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Tu r'veux un ver ?

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On m'appelle Invité

Posté dans Tu r'veux un ver ?    - Sam 13 Juil 2013 - 12:04

Rappel du premier message :



Le sifflement des bourrasques glacées, le crépitement des torches... La nuit soupire, sur l'étendue gelée. Le Soleil n'est plus visible, et dans le dos du géant, se devine le Mur, forme haute serpentant sur l'horizon. Les familles sont rentrées à l'abris de leur maison et du froid, même si les plus sensibles ne partagent guère plus ce sentiment de sécurité. Leur affinité avec la glace sur laquelle est bâtie leur village leur fait sentir au loin... Ce à quoi la haute silhouette, se tenant à la limite entre les habitations de pierres et l'étendue blanche, demeure sourde. Ce qui ne l'empêche pas de guetter, se contentant de sa vue et de ses faibles perceptions.

Dhungaärd lève un instant les yeux vers les étoiles qui se devinent dans la lumière déclinante. Bientôt sombre. Bientôt la fin d'une journée, qui n'aura pas vu d'autre retour... Disparus, ou heureux retardataires ? Là était la question qui taraudait bien des esprits, à l'égard du dernier groupe de chasseurs manquant à l'appel. Les autres étaient revenus, avaient lutté pour parvenir jusqu'au village... Et demeuraient à présent acculés avec les autres. Avec les jours qui se suivent et se ressemblent, le silence se fait plus profond. Les Sentinelles n'ont pas hurlé depuis... Longtemps. Le jeune Shaas n'a pas besoin de les regarder. Les gardiens du village sont là, tendus comme les hommes, prêts à donner toute leur voix... Sans rien vraiment pouvoir faire.

Comme sortant du sommeil, il s'ébroue. L'inactivité, et le froid font tomber ses paupières. Un peu de neige tombe de ses épaules et de sa tête, alors qu'il fait quelques pas, avant de s'immobiliser à nouveau. Percevant du coin de l’œil le regard du petit animal, qu'il côtoie depuis depuis le début de sa veille. Toujours la même bête, dont le poil bleuté se parsème de gris, l'ensemble de la meute semblant cerner le village, pour mieux guetter. Le moindre mouvement. La moindre vibration. L'étendue blanche et son silence mensonger.

A l'origine, Söd ne pensait pas rester longtemps. Söd, que Dhungaärd suivait depuis plusieurs mois maintenant. Söd, qui l'aidait à maîtriser son lien, à se faire aux Shaas, et qui tentait de lui faire se faire de nouvelles relations. Pour la jeune recrue, cela lui semblait plutôt inutile. Il obéissait, répondait et parlait s'il considérait cela comme nécessaire... Et c'était tout. Mais le Shaas expérimenté ne l'entendait pas de cette oreille, sans que son "protégé" n'y comprenne goutte. Sa dernière idée était d'aller rendre visite à sa famille, Dhungaärd à sa suite.

Söd, qui dormait depuis deux jours, pris par la fièvre succédant à la disparition de son bras.

Un temps plongé dans une ambiance chaleureuse, Dhungaärd l'avait été, qui lui évoquait celle qui se perdait dans la brume de ses souvenirs les plus enfouis... Avant que la réalité ne vienne mettre un terme à ce repos. Un groupe de chasseurs étaient revenu d'une chasse, le traîneau que tirait leur howok transportant son lot d'animaux abattus, autant de peau à troquer et à transformer en vêtements, autant de chair à saler et à consommer... Du moins, c'était l'image qu'avait eu les villageois, devinant une silhouette à travers le manteau neigeux... Jusqu'à ce que retentisse le brament de l'animal. Tirant un traîneau vide, à l'arrière arraché, une silhouette humaine silencieuse s'accrochant aux rênes... Stupeur et horreur voilée, alors que les questions fusent, certains voulant s'élancer pour aider l'homme blessé.

Mais une réponse fusa d'elle même. Dans un craquement qui se réverbéra à travers la glace, une forme blanche jaillit du sol gelé dans un sifflement aigu... Gueule ouverte sous l'howok beuglant de terreur. L'animal, englouti, l'humain et le traîneau entraînés sous terre, alors que la créature semblait se laisser glisser presque avec douceur, son repas emporté... Cela à moins d'une trentaine de mètres des premières maisons, et des observateurs sous le choc. Un autre groupe dans les jours qui suivirent avaient eu plus de chance. Deux chasseurs étaient revenu. Sur six. Et Söd y avait laissé son bras, en tentant d'arracher un troisième survivant de la gueule d'une des créatures.

Wörmen... murmura Dhungaärd, son souffle chaud se condensant dans l'air froid de la nuit qui venait.

Ou plutôt wôrmyn, d'après les plus sensibles des manipulateurs de glace. Mais cela, hommes comme femmes le taisaient. Et le Shaas guettait depuis lors. Toujours au même endroit, en compagnie de la même Sentinelle. Gardant son regard brumeux, malgré les attentions des habitants qui pensaient une telle veille vaine, dirigé vers l'Ouest... Et son clan. Si près, mais séparé du village par une étendue froide que les créatures avaient investi sans prévenir. Aucun échange n'avait pu être réalisé avec l'extérieur depuis la première attaque. Le silence s'éternisait...


Soudain, la Sentinelle se dresse avec un gémissement. Le Shaas n'a rien perçu, si ce n'est le sifflement du vent... Mais l'animal trépigne, comme inquiet, hésitant à hurler. Le Shaas fait un pas, voulant percevoir, autre chose que son corps impatient, autre chose que le métal ceignant son épaule, autre chose que le froid de la nuit qui vient. Un bruit derrière lui, d'une porte craquant, quelques bruits de pas dans la neige, les battements de son cœur qui résonnent...

Il y a quelque chose... chuchote quelqu'un derrière lui, comme craignant que les créatures ne l'entendent. Quelque chose... Pas sous, mais sur la glace !

C'est le moment que choisit la Sentinelle pour hurler. Le Shaas bondit, n'y tenant plus, le petit animal s'élançant à sa suite sur l'étendue blanche, sans vouloir se taire, glapissant de plus belle, alors que derrière eux, le villageois hurle.

IL Y A QUELQUE CHOSE SUR LA GLACE !

Dhungaärd court dans le noir, la sentinelle sur ses pas. Il ne voit que la neige qui vient le frapper, alors qu'il aimerait voir plus loin, ne perçoit que la plainte du vent et l'agitation derrière lui, alors qu'il aimerait entendre le souffle de ce qui arrive. Ils viennent de l'Ouest... Chasseurs, ou d'autres ? Qu'importe. Ils viennent. Et ils ne savent pas.

Enfin il croit l'entendre. Le son de pas, de voix peut-être... Où sont-ils... Tout droit, la sentinelle ne se détourne pas, encore tout droit, vers l'Ouest... Mais il l'entend aussi, alors qu'une note paniquée emplit le nouveau hurlement du petit gardien. Le craquement de la glace, qui gronde dans la nuit. Ils viennent sous la glace... Dhungaärd emplit ses poumons d'air.

WÔRMYN ! tonne sa voix dans l'immensité gelée où jouent les prédateurs.

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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Mar 1 Oct 2013 - 15:24

Las, le guerrier né réagit pas tout de suite à la question de sa semblable, perdu dans l'observation de la Sentinelle. L'animal donna un rapide coup de langue à la grande paume qui l'avait soutenu, avant de s'en éloigner pour se recroqueviller, et profiter d'un peu de repos malgré la douleur. Observant les flancs bleutés se soulever doucement, Dhungaärd laissa un temps le silence s'éterniser, seulement chahuté par les bourrasques nocturnes...
Söd m'enseignait. finit-il par dire d'une voix atone. Les armes. Mon lien. Et ici la... Camaraderie. Être un Shaas. Les wormyns ne sont arrivés que plus tard.
Ces mots appelèrent ses souvenirs, le tirant un peu de sa torpeur. Il s'agita un peu, assis sur la neige, pour détendre ses jambes. Évoquer de cette manière ses "difficultés" ne le dérangeaient pas, dénigrer ce qui était lui paraissant inutile.
Être avec d'autres. compléta-t-il finalement, avec un léger haussement d'épaule pour déclarer une certaine perplexité. Quelques mots lui échappèrent soudain. Fille de déserteur, ton père t'a appris ? Fils de menteur. Un menteur qui s'est tu longtemps. Et j'ai... Oublié ces choses.
Machinalement, sa main se porta à l'arrière de son crâne, là où une masse indiquait la blessure qui avait corrompu son esprit. Son visage fit soudain montre d'une rare expressivité : s'y lire en un instant, la colère, le dégoût... Et peut-être même de la peur, que suscitait chez lui cette vulnérabilité si hideuse, si amère... Son bras retomba, et ses traits redevinrent sans expression, alors qu'il fixait Hermine sans un mot. Comme accusateur d'avoir vu son geste, d'avoir vu les émotions qui y étaient liés...

Mais Dhungaärd n'était pas ainsi. Il était, et c'était tout.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Mar 1 Oct 2013 - 15:54

Elle l’observa, silencieuse et attentive. Elle n’aurait pour rien au monde casser un tel instant car s’il était sans mot, au moins était-il également paix. Le vent qui soufflait dans la pleine remplissait le vide laissé par le géant, et Hermine n’était ni impatiente, ni vindicative. Loin de la plus part des erfeydiens, elle était d’un naturel combatif certes mais posé, aussi calme que la glace, aussi mortelle. Elle était si différente des flammes, si différente de lui à première vue, et pourtant… Pourtant quelque chose les rapprochait.
Rien de bien honorable, seulement cette inéquation avec l’extérieur, cette chose qui faisait que l’un et l’autre avait leur place, mais n’avait pas leur place dans une foule sans chef. Sans Fjölan, Hermine aurait sans doute été exécuté, ou relégué aux bas rôles. Dans le fond, par beaucoup de côté, ils se ressemblaient.

Elle baissa les yeux avec pudeur quand elle surprit son regard courroucé. Ses mots étaient graves mais le langage du corps avait ce quelque chose de plus sincère que ne l’aurait jamais été n’importe quel autre discours.
Hermine ravala sa salive, difficilement, puis releva les yeux sur le géant, croisa son regard. Cet homme était cabossé de l’extérieur, et elle de l’intérieur. Elle n’aurait pas du, mais elle eut un sourire, car étrangement, ça lui faisait plaisir. Elle n’était pas seule. Lui avait été cassé dans sa chaire, et elle dans ses os. Il n’y avait qu’à voir le nombre incalculable de cicatrices de bataille qui marbrait ses bras et ses jambes.

Un jour, lui disait Fjölan, tu te casseras la nuque et on ne pourra plus jamais te réparer. Tu n’es qu’un poids pour le groupe. Un poids… Un poids oui. Mais un poids qui avait fait ses preuves, depuis toujours.

Mon père était chef de clan, avant. Elle détourna le regard de sur le géant, le posant au milieu des flammes, avec cette tristesse dans le fond des yeux. Elle n’avait pas honte de qui elle était, car on ne lui avait pas appris à avoir honte des choses auxquelles on ne peut rien. Mais je suis née après mon frère, loin dans les montagnes et dans la neige. Mon père m’a élevée dans l’amour du Gardien, et il m’a beaucoup parlé des autres enfants, et des moeurs, et des traditions… De ce qu’il aimait aux Erfeydes… De mon lien, également, même s'il avait un lien du feu. Il a vraiment essayé de nous rendre, mon frère et moi, à son ancienne image, à celle d'un héros...

Elle eut un petit sourire en coin, se remémorant ces bons souvenirs qui parfois resurgissaient. Elle savait que leur temps était compté, mais il lui arrivait encore - que le Gardien la punisse - d’espérer. De tristement espérer.

Personne ne le connaît vraiment, le seul ami qui aurait pu tracé de lui un portrait est mort, alors les gens oublient vite qu’il était un amoureux de sa nation. J’ai été bien élevé, conclut-elle d’un oeil sombre. Seulement, les gens n’oublient pas aussi vite ce qui tâche le nom des anciens… Et ils se font vite une idée de ce que tu es en te regardant seulement, oubliant que je ne suis pas lui, et qu’ils ne seront jamais à la même hauteur qu’il n’était à son zénith…

Un instant, le temps passa. La bise aussi.
Elle ravala sa salive qui avait un goût acide.

Mais c’est un déserteur. Il mérite de mourir.

Le ton s’était aussitôt durcit.
Elle reposa ses yeux sur le géant, finalement, comme les flammes lui chauffaient les joues et les rendaient rouges. Elle devait vite balayer cette interlude qui la taraudait. Depuis quelques jours, elle savait que l’on avait repéré au nord-ouest un mouvement, et savait que son père aimait à descendre un peu plus lors de la reneige afin de chasser le gibier sans trop de difficulté… Elle savait aussi qu’il était recherché. Elle se racla la gorge.

Sans mon lien, je serais déjà morte depuis longtemps dans les montagnes. Je n’ai pas eu le choix que d’apprendre… Elle l’observa, quelques longues secondes, quelques minutes même, cherchant dans ses yeux quelque chose, avant de continuer : Tu es dans la faction mais tu ne sais pas maîtrisé ton lien. Cela signifie que tu dois être au moins habile avec autre chose… ?

Comme elle disait cela, elle tendait la main et pointait de son index le grand fléau à pointe qui attendait, pas vraiment loin du géant.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Jeu 10 Oct 2013 - 11:10

Dhungaärd était figé, écoutant Hermine, tel un erfeydien respectueux du Gardien qui ne dérange pas le shaas croisé. Les sons prononcés étaient naturellement mémorisés. Quant aux émotions... Il y avait de la douleur, et la douleur trouvait un vague écho en sa rage, sa rage face au mensonge de son père. Faible, il ne l'avait pas été. Et il avait payé pour sa lutte. Les affaires de la Shaas ne le concernaient en rien, mais il se permit une parole. Une seule.
Tues-le, que son nom soit oublié. Tes actions parleront pour toi, et seul ton nom sera évoqué. Cela dit sur le nom de l'évidence, d'une voix monotone.
Il n'y avait pas de place pour la compassion. Telle était la meilleure réponse : abattre le déserteur. Même si cela manquait complètement de sens. La main du guerrier se porta au tissus qui barrait son ventre blessé... Et en sortit une petite fiole brute, cadeau des habitants. Il fit couler quelques gouttes dans sa beau... Et de petites flammes s'élevèrent.
J'apprend. répondit-il simplement.
Puis il posa le regard sur son arme. Encore une fois, l'habitude avait joué : les villageois côtoyés si longtemps avait su reconnaître l'arme, parmi les blocs de glace soulevés par les vers. Ainsi Dhungaärd était à nouveau armé. Il y apposa sa main, et le métal chatoya bientôt. Petites danseuses affamées à sa surface. Il saisit la chaîne, et souleva sans le moindre effort. Puis regarda Hermine, les sourcils légèrement froncés, alors que sa main reprenait doucement le mouvement familier de rotation de la morgenstern.
Tu as vu. affirma-t-il.
Il évoquait ainsi son contact avec le wörmen. Flammes sur la peau blanche. Dents tranchant la chair. Métal abandonné. La question n'avait pas lieu d'être... Il fit s'éteindre le feu, l'arme redevenant tristement grise. Son regard se perdit dans le rideau de fines particules blanches autour du feu.
J'obéis à l'Oeil. Je combat. Je chasse, homme comme bête. ajouta le géant immobile, le timbre vide de tout orgueil. Je poursuis ce qui a été interrompu...
Sa voix s'éteignit, l'homme faisant face en silence à la vacuité de son existence. Juste une arme en devenir. Mais c'est tout ce à quoi il s'était raccrocher, après s'être perdu, et s'être séparé des siens. Il n'en demandait pas plus.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Jeu 10 Oct 2013 - 17:26


Tuer son père … Une bonne ou une mauvaise idée ? Elle l’ignore. Ce qu’elle sait en revanche, c’est que tôt ou tard, il subirait ce soir. De sa main à elle ou de celle d’un autre, elle ignorait vraiment si l’un dans l’autre ça changeait quelque chose. Aurais-ce été moins douloureux ? Plus éthique ? Elle détourne le regard dans cette pudeur de fille entre deux chaises. Sourire car c’est un conseil venant d’un homme qui parle peu, ou se montrer plus maussade encore car on parle bien de tuer son géniteur ? Elle préfère oublier. C’est plus facile quand on oublie les choses.

Les yeux de la jeune fille suivent cependant les gestes du géant. Elle a l’air si petite, si infiniment petite comparée à la masse du monstre qu’au loin, cette scène doit être surréaliste. La Bête montre son feu à la Belle, et elle penche la tête, observant le feu prendre. Elle a un sourire, fascinée. Elle est amusée, aussi, parce qu’il est si différent d’elle, si concis, si bref. Il est la force brute. Ses paroles en sont un reflet intacte. Son physique aussi. Cet oeil blanc, cette gueule abîmée… Quel étrange bonhomme. Quel étrange chien pour Fjölan, si sombre sur le manteau duveteux de neige des Erfeydes.

J’ai vu, oui…

Son ton est naturellement moqueur. Il faut dire qu'il lui a quand même volé sa proie, et un bout de sa robe en prime. Si ça c'est ne pas être délicat, qu'est-ce que c'est ! Elle penche la tête et finalement se lève, époussetant un peu le restant de sa robe maintenant haute sur ses cuisses. Elle est très courte pour de meilleures mouvements, mais maintenant déchirée elle est presque obscène, mais elle n’y pense rien. Ils sont barbares, la nudité n’est jamais véritablement un problème après tout.
Elle se rapproche, en silence, traînant derrière elle son arc et finalement se pose à côté du géant sans lui demander son avis. Elle a froid et ses lèvres à peine bleus traduisent que son corps également ressent la morsure du froid.

J’ai froid. Et puis, tu me dois bien ça, tu as pris un bout de robe… Elle a un sourire espiègle en croisant son regard alors que sa main blanche, qui tremble, montre le bout de robe autour du ventre du géant. … et mon wörmen.

Moins léger, quoi que toujours moqueur, elle le lui reproche presque. Là elle décroche de son épaule son arc et sans avoir même besoin d’ouvrir la fiole pendante à sa gorge, comme chacune de ses flèches ont été soigneusement trempé dans un bain, elle l’effleure et la flèche, si fine et fragile soit-elle, se transforme petit à petit en carreaux redoutables aux pics de glace acérées. C’est d’une telle précision qu’on n’y croirait presque difficilement, qu’une si petite chose sache faire de si grandes choses.
Là elle relève le nez et pose ses yeux d’or sur le géant avec cet air qui provoque, qui défie.

Je ne suis pas fragile. Je n’ai pas besoin qu’on me pique mes proies. La prochaine fois, tu te prends une flèche dans l’arrière-train, compris ?

Là, elle sourit, de ce petit air de fouine qui lui va si bien. Elle est jolie Hermine, mais ce n’est pas ça qui la sauvera… Pas exactement.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Ven 11 Oct 2013 - 18:37

La femme parle et s'approche. Son ton sonne presque comme ceux qui le nomment "idiot", il l'ignore d'autant. De même que la vue de la courbe de ses jambes. Cependant, la vue de sa pâleur, et qu'elle évoque le froid, le fait réagir. Il la laisse faire... Tique vaguement alors qu'elle lui reproche de l'avoir tirée en arrière. Voler une proie. Une proie... La proie ne gobe pas le chasseur. Fjölan était ressorti de son wörmen... Hermine aurait-elle pu en faire autant ?

Puisqu'elle a choisi de s'approcher, il considère ses mots comme une demande. Alors il l'enlace, posant ses larges bras sur elle sans pour autant l'écraser. Là n'est pas son but. La température de son corps est naturellement élevé. La neige fond à son contact, sans qu'il ne se sente engourdi malgré le temps passé dans le manteau blanc. La perte de sang et la fatigue l'ont un peu diminué... Mais c'est encore suffisant pour réchauffer autrui. Aucune raideur, ni gêne dans son attitude. C'était une Shaas, et son corps avait du mal à la préserver du froid. Un peu par la faute du guerrier...
Une proie n'avale pas son prédateur. dit-il, sans la moindre trace de regret ou d'inquiétude dans la voix. Mais il n'était pas trop tard. Je pouvais encore te toucher. Svänjihld, Barnkar, Mejün, Kerden, Nijdar... ainsi égrena-t-il plus d'une douzaine de noms, sans hésitation et sur un ton monotone. Des dents entre ma main et leur peau. Ça a suffit.
Il n'était pas intimidé, et ne réagissait guère à l'humour de la Shaas. Ses yeux gris fixant sans la voir l'étendue plongée dans l'obscurité. Il rendait compte de ce qu'il avait vu, comment il avait vécu ce moment, avec pour appuis sa mémoire. A cet instant où il avait tiré Hermine en arrière, il eut pu en superposer beaucoup d'autres. Les chasseurs, de retour au village. Se faisant engloutir à quelques mètres des premières maisons.
Le wörmen n'est pas mort. fait-il, à juste titre, remarquer. Il reviendra. Mais le ton était trop sombre pour indiquer une quelconque réjouissance.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Sam 12 Oct 2013 - 9:52

Elle a un petit sourire amusé. oui. En effet. En général le chasseur ne se fait pas bêtement gober, même si elle, elle est persuadée sur le moment qu’elle aurait pu lui tirer une flèche dans la gorge et qu’elle l’aurait cloué au sol. Elle ravale difficilement sa salive, frisonne un peu. La peau de Dhungäard est chaude, presque brûlante même. C’est drôle. C’est drôle et ça la rendrait presque docile sur le moment, silencieuse aussi. Elle relève le nez et ses grands yeux d’or se pointent sur lui. Elle a un petit sourire, toujours, ce petit trait de fouine qui patine sa gueule des meilleurs sentiments. Le démon au minois d’ange, à la peau de porcelaine, face à l’autre chose à côté d’elle. C’est pas un ange à la gueule de démon, mais elle est sûr qu’à l’intérieur il est moins dur qu’elle. Moins sournois. C’est presque injuste dans le fond, qu’elle soit si belle et lui si abîmé.

Elle détourne les yeux dans cette pudeur qu’ont les guerriers. Elle n’est pas exactement comme eux. Elle comprend et elle sait que si sa flèche avait raté, elle ne serait même plus là pour le dire. De plus, la proie n’est pas morte comme le fait remarquer Dhungaärd, et quand elle reviendrait, Hermine aura sa revanche.

Dans un bruit de bois qui rebondit, l’arc tombe alors que la jeune archère se tortille un peu contre le géant, de quoi retirer le manteau qui de toute façon est mouillé. Elle jette un regard au géant, un instant.

C’est pour éviter qu’il ne mouille ton bandage et que ton bandage ne se glace. Mh… Ca fait des… engelures, puis ça nécrose.

Elle se justifie mais ne sait même plus vraiment pourquoi. Là elle se retrouve de nouveau en robe, robe qui n’est plus vraiment qu’un lambeau mais rien à faire, pas son problème. Elle recule, et son dos se colle contre le torse du géant contre lequel elle prend ses aises, ramenant son manteau de fourrure d’howok blanc sur elle, formant comme un petit cocon blanc contre le guerrier.
Quelques longues secondes passent avant qu’elle ne relève le nez.

Là elle se redresse, à peine, s'appuie un peu contre lui pour venir frotter son nez contre la joue de Dhungaärd, comme un shaas cherche la caresse, en silence tout d’abord puis finalement sa bouche s'entrouvre en un petit sourire goguenard :

Merci. Dhungaärd.

Ses grands yeux d’or l’observent, quelques longues secondes, et finalement elle retombe mollement contre lui, assise de nouveau.

Tu peux dormir si tu veux. Je guette.

Après tout, c’est elle la moins blessée des deux.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Dim 13 Oct 2013 - 5:17

Il la laisse bouger sans un mot, indifférent à ses actions. Que l'arc tombe, que davantage de peau touche la sienne... Il laisse faire, acceptant sa justification inutile. Puis elle s'approche légèrement. Le regard gris du guerrier se baisse. Deux mots, superflus encore, ce qu'il ne dit pas. Elle propose. Il reste muets encore quelques instants. Chaleur partagée.
Réveille-moi quand tu voudras dormir. dit-il.
Puis son corps massif se détend légèrement. Sa vision glisse sur la Sentinelle endormie, le maigre feu, le blanc étendu... En direction du camp, d'où Fjölan reviendra avec d'autres Shaas. La chasse au wörmyn sera lancée. Il n'y a plus que le sons de deux respirations, d'une troisième plus discrète. Les bourrasques glacées. Un cœur contre le sien, après un silence de plusieurs semaines.

Ses paupières se ferment. Bientôt, le monde n'est plus.

--------------------

Les jours ont passé. Les blessés sont en voie de guérison, ou sur le point de rejoindre leurs ancêtres. Les wörmyn n'ont plus donné signe de vie en surface... Mais les veilleurs liés à la glace les sentent. Là. Dévorant la glace. Tournant autour, sans partir. Il faut se rationner, les excursions pour chasser étant bien trop dangereuses, les montures trop rares.

Söd dort encore, bien que la fièvre semble baissé. A l'aube, Dhungaärd quitte la maison de la vieille où se trouve le Shaas alité... Et suit les villageois qui, saisit par une certaine agitation, convergent au même endroit. Le mot s'échappe de toutes les lèvres. Le guerrier presse le pas, ses mains se raidissant d'avance à l'annonce.

Un éclaireur.

Il a fait se poser son yagock, près, très près du village, pour ne pas donner d'occasion aux vers. Les habitants le saluent, lui demandent des nouvelles... L'homme voit Dhungaärd, puis bientôt Hermine, et les salue tous deux avec sérieux. Puis son visage s'éclaire.
Les Shaas d'Argent arrivent. dit-il.
S'allument dans tous les regards la volonté de combattre... Et de faire payer aux bêtes le prix du sang.
HRP:
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Dim 13 Oct 2013 - 13:39

Elle a un sourire, doux, et le laisse s’endormir doucement. Elle reste éveillée. Ses yeux d’or fixe le vague en l’attente d’un mouvement, et doucement elle se met à sourire, plus amusée peut-être, de sentir son souffle chaud contre sa peau et sa chaleur contre son dos. Elle a ce petit air bête et elle le sait, c’est d’ailleurs pourquoi elle rougit tout seule, là, au milieu des neiges, en silence.

--------------------
Aux alentours du village, les hommes sont agités, les regards aiguisés et nul ne sait d’où cette agitation soudaine vient. La petite éclaireuse également ne le sait pas, et elle attends dans le silence quelque chose. Elle le sent car c’est dans son lien que les vers savent aussi, mais qu’ils sont aveugles alors qu’elle, elle aperçoit déjà au loin le vol silencieux d’un monstre. Elle détache de son épaule l’arc en bois d’albus, prête à décocher une flèche s’il faut chasser le prédateur trop vorace.
Au final, elle baisse l’arc déjà bandé comme c’est la tête d’un yagock brun qui se dessine à l’horizon. Elle entend déjà des pas derrière elle, et c’est bientôt les paysans qui approchent, curieux, pris de l’espoir fou que ce soit les renforts.

Elle, elle sourit à voir l’oriflamme cousue sur l’armure de l’éclaireur.

Elle s’approche, d’un pas égal à  Dhungaärd quoi que plus court, et hoche la tête à son tour en signe de salut.

Les Shaas d'Argent arrivent.

Et en effet, il ne ment pas, car bientôt une vingtaine de yagock parsème le ciel d’ombres brunes et noires. Un à un ils se posent, et aussitôt les bêtes du ciel s’envolent pour ne laisser sur terre que les guerriers de la Faction.

Le premier homme qui s’approche est grand, plus grand même que Dhungaärd. C’est un solide guerrier qu’elle a déjà vu en passant par le Village de Grimm. C’est un Vemünd à la barbe rousse éclatante. La légende veut que le Clan Vemünd soit roux à force d’avoir été aspergé du sang de leurs ennemis. C’est sans doute faux, mais l’on ne doute pas qu’une main comme celle de Manfred Vemünd ne puisse pas arracher la tête d’un homme à ses épaules. Manfred est le premier à parler, et sa voix tonne autant qu’un orage sec.

L’Oeil a été retenu mais elle a dépêché vingt hommes pour abattre les vers.J’ose espérer qu’il y aura au moins un vers pour chacun de mes hommes.

Un petit regard sur la petite chose qui accompagne le géant.

Et un demi-vers pour la demi-portion.

Un rire gras s’élève dans les troupes. Il faut dire qu’à la seule exception des deux filles Vemünd - dont on se demande véritablement si ceux sont des femmes, Hermine est la seule jeune fille du coin mais également la plus petite.
L’armée de gros bras armés sont bien entraînés. Ils connaissent leurs métiers et comment l’on chasse le Vers. Ils savent aussi extrêmement bien comment le provoquer et de foutre dans une merde noire.

D’ailleurs, la troupe se met en marche. Un à un ils se mettent en long, comme ça, chacun son arme à la main. Rapidement, la masse énorme de Manfred Vemünd prend feu alors qu’il passe la grande barrière de ses hommes qu’il dépasse pour la plus part d’une bonne tête. Manfred est le chef du Village de Grimm, et l’homme qui se tient à ses côtés est son frère, plus jeune, Randi Vemünd. En Erfeydien, Randi signifie “le bouclier”, et l’on ne sera pas étonné alors de le voir marcher derrière Manfred sur l’étendu glacé.

D’un oeil curieux, la petite fouine regarde ce curieux spectacle de l’homme et de son frère qui marchent, seuls, dans la neige, s’éloignant de la file des hommes qui attendent.

Au bout de quelques dizaines de pas, Manfred s’arrête. Le feu qui jaillit de sa masse fait comme un repère dans la bise qui se lève. Quelque chose tourne. Elle le sent. Son lien de glace en tout cas le lui fait prédire.

J’espère que vous êtes prêts, Shaas ! Car il n’est plus question, maintenant… de faire…

Manfred Vemünd lève son immense masse. Hermine écarquille les yeux sous la stupeur, un instant seulement.

… marche arrière !

Un grand BOOOOOM infernal résonne dans toute la plaine quand la masse du Vemünd frappe la glace et la brise. Alors qu’il recule et que Randi - d’un lien de terre - avance d’un pas pour protéger dans le pire des cas son frère aîné, la glace devant les deux hommes craquellent et tombent, dévoilant des tunnels mais plus exactement cinq immenses vers, sans doute les derniers, et ces derniers ne semblent absolument pas enchantés des présentations.

SHAAAAAAS ! hurle Manfred, DESCENDEZ-MOI CES LARVES !

Et comme sa voix disparaît dans les bruits de fracas de la neige, les cinq vers se dirigent vers les Shaas qui avancent dans un cri de guerre commun. Un seul coeur, une seule voix mais plusieurs armes.
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Sam 19 Oct 2013 - 18:44


Le chef des nouveaux venus est arrogant, et seule la mention de Fjölan Kallhjärta fait que le guerrier isolé ne l'ignore pas. Grand et fort, ou petit et faible, Dhungaärd le considérerait de la même manière. Ainsi se tient-il, muet, silencieux, aux côtés de Hermine. Nulle réaction de sa part alors qu'elle est rabaissée... Le temps n'est pas aux joutes verbales, mais au combat qui mettra fin à la chasse des wôrmin. Les noms viennent au Shaas, qui ne les prononce pas, et laisse la troupe s'avancer... Jusqu'à ce que retentisse le fracas. Et les vers sont là, gigotant dans la glace brisée.

Alors, les grandes enjambées de Dhungaärd le portent. Mètre par mètre, avec vigueur, après toute cette attente... La violence des gestes tirent sur la peau neuve de son ventre, mais il n'en tient pas compte. Dans sa main, une lame, car l'unique coup porté par sa morgenstern fut insuffisant. Sans hésitation, il s'engouffre dans la balafre gelée à la suite de la troupe. L'ithylium couvre sa lame. Les cris des vers et des hommes crèvent le silence, et les armes s'abattent sur les masses, gênées les une par les autres, et par l’exiguïté de leurs tunnels.

D'un bon, le guerrier atterrit sur un premier wörmen, et s'y accroche d'une lame dans la chair blanche. Brûle. Avec une sourde joie, il voit les flammes lécher la peau blanche... Et se jeter sur l'animal, avides. Sans surprise, un cri lui vrille les oreilles... Au détail près que le prédateur cherche à se défaire des gêneurs, Hasëkar n'étant pas le seul à s'en prendre à lui. Alors, dans sa violence pataude, il se dresse, plaque son corps contre la glace, et rampe pour s'extraire du piège. Que Dhungaärd lâche, et c'est la chute sur plusieurs mètres. Alors malgré la glace qui écorche son dos, il s'accroche fermement à la lame plantée... Silhouette humanoïde dans une plaie enflammée, allant s'élargissant sur le dos glabre.

HRP:
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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    - Mar 29 Oct 2013 - 16:18


Vemünd et ses hommes courraient maintenant sur la glace. Les tunnels à l’air libre donnaient des impressions d’enfer. Hermine ne savait plus quoi penser ni quoi faire, mais c’était tout ce qui important dans ses moments : ne plus penser, et frapper.
Emportée par le flot humain d’hommes et de femmes, elle détacha de son épaule son arc, se rendant bien vite compte qu’elle était la seule à l’arrière. Si en temps normal ça ne la gênait pas, sur le moment, il y eut comme un malaise. Elle n’était pas à sa place. Elle le sentait. Le savait. Mais cette place, elle allait la gagner.

Aaaaarrrrnuuuuulf !

La voix tonna, et Hermine releva les yeux pour voir un colosse blond et gras levait les deux mains. Un jet de flammes s’éleva et un wörmen poussa un cri strident, aussi ignoble qu’aigu. Il se tordit et ses entrailles s’enflammèrent sous la puissance des flammes du Clan de Vemünd.
D’un autre côté, Dunhgäard frappait également sa proie comme un forgeron aurait frappé le fer : chaud.

Elle recula, et finalement trouva sa proie. Elle était là.

Elle banda son arc, fit glisser une flèche entre ses doigts et tira sur la corde. La flèche se recouvrit d’une fine pellicule de glace froide. Elle fronça les sourcils alors que le vers ouvrait sa gueule, prêt à engloutir un homme du Clan de Vemünd. Elle recula un pas et la flèche partit dans un petit « pong ! ». La corse propulsa la flèche qui tourna sur elle-même, de plus en plus vite, entraînée par la dynamique et les plumes.

Plus elle s’éloignait, plus son carreau se faisait lourd, plus il grandissait en une poire de torture faite de fines stalagmites... Elle allait exploser. La flèche se logea finalement profondément dans la gorge du wörmen, et par une maîtrise accrue de son lien, les stalagmites bientôt percèrent de part en part la gorge de la bête. Elle tomba sur le sol, gigotant encore, et c’est la masse de Manfred Vemünd qui eut terminé l’affaire avec ses flammes.

La bête n’était plus. Un wörmen s’enfuyait au même moment, s’enfonçant profondément sous la terre, apeuré sans doute par le bruit et les flammes. Un autre tombait plus loin, plus un autre…

Et bientôt, il n’y eu plus rien.

Que le sang. Et la fatigue.
Et le silence.

La brise frappait les corps et les hommes, et le vent glacial ravivait les douleurs endormies.
Hermine resta là, silencieuse. Elle fit quelques pas, juste assez et s’arrêta. Ses yeux d’or se posèrent sur Dhungäard, et il était encore là, encore debout. Encore vivant.

Elle eut un sourire.

Et enfin, il y eut les rires et les éclats de voix. Un cor résonna au loin. La bataille avait été gagné. Et cette fois, à en voir par les quatre cadavres de wörmen jonchant le sol, les villageois seraient en paix.

Plus tard on commença à reconstruire. Le trio rejoignit le village avec les Vemünd. Le grand Arnulf eut un petit rire et tapota d'ailleurs le dos de la jeune Hermine alors que Dhungäard passait, du sang sur le bas du dos. Elle le suivit. Pour le soigner. Pour le voir, et ne pas le quitter.

Trois jours plus tard pour autant, les Vemünd rejoignirent le Village de Grimm; le trio, qu'était alors Hermine, Dhungaärd et Söd, se disloqua pour rejoindre chacun de leur côté leur affectation. Hermine jeta un regard à Dhungaärd, et puis, plus rien.

Si ce n'est la fin.

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Posté dans Re: Tu r'veux un ver ?    -

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