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L'échange

Raffaella Palder

On m'appelle Raffaella Palder


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Posté dans L'échange   - Sam 5 Mai 2012 - 5:38


Le soleil est haut dans l'azur. Six silhouettes s'avancent sous les arbres, flanquées de leurs ombres parcimonieuses qui tressaillent sur la terre battue du sentier. Leurs montures vont au pas. Ils approchent. En tête de la troupe, Raffaella a résolument pris la direction des opérations. Elle guide ses comparses vers l'endroit exact du rendez-vous, qu'elle est la seule à connaître de façon précise. Derrière elle, encadrée par Greta et Daran, la Montaigu. Elle a été libérée de ses entraves pour pouvoir se déplacer, mais c'est Daran, armé jusqu'aux dents, qui tient la bride d'une main ferme, afin que la prisonnière ne puisse pas tenter de s'enfuir au galop. Niven Mérion et Darius Enata collent aux basques de leurs complices, une épée pendue à la ceinture. Ces deux-derniers se seraient volontiers passés d'une telle balade, mais les Palder ont trouvé les mots pour les convaincre, des mots tels que « prison » ou « corde au cou ». Des mots qui font frissonner et réfléchir, et qui balaient les pires hésitations.

Machiavéliques, Raffy et Greta ont décidé de ne pas informer la captive de leur destination. Elles la laissent toujours s'imaginer que Yannick a péri sous leurs mains, et que le manoir Saule a entièrement brûlé. L'oie blanche a ainsi de quoi cogiter durant la promenade. Raffaella l'observe de temps à autre, sans aucune compassion. La Montaigu s'est attaquée à beaucoup trop fort pour elle. Elle a joué et elle a perdu.

Non loin d'eux, le Fleuve de Vie déroule ses méandres capricieux et tranquilles à travers les pierres et les troncs, sous les frondaisons abondantes. Raffaella entend déjà le clapotis léger du courant, qui enlace les rochers émergeant du fil de l'eau, et caresse les flancs boueux du rivage. Elle distingue aussi cet arbre mort qui tend son squelette noir vers le ciel clair, cet arbre sous lequel elle retrouvait autrefois cet abruti de Yannick Saule, lorsque les galons gonflaient chacune des poches de cet ahuri. Elle en a bien profité, et elle en profite encore.

Nous y sommes ! ... jette t-elle en posant pied dans l'herbe drue. Si madame veut se donner la peine de descendre ... lance t-elle ironiquement à Angélyne, tout en la saisissant par le bras et en la forçant à la suivre. L’œil aux aguets, la bande s'installe sous les branches, la prisonnière étroitement encadrée par Greta et Raffy, tandis que les trois hommes scrutent attentivement chaque arbre et chaque buisson, l'épée à la main.

Tu te demandes ce que tu fais ici, ma chérie ... ironise Raffaella en plongeant son regard cruel au fond des yeux pâles de la captive, boursouflés par les larmes versées et par le manque de sommeil. Tu t'es refusée autrefois à mon oncle Daran, mais aujourd'hui tu seras à lui, et tu seras aussi à Darius et à Niven, et peut-être même à moi si j'en ai envie ! Et ensuite nous abandonnerons ton cadavre aux eaux du fleuve ou aux bêtes féroces, et plus personne n'entendra parler de toi ! Un rire glacé fuse des lèvres épaisses de Raffy tandis que ses doigts courent brièvement sur la poitrine presque nue d'Angélyne ! Par Vama ce qu'elle s'amuse en cet instant !

Angélyne Montaigu

On m'appelle Angélyne Montaigu


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Posté dans Re: L'échange   - Dim 6 Mai 2012 - 6:40

Apathique, insensible à la beauté majestueuse du Fleuve de Vie qui serpente paresseusement à leurs côtés, Angélyne reste imperméable aux paroles qui s'échangent autour d'elle. Elle s'est enfermée dans sa carapace de douleur et se laisse mollement bercer par l'allure cadencée sa monture. Encadrée de Daran et Greta, elle n'a aucune échappatoire, et de toute façon, elle est bien incapable de tenter quoique ce soit, elle n'en a plus ni les moyens, ni même la volonté. Elle se sent si … vide, sans force, exsangue …
Raffy a gagné, elle l'a complètement anéantie, la disparition de Yannick est la seule chose qui pouvait lui faire perdre pied. Elle n'a même pas été surprise de découvrir deux des plus proches collaborateurs de son père, aux bottes des Palder. Aucun des deux traîtres n'a osé croiser son regard creux, rougi par les larmes qui ont laissé de longs sillons sur ses joues hâves. Affaiblie par ses heures sombres de captivité et les tortures mentales infligées par les deux sorcières perverses, effondrée de douleur et de chagrin, elle se laisse conduire aussi pâle qu'un spectre évanescent, celui de la jeune femme vive qu'elle était il y a peu …

Persuadée qu'elle vit ses dernières heures et que Raffy a rassemblé le peloton d'exécution, la jeune voleuse a abandonné tout espoir, convaincue que son amant a péri dans les flammes qui ont ravagé son Manoir. Ils cherchent probablement l'endroit adéquat pour la faire disparaître définitivement, et elle a presque hâte d'y être, pourquoi lutter ? Pourquoi survivre à son amour ? La perte est trop déchirante, intolérable à son cœur déjà éprouvé, la mort la délivrera de son insoluble tourment, pourvu qu'elle soit rapide, c'est tout ce à quoi elle aspire …

Raffy déchire soudain le voile ténébreux de ses réflexions morbides, en stoppant la troupe hétéroclite, près d'un arbre mort, sentinelle sinistre et misérable. Sans ménagement la garce hargneuse arrache brutalement Angélyne de sa monture, et la traîne au centre du groupe avec l'aide diligente de sa maudite mère. Les trois hommes ont défouraillé leurs armes qui luisent funestement sous les rayons ardents du soleil de midi. Elle les regarde sans les voir, pantins fantomatiques, quand les paroles cinglantes de Raffy parviennent enfin à sa conscience, la glaçant d'effroi, l'extirpant de cette apathie qui engourdissait son mal. Elle se recule brusquement, lorsque Raffy dévoile sa poitrine, y laissant traîner ses doigts malfaisants. Elle frissonne de dégoût et tente de gifler cette perverse abominable. Mais Greta, sa génitrice dévoyée veille au grain et protège sa fille, elle attrape le poignet menu d'Angélyne avant qu'elle n'atteigne son but.

- Espèce de sale roulure, libre à toi d'écarter les cuisses pour accueillir tous les hommes de Midel Heim ! Ta mère et toi, vous n'êtes bonnes qu'à ça, à les attirer dans votre lit pour les manipuler ensuite, à votre guise ! Des garces, des putains voilà ce que vous êtes ! crache -t-elle rageusement à ses deux cruelles et cupides geôlières, puis elle fixe de ses yeux brillants de larmes et de colère, les trois hommes un à un. Vous m'avez dépouillée de tout, vous m'avez tout pris, mes parents, leur biens, et le seul homme qui m'ait fait entrevoir le bonheur … Il ne me reste que ma fierté … Daran, si tu as eu le moindre sentiment pour moi, dis leur qu'on en finisse, je veux mourir dignement … Et vous Niven et Darius, s'il vous reste un tant soit peu d'honneur, ne les laissez pas faire, je vous en prie ...
Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 7 Mai 2012 - 5:06


Le visage sévère, empreint d'arrogance et de suffisance, Raffaella laisse parler ses abominables instincts. Ce harcèlement mental qu'elle exerce aux dépens de sa captive la réjouit. Ses dernières improvisations sont délectables à souhait. La mort de Yannick, transpercé à coups d'épées vengeresses, et ce viol qui attend inexorablement Angélyne, voilà bien deux inventions superbes, destinées à briser encore davantage la Montaigu.

Malgré tout, Raffy reste sur ses gardes, elle n'ignore pas que la petite catin en son pouvoir est toujours capable d'un geste de rébellion, comme ce crachat dont elle a inondé sa robe, et elle n'est pas surprise par la gifle qu'Angélyne tente de lui administrer ! Elle pivote légèrement le visage pour l'éviter, mais ce geste s'avère superflu, car Greta veillait également au grain et a empoigné vivement le bras de la prisonnière.

Tiens les mains de cette garce, maman ! ... ordonne la harpie, résolue à faire payer cette impudence à leur trop audacieuse victime, et à la châtier également pour le flot d'injures qu'elle débite avec rage. Sans effort apparent, Greta s'empare aussitôt des deux poignets grêles de la Montaigu, et les lui maintient fermement dans son dos. C'est parfait ! ... ajoute Raffaella dans un sourire, alors que les trois hommes se sont rapprochés de la scène, répondant à une brève injonction muette de celle qui s'impose désormais comme la véritable patronne de la bande. Son œil mauvais jubile encore plus intensément devant les pitoyables efforts de la captive pour émouvoir ses complices masculins.

Raffy n'éprouve en effet aucune inquiétude quant à la solidité de l'équipe. L'argent les a tellement corrompus que leurs sentiments humains se sont étiolés au fil du temps. Aucun des trois ne pourrait désormais se passer de cette existence facile, aucun des trois ne pourrait risquer de trahir ! D'ailleurs, en ce qui concerne Daran, la question ne se pose même pas, c'est lui qui a imaginé toute cette embrouille, c'est lui qui a jeté les bases de toutes leurs entourloupes ! S'il a sans doute craqué un moment pour la frêle Montaigu, cela remonte à plusieurs années déjà, et le vieux beau a frétillé depuis lors pour bien d'autres donzelles qu'il a attirées dans son lit à grands coups de galons d'argent. Quant aux deux autres, Niven et Darius, ils sont trop pervertis et trop lâches pour poser un réel problème. A tout hasard, Raffaella leur lance une de ces œillades assassines dont elle a le secret, et les deux anciens comptables de la famille Montaigu sont domptés par son regard.

A nous deux, maintenant, ma chérie ! ... dit-elle en se tournant vers Angélyne, que la poigne de fer de Greta empêche de gigoter. Ses doigts se remettent à papillonner légèrement sur un sein de la jeune prisonnière, alors qu'une lueur farouche, perverse, presque démente, illumine ses yeux. Finalement, pourquoi ne s'amuseraient-ils pas un peu avant que cet idiot de Yannick n'arrive enfin ? Approchez, messieurs, j'ai un cadeau pour vous ... murmure t-elle d'une voix rauque, impatiente de voir naître la peur et le désespoir dans les prunelles pâles de la Montaigu.

Yannick Saule

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 7 Mai 2012 - 7:49


Stratégiquement parlant, sa position est avantageuse. Abrité par un écran de végétation luxuriante, il domine la scène tout en étant totalement invisible. Même les yeux les plus suspicieux et les plus chafouins ne pourraient distinguer sa silhouette tapie dans l'ombre. Depuis sa cachette, il a assisté à l'arrivée des Palder et de leurs comparses, et son cœur a battu la chamade à la vue du visage blême d'Angélyne, de sa détresse palpable, et de sa tenue largement déchirée, plus largement qu'il ne l'avait imaginé en observant le bout de tissu brandi sous son nez par Raffy, à l'entrée du manoir. Ecoeuré, ulcéré par cette bassesse immonde, il a du batailler ferme contre lui-même afin de ne pas se précipiter à la rescousse de sa princesse, mais il se serait fait embrocher aussitôt par les épées de toute la bande, bien évidemment.

Il n'a donc pas quitté sa planque, d'où il ne perçoit hélas qu'une infime partie des propos échangés par les ravisseurs, et les trois escrocs, l'arme à la main, sont beaucoup trop près de lui pour qu'il puisse se rapprocher davantage de sa compagne et de ses deux gardiennes.

Soudain, Daran et ses sbires s'éloignent ensemble, et se dirigent vers la puce et les deux harpies, comme si l'une de ces-dernières en avait intimé l'ordre. Cette fois, Yannick peut enfin se glisser hors de son abri, l'épée à la main, et les parchemins sous le bras. Mais tout-à-coup il s'immobilise. Se présenter face à ces monstres avec le dossier sur lui, ce serait ridicule ! Ces butors vont se jeter sur lui et il succombera sous le nombre, et ses adversaires n'auront plus qu'à ramasser les précieux documents. Sans réfléchir davantage, il camoufle rapidement les papiers sous un arbre mort. C'est sa seule arme, sa seule chance, de ne pas révéler aux Palder où se cachent les preuves de leur ignominie. Il relève le front, et ... par Vama, cette garce de Raffaella est occupée à ridiculiser Angélyne en la dénudant et en lui triturant les seins sous les yeux des autres crapules. La salope ! Le fait-elle pour qu'il sorte de son trou, se doutant bien qu'il est à proximité ? C'est possible ! Et si c'est le cas, c'est réussi ! Yannick ne peut tergiverser plus longtemps ! Advienne que pourra ! Il ne peut laisser torturer sa princesse par cette diablesse perverse !

Sans attendre, il surgit comme un beau diable, l'épée brandie bien haut, et sa voix tonne, couvrant les moqueries de Raffaella ! Lâchez-la ! Laissez-la venir près de moi, calmement, sans geste brusque, et je vous indiquerai où sont vos foutus documents ! Méfiez-vous, je ne suis pas un idiot, je ne suis pas venu tout seul ! ... bluffe t-il, sans l'avoir prémédité vraiment, afin de troubler l'apparente sérénité des escrocs.

Son regard se pose sur Angélyne. Elle est livide. Le jeune gentilhomme ignore comment vont réagir ces brutes, mais s'il y a un affrontement, il sait déjà que des cadavres rougiront bientôt les méandres du Fleuve de Vie, devenu fleuve de mort.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Jeu 10 Mai 2012 - 9:34

Inexorable, le filet de perversité et de malfaisance, tissé par les paroles malsaines de Raffy se resserre impitoyablement autour de la misérable Angélyne, Les hommes, serviles, s'approchent obéissant à l'invite muette de celle qui est incontestablement devenue la diabolique meneuse de leur bande d'escrocs. Ils ont abandonné leur position, aux aguets, pour participer à la curée. Démoniaque, Greta tire sur les bras frêles de sa prisonnière, déjà douloureusement maltraités par les heures où elle a été ligotée, elle s'ingénie à lui faire bomber le torse, écartant un peu plus la fragile soie grise déchirée, dévoilant ainsi aux regards concupiscents de ses comparses masculins, les seins menus à la peau opalescente.

Désespérée, au bord de la nausée, Angélyne comprend que ses suppliques sont restées lettres mortes, oblitérées, enterrées sous les menaces voilées de sa cruelle tortionnaire. Elle se tord dans les mains fermes de Greta qui renforce son emprise, broyant ses poignets entre ses serres de rapace malveillant. La malheureuse captive se cabre pour échapper aux attouchements pervers de Raffy, qui prend plaisir à la martyriser, à l'avilir, encore et encore, attisant ainsi sa haine irraisonnée et encourageant ses complices à participer à ces jeux malsains. Une terreur sans nom vrille âprement le ventre d'Angélyne, noyant ses yeux clairs de larmes, son visage déjà livide d'épuisement blêmit encore plus. De ses lèvres craquelées par la soif s'échappe un non inutile, cri déchirant de détresse et d'épouvante qui envahit la clairière verdoyante quand les hommes s'avancent d'un même élan … stoppé net par une voix masculine forte qui vocifère rageusement et retentit comme un coup de semonce entre les arbres séculaires, une voix chérie qu'elle pensait ne plus jamais entendre !

Abasourdie, la raison engourdie par la peur, Angélyne n'ose croire à ce qu'elle perçoit, d'autant que les corps massifs de ses geôliers lui masque l'origine de cette voix. L'espoir, moteur insensé, force vive éclot dans son cœur meurtri, comme ces fleurs étonnantes qui parviennent à proliférer en milieu hostile. Une déferlante d'espoir et de courage galvanise la jeune femme qui se débat de plus belle, voulant retrouver les bras protecteurs de son amant. Mais rien à faire ! L'étau inflexible des mains de cette harpie de Greta martyrise ses pauvres poignets, elle ne parvient pas à s'en libérer :

- Yannick c'est toi ? C'est bien toi ? Tu es vivant ! Par Vama, tu es sain et sauf, mon amour ! Ces garces immondes m'ont fait croire qu'elles t'avaient fait tuer et que le Manoir avait brûlé … Attention, ils sont armés ! le prévient-elle, redescendant brusquement sur terre après l'euphorie bienfaisante de le savoir en vie. Ils ne sont pas pour autant sortis d'affaires … Ces sales brutes peuvent encore les occire, les bâillonnant à jamais, jetant leurs corps et les documents compromettants dans le Fleuve de Vie. Le regard fou furieux, glacial que lui lance Raffy est loin de la rassurer sur la suite des événements, car Yannick a beau être un excellent bretteur il a trois adversaires déterminés contre lui, sans compter les deux horribles mégères prêtes à tout pour conserver leurs privilèges et leurs richesses ...
Yannick Saule

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Posté dans Re: L'échange   - Ven 11 Mai 2012 - 10:06


Surgir ainsi en apostrophant ces brutes, non, ce n'est sans doute pas son initiative la plus judicieuse, mais l’écœurant manège des deux garces vis-à-vis de sa fragile maîtresse ne permettait aucun autre choix à Yannick ! La voir à la merci de ces diablesses lui était insupportable ! Et maintenant, par Vama, ce qu'il aimerait la serrer dans ses bras, ce qu'il aimerait la rassurer, embrasser ses joues remplies de larmes, l'éloigner de cette bande de fripouilles, quitte à leur abandonner leurs maudits papelards et à leur permettre de profiter de l'argent des Montaigu. Cependant, les regards lubriques de l'odieuse bande d'escrocs se sont tournés à présent vers lui, et les trois hommes sont les premiers à le défier, l'arme à la main. Maigre consolation, les Palder et leur clique ont désormais autre chose à faire qu'à saliver devant les petits seins de sa compagne et à donner libre court à leurs instincts les plus perfides, à leurs pulsions de primates.

Dès ses premiers mots, Raffaella a jailli du tronc sur lequel elle était assise, les mains sur les hanches, l’œil furibard, laissant la garde d'Angélyne à la seule Greta, qui, hélas, y suffit largement et maîtrise sans mal les dérisoires efforts de la captive pour échapper à ses tortionnaires. La harpie se plante derrière les trois crapules, qui se sont approchés lentement de Yannick, mais qui patientent à présent, se consultent du regard, et échangent quelques chuchotements furtifs dont la brebis galeuse des Saule ne perçoit malheureusement que quelques bribes, car une dizaine de pas les séparent encore. Il en profite pour enfoncer le clou, ressentant, ou plutôt devinant, le malaise et l'indécision qui se sont emparés de cette racaille. Peut-être réussira t-il à en impressionner une partie d'entre eux, en faisant preuve d'audace et d'assurance. Sans doute pas Raffy ni Daran, les deux cerveaux de l'équipe, mais pourquoi pas les deux comptables qui ne sont que des aventuriers à la petite semaine, plutôt d'adroits faussaires que de véritables risque-tout ?

Vous feriez mieux de libérer Angélyne et de détaler à toutes jambes ! Vous fichez le camp par là – il leur indique une direction de la pointe de son épée – et je vous montre où sont cachés vos parchemins ! La milice me suit de très près, ils vous espionnaient depuis toutes ces années et n'ont pas été surpris de ce que je leur ai raconté ! C'est pas en croupissant au fond d'une cellule que vous pourrez redresser la barre. Vous avez suffisamment de galons pour prendre un nouveau départ dans une autre région ! Ne t'en fais pas, mon cœur ... ajoute t-il à l'intention de sa princesse ... Raffy et les autres vont comprendre que c'est la seule solution pour eux, ils ne sont pas fous ! Dans deux minutes tu seras dans mes bras, et la milice nous ramènera au manoir ...

Voilà, il a bluffé avec beaucoup de conviction dans la voix et dans les yeux, comme le joueur de poker qu'il était encore récemment, avant que sa route ne croise celle de la puce. Il faudrait maintenant que les Palder prennent le large au plus vite, car plus ça traîne, plus ils vont se rendre compte qu'il n'y a aucun milicien à proximité. Et si c'est le cas, il va falloir leur rentrer dans le lard et trancher dans le vif !

Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Dim 13 Mai 2012 - 0:45


Sauvée par le gong, cette petite catin ! L'autre empoté arrive à l'instant précis où la pression des doigts de Raffaella sur la poitrine de la prisonnière se faisait plus odieusement insidieuse, plus sournoise, plus possessive. Où ses yeux d'acier s'emplissaient de bestialité en la profanant, en l'avilissant, ainsi qu'elle aime le faire quand une rivale est à sa merci. Où son esprit commençait à céder à de vives impulsions, cruelles et salaces. Où son souffle s'accélérait, devenant plus syncopé, presque haletant, presque fou. Où son visage se contractait en un rictus hideux. Et voilà que cet imbécile de Yannick fanfaronne et menace, comme s'il était devenu un ennemi redoutable alors qu'il n'était plus qu'une larve insignifiante quelques heures auparavant, sur la porte de son manoir.

Tu ne perds rien pour attendre, petite teigne ! Un jour je m'amuserai à tes dépens et personne ne viendra te secourir ! ... vitupère t-elle, le regard plein de haine pour Angélyne.

L'intervention du jeune gentilhomme sème cependant le trouble dans son esprit. Serait-il possible que cette andouille ait prévenu la milice en dépit de ses avertissements pourtant très précis ? Elle voulait qu'il vienne seul, elle le lui a assez répété ! Et pardi, cet empoté donne tellement le sentiment d'être sûr de son coup que Raffaella hésite bigrement devant tant d'assurance. Ou bien ne doit-elle entrevoir dans les propos de son ancien amant que du toupet, de la poudre qu'il leur jette aux yeux ? Toute erreur de jugement de la Palder risque de coûter très cher à l'équipe, et la harpie en est très consciente. Douter n'est pourtant pas dans ses habitudes de conquérante et de retorse intransigeante, mais la voici profondément perplexe. Elle chuchote quelques mots à ses trois comparses masculins, qui, visiblement, pataugent autant qu'elle-même dans cette inquiétante expectative. Ils hésitent à se lancer dans la curée, même avec l'avantage du nombre. Leurs réponses sont évasives, elle va devoir prendre elle-même la décision. Fuir tant qu'il est encore temps ou sonner l'hallali ? Une œillade vers Greta, mais celle-ci se contente de maîtriser leur captive, qui a cessé de se débattre vainement, et l'interrogation muette que Raffy adresse à sa mère s'avère tout aussi inutile que l'indécision de Daran et de ses sbires.

Soudain, les premières paroles prononcées par Yannick lorsqu'il a surgi devant eux lui reviennent en mémoire ! N'a t-il pas affirmé qu'il était accompagné ? Et voici qu'il annonce l'arrivée imminente de la milice ! N'est-ce pas contradictoire ? Raffaella n'est cependant sûre de rien, la surprise lui a peut-être fait mal interpréter ou tout simplement mal discerner les propos du gentilhomme. Elle hésite, et les secondes s'égrènent, infiniment longues, comme autant de meurtrissures, autant de tortures, pour l'esprit tourmenté et anxieux de la harpie. Elle joue sa crédibilité en n'ordonnant pas une fuite immédiate. Elle prend le risque de prolonger l'attente, de faire confiance à son instinct, et les secondes, effectivement, n'apportent rien, ni personne.

Je le savais ! C'est du baratin, cette histoire de milice qui va nous tomber sur la bosse ! Il n'y a personne ! Embrochez-moi cet idiot ! ... hurle t-elle à ses trois acolytes, d'un ton qui ne leur laisse aucune autre alternative ! Elle-même se dirige vivement vers un talus qui devrait lui permettre de visualiser les détails du sentier et de se rassurer pleinement, alors que les épées qui s'entrechoquent déjà entament derrière elle un chant de mort aux notes métalliques et aux accents rageurs.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 14 Mai 2012 - 13:09

L'arrivée tonitruante de Yannick semble jeter le trouble dans la bande d'escrocs réunie autour d'Angélyne. Les trois comparses aux yeux vicieux se sont détournés d'elle, comme un seul homme, nullement surpris de découvrir derrière eux, le jeune Saule. La jeune femme comprend alors que l'incendie et la mort de Yannick n'étaient qu'une mise en scène macabre et malsaine, destinée à la détruire. Elle enrage de s'être fait avoir par les deux horribles harpies, et nul doute qu'elles sont fermement décidées à se débarrasser définitivement d'eux, dès qu'elles auront les documents compromettants en main.

Toujours prisonnière de Greta aux mains d'acier, Angélyne s'est calmée, et a cessé de se démener. Il faut qu'elle garde ses forces, et elle cogite à la façon dont elle pourrait aider son compagnon à se défaire de ses assaillants, car bien qu'il soit une fine lame, et qu'il donne l'impression de pouvoir contenir ses trois adversaires, Raffy peut le prendre en traître à tout moment. Elle cogite, et passé la joie indicible et le soulagement de le voir en vie, elle ne sait que penser de ce qu'il vient de proclamer, pourquoi donc a-t-il averti la Milice ? Il sait ce qu'elle risque si elle est reconnue par les Miliciens … Ils en ont parlé longuement, pesant le pour et le contre … Puis c'est le déclic, il bluffe ! Ce fou, cet inconscient bluffe avec l'aplomb du joueur de cartes au mental d'acier, de celui qui n'a plus rien à perdre !

Seule Raffy doute de la véracité de ses menaces, et elle finit par jeter ses complices hésitants dans la bataille, en hurlant comme une démente, persuadée que Yannick les trompe. Les épées s'entrechoquent, ferraillent, en grinçant, notes dissonantes dans cette clairière bucolique. Le combat fait rage, Daran malgré son âge se défend âprement, alors que ses deux acolytes sont plus timorés dans leurs attaques. Abandonnée à sa geôlière intransigeante, Angélyne se creuse les méninges, si la Milice débarquait vraiment entendrait-on les hommes arriver par le chemin ? Ou approcheraient-ils discrètement ? Peu importe, elle se met à crier, appelant à l'aide :

- La Milice arrive ! Je les entends Yannick, courage ! A l'aide ! A l'aide ! Par ici ! Nous sommes là ! Venez vite !

Profitant de la surprise de Greta, qui, inquiète, jette des regards angoissés vers sa fille qui tente de grimper sur le talus, Angélyne se débat comme un beau diable. Gesticulant dans tous les sens, elle se cambre, s'arque de toutes ses forces pour arracher ses poignets de la poigne d'acier de la Palder.

- Lâche-moi, sale vipère ! La Milice arrive, tu ferais mieux de t'enfuir ! Lâche moi, t'entends ! Tu vas finir en prison ! Lâche-moi bon sang !

Ses efforts anarchiques et rageurs, ses contorsions débridées sont incontrôlables par cette vieille peau de Greta. Galvanisée, Angélyne rejette violemment sa tête en arrière, touchant par pur hasard le nez de son cerbère hargneux qui la lâche, portant instinctivement ses mains à son visage, en gémissant de douleur. Libre la jeune femme s'écarte et pousse furieusement sa gardienne affaiblie, geignarde. Greta recule dans l'herbe haute, et trébuche, s'écroulant sans aucune grâce sur l'arbre mort sur lequel était assise Raffy, s'assommant pour le compte !

Yannick Saule

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Posté dans Re: L'échange   - Mar 15 Mai 2012 - 7:26


Foutre-dieu ! Lourdes, angoissantes, défilent les secondes, et leur lent cortège est annonciateur de mort. La faucheuse est là, son squelette est tapi dans les bois, impitoyable. Elle guette, elle choisit ses victimes, elle affûte sa faux en ricanant. La ruse de Yannick a avorté dans l’œuf. Le temps qui s'écoule ne s'accompagne d'aucune apparition d'uniformes, et Raffaella pousse son cri de guerre.

Daran se lance en premier vers celui qui a culbuté leur vie ronronnante. Sans le connaître, il le hait !
L'homme est massif, puissant, ses attaques manquent de finesse mais elles sont harassantes. Autour de lui, ses deux sbires sont plus timorés, moins impulsifs, mais on sent qu'un maître d'armes inspire leurs feintes et leurs estocades. Leurs lames fendent l'air côte à côte, et Yannick est contraint de reculer, et de reculer encore. Par deux fois déjà les coups ont failli lui arracher l'épée de la main, car les assauts simultanés du trio d'escrocs balaient son épée de gauche à droite, et de haut en bas. Le gentilhomme ne tiendra pas ainsi durant de longues minutes. Une première estafilade lui a égratigné l'épaule, et une deuxième a tracé un sillon sanguinolent sur son torse en déchirant sa chemise.

Dans une vision fugace il a remarqué que Raffaella s'éclipse. Où court-elle ? Il l'ignore, mais il serait stupéfié que la harpie abandonne la place. Pourvu qu'elle ne s'en prenne pas à Angélyne, qui semblait toujours à la merci de Greta.

Soudain des hurlements retentissent, alors qu'il esquive de plus en plus malaisément les bottes que ses trois adversaires tentent de lui porter ! C'est la voix de sa princesse ! Elle annonce l'arrivée de la milice ! Mais ... c'est impossible ! Ses trois rivaux ont bloqué net ! Ils se concertent du regard ! Et Yannick comprend que la puce vient de lui sauver la vie en capturant l'attention des escrocs, dont les yeux fouillent désormais les buissons, guettant l'approche des silhouettes imaginées par Angélyne. La ruse fonctionne ! Pas un instant à perdre ! Ce serait idiot de faire du sentiment ! La lame de Yannick devient un éclair blanc. Il la plonge sans pitié dans le ventre de Darius Enata, le plus proche de lui en cet instant précis, et l'escroc s'écroule dans un mugissement de douleur.

Oui, par ici ! Ne les laissez pas s'enfuir ! ... hurle à son tour la brebis galeuse des Saule, comme s'il hélait de nouveaux arrivants.

Et ces mots donnent le signal de la débandade. Niven Mérion s'enfuit par le sentier menant vers la ville, tandis que Raffaella contourne le talus et se met à courir à travers les arbres, dans la direction opposée, disparaissant aussitôt dans l'épaisse végétation. Yannick a le temps de constater qu'Angélyne s'est enfin dégagée de l'étreinte de Greta, et cette dernière gît à deux pas de l'arbre mort. Comment la puce a t-elle réussi ce tour de force ? Le grand brun l'ignore, et il n'a d'ailleurs nullement l'occasion de s'interroger davantage. Contrairement au reste de la bande, Daran ne s'est pas évanoui dans la nature, et il charge à nouveau, rageusement. Leurs épées reprennent le duel à mort, dans un tintement de métal qui résonne dans la quiétude des frondaisons. Cette fois, le combat est plus équilibré, mais la présence d'Angélyne perturbe Yannick. Si l'affrontement tournait à son désavantage, nul doute que Daran ne ferait pas de quartier et éliminerait la jeune femme. Cache-toi, mon cœur ! ... réussit-il à lui crier en parant une nouvelle charge de l'aîné des Palder.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Mer 16 Mai 2012 - 11:14

Libre ! Elle est libre, enfin ! Mais pas sortie d'affaires pour autant, Raffy comme l'aigle qui attend le bon moment pour fondre sur sa proie, est grimpée sur le talus et scrute l'horizon pour découvrir si la Milice arrive. Angélyne s'éloigne d'elle, ne voulant pas risquer de retomber en son pouvoir. Ses cris ont semé la débandade, et pendant qu'elle se débattait avec Greta, Yannick a réussi à mettre en fuite Niven Mérion, et à écarter Darius Enata qui gît sur le sol, dans une flaque de sang qui rougit l'herbe autour de lui dessinant son cercle de mort lentement, inexorablement. Mais Angélyne n'éprouve aucune compassion, aucun regret à son égard, il n'aurait pas hésité à la violer, ni à la tuer tout à l'heure …  Il a joué un jeu dangereux, il a perdu en payant de sa vie.

Inquiète, impuissante, elle observe son Yannick se démener comme un beau diable face à un Daran qui tel un fauve furieux, attaque sans relâche le jeune Saule, le contraignant à reculer sous la brutalité de ses assauts. Elle aussi recule et se protège derrière le tronc de l'arbre mort, rechignant à abandonner son sauveur aux mains de ce fourbe de Daran, elle se tapit à l'abri des regards perçants de Raffaella, lorsque celle-ci se retourne pour constater la déroute de sa fine équipe d'escrocs froussards. Greta et Darius sont à terre, ne restent que l'oncle et la nièce, les plus hargneux et sans morale, donc les plus dangereux. Vite elle fouille dans les plis de la veste et de la jupe de Greta, cherchant une dague, un pistolet, une arme peu importe laquelle, mais rien …

Angélyne enrage de ne pouvoir aider Yannick. Se cacher, l'abandonner ? Elle ne le peut pas, elle ne le veut pas ! Elle reste auprès de lui, plus question de le quitter des yeux ! Malheureusement pour elle, Raffy va en décider autrement, car voyant sa bande de débauchés timorés en déroute, elle lève le camp également, prenant lâchement la fuite, mais au lieu de se diriger vers leurs montures, cette garce démente s'enfonce entre les arbres séculaires disparaissant de sa vue. Bon débarras ! Pense la jeune voleuse, en l'observant … Mais pas très longtemps car la flamme insidieuse de la vengeance attise les braises de sa colère, de sa haine pure pour cette femme démoniaque qui lui a fait croire que son seul amour avait péri dans les flammes. Pas question qu'elle s'en tire à si bon compte ! Elle va la suivre, de loin, puis reviendra dire à Yannick où se cache cette ordure, impossible de mettre sa vie en danger en le distrayant maintenant …

Elle s'écarte lentement de l'arbre mort, et contourne largement les deux derniers combattants, qui soufflent, rugissent, et entrechoquent leurs lames avec une violence sans cesse accrue, mais ce vaurien de Daran porte les stigmates du combat acharné qu'ils se livrent. Sur sa poitrine, une longe estafilade tâche sa chemise d'une large auréole écarlate. Rassurée, Angélyne court dans les sous-bois sur les traces de son ancienne tortionnaire. Elle avance rapidement, mais prudemment, redoutant que son ennemie se retourne contre elle car elle aurait alors peu de chance de s'en sortir dans un combat singulier contre elle. La silhouette sombre se découpe devant elle et file à travers la forêt dense, s'écartant du Fleuve de Vie, l'éloignant de Yannick ...
Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Jeu 17 Mai 2012 - 2:01


La défaite. Inattendue et d'autant plus amère. Alors que Raffaella s'apprête à vérifier depuis le talus tout proche qu'aucune troupe ne vient perturber la mise à mort de Yannick Saule et de sa maîtresse, la milice déboule ! D'où surgit-elle exactement ? La Palder l'ignore, les uniformes des miliciens sont encore hors de son champ de vision, mais les voix fébriles et surexcitées des deux nigauds interpellent vivement leurs sauveurs.

Pour Raffy, le spectacle est terminé. Fuir, il lui faut fuir à tout prix, elle n'a pas d'autre alternative !Elle tourne une dernière fois les yeux vers l'affrontement sauvage qui oppose ses complices à cet idiot de Saule, et ce qu'elle constate l'incite encore davantage à prendre ses jambes à son cou. Darius gît, les bras en croix, Niven détale comme un lapin, seul Daran résiste encore mais sa capture est désormais inévitable. Ou son trépas. Et là, près de l'arbre mort, Greta est allongée également. Sans doute sa mère est-elle la première victime des miliciens. Une colère noire fait tressaillir la harpie, mais elle doit se rendre à l'évidence, elle n'a pas le temps de vérifier l'état exact de sa maman. Quant à Angélyne, plus aucune trace d'elle. C'est logique, cette poltronne aura filé tout droit vers les arrivants pour se placer sous leur protection !

Fuir donc, tant qu'il est encore temps, et trouver un refuge sûr pour y fomenter sa vengeance ... Par Vama, ce massacre et cette déroute ne resteront pas impunis si elle réussit à rejoindre d'autres membres de la bande. Raffaella se coule donc entre les arbres, avant que la milice ne puisse la repérer. La harpie connaît relativement bien le relief tourmenté de cette forêt, où elle se promenait autrefois, et elle n'hésite guère. Elle s'écarte des rivages clairsemés du Fleuve de Vie pour s'enfoncer dans une végétation plus dense où elle sera rapidement invisible. Agile, presque féline, elle franchit un coteau escarpé et dégringole d'une foulée rapide l'autre versant de cette éminence abrupte et hérissée d'arbustes épais et d'épineux touffus. Depuis un moment déjà elle n'entend plus ni le choc des épées ni les cris des assaillants, et elle ralentit sa course. Son pas pressé ne résonne plus qu'imperceptiblement sur le sol meuble et régulier. Quelques herbes fouettent ses bottes de peau. Et soudain ! Non, elle n'a pas la berlue ! Ce n'est pas le fruit de son imagination ! D'autre pas font écho aux siens, tout aussi légers et fluides. Elle s'arrête, et le battement qu'elle percevait cesse aussitôt. Qu'importe, sa conviction est faite : Quelqu'un la suit !

La Palder se glisse parmi les ombres des branchages. Elle-même est une ombre. Elle écarte deux rameaux verts et elle la voit ! La Montaigu. Seule. Quelle idiote ! Qu'espère t-elle, cette maigrichonne ? La suivre sans se faire remarquer ? La capturer par surprise ? Pauvre folle ! Raffaella exulte. Intensément. Angélyne vient s'offrir à elle comme un cadeau du ciel. Raffy la guette, la laisse s'approcher lentement. L'endroit convient idéalement pour cet ultime règlement de compte. Elles sont loin de tout, loin de Yannick, loin de la milice, loin des sentiers. Viens par ici, morveuse. Viens donc que je calme ma rage sur toi. Cette fois tu ne m'es plus utile à rien, tu ne t'en sortiras pas vivante, ma chérie. Viens.

Sa frêle ennemie aux cheveux de neige n'est plus qu'à quelques pas. C'est l'instant idéal. Poussant un grognement de colère, Raffaella jaillit de sa cachette, et se lance sur la Montaigu, les mains en avant, les yeux pleins de haine ...

Yannick Saule

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Posté dans Re: L'échange   - Ven 18 Mai 2012 - 11:22


Soudain, en un éclair, le somptueux méandre du Fleuve de Vie se dépeuple, comme si un curieux sortilège avait happé une à une les silhouettes qui s'y déplaçaient, à l'exception de deux ennemis qui continuent à ferrailler comme de beaux diables. Angélyne a suivi les conseils de son amant, il l'a vue se réfugier au cœur des taillis, tel un écureuil gracile, et la savoir enfin en relative sécurité dissipe un brin ses angoisses, même si Raffaella s'est également éclipsée dans cette direction quelques minutes auparavant. Mais la harpie doit être loin désormais. Ce soulagement lui permet de se concentrer davantage sur les mouvements de son adversaire, et ceci n'est pas un luxe superflu, car le plus âgé des Palder est resté un solide gaillard, et ses attaques sont d'une puissance inouïe.

Les deux rivaux sont en nage, échevelés, mais fougueux, enflammés. Leurs corps sont zébrés d'estafilades, jusque là superficielles, mais le sang macule abondamment leurs chemises en lambeaux. Feintes et parades se succèdent vivement, leurs lames rougissent, et dispersent sur la terre battue maintes gouttelettes écarlates. Ils sont de valeur sensiblement égale, l'un est plus jeune, plus souple, plus vif, Yannick, et l'autre cogne comme une brute. Malgré son âge il paraît inépuisable. Le grand brun doit serrer les dents et s'agripper fermement à la poignée de son épée pour ne pas que Daran la lui arrache de la main par l'extrême violence des coups qu'il enchaîne inlassablement.

Bientôt, les deux hommes sont contraints de reprendre leur souffle, et l'affrontement se poursuit dans les regards haineux qu'ils se jettent. Ils se toisent, ils s'étudient, ils cherchent la faille en haletant. La fatigue les assaille, une seule maladresse et ce sera la fin pour l'un d'entre eux. La mort ne pardonne rien aux maladroits. Soudain Palder s'élance, il y met toute son énergie, et sa lame décrit de larges cercles en sifflant dans le vent léger. Yannick évite de justesse ce dard meurtrier en se glissant sous le bras de son rival, et, enfin, il aperçoit l'ouverture. C'est maintenant ! Le bras du jeune gentilhomme se tend vivement, prenant son ennemi au dépourvu, et sa lame s'engouffre profondément dans le thorax de Daran. Ce-dernier titube, cherche à tenir debout, mais le sang gicle cette fois en abondance. L'attaque est mortelle. Daran porte la main à son ventre, ses yeux étonnés contemplent une dernière fois son ennemi, son vainqueur, et il s'écroule lentement à côté du cadavre de son complice Darius Enata. Fin du spectacle. Le combat s'achève faute de combattants.

Les jambes flageolantes, de la sueur plein les yeux, Yannick cherche à récupérer un instant, mais ses pensées se tournent aussitôt vers Angélyne. Où est-elle ? Où est sa puce ? Tel un moribond, tant il est épuisé, tant il est affaibli, il se traîne à son tour à travers les fourrés, qui le griffent au passage, en hurlant le prénom de sa belle, y mettant les dernières bribes d'énergie qui lui restent.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Sam 19 Mai 2012 - 5:17

Les bois se referment sur Angélyne qui piste Raffy sans se préoccuper des risques qu'elle encoure. Sombre et agile, la silhouette qui la précède se faufile au travers des buissons touffus, ouvrant une sente étriquée, seule trace de son passage, et elle l'entraîne loin, très loin du Fleuve de Vie. Quand soudain elle stoppe net, aux aguets, la jeune voleuse fait de même, espérant ne pas avoir été repérée, se dissimulant en hâte, derrière le tronc vigoureux d'un chêne. Elle patiente quelques secondes avant de reprendre sa filature, guettant le moindre bruissement, le moindre craquement qui lui indiquerait que Raffy a repris sa course, mais rien. Alors aussi silencieusement que possible, Angélyne marche sur le sentier étroit, son regard gris soucieux fouille attentivement la futaie dense, puis les buissons environnants, mais sans succès. Où est donc passé cette maudite garce ?

A peine a-t-elle le temps de s'interroger que la garce en question jaillit d'un bosquet feuillu, toutes griffes dehors. telle un diable de sa boîte. C'est un fauve féroce qui fait face à Angélyne, un fauve feulant de rage. Disparue la jeune femme précieuse, envolée la belle séductrice qui faisait tourner toutes les têtes ! Un rictus de haine tord son visage séduisant, ses yeux exorbités sont injectés d'une fureur démente ... Angélyne mesure à quel point elle a été imprudente de s'éloigner ainsi, mais elle ne pouvait laisser s'évaporer cette prédatrice perverse, qui depuis longtemps a toujours tout fait pour l'humilier, la blesser ... La colère, la haine qu'elle éprouve pour elle l'envahit d'un coup, galvanisant la frêle voleuse. Elle a un compte à régler avec cette catin diabolique. Et elle va chèrement vendre sa peau !

Comme les lutteurs dans l'arène, elles se font face, elles s'observent, s'affrontent du regard, décrivant lentement un cercle, comme si elles délimitaient leur arène. Angélyne, peu aguerrie à ce genre de combat, a adopté instinctivement la même position que son adversaire. Elle tente de se remémorer les conseils que lui a donné Yannick dans la salle d'armes. Elle puise son courage insensé dans son aversion pour Raffy, mais elle n'est pas complètement stupide, le duel est inégal, et malheureusement pour elle, en sa défaveur. Mais la raison n'a plus voix au chapitre, le contentieux entre elles est trop profond. Il faut crever l'abcès !

C'est la voleuse qui engage la première l'affrontement, elle tente d'écarter les poignets de sa rivale, voulant l'approcher, l'attraper par le col de la veste, le corps à corps sera peut être plus aisé pour elle que l'épreuve de force. Seulement c'est sans compter la rapidité, et l'expérience de Raffy, qui d'un geste sûr, fait voler en éclats les pitoyables efforts d'Angélyne, emprisonnant fermement ses mains menues dans ses serres d'acier. La poigne est rude, et elle a beau résister elle ne parvient pas à se dégager, d'autant que son adversaire tord ses poignets avec un sourire cruel aux lèvres sans aucun effort apparent et la jeune femme aux cheveux de neige réprime difficilement un gémissement de douleur ...
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Posté dans Re: L'échange   - Dim 20 Mai 2012 - 1:02


La Montaigu était sur ses gardes. Elle aurait donc quelque chose dans le crâne, cette jeune écervelée ? Cette constatation ne trouble cependant nullement la sérénité de Raffaella. Au contraire, ce paramètre pimente légèrement l'affrontement qui se prépare. Il suffit d'ailleurs qu'elle étudie un brin sa rivale pour se persuader que celle-ci ne lui résistera guère. Angélyne n'est qu'une gamine malingre, une proie sans défense, un avorton qui n'a pas terminé sa croissance et qui n'a pas la moindre chance de lui tenir tête, même brièvement. Non, elle-même est parfaitement proportionnée, familiarisée à tous types de combats, et aussi forte que la plupart des hommes, et l'issue du combat est inéluctable.

La Palder temporise donc quelque peu, et elle tourne lentement autour de sa rivale. Un rictus de dédain incurve ses lèvres pulpeuses. Son regard s'emplit d'une ironie cruelle lorsque l'oie blanche se met à lui emprunter ses gestes. Cette attitude est déjà une sorte de soumission, un manque d'assurance évident. La néophyte copie les mouvements du maître parce qu'elle se sent perdue. Chronique d'une mort annoncée. Raffy patiente, elle a tout son temps, sans le savoir elle a entraîné sa frêle adversaire loin de la protection de la milice et de son amant, et nul ne viendra à son aide. D'ailleurs, entre-temps, cet idiot de Yannick a sans doute été transpercé de part en part par la lame de son oncle Daran, qui est un bretteur exceptionnel.

C'est Angélyne qui s'élance la première, et qui cherche à empoigner des deux mains le col de la tenue de cuir de son opposante. Mais ce n'est pas ainsi qu'on peut espérer surprendre la Palder. Chacun de ses muscles est en alerte, et elle réagit instantanément, sans même réfléchir, telle une mécanique parfaitement réglée. Même pas en rêve ! ... siffle la vipère, en s'emparant au vol des doigts graciles de la Montaigu. Les bras de la harpie se raidissent brièvement sous l'effort qu'elle produit pour submerger Angélyne, ses biceps se dessinent sous son derme d'albâtre, et elle fait aussitôt ployer sa rivale en lui tordant durement les mains.

Sous son regard moqueur, la brindille aux boucles de lys cherche en vain à résister, à s'arc-bouter, mais la force de Raffaella la contraint déjà à poser un genou par terre. Les traits harmonieux d'Angélyne se crispent, alors qu'un sourire cruel s'élargit sur le visage de son adversaire. Tu es déjà à moi, ma chérie ! ... glousse t-elle en pressant encore davantage sur les poignets menus de sa frêle rivale, qui pose au sol son deuxième genou, et dont le buste est rabattu vers l'arrière alors que sa longue chevelure balaie quelques touffes d'herbes hautes. Ainsi cambrée, ses petits seins tendent son corsage déchiré et cherchent à s'en échapper, ce que Raffy remarque d'emblée, et ses desseins les plus libidineux ne tardent pas à se réveiller. Mais elle va d'abord annihiler toute résistance de son ennemie.

Je vais te briser les reins ! Ou te tordre le cou ! Ou les deux à la fois ! Mais à petit feu, en y prenant plaisir ! ... affirme t-elle en cherchant à empoigner et à contrôler d'une seule main les dix doigts chétifs de la Montaigu, tout en commençant à lui serrer la gorge de sa main libre.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 21 Mai 2012 - 0:29

Cette sale teigne a une poigne de fer ! Angélyne cède à la vive douleur qui vrille ses pauvres poignets délicats, et se retrouve à la merci de la cruauté perverse de cette garce de Raffy. Son attaque de novice, pitoyable, s'est retournée inexorablement contre elle. Ses mains fines sont broyées entre des doigts brutaux, qui l'obligent à poser les deux genoux à terre, sans rien pouvoir faire. Sous les frondaisons verdoyantes, elle s'arque pour résister tant bien que mal à la prise brutale, mais sans espoir de se dégager. Elle en est réduite à supporter sa souffrance, à attendre, à espérer une erreur de jugement de son adversaire. Sa suffisance cruelle, son arrogance sans limite, lui nuiront peut-être ... ou pas ...

Soudain la jeune voleuse sent que le regard haineux de Raffy change de nature, glissant d'une drôle de façon sur sa poitrine largement dénudée, telle une caresse pernicieuse, humiliante. Elle avait pourtant noué les pans déchirés de son corsage, en quittant la rive du Fleuve de Vie. Mais dans la lutte qui l'oppose à sa rivale de toujours, la fragile soie grise cède lentement, dévoilant de nouveau la naissance de ses seins menus. Un frisson de dégoût frise désagréablement sur sa peau d'ivoire, à l'idée qu'elle puisse de nouveau la toucher, et lui donne un regain de fougue.

- Je n'abandonnerai pas aussi facilement que tu le penses, sorcière, proteste-elle, en grimaçant sous l'effort, ne quittant pas des yeux les griffes de son ennemie qui tentent une autre attaque. D'une poigne âpre, elle essaie d'immobiliser les deux poignets d'Angélyne, pour serrer sa gorge de l'autre ! Eperdue, la frêle combattante guette le moment propice où elle pourra peut-être dégager l'une de ses mains, tout en se débattant pour éviter l'étau implacable de ses doigts autour de son cou. Alors qu'il se referme brutalement sur elle, le sourire malsain qui s'anime sur le visage venimeux la terrorise, car elle sait que son adversaire n'aura aucune pitié.

- Non, hurle Angélyne, arrachant sa main droite des serres de Raffy, Non ! gargouille-t-elle, alors que les doigts musclés s'impriment sur la peau tendre de son cou, l'emprisonnant, ils serrent, lentement. Plus un mot ne peut franchir ses lèvres. Instinctivement, perdant son souffle, elle arme son bras et décoche à son bourreau, une gifle magistrale qui atteint sa joue gauche, en résonnant jusque dans son épaule. Puis elle tente désespérément de repousser la main qui l'étrangle, frappant, griffant, essayant de tordre les doigts qui résistent ...
Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 21 Mai 2012 - 7:19


Ça y est presque ... voilà ... Ça y est, cette fois ! Raffaella jubile, elle a réussi à immobiliser d'une seule de ses mains robustes les deux poignets chétifs d'Angélyne, et ses yeux pétillent de plaisir ! La morveuse a beau se débattre, la Palder endigue sans mal ses sursauts bien dérisoires, qui n'auront pas d'autre effet que de l'épuiser rapidement. De son autre main, la harpie enserre progressivement la gorge de sa rivale, se délectant de la panique qui submerge la Montaigu, totalement immobilisée. Elle serre, mais pas au maximum de ses possibilités, loin de là. Elle serre, mais soucieuse surtout de prolonger les souffrances de la brindille et d'en déguster le sel, d'en vivre chaque seconde avec volupté.

Son regard froid comme l'acier se fait dédaigneux, il se teinte d'une ironie cruelle en plongeant dans les yeux affolés d'Angélyne. Elle se repaît du désarroi de sa frêle rivale et elle la nargue, s'ingéniant à la blesser tout autant avec ses ricanements sarcastiques qu'avec l'étau qu'elle referme sur son cou et qui la fait suffoquer et couiner comme un animal apeuré. Tu vas mourir, ma chérie ... Tu n'es qu'une fieffée idiote d'avoir osé me suivre seule dans ces bois ... lui susurre t-elle avec délice, d'une voix railleuse. Et ton Yannick, s'il vit encore, ce dont je doute, ne retrouvera jamais ton cadavre ...

Est-ce le fruit de sa morgue ? Est-ce un instant d'inattention dans ce début de combat trop disproportionné ? Bien que Raffy ait pris l'ascendant sans aucune difficulté apparente, sa fragile adversaire parvient à libérer un de ses bras à force de tirer et de se contorsionner, et la gifle part, comme un coup de cravache, cinglant la joue de la Palder. La harpie en suffoque de rage, mais la douleur est cuisante, elle lui vrille la joue, et Raffy porte la main à cette vive brûlure qui la laisse pantoise en instant. Un goût de sang infect et tiède lui remplit la bouche. Sous l'effet de la surprise, elle a lâché l'autre main d'Angélyne, mais elle la chevauche encore et elle se ressaisit rapidement. Sa dextre continue à lui écraser la gorge, malgré les velléités désespérées de la Montaigu pour se dégager de cette étreinte, tandis qu'elle se protège à présent le visage de son autre main, prête à parer les gifles suivantes. Totalement allongée cette fois, les jambes toujours repliées sous elle, sa jeune adversaire cherche encore à la griffer et à immiscer ses doigts menus entre son cou et les serres qui le broient, mais ses efforts paraissent toujours aussi infructueux.

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Jeu 24 Mai 2012 - 3:35

De l'air, de l'air ! Angélyne commence à en manquer, la main impitoyable de Raffy serre sa gorge frêle, jubilant dès qu'elle gémit de douleur. La gifle, qui a rougi sa joue, ne semble pas l'avoir affectée, ni même ébranlée. Sur son visage grimaçant, une joie cruelle se propage jusque dans ses yeux, glacés de haine. Elle la fait souffrir et elle s'en réjouit, elle se délecte de cette souffrance, de cette peur qu'elle lit dans ses prunelles pâles, voilées de larmes. Ce n'est plus l'hostilité qui l'anime c'est la folie, une démence dangereuse contre laquelle Angélyne est complètement désemparée, impuissante, et terrifiée. Les épreuves pénibles qu'elle a traversées ces dernières heures ont largement entamé sa résistance physique, et ses forces s'amenuisent de minute en minute...

Ne pas abandonner ! Survivre encore et encore ! La pensée que Yannick, de son côté, lutte aussi pour sa survie, ne la quitte pas et cette fois, elle se refuse à gober les mensonges de cette garce, elle s'accroche à l'infime espoir qu'il les découvrira avant que son adversaire redoutable ne parvienne à la tuer. Ses mains libres cherchent à délivrer son cou gracile, s'accrochent désespérément à la main de Raffy, tordent, griffent, mais rien à faire ! Alors elle change de tactique, et essaie de la frapper de nouveau au visage, mais ses coups ne portent pas, elle échoue, ses bras, sans force, glissent lamentablement au sol. Ses jambes meurtries, repliées sous elle, sont écrasées par le poids de Raffy et s'ankylosent peu à peu, labourées d'élancements lancinants. Elle n'arrive plus à réfléchir, son cerveau embrumé par le manque d'air et la douleur, n'abrite plus qu'une terreur viscérale et irraisonnée.

Je ne veux pas mourir ! Non ! Yannick ! se répète-elle, sans fin. Un dernier et misérable sursaut secoue le corps menu de la jeune voleuse, une dernière et piètre attaque avant la fin, inexorable. Une main s'efforce de lui donner un peu d'air, s'escrimant encore sur la poigne de fer qui enserre sa gorge fragile, tandis que l'autre se cramponne, s'entremêle dans les mèches rousses qui pendent autour du masque de cruauté venimeuse qui la surplombe. Raffy a perdu toute humanité, c'est une bête féroce qui se tient au dessus d'elle, jouant avec sa proie. Avec l'énergie que confère le désespoir, Angélyne, horrifiée, se tord entre les cuisses musclées de sa rivale, et elle tire, s'agrippe farouchement, de toutes les dernières forces qui subsistent dans son pauvre corps à l'agonie ...
Mais est-ce-que la douleur peut encore fissurer la carapace de la folie qui semble submerger son bourreau ? ...
Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Ven 25 Mai 2012 - 0:43


L'avorton gémit. L'avorton suffoque. L'avorton meurt de trouille. Du haut de sa toute-puissance, du haut de son invulnérabilité, Raffaella jubile. Quelle ivresse, quel ravissement de pouvoir broyer entre ses doigts cette gorge fragile. De pouvoir décider si l'air franchira ou non ces lèvres. De pouvoir décider de la vie ou de la mort, comme le ferait un dieu.

D'être un peu ce dieu.

Une main. Une main lui suffit pour détruire la Montaigu ! Ce qui arrache un ricanement d'intense satisfaction à l'impitoyable rousse. Ses yeux ne sont plus que cruelle ironie et souveraine déraison. Va t-elle la tuer ? Oui, bien-sûr, l'occasion est trop belle, elle ne peut manquer ça ! Cette opportunité risque de ne pas se reproduire car cet imbécile de Saule lui colle au train la plupart du temps ! Oui, bien-sûr elle va la tuer, mais lentement, à petit feu, en lisant dans les yeux de l'oie blanche l'épouvante et la douleur qui s'y installent, qui s'y répandent comme un feu dévorant, comme une épidémie. En y décelant les prémisses de l'inexorable agonie, en y guettant chaque nuance de l'inévitable étiolement.

Cette gifle a exacerbé sa rage. Elle ricane : Tu n'aurais pas dû, fillette. Regarde où ça te mène. Ouvre tout grand les yeux pour voir qui te tue ! Ouvre les tout grand avant de les refermer à jamais ...

L'évanescente a cependant un sursaut ! Ne parvenant pas à se dégager, elle réussit toutefois à entortiller les doigts dans l'épaisseur des boucles flamboyantes de Raffy, et elle tire, elle tire avec l'énergie que transmet la peur de la mort. Elle tire, elle tire, et cette manœuvre inattendue lui confère une échappatoire. La Palder pousse un rugissement furieux, la tempête déboule dans ses yeux, mais le geste désespéré et les contorsions d'Angélyne l'ont surprise. La harpie roule sur le côté, lâchant la gorge de la Montaigu, s'agrippant à son poignet pour libérer sa chevelure.

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Posté dans Re: L'échange   - Ven 25 Mai 2012 - 12:34

Une grande goulée d'air, et Angélyne tousse, irritant sa gorge douloureuse, avide de sentir le souffle frais glisser en elle, lui redonnant vie et énergie. Que c'est bon de respirer à nouveau ! Raffy a lâché prise, ses mains sont accrochées à la sienne qui tirent toujours les boucles rousses. Son corps est libre enfin ! Elle détend, comme un ressort, ses jambes meurtries, grimaçant sous la douleur du sang qui afflue de nouveau, et heurte brutalement les genoux de son adversaire. Assez ! La fureur explose en elle comme des flammes trop longtemps contenues, et qui dévorent tout sur leur passage. La fillette peut aussi se montrer violente et elle décoche des coups de pied à l'aveugle se moquant de ce qu'elle atteint du moment, qu'elle fait souffrir cette roulure dégénérée !

La voix rauque et hésitante, elle coasse : - Tu n'es qu'une misérable folle, une traînée qui a perdu ses protecteurs ! Je te hais ! Sale garce ! Yannick te tuera, si je ne le fais pas avant !
Et elle frappe de son poing libre, de ses pieds, laissant court à une vague de rage féroce,incontrôlable, et si certains de ses coups se perdent, d'autres font mouche, et affaiblissent les serres de sa tortionnaire, sur son poignet, qu'elle lui arrache, insensible aux griffes qui lacèrent sa peau opaline. Elle bondit sur ses pieds et hésite une seconde, s'acharner sur cette harpie, ou déguerpir ?

Yannick ! Et elle court en sens inverse, vers la clairière, du moins elle l'espère, coupant au travers des taillis, butant sur les racines, elle court vers son amour, abandonnant Raffy à sa folie meurtrière. Ne pas regarder en arrière ! Courir, mais dans quelle direction ? Elle ralentit, puis reprend sa course erratique , sur ce qui lui semble être le chemin qu'elles ont emprunté tout à l'heure. Soudain, au détour d'un lacet, elle fait face à un embranchement, deux sentiers s'ébauchent devant elle. Elle stoppe net, indécise, droite ou gauche ?
Mais derrière elle, c'est Raffy qu'elle entend, elle la talonne, et confuse, Angélyne tergiverse, puis s'engage au hasard sur l'un des chemins, sa rivale acharnée restant cramponnée à ses basques ...
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Posté dans Re: L'échange   - Dim 27 Mai 2012 - 3:37


Et, subitement, tout se dérègle ! L'empoignade entre dominante et dominée a pris un nouvel aspect, les coups pleuvent des deux côtés, anarchiques, spontanés, imprévisibles, et la bagarre se poursuit dans une confusion extrême. Raffy riposte par des ruades désordonnées aux coups de pieds tout aussi approximatifs d'Angélyne, et, à force de s'agiter, de malmener les bras de la petite garce, la harpie réussit enfin à libérer sa chevelure flamboyante des doigts qui s'y agrippaient avec une énergie féroce. Toutefois, le temps pour la Palder de s'écarter un brin, le temps de rejeter ses boucles rousses derrière les oreilles en observant sa rivale d'un œil ivre de haine, celle-ci décampe à vive allure. Morte-couille, pas question de la laisser s'échapper, pas question de lui permettre de retrouver Yannick s'il est toujours en vie ! Raffy n'envisage pas un seul instant qu'une telle conclusion soit possible ! Non, pas question !

Elle se redresse, et se lance aussitôt à la poursuite de la Montaigu, qui file à toute allure en direction du fleuve, de la clairière, à travers la végétation farouche. L'écart s'amenuise, mais lentement, trop lentement au goût de la Palder. Leur course dans le bois résonne comme le battement rapide d'un tambour lorsqu'elles dévalent vivement la colline. A l'approche du cours d'eau, qui gazouille en contre-bas, le sol devient plus fangeux, des flaques boueuses escortent les deux adversaires. Et soudain, la maigrichonne marque un bref temps d'arrêt, elle hésite, car deux sentiers, face à elle, se faufilent sous les branches dans des directions opposées.

C'est une bête sanguinaire, avide de vengeance et de meurtre, qui se jette sur elle, et l'entraîne à bras-le-corps dans un plongeon vertigineux. C'est qu'il y a de la force dans ces jolis bras là, et, fermement ceinturée, la Montaigu s'affaisse tête la première dans une boue croupissante et verdâtre, les bras en croix, comme un pantin désarticulé. Raffaella s'installe précipitamment sur ses reins, emprisonnant ses hanches entre ses cuisses nerveuses, pesant de tout son poids sur sa frêle ennemie. Un rictus cruel renaît et tord son visage haineux.

Ha ha ha, cette fois je te tiens, maudite catin ! Tu ne m'échapperas plus ! Ha ha ha, tu es très jolie et tu le sais, mais je vais t'arranger le portrait, ma chérie, et tu vas adorer ça !

Elle empoigne d'une main les boucles de neige, ébouriffées et déjà maculées de terre humide, et elle comprime avec délice le visage d'Angélyne dans la fange épaisse, l'y traînant de gauche à droite en ricanant effroyablement.

Ton beau Yannick ne reconnaîtra plus ta belle petite gueule après ça, ma chérie ! Mais ce n'est pas tout, on va s'amuser un peu ! T'as pas idée de ce qui t'attend, maudite raclure ! De l'autre main, elle happe un poignet de la Montaigu et le lui tord sauvagement dans le dos, le maintenant dans une position sinistre et intolérable. Et son rire éclate, convulsif, satanique, dément. Oui, cette fois, elle la tient, et sa vengeance est d'une saveur exquise.

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Posté dans Re: L'échange   - Lun 28 Mai 2012 - 9:59

Elle est là, juste derrière elle ! Non ! Cette sale garce l'a déjà rattrapée ! Un vent de panique se déchaîne sur Angélyne, et lui insuffle un regain d'énergie, allongeant son pas, accélérant sa course. C'est insuffisant, cependant, pour échapper au félin, impitoyablement féroce qui lui saute sur le dos. Elle est propulsée brutalement dans une des flaques de boue, qui jonchent le chemin étroit qui les conduit au Fleuve de Vie. Vigoureusement, Raffy la cloue au sol, s'asseyant sur ses reins, elle lui plonge la tête dans l'eau boueuse, éructant sa haine démente. La fange liquide, immonde, envahit la bouche, le nez de la jeune voleuse, s'infiltrant dans ses voies respiratoires, comme des serpents perfides et funestes.

Mais son calvaire n'est pas terminé, cette roulure de Raffy y veille ! Une cuisante douleur vrille soudain son épaule, son bras est tordu cruellement dans son dos, très haut. Ses lèvres s'arrondissent en un cri de souffrance, mais c'est un gargouillis pitoyable qui y fait écho. Toute à sa victoire, à son triomphe, la vipère relâche imperceptiblement la pression sur le crâne d'Angélyne, et celle-ci en profite pour tourner légèrement sa tête et respire enfin, alors que son bourreau l'abreuve d'insultes. Et elle rit, elle rit comme une aliénée, une folle furieuse. Ce n'est plus un rire, mais un cri démoniaque qui s'échappe de sa gorge par saccades brutales et grinçantes, terrifiantes et glaciales, un rire fou qui tétanise Angélyne.

La jeune voleuse, au visage maculé de terre, crache la boue qui s'est infiltrée dans sa bouche, et proteste, hurle : - Noooon ! Raffy ! Nooon ! Arrête ! Tu vas trop loin ! Je t'en prie arrête ! Tue moi, si c'est ce que tu veux faire vraiment, mais ça suffit, je n'en peux plus ! Arrête !

Exténuée, brisée, laminée par toutes les épreuves et les souffrances qu'elle a endurées, Angélyne se laisse peu à peu submerger par le désespoir qui, insidieusement, s'insinue dans toutes les fibres de son être. Les tortures ignobles que lui inflige Raffy, sans aucune pitié, lui font perdre pied, sapant sa volonté, son énergie. De son bras libre, elle essaie vainement de frapper, de griffer, de pincer les cuisses musclées qui, comme un étau d'acier enserrent ses hanches fines. Elle se tortille sous le corps de son adversaire, malgré son bras tordu, martyrisé. Mais impossible de la soulever, elle est bien trop lourde ! Elle va mourir là, à quelques mètres de Yannick !

- Nooooon ! Yannick, Yannick ! s'époumonne-t-elle, farouchement, puisant dans ses dernières réserves ...
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Posté dans Re: L'échange   - Mar 29 Mai 2012 - 6:38


Non, Raffy n'est nullement surprise par les râles de douleur de la Montaigu, elle est pleinement consciente du martyre qu'elle lui inflige, et elle s'en réjouit ! Elle n'est pas non plus décontenancée par ses protestations ridicules, ni par cet appel au secours aussi stupide qu'inutile. La clairière est encore à distance respectable, personne ne peut distinguer les échos de leur lutte, ni leurs voix, ni la fureur du début du combat ! Et maintenant qu'Angélyne est en son pouvoir, Raffaella peut même se permettre de claironner son triomphe sans aucune inquiétude, elle ne risque pas d'être entendue par des oreilles indésirables ! Et la harpie ne s'en prive pas. Ses yeux s'enflamment. Elle ricane à nouveau.

Ha ha ha, tu fais moins la fière, ma chérie ... Vas-y, crie tout ton soûl, si ça t'amuse, mais tu sais comme moi que personne ne viendra t'aider ! Je vais te dompter, ma chérie, et puis je vais te tuer, de mes mains, très lentement, pour faire durer ton calvaire et ton agonie, pour lire la mort sur chacun de tes traits ...

Et la harpie resserre l'étau de ses cuisses autour de la taille de sa frêle ennemie, tout en soulevant de plus en plus vers elle ce membre grêle qu'elle tord avec délice, l'amenant progressivement vers le point de rupture, violentant la peau tendre de ses phalanges d'acier, la marquant de son empreinte bleuâtre. Et, rapidement, sous ses doigts, la résistance d'Angélyne s'effiloche. Raffaella le remarque à son souffle court, à son masque convulsé par la douleur, à cette résignation qui anéantit son visage blême, qu'elle a réussi par miracle à dépêtrer de la gangue de boue. Non, nul ne peut se dégager d'une telle prise portée par une combattante aussi féroce et monstrueuse que la Palder ! Non, personne ne le peut, surtout pas cette jeune catin maigrichonne.

Au prix d'une tentative dérisoire, vouée d'avance à l'échec, l'oie blanche tente de réagir en usant à tâtons de son bras libre. C'est risible. C'est là un cadeau qu'elle offre à la Palder, qui n'en demandait pas tant. Aussitôt, elle empoigne cet autre bras qui lui tombe du ciel, délaissant les boucles de neige de la Montaigu, et elle lui impose le même traitement, avec une sauvagerie encore accentuée. Elle le contorsionne de manière identique au premier, le ploie, le tord, le domine, le soumet à ses caprices, puis elle redresse cruellement vers elle les deux avant-bras menus, meurtris, captifs de ses mains réunies et soudées en un redoutable bracelet vivant.

Elle prolonge un moment l'atroce supplice, réduisant à néant les rares velléités d'une rivale qui s'éteint. Et elle rit, elle rit à nouveau en ressentant la faiblesse et le désarroi de sa jeune ennemie, oui elle rit, d'un rire dément qui jaillit de sa gorge frémissante. Puis, après un bref instant de réflexion, elle se penche légèrement vers la joue noircie d'Angélyne, sans lâcher ses poignets martyrisés, et elle murmure d'une voix étonnamment douce, presque troublante, presque sensuelle.

Bienvenue en enfer, ma jolie ! Ta mort est désormais inévitable, mais nous avons le temps ! Nous allons nous amuser un peu ! Je te laisse imaginer la suite, ma chérie ! Mais avant ça je vais t'attacher les mains ...

Elle prend le risque de ne plus tenir que d'une seule main les poignets joints d'Angélyne, convaincue que celle-ci est à bout de forces, et elle fouille dans ses poches pour y retrouver la cordelette de chanvre qui immobilisait la Montaigu avant leur déplacement vers la clairière, impatiente de lui lier les poignets pour se divertir ensuite à ses dépens. Ou la torturer un peu, qui sait ? Déjà, la Palder brandit la corde d'un air triomphal et l'approche des bras de sa rivale ...

Angélyne Montaigu

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Posté dans Re: L'échange   - Jeu 31 Mai 2012 - 12:55

Aucune de ses tentatives désespérées pour se dégager, n'ébranle la tour de garde qui pèse, assise sur ses reins. Angélyne serre les dents, opiniâtrement, pour résister aux gémissements de douleur qui montent dans sa gorge, elle continue de guetter la moindre erreur, le moindre faux pas de son adversaire démoniaque. Même si l'espoir de revoir Yannick s'amenuise de minute en minute, elle balance entre renonciation et révolte. La souffrance démolit le peu de forces qui lui reste, mais elle veut croire au miracle, sinon autant laisser Raffy l'étouffer dans la boue ...

Mais cette garce dévie tous ses coups anarchiques et immobilise son autre main, lui infligeant le même traitement que son bras déjà captif, torturant ses épaules et sa colonne vertébrale d'une horrible façon. Mais le pire est à venir, les menaces démentes et perverses de Raffy lui font froid dans le dos, sa folie arrogante, l'impunité inconvenante qu'elle affiche sont autant de raisons pour Angélyne de craindre le pire. Ne pas se laisser envahir par cette peur qui fouaille ses entrailles, qui ne demande qu'à se répandre comme un poison mortel dans son coeur !

- La partie est perdue pour toi, espèce de folle ! Tu n'as même pas le courage de l'admettre ! Aaaah ! Tu ... tu peux me faire ... souffrir ... C'est vrai, tu as toutes les cartes en main ... Profites-en ça ne durera pas ! Tu me fais mal ! Arrête ! Je ... n'en peux plus ... tu le sais ... Arrête, ... J'ai trop mal ! crie-t-elle, supplie-t-elle, des larmes de rage, de souffrance, embrumant ses yeux clairs, fatigués, auréolés de cernes mauves. Mais soudain une éclaircie déchire le ciel si sombre de son avenir immédiat, Raffy commet l'erreur de la suffisance, elle néglige l'esprit de révolte qui a permis à sa frêle adversaire de survivre à toutes les turpitudes qui ont jalonné de sa jeune vie.

A la grande surprise d'Angélyne, elle relâche sa prise d'acier sur les poignets menus. Pour quoi faire, peu importe, la jeune femme se tortille vivement et arrache brutalement ses mains, lançant ses bras en avant. Elle cherche une prise solide pour s'extirper de l'étau des cuisses de sa rivale, et elle attrape l'herbe rase qui pousse par touffes anémiées, dans cette fange immonde. Elle rampe péniblement et s'extrait de cette prison de muscles, puis roule sur le dos. D'un geste leste, elle repousse violemment la Palder avec ses pieds qu'elle plaque sur sa poitrine opulente. Comme un ressort, dans un effort qui lui arrache un cri, elle se détend et l'envoie s'asseoir plus loin, dans une flaque d'eau brune et boueuse.

Mais dans sa hâte à se relever, Angélyne, épuisée, patine dans la boue collante de la mare dans laquelle elle s'est engluée. Elle perd un temps précieux, et enrage de ne pouvoir faire plus vite, elle qui est si agile, si habile à disparaître d'habitude. Quand enfin elle est debout, un atroce vertige l'assaille, gommant ses repères, brouillant sa vue, et vrillant douloureusement son crâne. Elle titube misérablement quelques mètres, s'appuyant de tronc en tronc avant de s'effondrer à genoux sur le sentier, exténuée, désorientée, accablée ...
Raffaella Palder

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Posté dans Re: L'échange   - Ven 1 Juin 2012 - 23:29


Ce n'est pas de la colère, non, ni de la rage, ni de la haine ! C'est beaucoup plus intense ! Il n'existe aucun mot pour décrire ce que ressent la harpie, projetée dans une marre de boue par une ruade désespérée de la Montaigu ! Non, ce qu'elle ressent, c'est une accumulation, c'est de l'exaspération poussée à son paroxysme, c'est l'humiliation manifeste de s'être laissée surprendre encore une fois par cette demeurée, c'est surtout un bouillonnement violent qui lui agresse les tempes, une frénésie furieuse de tuer, de détruire, de ne plus accorder ni le moindre répit, ni la moindre chance, à sa jeune rivale. Fini de jouer à présent ! Fini de rire ! Il est temps d'abréger et d'inscrire le mot fin sous cette histoire qui s'est déjà trop prolongée.

L'oie blanche s'est relevée la première, mais elle n'ira pas plus loin. Elle titube un court instant, puis s'affaisse au bout de trois pas, sur les genoux. Raffy ne doit même pas se précipiter pour l'hallali. Elle récupère un brin, les fesses dans la vase, puis se redresse en affichant un sourire aussi cruel qu'éclatant. Tu es une idiote ! C'est toi qui a perdu la partie ! Tu es déjà morte !

Elle s'approche de la Montaigu, dont les traits sont décomposés par l'épuisement. Elle l'agrippe par les cheveux et la hisse à sa hauteur, les yeux dans les yeux. Angélyne touche à peine le sol, de la pointe de ses bottes. A quelques pouces de celui de Raffaella, glacial, démoniaque, le visage d'Angélyne est exsangue, baigné de sueur et couvert d'une infecte gadoue noirâtre. Tu es déjà morte ! ... répète la harpie. Ses doigts glissent le long des épaules puis des hanches de son adversaire, elle la maintient debout, elle la soutient, sinon l'oie blanche retomberait sans doute au sol, comme un paquet de linge sale. Puis elle serre, voilà ce qu'elle préparait pour en terminer avec la jeune femme. Elle lui enveloppe la taille de ses bras robustes et infatigables, et elle serre implacablement, l'écrasant violemment contre elle. Oui elle serre, et ses yeux pétillent de plaisir devant la frimousse sale qui se tord, qui se crispe, devant ces lèvres entrouvertes qui cherchent un peu d'air, un peu de vie. Leurs bustes s'épousent étroitement, leurs hanches adhèrent, les deux ennemies entament une danse de mort qui sonnera le glas de l'une d'entre elles.

Soudain Raffy contracte encore davantage ses muscles noueux, elle raffermit sa prise, elle soulève Angélyne qui ne touche plus terre, elle l'écrase avec une rage accrue, imprimant sur les reins de la Montaigu de douloureux à-coups destinés à briser dans l’œuf toute velléité de résistance de sa part. Et la Palder, triomphante, éclate d'un rire cruel, d'un rire démentiel. Maîtrisant enfin son hilarité, elle se déplace latéralement de quelques pas, dans le sentier, et adosse sa frêle rivale à un imposant tronc d'arbre, l'immobilisant encore plus, ses bras pesant toujours horriblement sur les reins d'Angélyne ... C'est fini pour toi, ma chérie ... Mais avant ça ... ajoute t-elle d'un air mystérieux, retenant volontairement les mots suivants afin que la Montaigu puisse imaginer et surtout craindre le pire ...

Angélyne Montaigu

On m'appelle Angélyne Montaigu


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RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Midel-Heim
MON AGE : 20 ans
Féminin
MESSAGES : 907
AGE : 52
INSCRIT LE : 19/10/2011
PSEUDO HABITUEL : /
Joyaux : 0
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Posté dans Re: L'échange   - Lun 4 Juin 2012 - 1:24

Soulevée violemment par ses cheveux englués de boue, Angélyne, hébétée, les yeux dans le vague, gémit de douleur, elle a l'impression que sa tête explose, tant elle lui fait mal. Elle tente de reprendre appui sur ses pieds pour diminuer la souffrance que lui inflige sa cruelle rivale, mais ses jambes flageolantes ne la portent plus et elle s'affale mollement contre Raffy qui exulte, lui assurant d'une voix aux accents de triomphe que ce sera bientôt fini. La garce l'enserre ensuite de ses bras à la force décuplée par la haine, la comprimant lentement contre son corps aguerri dans une étreinte mortelle.

Sont-ce des larmes de douleur qui dévalent ses joues souillées de fange noirâtre, ou des sueurs froides qui hérissent sa peau glacée ? Les iris clairs d'Angélyne ont perdu tout éclat, et sont aussi embrumés que ses pensées qui s'entrechoquent dans sa tête, incohérentes et sans suite. La figure honnie au sourire cruel et victorieux de la Palder est flou et pourtant si proche qu'elle reçoit son souffle en plein visage, mais elle ne sent plus rien, rien que cet étau fatal qui la presse, étroitement, d'une manière aussi obscène que morbide contre la harpie inhumaine qui se délecte de la voir s'étioler lentement comme dépérissaient les Délicates que son père offrait à sa mère, dans le joli vase de cristal d'ithylium ...

D'un geste plus instinctif que défensif, la jeune voleuse, coincée à présent contre l'écorce rugueuse d'un tronc séculaire, plaque ses mains fines sur les épaules de son assaillante, contractées par l'effort. Mais ses bras frêles et affaiblis ne parviennent pas à repousser la Palder qui s'acharne, impitoyable, sourire aux lèvres. Angélyne, à bout de forces, à bout de souffle, cherche avidement de l'air, un faible gémissement presque inaudible, s'échappe de ses lèvres violacées : - Je t'en supplie ... Arrête ... S'il te plaît ! ... Arrête ou finis-en, je ... je ne peux ... plus respirer ! ... Laisse moi ... Je t'en prie ...

Le rire malveillant, s'élève en trilles démoniaques, terrifiantes, les pressions brutales que Raffy impriment à son corps menu, s'intensifient et achèvent le reste de volonté de la jeune femme qui se résigne, lentement, à mourir dans les bras de cette sorcière démente à la force phénoménale. Le manque d'air obscurcit sa raison, étouffe ses velléités de rébellion, emplit son pauvre coeur de frayeur et amollit son corps fragile, elle n'en peut plus, elle agonise, redoutant la fin que lui réserve Raffy, qui selon ses derniers mots, n'en a pas encore terminé avec elle, mais que lui réserve-t-elle donc une fois de plus, qu'elle ne lui a pas fait subir déjà ? Un dernier et faible cri franchit ses lèvres, un non infime qui se fane en un souffle ...

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Posté dans Re: L'échange   -

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