Histoire

Je sens comme une chaleur sur mon visage, mais pas de celle qu'on affectionne, qui rassure. Non, ça brûle, ça pique comme de petites aiguilles. Je remonte la lourde couverture sur mon visage tentant de faire obstacle au jour... attendez, le jour ! Qu'elle heure est-il ? Je repousse brusquement les tissus pourpre surprenant la servante qui vient me réveiller, la main encore posée sur la poignée de la porte.
- « Madame ? »
Oups, pas très distingué comme réveil, aller on se reprend !
- « Merci Lana, vous pouvez disposer »
Vous parlez d'un rattrapage...enfin, peu importe. Une fois la servante sortie j’achève la descente de mon lit et manque de me prendre les pied dans les draps tombés au sol, je m'arrête un bref instant devant le grand miroir ovale.
-« Comme chaque matin je ressemble à un triqueballe, formidable... »

Je peste avant d'attraper une brosse et de passer un rapide coup dans la masse sombre et emmêlée que forme mes cheveux. En soupirant je m'approche de la grande baie vitrée et tire d'un coup sec les rideaux rouges. Je sourie, devant moi s'étend le domaine des Elenwë : plus d'une vingtaines d'hectares entièrement dédiés aux fleurs, et, comme chaque jours nos employés s'activent aux milieux d'un jardins flamboyant. J'ouvre les grandes porte de verres et le vent s'engouffre dans mes appartements, emportant avec lui de délicieuses senteurs. Un peu plus loin, brillants comme des perles aux soleil, les serres blanches sont le théâtre d'une activité continue, on entre, on sort. Bientôt les chiffres des nouvelles récoltent arriveront sur mon bureau, à dire vrai la paperasse doit déjà m'attendre....
- « Une nouvelle journée commence pour l’héritière des Elenwë »

Et cela fait maintenant un an que ça dure, mais vous vous demandez sans doute comment une jeune fille de 18 ans se retrouve à la tête de l'une des famille bourgeoise les plus en vue de Matroos ? C'est simple...enfin autant que ma vie puisse l'être. Mais commençons par le début voulez vous : mon père Amrod Elenwë avait su diriger avec brio une industrie à plusieurs visage, celle des fleurs et des plantes. Il était passionné par son travail, par tout ce qu'il entreprenait en fait. Et il a aimé ma mère, Emeldiz Elenwë, passionnément. C'est un beau matin ensoleillé que j'ai vu le jour, au sein des vertes collines de Gernie, là où ma famille a toujours habitée. Nous étions des paysans lorsque nous nous somme installés ici, puis au fil des ans mes ancêtres se sont élevés au rang de bourgeois ; depuis nous n'avons jamais quitté ces terres si ce n'est pour agrandir et développer notre commerce. Néanmoins, même si le chef de famille reste à Gernie, une partie des Elenwë vivent à San Poseïnos.
Depuis ma plus tendre enfance je suis très proche de mon cousin, Namo Elenwë ; étant tout deux enfants uniques nous nous considérons davantage comme des frères et sœurs. Pour en revenir à mon histoire j'ai grandi au sein d'une famille aimante et dans le confort bourgeois, mon père a su protéger sa famille des méfaits de la haute société. Nous n'avons jamais oublié d'où nous venions et nous somme fière de nos racines. J'avais quatorze ans lorsque les médecins ont diagnostiqués la maladie de mon père, le verdict est alors tombé : incurable le mal qui l'envahissait progressivement nous l'arracherait, au mieux, d'ici trois ans. Pour les miens, dont les secrets des plantes n'ont plus de mystère, ce fut un coup dur. Malgré les années passées à exploiter leurs vertus médicinale aucune ne pouvait nous venir en aide, les deux années qui ont suivies ont été les plus sombre de ma vie. Mes dix-sept ans été révolus quand la maladie emporta finalement Amrod Elenwë, une fois la période de deuil passée j'ai étais confrontée à de nombreux problèmes.
D'une part, étant une fille je n'avait aucun droit sur l'empire familiale et mon oncle s'était volontairement éloigné de la branche gouvernante du clan depuis longtemps. Qui plus est les secrets de fabrication et de production m'avait était instruites par mon père durant mon enfance, comme son grand père l'avait fait avant lui. Car il est dans nos traditions que la branche principale soit toujours instruite de la lourde tâche de créer, et la branche secondaire de vendre. J'ai donc tirée profit de ses règles, restant dans l'ombre et faisant battre le cœur économique de notre famille. Tout les contrats et transactions passe par moi mais mon rôle est avant tout la créations de nouveaux produits, la gestion de stocks, les importations et exportations, et le contrôle de la production. A la branche basse est revenue le rôle de représentant du clan , ils s'occupent de dénicher de nouveaux partenaires et clients (« ferrer les gros poissons » comme a l'habitude de dire mon cousin), ils participent aux dîners mondain et maintiennent nos liens avec les puissants.
Voilà où nous en somme après un ans, le clan Elenwë c'est affaiblie mais je ne le laisserais jamais tomber.