Ben Roberts, le machiniste

Il y existe plusieurs trou peu fréquentable où des hommes tel que notre protagoniste sont en mesure de se sentir un peu comme à la maison.  Parmi les divers taudis de ce monde, il n’y a rien de mieux qu’une misérable taverne afin d’y trouver un peu de réconfort dans le fond d’une bouteille, de la bonne compagnie ou même la possibilité d’un employeur à qui il vaut mieux ne pas trop demander de questions si vous voyez le genre. Il n’y avait rien de mieux, rien de pire dans ce monde pour les gens de son espèce.  Les rats de la société, sans véritable avenir.  Il ne faisait que passer d’un petit boulot à un autre, d’une réparation d’un petit moteur à celui-ci d’une pompe à eau… bref peu importe ce qui lui tombait sous la main, notre mécanicien tentait de réparer du mieux qu’il pouvait afin de survivre.   Cependant, ce qu’il désirait c’était un défi !  Il n’y avait rien de plus ennuyant que ne pas être en mesure de se casser la tête à trouver une solution au problème, de ne pas posséder de nouveau défis et que tout soit trop facile.   Surtout que depuis quelques temps, les choses était plutôt tranquille, un peu trop tranquille même.  Ses lunettes reposant sur son front, notre protagoniste regardait sa tasse à café avec un regard un peu malheureux.  Il possédait cet air d’homme misérable, blasé de la vie, la gueule d’un homme qui devrait sans doute boire quelque chose d’un peu plus fort.  Cela fut d’ailleurs la suggestion du barman en voyant la gueule détaché de notre protagoniste.

‘’Dit donc l’ami, pourquoi ne pas laisser le café pour un peu de rhum, le premier verre est sur le bras de la maison!
-Nah… je ne suis pas d’humeur à boire du rhum…
-Si tu l’dis…’’ répliqua le barman en haussant les épaules.

Le rhum, c’est bien pour célébré, mais aujourd’hui il n’y avait rien à célébrer sauf peut-être le fait qu’il toujours en vie, mais là ce n’est pas un grand accomplissement.  Il avait tout simplement été suffisamment chanceux afin de ne pas mourir.  Il faut dire que de la chance, il en avait eu à quelques reprises par son passé avec des engins prêt à lui exploser en pleine figure.  Cependant, cela est une chose du passé, les quelques dernières semaine la chose la plus dangereuse sur laquelle n’aurait pas été en mesure de faire du mal à une mouche, dans le pire des cas un peu de fumé serait sorti, un petit ‘’pouf’’ aurait été entendu et puis rien.  Aucune catastrophe qui pourrait défigurer un homme, lui arracher un doigt, rien!  

Si seulement il savait à quel point sa chance allait tourner, peut-être qu’il serait un peu plus jovial en ce moment.  Alors que ses prunelles azures étaient plongé dans le noire de son fond de café, à l’extérieur de ce taudis il était possible d’entendre le bruit sourd d’un vaisseau s’approchant.  Cela n’était rien d’extraordinaire, des vaisseaux venaient et quittait cet endroit chaque jour, mais celui-ci allait changer la misérable de vie de notre mécanicien.  Le vaisseau était sans doute encore à plusieurs lieux d’ici, mais le grondement de celui-ci pouvait se faire entendre.   Il ne s’agissait pas là d’un petit tas de ferraille ambulant,  mais d’un monstre volant.  Ce vaisseau faisait sans doute partis des titans qui défiaient les cieux !   Le grondement lointain qui se rapprochait de plus en plus su attirer l’attention du mécanicien.   Alors que le vaisseau se rapprochait, il était en mesure de mieux entendre la chanson que lui chantaient les moteurs de celui-ci.  Il ne pouvait pas encore le voir, mais il apprenait à connaitre celui-ci.   Plus il écoutait, plus il entendait les fausses notes que chantait les moteurs.   Rien de bien évident, un problème discrètement voilé parmi le torrent, si bien dissimulé qu’il fût facile de ne pas le remarquer.  Une oreille moins instruite dirait qu’il s’agissait là que du grognement naturel d’un tel engin vu la taille, mais notre mécanicien savait que si ce mal n’était réglé dans un avenir prochain il allait causer de nombreux autres soucis.

Il avait donc écouté la chanson des moteurs lointain jusqu’à ce qu’il fut réduit au silence.  Celui-ci venait sans doute d’arriver à bon port.  Étant un homme curieux, il aurait sans doute pu quitter la taverne afin de trouver le vaisseau fautif, mais sans savoir de quel vaisseau il s’agissait, il aurait beaucoup de gens à interroger et interroger les gens n’est pas exactement l’un de ses loisirs.   Et puis, ce vaisseau possédait sans doute son équipe de mécanicien, ils étaient sans doute ici afin de trouver les pièces manquantes pour leur réparation, non ?  De plus, que leur dirait-il ?  Ohé, savez-vous que votre vaisseau risque d’exploser en plein vol ?  Sur quoi se basait-il, un simple bruit qu’il avait possiblement entendu alors qu’il était assis dans une taverne ? Il ne s’agissait pas exactement d’un endroit bien silencieux !  

‘’Tien, le Pourfendeur est de retour… tu me dois un verre Godrik!’’ dit un homme assis près d’une fenêtre.

Le Pourfendeur ?  Il ne s’agissait pas du nom complet du vaisseau, mais nul besoin de dire qu’il s’agissait du Pourfendeur des Vents afin de savoir de quel vaisseau il parlait !  S’agissait-il du titan des cieux qu’avait entendu notre protagoniste ?   D’où il était, il avait sans doute vu celui-ci s’approcher.  Notre mécanicien connaissait la réputation du vaisseau, un véritable Goliath ! Cela expliquait sans doute pourquoi les moteurs chantaient une mélodie familière !  Il l’avait déjà vu il y a de cela quelques années, mais n’avait pas été en mesure de s’en approcher.   Un tel vaisseau… voilà un défi de taille!

Alors qu’un moment plus tard la porte de la taverne s’ouvrait notre mécanicien pouvait observer les hommes entrer.  La puissante lumière du jour fit en sorte qu’il ne pouvait d’abord que voir leur silhouette, puis éventuellement, une fois la porte fermée, il était possible d’un peu mieux distinguer les nouveaux personnages du taudis.   S’agissait-il de membres de l’équipage du Pourfendeur ?  Le regard de notre protagoniste s’était alors posé sur eux alors qu’ils prenaient place dans un coin un peu éloigné.  Devait-il les approcher et surmonter son côté un peu antisociale pour le bien potentiel du vaisseau ou bien tout simplement les laisser à leur affaire ?  Qu’avait-il à perdre ?  La pire des choses qui pouvait arriver c’est qu’il se fasse tuer et encore là, c’est presqu’un peu mieux que de continuer à vivre sans véritable but et ambition.  Prenant une dernière gorgée de café avant de se lever, le mécanicien se dirigea alors vers les nouveaux venus.   L’un d’entre eux le regardait alors avec un regard un peu interrogatif, comme s’il se demandait ce qu’il pouvait bien leur vouloir.

‘’Hey, c’est vous qui v’nez d’arriver ?
-Pt’être… tu veux quoi?
-Y a un problème avec l’un de vos moteur…’’

Les compagnons de l’inconnu regardèrent alors notre protagoniste avant de rire haut et fort tous en cœur.

‘’Et qu’est-ce qui t’fais dire ça?
-À votre arrivé, j’ai cru entendre un problème avec
-T’as cru entendre un problème? Vous avez entendu ça ? Il a cru entendre un problème! À partir d’où, d’ici?
-Votre pilote doit sans doute manœuvre un peu plus d’un côté que d’un autre afin de garder le cap… l’un des moteurs ne semble pas pousser à capacité.’’

Les hommes étaient alors réduits au silence durant un moment.  Il faut croire que notre mécanicien avait vu juste.

‘’J’vous fais une offre… vous m’apportez à bord afin que je puisse inspecter les moteurs, s’il y a rien je paye la tournée à l’équipage… s’il y a un problème vous m’engagez.’’

Les hommes se regardèrent en silence durant un moment.  Ils n’avaient afin de communiquer ensemble, un simple échange de regard suffisait.

‘Eh… pourquoi pas… faut voir avec le Capt’ain, mais pourquoi pas…’’

Le groupe se leva alors, quittant la taverne accompagné de notre mécanicien.  Tous demeurèrent silencieux lors du trajet jusqu’à vaisseau.  Notre protagoniste, étant ici un étranger à bord du vaisseau fut guidé jusqu’à la salle des machines.  Les hommes du Pourfendeur l’observaient de près afin de s’assurer qu’il ne tente pas de saboter le vaisseau.   Face aux monstrueux moteurs, notre mécano ne put s’empêcher de sourire un peu tout en admirait la mécanique.   Il s’agissait là d’une véritable œuvre d’art à ses yeux.  C’est un peu triste d’espérer trouver un défaut dans une telle merveille, mais s’il s’avérait qu’il avait dit vrai, non seulement il allait se sauver de payer une tournée, mais il y avait aussi la possibilité d’un emploie.

‘’Et alors t’as trouvé le problème’’

D’un geste de la main, notre protagoniste envoya un peu se faire foutre son interlocuteur lui demandant de rester silencieux.

‘’Faite démarrer les moteurs, ça va être plus facile’’

Un bref moment après la demande du mécanicien, les membres de l’équipage firent démarrer le vaisseau.   L’un des mécanicien actuellement à bord fut curieux et se demandait ce que venait votre un étranger à bord du Pourfendeur.   L’ignorant complètement, notre mécano écoutait la chanson des moteurs avant de finalement trouver le problème.

‘’Là!
-Là !? Y a rien là?
-Il y a un des pistons qui n’est pas en temps avec les autres
-Y a rien du tout, les pistons son en parfait état!
-Si tu crois qu’ils sont en état c’est parce que t’es un con ! Si ce n’est pas réglé j’vous donne deux semaine de voyage, peut-être trois si le crétin qui vous serre de mécano’ est foutu de faire des réparations en plein vol!’’

Offensé, l’homme ne savait pas quoi exactement répondre à notre protagoniste!  Un parfait étranger venait de lui dire qu’il était parfaitement incompétent, comment répondre à cela ?  Nul temps de songer comment y répondre que notre mécanicien demanda d’éteindre le moteur avant d’attraper l’outil le plus proche afin de démonter le piston et afficher ainsi la faille évident qu’avait manquer le mécanicien actuel.  Tentant d’empêcher notre protagoniste de toucher à quoi que ce soit, l’homme plaça sa main sur l’épaule afin de tirer notre protagoniste de là.  Toute personne connaissant un peu notre protagoniste sait très bien qu’il s’agit d’une très mauvaise idée.  Il ne peut pas laisser les choses ainsi, bien qu’il s’agit du vaisseau de parfait inconnus, ayant repérer le défaut, il doit réparer le tout!  En un seul geste, il se retourna et balança coup de coude en pleine gueule de l’homme.  Naturellement, les choses n’ont point su rester ainsi ! Il s’agit là d’un premier pas dans l’escalade de la bagarre entre les deux hommes.   Heureusement, les témoins présent, soit les membres de l’équipage qui avait accompagné notre protagoniste jusqu’ici avait su retenir les deux hommes chacun de leur coté tandis qu’un autre avait quitté la salle des machines afin d’aller chercher le capitaine. [La suite se passera dans un RP Flashback avec Jaasau]