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«Toute marche est une marche spirituelle.

Jens von Schroeder
Milice

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Posté dans «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mar 23 Oct 2012 - 5:16

    The Last of the Mohicans by Theme on Grooveshark

    "Quatorzième jour. Côte est de la Nouvelle Terre. Nous pouvons distinguer le sommet d'un édifice au delà de la muraille, comme les deux précédemment observés. Peut-être trouverons-nous un passage dans cette zone."

    Jens rangea son carnet dans sa besace, et leva les yeux vers ses soldats qui avaient gagné un peu de terrain pendant qu'il y ajoutait ces quelques notes. Malgré le brouillard ambiant, il parvint à distinguer leurs silhouettes qui avançaient péniblement. Pressant le pas autant que possible, il les rejoignit, leur adressant un sourire fatigué mais encourageant. Ces deux semaines d'exploration dans des conditions difficiles n'étaient pas parvenues à délier les langues pour amener à des discussions de sympathie, mais elles avaient été suffisantes à effacer leurs différences sociales et ethniques. L'officier gardait néanmoins son grade, et tentait tant bien que mal de faire avancer sa petite escouade.

    Leur marche n'avait encore croisé aucun réel danger. Les quelques créatures croisées avaient été répertoriées dans le carnet du meneur, et celles qui s'étaient montrées agressives s'étaient avérées aisément maitrisables, faisant office de repas pour la fin de la journée. En fin de compte, le seul véritable obstacle qui ralentissait la progression des soldats n'était autre que ce climat hostile auquel aucun d'eux n'était habitué, malgré leur matériel qui les en protégeait au mieux. Jens s'estimait chanceux de diriger un groupe aussi efficace dont chacun des membres savait ou saurait se rendre utile. Il était d'autant plus chanceux qu'ils avaient perdu tout contact radio avec la base depuis cinq jours. L'officier avait choisi de continuer plutôt que d'être trop prudent pour rebrousser chemin. L'espoir de retrouver le soldat Lewis l'avait sûrement orienté, mais il n'en montra rien, expliquant simplement qu'ils n'avaient pas parcouru cette distance pour abandonner au moindre accroc.

    Le visage enfoui dans son écharpe, il observa ses troupes qui avançaient chacune de leur côté. Khasakham Desnolancès, jeune et loyal officier korrulien, marchait en devant de la troupe, suivi d'un peu plus loin par sa compatriote, une certaine Ahank Kasaros, simple soldat des Veilleurs, toujours dissimulée derrière de longs cheveux noirs. Jens n'était pas encore parvenu à cerner ces personnages, mais avait tout de même pu constater leur dévouement et leur écoute des ordres. Un peu plus en arrière marchait le soldat Délys qu'il avait eu l'occasion de diriger à plusieurs reprises et qui s'était toujours montré très efficace. Enfin, en retrait, et tirant le traineau portant vivres et tentes, Nathalys Ludor. Cette milicienne experte en explosifs avait le tempérament qui allait avec sa fonction. De ce qu'en savait Jens, elle avait été formée avec la jeune Skye Lewis, lien qui aurait pu justifier son volontariat pour un voyage aussi endurant.

    Perdu dans ses pensées, il avait ralenti le pas et dû accélérer de nouveau pour se retrouver en queue du cortège. Levant les yeux au ciel, il tenta de juger de l'heure à la position du Soleil. D'épais nuages lui rendirent la tâche difficile, pour finalement lui faire conclure qu'ils venaient tout juste de terminer la matinée. Encore trop tôt pour faire une halte. Ayant pleinement conscience du calvaire qu'était cette expédition, il prit la parole dans un vain effort de motivation et d'espoir.

    - Observez bien, soldats ! Nous pourrions trouver un accès d'ici peu de temps !
Khasakham Desnolancès

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mar 23 Oct 2012 - 11:11

Le vent charriait le brouillard, et celui-ci formait comme une multitude de petits nuages, à travers lesquels il enfonçait ses pieds frigorifiés. Une bourrasque plus violente que les autres le fit courber son dos raidi, ce qui le fit grelotter d'avantage. Et encore, grelotter est un faible mot. Khasakham n'avait jamais quitté Korrul, ses terres chaudes, parfois arides, ses déserts rougeoyants et son soleil aveuglant. La transition sur l'île blanche s'était faite trop brutalement. Les premiers jours avaient été les pires: la nuit, la jeune homme était réveillée par le froid qui le rongeait de l'intérieur, surpris de sentir des larmes couler sur son visage. Sa couverture ne parvenait pas à le réchauffer, puisque le froid était à l'intérieur. Il était dans son sang, sous ses muscles, et faisait se tordre et se tendre ses os, ne lui offrant aucun répit. Plus les heures passaient, plus Khasakham n'espérait rien d'autre que de pouvoir rentrer chez lui. L'idée de mourir de froid l'obsédait, l'empêchant de dormir, et le rendant étrangement moins loquace que d'habitude. Pourtant, au bout de quelques jours, son organisme s'était semble-t-il habitué au froid. Certes, il grelottait constamment, mais la douleur s'était apaisée, même si tout cela lui semblait encore contre-nature. Rien ni personne ne pouvait vivre ici, c'était impossible. Comme pour approuver ses pensées défaitistes, le paysage n'offrait guère d'agrément: c'était bien simple, il n'y avait que du blanc, partout. Le blanc était en bas, en haut, sur les côtés, à l'infini. Le brouillard, qui semblait ne jamais vouloir disparaître, les empêchait de voir où ils mettaient les pieds. Les rares animaux qu'ils avaient croisé avaient fini dans leur estomac.
Sans que ses dents ne cessent de s'entre-choquer, Khasakham jeta un coup d'oeil par dessus son épaule. Derrière lui avançaient ses coéquipiers, aussi difficilement que lui. Le jeune Veilleur ne connaissait aucun d'eux, encore moins le chef de l'équipée, un matrooscien du nom de Jens von Shroeder. Il avait toutefois accepté son autorité sans rechigner, moins par discipline militaire que parce-que le jeune homme lui inspirait confiance. Khasakham n'avait jamais eu la moindre mauvaise pensée à l'encontre de Matroos, c'est pourquoi Jens, le pilote et sa compatriote, spécialiste dans les explosifs, ne lui inspiraient rien de mauvais. Au contraire, la jeune femme était parvenue à le dérider au début de leur expédition, malgré sa situation peu encourageante. Il était quelque peu rassuré de ne pas être le seul boute en train de la troupe même si, en l'occurrence, cela ne se voyait pas trop actuellement. A l'inverse de Nathalys, Ahank, une korruléenne, lui faisait froid dans le dos. Jusqu'à présent il ne l'avait jamais vue sourire, même furtivement. Enfin, venait Walter, jeune pilote de Matroos également.
Khasakham songea que le fait que son cousin Azeor ne se soit pas enrôlé chez les Veilleurs étaient une excellente chose. Cela évitait peut-être bon nombre de mises à mort sanglantes.

Le sourire encourageant du chef de troupe rasséréna le jeune homme, même si sa phrase eut un effet moindre. "Il n'y a aucune faille", songea-t-il en son fort intérieur. "Sinon, nous l'aurions déjà trouvée." Toutefois, il garda ses ruminations pour lui, car il n'était jamais bon de démoraliser ses camarades de troupe.
Invité

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mer 24 Oct 2012 - 3:26

Il fit retomber sa capuche pour mieux discerner la muraille impénétrable. Des jours et des jours qu'ils longeaient sa surface immense et des jours et des jours que rien ne se présentait. Rien. Walter n'était pourtant pas du genre à se laisser abattre. Il avait fait et vu beaucoup de choses, de guerre, de combat. Il avait traversé des déserts et jeûné durant des jours. Il avait résister à des températures extrêmes, sur le sable chaud, ou dans son véhicule. Il avait tué des forbans, des bestioles, des vaisseaux. Et il y avait toujours trouvé du plaisir. Le plaisir de l'occupation. L'absence d'ennui.

Mais là... là s'en été plus que ce qu'il pouvait supporter. Le froid... Par Vama ! Quel froid ! Il prenait les tripes, les muscles, le sang, le coeur ! Il rendait douleur chaque respiration, chaque pas, chaque mouvement ! Et quelle erreur venait-il faire en abaissant sa capuche ! Il grogna et la remit immédiatement, resserrant autours de lui sa cape vert pâle. Quel temps ! La neige engourdissait leurs membres. Et puis, il était habitué au chaud bon sang ! Au chaud ! D'où sortait cette... cette blancheur mortelle ! Marcher était abominablement difficile. Chaque pas, plus que par l'engourdissement des muscles, devait être ample et haut afin de s'extirper de la neige. De quoi ralentir et épuiser.

Cela faisait maintenant quatorze jours qu'il avançait et que l’espoir s'amenuisait. Il plia à plusieurs reprises ses doigts gantés pour les réchauffer puis avança un peu pour rattraper le léger retard. Il s'était attardé à parcourir le haut de la muraille des yeux. On pouvait discerner une bâtisse par là. La troisième depuis leur départ. Peut-être était-ce des centres de communication, ou des tours...

"Observez bien, soldats ! Nous pourrions trouver un accès d'ici peu de temps !"

Il ne put retenir un rictus amusé. Son chef tentait à nouveau d'encourager la troupe. Pourquoi pas ? Il le fallait après tout. Et puis, bien que le territoire n'était pas accueillant, les autochtones non plus, au moins, Walter avait la chance de découvrir un nouvel endroit. Il visitait. Il s'occupait. Il préférait ça au silence étouffant de son chez lui. Et pour tout dire, le groupe hétéroclite qu'ils étaient n'était pas pour lui déplaire. Son chef, bien évidemment, le grand Von Schroeder dont le charisme n'avait plus a faire ses preuves. Il l'aurait suivi n'importe où. La belle Nathalys Ludor, experte en explosif, dont les long cheveux auburn et les yeux de jade ne laissaient pas impassible les hommes de la troupe. Elle gardait souvent le sourire et réchauffait les coeurs. Un atout presque naturel pour quelqu'un pouvant exploser n'importe quoi. Et puis il y avait les deux Korruliens. Il avait déjà eu l'occasion d'en rencontrer, évidemment, mais là, c'était plus... fraternel. Le mission l'obligeait. Bien que les paroles étaient approximative à cause des langues, Walter avait noté que le jeune Khasakam était quelqu'un d'amusant. Il prenait plaisir à traîner et discuter avec lui. De l'autre coté, la femme avait un regard sombre, fermé. Elle ne semblait pas à sa place, ou en tout cas, éduquée avec bien trop de préceptes pour vivre dans la joie.

Le pilote approuva d'un signe de tête l'encouragement de l'officier et décida d'aider à la manoeuvre. Il s'approcha difficilement de Nathalys et lui lança avec un large sourire :

"Haha ! Peut-être que tu vas enfin pouvoir libérer tes nerfs, la Bombe."

Il aimait bien la taquiner. Elle répondait vivement et toujours en surenchérissant. Leur conversation était souvent assez infantile mais cela leur faisait oublier un instant le froid.

- Il va falloir arrêter avec ce surnom ou je risque de libérer mes nerfs bien plus tôt que dans cette muraille !" Répondit-elle en lui donna un coup dans l'épaule.
- Oh mais je serais ravi d'être réchauffé par toi ! Quand tu veux ! Lança t-il en prenant de l'avance pour éviter un autre coup. Elle ne surenchérit que par un regard exaspéré vers le ciel.

Il continua à rire tout en courant tant bien que mal dans la neige. De toute manière, aucun moyen d'être discret dans ce pays ! Il avait pourtant l'habitude de se dissimuler, de rester imperceptible durant des heures, mais là... là ce n'était pas dans leur compétence. Il y avait la neige. Et puis à choisir, il préférait être repéré que de mourir d'ennui.

"Alors, mon officier, on traine un peu non ? Les Korruliens sont devant ! Aucune chance de gagner cette course si personne n'y met du siens. ironisa t-il en doublant Jens. Et puis, entre nous (il haussa le ton pour que Nathalys entende), je ne compte pas sur la Bombe pour nous faire gagner hein !"

Il continua sa course et vint se placer en avant du groupe, au côté de la femme, plus froide encore que le froid de l'île.

- Hey ? Vous connaissez l'histoire du Capri et de la plante verte ? Non ? Haha ! Moi non plus puisqu'il l'a mangé.

Oui... c'était moyen... Mais bon, il avait épuisé toutes ses blagues depuis déjà quatre jours. Son petit jeu, c'était ça : Essayez de dérider la Ahank. Pour l'instant seule la blague sur le draoma avait réussi à lui faire esquisser une bribe de sourire. Mais depuis, plus rien. Alors il continuait...
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mer 24 Oct 2012 - 9:25

    Les encouragements de Jens n'eurent pas l'air de toucher les recrues korruliennes. Peut-être ne les avaient-ils pas entendu, avec ce vent de face qui les rongeait jusqu'aux os. Sinon, le silence de la Veilleuse à la peau d'ébène n'avait rien d'étonnant. Celui de son comparse l'était un peu plus, l'officier l'ayant trouvé plus loquace au début de leur expédition. La lassitude et le climat devaient avoir eu raison de son entrain.

    Côté milicien, les langues se délièrent pour amener une ambiance bonne enfant. Jugeant qu'il devait conserver son autorité, Jens ne se permettait que très rarement de rejoindre les plaisanteries de ses soldats. Il émit cependant un sourire dissimulé sous son écharpe. Cet instant de détente ne pouvait que soulager un peu les esprits.

    Le soldat Délys le dépassa en courant tant bien que mal dans l'épaisse couche de neige, se permettant quelques paroles légères à son encontre.

    - Ils nous attendrons, les vivres sont à la traîne.

    Comme pour contredire ces paroles, "la Bombe" lui passa elle aussi devant, hurlant comme une furie, son traîneau chargé n'ayant pas l'air de la gêner. Arrivée à portée du pilote, elle bondit dans le but de le déstabiliser, mais se retrouva la seule face contre neige. Jens revint vite à son niveau.

    - Levez-vous vite, soldat Ludor. À vous cacher sous cette neige, Vama pourrait vous perdre de vue.

    La Veilleuse Kasaros s'était arrêtée pour observer le cirque matroscien qui ne parvenait pourtant pas à la faire sourire, pas même les résidus du sac à blagues qu'avait épuisé le soldat Délys depuis leur départ. Elle se tourna vers ce dernier en lui adressant un regard perdu.

    - L'histoire était donc écrite sur la plante ?

    Elle se tourna ensuite vers son compatriote, comme pour lui demander s'il y comprenait quelque-chose. Bien qu'il ait eu la vue gênée par le brouillard, Jens crut déceler un semblant de sourire sur le visage du Desnolancès. Ou peut-être l'avait-il seulement espéré, le temps d'un moment de détente qui réchaufferait au moins les coeurs.

    Mais détente ne voulait pas dire qu'il fallait oublier toute vigilance. Il leva les yeux sur la muraille qui les écrasait de toute sa hauteur et ne dissimulait que trop bien ses éventuelles failles. Ces taquineries ne devaient pas ralentir leur progression. L'astre du jour leur faisait encore profiter de sa lumière et d'un peu de chaleur, mais il ne serait généreux qu'encore quelques heures, avant de se cacher de l'autre côté du rempart qui projetterait sur eux son ombre glacée. Il accéléra pour prendre la tête du cortège, afin de signifier à la troupe qu'ils pouvaient continuer à condition de tenir le rythme.
Khasakham Desnolancès

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mer 24 Oct 2012 - 14:50

Le mur surplombait la vaste étendue immaculée. Cette barrière semi-naturelle était si haute qu'il était difficile d'en apercevoir le haut. Si le soleil parvenait à percer l'épais manteau des nuages, l'ombre du mastodonte s'étendrait probablement jusqu'à cent mètres plus loin, voire d'avantage. Comme la blancheur du ciel était aveuglante, Khasakham rabaissa les yeux en clignant des paupières. Ne pouvant s'empêcher de vérifier si ses coéquipiers étaient toujours sur ses talons, il jeta un énième coup d'oeil par dessus son épaule. L'une de ses plus grandes crainte était de se retrouver séparé des autres. C'était une peur infondée bien sûr, puisque le capitaine de l'expédition prévenait toujours des moindres faits et gestes de l'équipée, mais Khasakham avait gardé certaines peur d'enfant. Néanmoins, qui dans cette situation n'aurait pas nourri de telles inquiétudes ?
Des éclats de voix attirèrent son attention, et il eut juste le temps de se retourner pour voir deux des soldats matroosciens courir à perdre haleine en se jetant de grands mots à la figure. Puis, le dénommé Walter tenta de dérider la Veilleuse avec une plaisanterie douteuse, qu'il décrypta rudimentairement, qui fit néanmoins effet sur Khasakham: riant dans l'écharpe qui lui entourait la moitié du visage jusqu'aux yeux, il sentit son ventre se contracter douloureusement. Même rire faisait mal, avec ce froid. Son entrain en avait pris un sacré coup depuis son arrivée, car si le korruléen ne manquait pas de courage, il était plutôt douillet. La Veilleuse, laissée sur place, ne semblait pas comprendre le sens de la blague. S'arrêtant pour parvenir à sa hauteur, Khasakham tenta de lui expliquer:

"Non, en fait l'histoire ne peut pas être racontée parce-qu'elle n'a pas eu lieu, puisque le Capri a mangé la plante. Et comme l'histoire incluait le Capri et la plante, ben y a pas d'histoire, puisqu'il l'a mangé. Du coup elle n'existe pas, enfin, plus." Souriant d'un air aimable, satisfait de son petit exposé, il attendit la réaction d'Ahank qui, le visage toujours impassible, finit par lâcher:

"Tu expliques vraiment très mal.", avant de se remettre en mouvement.
Dépité, Khasakham poussa un profond soupir: il avait beau se montrer agréable et sympathique, la jeune femme ne semblait pas apprécier sa présence. Toutefois, elle réagissait ainsi avec tous les autres, aussi le Veilleur n'avait-il pas à se sentir vexé. Avisant Walter qui arrivait vers lui, il le rejoignit en trottinant pour se réchauffer. Avec son joyellien approximatif, il baragouina:

"Ta blague pas mauvaise. Mais tu connais l'histoire de draoma appelé Paf qui marche sur la rue ? Et bah Paf le draoma!"

C'était surtout pour ne pas être en reste que Khasakham exposait ainsi l'une des plus mauvaises blagues korruléennes. Gloussant bêtement, le jeune homme attendit la réaction de son interlocuteur. Finalement, il avait peut-être trouvé quelqu'un avec qui converser, pour détendre l'atmosphère et fait passer le temps.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Jeu 25 Oct 2012 - 2:45

Et encore raté ! Par Vama, cette femme était incroyablement raide ! Il y avait pourtant mis tout son coeur. Et il ne lui avait pas semblé qu'elle était si difficile à comprendre.... Hé bien dommage. Une prochaine fois peut-être. Walter garda néanmoins son sourire, encore amusé par ses tentatives désespérés, et aussi afin de partager l'amusement avec le jeune Khasakham. LUI, au moins, il avait compris. Et d'ailleurs, il devina à ses paroles qu'il expliquait à la femme, le sens de la blague. Et rien ne changea. Toujours aussi impassible et froide, elle reprit sa route.

Walter replaça son sac à dos, rempli des diverses outils de voyage (tente, couverture et fusil notamment) et se laissa approché par le korrulien. Il avait un joyellien approximatif mais suffisant pour les conversations. Ce dernier, frigorifié, surenchérit par une blague sans doute Korrulienne, qu'il n'avait jamais entendu. Et bien malgré le froid, le silence de ce littoral, les journées de labeurs et la fatigue, il rit. Il rit clairement. C'était une bonne blague, une très bonne blague !

"Haha ! C'est à votre compagne qu'il faut faire partager cette blague ! Je suis sûr que celle-ci marchera. Gardez-la en tête !"

Il lui tapota l'épaule d'un geste amical puis resserra sa cape. Il avait des frissons et malgré les blagues et les rires, il tardait à tous de découvrir une brèche dans cette immense muraille. Il l'observa à nouveau. C'était un geste devenu quotidien, banal. Chacun le regardait, mu par un espoir fatigué. Et chaque fois, il était décevant de s'apercevoir que la surface en était toujours aussi blanche, aussi puissante, et aussi grande. On ne discernait qu'à peine sa hauteur, caché derrière le brouillard gelé de ces terres blanches. Un trait de déception traversa son visage. Il se força à sourire à nouveau en reposant son regard sur l'homme aux cheveux blancs.

Finalement, le "Balai" (comme il venait de décider d'appeler Ahank) était un peu en avant, seule, Khasakham et lui la suivant puis ,derrière, avançaient l'officier, la Bombe et la nourriture dans le traîneau.

"Pas facile de résister à ça, dit-il en faisant un cercle du menton, quand on a l'habitude des chaleurs désertiques de Korrul, hein ?"

Il disait cela de manière on-ne-peut-plus amicale et bien évidemment pas moqueuse. Il y avait même comme une idée de "partage" dans sa voix, comme s'il en était lui aussi affligé.

Khasakham Desnolancès

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Jeu 25 Oct 2012 - 7:10

Le côté amical du jeune matrooscien avait de quoi réchauffer les coeurs! En ces temps houleux, il fallait bien qu'une ou deux personnes se décident à se remonter le moral mutuellement or, Ahank n'avait l'air guère décidée à quitter sa carapace glaciale. Comme s'il ne faisait pas suffisamment froid comme ça.
Khasakham sourit à la proposition du soldat étranger: Nathalys serait en effet peut-être plus réceptive que ne l'avait été l'autre jeune femme. Il imagina la réaction de la bombardière (ce mot n'existait pas, mais il se plaisait à en inventer lorsqu'ils collaient bien à la personne), ce qui eut pour action de le faire glousser bêtement. Cela faisait du bien.

Cependant, la phrase suivante de Walter le ramena à ses sombres pensées. Même si le matrooscien n'avait pas voulu parler à mal, Khasakham n'appréciait pas entendre parler de ce qui lui manquait. Certaines personnes aimaient se souvenir de ce qu'ils aimaient et qui leur faisait défaut, mais pas lui. Cela ne faisait que l'agacer d'avantage. Korrul, son cher Korrul, si loin déjà, semblait s'évanouir un peu plus chaque jour. Le jeune Veilleur craignait que, dans une semaine, un mois, un an, le soleil korruléen ne soit pour lui rien de plus qu'un vague souvenir, presque imaginaire.
Poussant un soupir à fendre l'âme, il répondit:

"Les gens ici sont fous. Ou alors ont plus de poils que nous alors pas froid. Peut-être gens ici fous et sauvages. Peut-être pleins de poils comme bêtes méchantes, avec dents longues, yeux pleins de sang et..." Khasakham s'arrêta, cherchant un moment un mot qui lui faisait défaut. Il finit par opter pour quelque-chose traduisant bien sa pensée, mais moins orthodoxe: " Et parfum de bouche sent pas bon, parce-que parfum de bouche mélangé à cadavres des gens que eux ont mangé."

Ce n'étaient pas vraiment là des pensées enthousiastes, mais elles avaient le mérite d'être honnête. Avisant l'expression sérieuse du chef Jens, Khasakham demanda:

"Et vous et le capitaine, venir d'où à Matroos ? Les gens à Korrul dire que là-bas toujours faire beau, filles jolies et mer bleue. Vrai ?"

C'était une question parfaitement naïve, mais Khasakham était en quelque sorte fasciné par ce qu'il n'avait jamais vu, mais dont on lui avait parlé. Matroos était l'une de ces choses, et voilà qu'il avait l'occasion de côtoyer trois Matroosciens! En quelque sorte, si l'on oubliait le froid, les repas miteux, et le mur qu'ils longeaient depuis des jours, cette expédition était un don du ciel.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Jeu 25 Oct 2012 - 12:00

Il ne put retenir un rictus amusé à la remarque du Korrulien. La description qu'il faisait était sans doute celle de la plupart des gens. Qui vivrait dans un endroit pareil sauf des fous !? Des sauvages !? Alors oui, l'on pouvait avoir tendance à se les imaginer monstrueux... Bien évidemment l'imaginaire faramineux du jeune homme allait bien plus loin que n'importe qui et conduisait à... ça. Cette description étrange, hyperbolique, et finalement amusante.

Alors sa seule réponse fut ce sourire glacé par le froid mais chaleureux par sa véracité. Il ne trouva rien à ajouter avant que le jeune homme reprenne et lui posa une question.

"Haha ! Oui en effet, les femmes sont belles mais bien moins que les élégantes froideurs comme notre chère Ahank Sans-sourire, dit-il non sans une pointe d'ironie. Il fait beau, oui. C'est une température plus agréable qu'à Korrul bien évidemment. Plus partagée. Nous avons parfois des journées froides, parfois des chaudes... Et la mer... haha ! Nous n'avons qu'un malheureux lac à San-Poseinos, rien de plus"

Il se retint d’ébouriffé les cheveux du jeune homme comme pour dire "Alalah, t'es un marrant toi !" et dégagea un peu sa bouche des couches de tissus qui le protégeait du froid à la place.

"Je viens justement de là-bas : San-Poséinos. C'est une grande ville dans le sud de l'Ile. Mais je passe le plus clair de mon temps au Qg de la Milice, ou dans votre désert. J'y ai peut-être passé quasiment autant de temps que vous, dévoila t-il alors qu'une épaisse fumée blanche montrait le froid environnant. Et pour l'officier... hé bien, je n'en sais rien. C'est mon patron et je ne me suis jamais permis d'en demander plus sur sa vie privée. Nous avons seulement une relation professionnelle."

Il en profita pour jeter un oeil vers lui. Toujours aussi sérieux et charismatique. Même dans ses habits lourds et mouillés par la neige.

"Si vous le voulez, reporta t-il son attention sur le Korrulien, vous pouvez me parler dans votre langue. J'ai été dans l'obligation de l'apprendre. (Il claqua sa langue sur son palais et ajouta en choisissant bien ses mots) Pas ... parfaitement... mais je me débrouille."

Et il sourit, fier d'étaler son ouverture d'esprit.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Jeu 25 Oct 2012 - 13:26

Visiblement, sa description des autochtones avait plus amusé Walter qu'effrayé, et Khasakham craignit momentanément de n'être au fond qu'un froussard. Mais il préféra chasser cette idée -ce n'était pas vraiment le moment ni l'endroit pour avoir de telles spéculations- et hocha la tête à la réponse de son interlocuteur. Il crut décerner une pointe de sarcasme lorsqu'il aborda le sujet des jolies femmes et de Ahank, et le jeune homme se retint de lui lancer un "Vous verriez ma cousine!" en carrant les épaules, gonflé de fierté. Cela ne lui était encore jamais arrivé d'user de sa famille pour parvenir à ses fins, même si certains gars à la caserne avaient eu vent de la beauté de sa cousine, et n'avaient de cesse de lui en parler en espérant obtenir un rendez-vous avec la jeune fille. Ça le mettait surtout dans l’embarra.
Il reprit le cours de la conversation lorsque Walter lui apprit qu'il passait beaucoup de temps dans le désert de Korrul. Quelle nouvelle c'était! Ainsi, les habitants de Matroos pouvaient à loisir changer de pays comme bon leur semblait, mais les korruléens, non. Devant cette injustice, Khasakham s'indigna mais ravala son amertume en apprenant que son interlocuteur parlait sa langue, en raison de ses habituels passages sur Korrul.

"J'ignorais qu'il était possible aux gens de Matroos de venir chez-nous", commença-t-il donc dans sa langue natale, beaucoup plus à l'aise. "Si ce n'est pas trop indiscret (Khasakham n'était pas vraiment homme à faire attention à ce qui était indiscret et à ce qui ne l'était pas, mais il commençait à franchement bien apprécier Walter, et redoutait de le froisser.), que faisiez-vous à Korrul ? Vous chassiez les forbans ? J'ai entendu dire que les gens de Matroos ne les aimaient pas trop non plus, voire peut-être encore moins que nous."

Une pensée en entraînant une autre, il poursuivit avant même de recevoir la réponse attendue:

"Où passiez-vous vos nuits ? Dans le désert ? Comment s'est passée la transition entre votre ville, San... Sanposséhinos, tenta-t-il vaille que vaille, et Korrul ? Vous n'aviez pas trop chaud ? " Devinant que ses questions pouvaient être mal perçues, il ajouta précipitamment, honteux: "Veuillez m'excuser, les occasions de converser avec un étranger son rares, et j'ai tendance à m'emporter facilement à ce sujet. C'est que tout ça me fascine." Un bref silence, puis une remarque, entre honnêteté, sarcasme et regret: "J'aurai mille fois préféré être envoyé chez-vous en mission plutôt qu'ici, à faire le tour d'un mur."
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Lun 29 Oct 2012 - 5:03

Le jeune homme lui répondit donc dans sa langue maternelle et il fallut que Walter se concentra un peu plus sur la conversation. S'il ne se trompait pas dans ses propos, apparemment, ce Khasakham ne devait pas être chez les Veilleurs Pourpre depuis bien longtemps. Il aurait bien plus de connaissances autrement. Du moins le supposait-il. Il l'avait toujours imaginé ainsi. Mais le plus original et amusant était son infinie source de question. Il en dévala tant et si bien que Walter dut mettre tout son talent et toute sa concentration pour toute les comprendre et les suivre. Il se permit même de le ralentir un peu par un geste de la main et un sourire.

Enfin, il répondit tant bien que mal en korrulien.

"Ne t'excuse pas ! C'est normal d'être curieux. C'est même plutôt une bonne chose parfois. Je vais essayé de répondre tant bien que mal..." Il lui sourit et frissonna à cause d'un coup de vent."
"Alors... les "gens de matroos", que l'on appelle Matroscien (ajouta t-il dans sa langue), ne vont que rarement au delà du désert. Il n'y a que certain marchand et certain milicien qui sont ... apt... heu... capable à le faire. Pour ma part, j'ai eu la chance d'être pilote d'élite et donc, d'avoir la capacité d'aller dans votre chaud pays."

Il s'arrêta un instant, fier d'avoir répondu à la première question dans un korrulien pas trop mauvais. Il ne s'était pas étendu sur son métier. D'une part car cela aurait demandé du vocabulaire qu'il n'avait pas, mais aussi parce qu'il n'avait pas en habitude de dévoiler toutes ses compétences et tous ses talents.

"Pour les forbans, en effet, nous ne les aimons pas tellement mais ce ne sont pas ceux que nous poursuivons le plus à la Milice. Nous avons les Pirates qui pillent nos vaisseaux et que nous devons combattre. Mais, c'est vrai, certain d'entre nous vont dans le désert pour les surveiller voire les élimi... les tuer."

Et de deux questions ! Il n'avait rien perdu à son Korrulien !

"Alors... hum... enfin.. tu m'as demandé comment je faisais... pour passer d'un pays à l'autre, comment je m'adapter.. et.. Ah oui ! Et où je dormais ! Comme je t'ai dis, j'ai été entraîné pour ces choses là, pour voyager dans le désert, pour le traverser et y survivre. Je dors à la belle étoile, où me débrouille pour travailler un abri au travers des roches. Je résiste aussi bien que toi et ta compagne au chaleur du désert. Enfin, je le crois en tout cas (il sourit). Quant à la... "transition" entre ma ville et le désert, hé bien, disons que j'étais tout petit quand j'ai quitté ma ville. C'est ainsi que les pilotes d'élite sont entraînés : Dès leur plus jeune âge. Parfois, il m'arrive de rentrer chez moi, et... (il rit) et il y fait bien plus froid ! Mais bien moins encore qu'ici ! (Et comme pour appuyé ses mots, il resserra ses vêtements et frotta ses bras pour les réchauffer) Mais tu sais ? Je crois qu'il faut profiter de ce que l'on vit aujourd'hui. Nous sommes parmi les premiers à découvrir un territoire inconnu. Nous sommes même peut-être les seuls de l'Ile à en avoir vu autant de cette blancheur. Je crois qu'il faut profiter de cette chance que nous avons, finit-il finalement sur un ton beaucoup plus sérieux, presque profond.

Il s'arrêta un instant et, droit, essaya de regarder au travers de la brume. Il abaissa sa capuche et le vent, qui semblait avoir augmenté depuis tout à l'heure, s'engouffra, gonfla ses cheveux, pénétra ses vêtements. Un frisson lui parcouru l'échine et il se dépêcha de remettre la capuche.

"Attend un instant" lança t-il au Korrulien en posant sa main sur son épaule, les traits tirés. Puis il se retourna vers son patron.

'Mon Officier ! Je crois qu'un sale temps ce prépare. Bien plus que toutes les nuits passées... "

Le brouillard tournait vite, le vent soufflait. Dans le désert, le temps faisait la même chose lorsqu'une tempête de sable s'annonçait. Ce n'était jamais bon. Jamais. Et aujourd'hui, ce n'était pas du sable, mais de la neige. Ce n'était pas la chaleur, mais le froid. Le vent se lève, la pression augmente. Il y a comme de l’électricité dans l'air, qui semble prévenir. Et là, au travers du brouillard, il ressentait la même chose qu'o lui avait apprit à discerner, qu'on lui avait appris à redouter : La tempête.


Spoiler:
Jens von Schroeder
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mer 14 Nov 2012 - 13:41

Jens avait dépassé ses troupes de quelques pas depuis un moment déjà, ne se souciant plus guère des discussions qui animaient le groupe. Tandis que les hommes parlaient boulot, Nathalys s'était approchée d'Ahank pour tenter de lui faire décrocher plus d'une phrase à la fois, mais en vain, la korrulienne était un véritable coffre dont la combinaison avait du être oubliée depuis bien longtemps.

L'officier avait délaissé le son des voix derrière lui pour se concentrer sur le reste de leur environnement, tellement silencieux et bruyant à la fois. Resserrant sa capuche pour se protéger du vent qui n'annonçait rien de bon, il se tourna pour la énième fois vers la muraille dont la structure grinçait une curieuse mélodie. Il tenta un coup d'oeil à son sommet, mais ce dernier ne lui apporta rien de plus que tous les précédents. Ses doigts effleurant la crosse de son fusil, il songea aux ordres du Colonel Saule, et à la mission qu'il lui avait confié à lui seul. Le soupir qu'il poussa laissa s'échapper un épais nuage de buée, et derrière lui a voix de son compatriote interrompit le fil de ses pensées.

- Vous n'avez pas tort, Délys. Nous établiront le campement plus tard, il faut profiter de cette accalmie pour progresser encore.

Comme l'avait souligné le milicien, une tempête menaçait mais prévenait tout de même les malheureux errants en leur présentant d'épais nuages sombres au loin devant eux. Il leur restait encore un peu de temps avant d'avoir affaire à ce caprice de la nature, et Jens comptait bien l'utiliser à bon escient. Il haussa la voix.

- Ne faiblissez pas, soldats. Ou alors il faudra vous laisser sur place.

Son ton laissait percer une certaine lassitude doublée d'agacement. L'officier ne tolèrerait aucune plainte dans ses rangs, si tant est qu'il l'entende puisqu'il avait accéléré le pas.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Ven 23 Nov 2012 - 8:48

Le vent s'était accru, et s'engouffrait sous sa veste fourrée de laine malgré ses bras, qui pressaient les pans de son manteaux contre son buste. La tempête qu'avaient annoncée Walter et l'Officier Schroeder n'était pas encore là que le temps changeait déjà. De très très froid, l'air était devenu très très glacial. Cette sensation venait peut-être de l'esprit fatigué de Khasakham : rire avec Walter l'avait réchauffé et rasséréné, mais combien de temps encore pourrait-il supporter tout ça ? Lorsqu'il s'était porté volontaire à la caserne pour participer à l'expédition sur l'Île Blanche, il s'était attendu à combattre des barbares sanguinaires, à ferrailler avec son sabre, à montrer sa bravoure, en somme. Et puis il aurait réalisé un acte héroïque (sauver l'un de ses supérieurs, par exemple), et lors de son retour à Korrul, tout le monde l'aurait acclamé. Il serait enfin devenu "Khasakham, le héros au courage légendaire", ou "L'escrimeur fantastique". Enfin quelque-chose de classe, de pimpant, qui lui donnerait un statut aussi important que celui des chamanes ! Au lieu de quoi il trébuchait dans la neige, son sabre supportait tant bien que mal les intempéries à sa ceinture en menaçant de rouiller à tout instant, et personne n'avait besoin d'être sauvé, sauf peut-être lui-même.
Redevenu morose, le jeune homme poussa un soupir à fendre l'âme et repensa à ce que lui avait dit son compagnon matroscien : et si c'était Walter qui avait raison ? Et si le véritable comportement d'un héros n'était pas d'éventrer un maximum d'adversaires super costauds, mais d'aller jusqu'au bout de ses idées ? Quand même, songea-t-il en s'ébrouant, un héros se devait d'au moins sauver une personne, sinon c'était n'importe quoi.

Le jeune homme leva les yeux et vit qu'à l'horizon, d'épais nuages s'amoncelaient déjà. Il crut même distinguer les tourbillons d'une tornade, mais c'était juste son imagination qui lui jouait des tours ou, du moins, il l'espérait.
La remarque de son supérieur lui fit l'effet d'un électrochoc : or de question de rester à la traîne ! Et s'ils l'abandonnaient vraiment ? Un frisson d'angoisse parcourut le long de son dos, et il jeta un coup d'oeil inquiet par-dessus son épaule, avant de courir pour rattraper les autres. Derrière, il n'y avait que le blanc, partout également. Décidément, quand il rentrerait à Penjoie, il faudrait qu'il évite de croiser cette couleur à moins de risquer un infarctus... Mais d'ailleurs, le blanc était-il vraiment une couleur ? Ou une absence de couleur, au contraire ? Il s'apprêtait à poser à la question à quelqu'un lorsqu'il avisa Nathalys, tirant toujours le traîneau chargé des explosifs et de leurs victuailles. La jeune femme ne semblait pas trop souffrir du froid, si bien que le jeune homme la soupçonnait de se réchauffer en cachette (enfin en cachette... façon de parler, difficile de se cacher sur cette banquise !) grâce à sa dynamite. Elle avait bien de la chance. Il en était là dans ses pensées, lorsque son pied buta contre une plaque de neige durcie. Perdant l'équilibre, le korrulien bascula en avant sans avoir le temps de crier sa surprise, et se retrouva bientôt le visage plongé sous trente centimètres de poudreuse. Il serait probablement resté là une ou deux secondes le temps de jurer, mais la neige s'engouffra dans son col, dans ses manches et dans le bas de son dos, de sorte que le jeune homme bondit aussitôt en frissonnant. La neige fondit instantanément sur sa peau, n'y laissant qu'une froide traînée humide. Khasakham recommença à claquer des dents, et croisa le regard narquois de Nathalys.

"Bon, ça va. Ça arrive à tout le monde !" cracha-t-il, hésitant entre l'agacement et la honte. Le sourire de la jeune femme s'agrandit lorsqu'elle répondit :
"Oh, oui. A tout le monde. Mais surtout à toi, non ?"

Enfonçant son menton dans son col, serrant les poings dans ses moufles fourrées, Khasakham décida de ne pas répondre. C'était vraiment, vraiment, une journée terrible.

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mar 27 Nov 2012 - 6:38



Les nuages épais arrivaient en masse et à une allure anormale. Obnubilés par le temps qu’il faisait, les étrangers ne virent ni ne sentirent arriver de nouveaux êtres vivants. Se faufilant dans l’ombre avec une grande agilité, ils encerclaient petit à petit les humains. Étrangement loin de leur terrain de chasses habituels, les Skolls avaient dû se frayer un chemin à travers la muraille pour pouvoir être de ce côté-ci. Ou bien, une meute avait toujours subsisté près de l’Océan sans fin. Ou encore, quelques factionnaires en avaient dispatché autour de la Muraille pour accueillir les plus curieux. Sans doute nous ne le saurons jamais. Quoi qu’il en soit, les hommes et femmes continuèrent leur chemin quelques minutes tandis que les bêtes sauvages s’organisaient. Au nombre de sept, ils étaient pour une fois peu nombreux – chassant habituellement meute de trente à quarante Skollsl. Amaigris, ils paraissaient affamés mais fatigués.

Et puis, tout à coup, une des créatures poussa un grognement féroce. Les étrangers eurent tout juste le temps d’entendre ce bruit qu’un Skoll sauta d’un bond en plein visage d’une des femmes, lui arrachant un cri de douleur ainsi qu’une explosion de sang, tachant la neige jusque-là vierge de tout contact.

Citation :
[Aller on va mettre un peu d’action par ici pour réchauffer nos petits explorateurs ! fufu
Je vous laisse choisir ce qui arrivera ... peut-être que je viendrais remettre mon nez dans vos affaire après haha]
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mar 27 Nov 2012 - 14:18

"Tempête en approche. Nous tentons cependant d'avancer tant que cela nous est encore possible. Nous poserons le campement aux premières rafales."

Et ces dernières ne devaient pas tarder. Jens rangea son calepin et s'empressa de remettre ses gants avant de voir ses doigts tomber un par un. Un bruit sourd lui fit tourner la tête vers le korrulien qui, à présent, pouvait se vanter de connaître la neige de près. Cet incident ne lui fit cependant pas ralentir le pas, le soldat se réchaufferait bien en marchant à une allure soutenue.

Soudain, un grognement fit frissonner l'équipe d'appréhension plus que de froid. Cela n'annonçait rien de bon, d'autant plus que la neige commençait à se densifier et à se jeter par bourrasques sur le groupe d'éclaireurs. Une silhouette bondit, et un cri se fit entendre. Jens fit précipitamment demi tour pour trouver la jeune korrulienne se tenant le bras au sol dans une neige qui se teintait petit à petit de son rouge. Ses compagnons étaient à peine visibles, et il lui fallut quelques secondes pour deviner à qui appartenait chaque forme. Se saisissant de la dague attachée à sa cuisse, il se jeta sur l'une d'elles bien proche du soldat Desnolancès. D'un coup témoignant de son expérience de combattant, il lui trancha la gorge et laissa Nathalys s'effondrer en poussant son dernier soupir. Jens essuya son visage maculé du revers de sa manche d'un air neutre, presque serein.

On put entendre d'autres grognements, laissant entendre que les bêtes étaient suffisamment doté d'instinct prédateur pour encercler leurs proies. Leurs lignes leur donnaient l'air d'être des adversaires redoutables, mais aucun moyen d'en voir une distinctement. Ayant délaissé sa dague au profit de son fusil, l'officier cria :

- On se regroupe ! Analysez-moi la menace et tenez-vous prêts !
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Lun 3 Déc 2012 - 15:04

Une ombre venait de se jeter sur la korrulienne. Inattendue. Le soldat Délys fut d'abord choqué d'être ainsi surpris. Il avait pourtant été entraîné à savoir lorsqu'il était pisté. Mais là, les créatures avaient su utiliser le brouillard et le vent pour se dissimuler à merveille. Aucun des soldats n'avaient seulement deviné leur présence. Walter en fut si désarçonné qu'il en resta un moment choqué, paralysé. L'ombre avait été énorme. Et au bruit, il devait y en avoir beaucoup. Ils étaient fichus.

Le soldat ne réagit que lorsque son patron remua enfin. Vif, il sauta près du groupe que formait la Bombe et Khazakham. Mais sans doute trop tard. L'ombre de la jeune femme s'écroula au sol, inerte. Ces saloperies de créatures étaient vraiment rapides. Walter ne l'avait même pas vu les attaquer.

Il serra les dents et fit tourner la bandoulière qui tenait son fusil pour le prendre en main. Tentant de viser au travers de la brume, il recula doucement vers la femme à terre qui continuait à hurler de douleur.
Chacun commençait à s'approcher les un des autres et à former un cercle autours d'Ahank.

Il tenta de percer la brume des yeux avant de s'agenouiller devant le bras de la femme. Il jeta rapidement de la neige dessus pour le recouvrir puis se releva tout aussi vite, revenant à sa position initiale, blaster en joue.

"Hé ! L"Korrulien ! Tu vas être content ! Cria t-il par dessus le vent et les pleurs d'Ahank, c'est finis de faire le tour du mur ! Haha"

Et il laissa exploser le laser dans ce qu'il cru apercevoir bouger. Au couinement qui s'ensuivit, l'une des créatures était touchée.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Dim 16 Déc 2012 - 15:06

Tout se précipitait. La neige, qui tourbillonnait jusqu'à présent en de gracieuses arabesques lancinantes, se mouvait avec brutalité. Le blanc était devenu gris, parsemé d'ombres noires, qui semèrent le trouble dans son esprit : que se passait-il tout à coup ?
Khasakham sentait la présence de la matroscienne près de lui, ainsi que celle du colonel, rassurante. Déglutissant avec difficulté, le jeune homme empoigna son sabre, qui glissa hors de son fourreau dans un chuintement sonore. Ses mains tremblaient sur la poignée de son arme, et ses sens peinaient à discerner les bêtes, qui les assaillaient de toute part. Subitement, un cri s'éleva de dans son dos, et avec effroi, Khasakham vit Nathalys s'effondrer, la gorge béante. Sa gorge se noua, mais déjà, elle s'effondrait, morte. Tout était confondu, il était impossible de se repérer.
Tout à coup, une ombre sortit de brouillard, et le jeune homme n'eut que le temps de bondir en arrière pour ne pas finir éventré. Quelques pas plus loin, un éclair zébra la neige d'azur, et un jappement s'échappait du brouillard, se mêlant aux sanglots d'Ahank. Walter et le colonel étaient passés à l'attaque. Malgré la peur terrible qui le tenaillait, malgré la terreur de verser le sang, le jeune korrulien se mit en mouvement. Poussant un cri de rage, plus pour se donner du courage qu'autre chose, il leva son sabre et esquiva une attaque de l'un des fauves, avant d'entailler son épaule. Sa lame était baignée de pourpre, à présent, et une sensation désagréable s'insinua en lui : combattre dans la vraie vie, ce n'était pas comme imaginer les duels héroïques du gentil chevalier contre le monstre sanguinaire. Il réalisait seulement ce que ses supérieurs avaient tenté de lui inculquer : verser le sang ne procurait aucun plaisir.
Pourtant, il empêcha d'autres bêtes de s'approcher de la korrulienne blessée, les menaçant du fil de son arme.
La réplique de Walter le sourire amèrement : peut-être avait-il parlé un peu vite tout à l'heure. Finalement, faire le tour d'un mur, ce n'était pas si terrible.
Continuant de faire des moulinets avec sa lame, Khasakham ne prit pas la peine de lui répondre. Leur chef leur avait conseillé d'analyser le menace ennemie, le jeune homme se retint de ne pas répondre : "Ils ont des dents ! Beaucoup de dents !" Les crocs ennemis luisaient dans le blanc immaculé. Une rangée entière s'approcha, l'obligeant à lever son arme une fois de plus pour empêcher la créature d'atteindre Ahank, toujours à terre. La peur se muait en une terreur sourde.
Par Ryun, faites qu'ils s'en sortent...
Jens von Schroeder
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Mar 25 Déc 2012 - 8:49

- Merci pour ces éclaircissements, soldat Desnolancès.

Jens jeta un coup d'oeil à la korrulienne au bras bien amoché. La perte de Nathalys ne rendrait pas la suite aisée, mais elle était nécessaire. À présent, il était hors de question de perdre une autre recrue. Bien que la situation ne prête guère à la dispersion, il fallait absolument stabiliser l'état de Kasaros. Quelques mètres plus loin, il aperçut le traîneau de vivres et de matériel de soins à côté du corps gisant de la matroscienne.

- Délys ! Allez récupérer le traîneau et ramenez-le ici au plus vite, elle a besoin de soins, je vous couvre ! Desnolancès, protégez votre camarade !

Les sifflements du vent couvraient les ordres de l'officier qui s'égosillait, mais surtout les bruits de pas des créatures. Seuls leurs grognements se laissaient percevoir, ne donnant que très peu d'indices sur leurs positions. L'instinct serait donc la meilleure manière de les atteindre. Tandis que le pilote matroscien commençait à avancer, Jens jouait du fusil en espérant atteindre ses cibles. Quelques couinements le confortèrent dans ce sens. Un instant, il songea au festin que représentaient les corps qui s'amoncelaient petit à petit, à condition que le groupe s'en sorte, évidemment.
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Jeu 10 Jan 2013 - 10:38

Un ordre était un ordre. La Bombe était morte. Il fallait maintenant s'occuper du traîneau. Et un instant, malgré les dangers de l'instant, Walter ne put se retenir de penser "Et voilà ! J'vais devoir m'y coller."
Il avança rapidement en tenant en joue la brume espérant discerner quoi que ce soit et espérant voir avant d'être attaqué. Les soldats le protégeaient bien autours et les tirs de lasers semblaient au moins effrayer les bêtes. Mais cela ne durerait pas.

Il se dépêcha d'attraper le traîneau, jetant son fusil sur le dos, mais s'assurant de libérer une main pour tenir son couteau.

"Putain ! Mais y en a combien de ces bestioles !" Cria t-il, le regard dur, en revenant bien trop lentement vers le petit groupe.

Un bruit le fit se retourner. Une de ces bestioles venaient de monter sur le traîneau et l'observait, dents en avant. Trois yeux rouges et luisants, des crocs immenses et un pelage noir. Les muscles de ces bêtes étaient impressionnant et, si il y en avait vraiment autant que ce que l'on pouvait en attendre, alors, le groupe était vraiment dans de sales draps.
Khasakham Desnolancès

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Sam 12 Jan 2013 - 10:17

Khasakham n'eut pas le temps de réfléchir. L'ordre de son capitaine avait sonné comme un coup de fouet, et sans qu'il le veuille, son corps se mit en mouvement. Ses pieds lourds s'enfoncèrent dans la neige, ses doigts saisirent la poignée de son arme, et il commença à avancer. Devant lui, Walter courrait jusqu'au traîneau, et le jeune korrulien tâchait de faire de même.
La peur lui tenaillait le ventre, mais il s'obligeait à rester en alerte, et à regarder partout à la fois, ce qui s'avérait extrêmement compliqué.

Au moment où son camarade empoignait le traîneau, Khasakham distingua une silhouette sombre et massive se dresser derrière-lui. Il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche pour hurler : "WAL..." avant d'être projeté au sol. Un choc lourd fit quitter tout l'air de ses poumons, et quand il tenta de crier à nouveau, seul le silence sortit de sa gorge. Une douleur fulgurante envahit son épaule, là où les griffes du fauve qui venait de le plaquer au sol s'enfonçaient dans sa peau. Malgré sa blessure, il roula sur le côté et se redressa à quatre pattes, cherchant son sabre des yeux, fouillant la neige des mains avec précipitation. Un ombre noire apparut devant lui. Le souffle court, la poitrine et l'épaule douloureuses, il leva les yeux et croisa le regard jaune de la bête. Tremblant de tous ses membres, Khasakham bondit hors de sa portée au moment où elle refermait ses mâchoires. Ses jambes fatiguées le portèrent à peine trois mètres plus loin, et il eut juste le temps de donner un violent coup de pied dans la figure du fauve qui s'avançait à nouveau, les crocs dévoilés. Il roula à nouveau, et sa hanche buta contre quelque-chose de dur. Ce pouvait être un bloc de glace, une pierre, un crane, ou bien...
Ses doigts se refermèrent sur la poignée de son sabre. Tout en poussant un grand cri étranglé, le jeune homme balança son bras vers la gorge de la créature, là où devait se trouver la jugulaire. Un flot de sang pourpre jaillit de la plaie béante, inondant la neige. Le fauve chancela, puis finit par s'effondrer sur le flanc, les membres encore frémissants.

Dégoûté, Khasakham frissonna et posa une main sur son épaule blessée, avant de l'en retirer, rougie de sang. Voir du sang n'était déjà pas agréable, mais c'était encore pire quand c'était le sien. Ravalant son inquiétude, il se redressa péniblement, cherchant le traîneau et Walter des yeux. La brume s'était encore épaissie, si bien qu'il peinait à distinguer quoique ce soit. Il craignit un instant que ses peurs soient devenues réalité, qu'il se soit trop éloigné et se retrouve seul, perdu. Mais un grognement assourdi attira son attention, il repéra la capitaine, un peu plus loin. Il espérait juste que Walter s'en sortait aussi bien.
Jens von Schroeder
Milice

On m'appelle Jens von Schroeder


Infos Personnage
RANG: Déserteur de la milice, ancien capitaine
VILLE & APPARTENANCE : Errande ; fils de bourgeois
MON AGE : 32 ans
Masculin
MESSAGES : 735
AGE : 34
INSCRIT LE : 02/01/2012
PSEUDO HABITUEL : Jezibaba
Joyaux : 1434
http://www.ile-joyaux.com/t554-jens-von-schroeder-ou-le-mythe-d-icare http://www.ile-joyaux.com/t368-jens-von-schroeder
Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Lun 21 Jan 2013 - 14:28

L'adrénaline produite durant ce combat d'aveugles avait au moins le mérite de faire oublier les meurtrissures dues au froid. Les lèvres gercées de l'officier s'était fendues, laissant couler plusieurs filets de sang, sans même qu'il ne s'en rende compte.

Les silhouettes des deux soldats se merdaient dans les bourrasques de flocons, mais on pouvait deviner leur positions aux bruits de lutte. Toute couverture de tirs était inutile voire dangereuse à ce stade là, Jens n'étant absolument pas garant de la justesse de ces tirs dans de telles conditions.

- Laissez-moi là, capitaine. La voix cassée d'Ahank était à peine perceptible.
- Hors de question, nous avons atteint notre seuil maximum de perte autorisé. Vous restez avec nous.

Les créatures semblaient ne plus concentrer leur attention que sur les deux autres soldats qui s'étaient éloignés. Leur intérêt se concentrait sur le groupe comportant le plus de membres valides, preuve d'une inquiétante intelligence de leur part. Ce petit répit pour Jens lui permit de réfléchir un instant et de porter la korrulienne pour courir rejoindre ses troupes. Arrivé à portée de vue du soldat Délys, il fonça vers lui tout en criant de le couvrir, jetant Ahank sur le traîneau à la fin de sa course. Après deux ou trois tirs sur quelques agresseurs, il chercha le Veilleur du regard et crut en distinguer la silhouette quelques mètres plus loin.

- Délys ! Occupez-vous d'elle !

Si ces bêtes cherchaient réellement à affaiblir leurs ennemis, cette stratégie serait efficace. Si l'officier avait eu le malheur de mal les analyser, son compatriote risquait fort de passer un sale quart d'heure. L'abandonnant à son sort, il pataugea dans l'épaisse couche de neige en direction du soldat korrulien vers lequel avançait une de ces ombres. Jens pressa la détente, l'ombre ne fut plus. Quelques mètres plus tard et il atteignit le jeune homme. Constatant la blessure de ce dernier, il prit une grossière poignée de neige qu'il colla dessus non sans brusquerie. C'est qu'il était difficile de faire preuve de délicatesse à cet instant.

- On retourne au traîneau et on le couvre. Ne perdez pas le groupe de vue.
Invité

On m'appelle Invité

Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Sam 9 Fév 2013 - 6:31

"WAL.." le cri fut étranglé mais il ne se retourna pas, occupé à donner un coup de couteau dans le vide vers la créature qui venait de grimper sur le traîneau. Il enchaîna rapidement en attrapant son fusil et tira.
Une de moins.

Il reprit le traîneau et se retourna, voulant se dépêcher de rejoindre le reste du groupe. Etre seul n'était pas une bonne idée.

Maintenant, il n'y avait plus le temps de respirer. Le commandant se jeta vers lui, Ahank dans les bras, et Walter dut tirer sur une créature qui s'était mis à le poursuivre. Il "jeta" Ahank sur le traîneau et continua sa course vers le korrulien. Pour ce dernier, ça ne devait pas être une partie de plaisir...

Il ne bougea plus, préférant conservé son fusil en main, prêt à tirer en attendant que son chef revienne. Il jeta rapidement un oeil à Ahank qui laissait du sang sur le traineau.

"Eh beh voilà ! Tu vois que tu peux avoir un sentiment facial !"

Oui, bon, elle le prendrait peut être mal, mais peu importe...

"J'aurais préféré un sourire mais bon..." Il haussa les épaules et tira sur une ombre qui s'approchait des deux autres.

Une fois plus proche, il lança à son commandant : "Il faudrait tenter quelque chose... Utiliser un explosif de Nathalys. Elle devait en avoir sur elle ! Et.. Et il faudrait leur donner .. leur donner son cadavre."


Khasakham Desnolancès

On m'appelle Khasakham Desnolancès


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Penjoie / Veilleur Pourpre
MON AGE : 22 ans
Féminin
MESSAGES : 157
AGE : 29
INSCRIT LE : 01/08/2012
PSEUDO HABITUEL : Haerith
Joyaux : 0
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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   - Lun 25 Fév 2013 - 10:23

L'ordre du commandant ramena Khasakham à la réalité. Ce n'était pas le moment de paniquer. Inspirant profondément à plusieurs reprises, il s'efforça au calme, tournant sur lui même pour vérifier qu'aucune des créatures ne le menaçait. Pourtant, le traîneau nécessitait une protection, aussi rejoignit-il Walter, méfiant. Son coeur manqua un battement quand il aperçu Ahank, le visage crispé par une expression douloureuse. Il fixa le sang qui maculait le devant de sa tunique. Il y en avait vraiment beaucoup.
La remarque de son camarade matroscien le tétanisa : jeter le corps de leur soeur d'armes en pâture à ces bêtes ? Le jeune veilleur frissonna. Si cette idée le répugnait, il reconnaissait la véracité dans ce que disait Walter. Ils n'étaient que de gros morceaux de viande pour les créatures. Il espérait tout de même ne pas avoir à se charger de jeter Nathalys.
Celles-ci recommencèrent bientôt à s'approcher, menaçantes, si bien que Khasakham dut en éloigner une ou deux en faisant des moulinets avec son sabre. Il jeta un oeil à la muraille. Il y avait peu de chances qu'une porte dorée s'ouvre devant eux et leur permettent d'entrer dans un monde ensoleillé, chaud, semblable à une oasis. Mais on pouvait toujours rêver.

Un détail l'interpella néanmoins. En plissant les yeux, il crut distinguer un trait sombre courir sur la surface de la muraille à la verticale. Son pouls s'accéléra, il se retourna vers le commandant de l'équipée, et lança :

"Eh ! On dirait... on dirait une fissure !"

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Posté dans Re: «Toute marche est une marche spirituelle.   -

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