La chambre des enfants est un paradis pour les couvertures, les livres et les araignées. Les premières noient le lit en mezzanine, les seconds couvrent l'étagère juste en-dessous, les dernières hantent l'espace et habille les coins. Impossible de s'en débarrasser, Idir les adore. Idora, elle, ne comprend pas ce qu'il leur trouve mais ne dit rien. Elle ne peut pas se résoudre à les faire disparaître parce que son frère aurait trop de peine. Et puis secrètement, elle admire leur savoir-faire. Elle qui affectionne le tissage rêve de concevoir des ouvrages aussi solides et délicats que les toiles qu'elles accrochent partout.
Sous le lit trône un bureau. Le bois n'est pas vernis et Idora en apprécie les rainures. Pour le moment, il ne sert pas beaucoup mais dans quelques années, Idir et Idora y passeront des heures, à chuchoter et griffonner. Nous y reviendrons.
Pour l'heure, les enfants ont trois et cinq ans et s'entendent à merveille. Ca ne sauterait pas aux yeux du premier venu (ils sont tout de même très différents) mais ils passent tout leur temps ensembles. Idora est sage comme une image, silencieuse, réservée, bien élevée, polie et pétrie de bonnes manières. Du haut de ses cinq ans, elle essaient de tout inculquer à Idir, ce qui n'est pas une mince affaire, croyez-moi ! Leur mère elle-même, quotidiennement à leurs côtés, n'y parvient pas. (Ceci dit, il me semble bien qu'elle n'y met pas assez de conviction. Au grand dam d'Idora, d'ailleurs, qui ne comprend pas son attitude.) Idir est un petit butineur : il est turbulent, bruyant, il court partout, saute partout, s'accroche à tout et touche à tout. À eux deux, ils répondent parfaitement au stéréotype des différences fille/garçon. Un vrai cliché ! Et ce n'est que le début.
A six ans, Idora assiste sans comprendre au décès de sa mère : un banal accident domestique qui la plonge dans un profond désarrois. Son jeune âge la privent d'une notion cohérente de la mort et quelques jours après, elle croit encore que Mévé s'est seulement absentée. Il faudra plusieurs semaines à la fillette pour intégrer la vérité. Lorsqu'enfin, confronté au chagrin de son père, elle comprend que l'escalier a tué sa mère, elle décuple ses efforts pour éduquer son frère, absorbant ainsi la douleur dans son acharnement à le protéger de tous les dangers. À l'excès.
Dépassé, leur père se laisse convaincre par une voisine d'engager une jeune fille au pair pour s'occuper de la maison et des enfants. Alice – la nièce de cette voisine si prompt à venir en aide à un veuf riche et désorienté – vient donc s'installer chez eux trois mois après le drame.
Idir, dans tout ça ? Et bien Idir est celui qui s'en tire le mieux. Il comprend que sa maman est dans les étoiles et que s'il en a besoin, elle est aussi dans son cœur. Il l'imagine à ses côtés quand elle lui manque et l'entend même lui parler, parfois, juste avant de s'endormir. Et puis, il retrouve son odeur, sa douceur et ses baisers du soir, blotti contre sa sœur aînée qui prend à cœur de le chouchouter. Quoiqu'il arrive, Idora est toujours là.
À tout juste sept ans, la fillette a presque remplacé sa mère auprès du petit garçon remuant. Avec plus de fermeté que cette dernière, et plus d'efficacité que la pauvre Alice qu'il fait facilement tourner en bourrique. D'ailleurs, Alice ne voit pas cela d'un très bon œil mais elle laisse faire parce qu'Idora est la seule à savoir le dompter. Cependant, cela a un revers. Marquée par le banal accident qui a fauché sa mère, le fillette rappelle sans cesse son frère à l'ordre. « Ne court pas dans les escaliers ! » ; « Ne grimpe pas aux arbres ! » ; « Regarde quand tu traverses la rue ! » ; « Attention, tu vas te couper ! te blesser ! te briser les os ! te rendre malade ! t'assommer ! te tuer ! ». Idora est intransigeante et rigide. À neuf ans, elle ressemble déjà à une vieille fille aigrie et dévorée par la peur. Chaque geste est potentiellement meurtrier, pour son frère comme pour elle. «
Imagine que je glisse en posant le pied sur la marche et que je me brise la nuque ! ;
Imagine que je dévie mon geste d'un centimètre et que je me coupe un doigt ! ;
Imagine que j'ai mal rangé le dernier livre que j'ai lu et qu'il assomme mon frère en tombant ! ;
Imagine qu'Idir roule en dormant et tombe du lit ! qu'il tombe de l'arbre ! qu'il tombe de l'échelle ! qu'il tombe de sa chaise ! ». Idora n'en a pas conscience mais sa vie est un enfer.
Pourtant, elle est heureuse. Tant que son frère est heureux. Et il a inventé le jeu parfait. Ils y jouent tous les jours et c'est le plus remarquable des passe-temps.
Idir et Idora savent lire et écrire. Idora avait appris les base avec Mévé qui les avait elle-même enseigné à Colm au début de leur mariage. Alice n'avait d'ailleurs été embauchée que pour cette seule compétence. Colm se fichait bien de savoir si elle cuisinait bien ou savait repasser.
Mais revenons-en à nos moutons. Enfin aux enfants. Plus particulièrement à leur jeu favori. C'est Idir qui en est l'instigateur et l'écriture en est le cœur.
Tous les jours, Idora force son frère à s'entraîner en lui donnant comme modèles les livres qu'ils se lisent : il doit copier des passages entiers et Alice, obéissant au commandement de leur père, n'y voit aucun inconvénient : maintenant qu'Idora maîtrise cette discipline, elle fait tout le travail à sa place, comme d'habitude. Mais Idir n'aime pas ça. Des inconvénients, lui, il en voit plein. Ces exercices quotidiens l'ennuyent et par-dessus tout, il craint de détester ses livres préférés pour avoir recopié cent fois chacune de leurs pages. Alors un soir, au lieu de répéter l'exercice sur le précieux papier fourni par leur père, il en déchire un coin et y griffonne un mot pour sa sœur.
« Idora,
changeons les règles. Ce n'est pas dangereux, promis ! Je t'écrirai un message tous les soirs pour te montrer mes progrès. Ce sera notre secret. On s'écrira des choses qu'on ne dira pas, puis on rangera ces papiers dans la boîte en bois rouge de maman. Ce sera notre secret.
Tu veux jouer avec moi ?
Signé : Di, ton frère adoré qui t'aime. »
Après quelques froncement de sourcils pour non respect de la consigne, Idora trouve l'idée aussi charmante qu'amusante. Le jeu commence.
Au fil des ans, il s'est transformé en rituel. Chaque jour – parfois plusieurs fois dans la même journée –, ils s'écrivent et se répondent sur le même petit bout de papier. Idora ayant appris à ne pas gaspiller, ils ont adopté cette technique qui a aussi contribué à rendre leurs message plus secrets encore. Lorsque le papier disparait sous l'encre des mots, eux seuls peuvent en déchiffrer le sens et la chronologie. A ce stade, il ne reste plus qu'à les ranger dans la boîte en bois rouge de Mévé.
Cette boîte, vide du vivant de Mévé (qui n'a jamais trouvé quoi mettre dedans) se remplit à vue d'œil. Quatre ans plus tard, elle déborde presque. Et c'est peut-être pour ça que c'est arrivé. La boîte n'en pouvait plus, il fallait que cela cesse.
Idir a onze ans, Idora, treize. Ils sont dans le terrain vague non loin de la manufacture Gallak'hòr. Anciennement, c'était un entrepôt mais il a brûlé des années plus tôt et personne n'a racheté la parcelle jugée instable. Laissé à l'abandon, l'endroit constitue un terrain de jeu parfait pour un garçon en mal d'espace. Il fait aussi le malheur des grandes sœurs continuellement terrifiées.
Ce jour-là, Idir est dans le grand arbre qui règne sur les gravas. Il est debout sur une branche, les mains agrippées sur une autre à hauteur d'épaule. Il joue à rebondir, usant et abusant de la souplesse du bois. Il glisse, se rattrape, manque de provoquer une crise cardiaque dans la poitrine d'Idora. Il rit tandis qu'elle s'époumone. Il finit par descendre et court autour d'elle, les bras levés comme les ailes d'un oiseau, la rendant folle de colère. Il décrit des cercles de plus en plus grands jusqu'au moment où il disparaît, happé par une ancienne cave oubliée de tous. Idora s'y précipite en hurlant.
La grande cour est tapissée de dalles usées, couvertes de mousse dans les coins laissés à l'abandon. Elle est ouverte sur la rue par une porte cochère. Tout autour, les bâtisses sont en pierres, hautes de deux ou trois étages et pourvues d'escaliers en bois desservant chaque niveau. Bien charpentés, ces escaliers ne grincent pas ni ne bougent malgré le temps qui passe mais ils sont raides et glissant par temps de pluie. Partout, les murs épais accumulent la chaleur du jour afin de la restituer la nuit. L'ensemble ne paye pas de mine, vu de l'extérieur, mais les foyers sont douillets et les habitants s'y sentent bien.
L'appartement des Gallak'hòr se situe au premier étage sur la gauche. Il comporte deux chambres – celle des enfants et celle de Colm –, une pièce à vivre d'une dimension respectable, une petite entrée et une cuisine modeste. Les meubles surannés ont bien résisté au temps et aux enfants, et l'on ne remarque plus la vétusté des murs.
Pourtant, Colm qui vient de pénétrer la cuisine ne voit plus que ça : la peinture effritée par le soleil, les gonds légèrement tordus des placards, les casseroles fatiguées, les rideaux jaunis qu'il n'a jamais voulu changer parce que c'est Mévé qui les avait choisi. Cet appartement, Colm l'a tellement aimé qu'il a toujours refusé de déménager, même lorsque la manufacture leur en avait donné les moyens. C'est qu'il tournait bien, l'atelier, et l'affaire était prospère tout comme sa réputation (en grande partie grâce à Mévé qui avait, la première, cru en son mari et négocié les marchés). Mais il n'y avait rien eut à faire. Ce sentiment d'appartenance avait même décuplé lorsque son épouse était morte, le laissant seul avec des souvenirs partout où il posait le regard. Partir, c'était l'abandonner.
Aujourd'hui pourtant, il voudrait fuir et ne jamais revenir.
- Papa ! Où étais-tu ?
Il lève les yeux. À gérer la manufacture et ses vingt-quatre employés, il n'a pas vu s'effacer le souvenir de sa tendre épouse et son absence ressurgit comme une courroie qui lâche. Il est si profondément malheureux qu'il ne sait plus comment déplacer son corps sans que son cœur se brise à chaque pas. Il reste immobile et son regard traverse la silhouette qui se dresse devant lui.
- Papa, ça fait une heure que je t'appelle !
Le temps de s'accoutumer à la voix chaude et presque gai, il regarde enfin son enfant. C'est vrai ! il lui reste un enfant !
Le père détaille les joues roses, le sourire, le regard doux. Que... Que se passe-t-il ? A-t-il rêvé ces dernières heures ? Les a-t-il réellement passées à choisir une cape d'un merveilleux vert ?
- Mon Idora... dit-il dans un souffle.
- Idora est morte, papa.
Le ton est ferme mais bienveillant et sa douceur ruisselle comme un rayon de soleil.
- Tu ne dois pas t'arrêter de vivre. D'accord, papa ? Tu m'entends ? Reviens !
L'air a vidé les poumons de l'homme éprouvé. Ses yeux s'agrandissent tandis qu'il découvre l'enfant qui se tient devant lui. Il est grand, il a les cheveux dans les yeux, le regard franc, les traits ouverts et sa bonté transpire de son visage.
Je vais me réveiller, pense-t-il. Je vais me réveiller et les enfants seront dans leur chambre, celle qu'ils continuent de partager malgré leur âge et les suppliques d'Alice qui ne trouve pas ça normal. Ils seront dans leur chambre, assis côte-à-côte à leur bureau, à écrire et rire comme deux conspirateurs. Leurs murmures m'empliront le cœur comme une duchesse carmine caresse la langue.Voilà, c'est ça, tout le reste n'est qu'un cauchemar, il va se réveiller.
- Alice est partie quelques jours chez sa mère, poursuit l'enfant avec tendresse. Je crois qu'elle ne viendra pas à la cérémonie d'adieu.
Colm a la bouche sèche comme le désert de Korrul. Il se sent vieux, cloué sur la chaise où il ne se rappelle pas s'être assis. Pourtant, quelque chose vient de remplir ses poumons et il s'y accroche comme à une bouée. Si Vama l'a décidé ainsi, qu'il en soit ainsi. L'enfant qui lui reste est son bien le plus précieux. Si précieux qu'il est prêt à tout pour le garder joyeux comme aux premiers jours. Cet enfant-là est un écrin qui renferme tout l'amour de sa femme et de sa fille perdues.
- Papa, va te reposer. Je t'appelle quand il faudra y aller.
Idir porte la plus belle cape verte qu'on ait jamais vu. Même les marchands ne peuvent se vanter d'en avoir d'aussi belles, selon lui. Le tissu rappelle la douceur du velours et le soleil renvoie une palette printanière du plus bel effet. Quel plus beau compliment pour Idora que de porter un vêtement plus magnifique encore que les plaines de Gernie au temps des vendanges ? Idir l'exhibe comme un tribut, le sourire aux lèvres en pensant à ce qu'Idora aurait dit d'un tel ouvrage. Elle aurait fait une si bonne tisserande...
Depuis deux ans maintenant, Idir court les rues. Lassé de lire et relire les mêmes histoires dans les livres, il a décidé d'écrire la sienne. Et il le fait de tous les moyens possibles. Le plus propre des sens s'inscrit sur ses doigts, aussi sales que ceux d'un ramoneur. Il a des morceaux de charbons plein les poches, assez pour rendre dingue la jeune Mathilde qui s'occupe du linge (Alice n'est pas revenu, il a bien fallu la remplacer !), et surtout assez pour écrire partout et à tout moment, des petits mots que lui seul comprend. Sur le plancher du salon, sur le mur de la cour, aux coins des rues ou sur les pavés d'une fontaine. Éphémères ou durables, ces petits graffitis ne gênent pas son père qui est bien le seul à s'accommoder de cette manie. Mathilde, en revanche, en mangerait son chapeau si elle en avait un. En plus, elle n'a pas le droit de les effacer, ce qui est pire encore que de lui demander de laisser les araignées où elles sont, c'est dire !
C'est une maison de fou ! pense-t-elle souvent mais elle ne le dit pas parce qu'elle sait ce qu'ils ont vécu.
Idir, donc, a les mains noires. Mais c'est bien la seule touche sombre chez ce garçon. Il est lumineux comme un soleil et frais comme le printemps. Le vert est devenu sa couleur et tous ses vêtements en sont pourvus, que ce soit ostensif ou subtil. Il éclaire les pièces où il entre et chasse les nuages des places qu'il investit. Il faut dire qu'il n'est pas très discret. Enfin, façon de parler.
Bon, je vous explique...
Idir est insignifiant, voire invisible pour la plupart des gens. Ces
gens-là ne l'intéresse guère et il ne les voit pas plus qu'il n'est vu d'eux. En revanche, avec sa manie de courir partout, tout le temps et par tous les temps, il a fini par se faire repérer par un certains nombre de gamins des rues. Et pour cause ! On aurait pu le prendre pour l'un d'eux si ce n'était ses beaux habits. Entendons-nous bien, ses tuniques ne sont pas cousues d'or ni brodées d'argent, non. Mais elles sont propres et sentent le soyasse ou la liliana. Ce que n'importe quel habitué du barbotage remarque au premier coup d'œil ou de nez.
Mais le détail le plus notable et le plus improbable de sa personne n'est pas dans sa façon de s'habiller, de se tenir ou de courir. Non, ce détail se trouve dans ses poches, aux côtés des fusains. Ce détail a de la valeur et l'œil exercé du pickpocket ne rate pas pareille contradiction. Ben oui, Idir se balade avec des objets de valeur dans les poches. À dessein. Son passe-temps, désormais, est de se faire voler. Ca l'amuse, que voulez-vous ? « Oh, bien sûr que je peux vous indiquer la rue Machin ! C'est tout droit puis... ah bon, ça va aller ? Alors au revoir ! » ; « Ne vous en faites pas pour la bousculade, vous ne m'avez pas fait mal. Vous, ça va ? » ; « Oh ! quel joli tour de magie ! Je n'ai pas vu disparaître ma pièce ! » ; « Merci ! Pardon ! Ce n'est rien ! Deuxième boutique à gauche ! Oh quel mignon petit animal, bien sûr que je veux le caresser ! ». Idir s'amuse comme un petit fou.
Comment ? Les richesses qu'il trimballe ? Oh, bah... elles ne valent pas les possessions d'un marchands, pas même celle d'un bourgeois. Mais son père est aisé, même s'ils ont gardé leur coquet petit appartement qui a assisté aux premiers pas des enfants et reçus les souillures de tout bébé qui se respecte. En bref, papa Gallak'hòr a les moyens et n'en fait rien. Enfin si, il réinvestit en partie dans sa manufacture en pleine expansion mais le reste... bah le reste, c'est Idir qui en profite. Et les gens des rues. Surtout les gens des rues. C'est qu'il est devenu très fort à ce petit jeu et rares sont ceux qui le percent à jour... En tout cas, il s'en vante secrètement ; moi, je ne suis pas allée vérifier.
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Colm Gallak'hòr est un artisan du cuir. C'est un métier qu'il a appris très jeune et s'il n'y avait pas eut Mévé, sa femme, il ne se serait jamais lancé à son compte.
Mévé était ambitieuse et intelligente. Elle n'avait pas d'ambition pour elle-même mais souhaitait que sa famille soit à l'abri du besoin, et comme elle voulait beaucoup d'enfants, il ne fallait pas traîner.
Elle enseigna l'écriture à Colm et fut celle qui démarcha les fournisseurs et les clients potentiels de son mari. Son étude de marché étant prometteuse, elle mit tout en œuvre pour que soit reconnu son talent.
Depuis, l'atelier s'est agrandi et l'activité croissante de l'affaire en a fait une manufacture d'une vingtaine d'employés.
Comme elle voulait des enfants, Mévé avait prit soin, dès que la trésorerie l'avait permis, d'embaucher quelqu'un pour s'occuper des affaires à sa place. Ainsi, la manufacture n'avait rien perdu de son activité après son décès.
Aujourd'hui, la manufacture Gallak'hòr compte vingt-quatre employés, plusieurs fournisseurs sur Matroos (et pas seulement sur Sant Poseïnos) et beaucoup de clients parmi les artisans de la région.
Pour de plus amples informations, lisez ci-dessous... Sinon allez directement aux potins.
GénéralVille : Sant Poseïnos
Produit : le cuir
Réputation : excellente ! La maison ne manque pas de clientèle parmi les artisans qu'elle fournit et a toujours refusé les contrats exclusifs, ce qui lui garantit un marché plus rentable.
Propriétaire : Colm Gallak'hòr. Amoureux de son travail, ce fameux artisan n'arrêterait son activité pour rien au monde (ou presque). Il est également toujours prêt à transmettre son savoir et la manufacture accueille des apprentis (ils sont cinq à l'heure actuelle – non comptés dans l'effectif des employés mais payés généreusement).
Pour les questions d'ordre administratif ou trésorier, merci de vous adresser au personnel compétent.
Matière premièreLes peaux sont essentiellement fournies par les éleveurs de Matroos.
Il existe cependant deux exceptions.
Produit de la chasse : les chasseurs sont rémunérés en fonction de la fréquence des livraisons, de la qualité des peaux et de la terrible loi de l'offre et la demande. Bien sûr, les peaux doivent conserver leurs qualités après leur passage chez le boucher (mieux vaut tomber sur un type qui accepte de faire ça proprement afin d'épargner le produit brut).
Le travail de chasseur ne paye pas très bien mais c'est un travail.
Produits de Korrul : la maison accepte de travailler les peaux provenant de Korrul sous certaines conditions.
Premièrement, les clients doivent se charger, à leurs frais, de l'achat et de l'acheminement des peaux korruliennes. Ne leur sera facturé que le travail effectué à la manufacture – à un prix très abordable, toute proportion gardée. Lorsque les clients (marchands ou bourgeois par exemple) ont des relations, c'est un arrangement tout à fait intéressant financièrement : le produit fini leur revient moins cher que s'ils font appel à un tanneur-corroyeur de Korrul.
Deuxièmement, les clients doivent traiter exclusivement avec les artisans déjà en contrat avec la manufacture Gallak'hòr pour la confection du produit fini – et ce selon un accord de bonnes intentions entre Gallak'hòr et ses confrères.
Bien souvent, les artisans en contrat avec Gallak'hòr, sont ceux qui mettent les clients en relation avec la manufacture.
Origine des peauxEn provenance des éleveurs : le produit le plus courant est issu du papouff. La fourrure de cet animal est peu prisée mais sa peau, entre de bonnes mains et un bon savoir-faire, peut donner un cuir très intéressant.
Pour une liste complète, veuillez vous adresser au secrétaire.
En provenance de la chasse : la peau de kansou est la plus courante et la moins chère ; celle du doberquin, plutôt fréquente, est très prisée des miliciens – et donc des maître-gainier et armuriers principalement – en raison de sa solidité.
Pour une liste complète, veuillez vous adresser au secrétaire.
En provenance de Korrul (acheminement aux frais des commanditaires) : la manufacture a déjà travaillé des peaux de capri et d'omni'hoc provenant d'éleveurs, mais également de styx ou de sablard bondissant (appréciée pour ses rayures naturelles) provenant de la chasse.
Liens commerciauxContrats / Partenariats :
∙ [Chez Drodel] ; maître-gainier. Les pièces de cuir les plus appropriées pour les fourreaux, holster, etc. lui sont réservées. Ce maître-gainier ne se fournit plus que chez Gallak'hòr en raison de la qualité de son travail et du sérieux de ses offres. Ailleurs, on lui refourgue parfois des chutes, moins onéreuses mais moins solides ou difficiles à retravailler.
∙ [L'épée Bleue], [Au casque d'or] ; armuriers.
∙ [Les Pieds Devant], [Ylan et Fils] ; cordonniers.
∙ [Map'Mondes] ; cartographe. C'est un client occasionnel mais il fait parfois appel à Gallak'hòr pour des cartes plus solides que les traditionnelles cartes en papiers. Elles nécessitent un cuir fin et résistant qui résistera au tatouage puis au temps.
∙ [Au Bon Cocher] ; fabricant de selles et accessoires pour attelages.
∙ [Sacs Hadeau], [Au Bonheur des Malles], [Chez Molly Malone] ; bourseliers et/ou malletiers.
∙ [Chez Brertis], [Serviettes et Musettes] ; maroquiniers.
∙ [La Ronde des Rubans], [O'Ballet], [Trousses et Trousseaux], [Chez Moïra] ; couturiers.
∙ [Les O'Brian], artisans du meuble. Ils utilisent le cuir pour plusieurs ouvrages de l'une de leurs gammes ; fauteuils, bureaux, lits, etc.
∙ [Ivory et Fils], relieur et imprimeur. Son métier est rare mais son ouvrage est de qualité.
Une fois, Gallak'hòr a travaillé avec un empailleur pour la confection d'un tapis en peau de styx du désert commandé par un riche marchand excentrique. Mais ce type de commande reste exceptionnelle et leur bref partenariat avait pour seul objectif ce travail particulier.
Sa réputation n'étant plus à faire, certaines familles marchandes ou bourgeoises imposent la manufacture Gallak'hòr à l'artisan auquel ils font appel. Dans ce cas-là, le trésorier se charge des négociations avec ledit artisan.
EmployésIls sont
7 tanneurs, 6 corroyeurs, 4 baudroyeurs et 5 coupeurs.
Ils forment
2 tanneurs, 2 corroyeurs et 1 coupeur.
Il y a également un
trésorier et un
secrétaire, deux rôles tenus initialement par Mévé Gallak'hòr.
~~~
Derniers potinsRécemment, un capitaine de la milice s'est présenté à l'atelier. M. Gallak'hòr s'est entretenu avec lui dans le bureau et personne ne sait vraiment ce qu'ils se sont dit, mais tout le monde se doute de la raison de sa présence... Ceci dit, cet échange remonte à quelques semaines déjà et M. Gallak'hòr n'a toujours pas parlé de voyage. Sûr qu'il a refusé d'aller sur l'Île Blanche et tout le monde sait pourquoi ! ... Ce doit être à cause de son gamin !
C'est dur de déraciner un môme, surtout après tout ce que la vie leur a prit ! Le Colm, il n'a sûrement pas envie de partir aussi loin avec lui. Encore moins sans lui. Dommage. Il y en a parmi les employés qui avaient bien envie d'assouvir leur curiosité en rangeant aux côtés des bagages.
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Et Idir dans tout ça ? Le travail à la manufacture ne l'intéresse pas au grand dam de son père. Il ne s'y rendait pratiquement jamais avant et ne s'y rend plus du tout depuis deux ans. La plupart des employés ne l'ont jamais vu.
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