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[RPI] Pyrotechnie des oreilles

Invité

On m'appelle Invité

Posté dans [RPI] Pyrotechnie des oreilles   - Mer 5 Déc 2012 - 18:13

Citation :
Aux alentours de Penjoie, il y'a deux semaines environ. Puis dans la ville en elle-même par la suite.

Après une léthargie comateuse plutôt spectaculaire, Edstraz cherchait à se faire oublier. Après tout, il mettait un souk incroyable depuis pas mal d'années et il fallait bien se faire oublier un peu de temps en temps.  Puis, si il attaquait trop souvent, on finirait par se lasser de sa présence impétueuse.
Mais bon, faut pas non plus l'oublier ou croire qu'il s'est fait bouffer par un quelconque animal boiteux... Non, non, non.

L'homme sortit de sa grotte, un silex à la main... De son front saillant et de sa mâchoire proéminente, tel un primate, il bondit sur sa proie alors affaiblit... Euh... Oui, non.
L'homme sortit de son antre, sans doute plus crasseux et mal rasé que jamais. Il se gratta machinalement le menton et dû cacher ses yeux de la lumière du jour. Il s'étira longuement, faisant craquer tous les os de son corps disgracieux et affaiblit par plusieurs semaines de convalescences. Batifoler dans un champs de mines, même quand on les pose soi-même, ça peut créer des tensions et faire des histoires, tout ça.

Tout ce temps, pour un sort si cruel. Décidément, le destin était si injuste avec lui. Cette convalescence, elle dura plus de deux semaines. Difficilement réparable, tout ce qui était nécessaire pour rafistoler tout ce qu'il avait perdu au cours de cette danse macabre et puérile demeurait fortement rare à se procurer. Même si il avait ses adresses et ses fournisseurs, il ne pouvait se déplacer dans ces conditions.
Atrocement balafrée et mutilée par une explosion, sa belle sandale avait belle et bien explosée.
Comment voulez-vous marcher avec une seule chaussure ? Comment voulez-vous qu'on le prenne au sérieux ? Comment voulez-vous qu'il répare ça lui-même sans rien n'y connaître en pompes ?
Le destin aurait pu lui arracher un bras, une jambe, les deux oreilles ou que sais-je encore. Mais non, il a fallu, qu'en slalomant entre deux engins de mort, il perde cet appendice du pied et qu'elle aille se loger sur un des ses enfants...
Diantre.

Après deux semaines de rafistolages et de recyclage (Oui, c'est la crise pour tout le monde...) d'explosifs instables, il se décida à remettre un peu d'ordre dans le chaos ambiant. Cela voulait donc dire... Placer des mines de manière totalement aléatoire et pourquoi pas, en fermant les yeux et en courant en zigzaguant. Voilà une folle idée, amusante, ludique et originale. Ma foi, que la vie est bien faite.

Se baladant dans le désert, minant sur son sillage, de quelques morceaux de métaux, il se décida à aller faire un petit tour dans son endroit favoris de dedans le monde entier. Penjoie. Il en sautait. De joie.
(OUI ENCORE JE SAIS)

Il entra, comme toujours, comme dans un moulin. Oh, joie... (Oui je sais, j'abuse et non, je ne la referai pas... Maintenant.) Oh désespoir pour tant de gens à présent sans défenses et même pas sur la qui-vive. Tuer, ce n'est pas drôle. Détruire ça l'est. Saisissez-vous là toute la différence ? Edstraz n'est pas un tueur sanguinaire, il n'est pas un bras armé, un engin de mort. Il n'est pas un outil. Il est l'artiste. Celui qui joue avec la mort, qui la côtoie, non pas un guerrier invincible qui offre à qui s'oppose à lui, quelque chose qu'il craint le plus. Non. Lui, il en fait son amie, il l'épouse parfaitement, ses courbes harmonieuses, quitte à la caresser doucement du bout de la sandale... -D'ailleurs, cette sal*pe lui doit toujours une sandale- MAIS. Là n'est pas la question. Aussi, tel un artiste, il se devait d'exprimer son art. Et de l'exposer au grand public.
Quelle chance, un spectacle en plein air.

L'homme allait, ça et là dans les rues. Cherchant plus aisé que lui. Ce qui n'est pas bien difficile puisqu'il délaisse toutes ses possessions matérielles. Sauf deux ou trois choses essentielles, mais le monsieur était loin d'être superficiel, croyez-moi. [Enfin, vous avez pas trop le choix...]
Dans sa grande miséricorde, il décida de s'accorder un peu de passivité. Il resta, là, un instant, observateur, adosser à un mur, avant de s'asseoir à même le sol, levant une main et dissimulant son visage entièrement, le baissant même afin qu'on ne puisse voir son regard. Son allure crade, son odeur sans doute aussi devaient ajouter plus d'authenticité à son costume de clochard improvisé. Il ne portait pas ses vêtements habituels. Habillé de haillons déchirés, brûlés en de nombreux endroits, ce qui devait être un blanc crème tourna rapidement en un marron verdâtre absolument immonde.
Il laissa sa main levée, tel un mendiant, jusqu'à ce qu'il entende des pas. Pas bien lourds... Un pas un peu lent, mais assuré. Ses yeux se fixèrent alors, il pu voir des pieds gracieux, finement chaussés. Des jambes de femmes, sans nul doute. Il releva la tête et pu admirer une demoiselle d'une rare beauté. Sans doute peu fortunée, mais ravissante. De longs cheveux bruns, une robe longue de couleur printanière. Cette créature était ravissante et elle se penchait alors en sa direction d'un air inquiet.

"Je ne vous ai jamais vu auparavant... Vous cherchez de l'aide ?"

Edstraz resta silencieux. Il souriait, derrière sa capuche. Elle du le deviner sans nul doute, puisqu'elle lui rendit un sourire. On sent, quand les gens sourient. Dommage qu'elle ne sache pas POURQUOI, il souriait. Ses intentions restaient dissimulées.

"Je... Je suis perdu."

"Perdu, vous dites ?" Lui répondu directement la jeune demoiselle sur un ton interrogateur.

"Oui... Je ne trouve plus mon chemin... Je ne sais plus où j'habite. J'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis..."

"Vous avez l'air d'un type qui a passé ses nuits dehors... Mon pauvre."

"Oh, vous savez... Il pourrait y avoir bien pire."

"Venez avec moi !" Répondit-elle d'un ton jovial, se balafrant le visage d'un joli sourire.

"Plait-il ?"

"Venez donc chez moi ! Je vous offre le couvert. Nous pourrons bavarder un peu."

"Pourquoi m'aideriez-vous ?"

"Pour ne le ferai-je pas ?"

"Vous accueillez tous les sans abris dans votre maison ?"

"Exactement."

"Ça doit être grand chez vous..."

"Du tout."

"Pourtant, vous venez de dire..."

"Ne soyez pas bête, ils ne restent jamais."

"En même temps..."

"Bon, vous acceptez ?"

"Bien sûr."

"Cependant, je vous impose une condition."

"Hm ?"

"Enlevez votre masque, vous n'avez rien à cacher ici."

Edstraz regardait machinalement autour de lui. Il fit mine d'être gêné mais son geste était bien calculé. Personne si ce n'est eux d'eux.

"Soit." Finit-il par dire, retirant son masque. Il afficha son visage abîmé, grêlé par le temps et les évènements. Sa peau ne supportait que peu le traitement qu'il lui faisait subir en permanence. Disons qu'il se négligeait un peu, le bougre. Il se leva alors et suivit la demoiselle un court instant. Visiblement, elle venait tout juste de partir de chez elle. A quelques minutes à pieds, ils arrivèrent à destination.

"C'est chez moi !" Dit-elle toujours un grand sourire aux lèvres.

"Je ne veux pas vous forcer... Si vous avez à faire..."

"Teuh teuh ! Chut. Je vous invite, Vous allez vous restaurer puis je vous donnerai d'autres habits. Ensuite, vous essaierez de vous rappeler qui vous êtes et d'où vous venez. D'accord ?"

"Je... Je ne sais que dire." Dit-il, simulant une gêne presque honteuse. Au fond, c'était plus sa présentation qui le dérangeait. Mais cela saillait si bien à son personnage. Quelle classe, quelle élégance pour un clochard dont il aurait pu être aisément le roi.

Elle rentra chez elle, il la suivit. Le tout n'était effectivement pas bien grand. Quelques meubles, quatres pièces au rez-de-chaussée et un étage. Elle l'invita à s'asseoir, ce qu'il fit.

"Vous ne vous rappelez vraiment de rien ?"

"Rien du tout."

"Mais alors, vous savez comment vous êtes arrivé ici ?"

"Je me suis réveillé il y'a quelques jours à Penjoie. J'erre depuis sans véritable but. J'ai beaucoup de chance d'être tombé sur vous. Je n'ai pas récolté un sous pour partir d'ici..."

"Vous voulez partir ?"

"Je ne pense pas être d'ici. Je le sais."

"Oh ? Mais alors, d'où venez-vous ?"

"Encore une fois, j'aimerai le savoir." Répondit-il sur un ton très grave. Il pouvait être sérieux quand il voulait, le bougre.

"Ne vous en faites pas, tout ça vous reviendra. Et puis, je ne vous perdrai pas de vu. Je m'occupe de beaucoup de gens ici vous savez. J'aime aider mon prochain. Je m'occupe beaucoup des enfants du quartier. Toute personne en difficulté mérite de l'aide, vous ne croyez pas ?"

"Si... Vous avez probablement raison. Vous être très généreuse... Ou vous avez quelque chose à vous faire pardonner..."

"Pardon ?" Dit-elle sur un ton surpris, mais un peu énervé aussi...

"Mes mots dépassent mes pensées. Pardonnez-moi... Je suis encore troublé."

"N'en parlons plus..."

La jeune femme s'attelait à sa tâche. Laissant mijoter une bouillie au fumet étrange.
Il ne fallut que peu de temps pour la demoiselle pour préparer cette tambouille. Sans doute une mixture que les enfants de tout âge pouvaient ingérer. Un truc nourrissant quoi...
Edstraz mangea sans rechigner, mais aussi, sans dire un mot. Tout ceci était bien plus qu'il n'en disait dans une année entière. Les longs discours et les discutions à rallonges, c'est pas trop son truc.
Elle, regardait dans le vide, étant assise en face de lui. Elle semblait préoccupée. Il s'arrêta de manger un instant pour l'observer. Elle le remarqua et détourna son regard, restant pensive. Ed resta tout de même passif, avant de finir son bol (Non, il ne mange pas le bol) qu'elle lui avait servit. Il acquiesça d'un signe de la tête en sa direction.

"Bonne cuisinière avec ça."

"Vous êtes gentil."

"Je doute vraiment de ça aussi. Je ne fais que constater, vous savez..."

"Ne bougez pas, je reviens. Après, essayez de vous renseigner. De savoir si des gens vous auraient vu ici. Demandez aux gardes, surtout ceux près de la porte. En générale, ils savent qui rentrent ou non."

Edstraz pouffa de rire. Malheureusement, il ne pu s'en empêcher. Pour lui, les gardes étaient comme des passoires. Totalement aveugles et incapables de remuer leur graisse ou de reconnaître un bandit d'une petite vieille armée d'une canne.

"J'ai dit quelque chose de drôle ?" Demanda la jeune femme, un peu surprise.

"Non, non... Excusez-moi... J'ai juste du mal à m'imaginer dans mon état, parler aux gardes."

"Je vais arranger ça. Je reviens." Dit-elle en lui offrant un clin d'oeil rapide. Puis, la demoiselle sortit de la pièce.
Edstraz en profita pour regarder un peu ce qui l'entoure. A vrai dire, peu de choses. Cette maison était loin d'être intéressante. Des vêtements sales de toute sortes étaient entassées dans un coin. Des vêtements d'enfants, d'adultes, de femmes, d'hommes.
Plusieurs bols étaient sales, également en plus du sien. La table avait plus de 8 chaises... Et visiblement la dame vivait seule chez elle.
Donc, son histoire tenait la route et elle n'allait sans doute pas revenir pour lui couper la gorge et le ranger dans sa cave où elle pourrait se repaître de sa chaire à l'abri des regards.
De toute façon, elle se mangerait sans doute une volée de plombs, dans un déluge d'acier assourdissant en tentant des choses de ce genre.

Elle revint plutôt rapidement, avec des vêtements propres à la main.

"Voilà, c'est tout ce qu'il me reste. J'espère qu'ils vous iront."

Edstraz prit alors les habits pliés délicatement et alla se changer dans la pièce d'à coté. Il réapparu aux yeux de la demoiselle, à peu près présentable. Dans des habits un peu amples et un peu large pour lui, mais blancs et surtout de bonne qualité. Edstraz la regarda dans les yeux.

"Ils étaient à votre époux, je me trompe ?"

"Je..."

"Vous essayez sans doute de combler le vide qu'il a laissé en aidant votre <>"

"Comment... Comment pouvez-vous dire ça ?"

"J'essai de comprendre les gens. Comme vous. Je pense avoir souffert aussi... Je me souviens de si peu de choses..."

"Tout le monde souffre, vous savez... Vous avez peut-être raison, sur mon compte, peut-être pas. Toujours est-il qu'il faut s'occuper du présent et non plus du passé. Vous en pensez quoi ?"

"Je pense que vous êtes une femme bien, mademoiselle. Je ne connais d'ailleurs pas votre..."

"Anna. Je m'appelle Anna."

Edstraz lui souria très simplement avant de s'incliner légèrement, en toute politesse. "Enchanté Anna. Mes amis, je crois... M'appelaient Ed."

"Eh bien Ed. Je suis persuadé que vous manquez beaucoup à vos amis. Filez retrouver qui vous êtes. Et... Revenez vers moi, si, à nouveau, vous êtes perdus."

"Je n'y manquerai pas... Oh..." Edstraz reprit le vêtement que tenait la jeune femme, pour y tirer un paquet, un peu écrasé et emballé à la hâte. Un paquet aussi sale que le reste et très laid, avec juste une ficelle pour maintenir le contenu secret.

"Prenez ça, je vous en prie. Vous avez été si gentille avec moi..." Puis, le jeune homme récupéra toutes ces autres possessions. Un manche en fer étrange, quelques boules en fer bizarre et des cailloux de tailles différentes. "Encore merci... Mille fois merci Anna. Je ne vous oublierai jamais."

La demoiselle lui offrit un ultime sourire, avant de lui serrer la main chaleureusement. Il tourna les talons et sortit de la maison, paisiblement. Il avança dans la rue, d'un pas non-chalant. Il était calme, posé. Serein. Comme à son habitude. Il remit son masque devant son visage, car oui, faut pas déconner.

A une bonne dizaines de mètres, il se tint devant la maison. Il pouvait encore l'entendre, elle, s’atteler à ses tâches ménagères. A vivre sa vie calme, pleine de joies simples, de petits plaisirs.
Edstraz tint alors cet étrange objet qu'il avait récupéré dans son vêtement. Il le serra dans sa main droite, son pouce se déployant lentement pour presser sur l'extrémité du dessus de l'objet.

La déflagration balaya littéralement la maison, le soufflant lui-même, le faisant reculer machinalement d'un pas, il tint son bras devant son visage et s'écroula même sous le choc, atérissant sur son postérieur.

"L'hospitalité se meurt et la politesse se perd. Regrettable, dans une société comme la notre."

Il se releva péniblement, dépoussiérant ses beaux habits neufs. Puis il tourna de nouveau les talons, mais sans se retourner cette fois. Il se mêla à la foule et disparu alors,  nouveau.

On n'aide pas son prochain impunément, sans en payer le prix.
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