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Alessandheur Eiwyr

Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Alessandheur Eiwyr   - Jeu 27 Oct 2011 - 3:34

Rappel du premier message :


1 - Général
Identité
Nom : Eiwyr
Prénoms : Alessandheur
Surnom : De tous ceux qui ont eu l'invraisemblable destinée de croiser cet être, une appellation est ressortie : Fantôme, l'être sans consistance aucune, que nul n'envie, que nul ne veut toucher, mais qui vous traverse toujours à un moment donné...
Age : Sur ce visage encore peu marqué, presque inexpressif, dont la froideur archaïque dénote le malaise profond d'une vie déjà trop avancée, essoufflée : on peine à lire les vingt-deux hivers qui ont durci ses traits.
Ville : Marcher, encore et toujours, voyager : cela résumait tout un lieu pour Alessandheur, car de ville d'attache, il n'avait guère plus désormais. Toutefois, fuyant encore, ses pas l'attirèrent inexorablement vers Midel-Heim.
Langue(s) parlée(s) : S'il parle le mastrocien et le joyellien couramment, rares sont ceux qui l'ont déjà entendu parler en matrocien ; en effet, il n'y a que lorsqu'il s'exprime dans cette langue, que l'on peut déceler sur son visage une légère nuance de dégoût, qui force presque ses lèvres à faire la moue.

Profession
Rang : Si Alessandheur Eiwyr est officiellement un citoyen, depuis déjà sept ans, il est aussi considéré comme un hors-la-loi parmi les matrosciens qui le connaissent (c'est-à-dire une minorité) ; pour les autres, il n'est qu'un vagabond, tant qu'ils n'ont pas eu affaire à ses services. En effet, Alessandheur a été convoqué à nombre de procès le concernant, généralement pour ''Fausse guérison empirant l'état à la longue'', mais il s'y est toujours soustrait, refusant définitivement de se prêter au jeu du ''je suis le moins coupable''.
Métier : La difficulté de nommer l'activité ''non-reconnue'' d'Alessandheur est à l'instar de sa complexité. Lorsque les gens lui demandent, Alessandheur se présente comme étant un guérisseur, c'est-à-dire ni plus ni moins qu'un médecin de l'âme qui verserait principalement dans la psychologie. Cette main qui se tend vers vous, lorsque vous requerrez son aide, vous apaise, il trouve les mots, décèle vos angoisses et les brisent, il vous aime et vous en êtes certain, il veut que vous guérissiez, bien plus que vous-même vous ne le voulez. Ainsi, il s'est fait un art d'apaiser l'âme des plus fous et des plus tourmentés, de les calmer pour exactement neuf mois et neuf nuits pour les moins ''volontaires''. Après, le naturel reprend le dessus, et Alessandheur se voit qualifier de rebouteux (avec parfois un procès à la clef, lorsque le patient avait le malheur d'être riche).
Vivenef : Aucune.
Famille proche : Ah, depuis le temps, les vieux doivent déjà être passés dans l'autre monde. Il n'en a pas de nouvelles, il ne les a jamais revus depuis son départ. La seule famille proche qu'il s'accorde, c'est Ysilu, et elle est bien loin maintenant, bien qu'il pense sans arrêt à elle.


2 - Physique
Taille : Son maintien droit, son port fier font que beaucoup ont du mal à juger de sa taille. De là haut, il se voit toujours plus petit que les autres ; de ses un mètre soixante-dix-sept, mais les gens le voient toujours plus grand qu'il n'est.
Poids : Alternant entre des périodes de jeun et son régime ''kiwi-banane'', Alessandheur oscille entre un poids respectable de cinquante-cinq kilogrammes et de quarante-neuf. Chose dont personne ne pourrait se douter au vu de ses habits bouffants.
Couleur des yeux : Mêlé d'un ciel azuré et de sang bleu, ces iris sont comme deux gouttes d'océan qui auraient trop contemplé le firmament.
Couleur et longueur des cheveux : Une tignasse dont les guerres incessantes mênent des mèches rebelles à toujours enquiquiner les yeux, envahissant jusqu'au ras de la nuque ; refletant dans un blond presque pur la lumière. Toutefois, l'étoffe de sa chevelure est déjà bien abîmée, pour trop avoir été mouillée, se gorgeant de la rosée et de l'eau dont use Alessandheur pour se débarbouiller.
Pigmentation de la peau : Etrangement, maladivement, sa peau est d'une clareté fantomatique, souffrant d'une certaine forme d'anémie.
Signe particulier : La plus grande particularité d'Alessandheur, ce qui fait de lui indéniablement, comme chaque être est supposé l'être, un être à part entière, dissocié des autres et pleinement individuelle... c'est son absence de signe distinctif. Il pourrait être monsieur-tout-le-monde, et ses traits quelque peu féminin en ferait une sorte de mademoiselle-tout-le-monde ; et en ça, il devient monsieur-personne, laissant sentir inconsciemment aux autres toute la force de sa différence, qui ne réside pourtant ni en cicatrices, ni en tatouages, ni même en tâche de rousseur.
Pilosité : Velu est un mot extrêmement basique et optimiste pour décrire la pilosité d'Alessandheur. Malheureusement, son corps semble être doté d'une capacité toute naturelle à faire sortir beaucoup de cette ''mauvaise herbe'' qu'il juge répugnante. Malgré ça, il s'évertue à rester aussi glabre que possible, préférant passer de longues heures à arracher au moyen de certaines cires toutes traces de poil, plutôt que de souffrir leur odeur envahissante. ''Sans, on se sent plus libre, plus léger'' voilà ce qu'il se répéte sans cesse.
Vestimentaires : Son éternel tunique blanche, ponctués de symboles céruléens et agrémentée d'une sorte de cape, tout de soie, une étoffe légère qui l'abrite du soleil et lui permet de parcourir les déserts librement. Ce vêtement à une coupe unique, c'est l'unique folie monétaire à laquelle s'est livrée Alessandheur. Il ne dispose que d'un change de cette sorte, un habit en tout point similaire, il n'aime pas la variété, c'est sa manière de rester sobre. Dans sa main, toujours, ce bâton qu'il a conçu, un bâton sans aucune valeur, avec des sphères de verre grossier, bleues, et un bois imprégné de sang, pulsant de la même énergie que le bois sorcier.
3 - Psychologie
Défauts : Des défauts, allons bon, cela est réservé aux autres, Alessandheur en est naturellement dépourvu. Par cette capacité à projeter ses défauts sur les autres, Alessandheur s'en pense forcément démuni, mais pourtant... il y a déjà une certaine forme de hauteur en lui, à penser que seuls les autres peuvent être imparfaits. Son idéalisme est un défaut majeur chez lui, sous la charpente de son crâne, tout est trop beau, se passe trop magnifiquement, et n'est pas censé être autrement. S'il pouvait changer le monde, Alessandheur le ferait probablement sans cesse, se focalisant sur l'aspect le plus important pour lui : la cohérence. Son caractère lunatique se compte aussi parmi ses défauts, lorsque par ''loisir'' il plonge son esprit dans les méandres de ses labyrinthes d'analyse, il peut rester contemplatif, sans bouger, pendant plusieurs heures, riant parfois soudainement sans aucune raison apparente.
Qualités : Avec cette égalité de caractère qui lui est propre, il considère tout bonnement qu'il ne peut pas avoir de qualité, étant donné qu'il n'est ni riche, ni important aux yeux du monde. Pourtant, une sorte de magnétisme émane de lui, comme si par sa simple parole, il pouvait guérir n'importe quel esprit. C'est tout, un magnétisme qui n'attire même pas les gens, une simple croyance qui s'ancre en eux et leur donne confiance, pour un temps au moins, car cette confiance toute éphémère ne tarde jamais à s'envoler. Il a cette étiquette, qui l'accompagne, où qu'il aille, comme marqué au fer blanc sur son front et qui dit clairement : "Remède/Antidote/Cure/solution/purgatoire''. Quelque chose en lui, dans son allure autant que dans ses mots laissent à penser qu'il sait et qu'il peut. Car s'il est bien une qualité à laquelle il peut prétendre et une seule de véritable, c'est sa volonté sans borne. Une détermination qui frappe tout, qui se pose sur chaque objet avec la même impartialité, et le sentiment que ''Ce doit être.''
Ambitions : ''Aucune ambition.'' répondrait-il si on le questionnait à ce sujet. Pourtant, il cherche ; il cherche cette maladie de l'âme qui le vaincra, car il pense, que le jour où une folie lui résistera, ce jour-là, il renversera la tendance, et sera peut-être enfin capable de soigner les gens durablement. Il est arrivé à ce raisonnement à force d'analyse et de calcul, retournant sans cesse sa logique étrange dans son crâne.

Préférences :
Alimentaires : Dans les pans blanchâtres de sa tunique, des poches innombrables renferment la gourmandise et la principale source d'alimentation de ce matroscien : les fruits, et plus particulièrement ces petites prunes rouge sang qu'il affectionne tout particulièrement.
Loisirs : Son loisir réside intégralement dans son métier ; cependant, Alessandheur se livre régulièrement à des plaisirs mentaux, analytiques, dans lesquels il dépeint le monde, fouille dans les rouages de la logique, calcule, met en ordre, essaye de trouver des liens, des concordances ; s'accrochant à la rationalité.
Relationnelles : Les gens intelligents attirent Alessandheur, mais pour un temps seulement, car s'ils se trouvent être ''trop'' intelligents, ils finissent par le lasser. Alessandheur considère les gens trop intelligent comme étant globalement imbu d'eux-mêmes, prétentieux, et cela lui porte sur les nerfs. Par ailleurs, il loue prioritairement les âmes volontaires, où la détermination semble inébranlable. Il ne fait aucune distinction entre homme et femme, que lui importe le sexe ; il s'autorise ainsi les mêmes familiarités, ce qui peut s'avérer gênant, voire blessant pour les gens qu'ils côtoient.

4 - Comportement
..face à un danger : Tout d'abord, évalué le type de danger. Face aux extrémités de la nature, Alessandheur aura tendance à se rouler en boule au creux du premier endroit-à-l'apparence-sûre-l'étant-probablement, laissant son manteau opale le recouvrir ; linceul blanc au cœur des tempêtes. Cependant, si Alessandheur redoute les tourments de la nature, il n'en est rien des hommes. "Si c'est après mes gallons que vous en avez, je n'en ai point ; si vous pensez que je suis riche à mes vêtements, je ne le suis plus ; si c'est mon bâton et mes vêtements que vous voulez, libre à vous, mais tenez-le pour dit, c'est à eux qu'on me reconnait, et c'est à eux qu'on me haït : nul n'en voudra, et vous passerez pour avoir été corrompu. Mais si vous tenez uniquement à m'arracher la vie, ne vous donnez pas cette peine, le jour où vous agoniserez, je serai là pour vous ; et à ce moment-là, vous vous féliciterez de m'avoir laissé respirer quelques instants encore. Allez allez, ne vous donnez pas tant de mal pour moi, si vous n'avez aucun maux, ignorez-moi, car il n'y a rien de tel, que votre temps qui s'écoule impunément et sans profit."
..face à une négociation : Mise à part sa vie, pour laquelle il a à la fois si peu d'arguments, mais que les gens se gardent bien de prendre, Alessandheur ne négocie pas. Il n'en voit tout bonnement pas l'utilité, sa bouche n'a pas été formée pour convaincre, pour parler d'argent.
..face à une nouvelle rencontre : De toutes les créatures de l'île aux joyaux, il n'y en a pas une qu'Alessandheur méprise. Il accorde à tous et à toutes la même importance, et son coeur s'emballe chaque fois qu'il a le bonheur de voir un visage nouveau, qui à priori ne le connaîtrait pas. A ce moment-là, suivant sa vocation, Alessandheur accrochera une personne par sa prévenance et sa bonne volonté.
..face à des sentiments nouveaux : Il semblerait qu'en vingt-deux années, longues années, Alessandheur est tout à fait fixé ses sentiments. Il serait bien surpris de se retrouver face à une émotion nouvelle, il n'envisage même pas la chose possible, il n'y pense pas, cela ne l'intéresse pas.
..face à une perte/la tristesse : La tristesse guide ses pas, sa perte est éternelle ; en quittant Ysilu, il a fait voeux de la porter dans son coeur partout où il irait. Un coeur qui ne supporte pas d'autres tristesses, si accaparé est-il par celle de cette perte.

5 - Biographie :
Il y a de cela des dizaines d'années, les deux matrosciens les plus exceptionnels au monde s'éteignirent. Isa et Kan avaient un don auquel nul autre n'aurait osé prétendre, une qualité vitale et presque divine, une force presque invincible : ils ne savaient strictement rien faire. Dire qu'ils étaient incapables aurait été d'une extrême amabilité, car sans les richesses accumulées au fil des ans par les ancêtres de la famille Eiwyr, ils auraient assurément dépéri. Tout ce qu'ils savaient faire, ce qu'ils faisaient de mieux, hormis rien, c'était l'amour. Aimer, c'était leur vie, une vie tranquille et bercée d'illusions.

Leur amour grandit et se forgea progressivement dans le carcan de l'obésité. Immédiatement, inconsciente de son état naturel, Isa se mit au régime avec la même facilité qu'un condamné se mettrait à la torture. Sa santé s'affaiblit de jour en jour, elle devint maladive, obsédé par la nourriture, tout à fait incapable de contrôler ses pulsions, mais s'y résignant cependant dans une sorte de frustration morbide. Pour lui montrer toute la force de son amour, et ne pas la laisser grossir seule, Kan se mit à s'empiffrer goulûment, tentant d'obtenir un ventre égal à celui de son épouse afin qu'elle ne se sentît pas délaissée, et s'étouffa dans le sucre et la graisse d'un gâteau totalement indigeste.

C'est là, sur cette table ployant de victuailles où venait de s'affaler son mari, qu'Isa, la dernière femme Eiwyr, grimpant sur la table pour lui faire du bouche à bouche, fut prise de douleurs effroyables et hurla. Elle cria tant et si bien que Sramech Khor, le médecin à la solde de la famille Eiwyr finit par accourir. D'une part, Sramech était vieux, mais pire encore, il était fou. Ainsi, il eut peine à croire que sa patiente, dans la maison de laquelle il vivait pourtant depuis déjà neuf ans, était déjà enceinte de dix mois, mais admit bien vite, dans sa folie incommensurable qu’en reniant sa grossesse, la frêle Eiwyr en avait retardé l’échéance. Deux nuits se succédèrent pour mettre au monde le petit Alessandheur Eiwyr, tel qu’elle voulut qu’on le nommât. Au terme de ses deux nuits, confiant son fils à Sramech et Etreka Khor, sa femme et pourvoyant avec simplicité à leur besoin en leur confiant sa fortune, la dernière femme Eiwyr mourut effectivement.

Sramech Khor avait passé sa vie dans des affrontements stériles, où sa profession de guérisseur avait pu s'épanouir, mais où son esprit s'était perdu ; lotus entaché à jamais par le sang des agonisants. Sans Etreka, son garde-fou, son calmant, son repère et son ancrage dans la réalité, Sramech, de part ses idées, aurait certainement dû s'exiler. En effet, il vénérait secrètement Ruyn, et il ne voulait pas de cet enfant aux gênes trop dilués qu'était Alessandheur, cette créature faible qui semblait condamnée à périr sous peu... S'il devait mourir selon les lois de la nature, soit ! Cependant, Etreka n'était pas du même avis, elle calma une fois de plus la folie furieuse de son mari, lui rappelant tout de même qu'il était matroscien et qu'il n'avait rien à voir avec Ryun. Ainsi, ils adoptèrent Alessandheur, héritant par la même occasion de la fortune des Eiwyr, qui devrait revenir au petit lorsqu'il serait majeur.

Malgré la volonté de sa femme, Sramech Khor se refusa à apporter le moindre soin à l'enfant, dont la santé se gâtait déjà. Désespéré de perdre ce petit bout qu'elle considérait comme le sien, Etreka pria ardemment, et remit entre les minuscules doigts du nourrisson le fragment de bois sorcier qui faisait partie de son héritage. Le destin se devait d'avoir un autre projet pour Alessandheur, pas plus glorieux que de mourir, puisqu'il s'agissait de survivre. Dès lors, cet enfant fragile autant que sensible, se révéla susceptible de tomber malade avec une fréquence inouïe : à chaque début de saison. Il s'avéra que seul ce petit morceau de bois sorcier était enclin à soigner le jeune Alessandheur. Pourtant, Sramech le savait bien, ce fragment de bois sorcier ne pouvait rien seul, n'avait aucun pouvoir, à peine de vertu... Seul Etreka pensait, de par ses superstitions, que ce bois pouvait le sauver. En réalité, les propriétés ancestrales du bois concentraient et décuplaient l'énergie positive qui émanait d'Alessandheur, lui permettant lui-même d'en profiter.

Lorsqu’il eut huit ans, Sramech lui enseigna ce qu’il savait, ni plus, ni moins, faisant la part négligeable aux leçons de morale, le laissant se développer dans le sens qu’il choisirait, mais le forçant toutefois à vénérer Ruyn.

''Prend exemple sur notre père et notre mère à tous, Ruyn ; car par lui passe les secrets de la vie, et si tu veux les maîtriser, il te faut déjà t'inspirer de sa force."

Déjà tout jeune, un amour inconditionnel de son prochain empoignait Alessandheur, une passion pour la vie. Il ne faisait aucune distinction, pauvre, riche, femme, homme, puissant, faible : il n'était pas là pour juger. Les dieux n'étaient-ils déjà pas là pour ça ? Il n'en savait rien, les dieux, ces étrangers, ils les abhorraient déjà. Alessandheur se sentait lié aux autres, il avait besoin de leur présence, ne pouvait s'en passer ; d'autre part, jamais il ne se permettrait d'ignorer qui que ce fût. Ainsi, année après année, la discorde s'installa dans la famille Khor, car les concepts d'Alessandheur ne pouvaient pas s'accorder avec les préceptes de Ruyn.

"Alessandheur est faible, c'est un grand malade depuis déjà tout petit, si tu l'avais oublié !" avait un jour rugit Sramech, puis il continua ainsi sur ce qui devait poursuivre Alessandheur comme une malédiction : "Jamais, il ne fera un bon guérisseur, jamais il n'approchera même cet art avec son esprit, il est une aberration dont j'ai bien voulu m'occuper... et dont il va falloir se débarrasser. Il est en âge, c'est un homme, il partira."

A ce moment-là, la querelle battait son plein sous le toit des Khor, et Alessandheur présentait déjà, du haut de ses quatorze ans, qu'il serait bientôt libre de laisser ses pieds fouler de nouvelles contrées. Alessandheur refusant fermement de se plier d'avantage aux coutumes du culte de Ruyn, Sramech le renia et l'exhorta à partir sans autre forme de procès : jamais plus il ne devrait remettre les pieds chez lui.

Pour seul bien, Alessandheur avait conservé le fragment de bois sorcier, qu'il enchâssa dans un bâton de bois blanc, ainsi que quelques gallons d'argent. Il s'établit rapidement chez un jeune médecin, l'assistant et continuant son apprentissage à ses côtés. N'ayant rien à dépenser, Alessandheur se constitua une petite fortune personnelle qui lui permit bientôt de se désolidariser du jeune médecin, afin d'exercer par lui-même. Pour ainsi dire, il n'exerça qu'une fois, la première fois et la dernière fois, dans cette petite ville de Gernie qui avait autrefois vu naître ses parents.

C'était la première fois que son aide était directement requise, dans les profondeurs d'une maison, courant de pièce en pièce, voyant se succéder les larges miroirs qui acheminaient la lumière, Alessandheur fut conduit jusqu'à la chambre d'une jeune demoiselle, en apparence déjà condamnée. Cette fille d'une douzaine d'année reposait sagement au milieu des draps grossiers de son lit, de draps rouges. Toutes les lignes, toutes les couleurs, toutes les formes de la pièce semblaient happées par la présence de cette fille, le regard convergeait naturellement vers son lit. Rouge. C'était la première fois qu'Alessandheur voyait tant de fluides, il aurait voulu paniquer, il suppose qu'il aurait dû oui, car tant de sang répandu n'augurait rien de bon... Cependant, à son arrivée, la jeune fille avait ouvert les yeux ; il s'était approché ; elle l'avait regardé, et avait soutenu son regard ; il avait écarté les draps de son corps, et constater l'affreuse blessure qui zébraient son corps, partant de la poitrine et dessinant une profonde estafilade jusqu'au creux de sa cuisse. Il fit la moue, preuve d'une concentration extrême, d'une résignation à venir, et à cet instant précis, la fille lui sourit et ferma les yeux, confiantes. Elle avait pour appellation, comme ses parents lui apprirent bien vite, Ysilu. Cessant de réfléchir presque tout à fait, il commença instinctivement à mettre en oeuvre son savoir médical.

Alessandheur resta au chevet d'Ysilu une semaine entière, dormant sur un lit de fortune, par terre, à ses côtés. Il était très affaibli, car il lui avait fallu donner de son sang pour transfuser la jeune fille... n'ayant aucun volontaire assez ''courageux'' dans la famille elle-même, il avait dû en dernier recourt miser tout sur son propre corps. Il veilla, jour et nuit, avec la certitude qu'il n'était pas en train de la sauver, ni de la maintenir en vie, mais qu'il la faisait vivre, qu'il était son propre coeur. Après une semaine, la jeune fille s'éveilla, forte d'une endurance peu commune aux gens de son âge, de son sexe, et de sa carrure. Dès lors, Alessandheur put se reposer et vaquer à d'autres activités, revoyant avec plaisir la pleine lumière solaire du dehors. Il revint voir sa blessée tous les deux jours afin de changer ses bandages. Dans les premiers temps, elle resta muette, le laissant travailler silencieusement, contemplant ses mouvements précis avec cette curiosité féline qui la rendait si naïve, répondant aux questions par de simple hochement de tête.

''A partir de demain, vous pourrez de nouveau sortir du lit et reprendre quelques activités, en douceur." lui annonça un jour le jeune Eiwyr."Je ne sais pas si... vous n'aurez surement plus besoin de moi. Je vous... Je peux vous appeler Ysilu ?''

Hochement négatif de la tête, ponctué d'un léger sourire en coin. Alessandheur se sent désemparé, son cerveau fonctionne à plein régime.

''Je comprends, moi, je m'appelle Alessandheur, non que... ce soit important, mais..."

"Maintenant, Alessandheur, que je peux Te prononcer, fais ce que tu veux de mon prénom."


C'est ainsi qu'ils échangèrent leurs premiers mots, et qu'ils devinrent, pour ainsi dire, d'inséparables éphémères. Jour après jour, pendant des mois, une flamme brûla entre eux, noircissant leur âme de dessein à venir où nul autre n'avait sa place, se plongeant dans des rêves qui jamais, ne devraient se réaliser. Cet amour qui les empoigna, il l'éprouva comme un transport des sens, une allégresse qui les droguait littéralement, les rendaient dépendants. Pendant ce temps, plus rien d'autres ne se passaient. Alessandheur Eiwyr avait été médecin une fois, et ne pratiquait plus, se reposant sur l'argent qu'il avait amassé depuis déjà un certain temps lorsqu'il était apprenti.

Un argent qui n'avait rien d'éternel, et Alessandheur voulait profiter de ses dernières ''richesses'' pour voyager, et reprendre sa profession sur les routes. Cependant, Ysilu ne pouvait pas partir, d'une part son père l'en empêchait, d'autre part sa santé... Déchiré, mis face à l'évidence, à la nécessité de son départ, Alessandheur promit à Ysilu qu'il reviendrait pour elle, puis, quitta Gernie.

Il était jeune encore : inexpérimenté, mais rempli de pouvoir. Une puissance qu'il tenait déjà de ses parents, et qu'il avait développé aux côtés d'Ysilu, une force que tous auraient jugé ridicule s'ils avaient pu mettre un nom dessus, car elle consistait uniquement à amplifier les sentiments positifs. Un magnétisme qui n'avait rien d'exceptionnel en soi, fonctionnant par le biais de l'empathie d'Alessandheur, qu'il se permettait inconsciemment de partager avec les autres. Ainsi, de chemins en chemins, soignant tant qu'il pouvait, recevant rarement de contributions ou de très faibles, ses pas l'amenèrent inexorablement vers la forêt de Midel-Heim.

Amaigri par la faim, fatigué de marcher si... mécaniquement, si... inutilement, si... désespérément ? Non, il n'était pas désespéré, il le savait, il avait déjà vu le désespoir, c'était la fatigue qui le faisait réfléchir ; il ne fallait pas s'y soumettre. Alors, il y succomba. Son corps crut qu'une de ses anciennes faiblesses le reprenait, un de ses afflictions juvéniles que son père adoptif détestait tant, et contre lesquels il savait désormais lutter. Toutefois, il était trop éreinté, à plat ventre contre terre et racines, la main posée sur le tronc d'un arbre, perdu dans la grande Midel-Heim.

Un hurlement déchira les cimes, s'élevant au-dessus de tout. Alessandheur n'avait plus de sensation dans le corps, le vide emplissait l'arrière de son crâne, sa mâchoire était grande ouverte, ses yeux exorbités : il avait crié, c'était lui... Immédiatement, il plaqua sa main contre son avant-bras, essayant d'endiguer le flot de sang qui s'en échappait ; toutefois, l'autre bras saignait aussi... Il tomba à genoux, s'aplatit contre la mousse de cet arbre, de cette chose qu'il ne connaissait pas, et qui constituait le point de chute de son égarement, et sombra dans une profonde léthargie.

Deux jours après, les paupières d'Alessandheur s'ouvrirent. Il se saisit de son bâton de bois blanc, refermant ses phalanges dessus dans une étreinte douloureuse, et se remit debout à l'aide de celui-ci.

Ce fut la dernière fois qu'Alessandheur connut intimement la folie. Ses rêves lui apprirent plus tard qu'il s'était ouvert lui-même les veines, il se rappelait avoir voulu fusionner avec son environnement, avoir laissé la nature s’abreuver de ses fluides vitaux, avoir laissé son esprit divagué au gré des vents. Une mélodie le titillait sans cesse maintenant, celle du remous incessant des feuilles de cime. C'est à partir de ce jour qu'Alessandheur devint réellement un ''Fantôme" dans ce que cela évoque de plus triste.


6 - Et toi cher joueur ?
Où as-tu trouvé le forum ? Hum, très bonne question, et si je dis que je ne l'ai pas trouvé, mais qu'il est venu à moi ? Ce sont des choses qui arrivent. Plus précisément, il est arrivé par le regard de ma femme tout d'abord.
Première impression : C'est ultra-détaillé, trop vrai pour n'être pas vrai et donc forcément vrai ! (partant du principe que chaque univers doit forcément existé quelque part sinon... eh bien sinon, comment y aurions-nous penser.) Je prends le pari d'essayer, voyons si mes yeux l'adopteront définitivement.
Robin Hobb ça te parle ? Quelle drôle de chose ! Et elle parle ! Il me semble bien l'avoir déjà aperçu dans le rayon des aut... aut... auteurs de fantasy ! Ouf, non, vraiment, j'ai dû mal avec elle. (Loin de moi l'idée de critiquer son univers, disons seulement que je déteste quand les gens ont tendance à se ruer sur tel ou tel auteur par ''effet de mode'' ou du moins par ''effet de masse'' ; un auteur peut être aussi bon qu'il le veut, il ne faut pas oublier qu'il n'est pas unique, et qu'à côté de lui, il y en a de meilleurs, qui ne valent pas forcément la peine d'être lu pour autant, et il y en a de moins bons, qui pourtant peuvent valoir le coup d'être lu.) Je vais donc enchaîner sur : Jimmy Guieu ça vous parle ?
Tes autres pseudos habituels : Plus généralement, l'araignée du web m'a fait connaître sous le nom de ''Nyum''. Mais je n'aime pas trop l'idée de prendre un pseudonyme, donc je commence à le laisser tomber, d'autant que c'est l'appellation d'une femme à la base, une nécromancienne d'un univers tout particulier, qui est complètement folle (et étant donné que je ne suis pas vraiment fou je ne suis pas aussi fou qu'elle...)


Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 4:58

Ma foi l'envie est partagé, Yulia semble avoir un caractère assez hum... ''trempé''. Néanmoins, qu'appelles-tu ''briser les défenses'' ? Yulia est-elle malade, folle, très très atteinte ? ^.^ Ou voulais-tu dire sur le plan sentimental, étant donné qu'Alessandheur a tendance à faire rejaillir son amour sur les autres, à les investir de sa volonté ?

En tout cas, je pense que la rencontre serait faisable, ainsi qu'avec le reste de ton équipage, vu qu'Alessandheur voyage beaucoup et peut être amené à accompagner des pirates et des marchands sur leur vivenef. C'est une idée à creuser =)

Je comprends parfaitement Azaëlle, y a aucun souci, prend ton temps, inutile de te forcer non plus O=
Azaëlle
Chamane

On m'appelle Azaëlle


Infos Personnage
RANG: FONDATRICE - Celle qui Dépossède
VILLE & APPARTENANCE : Arish / Chamane
MON AGE : 17 ans
Féminin
MESSAGES : 6356
AGE : 32
INSCRIT LE : 27/01/2011
PSEUDO HABITUEL : Saya
Joyaux : 1271
http://www.ile-joyaux.com/t539-azaelle-celle-qui-depossede http://www.ile-joyaux.com/t33-azaelle-celle-qui-depossede
Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 5:49

Alors 1ère question : ton perso doit donc être placé dans le groupe Hors la Loi ou Citoyen ? Je ne sais pas trop vue qu'il est considéré comme tel puis après non. Je pense que Citoyen sinon serait un juste milieu non ? Parce que dans ton histoire il est juste chassé de chez son père ?

2ème question ; il a donc une sorte de "pouvoir psychique" je veux dire par là comme par exemple les médiums etc mais cela est lié à la médecine ? Comme les gens qui ont la main verte par exemple ?

Je lis l'histoire mais je trouve que parfois c'est vraiment difficile à comprendre ce qui se passe par contre. Je dois relire plusieurs des phrases pour être sur.
Pour la fille, comment il la soigne ? Je veux dire c'est médical, il l'opère etc ou c'est son "don". Enfait c'est ça que j'arrive pas à déterminer.

Sinon j'ai donc tout lu, je pense que c'est à peu près bon, il n'y a plus d'histoire de Korrul du coup et c'est cohérent !
Voilà désolée d'être pointilleuse Smile
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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 6:16

Disons qu'il serait sûrement plus juste de le placer comme Citoyen de fait, la justice de certain n'étant pas l'avis de tout le monde. Néanmoins, pour lui dans sa tête, il est hors toute loi, mais pas dans le mauvais sens, dans le sens où il ne considère pas que les lois devraient être importantes. C'est pour cela que j'ai eu tendance à insister sur le ''hors la loi''. Disons que c'est un peu dur de faire entrer un personnage strictement dans une catégorie ^^
Le meilleur rang qu'on pourrait lui donner, ce serait ''Nomade'', mais mais *cherche partout* non non, y a pas =P

Pour ce qui est d'Ysilu, il l'a soigné par le seul savoir médical (recoudre, désinfecter, transfuser, une opération en gros).

Je ne pense pas avoir le droit de lui donner un ''pouvoir psychique''. Donc disons plutôt une sorte d'hypnose tout ce qu'il y a de plus thérapeutique, comme je l'ai marqué "Il souhaite votre guérison plus que vous-même" (ou quelque chose comme ça), il vous y fait croire, par toute une sorte de gestuelle discrète, de contact, de regard, par le magnétisme de sa passion (à la rigueur, quelque chose qui passe par son charisme si possible, sa présence, son ''aura'' comme on dit). C'est un psychologue inconscient, il ne maîtrise pas du tout ce phénomène (ça ne dure généralement que neuf mois).
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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 6:21

En gros, c'est la méthode : "si tu penses que tu peux guérir, tu guériras"? ^^ Ce qui fait que comme lui, il est sûr de guérir les gens, les gens le pensent aussi et donc guérissent plus facilement? o:

Sinon, pour Yulia, je voulais juste dire qu'elle est assez arrêtée sur ses opinions et que ça serait marrant que quelqu'un essaye de la convaincre du contraire et oui, peut-être essayer de la rendre amoureuse (elle n'est jamais tombée amoureuse, ça serait drôle je trouve XD) Enfin pleins pleins de trucs. C'est surtout que tu te dis un peu psychologue, alors bon, essayer d'ouvrir l’huître qu'est Yulia ne peut être que drôle 8D
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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 7:18

Tout à fait O= Avec l'idée en plus que même si tu penses que tu ne peux pas guérir, Alessandheur te fera croire le contraire, il te persuadera de la possibilité de guérison (sans discours) comme si c'était quelque chose de ''trop'' logique, qui saute aux yeux. Donc tu as tout à fait raison.

Va falloir relever le défi alors =) même s'il n'y parvient pas, ça devrait donner un excellent RP dans tous les cas. (Je ne me dis pas psychologue hein ^^ Alessandheur l'est malgré lui, mais ça pourrait le faire)
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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Ven 25 Nov 2011 - 14:55

Ok ok merci de tes réponses et désolée d'être chiante haha

Juste je vais attendre que Noreshia lise mais je pense que tout est bon. La spécialiste Matroos c'est elle !
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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   - Sam 26 Nov 2011 - 14:35

C'est tout bon pour moi aussi ^^

J'aime bien l'idée d'une compétence "psychique", enfin je sais pas comment l'appeler. Ca fait un peu gourou de secte xD

Bon RP !

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Posté dans Re: Alessandheur Eiwyr   -

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