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Une invitation ? Pourquoi faire ?!

Invité

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Posté dans Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 17 Juil 2012 - 16:02

Heureux. Il n'y avait pas d'autre mot pour définir l'état d'esprit du capitaine de l'Hélios ce jour là. Il se tenait, perché au sommet de son navire fendant les alizées comme le vieux tas de ferraille qu'il était.
Les rumeurs ne mentaient pas, il n'y avait rien de plus agréable en ce bas monde qu'un bon vieux retour à la maison. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas admiré la vue depuis son foyer, le vent dans les cheveux et le ronronnement si familier des moteurs dans les oreilles. C'était son monde, l'endroit où il était né, où il avait grandit et où, un jour, son chapeau trônerait aux côtés de ceux de tous les anciens capitaines... Là où celui de son père se trouvait désormais. Papa... S'il avait bien un regret c'était de ne pas avoir eut l'occasion de le revoir au moins une fois. Il aurait aimé lui montrer combien il avait grandit depuis leur séparation. Pourquoi le vieux avait-il passé l'arme à gauche si tôt ? C'était priver son fils de l'opportunité de l'emmerder pendant ses belles années. Et il lui refilait en plus de ça toutes ses responsabilités de meneur. Bon, le fait qu'il n'y avait pas d'autre chef de groupe à portée avait aussi pas mal aidé à son recrutement.
Adrix avait rapidement repris ses marques. Il reconnaissait beaucoup de ses anciens amis, et même si eux avaient du mal à le discerner derrière son nouveau masque un brin macabre, l'accueil avait été chaleureux. C'était presque comme s'il n'était partit que le temps de faire des courses. L'Hélios était égale à lui même : Le plus charismatique tas de boulons qu'il ait jamais vu, malgré son allure décrépie.
Mais se contenter de reprendre le siège laissé vaquant par son paternel était loin d'être suffisant. Il n'était pas seulement le "fils de son papounet", il avait sa propre marqué à imposer. Qu'on puisse l'imaginer né comme un privilégié l'agaçait et il devait marquer son retour avec un coup. Un GRAND coup. Et s'il y avait bien une chose pour lequel le blondinet n'était jamais en reste c'était les projets déments. Mais comme il avait plus d'idées que d'hommes à sacrifier, il se devait de faire un choix...
Et la réponse s'imposa d'elle même, au hasard d'un livre feuilleté alors qu'il faisait ses besoins. Une vieille légende qui attendait toujours qu'un aventurier suffisamment siphonné ne vienne relever son défi. Une histoire qui se transmettait de générations en générations au sein du port, le genre que chaque parent raconte à sa progéniture au coin du feu lors des soirées. Au fil du temps, l'histoire s'était mue en légende puis en mythe, jusqu'à ce que beaucoup n'y voient plus qu'une vulgaire croyance populaire.
Un trésor... Non, plutôt LE trésor. Le butin des butins. Celui qui mettrait la main dessus serait non seulement reconnu par ses paires comme un héros mais acquérait bien des choses... Sans parler de toutes les galères fascinantes à traverser pour l'atteindre. Adrix n'avait pas besoin de plus pour s'élancer. Il étudia les cartes, quémanda les conseils auprès de ses compagnons, prit un bout de ceci, une once de cela, jusqu'à ce que l'idée la plus suicidaire de sa carrière ne germe dans son esprit dérangé. Un sourire se dessina sur son visage. Oh yeah, il allait bien s'éclater.
Un beau matin, il convoqua l'ensemble de l'équipage et c'est perché en haut d'un tonneau qu'il se décida à leur expliquer ce qu'il avait en tête, une carte dans une main et une bouteille de rhum dans l'autre... Tout en notant que ce marche pied était toujours juste suffisant pour le surélever au dessus de ses plus grands matelots. La lose de la petite taille...

-Ola les gars et les moins gars ! Aujourd'hui, j'ai une annonce, alors vous essayez de nettoyer la cire qui vous obstrue les tympans, et écoutez moi bien. Ceux qui ont pas encore décuvés de la soirée d'hier se font baffer par leur voisin jusqu'à ce qu'ils soient assez sobres pour comprendre ce que je raconte.
J'ai un plan, et on va frapper un coup. Et un grand coup mes mignonnes ! L'objectif du jour : On va déterrer une légende, non plutôt LA légende : on va s'emparer le trésor du Seigneur des pirates en personne ! Le Capitaine Rodhia !


Il but une gorgée de liqueur et déplia sa carte de l'île, pointant du doigt le cœur de Korrul.

-D'après les rumeurs, il se trouverait ici, mais personne n'a jamais été assez fou pour aller vérifier. A nous de changer de ça ! Le soucis, c'est le désert autour. Aussi solide que soit l'Hélios, on finirait en steak trop cuits avant d'atteindre l'objectif, et ce serait tout de suite moins pratique pour la chasse aux trésors. Trop chaud, impossible à travers.... Sauf sous peu !


Il dévia sur le lieu où se tiendrait bientôt le Festival de Bonne Entente, un passage étroit où se rencontraient les deux peuples lorsqu'un phénomène naturel y rendait le climat plus clément.

-Pendant le Festival de Bonne Entente, tout ce joli chemin devient vivable, et Korrul devient aussi accessible qu'une demoiselle de petite vertu bien imbibée. Et c'est par là qu'on va passer. Inutile de vous préciser que la "demoiselle" a tout de même un sacré nombre de videurs à portée de main dans le bar, et qu'aucun de nous n'est sur la liste des invités... Alors on va passer en force !
C'est simple, on attend la nuit, et on fonce dans le tas plus vite qu'aucun navire avant nous. On vole comme si on avait la Mort aux trousses, ce qui sera sûrement le cas d'ailleurs, et si on a de la chance, on arrivera à passer sans trop de casses. Et pendant qu'on y est, on pourra apporter notre petit grain de sel à leur petite fête pompeuse. Quelques coups de canons par ci, des feux d'artifices tirés vers le bas par là, un peu de chaos ne fera que réchauffer l'ambiance... et augmenter nos chances de survie aussi.
J'en ai discuté avec notre Mécano préféré. Votre taff à vous dans la salle des machines, c'est de nous préparer de quoi donner à notre tas de ferraille adoré le coup de boost dont il aura besoin pour traverser tout ça plus vite que jamais. Et si ça n'explose pas en route, c'est mieux. Les autres, préparez les feux d'artifices et rassemblez ce qu'il vous reste de tripes. Vous en aurez besoin.
Quelqu'un à des questions ?

-Et pour le voyage de retour ?

-Quelqu'un a une autre question ?
Isidro l'Mécano

On m'appelle Isidro l'Mécano


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Vanylle - Hélios
MON AGE : 36 ans
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AGE : 31
INSCRIT LE : 23/05/2012
PSEUDO HABITUEL : Isidro
Joyaux : 65
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 17 Juil 2012 - 16:11

Le Capitaine avait bien parlé ! Un projet comme on en avait plus vu depuis longtemps ! Une belle aventure qui allait rajouter une énième légende, alimenter les discussions dans les tavernes de Vanylle pour de longues semaines ! Oh oui ! La gloire comme les aime les pirates ! Isidro se doutait bien que le jeune Adrix avait ce projet en tête, car il lui avait déjà mille et une questions sur sa réalisation ! Mais maintenant c’était officiel et les mécaniciens de l’Hélios pouvaient enfin passer à l’action… non pas exactement… Tout commença exactement par une longue étude théorique ! Isidro s’enferma plusieurs jours dans son bureau (ou plus exactement un placard à balais dans la salle des machines) à noircir des feuilles de papier ! Les formules de Physique et ses livres écrits en Vanylliens devinrent ses seuls amis ! Il devait trouver un moyen de rendre l’Hélios plus rapide, sans devoir reconstruire le vaisseau de A à Z, puis surtout pour qu’il soit prêt pour le Festival de Bonne-Entente !

Après une longue étude, Isidro se pencha vers des fusées, qui pourraient booster l’Hélios le temps de traverser la Ceinture de Feu ! Mais il restait encore plein de questions : combien de fusée ? Où fallait-il les placer ? Est-ce que le vaisseau tiendrait ? Et le mécanicien repartit dans ses calculs, affrontant courageusement des équations différentielles, calculs sans fin, dérivées, primitives, et équations interprétant les lois de la mécanique ! De longues heures de travail pour enfin rendre réalisable l’impossible projet du Capitaine ! Le Mécanicien en Chef organisa le lendemain une importante réunion avec toute son équipe pour donner les instructions. Il fallait faire vite, le Festival approchait ! Les mécaniciens se mirent tout de suite au travail, par équipe de deux pour placer chaque fusée sur les ailes minutieusement choisies par leur supérieur. Isidro travailla avec la petite nouvelle Lisbeth ! Ce fut laborieux mais à la fin ils surent fixer leur fusée comme convenu !

Puis vint le jour de la vérification, alors que l’Hélios se rapprochait du Passage Ardent ! Le Mécano alla inspecter chaque fusée, testa les fixations, s’assura que tout était bien placé aux millimètres près… et ses mécaniciens travaillent bien ! Isidro fut satisfait ! Tout était prêt ! Enfin vint la nuit où tout allait se passer ! L’équipage avait prévu d’agir vers la fin du Festival ! Lorsque les gardes commenceraient à prendre leur petites habitudes, à se dire que tout allait bien se passer, qu’ils avaient complètement le contrôle de la situation… Mais non ! L’Hélios avait prévu de frapper à ce moment là ! La nuit était fraiche, le temps clair, seulement quelques nuages tachaient le somptueux ciel. Depuis le vaisseau, le Festival n’était une boule lumineuse grossissante, due à l’activité qui y régnait.

Le mécanicien était assez tendu ! Il tenait à ce que la partie du projet qui était sous sa responsabilité se passe sans problème ! Il y jouait sa réputation sur le bateau… et même parmi les pirates s’ils arrivaient au bout de cette aventure ! Des fois des frissons dans le dos, la boule au ventre, une légère excitation, plein de signes qui le rendaient conscient de son stress. Il avait beau triturer dans tous les sens un boulon, rien n’arrivait à le calmer ! L’heure à venir allait tellement être importante ! Mais le moment tant attendu arriva enfin ! Le second toussa pour s’éclaircir la voix, puis annonça du ton le plus neutre possible :

« Nous y voilà mon Capitaine ! Les musiciens sont prêts, le public vous attend. Il ne reste plus que votre signal pour que le spectacle commence ! »

Isidro tendit un cor à Adrix, pour donner le top départ ! Au premier son qui en sortirait, les pirates démarreraient en même temps toutes les fusées …
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 17 Juil 2012 - 22:26

« Yop là, remue tes mignonnes fesses, le Cap’taine veut causer ! »

Hein ? Pourquoi devrait-elle bouger s’il veut causer… ? Bizarre comme type.
Katrin bouffa le bois humide qui faisait office de parquet en guise de petit-déjeuner, en s’empêtrant dans son « hamac ». Le sac de toile troué et rapiécé plutôt. Étalée par terre la Kat, comme une omelette flambée. Foutue cuvée. Elle avait passé la nuit dernière à éprouver ses limites à la beuverie, fêtant… fêtant… Oh et puis bordel. C’est comme au pieu, y a pas toujours besoin de raisons !
Après s’être relevée de manière peu gracieuse –mais bon, cela n’empêchait pas nombre regards converger sur son postérieur- elle tituba donc jusqu’à l’entrée de la cale où sa gracieuseté de Capitaine avait la bonté de loger une bonne part des matelots. Un détail qu’il avait obligé de lui mentionner lors du recrutement. Ah voilà. Elle fêtait sa pénét… adhésion à l’Hélios.

Le soleil lui brûla les mirettes à la manière d’un… d’un… Merde à la fin ! Elle n’avait pas l’esprit à filer la métaphore. Filer quoique ce soit en fait. Aveuglée, et encore embuée par le sommeil, elle ne vit pas l’attroupement et écrasa quelques pieds (et autres membres non identifiés trainant par terre) au passage : même si elle était encore grisée, Kat retint le visage –à défaut du nom- de ceux qui osèrent lui coller une taloche. Et ceux aux mains baladeuses.
Elle n’aurait peut-être pas dû s’engager dans la piraterie… Mais, réflexion faite, ça ne changeait pas vraiment son quotidien. La femme ne comprit –n’entendit plutôt- pas grand-chose du discours grandiloquent d’Adrix mais il lui restait quelques neurones rescapés de la noyade alcoolisée pour voir qu’il annonçait une entreprise d’envergure. Bah. Elle verra bien.
Une baffe vint s’abattre sur son beau visage et manqua de la renverser, elle, et les autres personnes qu’elle percuta ; Katrin fusilla du regard le crétin qui se fendit d’un grand sourire :

« T’es réveillée ?
- Non je dors debout imbécile ! » siffla-t-elle.

Une autre paume fut projetée vers sa joue rosie mais elle avait retrouvé assez de ses esprits pour l’éviter en se baissant, s’attirant l’attention de ses voisins.

« Mais t’es débile ou quoi ?! »

La baffe avait trouvé une autre cible : un rustaud plutôt bien bâti, bref la dégaine d’un mécano. Ou d’un cuisinier. La bleusaille laissa les deux hommes régler leurs comptes, allant écouter plus attentivement son capitaine.
Je me disais bien qu’il tournait pas rond mais là… Le problème est qu’une fois sur bord, tant qu’on n’accostait pas, aucun moyen –non suicidaire- de quitter le tas de ferraille. Donc Katrin se résigna à aller crever entourée de soulards. Elle avisa la bonne bouteille de liqueur qu’Adrix descendait (dans son estomac, pas dans la cale malheureusement) et son attention y dévia jusqu’au moment où le blondinet cadavérique annonça :

« …aussi accessible qu'une demoiselle de petite vertu bien imbibée. Et c'est par là qu'on va passer. Inutile de vous préciser que la "demoiselle" a tout de même un sacré nombre de videurs à portée de main dans le bar, et qu'aucun de nous n'est sur la liste des invités... Alors on va passer en force ! »

Au moins un élément qu’elle sait faire.

« Les autres, préparez les feux d'artifices et rassemblez ce qu'il vous reste de tripes. Vous en aurez besoin.»

Katrin tira la langue : elle n’aimait pas les tripes, mais les feux d’artifices… héhé. Suivant son groupe, elle descendit dans la soute chercher le matériel à installer, sous les ordres d’un semi-écervelé qui avait touché son royal postérieur. Bref. Elle trima les demi tonnes de poudre jusqu’aux canons : Katrin savait viser donc occuperait cette place lors du passage.
Même si elle préférait perforer… avec sa rapière.
On tenta bien de lui assigner le placement des fusées mais elle ne pigeait rien aux directives. Aussi, arrivant à proximité du passage ardent, lorsque le dénommé Isidro procéda à la vérification de l’équipement, Katrin sortit prendre l’air afin de chasser le début de migraine.

La nuit avait tiré sa sombre houppelande étoilée sur le firmament azuré, et en bas, le festival se distinguait du désert tel le nombril au milieu du ventre (pour utiliser une image respectable). Katrin sourit : elle dirigera le... canon pile au centre à coup sûr.
A côté d’elle, un matelot musclé, agréable au regard, qui l’aidera à recharger l’arme ; dans leur dos, une demi-dizaine de boulets et quelques tonneaux de poudre. Apparemment on ne pouvait entreposer plus, car le fringant Hélios risquerait de pencher… Ah.

« Nous y voilà mon Capitaine ! Les musiciens sont prêts, le public vous attend. Il ne reste plus que votre signal pour que le spectacle commence ! »


La voix d’Isidro lui parvint à travers le réseau de tuyauterie sur lequel elle était juchée. Katrin sentait l’adrénaline accélérer son rythme cardiaque, mais il lui en fallait plus pour frôler l’orgasme. Elle posa une main sur le pommeau éraillé de sa rapière gainée, ceinturée à son flanc gauche, avant de rabattre un pan de sa chemise bouffante dessus.
Elle était prête.
Invité

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Sam 21 Juil 2012 - 21:27

Il y avait dans l'air un parfum singulier. Un mélange délicat de toutes les senteurs propres à un festival et que le vent portait jusqu'aux narines du capitaine du navire pirate. Spécialités locales, onguents et autres épices typiques se disputaient la dominance olfactive et se mêlait à l'arome d'huile et d'alcool qui se dégageait de l'Hélios. Mais au delà de toutes ces arômes plus ou moins écœurantes, ce que le petit nez d'Adrix retenait était tout autre, une senteur presque invisible aux non-aguerris, quasi inexistante mais toujours bien présente sur son rafiot comme un mal insidieuse : L'odeur du sang. Nombre de ses hommes la portait, et quand bien même les tâches écarlates avaient disparues depuis longtemps, elle leur collait à la peau, imprégnée dans leurs vêtements et jusque dans leur chair. Le parfum de la Mort était quelque chose que l'on gardait à vie, et il ne faisait pas exception. C'était un moyen comme un autre pour les meurtriers expérimentés de reconnaître leurs semblables, c'était aussi une des raison qui l'avait poussé à recruter cette Katrin... Il n'avait eut aucune envie de s'attirer les foudres d'une femme dont il avait perçu toute la dangerosité à plein nez.
Le métier de pirate n'était pas une promenade de santé. Pillage, exploration et pillage étaient des voies parsemées de crimes atroces. Bien des corsaires des cieux avaient perdus leur humanité, sombrant dans la démence de leurs propres atrocités. Le capitaine de l'Hélios s'étira. Il était de ces âmes égarées, mais bien loin de la mélancolie, il tirait de la satisfaction de son état. Plus de barrières, plus de restriction, il était libre selon sa nature profonde, dicté par ses seules pulsions et ses instincts les plus primaires, aussi barbares soient-ils. Et c'était sur un simple coup de tête qu'il allait ce soir risquer non seulement sa vie mais celle de tous ses hommes. Les chances de succès étaient aussi faibles que celle de suicide étaient élevées. Et même s'il parvenait à traverser ce festival sans exploser sur la route, il resterait encore bien des périples à franchir avant d'atteindre un butin qui n'existait peut être pas.
Personne de saint d'esprit ne se lancerait dans une telle entreprise, si risquée et potentiellement vaine. Mais nul sur ce tas de ferraille n'était Saint d'esprit de toute façon.
Le Dancing Skeleton regardait les lumières scintillantes du Festival au loin. Ca avait l'air amusant. Mais l'Hélios n'était pas convié à la fête, comme tous ceux de son peuple. Et c'était aussi un moyen pour l'enfant capricieux qu'était Adrix de se venger des égoïstes qui ne le conviait pas à leurs petites sauteries. Qu'ils rigolent, qu'ils s'amusent, les pirates allaient se charger du barbecue ! C'est la voix d'Isidro qui tira le blondinet de sa rêverie incendiaire.

« Nous y voilà mon Capitaine ! Les musiciens sont prêts, le public vous attend. Il ne reste plus que votre signal pour que le spectacle commence ! »

Avec un sourire d'enfant sur son visage, le jeune homme rabattit son masque macabre et descendit du monticule de ferraille qui lui avait servit de perchoir. Parfait, il était temps de faire au monde une démonstration de ce qu'on pouvait faire avec un peu d'imagination, des trippes, et une bonne paire de fusées au tempérament explosif. Il se saisit de la corne que lui tendait son cher oncle. Il y avait quelque chose à pouvoir déclencher une petite apocalypse en soufflant bêtement dans un cor. C'était le côté excitant de l'autorité. Prenant une grande inspiration, le capitaine miniature vida ses poumons au travers de l'instrument, un son plaintif ressemblant aux hurlements de milliers d'éléphants résonna dans toute la carcasse métallique du vaisseau.
En une fraction de seconde, l'équipage se mit en branle bas de combat. Malgré l'apparente insouciance de l'Hélios, c'était une machine bien huilée, chacun allait à son poste sans demander son reste et même ceux qui avaient abusés de la bouteille savaient faire ce qu'on attendait d'eux malgré une ébriété relative. Comme un gigantesque monstre de rouille et d'écrou qu'on sort de son sommeil, l'Hélios se mit en route dans un grondement sourd, droit vers la fête. Dans les entrailles de la bête, les musiciens reprirent son appel, transmettant les instructions au travers d'un hymne guerrier. Le capitaine quand à lui retourna vers son fauteuil de commandement, de là, il pourrait beugler tous les ordres dont il avait besoin et la baie vitrée ne lui ferait pas rater une seule miette du spectacle ! Un vrai chef d'orchestre qui allait mener la représentation, avec un trident à défaut de baguette.

-C'EST PARTI LES FILLES !


Dans un rondement de tonnerre, l'Hélios commença sa périlleuse avancée au dessus du Festival, moteurs et fusées crachotant du feu dans son sillage. L'accélération était violente, sans parler du déséquilibre : sans les précautions prises, la moitié du contenu du bateau se serait sans doute casser la figure, et les tonneaux d'alcools renversés. Seul le petit vieux à l'extérieur ne semblait pas gêné un seul instant par la violente bourrasque qui balayait le pont. Tel un albatros disgracieux dopé aux hormones, le tas de rouille le plus improbable de l'existence défiait les lois de la pesanteur comme bien peu avant lui. Les équipes de mécanos avaient fait du bon boulot, malgré les tremblements et les couinements inquiétants, la structure d'acier semblait tenir le coup... enfin, pour le moment. Ce n'était là que le début d'un sprint infernal, alors qu'en bas, les innocents festoyant sous eux devait commencer à se rendre compte qu'un Objet Volant Absolument Non Nettoyé était sur le point de les survoler, se fichant totalement de l'espace aérien protégé. La sécurité et les troupes placées ici n'allaient sans doute pas tarder à réagir, et s'ils leur tombaient tous dessus ce serait la fin. Alors autant leur rendre la tâche aussi complexe que possible non ?

-Larguez les feux d'artifices ! Que les canons qui peuvent dégomment ce qui leur passe sous le nez, si on peut provoquer des effondrements ou n'importe quoi c'est toujours du bonus. Aucun tir à l'avant sans mon autorisation, ca risquerait de nous ralentir. Allez les filles, on va leur montrer comment on s'amuse de par chez nous !
Isidro l'Mécano

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Dim 22 Juil 2012 - 4:32

Lorsqu’Adrix vida ses poumons dans la corne, Isidro crut que l’Hélios prenait vie, une énorme bête volante qui poussait son cri de guerre ! Et à ce moment là, le mécanicien devint beaucoup plus détendu, la partie intéressante de la soirée allait enfin commencer ! Fini d’attendre, à se poser mille questions, il allait enfin agir ! Tout commença par une première secousse qui indiqua l’activation de la première fusée, puis dans la seconde qui suivit le vaisseau se mit de plus en plus à trembler, ce qui annonça l’allumage des autres fusées ! L’équipage fut propulsé en arrière, mais c’était prévu ! Et la boule lumineuse qu’était le Festival, ne fit que grossir encore plus vite !

Sans plus attendre Isidro força sur ses jambes puis se retourna pour superviser ses mécaniciens, il ne pouvait pas rester sur le pont à admirer la fête malheureusement ! Dans les couloirs il sentit la ferraille trembler, se tordre, travailler, une douce mélodie métallique, avec le grave grondement des moteurs et des fusée dans le fond ! En chemin il croisa plusieurs pirates qui allaient à leur poste, et à plusieurs reprises il put voir leur mine réjouie ! Il entendit même de petits commentaires comme « on y est ! », ou « à nous le trésor de Rodhia ! » ! Et il était bon de voir un équipage motivé, cela le rendait encore plus efficace ! En même temps, pour des pirates, il était tout à fait normal, d’être motivé et surexcité à l’idée de perturber l’un des festivals les plus importants de l’Île aux Joyaux ! D’y tirer, balancer des feux d’artifices qui mettront peut-être le feu ! Le tout suivi d’une longue poursuite avec la Milice et les Veilleurs Pourpres aux fesses ! GÉNIAL ! Isidro eut l’impression que l’équipage tout en entier tenait une plume géante et écrivait quelques lignes de l’histoire de l’Île, car cette action allait surement faire parti des faits mythiques des pirates ! A cause de cette belle nuit, la sécurité des prochains festivals de l'année ( et encore plus celle du prochain Festival de Bonne-Entente dans un an ) serait surement plus importante ! La peur qu’un tel événement ait de nouveau lieu règnerait ! Sans oublier la réaction du côté des pirates, car si un vaisseau avait su tromper Matroos et Korrul, pourquoi d’autres n’y arriveraient pas ? Oui… penser à ces possibles conséquences sur toute l’île donnait le sourire au mécanicien !

Mais arrêtons de rêvasser et revenons au présent ! Isidro arriva dans une petite salle de l’Hélios, à égale distante des fusées et de la salle des machines ! Deux lustres sommaires éclairaient la salle, en se balançant au rythme des turbulences de l’Hélios. Sur la droite, dans un panier, étaient rangées les cartes du navire et des fusées dont ils pourraient avoir besoin en cas de besoin ! Et au milieu une table de bois où était posée une boîte à l’outils qui attendait son propriétaire !

« - Ah, te voilà ma jolie, prête ? » Oui il parlait à sa boîte à outil, et alors ? Au même moment arriva un autre mécanicien :

« - Chef, premier rapport ! Les fusées se sont bien allumées au signal ! Celle q’vous avez placé avec Liz’ est un peu trop puissante, mais on a su réguler son jet, pour qu’elle ne dévie pas l’bateau, et pis comme ça elle brûlera pas trop vite son carburant !
- Bon travail ! Autres choses ?
- Non, tout va bien, les ailes tiennent ! Les fusées ne chauffent pas trop… en tout cas le métal autour ne se met pas à briller et à virer au rouge !
- Bien, de toute façon on a la matos si ça chauffe trop, ça serait bête de voir une aile fondre maintenant !
- En salle des machines, rien à signaler, ça tourne à merveille !
- Parfait, attendez un peu avant d'vous remettre à boire, le pire n’est peut-être pas encore arrivé ! »


La discussion se finit sur un enchainement de bruits d’explosions, étouffés par les épaisseurs de ferraille qui les séparaient de la source : ah… les feux d’artifice venaient d’être lancés !
Invité

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 24 Juil 2012 - 16:00

Katrin ne devait pas avoir une mine des plus agréables à regarder, tant elle grimaçait à l’écoute des échos de voix, de tirs, de ferraille et autres bruits qui n’inauguraient rien de bon et qui, pourtant, ne semblait inquiéter outre mesure l’équipage –au contraire. Bien qu’elle manqua de chuter au démarrage en trombe du navire, elle ne conservait depuis qu’un précaire équilibre. Les sempiternels crachotements de la tuyauterie à sa proximité valaient une attention toute soutenue de la femme, tenant à ce que rien ne vienne lui exploser au visage… Etait-ce vraiment un vaisseau, du moins originellement ? Les éléments se chevauchaient et s’entremêlaient de manière si hétéroclite et disgracieuse que la réponse lui paraissait plus négative que positive. Et à tout rafiot, un capitaine : les apparences dans la piraterie ne devaient pas compter beaucoup étant donné que le ledit capitaine a plus l’air d’un jeune diplômé affublé d’un squelette à l’occasion d’une quelconque fête même s’il ne manquait point de charisme. Bref un joli brin d’homme mais un peu jeune hélas.

« Paré ! »

Elle esquissa un bref sourire, car ha ! enfin elle allait pouvoir s’éclater. Au sens figuré. Tandis que son compagnon allait chercher le second boulet, Katrin ajusta le canon sur… Huhu, que viser… ? Les tentes ? Nan. Les étalages ? Non plus. Oh…
La pirate porta la flamme à la mèche et aussitôt se boucha les oreilles. Ce qui n’empêcha point l’explosion de lui broyer les tympans. Oulà… Elle chassa la fumée, toussant, crachant, et par pure curiosité –c’était là son premier tir quand même- elle jeta un coup d’œil en bas : le boulet était parti percuter un grand feu de joie, l’impact ayant projeté des flammes tout autour. Des torches humaines dansaient joyeusement, faisant écho aux étoiles du ciel… les feux d’artifices ajoutaient mille nuances colorées à ce spectacle, ponctués par les vivats et chants des pirates. Ah, quelle beauté.
L’odeur de poudre envahissant ses voix nasales et la fumée lui arrachant des larmes noires, Katrin revint à ses préoccupations premières, c’est-à-dire, tirer plutôt que d’admirer. Travaillant en duo avec l’autre pirate, elle prit un rythme de machinerie bien huilée, elle chargeant l’arme de poudre et lui rentrant le boulet. Et bam ! Un autre était parti… Elle ne savait d’ailleurs trop où : c’était devenu l’anarchie en bas…
Les feux d’artifices largués plus hauts explosaient avec un grondement sourd, à intervalles plus ou moins régulières tandis que ces percussions étaient soutenues par le chœur des canons. Katrin en vint à apprécier tout ce joyeux fatras, gagnée par l’euphorie communicative de l’équipage. De gais lurons. D’allègres suicidaires. Bah ! A quoi s’attendre avec l’équipage d’une telle épave ?
Elle constata avec une pointe de satisfaction que l’Hélios dépassait peu à peu tout ce joyeux monde tout en ayant conservé une relative intégrité. Parce que bon, on ne peut réellement en parler vu l’état initial du vaisseau… Mais ce passage aisé ne saurait perdurer : Katrin tendait une oreille aussi attentive qu’elle le pouvait –au-dessus du fracas des canons- guettant les premiers signes annonciateurs de la chasse…
Maitre des Joyaux

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mer 25 Juil 2012 - 12:47

Les ingénieurs du dernier modèle des RA90 avaient optimisé le mode furtif du module. Encore produit en série limitée, ce dispositif permettait à son pilote d'amoindrir le bruit des réacteurs.
C'est donc au moment même de l'impact que l'équipage de l'Hélios prit connaissance de la présence des trois speeders. Le brouhaha plus bas ne couvrait pas le bruit de l'escadrille en approche, composé d'une petite vingtaine de modules miliciens et korruliens, plus deux cargo des veilleurs pourpres pour aborder le pont du vaisseau pirate.
Vaisseau était un bien grand mot. La casserole qui tressautait au fil des élans des fusées, laissant un épais sillage de fumée noire nauséabonde, perdait des morceaux qui ne semblaient guère utile au bon fonctionnement de l'engin. Ce dernier volait à une vitesse ahurissante.
L'officier en chef de garde pour la dernière soirée du festival avait bien vite deviné l'intention des pirates. Ca passe ou ça casse.
Ca casserait. L'officier avait prit les dispositions nécessaire.

L'Hélios encaissait tant bien que mal les frappes des speeders. Les rayons d'itylium concentrés provoquaient des dégâts, mais ne ralentissaient en rien la folle course des pirates. Ils avaient déjà parcouru un tiers de la distance entre les deux portes principales du Passage Ardent. A l'autre bout, évidemment, une nouvelle escadrille les attendaient, canons prêt à tirer.
Un coup bien visé débarrassa l'Hélios d'une fusée. Aussitôt, le vaisseau perdit en altitude, mais toujours peu en vitesse. Il fallait le faire ralentir pour débarquer les hommes à bords des cargos korruliens. Néanmoins, les pirates se retrouvaient ainsi coincés entre les falaises, sans possibilité de tenter une sortie par dessus le barrage de vaisseaux au bout du Passage.
Leurs feux d'artifice prit fin pour laisser place à la riposte.


[HJ : je vais déplacer votre sujet dans passage ardent tout court, parce que la place du festival c'est juste une petite zone. Et sinon, j'ai des projets pour vous :p donc prenez pas peur]
Isidro l'Mécano

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Sam 28 Juil 2012 - 4:07

La traversée se passait bien pour l’instant, c’était calme… juste quelques petites turbulences, puis d’un coup un choc d’une tout autre nature ! Tout le monde dans l’Hélios réalisa ce que cet impact représentait, dans tout le vaisseau résonnaient des cris et des sifflements ! De la peur ? Non de la joie, de l’excitation ! La fête commençait ! Puis l’enchainement désordonné de cris laissa place aux ordres de quelques pirates ! Tout devait être parfaitement coordonné, pour que la riposte soit la plus efficace possible !

Isidro de son côté, se tenait au seuil de la salle où il s’était posté au cas où il y aurait un problème ! Les yeux fermés, il se répétait dans sa tête de bien rester ici et de ne pas foncer tête baissée vers un coin du vaisseau ! Il en avait envie, aider les autres, voir si tout se passait bien ! Mais s’il y avait un problème sérieux, c’est ici que ses mécaniciens viendraient le trouver ! Aussi bien pour lui demander conseil que pour demander son aide ! Au début, personne ne venait, son seul contact avec le combat, était des cris tels que : « Speeders à 7 heure ! Canons 5, 6 et 7, occupez-vous en, vous là, amenez des munitions ! Allez ! Feuuu ! Là vous, arrêtez d’essayer de faire du tir au pigeon avec ce RA90 ! Ce pilote se fout de votre gueule ! Tirez dans cette direction, coincez-le entre vos tirs et la falaise ! Sa limitera sa marge de manœuvre, et après vous arriverez à le sniper ! Et le canon d’à côté tu fais en sorte qu’il n’essaie pas de partir vers le haut ou le bas ! Celui qui ne me descend pas au moins un vaisseau je me ferai un malin plaisir de prendre sa ration d’alcool de la semaine ! »

Isidro écoutait avec concentration les différents ordres qui fusaient ! Puis d’un coup, il sentit un impact beaucoup plus fort que les autres, suivit de… ce qui semblait être… une baisse d’altitude ?! Le mécanicien espérait que les hélices du vaisseau arriveraient à rattraper le coup ! Du côté droit du bateau, on pouvait entendre des pirates crier « On a perdu une fusée ! » , et tout parut clair d’un coup ! Isidro cria à son tour le message pour le transmettre au côté gauche de l’Hélios, puis partit dans la même direction sans attendre qu’on vienne le chercher ! Le danger, causé par la perte d’une fusée, était énorme ! Car si sa jumelle continuait à cracher tout ce qu’elle avait, le bateau allait être dévié vers une falaise puis finalement finir dans un magnifique crash ! D’où l’importance de crier une telle nouvelle, l’arrêt d’urgence de sa jumelle fut tout de suite enclenché pour continuer de voler droit ! Isidro arriva rapidement dans la petite salle qui donnait accès à l’aile où reposait la fusée. Trois mécaniciens y étaient et attendaient les ordres :

« Toi, Gaïseric, tu fonces à la salle où je me poste durant ces pépins ! Si quelqu’un à besoin de moi, tu m’appelles, s’il faut juste prendre une décision, je fais confiance à ton savoir faire ! Et envoie-moi le premier homme que tu verras trainer dans les couloirs !
Bon, quant à cette fusée, maintenant qu’elle est arrêtée, elle ne fait que nous alourdir ! La rallumer nous pousserait dans une falaise, il faut donc l’éjecter en faisant le plus de dégât ! »


A ce moment là un pirate arriva dans la salle, ses habits trempés par la transpiration. Le mécanicien lui donna une montre et sans plus attendre :

« Va voir le Capitaine, demande lui, de se rapprocher de la falaise à notre gauche lorsque que les aiguilles seront dans cette position, et de reprendre le cap normal juste après, sans trainer ! Dis bien que ça vient d’Isidro ! Et euh… propose-lui peut-être un vol en rase-motte pour la suite ! Nos hélices soulèveront le sable derrière nous, ce qui pourrait gêner nos poursuivants ! Et on s’attend généralement qu’un vaisseau vole haut, ou du moins essaye de reprendre de l’altitude ! On les surprendra peut-être en faisant l’inverse, voire passer dessous eux»

L’idée était simple, larguer la fusée, mais faire en sorte que dans sa chute, elle rentre en contact avec la falaise ! Isidro espérait que cette dernière explose, et que l’onde de choc, plus les pierres expulsées lors de l’explosion, plus les bouts de falaise qui tomberaient par la suite, gênent ou même détruisent quelques speeders… Qui ne tente rien n’a rien ! Le mécanicien attendit la manœuvre, qui normalement devrait pousser la fusée vers la falaise, puis mit son plan à exécution. Il appuya sur le bouton qui commandait le décrochage d’urgence de la fusée, pour la voir partir en arrière.

« Faut seulement espérer que l'élan acquis suffise pour la suite... »
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 30 Juil 2012 - 2:28

Katrin ne saisit immédiatement la situation : le vaisseau tressautait tant que l’impact causé par les poursuivants passa quasiment inaperçu, du moins pour la sensibilité de novice de la femme. Elle comprit cela seulement au moment où des cris fusaient deçà-là, signalant la présence de trois speeders… Bien ! Il y aura du grabuge ! Elle n’attendait que cela : tirer au canon était distrayant mais manquait décidément de piment ! Elle s’était faite pirate croiser le fer, étêter et démembrer quand même ! Une énième secousse particulièrement violente l’envoya valdinguer quelques mètres plus loin parmi les boulets, humains et à canon. Son crâne ayant percuté un de ces derniers, son esprit fut envoyé paître dans l’inconscience pendant plusieurs secondes… avant qu’on ne la ramène chez les vivants à coups de taloches.

« Bordel… ! » grogna-t-elle.

Katrin se remit tant bien que mal debout et regagna son poste en essayant de ne pas se casser de nouveau la figure ; elle verrait pour la bosse plus tard, même si elle avait dû y laisser quelques neurones. La série de manipulations –remplir, charger, viser, tirer- fut accomplie avec un rythme bien huilé : il ne fallait pas perdre de temps, un cargo venait de pointer son nez devant eux, donc à la droite de l’Hélios !

« Les veilleurs pourpres sont là ! signala-t-on.
- Canons 5, 6, 7, visez les Speeders ! »

Les directives retransmises par le chef canonnier fut relayé dans toute la salle ; on se répartissait en quelques secondes les cibles, criant, ahanant, gueulant en même temps. Bref un joyeux bordel régnait par ici. Katrin et son compagnon assignés au canon numéro 7 avaient donc la tâche de descendre un des speeders. Mais le petit module évitait aisément les tirs, semblant les narguer… Elle allait le dégommer lui !

« Là vous, arrêtez d’essayer de faire du tir au pigeon avec ce RA90 ! Ce pilote se fout de votre gueule ! Tirez dans cette direction, coincez-le entre vos tirs et la falaise ! Sa limitera sa marge de manœuvre, et après vous arriverez à le sniper ! »

Pas bête le gars ! Katrin obéit immédiatement à l’ordre, orientant le canon vers le haut, tandis que le groupe à sa gauche visait le bas du module ; deux minutes après, la chasse prit fin et le speeder s’écrasa plus bas ! Et vlan ! Un de moins ! Le deuxième module rejoignit le parterre de vaches une dizaine de minutes après mais le dernier était sacrément coriace : il avait percé la stratégie des canonniers ! On tirait rafale sur rafales mais le nombre de boulets restants allait en décroissant… Les duos furent donc brisés, un des deux s’en allant se réapprovisionner en haut.
Katrin chuta de nouveau, lorsqu’une violente secousse fit tanguer le vaisseau. L’odeur de fumée se fit plus forte. Elle fronça les sourcils : ce n’était pas le parfum de la poudre habituelle… mais celle de brûlé ! Soudainement plus alerte, elle dégagea la trouée où était positionné le canon afin d’y passer sa tête. Au-dessus, sans doute au niveau du pont supérieur droit où se trouvait la fusée, s’élevait une épaisse fumée noirâtre cependant sans grandes flammes. L’équipage là-haut devait maitriser la situation ; néanmoins, l’Hélios, déjà peu esthétique, avait perdu encore un peu de sa beauté pour ressembler de plus en plus à un patchwork de ferraille d’épaves. M’enfin…
Elle fut tirée en arrière.

« Arrête d’admirer le ciel, faut tirer ! »

Katrin tira la langue à son partenaire en guise de réponse et repositionna le canon tandis que l’autre l’emplissait à nouveau de poudre. C’est reparti ! Tout à coup, le vaisseau trembla continuellement. On perdait de l’altitude ?!

« On amorce une descente ! »

Du prévu donc. Katrin sourit : une jolie stratégie que voilà ! L’Hélios alla caresser le sable ambre, créant dans son sillage de grandes volutes aveuglantes… Heureusement qu’ils avançaient assez vite, sinon eux-mêmes respireraient les grains de sable aussi ! Bam ! Et un module de moins !

« Le chauve, la catin et le balafré ! Montez en haut pour dégager la fusée ! » beugla le chef par-dessus le brouhaha ambiant.

Etant désignée –du moins l’appellation était évidente-, Katrin s’exécuta, confiant l’intégralité des manœuvres du canon 7 à son partenaire. Elle grimpa en de grandes enjambées précipitées les marches menant vers le pont supérieur, suivie de deux autres pirates ; elle ne comprenait pas pourquoi on requérait une aide supplémentaire pour larguer la fusée non opérationnelle, mais elle aviserait une fois sur place.
C’était simple. Le tir ennemi avait bousillé l’installation de telle sorte que la fusée se trouvait encastrée dans la ferraille du vaisseau. Et seulement cinq hommes s’attelaient à la dégager, les autres qui étaient à ce poste ayant été tués par l’impact ou assignés autre part… Les deux qui l’accompagnaient avaient été clairement choisis pour leurs muscles, mais elle ? Katrin restait les bras branlants à chercher que faire. Un énième tremblement la fit vaciller sur ses appuis. Un tintement apporta la réponse à sa question : son sabre ! Si le chef l’avait choisie, c’était en sa qualité de bretteuse… Elle rejoignit donc le groupe, découpant ce qu’il était possible de taillader à coup de lame lorsque les bras ne suffisaient pas. Au terme de litres de sueurs et de dizaines de coupures, la fusée fut dégagée ! Après quoi les pirates la poussèrent en hurlant de douleur –ils auraient de belles entorses et courbatures les jours à venir- et enfin elle quitta le vaisseau ! On vit alors huit pirates passer la tête par-dessus bord, guettant avec enthousiasme les dégâts que causerait le morceau largué…
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 31 Juil 2012 - 17:28

-Capitaine ! On subit des dommages !

-Merci du renseignement face de fesses ! J'avais pas remarqué !

Depuis que les speeders avaient ouverts le feu, la carcasse métallique déjà branlante de l'Hélios était agitée des secousses aussi violentes que régulières. La traînée noirâtre que la boîte de conserve laissait dans son sillage n'avait eut de cesse de gagner en densité, devenant une véritable purée de poids. Les gardes du Festival avaient été plus promptes à réagir que ce qu'Adrix avait anticipé. Comme quoi, se fier au manque d'organisation propre à la piraterie n'était pas une très bonne référence à prendre pour les nations plus "civilisées". Le blondinet qui commandait l'Hélios avait faillit être jeté de son siège lorsque les lasers avaient percutés la coque, détachant dieu seul sait combien de bouts plus ou moins utiles de l'amalgame métallique. Aussi, qu'un troufion se sente obligé de lui préciser était presque vexant...

-Il ne paie pas de mine mais l'Hélios est solide ! Il tiendra ! Combien de poursuivants ?

-3 speeders, on signale aussi une arrivée de modules et de cargos de débarquement arrivant sur nous à grande vitesse.

-Et nos canons ?

-Déjà en train d'ouvrir le feu.

-Pour une fois qu'ils prennent des initiatives ceux là.

Si il y avait bien une chose pour laquelle il pouvait faire confiance à son équipage c'était donner tout ce qu'ils avaient dans le ventre dés lors qu'il s'agissait de sauver leur peau. La survie était un objectif commun, et s'ils formaient sans aucun doute le plus gros rassemblement de trompe-la-mort du continent, ils n'avaient pas pour autant envie de casser leur pipe avant l'heure. Les canonniers devraient réussir à se débarrasser d'eux, au moins en partie. Le chef artilleur était quelqu'un de compétent, avec un balais dans le fion certes, mais compétent tout de même. Il connaissait son métier, et les mille et une façons de faire exploser quelque chose.
Une nouvelle détonation faillit le faire tomber à la renverse avant qu'il n'ait pu donner ses ordres. Son chapeau trop grand s'échappa loin de sa tête, au grand dâme du squelette. Il ne supportait pas que son couvre chef prenne la poudre d'escampette sans son autorisation.

-Quoi encore ?!

-On vient de perdre une fusée.

La perte progressive d'altitude de l'Hélios confirmait cette mauvaise nouvelle. L'un de leurs atouts pour cette course folle venait de les lâcher. Et comme pour répondre au chagrin de sa jumelle, la seconde fusée devenait une menace plus qu'une aide : Déséquilibrée, elle ne tarderait pas à envoyer l'esquif droit dans la paroi rocheuse.

-Débranchez la seconde !!!

Au moins aussi prompt à réagir que ne l'était Adrix, Isidro s'était déjà occupé de cette partie du plan. L'oncle mécano avait commandé le navire pendant quelques temps, et il profitait de toute l'expérience accumulée par ses années de service. Si quelqu'un pouvait garantir que leur embarcation ne percute pas la falaise, c'était bien lui.

-Capitaine ! Capitaine !

-Si tu m'annonces qu'on a perdu la seconde je te jette par dessus bord.

-Non non, le chef Mecano vous demande de vous rapprocher de la paroi de gauche dés que les aiguilles de cette montre seront dans cette position.

Il y avait vraiment trop peu de personne à bord capables de lire l'heure en fait... Pour une fois, Adrix se sentait presque plus cultivé que la moyenne. Une sensation bien rare.

-Vous avez entendu mes demoiselles ?! A mon signal, cape droit sur la falaise.

-Il suggère aussi un rase motte pour soulever le sable.

-Plus tard.


Ils avaient deux gros problèmes, faciles à identifier : Leur perte progressive de vitesse et d'altitude, et le nombre stupidement élevé de poursuivants bien décidés à leur roussir le derrière davantage encore. Pourquoi donc tant de haine ? Ils n'avaient fait que semer la mort et le chaos dans une fête consacrée à la paix et à la bonne entente entre les peuples ! C'était juste histoire de mettre un peu d'ambiance dans cette réception de coincés ! Ils devraient presque s'en montrer reconnaissant. Il restait encore une poignée de minutes avant que ne sonne le moment de changer de direction. Adrix se doutait de ce que son tonton avait en tête... Une fois la fusée devenue un poids mort, la seule chose qu'il restait à faire était de la transformation en missile. Et en parlant de poids mort...

-Larguez la réserve 21 !


-On ouvre la trappe ?

-Aussi largement que les cuisses d'une catin.


Une ouverture apparut sous la base de l'Hélios peu après et déversa son terrible contenu qui n'était autre que... une véritable marée d'excréments humains. Le navire pirate était en train de balancer sa fosse sceptique à la figure des troupes ennemis, l'équivalent de plusieurs semaines d'étrons précieusement conservés. Après tout, dans cette contrée pas toujours clémente, l'engrais, sous toutes ses formes, était un moyen comme un autre d'arrondir les fins de mois. Pourquoi abandonner ses déjections à la nature alors qu'il était possible de les revendre aux agriculteurs ? En l'occurrence, cette pluie nauséabonde allait leur permettre non seulement de gêner les loups qui leur collaient au train, mais aussi de perdre ne serait-ce qu'un peu de poids. Alléger l'Hélios était une condition nécessaire pour espérer rester dans la course. S'ils s'arrêtaient, ne serait-ce qu'une petite seconde, ce serait la fin du voyage... et probablement de tout le reste aussi.
Un coup d'œil rapide à la montre indiqua à Adrix qu'il était temps de passer à la phase deux.

-Rapprochez vous de la paroi !


La silhouette massive de l'improbable embarcation fit en écart de trajectoire vers les murailles rocheuses. La fusée-missile avait deux cibles possibles : Le décor, ou les ennemis. Viser les seconds aurait été trop délicat, sans parler de la possibilité que leur joujou explosif ne se retourne contre eux... Faire exploser les alentours, cependant, devrait provoquer un important éboulement. Tout ce qui pouvait ralentir les vilains était bon à prendre... Il fallait juste prier pour que l'équipage parvienne à se débarrasser de cette bombe encombrante. Adrix essuya la sueur qui commençait à perler sur son front. Cette expédition commençait vraiment de manière excitante.
Une explosion plus violente qu'aucune autre, suivit du vacarme produits par l'effondrement des roches répondirent à son interrogation.

*Ils ont réussis à la jeter !*


L'Hélios avait faillit être soufflé par sa propre déflagration, secouant davantage encore ses malheureux occupants. Le capitaine regretta un instant de ne pas avoir fait installé de rétroviseurs géants sur la baie de commandement. Il ne pouvait même pas profiter de ce qui se passait à l'arrière... Mais il faut dire que les navires pirates avaient plus l'habitude d'être les poursuivants que les poursuivis, la position de prédateur leur était plus naturelle que celle de proie.

-Amorcez la descente !


Lentement, le tas de boulons et de rouille se rapprocha du sol. Plus il s'en rapprochait, plus il soulevait sur son passage un nuage épais de sable et de poussière. Ce n'était pas grand chose, peut être les appareils ennemis étaient-ils équipés contre ce genre de stratégie, mais ça valait le coup d'essayer. Au moins cela bloquait-il aussi la possibilité d'attaque du navire par le dessous. Il valait mieux limiter les possibilités d'actions des assaillants... assaillants dont les cargos de débarquement se rapprochaient d'ailleurs dangereusement.

-Instructions pour les canonniers. Laissez une faille dans votre champ de tir. Quelque chose d'assez évident pour qu'ils le voient, mais d'assez subtil pour qu'ils ne sentent pas l'arnaque. S'ils viennent, alors autant décider pour eux du chemin à emprunter. Dés qu'ils seront suffisamment proches, arrosez les. Faîtes aussi monter un canon dans le couloir centrale.

-Vous allez ouvrir le feu à l'intérieur ?!

-On est plus à quelques portes cassées près. Que tous ceux qui savent tenir une épée mieux que leur appareil reproducteur se rassemblent. Ils veulent faire le tour du propriétaire, on va leur en donner pour leur argent.

Sur ses mots, Adrix ramassa le trident massif qui se tenait à côté de son trône, récupérant au passage ce chapeau qui lui avait fait défaut tantôt. Enfin un peu d'action ! Rester assis et donner des ordres avait son charme, mais il préférait le terrain. Au sein de son propre navire, ils auraient l'avantage. L'embarcation pirate était un dédale de couloirs, de pièces et d'ouvertures anarchiques, dont l'architecture ne suivait pas la moindre logique. Il y avait même une porte qui donnait sur le vide ! Si même l'équipage avait du mal à s'y retrouver, alors de parfaits étrangers seraient des proies faciles pour des embuscades. Et puis... il restait le canon.

-Vous y allez aussi capitaine ?

-J'ai l'air de rester ?

-Non mais...

-Tu te débrouilles avec la navigatrice, vous devriez gérer. Et tu m'envoie chercher si y a une décision importante à prendre. Il y a des chances pour qu'on tombe sur un barrage plus loin. D'après la carte, on devrait pas être dans leur fenêtre de tir avant un petit bout de temps. Rappelle moi à ce moment là. Pour le reste, vous tirez sur ce que vous pouvez et vous nous dégagez la voie. Provoquez autant d'éboulement que possible.

Il attrapa par le col un homme qui lui semblait bien bâti. Il avait besoin d'un couvert.

-Tu as du boulot là ?

-Là, de suite.... non.

-Tu sais tenir une épée ?

-Pas vraiment à vrai dire.

-C'est le moment d'apprendre. J'espère pour toi que tu pigeras le truc plus vite que ceux d'en face.

-Mais... mais je vais me faire massacrer !

-Hmmm... Ouai, pas faux. Va me chercher la nouvelle recrue là, la rousse. Elle sera plus utile en haut qu'en bas, et quitte à choisir je préfère encore lui confier mon derrière à elle plutôt qu'à toi. Tu te feras découper après.
Maitre des Joyaux

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Dim 5 Aoû 2012 - 9:26

Déchargé de ses deux fusées, l'Helios avait enfin reprit une allure "normal". Très vite, il fut rattrapé par les deux cargos korruliens.

"Attendez les renforts de la milice avant d’aborder le vaisseau pirate !" hurla la voix d'un officier dans la radio de chaque cargo.
L'éboulement, une minute plus tôt, avait détruit le reste de l'escadrille qui n'avait pas succombé aux tirs à canon des pirates puis à leur charmante riposte de déjections fécales.
Le geste humiliant ne manquerait pas de renforcer les futurs mesures anti piraterie de la Milice. Peut être, enfin, les Veilleurs pourpres se joindraient au nettoyage de Grand-Vent.

Dans le passage, en bas, la place principale avaient réchappé à la douche puante, mais les foules étaient toujours aussi paniquées par le feux d'artifices qui avaient provoqué plusieurs morts de civils. Les équipes de secours s'affairaient à soigner les brûlés et autres blessés, tandis que la sécurité aidée par des volontaires éteignaient l'incendie avant qu'il n'embrase tout le festival. Le dernier jour des festivités, il y avait toujours plus de monde. Les pirates avaient bien choisi leur date !
A l'est, côté Korrul, le barrage s'était séparé de quatre speeders venus épauler l'abordage des cargos. La petite escadrille qui avait voulu les rejoindre par l'ouest s'était retrouvée fortement ralenti par le nuage de sable. Les speeders pouvaient naviguer à travers les tempêtes de sable, mais pas à pleine vitesse. Deux entre eux survolèrent la zone à hauteur des plateaux qui bordaient le défilé, espérant retrouver plus rapidement l'Helios.

Lorsqu'enfin les cargos reçurent ordre de débarquer, ils harponnèrent efficacement le vaisseau pirate avec des câbles métalliques avant d'ouvrir la trappe et vomir son flot de soldats équipés et entraînés. Capes pourpre et uniformes bleu se mêlèrent aux rangs désordonnés de pirate, blasters et armes blanches semant la discorde sur le pont.
Isidro l'Mécano

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 6 Aoû 2012 - 6:09

Isidro était content, les ripostes de l’Hélios avaient eu raison des speeders ! La poubelle volante avait plus de ressources qu’on ne l’aurait dit ! Mais rien n’était fini pour autant ! Une fois les fusées larguées et les résultats constatés, Isidro retourna à sa petite salle où l’on viendrait le chercher pour superviser ou aider lors d’une réparation ! Le vaisseau avait rarement eu d’aussi gros dommages, et le mécanicien le voyait bien ! Sur le chemin du retour il put constater la tuyauterie sous pression à cause des dégâts, ou un petit feu à cause d’un court circuit causé par un tir mal placé ! Mais c’étaient les risques du métier ! Être un pirate ce n’est pas avoir une vie paisible sur un magnifique vivenef !

Une fois arrivée à la salle désirée, il se passa un mouchoir sur le visage pour enlever la transpiration et la crasse qui s’y accumulaient, puis commença à gérer les premières réparations d’urgence ! Lorsque d’un coup, l’Hélios subit des secousses beaucoup plus violentes ! Ils avaient repéré deux cargos des Veilleurs Pourpres, et ce devait être leur arrivée ! Leurs harpons s’enfoncèrent et tordirent la carcasse du vaisseau, Isidro entendait les soldats arriver au dessus de lui. Leurs pas, leurs cris, les blasters prêts à donner la mort, tout résonnaient dans le bureau de fortune du mécanicien ! Mais que devait-il faire ? Le festival de Bonne-Entente étant extrêmement important pour Korrul et Matroos, c’était l’élite de ces deux peuples qui venait de les aborder, or le combat n’était pas le point fort d’Isidro ! Y allait, serait donc du suicide pour lui, il devait trouver une autre manière d’être utile !

Le but de la Milice et des Veilleurs Pourpres était simple : arrêter l’Hélios ! Le faire exploser dans les airs n’était surement plus leur plan étant donné qu’ils ont envoyé des hommes dessus… Ils restaient donc deux possibilités : atteindre la salle de commandement, et obliger Ellana la navigatrice à arrêter l’Hélios, ou atteindre la salle des machines pour arrêter les moteurs ! Adrix n'avait surement pas laissé la salle de commandement vide, c’était le lieux clé du vaisseau ! Par conséquent, c’était à Isidro de verrouiller la salle des machines ! Sans plus attendre il courut dans les couloirs, mais il rentra dans quelqu’un… super départ ! Il recula un peu, les sourcils froncés, puis reconnut Claym Frokyhu, l’un des derniers pirates recrutés ! Jeune mais motivé, et il venait surement de se perdre dans les couloirs en cherchant où est ce qu’il y aurait de l’action :

« Allez gamin, reprends tes esprits ! Au fond du couloir à droite, prends l’escalier, il y a du grabuge là-haut! Vite ! Et fais attention, on a des costauds contre nous !
Oh d'ailleurs, rappelle à tout le monde qu’on a refait notre réserve de fumigènes ! Ça vous sera utile dans les couloirs ! Si on limite leur champ de vision, on pourra peut-être les guider vers une soute, ou vers une qui porte qui donne dans le vide…»


Puis il repartit rapidement vers la salle des machines ! En chemin il croisa un mécanicien, qui le suivit pour l'aider, en évitant de tomber entre les turbulences dues à cette folle mission et les ennemis qui arrivaient ! Seulement une solide et massive porte de fer donnait accès à la salle des machines ! Isidro mit d’abord de l’huile dans le couloir y menant ! Une défense simple, digne d’une petite blague d’enfant ! Mais tout était bon pour gêner l’ennemi ! Dans leur précipitation, quelques soldats pourraient se faire avoir ! Puis… tout simplement… c’était une farce marrante !

Le mécanicien ferma la porte, puis activa les différents systèmes de fermetures, rajoutés au cours des années et des avancées technologiques de l’Hélios ! Le premier système, très primitif, était le poids et l’épaisseur de la porte, plus de blocage des engrenages permettant de gérer la montée et descente de cette dernière ! Le deuxième système, était de lourdes barres passant à travers la porte, pour la bloquer d’avantage ! Et le dernier système, installé par Isidro, était un super aimant plaquant la porte contre le sol ! Personne n’entrerait dans cette salle ! L’Hélios continuerait de voler !

Spoiler:
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 6 Aoû 2012 - 11:52

    Le premier grand moment pour Claym a bord de l’Hélyos. Il fait parti des derniers pirates à avoir embarqué sur ce bateau. Le vaisseau avait déjà connu de dommage et faisant parti des plus vieux navires, cela fait en fait une embarcation pirate on ne peut plus fragile. Le jeune Frokyhu voulu aider à la rénovation. Mais, n’étant pas très agile de ses mains pour ce travail compliqué, il décida de partir à l’assaut de l’ennemi. Courant dans les couloirs du bateau, le jeune homme finit par s’y perdre. Jusqu’à voir, Isidro, le second du navire.

    « Allez gamin, reprends tes esprits ! Au fond du couloir à droite, prends l’escalier, il y a du grabuge là-haut! Vite ! Et fais attention, on a des costauds contre nous !
    Oh d'ailleurs, rappelle à tout le monde qu’on a refait notre réserve de fumigènes ! Ça vous sera utile dans les couloirs ! Si on limite leur champ de vision, on pourra peut-être les guider vers une soute, ou vers une qui porte qui donne dans le vide…»


    Le jeune Claym fit un signe de tête pour lui dire qu’il avait comprit et parti a vive allure vers la direction que lui avait indiqué le mécanicien du bateau. Des costauds en face de lui, cela ne lui fait pas peur, ce qui l’anime lui, c’est de pouvoir retrouver son père et qui sait, si Claym est aussi fort, c’est sûrement grâce à cette envie de connaître son père qui l’anime. A l’arrivé en haut, le jeune garçon vit des veilleurs pourpres arrivant sur le navire. Le jeune homme se rue vers le chef du navire, il traverse tous le navire pour lui signaler l’arrivé des ennemis. Il monte sur le pont et vit Adrix, le chef du navire hurlé sur un type pour qu’il aille se battre. Claym souffla un grand coup avant de se lancer en se mettant droit devant son supérieur.

    « Chef ! Les veilleurs arrivent par en dessous. Il faut envoyer du monde là bas. »

    Le jeune homme courut ensuite jusqu’à attraper un sabre dans les mains. Il partait pour se battre. Mais au moment de partir, le chef de l’équipage Adrix le retient pour lui dire un mot. Le jeune homme avait la main d’Adrix sur l’épaule de Claym. Le jeune avait un peu peur de se prendre un coup de pied aux fesses pour avoir coupé son chef en pleine enguirlandage.

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Mar 7 Aoû 2012 - 12:47

« Ouaiiis ! Dans leur g…
- A couvert !
- On mange ? »

Le pirate chauve plaqua brutalement Katrin au sol, lui par-dessus. La catin allait lui répliquer qu’ils feraient ça à un autre moment lorsqu’une déflagration délesta un peu plus la salle où se trouvait la fusée. Elle avait donc percuté les ennemis ! Aussitôt que le souffle perdit en vigueur, la femme repoussa son sauveur –non sans l’avoir gratifié d’un vif baiser- bondit sur des deux jambes, les yeux brillant d’excitation. Ils avaient dû endommager une bonne partie des poursuivants ! Et maintenant ?

« Oh bordel. Dégagez les gars ! On va se faire plumer comme des poulets ! »

La salle de la fusée n’était plus qu’à demi entière, de larges trouées donnant sur le vide. Et donc à portée de tir ennemis. Katrin se carapata aussi rapidement qu’il était possible sur un vaisseau au vol inconstant ; un bref coup d’œil par-dessus l’épaule la rassura du sort de ses équipiers. Les huit purent donc regagner les entrailles de l’Hélios plus ou moins indemnes… Le balafré avait gagné une plaie de plus, son bras gauche étant parcouru par une longue estafilade sanglante ; mais rien de grave. Elle-même s’était ouvert la chair de la cuisse, sans que cela n’ait touché l’articulation ou le muscle. Elle pourra se battre !
Maintenant que la tâche était accomplie, il était temps de regagner leurs postes respectifs. En chemin vers les canons, une nouvelle secousse agita l’Hélios, suivie d’autres moins violentes. Que se passait-il ? Il n’y avait nulle autre fenêtre vers l’extérieur que la précédente salle de la fusée, mais l’idée d’y retourner lui semblait quelque peu suicidaire. Finalement, elle surprit un bref échange entre deux pirates : les tirs continuaient, il y avait eu un éboulement, le vaisseau amorçait une véritable descente après avoir largué le contenu de la mystérieuse réserve 21 et… on avait été accostés !
Katrin n’y comprit grand-chose mais la dernière exclamation avait pour mérite d’être claire : elle affermit sa prise sur son sabre, décidée à en découdre. Ses talents de bretteuse seraient sans doute plus utiles que derrière un canon.

« Les épéistes, rassemblement ! » gronda une voix à travers le réseau de tuyauterie.
« Je veux bien… maugréa Katrin, mais où ?! »

Récemment engagée sur cette épave volante, elle ne s’était pas encore familiarisée avec le dédale des couloirs, s’il était possible un jour de l’être. Mais logiquement, les Veilleurs Pourpres auraient débarqué sur le pont supérieur voire inférieur. Elle s’y précipita.
Il ne fut pas difficile de s’y rendre : il suffisait de se fier aux cris, beuglements et autres bruits caractéristiques d’une bataille. Le plus ardu était d’aligner un pas devant l’autre sans se casser la gueule. Sous la trappe menant aux calles, Katrin attendit qu’un ennemi pose un pied dessus avant de la soulever brusquement…. Maintenant !

« Et put… »

Et d’un ! La tête du Veilleur tomba. La pirate évita de justesse une lame venue l’étêter elle-aussi ; elle se retourna aussitôt pour faire face à l’ennemi avant de constater qu’il s’agissait d’un allié.

« T’as voulu me tuer ?!
- T’étais sur mon chemin, salope ! répliqua le barbu.
- Et oh, tout de suite les grands mots… » minauda-t-elle en parant un coup.

Elle se baissa. Le coup porté par l’ennemi qu’elle combattait alla frôler la nuque du barbu. Katrin faucha les pieds du Veilleur avant d’enfoncer son sabre dans la poitrine non défendue.

« On est quitte ! »

Elle faisait parcourir son arme sur les peaux, les corps, les visages, prenant un malin plaisir à tuer. D’une certaine manière, elle se délestait ainsi de la frustration accumulée depuis ses débuts de catins… Schlak ! Un connard de moins. Non qu’elle haïsse les mecs, Katrin éprouvait une certaine empathie à leur égard mais elle avait déjà surmonté le stade de la simple colère ; elle se vengeait plus subtilement, une fois mis à nu. Oulà, il a failli me démembrer celui-là. Du mépris, elle en était là pour le moment : les ignorer viendrait plus tard.
Elle était occupée à éviter les attaques au blaster d’un adversaire quand ce dernier fut décapité par un cimeterre. Une arme de bourrin, à son avis, qui n’avait aucune élégance.

« Eh, la bleusaille ! Ouais la pute rousse là ! Le cap’tain te demande ! »

Aucun tact je disais, songea-t-elle en, acquiesçant du chef. Elle projeta son genou et son coude dans les morceaux de chair laissés à sa portée tandis qu’elle se taillait tant bien que mal un chemin dans cette marée humaine. Katrin se dirigeait vers la salle de commandement : Adrix devrait s’y trouver.
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Sam 11 Aoû 2012 - 16:18

La poursuite ne se déroulait pas aussi mal qu'elle l'aurait pu. Les tentatives, tant désespérées que malodorantes des pirates avaient abattus bon nombre d'ennemis, et l'Hélios continuait sa route malgré les nombreux dommages. Mettre toute une armée en difficulté avec un vaisseau miteux, voilà un exploit dont l'équipage de l'Hélios pourrait se gausser au port... à condition de revenir en seul morceau, ce qui semblait décidément très compromis. Car, hélas, même avec des vaisseaux enterrés sous des éboulements ou des excréments, pour chaque cible détruite, trois nouvelles prenaient sa place aussitôt. Tôt au tard, même la résistance légendaire du vaisseau poubelle finirait par s'essouffler. Il fallait sortir de ce canyon maudit avant d'être submergé.
Sauf qu'en l'occurrence, Adrix avait des problèmes plus urgents à régler, à savoir un gros tas de méchants messieurs ayant la mauvaise idée d'aborder SON navire. Faire aller la troupe tout droit était le boulot des mécaniciens. Le sien, et celui des autres membres de l'équipage, était de les protéger jusque là. Tant qu'Isidro et les autres pouvaient travailler, alors il y aurait encore un espoir. Son oncle n'avait pas besoin de lui pour penser à barricader les pièces importantes, mais face à un flots d'assaillants, c'était au personnel combattant de jouer. De plus, le capitaine se devait de punir personnellement ceux foulant de leurs pieds crades la surface de son pont adoré. C'était aux pirates de surgir sur les navires d'autrui, pas l'inverse ! Cette situation, un brin ironique, devait être corrigée et ce le plus vite possible. Les bretteurs du groupe des hors la loi n'étaient guère nombreux, mais ils avaient l'expérience du terrain et personne ici ne partirait sans avoir vendu chèrement sa peau. Là où les gardes n'étaient motivés que par leur devoir, eux l'étaient par leur propre survie, doublée d'une cupidité qui n'avait rien de comparable à une éphémère conviction de faire régner la justice. L'avantage d'être un bandit, c'est qu'on œuvre sans arrêt pour son propre profit, tant et si bien qu'on est jamais biaisé par ses objectifs. On pouvait faire confiance aux pirates pour agir de façon malhonnête, ce qui, mine de rien, les rendait étrangement franc dans leur manière de fonctionner. Il y avait un trésor au bout de ce tunnel bourré de dangers, et c'était là la clé de leur moral à tous.
Le blondinet avait donné d'autres instructions, tout en continuant leur avancée périlleuse, il avait demandé qu'on prépare un des navires de sauvetage avec suffisamment d'explosifs et de moyens d'accélérations pour en faire un missile digne de ce nom. En dernier recours, ce serait un bon moyen de forcer le barrage qui ne manquerait pas de les attendre.

Le blondinet faisait une rapide analyse de la situation. Le nombre de bonhommes à dégommer avait du être quelque peu réduit par l'embuscade aux canons qui leur avait été préparé. Ils avaient l'avantage du terrain mais étaient en sous-nombre et à part lui et quelques chanceux, probablement sous équipés aussi. Le niveau de duelliste d'en face était tout aussi difficile à estimer que celui de ses hommes, autant dire qu'il n'avancerait pas des masses de ce côté là. L'idéal serait de pousser les vilains à se disperser dans le dédale de couloirs où leur avantage numérique n'aurait plus guère d'importance. Ils visaient probablement deux points : Le pont de commandement et la salle des machines. La première était bien protégée, notamment parce qu'il était sur le chemin en personne, et la seconde était suffisamment perdu dans les entrailles du tas de ferraille pour qu'il ait un peu de temps devant lui. Et puis aussi... et là un jeune homme se planta devant lui.

« Chef ! Les veilleurs arrivent par en dessous. Il faut envoyer du monde là bas. »

Adrix resta figé quelques secondes le temps que cette déclaration, et surtout l'identité du messager, monte à son cerveau. Il semblait bien l'avoir déjà vu quelque part celui là, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il n'était de retour sur l'Hélios que depuis peu, et les nouvelles têtes lui étaient encore inconnues, à fortiori les masculines pour qui il avait un moindre intérêt. Ah ! Peut être était-ce lors de son petit discours, il devait avoir repéré son visage à ce moment là.
En tout cas, il n'était pas du genre à perdre du temps celui là. A peine sa déclaration terminée le voilà qui courrait se saisir d'une épée pour partir au front. Le capitaine l'attrapa par l'épaule.

-T'inquiète pas gaillard, on enverra des hommes en bas, pour le moment, j'ai besoin de gus par ici. T'as l'air de courir vite, et un peu plus droit que la moyenne des saoulards. J'ai demandé qu'on monte un fichu canon dans ce couloir mais ils ont du tomber sur un os en route, ou bien ils se sont endormis en chemin. Dans les deux cas, va me chercher l'artillerie et couvre ceux qui le portent jusqu'ici. Si t'as encore tous tes membres après ça, tu me rejoins.

Il joint son ordre d'une tape sur l'épaule. Un flot de pirates commençaient à arriver depuis les étages inférieurs et se dispersaient au différents points à défendre du rafiot. Bon, au moins, sa demande de rassemblement avait été bien suivi, mais ça rendait la circulait dans ce labyrinthe de couloirs encore plus pénible qu'elle ne l'était déjà. Comme la courtoisie n'était pas vraiment de mise au sein de l'équipage, on hésitait pas à se bousculer, à se pousser voir à se marcher dessus pour arriver plus vite à destination. Adrix nota avec une certaine satisfaction que ceux qui passaient à côté de lui prenaient soin d'éviter de le percuter. Son gros chapeau et son allure particulière le rendait facilement reconnaissable et si on en était pas encore à le saluer poliment, on se souvenait au moins des réactions souvent violente du jeune homme lorsqu'on l'emmerdait au mauvais moment. Cet énorme trident qu'il promenait n'était pas là pour le show, et il n'hésitait jamais à l'utiliser pour rappeler à l'ordre ceux qui lui marchaient trop sur les pieds. Un sang chaud qu'on disait.
Et en parlant de chaleur, voilà qu'arrivait une hors-la-loi assez unique en son genre. Cheveux rouges, les vêtements et sa peau d'albâtre tachés de sang, le sabre en main avec autant de fermeté que la plupart des hommes, Katrin était au rapport à son tour. Elle par contre, le blondinet s'en souvenait bien et pour cause, il l'avait recruté lui même dans un élan de survie. Elle était une tueuse confirmée, aucun doute là dessus, et la voir ainsi, mélange subtil de beauté féminine et de carnage sans merci, voilà qui éveillait les sens du psychopathe en puissance qui commandait l'Hélios... et lui fouettait aussi une sacrée chair de poule. Partagé entre sa crainte irrationnel des dangers du sexe faible et le meurtrier frénétique en lui qui salivait comme une bête sauvage, il décida de prêter davantage l'oreille au second.

-Eh bah, pas trop tôt. Jolies couleurs, j'aime beaucoup les tâches écarlates.

Devant eux, un couloir qui s'élargissait vers l'extérieur et une meute hurlante de veilleurs en approche. Adrix fit craquer ses doigts et saisit son trident extensible avec plus de fermeté ainsi qu'une bouteille de rhum qui pendait à sa ceinture.

-Tu prends mes arrières, mais garde une distance raisonnable.

Il porta la liqueur à ses lèvres et but une bonne moitié du breuvage, lâchant un soupir d'extase alors que l'alcool chaud coulait le long de sa gorge.

-J'ai tendance à attaquer tout ce qui s'approche de trop dans une mêlée.


Laissant sa raison se ranger dans un coin reculé de sa tête pour la scène à venir, Adrix chargea les attaquants avec un mépris évident pour le danger, comme un prédateur qui bondit sur un gigot dégoulinant de graisse. La chaleur du combat, voilà ce qui lui avait le plus manqué pendant son temps au port. Les bagarres des tavernes étaient amusantes, mais elles n'avaient pas cette fièvre sanguinaire qui prenait aux trippes propre aux situations de vie ou de mort. Il n'y avait pas besoin de penser, pas besoin de réfléchir, laisser sa démence et son instinct guider ses bras était tout de ce dont il avait besoin. Contrairement à bon nombre de ses confrères, il combattait pour tuer, et non pour survivre. Sa sécurité passait presque en second plan, le rendant stupidement dangereux. Il n'avait pas besoin de s'inquiéter de chose aussi triviale que ses arrières : la demoiselle se chargerait de couvrir les failles que son imprudence laisserait dans sa garde.
Il avait choisi ce couloir pour plusieurs raisons. D'abord parce que c'était le chemin le plus direct pour la salle de commandement, et aussi parce que c'était une des rares allées assez large et haut de plafond pour qu'il puisse faire usage de son joujou sans retenue. Il appuya sur le bouton qui se trouvait sur le manche du trident, la partie métallique se sépara du manche, n'y restant reliée que par une chaîne, à la manière d'un fléau. Le leader des pirates se jeta alors dans la mêlée, profitant de la suprématie de son allonge pour trancher au vif avant d'être à portée de bras. Les trois lames argentées de l'instrument de mort filaient dans les airs à vive allure, tourbillonnant dans un ballet mortel tandis que leur maître laissait échapper un rire hystérique dés que l'acier mordait la chair. Ce n'était pas un être humain en action, son masque imbibé par le trépas et son attitude lui donnaient des allures de véritable faucheur venu faire sa sinistre moisson.
Les autres pirates, qui connaissaient ses méthodes, prenaient garde à rester à l'écart de sa zone. Le rôle que le capitaine avait confié à la catin n'était pas un cadeau : couvrir les fesses d'un taré était peut être plus dangereux encore que d'être jeté seule en première ligne, car il fallait faire attention tant aux veilleurs qu'aux élans du trident.
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 20 Aoû 2012 - 16:20

Il se prend pour le dieu des mers ? fut la première pensée de Katrin en voyant son capitaine brandir un imposant trident. A moins qu’il ait envie de curer des dents.
Jouant des coudes du mieux qu’elle pouvait du fait de sa stature quelque peu moins imposante que celles des hommes de l’équipage, elle se fraya un chemin vers Adrix. Le faquin ne rencontrait quant à lui pas les mêmes problèmes pour avancer : on le craignait assez pour ne se risquer à abîmer l’un de ses orteils. Un privilège à être capitaine. Même d’un pareil rafiot. Au moins, songea-t-elle en esquissant un rapide sourire, le blondinet n’avait pas l’haleine d’un cadavre, ce qui aurait pu être normal au vu de son déguisement facial. Ça aurait pu faire une arme redoutable à mieux y penser…
Quoiqu’il en soit, la rousse l’avait repéré de loin, entre deux têtes, parlant avec un jeunot plutôt à son goût –enfin des poils au menton en plus. Katrin se rappela de l’avoir vu dans la torpeur de ses souvenirs ivres la veille, lorsqu’ils fêtaient la venue de la vague de bleus dans l’équipage. Quant à son nom, bourrée comme elle l’était, pouf ! aucune idée. Ce n’était pas comme si elle en avait faire quelque chose mais bon…
Essuyant négligemment le sang qui menaçait de gêner sa vue, et non pas dans une tentative de se rendre présentable devant son capitaine hein, elle le salua d’un hochement du menton. Puis leva un sourcil intrigué, son regard glissant de l’homme à son arme. Avait-il, réellement, besoin d’elle ?

« Eh bah, pas trop tôt.
- Ni trop tard apparemment » osa-t-elle répliquer avec un sourire.

Elle l’avait fait en murmurant, quand même un brin soucieuse de la réputation d’Adrix. Même s’il semblait l’apprécier, le ridiculiser même par humour devant son équipage n’était pas une bonne idée… Bon, il fallait se l’avouer, ce gars avait quelque chose d’effrayant, et le masque ne rentrait pas en compte. Le genre de personne à surveiller du coin de l’œil. Dans ce cas, pourquoi s’être engagée ? Tout simplement parce que sa compagnie plus ou moins directe lui procurerait cette adrénaline dont elle était si friande.
Il la complimenta avant de s’engager dans le couloir menant au pont assiégé ; Katrin prit sa suite.

« …garde une distance raisonnable. J’ai tendance à attaquer tout ce qui s’approche de trop dans une mêlée. »

La rousse écouta la liqueur descendre dans la gorge de son capitaine, en espérant avoir elle-même décuvé de la veille. Enfin elle n’aurait pas refusé une lampée.
Et soudainement, Adrix chargea comme un… détraqué ? Suicidaire ? Malgré cet assaut téméraire, il y avait dans son geste une menace sourde, bestiale.
N’ayant rien de mieux à faire, elle se rua à son tour, sabre au clair. Mais il lui fallut très rapidement revoir sa stratégie de bretteuse : il se battait de façon si brillamment stupide que le bougre avait autant de chance de l’étêter que de toucher son ennemi. Il semblait avoir laissé dans le couloir toute sa raison, embrochant à tour de bras.
Tout à coup, Katrin comprit la raison de sa requête.

« Être sa cervelle… »

Cela ne la gênait pas de combattre instinctivement, cependant elle avait une nette préférence pour la ruse : en tant que femme, votre adversaire à la majeur partie du temps plus de force et de stature que vous, aussi les coups bas étaient le meilleur moyen de l’emporter. En somme, l’instinctif relevait plutôt du plaisir personnel que du désir de tuer ou de survivre.
Voilà pourquoi il n’a pas demandé à l’un de ses gros bras.

« Punaise ! » s’écria Katrin en bondissant vivement sur le côté.

Son crétin de capitaine venait de débloquer la version fléau de son triple cure-dents, fauchant tout et n’importe quoi dans son sillage. Attentive puisqu’il lui fallait mobiliser ses neurones, elle avait surpris un sifflement inquiétant et s’était écartée par pur réflexe ; le coup l’aurait privé d’une main. Ou du bras.
Et bordel, dans quel bourbier elle avait foutu son pied…
L’entendant s’esclaffer aussi fort qu’un de ce godelureau ayant satisfait son plus grand fantasme, elle eut la conviction que ce gars-là n’était plus l’Adrix du port. Ce côté dangereux qu’elle avait soupçonné, eh bien… elle l’avait en face. Avait-il tout simplement envie de la réduire en charpie ou faisait-il assez confiance en son sabre pour lui confier ses fesses ?

Katrin repoussa une main privée de bras projetée vers elle du plat de la lame. Plus de temps de penser à autre chose, surveiller le joujou de son imbécile de capitaine et les veilleurs mobilisait toutes ses capacités mentales. Quant au physique, elle essayait de suivre le rythme effréné du blond tant bien que mal. Pour le moment, Adrix faisait le ménage tout seul, démembrant chaque veilleur essayant de l’arrêter ; Katrin fronça les sourcils. Ils l’attaquaient tour à tour, ou plusieurs à la fois. Mais quand ils décideraient d’utiliser la ruse, elle devrait être très prudente.
Finalement le déclic eut lieu au terme de quelques minutes de carnage et de bordel sans nom : un bretteur du type bourrin vint provoquer le manieur de trident. Cependant, le veilleur était assez talentueux pour parer les coups… Et pendant ce temps, ses camarades en profiteraient pour avoir le blondinet par derrière.
Katrin leva son sabre, déviant un premier coup, et distribuant des coups de pieds, préférables pour leur plus grande allonge. Par chance, Adrix s’était débarrassé des tireurs, contre lesquels la catin n’aurait eu aucune possibilité de parer. Observant les gestes de son cher idiot, elle évalua approximativement la trajectoire de son arme pour se permettre d’attaquer à son tour sans risquer un membre. Tout juste. A peine venait-elle de désarmer son adversaire que les trois pointes fauchaient l’air devant son nez.
Salaud ! Elle se promit de rendre lui pareille un jour prochain. Enfin le mouvement l’avait débarrassé de l’ours projeté par-dessus bord. Ouch.

Un peu distraite, ou peut-être parce que son attention était trop sollicitée, elle ne repéra pas le veilleur caché derrière un de ses collègues : le trident fit son œuvre mais le premier homme crevant, le second profita de l’ouverture pour tenter une estocade directe vers Katrin. C’était logique. La tuer revenait à augmenter les chances d’avoir l’autre fou hystérique.
La lame perça la chair de son épaule gauche, tâchant un peu plus ses vêtements d’écarlate. Elle grimaça, peu soucieuse de la tête peu avenante qu’elle devait avoir. Son salut vint de l’Hélios qui choisit de pencher dangereusement sur le côté, déséquilibrant les belligérants. Celui qui l’avait blessée se trouva à portée du trident et deux secondes plus tard, sa tête roulait sur le plancher moucheté de vermeil. La rousse recula en dehors du champ d’action d’Adrix. Sa plaie laissait s’échapper beaucoup de sang, aussi, il ne fallait qu’un moment pour qu’elle perde conscience. Mais bon, les saignements impromptus, ça la connaissait comme toutes les femmes aussi y remédia-t-elle rapidement. Le garrot placé à la va-vite, puisque désireuse de ne pas récolter une autre blessure pendant ce temps, ne tiendrait pas longtemps…

Elle revint se placer derrière son capitaine, écartant un projectile en bois prévu pour l’assommer. Malgré son euphorie carnassière, le jeunot respirait fort. Fatigué ? Peut-être. Cela faisait plusieurs minutes qu’il combattait sans pause… Elle-même commençait à y voir trouble. Et pourtant, elle se savait endurante –même si c’est une femme, une catin de renom peut doter d’une bonne condition physique. Mais cette fois, Katrin ne pouvait changer de tactique pour se ménager : il y régnait une telle anarchie que c’était très ardu… Bander son bras avait été très risqué étant donné qu’Adrix se débrouillait alors seul.
Entre sa double surveillance, les coups à parer, le tangage de l’Hélios à prendre en compte et divers autres imprévus, Katrin était dans un bourbier infernal. Et ces veilleurs qui arrivaient en renfort…
La place était stratégique.
La défendre à deux, c’était aussi profondément stupide qu’osé. Enfin le capitaine valait bien plusieurs de ses hommes, mais à contrario, on ne pouvait combattre en nombre à ses côtés. Y a bien toi, songea la rousse dans un trait d’humour.
S’il en venait d’autres, elle ne donnait cher de leur peau…
Il y avait bien quelque chose à faire mais tiendrait-il ? Lui demander son avis serait inutile vu son état.

« T’as juste à prier ma fille » siffla Katrin en courant vers le couloir emprunté auparavant.

Elle misait sur la bonne fortune.

« EH TOI ! » hurla-t-elle au premier pirate repéré.

Il s’arrêta, un peu interloqué par son apparence sans doute, la considérant avec un silence inquiet. Faites que ce ne soit pas un lent du pois chiche… Pitié, pitié…

« Il est où le canon bordel ? On va crever à ce train-là ! Démerde-toi pour qu’il se pointe rapidement ! »

Elle attrapa un autre gars, qui s’avéra être le chauve avec lequel elle avait coopéré dans la salle de la fusée.

« Le chauve ! Va voir pourquoi le canon prend autant de temps pour se ramener ! Toi, poursuivit-elle en revenant au premier homme, ramène des artilleurs ! »

Les instructions données, elle se précipita de nouveau dans le passage pour rejoindre son capitaine, avançant plus ou moins droit.
Maitre des Joyaux

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Dim 9 Sep 2012 - 14:59

Ces salopards de pirates avait tué plus d'un camarade. Les speeders en position à la sortie du passage étaient à la fois korruliens et matrosciens. Ce soir là, les pertes avaient été moches des deux côtés. Au centre ? Les sang-mêlés ! Toujours eux, ces maudits êtres qui n'auraient jamais du voir le jour ni foulaient le sable de Ruyn ou boire l'eau de la déesse généreuse.
Ils étaient tous prêt, la main serrant le manche de pilotage, la radio collée à l'oreille. L'ordre était clair : tirer à vue dès l'apparition du vaisseau fugitif . Il déboucherait du virage à pleine vitesse, malgré les efforts de leurs collègues pour les ralentir, et les pilotes n'auraient que quelques secondes pour vider leur chargeur contre la vieille bicoque.
On entendait le ronronnement plaintif des douze speeders en survol, quatre par rangée, étalés sur quatre niveaux. Seul un module pouvait passer à travers leur formation. Au loin, l'echos des coups de blasters et de canon à ithylium des cargos se mêlaient aux pétarades du moteur de l'Helios. Un nuage de sable annonça leur arrivée et enfin il débouchèrent.

Aussitôt, les douze vaisseaux mitraillèrent de tir laser l'avant du gros vaisseau. Il était équipé d'un bouclier protecteur, comme ceux qui encerclaient les tours de garde, quartiers généraux et autres lieux importants. Les tirs résonnaient contre le bouclier bleuté, rendu visible par les chocs, avant de s'effacer dans un nuage de feu et de fumée rougeâtre. Comment ces pirates avaient-ils pu se procurer une technologie réservée à l'armée ? Qui de Matroos et de Korrul avait osé conclure des marchés avec la racaille de l'île ? Chaque pilote ici présent ne manquerait pas de mentionner l'existence du bouclier sur l'Helios dans son rapport.
Cependant, ce n'était qu'un prototype, ou alors une version destinée à de petits modules car il lâcha au bout de quelques secondes, trop faible pour résister aux centaines de tirs qui le percutaient violemment. Il ne fallut guère plus du double de ce délais pour mettre à terre la casserole fumante. Trois speeders partageaient le sol avec elle, mais en meilleur état d'après le peu que l'on distinguait derrière le nuage de sable.
Les pilotes encerclèrent l'ennemi, les réserves mis à mal. Ca suffirait à les dissuader de fuir d'une manière ou d'une autre. Vu d'en haut, il fallait reconnaître que le vaisseau pirate en imposait. Sa structure indéfinissable avait un certain charme, et il était si gros qu'il aurait fait rougir une vivenef.


Une dizaine de minutes plus tard, les hommes à terre découvrirent le carnage des combats du pont. Beaucoup de pirates avaient perdus la vie, car ils étaient trop peu à manier les armes à longue portée. Le sabre ? L'épée ? La hache ? Ca ne les avait pas plus aidé que leur fierté de pirate !

"Lieutenant, un petit groupe s'est enfermé dans la salle des machines. Impossible de savoir combien, mais le capitaine est à l'intérieur. Attendons vos ordres !"

Au garde à vous, le milicien s'était adressé au lieutenant korrulien comme il l'aurait fait à son supérieur matroscien. Le Festival était l'unique moment où les deux pays ouvraient main dans la main. Ensemble face à un ennemi commun dont ils étaient à l'origine. Le joyellien était donc d'usage.

"Démontez moi ce tas de ferraille et attrapez les vivants. La prison de la Brume est bien vide ces temps ci..."

Il fit signe à l'officier de prendre les mesures nécessaires pour démanteler pièce par pièce la salle qui abritait les pirates. Le travail à venir prendrait plusieurs heures, mais il était hors de question de défoncer la porte blindée avec un canon à ithylium au risque de tuer ces vermines. Le lieutenant se demanda quelle justice s'appliquerait sur eux. Celle de Matroos ? De Korrul ? Ou bien des extrémistes religieux ? Après tout, ces hommes là étaient des profanateurs de l'équilibre entre Vama et Ruyn.

A l'extérieur du passage ardent, un petit poste de garde servait d'office pour les veilleurs poupre. Le lieutenant s'y rendit afin de rendre compte à ses supérieurs. Non loin, un brave tenait une auberge fréquentée par les soldats qui parcouraient le nord ouest du désert à dos de draoma, tel des nomades, dans le territoire des forbans. Ces soldats ressemblaient plus à ces barbares qu'à d'honnêtes veilleurs à force de passer autant de temps mêlés à la mauvaise graine du désert, surveillant et s'informant de leur mouvement, mais n'agissant jamais. Il faisait sombre désormais, alors les speeders toujours en vol éclairèrent le travail des mécaniciens et ingénieurs. Les soldats à terre suivaient les ordres des spécialistes.


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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Sam 15 Sep 2012 - 17:41

A gauche, à droite, devant, en haut, en bas, frapper, trancher, parer, percer tout cela s'enchaînait à un rythme effréné. Prit dans la fièvre meurtrière du combat, le capitaine continuait d'avancer sans jamais ralentir l'allure, laissant presque aveuglément la protection de ses arrières à sa nouvelle recrue. Leurs vêtements avaient depuis longtemps perdus toute trace de leurs couleurs d'origines, remplacées par un voile carmin. Il ne savait plus trop s'il s'agissait de son sang ou de celui de ses victimes, mais il n'était pas vraiment en état de s'en préoccuper. Le squelette était un autre homme lorsqu'il se mettait "au travail", un boucher dans le plus pur sens du terme. Il désirait empiler les corps, leur appartenance à un camp ou un autre devenant presque une notion annexe, tout comme sa sécurité.
Combien de fois, en une poignée de secondes avait-il frôlé la mort au juste ? Des lames étaient venues danser dangereusement près de lui un nombre impressionnant de fois, et c'était toujours d'un cheveu qu'il s'en sortait. Il s'était toujours considéré comme chanceux, et que ce là la une faveur du destin ou bien un sens du combat aiguisé à l'extrême, il se tirait de la mêlée sans blessures graves. Il se livrait à un véritable ballet, une danse macabre dont il avait le secret et qui semblait rythmée par les échos assourdissants de la bataille. Il n'avait même pas l'air de se battre vraiment, il s'amusait. Ses pieds sautillaient gaiement sans interruption, entraîné dans un swing que seules ses oreilles pouvaient entendre. Deux pas en arrière, trois en avant, attrapez un veilleur par les cheveux, envoyez le sur son camarade et faîtes une brochette de l'ensemble, le tout en battant la mesure. La rouquine parvenait tant bien que mal à tenir le tempo, un exploit dont aucun des troufions de ce navire n'avait pu se targuer.

Mais la furie berserk était un état temporaire... Il avait beau pourfendre des veilleurs par poignées, pour chaque ennemi terrassé, il en venait trois pour le venger. Les blessures s'accumulaient sur son corps élancé, et des taches rouges fleurissaient sous sa tunique venant se mêler à ceux de ses victimes. Son souffle se faisait plus saccadé lui aussi, rauque, un râle comme celui d'un fauve après une longue puissante. Sa conscience vacillait dangereusement, sa vision était troublée par un mélange de sueur et de fatigue. Ses cheveux étaient empoissés par du sang collant et il devenait subtilement plus maladroit dans ses gestes sur le parquet rendu glissant par les fluides vitaux. Il commençait à perdre beaucoup de sang, et même l'adrénaline ne parvenait plus à inhiber la douleur de ses nombreuses plaies. Ses muscles lui faisaient mal, et quand bien même il se savait endurant, il n'allait pas tarder à en voir le bout. Il revenait lentement à lui, comme un alcoolique qui sent les effets enivrants de sa boisson préférée se dissiper. Il avait un mal de crâne atroce en plus du reste...

C'est alors que son trident se ficha dans le torse d'un autre veilleur. Il avait beau tiré, les lames devraient s'être encastrées dans les côtes. Comble du ridicule, le malheureux embroché était toujours en vie, regardant d'un air hagard cette arme qui le pourfendait. Il remuait ses membres de façon presque désarticulée, ce qui évoquait un poisson suspendue au bout d'un hameçon. Cette interruption brutale de son petit pas de dance fut le coup de grâce qui ramena Adrix à la réalité.

-Eh merde...

Il n'y avait rien qui l'agaçait davantage que d'être brisé au beau milieu de son tempo. C'était plus irritant encore que de rendre que sa partenaire avait sombré dans un coma hitilique pendant l'acte ou de voir qu'un odieux individu avait vomit dans son chapeau pendant la soirée. Par contre, cette petite interruption lui permettait enfin de remarquer les nombreux blasters qui jonchaient le sol, perplexe il en ramassa un... qu'il lança à Katrin.

-Tu devrais mieux t'en sortir que moi avec ça. Tiens t'es toujours en vie d'ailleurs, pas mal ! Dis aux autres d'en ramasser aussi et

Le garde gesticulant lâcha un gémissement plaintif alors qu'il essayait de se dégager.

-Oh c'est fini oui ? Je parle merde !

Retour sur la rouquine.

-Et le canon l'est toujours pas

Encore un gémissement.

-La ferme j'ai dit !

D'un violent mouvement de trident, le blondinet coupa littéralement le garde en deux. Il jeta un œil à son arme sur laquelle trainait toujours plusieurs morceaux d'organes arrachés et haussa les épaules devant le terrible spectacle.

-Et voilà, encore tout dégeu... J'ai besoin d'une douche.


C'est alors qu'une explosion titanesque fit trembler l'Hélios jusque dans ses fondations. Le barrage avait ouvert le feu, et un rapide coup d'œil par la fên.. trou qui était apparu dans la coque informa rapidement le maître des lieux qu'un champ de force bleuté avait absorbé la majeure partie de l'impact.

-Tiens ? On a un bouclier nous ? C'est nouveau ça...


Comme quoi, on en apprenait tous les jours sur son tas de ferraille préféré... Par contre, quand bien même il n'y connaissait pas grand chose en matière de protection énergétique, autant il était évident que ce cadeau du ciel ne tiendrait pas le coup bien longtemps. Et il restait beaucoup de distance à parcourir pour espérer franchir le mur d'adversaires avant l'impact. Adrix resserra la prise sur son arme, si fort que ses phalanges virèrent au blanc. La terrible réalité le frappait en plein figure, et ce que tout cela impliquait ne lui plaisait pas, mais alors vraiment pas du tout. Il tenait à ce rafiot presque autant qu'à sa propre vie... Est-ce que cette poubelle volante si riche d'histoires allait arrêter sa route ici ? Non, jamais ! Il devait encore sauver ce qui pouvait l'être.

-TOUT LE MONDE A LA SALLE DES MACHINES !


Si il y avait un seul endroit qui pouvait tenir le choc face à un crash, c'était bien la salle des machines, tellement blindée que plus personne ne se souvenait pourquoi les murs en avaient été à ce point renforcés.
Et là, sans prévenir, il retira son chapeau et le fourra sur la tête de sa "garde du corps". Il y avait quelque chose dans ses yeux qui n'avait plus rien ni du fou furieux ni du sympathique alcoolique qu'il était en temps normal, quelque chose de plus... tranchant. Il affichait un sérieux qui tranchait à sa désinvolture habituelle.

-T'y vas aussi, fais y amener le canon, et tu me gardes ça. Moi je dois récupérer quelque chose avant. S'il arrive quoi que ce soit à mon chapeau je te rase le crâne.


Même sa peur chronique de la fureur des femmes s'était tûe pour une fois. Sans expliquer davantage, il s'en vint en courant. La cabine du capitaine. Il devait au moins sauver ce qui s'y trouvait. Ignorant les affres du repli et de la bataille autour de lui, Adrix se rendit à cette chambre qui lui était réservée. C'est devant sa porte qu'il tomba nez à nez avec un veilleur qui, après avoir judicieusement contourné la mêlée espérait sans doute prendre les pirates à revers. Il leva son blaste, prêt à en découdre face à cette fusée masquée qui lui fonçait dessus et...

-DEGAGE !


Et il se prit une botte dans le nez. Le capitaine venait de lui écraser la face alors qu'une nouvelle secousse remuait l'ensemble de son navire adoré. Sans prêter plus attention à ce gaillard qu'il avait assommé, il rentra en trombe dans la pièce.
Là l'attendait les deux seuls biens qu'il devait préserver. La plaque de bois où était inscrite la devise de l'équipage, seul relique de l'Hélios tel qu'il était lors de sa création, la véritable âme de ce qui était autrefois un fier esquif et aussi... le chapeau de son père. L'émotion le prit à la gorge alors qu'il en contemplait le cuir mité. Les couvres chefs de tous les capitaines depuis des générations avaient été conservés avec soin, comme un mémorial à leurs exploits passés. Il n'avait pas pu être là lorsque son vieux avait succombé, et aujourd'hui qu'il était sur le point d'envoyer à la casse leur foyer à tous, il devait au moins récupérer cet héritage là. Il n'était pas vraiment un sentimental en temps ordinaire, mais... ce n'était pas vraiment un temps ordinaire. Il mit les deux "antiquités" sous le bras et s'apprêtait à ressortir lorsque le veilleur pourpre assommé lui insuffla une idée diabolique. Il l'attrapa par l'uniforme et le traîna avec lui vers la salle des machines.

---


Le repli c'était passé un peu mieux qu'il ne l’espère, et il avait enfin cinq minutes pour reprendre son souffle. Il avait aperçu son oncle, et Katrin était probablement quelque part aussi. Assis sur une caisse de munitions, appuyé sur son trident, il attendait que l'inéluctable se produise. Dans un véritable tremblement de terre qui jeta tout le monde à terre, l'Hélios se transforma en une véritable boule de feu alors qu'il entamait sa terrible chute. L'atterrissage ne fut pas moins doux, et le capitaine fut jeté à terre, se cognant le front contre un des multiples tuyaux qui traversaient la salle comme des boyaux. Adrix était d'une humeur massacrante, et pas à cause de sa bosse. Il était prêt à zigouiller tous ceux qui viendraient le chatouiller de trop prêt.
Ce que le veilleur pourpre prisonnier eut la mauvaise idée de faire lorsque son gémissement de douleur plaintive parvint aux oreilles de son geôlier. En réponse de quoi, il découvrit la douce sensation d’un trident planté entre les deux yeux.

-Eh meeeeerde !


Ce n'était pas tout à fait ce qu'il avait prévus de faire avec son otage. Il s'était un peu laissé emporté. Il jeta un œil à la vieille plaque de bois qu'il avait sauvé, essayant de retrouver son sang froid avec cette maigre consolation.
La situation était grave, très grave. Ils avaient des blessés dont lui, tout le monde était secoué et épuisé, et ils se retrouvaient isolés aux portes du désert dans une carcasse de navire, prisonnier de cette salle des machines. Il pouvait déjà entendre les ennemis frapper à la porte. Ils étaient en train de démanteler le navire, SON navire.

-C'est occupé ! Revenez plus tard !

Bon, s'ils ne les avaient pas déjà faits explosés, c'est qu'ils les voulaient vivants. Chouette... Ca leur laissait un peu de temps. Mais pas assez. Il fallait remettre les gars sur pied, et trouver une idée brillante pour se sortir de ce merdier. Il leur fallait un délai. Et c'était justement son travail de faire ça.

-Je vais gagner du temps, Tonton, trouve moi une idée géniale pendant que je négocie. Quelqu'un peut s'occuper de mes plaies pendant que je fais la causette ?


Il se dirigea vers une des tuyauteries autrefois utilisées pour la communication. S'il gueulait là dedans, sa voix devrait résonner à l'extérieur et être entendue des assaillants.

-Eh ! Les veilleurs rougeâtres là ! Ici Adrix, capitaine du superbe bâtiment que vous venez de me bousiller. Je tenais à vous signaler que j'ai quelques otages sous la main et suis suffisamment de mauvais poil pour s'assurer qu'ils partent avec nous si vous nous fichez pas la paix. Et croyez-moi en matière d'exécution et de torture j'ai mon diplôme.


Bon, ça devrait leur faire gagner un petit moment. C'était du bluff hélas, il avait zigouillé lui même le seul prisonnier... Enfin à sa connaissance. Il devait continuer à parler, tant qu'il leur faisait la causette, ils perdraient de précieuses minutes à l'écouter, quitte à raconter n'importe quoi.

-Eh d'ailleurs on vous a pas tout dit mais en fait.. euh... On venait en amis ! Oui voilà, nous sommes venus informer Korrul d'un danger imminent dont les autorités devaient être informées au plus vite et... et y avait des gens sur la route et on vous a prit pour des pillards. Quelque chose comme ça. Désolés d'avoir été un peu brusques... Et d'avoir tués vos potes... Beaucoup... De manière toutes plus créatives les unes que les autres... En rigolant... fort en plus... et d'avoir essayé d'uriné sur un cadavre... deux fois... Un verre pour faire passer tout ça ?


Pas assez, et il commençait à manquer d'idées. Alors qu'en l'inspiration ne vient pas il suffit d'improviser avec les moyens du bord.

-... Tirelipimpon sur le chihuhua. Tirelipimpon avec la tête avec les bras. Tirelipimpon un coup en l'air un coup en bas. Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas.... Oh et puis merde.

Hurlant vers ce qui restait de son équipage.

-Eh Katrin ! T'aurais pas des trucs cochons à leur hurler ou quelque chose du genre ?
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 17 Sep 2012 - 13:21

Et merde… Katrin était de moins en moins stable sur ses jambes flageolantes, tandis que sa prise sur le manche de son sabre perdait en fermeté. Un bref coup d’œil sur son épaule lui indiqua que le tissu s’était déjà saturé de sang, s’égouttant à chacun de ses mouvements : elle n’osait pas le bouger... C’était déjà assez douloureux. Sans compter que son si vigoureux capitaine semblait avoir émergé de son euphorie démentielle. Au bon moment hein…
Elle récolta une nouvelle estafilade le long de son bras droit, en parant un coup : la lame avait ripé sur sa propre arme. Jurant, elle appréhendait la suite quand Adrix lui sauva la mise de justesse. Son trident vint embrocher le salaud et y resta fiché comme… un poulet en broche. Le ventre de Katrin gargouilla.
Mais à quoi elle pensait…
Un blaster lui arriva droit dessus. Non pas un tir mais l’arme elle-même. La femme mit un certain temps avant de comprendre que c’était un geste de son capitaine.

« Tu devrais mieux t'en sortir que moi avec ça. »

Au vu de sa façon gauche de l’empoigner, Adrix aurait pu en déduire son statut de novice en le domaine… Tirer, mis à part pendant l’acte, elle n’était pas très douée. Avec un truc aussi gros qu’un canon, elle avait ces chances mais là… Manier ce machin qui pouvait vous exploser à la gueule à tout moment plutôt que son sabre ? Encore une fois, il la coupa dans ses réflexions.

« Tiens t'es toujours en vie d'ailleurs, pas mal ! Dis aux autres d'en ramasser aussi et… »

Il se retourna pour achever plus ou moins proprement un veilleur peu enclin à crever. Elle eut, de son côté, l’occasion de tester sa bombe à retardement : l’éclat d’une lame avait attiré son attention quelques secondes avant d’être étêtée. Action réaction. Premier réflexe, lever le canon et presser la détente. Conséquence, un joli trou. Résultat, elle était encore vivante.
C’est fou ce que le destin se jouait à des poignées de secondes…
Mais le recul que lui causa le tir lui arracha un discret gémissement. Son épaule meurtrie avait été mise à contribution et, Katrin en était quasiment certaine, était désormais déboitée. Bordel et damnation !
Adrix s’était lancé dans quelque discours léger auquel la pirate ne prêtait qu’une attention polie : les ennemis ne s’arrêteraient pas pour les laisser causer tranquillement. Elle tira encore une fois avant de laisser tomber le blaster, préférant de loin la mobilité de son sabre. De toute façon, ils étaient trop nombreux pour qu’un tir à distance marquât un avantage quelconque.

Soudain, une violente secousse, dont l’amplitude n’avait rien de comparable aux précédentes, fit chuter la majeure partie des personnes présentes dont Katrin. Elle ouvrait deux yeux stupéfaits. Son sabre avait atterri à un cheveu de son nez. Punaise, punaise, punaise. Elle finirait par crever su ce foutu rafiot !
En se relevant, une lueur bleutée attira son regard : un grand voile outremer semblait recouvrir l’Hélios comme un cocon, ou du moins, un de ses flancs. Chaque tir ennemi était repoussé et provoquait des rides sur la surface bleue, comme des ondes sur l’eau. Katrin n’avait jamais vu ça et tirait une face de poisson, ébahie. Etait-ce… de la magie ? Ou était-ce plus obscur encore ? … Cette idiote. Cela devait plutôt être une énième technologie…
Quoiqu’il en soit, elle avait d’autres priorités. Elle profita de la confusion générale pour trancher des membres par-ci par-là.

« TOUT LE MONDE A LA SALLE DES MACHINES ! gueula le blondinet.
- Hein ? » fut l’unique réaction de la rousse épuisée, occupée à ferrailler.

Sans plus l’aider à y comprendre le pourquoi du comment, son capitaine disparut un instant de son champ de vision ; soudainement, on plaqua une masse légère sur sa tête. Dans un pur réflexe, elle repoussa son adversaire d’un coup de pied bien placé et recula pour faire face au second agresseur… qui se trouvait être Adrix.
Hein ?
Elle finit par remarquer l’absence de l’éternel chapeau coiffant ses cheveux blonds, qui flottaient au vent, façon « beau capitaine de navire à la barre, le regard assuré sur l’horizon ». Pourquoi l’avait-il confié à elle ? Katrin le dévisagea, perplexe. Et étonnement, le jeune chef laissa tomber toute désinvolture pour endosser un air presque lugubre… Il y avait dans son regard quelque chose de terriblement plaisant. A la limite de l’effrayant. La catin venait de découvrir en l’espace d’une journée deux facettes insoupçonnées de l’étrange personnage que constituait son capitaine et ce n’était pas pour la déplaire, au contraire : elle en venait à l’apprécier de plus en plus.

« T'y vas aussi, fais y amener le canon, et tu me gardes ça. Moi je dois récupérer quelque chose avant. S'il arrive quoi que ce soit à mon chapeau je te rase le crâne. »

Il ne lui avait intimé le moindre ordre sur ce ton. Cela avait eu pour effet de la souffler. Voilà le charisme qui avait mené une bande d’hommes indisciplinés à suivre un jeunot comme lui… Certes, elle avait bien songé que le seul désir de gagner sa vie, de combattre et de se bâtir une réputation à en faire tomber les pucelles n’aurait suffi à rendre ces pirates si loyaux. Elle réprima un sourire espiègle, pour acquiescer simplement. Il n’était pas d’humeur à rire apparemment, pour une raison inexpliquée, mais en tant que membre de son équipage, elle avait un minimum de responsabilités envers son capitaine. Lui ne rajouta rien de plus et s’en fut en courant.

Et bien…
Son regard croisa ceux d’une horde de veilleurs sanguinaires. L’échange avait duré moins de dix secondes, ce qui expliquait qu’aucune épée était fichée dans son dos.

« Messieurs, veuillez m’excuser ! »

Et elle s’enfuit. Bien sûr, une bande de soldats gueulant la suivaient mais l’intérêt d’un couloir était de limiter le nombre de personnes, à sa grande chance. Elle les laissa aux pirates présents, décidée à aller voir pourquoi le canon ne voulait pas pointer son nez. Enfin n’ayant qu’un trou, l’image des narines ne convenait pas mais bon. D’ailleurs, la rouquine avait pris le temps de passer le message d’Adrix à tous ceux qu’elle croisait.
Elle afficha un sourire narquois en courant.

Au terme de plusieurs minutes –précieuses- elle rencontra (percuta serait plus juste) son compagnon chauve.

« Bordel, on a failli crever là-bas ! Il est où ce foutu canon ?
- Eh ! la réprimanda-t-il. Me cause pas comme ça, femme ! »

Elle lui colla son poing dans la figure. Ses os craquèrent mais elle eut la dignité de ne pas crier. Aïe.

« Je suis un pirate comme toi connard. Bon, rien à foutre de ce canon, faut se tirer d’ici ! »

Et se tournant vers les autres membres de l’Hélios, Katrin beugla :

« ORDRE DU CAP’TAINE ! TOUS EN SALLE DES MACHINES ! »

Le chapeau d’Adrix avait au moins l’utilité de rendre ses propos un brin plus crédibles.

***

Et merde… C’est fou ce qu’elle jurait depuis qu’elle avait mis les pieds sur ce tas de ferraille. Bref. Elle était adossée contre un mur, à l’opposé de la caisse de munition : elle ne tenait pas à ce que tout lui pète à la gueule par "malchance". Son bras gauche était hors d’usage, son bras droit lui faisait un mal de chien sans compter ses doigts engourdis. En conclusion, elle s’en était pas mal sortie, vu tout le bourbier dans lequel elle s’était fourrée. Katrin contempla ses plaies.
Y a plus moyen pour que je reprenne le métier de catin là.
En se rendant vers la salle des machine, les pirates avaient ramassé un nombre plutôt impressionnant de blaster, au cas où... puis ainsi, l'ennemi leur tirerait moins dessus. Mais à mieux y réfléchir, ce n'était pas une si bonne idée que ça : chaque tremblement les faisait valdinguer et plus d'un s'en était pris un sur la tête.

Leur capitaine hurlait mille et une stupidités par la tuyauterie, s’assurant ainsi que toute personne sur l’Hélios l’entendrait. Il était redevenu un joyeux blondinet, balançant des insanités et se foutant royalement du monde. Le bon vieux Adrix en somme. Elle en éprouva presque une pointe de déception.

« Eh Katrin ! T'aurais pas des trucs cochons à leur hurler ou quelque chose du genre ? »

Elle prit plusieurs secondes pour comprendre qu’il l’avait interpellée. Il fallait dire que son esprit était dans les vapes, pour avoir perdu pas mal de sang…Pire qu’une gueule de bois.

« Tu veux les exciter ou quoi ? » s’esclaffa-t-elle.

Katrin se traina vers Adrix, incapable de se relever tant elle avait le vertige. Bien sûr, des mains n’hésitèrent pas à l’aider… Punaise, elle brûlait de leur coller une dérouillée ! Passons. Arrivée devant le pirate, elle prit la relève. Ces salauds de soldats lui avaient fait l’honneur d’un baptême digne de ce nom après tout…

« Ici Katrin dite Red Kat pour ceux qui sauraient. Si vous voulez sauter quelque chose, je serai ravie de vous aider mais pour l’instant, je suis un peu occupée. Alors vous trouverez mieux en ville ! »

Une nouvelle secousse l’interrompit. Même si sa position assise l’empêchait de tomber, l’impossibilité d’utiliser ses bras entrava tout possibilité de stabilité. Alors sa tête alla tout simplement se cogner contre la caisse de munitions.
Elle savait qu’il ne fallait pas s’en approcher.
Isidro l'Mécano

On m'appelle Isidro l'Mécano


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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Lun 24 Sep 2012 - 16:00

« - La 3 est sur le point d’exploser !
- Dévie tout sur le circuit N31 !
- Il a déjà grillé chef ! »


La fête ne se passait pas dans la salle des machines mais il y avait quand même de quoi s’amuser. Isidro et le mécanicien qui l’avait suivi, faisaient tout leur possible pour que le vaisseau n’explose pas dans les airs. Malheureusement les tirs grignotaient petit à petit le blindage et des circuits de plus en plus importants étaient touchés… N’arrêtant pas de courir entre les pistons, tuyaux et échappements de gaz plus ou moins nauséabonds, les deux arrivaient presqu'à maintenir l’ensemble stable, mais le Maître des Joyaux, sadique et épouvantable chef d’orchestre de leurs destinées en avait décidé autrement. Un bon nombre de speeders Miliciens et Korruliens les attendaient à la sortie du Passage Ardent.

« - Chef… alors j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… Votre bouclier à l’avant du vaisseau marche… parce contre il encaisse tellement de tirs qu’il va surchauffer !
- Putain de jambe, j’avais remarqué. »


L’impressionnant barrage de tir fit trembler tout l’Hélios et Isidro tomba en se rattrapant de ton son poids sur son genou droit. La jambe endolorie, il courut en boitant jusqu’à l’armoire électrique qui contrôlait le bouclier. Il ne pourrait jamais oublier ça, un jour, après avoir attaqué une ville dans le Sud, des miliciens les avaient poursuivis. La bataille fut rude, mais l’Hélios sut s’en sortir… avec un RA90 enfoncé dans la coque ! A part le bouclier, rien ne fut en assez bon état pour être récupéré et ré-exploité, mais c’était déjà ça ! Même si ce n’était qu’un petit modèle, Isidro espérait qu’il pourrait faire la différence.

Quelques secondes plus tard, il entendit une foule arriver devant la porte blindée et s’attendant à ce que ce soit des Veilleurs Pourpres ou des Miliciens, il prit une énorme clé à molette, presque aussi grande que lui, et frappa un grand coup sur le sol avec :

« - VOUUUS NE PASSEREZ PAAAAAAAS !!!
- Mais non duc*n !
- On est des pirates ! Le Cap’taine Adrix nous a demandé de nous replier dans la salle des machines !
- Allez bouge toi, on a mis partout des fumigènes pour les ralentir dans les couloirs ! VIIIIITE ! »


Sans plus attendre Isidro ouvrit la porte, pour les pirates qui attendaient derrière c’étaient surement leur seule chance de survie ! Mais en même temps l’armoire électrique commençait à s’enflammer ! Les demandes d’aide fusèrent pendant que le mécanicien cherchait un extinc… extin… extinctruc ! Une technologie fort pratique, qui permettait de contrôler le feu !

« -Vite, de l’aide il nous faut un truc comme ça » Isidro montra un extincteur « Qui marche, appuyez deux secondes ici, et si quelque chose en sort, passez le moi !
- J’ai miiiieeeeuuuux !!! Faites comme moi les gars, attendez, voilà ça va venir … AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAArghhhhh ! »


Oh non… pas Marcel… pas le cuistot Marcel… Pour éteindre le feu naissant dans l’armoire électrique, il s’était mis à uriner dessus, et s’était électrocuté aussi sec ! L’entre jambe fumant et le pantalon noirci donnait une idée du choc, à la simple pensée d’une électrocution à cet endroit Isidro grimaça :

« - Les mecs… je crois qu’il est…
- Mais qui va tenir notre petite distillerie ?
- Qui va cuisiner maintenant, seulement lui savait éviter l’intoxication alimentaire !
- Puis aux cartes, on pouvait le plumer comme on voulait ! Il est mort en héros, ce fut un grand homme !
- Un grand c*n oui ! »


Mais plus le temps de discuter, il trouva enfin un extincteur et put arrêter le feu. Il aurait été très stupide qu’un incendie ait lieu dans la salle où tout le monde devait se réfugier !
Tout s’enchainait très vite, tellement vite qu’Isidro n’avait pas fait attention à l’absence d’Adrix dans le groupe de survivants. Ce ne fut qu’à son retour avec la plaque du vaisseau et le chapeau de son père qu’il réalisa son absence de tout à l’heure… Et c’est deux objets… si Adrix venait de risquer sa vie pour les récupérer ça ne pouvait dire qu’une seule chose : même leur capitaine n’espérait plus éviter le crash, ils étaient vraiment foutus. Le choc fut dur pour le mécanicien, et passa en mode « robot ». Il ferma une nouvelle fois la porte de la salle des machines, puis alla s’asseoir à un endroit avec une expression neutre, rien ne laissait paraître ses émotions. Aucune émotion lisible sur son visage, mais un carnage dans sa tête. Des cris de désespoirs que sa bouche serait impossible de refaire, réalisait que sa maison volante, son petit cocon, sa raison de vivre, l’unique objet de ses pensées depuis sa naissance, était sur le point de disparaître ! Puis le cauchemar devint réalité. Même s’il s’était fermement tenu à un solide tuyau, il tomba à terre…

Des bosses, des éraflures, du sang mais cela n’était rien face à la disparition de l’Hélios. Lentement, toujours en gardant son expression neutre, il s’approcha d’une petite armoire de fer : c’était sa réserve personnelle d’eau de vie, cachée dans la salle des machines. Toutes les bouteilles étaient cassées, sauf une heureusement. Il la saisit, la déboucha et s’empressa de la boire avant qu’un autre ne lui la prenne ! Ah l’alcool, un doux et léger brouillard fait pour cacher les catastrophes, la belle femme qui nous empêche de voir le poteau devant nous, … Quand à la dernière gorgée Adrix lui demanda :

« Je vais gagner du temps, Tonton, trouve moi une idée géniale pendant que je négocie. »

Euh… bientôt l’alcool affecterait son comportement, il n’aurait peut-être pas dû boire maintenant. Il inspecta la salle du regard, observa les blesser, les pirates en bonne santé, compta, réfléchit, plissa les yeux pour se donner un air concentré. Un plan prenait forme dans sa tête, mais il valait mieux le garder secret… donc le dire en Vanyllien, la langue des capitaines pirates :

« On peut prévoir une fuite dans la nuit, avec un appât pour occuper nos ennemis ! On envoie tous nos blessés foncer prendre un cargo, avec les feux d’artifice et les fumigènes restants. Et pendant ce temps, les pirates en bonne santé, nous sommes censés les couvrir avec les blasters récupérés, mais en fait on essayera de se casser dans la nuit. C’est suicidaire, mais un peu moins que les autres plans imaginables… Alors Cap'taine ? »

[ HRP : Désolé pour le retard ! =/ ]
Maitre des Joyaux

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Jeu 4 Oct 2012 - 11:44

Au bout de plusieurs heures, les soldats et techniciens réussirent enfin à faire sourde oreille aux annonces grotesques des survivants pirates. Elles n'avaient pas tellement choqué les hommes par leur teneur, mais plutôt par le non lieu de telles paroles : pendant qu'ils couvraient d'un linceul brun leurs morts, ces vermines de Vanylle hurlaient à tour de rôle des insanités et stupidités via ce qui semblait être un tuyau. L'idée d'y envoyer par ce biais un gaz assurant une mort lente et douloureuse avait bien traversé leurs esprits, même celui des hauts responsables. Personne n'avait posé de questions lorsque l'intermédiaire envoyé par Matroos avait été poliment renvoyé à ses employeurs, contrairement à l'usage. A quoi bon discuter avec la racaille ? Miliciens et veilleurs étaient tombés d'accord d'un simple échange de regard.

Au couché du soleil, enfin, les pirates parurent à court de paroles. Alors que les vaisseaux chargés des corps décollaient du sable chaud, la colère des miliciens et veilleurs pourpre arrivaient en renfort un peu plus tôt avait atteint un point de tension extrême.

On installa un campement provisoire autour de la carcasse de l'Helios, afin que les quatre équipes techniques se relaient la tâche par tranche de trois heures. Le ciel était presque entièrement dégagé des speeders de surveillance, seuls une demi-douzaine survolaient les environs, en prévention à une attaque forban ou dans le cas où les pirates attendaient patiemment de la compagnie... Les chambres de l'auberge, à l'extérieur du passage, étaient toutes occupées par les officiers. L'incident avait rassemblé un sacré beau monde des deux pays. Déjà, à l'abri dans leur siège décisionnel respectable, les gouvernements korruliens et matrosciens se disputaient la capture des pirates. Chacun désirait exercer la justice de son Dieu, et bientôt les religieux se mêleraient à leurs protestations.

Un éclat de voix attira l'attention du lieutenant en poste. Trois veilleurs pourpre avaient perdu leur sang froid, et deux miliciens tout aussi enragés qu'eux les accompagnaient. Plusieurs autres, plus passifs, tâchaient de calmer leur haine. Le lieutenant grinça des dents en rejoignant d'un pas rapide ses hommes. A son arrivée, la mêlée forma les rangs, mais leurs yeux brillaient d'ardeur et du besoin de se défouler sur l'ennemi. En quelques ordres, le lieutenant assigna chaque homme à une tâche différente et évita ainsi que l'ombre de l'émeute prenne forme et ne s'étendent à toute la troupe de quart.

Il faisait désormais nuit noire. Non loin, la rumination des draomas se joignait au ronronnement des moteurs de speeders qui éclairaient la zone avec difficulté, conservant une allure lente mais toujours en mouvement pour éviter d'éventuelles fuites à pied ou arrivée importune de forban. Le démantèlement de la salle des machines prenaient trop de temps... Avec la fin du festival, le passage serait bondé de visiteurs korruliens sur le chemin du retour dès les premières lueurs de l'aube. Les contrôles de sécurités étaient d'ordinaire un vrai calvaire, mais avec un vaisseau obstruant la sortie du défilé, les caravanes et modules légers seraient bloqués.

Dans l'auberge, les hauts officiers devaient certainement s'accorder sur une heure fatidique, où une explosion contrôlée mettrait fin à la témérité des pirates.
Isidro l'Mécano

On m'appelle Isidro l'Mécano


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RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Vanylle - Hélios
MON AGE : 36 ans
Masculin
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AGE : 31
INSCRIT LE : 23/05/2012
PSEUDO HABITUEL : Isidro
Joyaux : 65
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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   - Dim 4 Nov 2012 - 3:49

La situation était de plus en plus difficile pour les pirates. Malheureusement le temps passait en ramenant des problèmes : les veilleurs et les miliciens en train de démanteler l’Hélios, le soleil qui rendrait leur fuite visible par tous, la faim, mais surtout la soif ! L’équipage était dans un véritable four à pain, une énorme carcasse de fer sous un soleil de plomb… Heureusement la salle des machines avait encore ses systèmes d’aération qui marchaient, mais c’était juste assez pour ne pas finir cuit à point!

Il était clair, que l’ennemi ne voulait pas les tuer, ou du moins espérait ne pas en arriver là. Isidro avait aucune idée du pourquoi de cette volonté, mais les faits étaient là : mille et une occasions de réduire en cendre l’Hélios, aucune saisie. Dans un premier temps il aurait très bien pu les faire exploser dans les airs, ou les faire exploser maintenant que le vaisseau était cloué au sol, en continuant de lui tirer dessus, ou en plaçant des explosifs… mais non… Pourquoi ? En quoi l’équipage de l’Hélios pouvait bien les intéresser ? Un chemin plus simple pour atteindre le Cap Vanylle ? Ou un groupe de pirate a prévu un important attentat et les Miliciens espéraient que certains pirates seraient au courant ? Mauvaise pioche, les pirates travaillaient solo, sinon après il faudrait diviser le butin et la gloire !

En tout cas le mécanicien n’allait pas s’en plaindre, car Adrix avait approuvé le plan proposé et ils allaient devoir attendre que la nuit tombe pour passer l’acte. Pendant ce temps les pirates s’organisaient entre eux. Certains aidaient les blessés, d’autres fouillaient la salle des machines pour récupérer tout ce qui pourrait être utile. Aux yeux de l’équipage, le plan était simple : envoyer un groupe de courageux débiles et naïfs pirates capturer un cargo korrulien, et le ramener jusqu’à l’Hélios où tout le reste l’équipage embarquerait. Bien évidemment les pirates restés dans l’Hélios pendant cet acte héroïque, couvriraient leurs sauveurs à l’aide des blasters volés pendant l’abordage. En réalité le premier groupe serait un magnifique appât pendant que le second groupe fuirait dans son coin.

« Allez, on croit en vous les gars ! Pour l’Héliiiiiooooooos ! »

Telles furent les belles paroles d’encouragement le moment venu. Le groupe partit en lançant des fumigènes. En même temps les derniers feux d’artifice furent allumés pour rendre l’événement un peu plus joyaux. Mais surtout, pour que toute l’attention soit sur l’appât !

« Bon, maintenant c’est à nous ! Vous avez tous un blasters, mais prenez aussi les lunettes de protection dans ce coffre, elles sont faites pour protéger nos yeux de tout ce qui peut nous sauter à la gueule dans cette salle, donc elles nous seront très utiles pendant une tempête de sable. Quant à vos hauts, même s’il fait chaud, gardez-les comme foulard, en cas de tempête ça pourra aussi nous être utile ! ALLEZ TOUT LE MONDE EN AVANT ! »


Il est souvent bien agaçant de ne pas pouvoir lire notre destinée, et de ne pas être alerté lorsque les cinq prochaines minutes vont peut-être nous changer à vie. Ceci serait tellement bien car nous pourrions nous y préparer… Isidro ne savait malheureusement pas qu’il était sur le point de vivre un pareil événement. Ils foncèrent dans la fumée, suivant Adrix, la seule âme assez courageuse pour prendre une décision dans cette situation si délicate, l’unique pirate dont le comportement et les paroles étaient capables de transmettre plus de courage que chacun ne saurait réunir tout seul !

Les tirs d’ithylium déchiraient le paysage, le torrent de rage des hommes avaient enfin démoli le barrage de la raison, amenant avec lui un chaos total. Un groupe de pirates partaient d’un côté et eux là-bas, c’étaient des miliciens ou aussi des fugitifs ? Derrière la fumée on voyait mal… Oh et puis ils avaient des fusils korruliens, ce devait être des veilleurs pourpres, mais sur qui sont-ils en train de tirer dans ce cas !

- A la taverne, vite, courrez ! Ne vous retournez pas !

Adrix essayait de motiver ses hommes. Il ne fallait pas rester ici, dans cette horrible fusillade. Se défendre, ou tuer quelques soldats au passage, prendre sur son épaule son camarade blessé… Tout cela n’était que pur délire et suicide assuré. Il fallait courir coûte que coûte. Mais tout le groupe fut stoppé net par une explosion. Nul ne comprit la cause, ne l’avait vu venir, mais le résultat était là : un magnifique saut de quelques mètres avec atterrissage d’urgence et entorse garantie. Isidro voulut se lever aussitôt, mais dès que ses mains ne touchèrent plus le brulant sable du désert il perdit l’équilibre. Autour de lui un pirate criait, semblait affolé de voir autant de sang sur son corps, mais le mécanicien n’entendait rien, juste un grave bourdonnement, un souvenir de l’explosion. Oui, il n’entendait vraiment rien, les cris du pirate qui venait de se prendre un tir dans le ventre, et qui essayait d’arrêter l’hémorragie avec ses mains, ne voulaient vraiment pas arriver jusqu’aux tympans d’Isidro.

Le Second avança à quatre pattes, où allait-il ? Où était-il ? Il n’en avait plus aucune idée, sa tête était lourde, son sens de l’équilibre inexistant, toutes ses douleurs à ses articulations… Mais les douleurs laissèrent place aux douloureux souvenirs de la situation quand il vit presque tous les membres de l’équipage sans vie, même Adrix faisait parti des victimes. Son neveu, son capitaine, son ami, disparu ! Tant de sacrifices, qui ne devaient pas être inutiles ! Isidro arriva finalement à se lever et croisa le regard de quatre survivants. Aucune parole, juste un regard suffit pour se mettre d’accord sur leur objectif commun : poursuivre la quête. Sans plus attendre ils se remirent à courir, sans chef, sans vraiment savoir où ils allaient, mais la solide détermination de survivre à ces événements.

A ce moment là, comme si une entité supérieure veillait à ce que le timing soit parfait, l’Hélios explosa. Adrix avait ordonné à Isidro de faire surchauffer les moteurs de l’Hélios, après leur départ ce n’était qu’une question de minutes avant que le tas de ferraille ne se transforme en une terrible boule de feu. Un sacrifice supplémentaire pour le mécanicien, mais leur bateau explosé ne valait pas mieux que démantelé pièce par pièce. Avec de la chance l’onde de choc fera s’effondrer les falaises à la sortie du Passage Ardent, ce qui gênerait le retour des commerçants Korruliens après le festival. Un détail intéressant, mais les cinq survivants ne se tournèrent pas pour vérifier si cette partie du spectacle avait lieu ou non, juste leur survie comptait à présent.

La nuit enveloppa de son sombre voile les cinq pirates (le premier qui nous surnomme le Club des Cinq, je lui encastre son visage dans l’écran de son PC), les isolant ainsi de la flamboyante anarchie. Quant aux oreilles d’Isidro, elles mirent du temps avant de bien vouloir réécouter, il fut sûr à ce sujet quand le plus jeune des survivants brisa le silence :

« On y est, ça doit être ça la taverne, on fait quoi maintenant ? On rentre ?»
Un autre pirate avança de quelques pas, intrigué par quelque chose :
« Hé, je crois bien que ce sont des draomas là. J’en ai vu des images, ces bestioles sont robustes, et je crois bien qu’on peut les monter. »

Chacun regarda son voisin en espérant qu’il pourrait confirmer les dires de ce pirate, mais tout le monde resta muet, puis…

« - On n’a qu’à les voler, c’est la nuit, tout le monde est dans la taverne.
- Ouai mais il suffit qu’une de ces bêtes gueulent trop et leurs propriétaires sortiront…
- Au pire on a des fusils !
- C’est pas faux, et à pied on sera mort au bout de quelques jours, soit à cause du climat, soit parce que les speeders nous auront retrouvés.
- On devrait les voler, ça nous fera de bonnes montures, et de la nourriture. »

Et c’est ainsi sur les pirates, Seigneurs de Grand-Vent, se lancèrent dans la traversée du désert…

[ HRP : Bon ben je finis ce RP... seul. Première partie de cette folle aventure : Fait ! Attention Cœur de Korrul, j'arrive *_*
Si les anciens membres de l’Hélios vous lisez ça, ne vous en faites pas, vous n’êtes pas morts ! Vous étiez dans les pommes, les Miliciens vous ont capturé, et maintenant vous êtes sur la case prison.

La suite dans le RP : " Touche le fond mais creuse encore ! " ]

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Posté dans Re: Une invitation ? Pourquoi faire ?!   -

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