous assis autour du feu de notre campement, situé dans un enfoncement sec des égouts de la ville. Jay, depuis le fâcheux événement, se tenait droit comme un i, adossé à un mur, mains dans les poches. Son visage était dur et sombre. Nous l’avions laissé car nous savions que ce n’était pas le moment de le déranger. Puis, tout d’un coup il nous avait rejoint, était resté debout et nous avait fait face. Il avait pris son air grave des mauvais jours. Ce qu’il avait à nous dire était important.  
- Demain, première heure, nous retournerons sur la place des Merows et nous reprendrons nos activités habituelles. Nous allons leur montrer qui nous sommes à ces foutus commerçants.
- Mais Jay, comment allons-nous faire avec les médors qui gardent les marchandises ?
C’était Eroy, le petit Eroy, seulement âgé de douze ans qui venait de parler. De tous les enfants du groupe c’était aussi mon préféré. Bien qu’il soit plus jeune que moi, nous nous étions tout de suite attachés l’un à l’autre. Il avait été abandonné par ses parents à l’âge de cinq ans. Il était issu d’une flatterie de sept enfants, trop de bouches à nourrir. Dans ces cas-là, le petit dernier devenait vite un poids trop lourd à porter.
- Justement, j’ai un plan. Et c’est Awena et toi qui allez l’appliquer.
Jay avait répondu avec un petit sourire espiègle. Nous avions tous les deux dégluti en même temps, Eroy et moi.

C’est pourquoi je me retrouve là, au petit matin, en train de guetter une charrette qui semble s’arrêter au croisement de deux petites rues, non loin de la place. Nous sommes sur le toit d’en face avec Eroy et nous avons une bonne vue sur l’ensemble. Jay et les autres sont un peu plus loin, sur un autre toit et j’attends son feu vert pour me lancer. Cette carriole-là semble être la bonne. Elle est bien placée, nous offre une bonne échappatoire en cas de problème et il n’y a que deux livreurs accompagnés d’un unique médor et son maître. Je regarde Eroy, à mes côtés. Il semble paniqué.
- Tu es prêt ?
- Si on veut oui...
Il me répond en secouant affirmativement de la tête mais je sens qu’il n’est pas plus rassuré.
- Ne t’en fait pas ça va bien se passer !
Je n’en suis pas si convaincue moi-même et j’espère qu’il ne l’a pas remarqué. Le molosse est assez balèze, beaucoup plus fort et rapide que nous. Je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps car les deux négociants s’en vont vers une échoppe en laissant le gardien et son molosse seuls devant la cargaison. Je me tourne vers Jay, il me fait signe que c’est bon, l’opération peut commencer.

Je lui donne un petit coup de coude et lui demande de me suivre d’un bref mouvement de tête. Nous avons l’habitude d’œuvrer ensemble et nous formons une sacrée équipe. Nous descendons du toit et nous séparons en bas, dans la rue. Je dois contourner les bâtiments de façon à me trouver face au médor. Mon coéquipier se retrouvera à l’opposé de moi, la charrette entre nous deux. J’ai un vieux bout de viande à moitié pourri dans la main. Le but est d’attirer l’animal vers moi pendant d’Eroy distrait le maître. Je tourne au coin d’une rue et apparaît devant lui. Il relève tout de suite la tête en me regardant, et renifle, alléché. Je tends le bras et secoue la barbaque pour l’exister encore plus. Pendant ce temps, je vois de l’autre côté Eroy qui se déculotte et se tape les fesses à l’attention du bonhomme, maintenant fou de rage. Comme prévu, il est déconcentré et n’a pas le temps de retenir la bête qui fonce droit sur moi. Je ne me fais pas prier et cours dans la direction opposée, la viande toujours dans ma main. Je change souvent de direction afin de ralentir mon poursuivant. Ce n’est pas suffisant. Il reste plus rapide que moi. Je jette finalement l’appât en plein milieu de la rue afin que la course s’arrête là. Je l’ai suffisamment éloigné. Mais au lieu de se concentrer sur le fameux bout de viande, la bestiole l’ignore et continue sa course. Et merde… C’est mauvais, très mauvais. Je repars donc de plus belle et tente d’accélérer. La fatigue se fait de plus en plus sentir et, malgré ma connaissance assez poussée des rues de la ville, je n’arrive pas à me repérer. Je bifurque une fois à gauche, puis à droite et ainsi de suite, cherchant une solution pour échapper aux crocs acérés. J’ai beau réfléchir, je n’en trouve pas. Je n’arrive pas à me concentrer sur autre chose que ma fuite désespérée. Finalement, je me fais définitivement piéger. J’ai tourné dans une ruelle plus étroite qui s’avère être une impasse. Je me retourne mais trop tard, le médor est déjà là. Il me regarde, la tête baissée et les babines retroussées. Il grogne tellement fort que j’ai envie de plaquer mes mains sur mes oreilles. Au lieu de ça, je reste plantée là, dos au mur et cherche du regard quelque chose, n’importe quoi sur lequel je pourrais grimper. Je lève les bras et montre les paumes de mes mains. Un geste – pourtant inutile – qui se veut apaisant.
- Tout doux …. Gentil … Coucher médor….
J’ai beau parler avec une voix calme, cela ne fait que l’exciter encore plus. Je ferme les yeux, priant Vama de me sortir de ce pétrin.
Talis Hadmas
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Ven 18 Juil 2014 - 15:30

Le jour se levait à peine sur la ville de Sant Poseïnos... Encore endormie, la population ne déambulait pas dans les rues de façon massive, et seuls les travailleurs de bon matin animaient les différents quartiers commerçants... L'heure parfaite pour quitter l'auberge histoire de rejoindre mon rendez-vous matinal et livrer les plantes que j'avais ramenées avec moi de Middel Heim. Le jour me plaisait bien plus que la nuit depuis quelques mois, et je préférais amplement l'air vivifiant du matin quitte à aller rejoindre les bras de Morphée une fois de retour à mon point d'attache du moment.

Ainsi, je déambulai, mes cheveux devenus plus longs jouant avec le vent, une petite veste sur les épaules, les jambes libres dans un pantalon et couvertes par une demi-robe qui cachait mon postérieur et tombait au dessus de mes bottes. Bien déterminée à vite regagner le lit douillet que j'avais laissé, je ne pris que quelques minutes pour rejoindre le vieil homme qui pratiquait l'art de la médecine par les infusions de plante.   Un bonhomme sympathique qui souhaitait toujours me faire goûter ses trouvailles... Rares étaient les fois où je me laissai tenter, même si je connaissais parfaitement les bienfaits et méfaits des choses que je lui ramenais. De ce fait, je ne m'attardai pas et me jetai rapidement dans les rues une fois le dernier signe de main échangé...  

Inspirant l'air pur en souriant, je finis par marcher calmement, bercée par les voix au loin et les éclats de rire.  Ne pouvant camoufler un long bâillement qui vint me décrocher la mâchoire, je m'étirai alors en long et en large en grognant bizarrement....

« Ahhhh ! »
« GGRRRRR !!! »

Au même moment... Au même instant... A la seconde près, un râle typique de médor avait résonné dans une ruelle adjacente, perturbant alors l'image que j'avais de ma propre personne. Cependant, avant  d'avoir le temps de comprendre quoique ce soit, j'entendis une voix émaner du même endroit, une voix qui n'était pas vraiment très... rassurée.  

Ni une ni deux, je me glissai alors dans la fameuse rue pour tomber face à un... cul-de sac ! Loin d'être totalement réveillée, je mis un moment à comprendre que l'animal et la personne qui voulait le fuir se trouvait juste derrière le vieux mur...

*Merde... *

Faire comme si de rien était ne faisant pas parti de mon caractère bien trempé, même si je doutais concernant la bonté des agissements de la personne en détresse, je pressai le pas vers quelques caisses en bois afin de voir ce qu'il se passait.  C'est alors que je la vis... La potentielle victime qui allait finir en steack pour Médor si jamais je ne lui venais pas en aide.

«HE TOI !  ATTRAPE MA MAIN ! »  

Dans un acte héroïque ultime, je tendais mon bras au dessus de sa tête, sans me demander si j'allais pouvoir l'aider à faire quoique ce soit.... Après tout, cela faisait des mois que je ne m'étais pas lancée dans une mission sauvetage improvisée... Mais celle-ci me semblait plus simple et moins dangereuse que celle qui m'avait bien effrayée à Vuulte... Et puis, je ne voulais non plus avoir une mort sur la conscience. Non mais oh !
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Sam 19 Juil 2014 - 15:53

J’ai toujours les yeux fermés lorsque j’entends une voix au-dessus de ma tête. Cela me paraît vraiment irréel. J’ai l’impression que c’est la déesse Vama elle-même qui s’adresse à moi.

«HE TOI !  ATTRAPE MA MAIN ! »  

Je lève la tête et aperçoit une jeune femme qui me tend une main. Elle est perchée sur le mur, elle a dû y grimper depuis l’autre côté. C’est ma seule chance et je n’ai pas le temps de tergiverser de toute façon. Elle est trop haute et je dois prendre de l’élan pour sauter et l’attraper au vol. Malgré le médor situé maintenant juste derrière moi, je m’écarte du mur pour m’élancer et je parviens finalement à m’en saisir assez facilement. A peine ai-je décollé que la bête se rue vers moi et tente d’attraper l’une de mes chaussures. Ce n’est pas que j’y tienne, de toute façon elles sont dans un sale état. Mais il faut avouer que c’est quand même difficile de s’en passer pour courir. Je parviens à grimper tant bien que mal, aidée par ma sauveuse. Je m’accroupie en haut du mur, une jambe de chaque côté. J'en profite pour reprendre mon souffle, et détailler ma nouvelle meilleur amie. Elle est dans la fleur de l’âge, jolie, avec de beaux yeux bleus et des cheveux un peu plus foncés que les miens. Elle n’a pas l’air issue de la haute société de la ville, pas des bas quartiers non plus. Non, elle est juste au milieu. Alors pourquoi m’a-t-elle sauvé ? Je deviens tout d’un coup méfiante, comme à mon habitude. Je n’arrive toujours pas à faire confiance aux adultes, même s’ils sont jeunes. Je regarde de l’autre côté du mur et vois les caisses sur lesquelles elle a dû grimper pour se hisser jusqu’ici. Parfait, la descente sera moins laborieuse que la monté. Je regarde la jeune femme, parce que j’ai beau être une gamine qui dors dans les égouts, j’ai un minimum de savoir vivre.

- Merci lui dis-je.

Puis je me prépare à sauter sur les caisses pour filer. Il ne faut pas que je traine trop dans le coin. Le médor grogne tellement fort qu’il va attirer l’attention des passants. Et n’oublions pas son maître, sûrement fou de rage à cet instant, qui peut se pointer d’une minute à l’autre.
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Dim 20 Juil 2014 - 8:16

Tout alla très vite, trop vite d'ailleurs, mais cela m'avait permis de ne pas penser à ce manque de force qui pouvait très bien nous coûter la peau des fesses. Ainsi, j'avais réussi à tirer la gamine de la mouise, à ma grande surprise, et bientôt l'adrénaline du sauvetage commença à me quitter lentement, me poussant alors à détailler un peu plus la protégée de la journée.

Par chance, le bestiau ne l'avait pas croquée. Ca, c'était une bonne chose... Toutefois, la fille qui semblait venir des rues ne me laissa pas vraiment le temps de la détailler... En effet, après un remerciement poli, elle voulut me fausser compagnie, sans doute pour se remettre à courir dans les rues étroites de la ville pour faire je ne sais quoi... Et ça, il n'en était pas question.

« Hep hep hep ! Minute ma grande ! »

L'attrapant gentiment par la main pour l'empêcher de me laisser seule dans mon coin, je la fis alors descendre avec moi de notre perchoir sans la quitter des yeux.

« Calme toi déjà, sinon, ce sont les médors qui gagneront. Cela ne sert à rien de courir dans tous les sens. »

Sauver les gosses des rues, c'était bien moi ça... Fille du Général de la Milice ou non. Pourtant, là, ce n'était pas vraiment un acte légal que je cautionnais... et l'inconnue n'était pas vraiment une gamine en bas âge... Mais je ne pouvais pas la laisser partir sans l'empêcher de faire de nouvelles bêtises... C'est alors qu'une petite idée me vint en tête....

« Bon, écoute, si tu veux... »

Coupée dans mon élan de charité par un grognement flippant, je tournai alors la tête vers le bout de la rue, la bouche entrouverte. Un médor n'allait pas tarder à pointer le bout de sa truffe...

«  Et merde... COURS ! »

Ne prenant même pas le temps de finir ma phrase, et sentant les ennuis venir si jamais quelqu'un venait à nous attraper l'une avec l'autre, je me lançai dans une course effrénée pour la survie de mes mollets. Il fallait une planque ou un plan ou choix... Mais est-ce que ma rencontre du jour allait me suivre ou faire bande à part ? Pour le coup je n'en savais rien, et c'était bien le détail qui me chiffonnait.
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Dim 20 Juil 2014 - 11:16

Je suis coupée dans mon élan. Elle me demande de patienter, chose que je fais – allez savoir pourquoi – et m’attrape par la main pour m’aider à descendre – ou m’empêcher de filer. Le contact est léger, gentil et doux. Malgré cela je ne suis pas à l’aise. J’ai horreur des contacts, surtout quand ils me sont imposés. Sûrement parce que pendant longtemps j’ai été destinée à vivre comme une prostituée et qu’à force d’imaginer des hommes me tripoter, j’ai développé une certaine répugnance au toucher.

Une fois en bas j’écoute ses conseils d’une oreille peu attentive. C’est bien beau de vouloir me retenir ici, mais je n’ai pas que ça à faire. Il faut que je rejoigne mon groupe histoire de savoir où ils en sont et s’ils s’en sont mieux sortis. Me calmer d’avantage ne servirait à rien. Je le suis déjà plus que tout à l’heure. Maintenant que je ne suis plus dans l’angoisse de la course je sais exactement où je suis et où je dois aller pour me mettre en sécurité. Je regarde autour de moi, pressée d’en finir mais aussi anxieuse à l’idée qu’un des commerçants à qui nous nous étions pris n’arrive jusqu’ici et me trouve. Je tape presque du pied, agacée. Elle souhaite me faire une proposition mais s’arrête brutalement de parler.

Finalement, ma peur était bien fondée puisqu’on entend un médor qui semble venir dans notre direction. Je ne bouge plus en me disant que peut-être il n’attaquera que si l’on se met à courir. Mais c’était sans compter la réaction de ma camarade qui se met à paniquer et m’ordonner de courir. Si j’avais pu, j’aurais levé les yeux au ciel, histoire de montrer mon exaspération. Au lieu de ça, je la talonne. Chose assez idiote en fait. J’aurais très bien pu rester immobile et laisser cette pauvre fille se faire courser par la bête, seule. Celle-ci m’aurait laissé tranquille, préférant s’attaquer à des mollets en mouvement.

Je comprends vite qu’elle ne sait pas où aller. Elle court dans tous les sens – comme moi il y a à peine quelques minutes – et j’ai justement peur qu’elle refasse la même erreur. Je prends donc les devants et la dépasse.

- Suis-moi ! lui dis-je.

Et je file en direction de l’entrée d’égout la plus proche. Je m’arrête au niveau d’une plaque et la soulève à l’aide d’une chaîne mise en place par nos soins pour faciliter l’opération. Je lui ordonne d’un geste de descendre par l’échelle et m’engouffre à mon tour. Je referme la plaque juste au moment où le molosse arrive et je respire un bon coup. L’odeur des égouts ne me dérange plus. Il fait assez sombre dans le tunnel mais une fois en bas je sais qu’un puit de lumière situé non loin nous permettra d’y voir plus clair. La femme a déjà entamé la descente et je la suis. Une fois en bas, je mets mes mains sur les genoux et tente de reprendre mon souffle.

- Bon … ouais … c’est pas la classe ici … mais au moins ils nous laisserons tranquille un moment.

J’ai envie que nos chemins se séparent, là, maintenant, seulement je me rends bien compte qu’elle n’est pas du genre à descendre dans les égouts régulièrement et qu’elle ne saurait pas s’orienter dans ce labyrinthe sombre, puant et inhospitalier. Je soupire à l’idée de ce que je m’apprête à faire. Si Jay était là il m’aurait traité de tous les noms. Mais cette femme m’avait sauvé et je ne pouvais pas la laisser croupir ici.

- C’est où que vous voulez aller ? J’vais vous guider et vous amener à la sortie la plus proche.
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Dim 20 Juil 2014 - 12:03

Les égoûts... Quelle foutue bonne idée pour une fuite ! J'avouais que dans la panique, j'avais commencé à courir n'importe où, oubliant totalement ma destination et ne pensant qu'à une seule chose, fuir. C'était idiot, je le savais... Mais depuis mes dernières mésaventures, je n'arrivais plus à réfléchir convenablement lorsque je me mettais dans la panade... A croire qu'il me fallait un temps de réflexion afin de m'empêcher de finir dans une situation délicate. Des séquelles d'une certaine blessure grave et d'une histoire d'auberge cramée ? Oh sans doute...

En tout cas, lorsque nous fûmes enfin cachées, je ne pus m'empêcher de soupirer... La gamine avait l'habitude de prendre des raccourcis, moi non, surtout dans cette ville que je ne connaissais pas vraiment comme ma poche. Au final, c'était elle qui me sortait de la panade, et moi qui me trouvais bien embêter à être perdue dans les méandres des souterrains. Quelle revirement de situation n'est-ce pas ? D'autant plus qu'au final, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire...

" Je... J'sais pas j'étais dans une auberge juste pour la nuit, mais je dois rejoindre Errande ou Middel Heim..."

Dis comme cela, ce n'était pas vraiment très clair... Ponctuant alors ma phrase par un bâillement long et sonore, je réfléchissais à ce qui était le mieux... Retourner dormir ? Rejoindre mon mentor ou passer voir mon Père, que je n'avais pas vu depuis quelques semaines, pour prendre des nouvelles et en savoir un peu plus sur cette fichue guerre sur l'Île Blanche ?

"Heu écoute, t'embête pas, la sortie la plus sûre pour toi sera le mieux. J'retrouverai mon chemin histoire de récupérer la Filante et ce sera bon."

Ayant complètement oubliée que mon moyen de transport se trouvait à l'Auberge, je me retrouvais contrainte de rejoindre cette dernière pour aller où le vent allait me porter. Et puis, je n'étais pas contre une sieste avant le voyage, afin de ne pas m'endormir comme une loque...

"AAaaaah !Sinon, c'est quoi ton prénom ? Simple curiosité hein, si tu veux pas me l'dire t'inquiète pas, je comprends."

Contenant un nouvel éclat de fatigue, je m'étais étirée en long tout en posant une petite question à ma rencontre du jour. Ne craignant pas de devoir me présenter à mon tour, j'avais suivi un élan de curiosité pour mettre un nom sur son visage...
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Lun 21 Juil 2014 - 1:48

Je hausse un sourcil en l’entendant donner le nom de sa destination. Errande ou Middel Hein ? Ce n’est pas vraiment la porte à côté et par les égouts de cette ville ce ne sera vraiment pas facile d’y accéder. Le nom de ma ville natale me fait tout de même un peu réagir. Ainsi j’avais devant moi une voyageuse ? Connaissait-elle bien Errande ? La cité de pierre me manque énormément, ma mère aussi.

Finalement elle me demande de l’amener là où je veux. Je réfléchis un instant. Sa mine fatiguée et endormie – accentuée par des bâillements impressionnants – me confirme qu’il faut aller au plus simple et au plus vite. Le mieux est de la ramener au niveau de la place des Merows, au moins de là elle pourra retrouver son chemin assez facilement. Il faut juste que je trouve un moyen d’éviter les nombreux squats des autres groupes d’orphelins. Ces tunnels en sont remplis, et ici, c’est un peu notre territoire. Tous les citoyens qui y pénètrent sont en quelque sorte à notre merci. Sauf les techniciens de maintenance, à qui on doit beaucoup, il faut bien l’avouer. Bizarrement, je ne veux pas qu’ils s’en prennent à cette femme. Sûrement parce que je me sens redevable qu’elle m’ait sortie d’un beau pétrin. Il va donc falloir qu’on fasse quelques détours pour éviter les mauvaises rencontres. Je m’apprête à m’exécuter lorsqu’elle me demande mon nom. Je me retourne et la regarde, hésitante.

- Moi c’est Awena.

Après tout je n’ai rien à perdre en lui donnant mon nom. Mais je ne pense pas à lui demander le sien en retour. La civilité et moi, ça fait deux. En plus je crois que l’étrangeté de la situation me perturbe un peu. D’habitude je suis curieuse et bavarde mais là sur le coup je ne trouve rien à dire.

Je commence à m’avancer dans le dédale des galeries souterraines. Je l’entends qui me suit. Elle a l’air d’avoir confiance en moi, ce qui me trouble encore un peu plus. Tout ça est vraiment nouveau pour moi. Parfois nous longeons des canaux, parfois des gros tuyaux. Dans tous les cas j’évite les passages les plus empruntés par les enfants des rues et je tends l’oreille pour anticiper leur approche. J’essaye de toujours faire en sorte que l’on puisse se cacher au cas où une rencontre serait inévitable. Puis je me mets à penser à ce que cette femme a fait pour moi. Elle m’a tendu cette main salvatrice et en y réfléchissant plus attentivement, je lui suis vraiment très redevable. Elle m’a sauvé la vie. J’ai tout à coup envie de la questionner sur Errande, et sur ce qu’elle fait dans la vie. Si c’est cool de voyager en filante. Ces petits engins me fascinent et je m’imagine bien aux commandes, libre, en train de parcourir des terres inconnues. Malheureusement, je ne sais pas dans quel ordre je dois poser mes questions, je n’ai pas envie de paraître trop curieuse et impolie. Pourtant c’est ce que je suis. Je tique enfin à l’idée que je ne lui ai pas demandé son nom. Je m’arrête brusquement et me retourne.

- Et toi c’est quoi ton nom ?

La question arrive vraiment très tardivement et elle doit sembler assez brusque. Et de là toutes les questions que je me suis posée intérieurement et que j’ai retenues ressortent en même temps, d’un seul bloc. Je ne peux plus tenir et je dois tout savoir, maintenant.

- Vous voyagez beaucoup ? C’est quoi votre boulot ? Vous avez déjà vu Errande ? Moi je suis née à Errande… Et c’est chouette de voyager en filante ? C’est pas trop compliqué de la conduire ?
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Lun 21 Juil 2014 - 12:01

Awena ! Enfin je pouvais mettre un nom sur le visage d'ange qui me guidait dans les méandres des égouts. Toutefois, avant d'avoir le temps d'essayer de trouver son âge au simple coup d'oeil, la demoiselle me retourna la question, coupant alors net mon petit moment de réflexion.

Incapable de répondre au tac au tac, je laissai quelques secondes s'installer durant lesquelles j'ouvris la bouche comme un poisson hors de l'eau. Paranoïaque sur le fait de dévoiler mon prénom de peur de susciter une curiosité bien trop grande, j'hésitais à mentir, à chaque fois que j'étais confrontée à une nouvelle rencontre... Acte complètement idiot, je le savais... Mais depuis cette histoire bizarre d'Incendios, je me méfiai de tout... et de rien.

Cependant, la jeune fille vint faire voler en éclat mes pensées absurdes en succombant à une salve de questions me concernant. Ecarquillant les yeux de surprise, j'éclatai alors d'un rire franc et sonore en la regardant d'un œil amusé.

« Ahahahaha ! Eh beh ! »

Prenant un instant pour réfléchir en laissant seulement échapper un « hmmmm » de ma bouche, je finis par me jeter à l'eau en restant la plus naturelle du monde.

« Alors, mon nom est Talis... Et je suis dans la botanique à base, les plantes, tout ça, tout ça... Mais j'voyage beaucoup, pour des livraisons ou les marchés dans les grandes villes. »

Nouveau baïllement, nouvelle pause, je repris une fois de nouveau apte à parler correctement.

« Je vis principalement à Middel-heim, pour mon métier, mais mes parents sont sur Errande principalement. C'est pour ça que la Filante est utile ! Rapide, mais il faut apprendre à la conduire, c'est rien de bien méchant. »

Je n'avais pu cacher mon malaise lors de la mention de mes parents. Ma mère était à Errande oui, mon père par contre... A chaque fois que je pensais à lui, il fallait que cette histoire de foutue Île Blanche ainsi que nos dernières paroles échangées me reviennent à la figure. Mais quelle plaie par Vama, quelle plaie !

« Hrm, alors tu es née à Errande c'est ça ? »

Attirée à mon tour par la curiosité, je me laissai aller tout en gardant un sourire rassurant sur le visage.... Toutefois, ma bonne humeur du matin disparut littéralement lorsque des éclats de voix retentirent dans les égouts pour parvenir jusqu'à nos oreilles. Arrêtant instantanément de parler, je fronçai les sourcils, puis me tournai vers ma compagne d'infortune....

Bizarrement, je ne le sentais pas... Mais pas du tout.
Invité

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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Lun 21 Juil 2014 - 14:11

Talis … Talis… Joli nom. Simple et efficace, pas comme tous ces noms de marchands ou bourgeois longs et compliqués. Je ne saisis pas vraiment son métier, le mot « botanique » mettant inconnu, mais je comprends qu’il s’agit d’une sorte de spécialiste des plantes. J’essaye donc de mémoriser ce mot en le répétant plusieurs fois dans ma tête. Elle travaille donc à Middel-Heim, la ville du bois. Logique pour quelqu’un spécialiste en « botanique ». Et ses parents vivent à Errande. Oui en effet elle doit beaucoup voyager. Son discours sur la Filante me donne encore plus envie de l’essayer. Et je me promets de monter un jour sur un de ces bolides que je vois passer régulièrement dans la rue. On n’ose pas trop s’en approcher en général parce qu’on a peur que ça nous percute.

Elle me demande finalement des précisions sur mes origines. Ça ne me dérange pas de répondre. De toute façon, je n’ai rien à cacher. Je n’ai pas honte d’avoir fugué pour échapper à cette vie qu’on avait tenté de m’imposer. Je n’ai pas le temps de répondre. J’entends des voix qui viennent dans notre direction.

- D’autres orphelins …  Faut pas qu’ils te voient …  

Je fais demi-tour et reviens un peu sur mes pas. Je lui montre une sorte de gros tuyaux depuis lequel un petit filet d’eau se jette dans l’un des gros canaux que nous suivions. Il est assez large pour qu’on tienne dedans, à condition de s’accroupir. Je lui fais signe de monter puis j’attends un peu devant la cachette improvisée pour écouter les voix qui s’approchent. Je dois savoir s’il s’agit d’amis ou d’ennemis. Je fais signe à Talis de rester cachée. Finalement, j’arrive à identifier le groupe et devine qu’il ne faut pas que je traine moi non plus. Je rejoins donc la jeune femme et ne bouge plus d’un centimètre.

Le petit groupe d’enfants passent devant nous sans nous voir. J’entends encore quelques secondes avant de remuer et de parler.

- Le danger, c’est qu’ils te voient et te détroussent. C’est un peu notre maison ici, tu serais pas la bienvenue. A part ça, ils te feront rien. On va attendre encore juste un peu avant de sortir.    
Talis Hadmas
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Mar 22 Juil 2014 - 16:39

Le coin craignait, ça, je l'avais bien compris. Décidément, même si je voulais éviter les ennuis, il fallait toujours qu'ils me tombent sur le coin du nez histoire de me rappeler que la vie ne faisait pas de cadeau. Alors j'écoutai attentivement la jeune Awena qui connaissait le coin par coeur, guettant le moindre signal afin de me remettre en marche...

Mais voilà, jamais rien ne se passait comme prévu, jamais.

"Par ici !"
"Suivez moi "
"Devant, devant, ils ont pris devant !"

Le brouhaha qui résonnait n'était plus le même... Les nouveaux arrivants ne faisaient parti d'aucune bandes du coin... Cela devait être une belle brochettes de marchands désirant faire justice eux-même, ou pire, la Milice.

"Merde."

Un seul mot eut le temps de s'échapper de ma bouche, et pas un de plus, car le petit groupe nous avait rejoint, bien trop vite.

"HE ! LA ! BOUGEZ PLUS"

Réfléchir, vite, vite, je devais répondre, mais avant ça, il me fallait un plan, trouver une échappatoire, n'importe quoi.  

"Hé ! Ne nous faîtes pas de mal, nous ne..."
"Mademoiselle Hadmas ?"


Bordel. Le type me connaissait... même si sa trombine ne me disait rien du tout. Il s'agissait donc bien de la Milice. Mais dans l'incapacité la plus totale de voir si cela était une bonne ou une mauvaise chose, je laissai alors un vieux silence s'installer, avant de répondre d'une voix assurée.  

"Oui, oui, c'est moi, je..."
"Hé mais c'est la fille du Général! "
"Mais qu'est ce que vous faites dans les égouts ?"  
" C'est qui cette gamine qui vous accompagne ?"
" Elle vous a rien piqué ?"

La sympathie avait été de courte durée... En effet, une fois ma compagne d'infortune, les hommes commencèrent à lancer quelques accusations... Une mise au point s'imposait donc pour remettre les choses au clair et aussi nous permettre de déguerpir de ce trou.

"Non ! C'est ma..."

Plantant mes yeux dans ceux d'Awena en faisant une grimace qu'elle seule pouvait voir, je finis par terminer ma phrase sur un ton faussement enjoué.

"Guide ! Oui, ma guide, j'ai fait tomber quelque chose plus haut, dans les égouts, et par chance, cette petite a décidé de me venir en aide...  Ahah et on s'est un peu perdues, et vu que ce n'est pas très sûr et bien... Voilà quoi."

Mentir... Voilà une chose que je ne savais pas vraiment faire. Et d'ailleurs, je me retins de pousser un soupir lorsque je vis les hommes s'écarter pour nous laisser passer.

"Très bien, prenez le passage, juste là haut, et faites attention, des petits voleurs se sont amusés près de la place des Merows, on en a coincé pas mal, mais certains courent toujours."
"D'accord, très bien. Merci."  

Ne réfléchissant pas une seule seconde, je saisis alors doucement la main d'Awena pour l'entraîner avec moi vers la sortie indiqué par la Miliciens, tout en les saluant poliment... Je ne savais pas du tout ce qui nous attendait en haut, mais une chose était sûre... Le Raid organisé par les Miliciens avaient permis l'arrestation de plusieurs petits délinquants... Et la demoiselle allait sans doute être confrontée à une vision qui n'allait pas la rendre heureuse...
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Jeu 21 Aoû 2014 - 3:10

Nous étions toutes deux dans ce tuyau à l’odeur nauséabonde. Accroupies et serrées comme des sardines. Heureusement, les enfants du premier groupe ne nous avaient pas entendu et avaient continué leur chemin. Il n’en alla pas de même pour le second. Il faut dire, c’est pile ce moment que choisit ma partenaire pour lâcher un juron. Si j’avais pu la frapper, je crois je le l’aurai fait. Au lieu de ça je recule et m’enfonce un peu plus dans mon trou de souris. Il s’agit de la milice, notre ennemi naturel. Je n’ai pas envie qu’ils m’arrêtent et retrouvent ma famille pour me « confier » à eux. Jamais je n’y retournerai. J’aimerai plutôt rentrer et m’assurer que tous mes frères et sœurs d’adoption se portent bien. Je les imagine, à la planque, en train de rire et partager le butin.

Mais là encore, il y a un sacré rebondissement. Il semble que les miliciens connaissent la demoiselle. En fait, non seulement ils la connaissent, mais en plus ils l’appellent par son nom de famille d’un ton assez respectueux que je ne leur connaissais pas. Puisque je ne comprends pas ce qu’il se passe, je me tourne vers elle dans l’espoir d’avoir une réponse. C’est finalement l’un des hommes qui me la donne lorsqu’il l’appelle la « fille du général ». Ma surprise et telle que j’arrête de respirer un moment. C’est la fille du général de la milice qui vient de me sauver ? Comment…. ? Pourquoi … ? Tout mon univers s’écroule car ce n’est pas dans l’ordre des choses. Les miliciens nous courent après pour nous choper, ils ne nous « sauvent » pas ! D’ailleurs, l’un d’eux s’approche de moi et lui demande qui je suis. Ils se mettent tous à faire des hypothèses sur moi d’un ton menaçant. Je recule instinctivement et m’apprête à frapper. Heureusement pour eux – enfin pour moi surtout – Talis trouve une fois de plus une solution en leur balançant une explication pas très convaincante mais qui tenait la route. En tout cas ça leur suffisait visiblement et ils ne posèrent plus de question.

J’aurais pu sauter de joie, mais la dernière phrase que lança l’un des hommes me refroidit. Mes compagnons s’étaient fait arrêter. Mon esprit s’embrouilla. J’avais envie de courir les rejoindre sauf que mes pieds restaient plantés là. J’étais pétrifiée. C’est ma nouvelle amie qui finalement me sortit de ma torpeur en m’attrapant la main et me conduisant vers la sortie la plus proche qu’ils avaient indiquée. Celle-là même où je voulais la conduire, située au plus près de la place des Merows.

En sortant, j’ai une vision d’horreur. J’aperçois plusieurs de mes amis, ligotés et assis dans une vielle charrette, attendant d’être conduits au poste. Puis deux miliciens en train d’attacher les mains du dernier qu’ils ont attrapé. Ou plutôt la dernière. Il s’agit de Lili, une petite d’à peine 7 ans qui a fui son père alcoolique l’année dernière. Elle semble terrorisée et pleure à chaudes larmes. Elle porte alors son regard sur moi, me reconnait et m’appelle. Les larmes aux yeux, je me précipite vers elle et saute sur l’un des hommes. Je le frappe de toutes mes forces, le mords et l’oblige à lâcher prise. J’entends les autres enfants qui crient depuis la charrette pour m’encourager. Le second lâche aussi sa proie pour aider son partenaire, ce qui permet à la petite s’échapper.

- COURS LILI !!

Je la vois qui s’élance aussi vite qu’elle peut sans se retourner. C’est la première chose qu’on explique aux plus jeunes qui rejoignent le groupe : courir sans se préoccuper de l’enfant plus âgé qui vous vient en aide. Priorité aux plus jeunes. Je suis alors projetée à terre. Les deux hommes me forcent à me retourner et je me retrouve à plat ventre sur le sol, les deux mains dans le dos en train d’être liées. Mes yeux se portent alors sur la fille du général. C’est bon, j’ai tenu ma promesse, je l’ai conduite là où elle voulait. Je ne lui dois plus rien à présent. Je la regarde d’un air désolé et laisse les deux soldats me conduire dans la charrette.
Talis Hadmas
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Posté dans Re: Coucher médor ...   - Jeu 28 Aoû 2014 - 15:12

Tout aurait pu bien se terminer. Mais non, encore une fois, tout ne se passa pas comme prévu, à ma plus grande incompréhension.  

Pourtant, j'y avais cru.. Oui, j'avais cru jusqu'au bout que la gamine tiendrait le coup. Mais voilà, une fillette plus jeune lui avait hurlé son désarroi, ce qui l'avait poussée à la rejoindre, telle une héroïne pour lui permettre de s'enfuir.  

Complètement prise au dépourvu face à l'acte insouciant, je restai debout, la bouche entrouverte, à regarder la scène en me retenant de frapper mon front d'un revers de main. Par Vama...

« Mademoiselle Hadmas, ce n'était pas votre guide ? »

Perplexe, un des miliciens des égouts qui venait de refaire surface commençait à afficher une mine en proie à la réflexion intense. Il ne fallait donc pas que je me dégonfle, sous peine de finir enguirlander comme une petite fille.

« Si, si, mais bon, ce ne sont que des gosses, ils trouvent des trucs à faire pour de l'argent et... »
« Et ils volent. Et pas qu'un peu, c'est tout un réseau de.. » commença un deuxième homme.
« Oh lala...Ouais, un réseau, carrément... » lançais-je ironiquement avant de reprendre d'une voix plus grave. «  J'crois qu'il y a pire comme réseau, dans le genre qui brûle des auberges pour faire croire à des mots, qui découpe des membres ou traumatise toute une famille... Si vous voyez c'que veut dire. Mais bon... »

Emportée, j'avais fini par mentionner les Incendios sous le coup d'une colère naissante. Un acte qui pouvait avoir de belles répercutions si jamais l'homme connaissait ses hommes, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens.  Pourtant, il ne sembla pas comprendre, et m'invita gentiment à faire demi-tour pour ne pas avoir à approcher les « fugitifs ».  Ne pouvant lutter et ayant essayer toutes les ouvertures possibles, je finis par lancer un regard  compatissant vers la gamine que j'avais aidé plus tôt.  Un regard qui voulait aussi clairement dire que je ne pouvais plus rien faire et qu'elle n'aurait jamais du jouer les héros....

Ainsi, je regagnai doucement vers ma petite auberge de Centre Ville, sans quitter les miliciens en action des yeux... Encore énervée par ce déploiement trop important à mes yeux, je repensais alors à la Sheï'Arcath ainsi qu'à nos missions improvisées qui remontaient à quelques mois.  Rien avait bougé... Ou du moins, personne ne semblait se soucier des méchants de l'ombre dont le nom pouvait faire trembler de peur... Non, les pauvres qui volaient étaient bien plus dangereux...   Est-ce que cela cachait quelque chose ?  

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Posté dans Re: Coucher médor ...   -

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