L'injustice agrandit une âme libre et fière | | Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans L'injustice agrandit une âme libre et fière - Mer 30 Jan 2013 - 15:57
| Six mois plus tôt...
Une jeune femme se présenta moins d’une heure après son réveil. C’était une grande personne au visage insignifiant, habillée d’une robe vert foncé, avec un tablier éblouissant, de grandes manchettes en dentelle blanche et d’un petit ruban dans ses cheveux, soigneusement enroulé autour d’un splendide chignon qui lui retombait sur la nuque. Les yeux modestement baissés, elle fit une révérence ; elle parlait d’une voix douce qui prédisposait en sa faveur. Son nom était Iris Darcer et Miobë l’avait engagé l’année dernière à raison d’un salaire plus que correct. Elle se sentait tout à fait grande dame et élégante d’avoir ainsi une personne à son service, qui lui brossait les cheveux, préparait ses toilettes, faisait ses courses et la suivait à quelques pas, quand elle s’éloignait des Résidences. La présence de cette personne lui plaisait. Elle était tranquille, bien élevée, toujours soignée et de bonne humeur ; une parfaite amie pour sa maîtresse, qu’elle paraissait admirer sincèrement. Néanmoins, Miobë se souvenait des recommandations de son époux : cacher soigneusement son argent, et ne confier à personne ses affaires personnelles, y compris ses secrets. Faire preuve de retenue, n’adresser la parole aux bouseux qu’en cas de nécessité, sans quoi ils se prennent à penser que l’on est sensible à leur situation. Alors pour ce qu’elle allait faire aujourd’hui, Miobë prit l’exceptionnelle décision de se passer de la présence de sa domestique.
Elle le chercha des heures durant. Gaspard Laragore avait disparu. Rien ni personne ne pouvait atténuer la douleur qu’elle éprouvait. Son ami, son précieux compagnon de lecture, avait disparu. Et c’était elle qui n’avait pu le retenir. Elle lui avait permis de partir à un moment où, en proie à la plus terrible des injustices, il aurait eu besoin de tout le soutien de ses proches. Puis les larmes finirent par couler. Elle tenta de les contenir, comme l’aurait fait une Dame digne de ce nom, mais en vain. C’était trop horrible : quelle mine ! Des cernes, le teint si pâle…elle ressentait une fatigue anormale, depuis un certain temps. La culpabilité, plus que l’inquiétude, la rongeait, y compris lorsqu’elle dormait.
C’est au plus fort de sa détresse qu’elle entendit prononcer son nom. A la hâte, elle essuya ses joues d’un revers de la main. Pourquoi l’avait-il abandonné ? Sans lui, sa solitude était immense. Au loin, elle aperçut une amie qu’elle avait rencontrée à l’occasion d’un banquet donné par les Mihaly. Toutes deux entamèrent une discussion traitant de robes et autres artifices propre à la Bourgeoisie de Matroos. Le midi approchait lorsqu’enfin, Miobë put reprendre ses recherches.
C'est un avis au nom de Gaspard Laragore interpella la jeune épouse. Accroché pitoyablement au tronc d’un arbre des abords de Gernie, il rappelait au monde que tout acte noble méritait récompense. Combien de galons d’or, le Gouvernement compte-t-il offrir à celui qui ramènera la tête de cet homme ? Quelle gloire, quel honneur en tirera-t-il ? Un titre de noblesse ? Une place au Conseil ? Un gain suffisamment élevé pour attiser la convoitise du plus intrépide des Pirates ? Miobë arracha l’affiche, l’écrasa dans le creux de ses mains et la jeta à terre, outrée.
Et la dignité de ce hors-la-loi, qu’en faisaient-ils ? Qui étaient-ils pour juger son implication dans ces faits de viol ?
- Dès qu’un homme de haute distinction accuse un parfait inconnu du monde d’avoir commis un crime, personne ne laisse à ce dernier la chance de défendre sa cause ! A-t-on seulement entendu sa version des faits, avant de mettre sa tête à prix ?
Ils étaient tous comme Déolin Shei’Arcath.
Sans conscience.
Sans pitié.
Sans une once d’humanité.
Et l'avis était signé de la main de la Milice.
- C’est bien ce que je pensais, marmonna Miobë, même chez les Miliciens, on ne trouve que des pantins. | | |
| Milice On m'appelle Loghan KaranoInfos PersonnageRANG: Officier CapitaineVILLE & APPARTENANCE : Sant PoseïnosMON AGE : 33 Posté dans Re: L'injustice agrandit une âme libre et fière - Jeu 31 Jan 2013 - 12:26
| Un jour comme les autres. Un jour qui aurait pu paraître anormal pour certain mais normal pour d'autre. Depuis quelques jours une étrange activité s'était installée à Gernie, en effet selon certains rapports et observations un pirate aurait élu domicile de son 'affaire' dans la petite ville pour ne pas être repéré. Ce pirate était recherché par la Milice et plus particulièrement par Loghan. La mission qui lui avait été confiée était toute simple : le trouver puis le tuer. Mais encore fallait-il mettre la main dessus, là était toute la difficulté de l'affaire. Alors le lieutenant voguait dans la ville à la recherche d'un contact qui lui avait fait parvenir un message. Sans entrer dans les détails il allait pour se rendre au 'rendez-vous' lorsqu'il aperçût quelque chose. Son regard se promenait maladroitement sur ses côtés, et comme il ne portait pas son masque il avait une meilleure vue. Ses yeux se posèrent à un moment sur une personne qu'il observa à une certaine distance. Une femme était près d'un arbre où se trouvait une affiche collée dessus, un avis de recherche. Même s'il y avait une bonne distance Loghan put reconnaître au dessin la tête d'un type bien connu de la Milice. Mais ce fût l'attitude de cette femme qui le troubla car elle arracha l'affiche puis la chiffonna avant de la jeter violemment par terre.
-(Pourquoi fait-elle ça ? Y'a forcément une raison …)-
Alors le lieutenant ne put faire autrement que d'appliquer ce que son métier lui imposait de faire. Loghan s'avança vers la personne en question puis décida de ne pas risquer le coup d'une potentielle fuite. Il se plaça à côté d'elle puis fixa l'affiche qui était par terre pour finir par se pencher pour la récupérer. Ses yeux restèrent un moment à lire le petit texte, ses doutes se confirmèrent : il s'agissait bien de cet homme-là. Le milicien resta silencieux un moment puis déporta ses yeux vers la jeune dame à proximité de lui. L'homme lui expliqua qu'il ne fallait pas arracher ce type d'affiche, l'air de rien, ceci pouvant compromettre des opérations de la milice. Mais il ne la recolla pas préférant la garder en main.
-"Pardonnez-moi mon intrusion madame, mais vous semblez quelque peu perturbée à la vue de cette avis de recherche, pour l'arracher … Connaissez-vous cet homme ?"-
Certes Loghan s'était en quelques sortes 'introduit' de manière inopinée mais il avait le bon prétexte. C'était un milicien dans l'exercice de ses fonctions, et s'il jugeait qu'une telle personne avait un comportement étrange il se devait de savoir. Mais en faisait attention à son interlocutrice il se rendit compte qu'elle était soit bourgeoise, soit une fille de marchand. Il y avait dans ces cas-là un 'code' à respecter et l'homme ne tarda pas à corriger son erreur.
-"J'ai oublié le plus important … Loghan Karano, officier lieutenant. Et vous madame ?"- Dit-il d'un ton cordial.
Son rendez-vous était dans un peu moins d'une heure, il avait largement le temps d'en savoir plus sur cette femme et de son comportement suspect. | | |
| Marchand On m'appelle Miobë MarcheboisInfos PersonnageRANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)VILLE & APPARTENANCE : GernieMON AGE : 24 ans Posté dans Re: L'injustice agrandit une âme libre et fière - Ven 8 Fév 2013 - 4:46
| Miobë était une femme douce et pleine d’attentions pour son époux, lorsqu’il revenait de son travail. Elle élevait les enfants de la famille Shei’Arcath et s’assurait que tout fut en ordre, propre et douillet. Les domestiques l’admiraient et la respectaient, car elle les traitait bien et n’hésitait pas à travailler à leurs côtés, lorsque cela était nécessaire.
Mais la jeune épouse était aussi capable de colère, de peine et de crainte. Se faire aborder par un Milicien de haute distinction n’était jamais de bon augure pour qui a de lourds secrets à cacher. La culpabilité que Miobë ressentait n’en fut que décuplée. Prise de regrets, elle se questionna rapidement sur les raisons qui avaient bien pu la pousser à continuer de fréquenter Gaspard Laragore, Hors-la-loi activement recherché par la Milice de Matroos. L’amour ? L’insouciance ? La naïveté ? L’espoir ? Qu’avait-elle espéré trouver à ses côtés, si ce n’est l’accomplissement de quelques stupides rêves de bonheur ?
Le Milicien, du nom de Loghan Karano, était un homme de haute taille, musclé et âgé d’une bonne trentaine d’années. Son regard ne laissait paraître que la politesse, la droiture et surtout, l’irrésistible envie de comprendre ce qu’il venait de se passer à l’instant. Bien que Miobë respecte profondément ses hommes d’armes lorsqu’ils étaient capables d’exploits, en aucun cas elle ne comptait leur offrir sur un plateau d’argent la tête de son précieux ami, dût-elle être enfermée pour trahison pour cela !
- Je suis Miobë Shei’Arcath, fille de Tibalt Mihaly et épouse de Déolin Shei’Arcath.
Se présenter n’était qu’un gain de temps minime. Miobë essaya de le contourner pour reprendre le chemin de sa Résidence, mais le regard que posa sur elle le Milicien l’en dissuada l’espace d’un instant.
- J’étais tout simplement très en colère, Lieutenant. Je ne supporte guère les hommes qui osent lever la main sur une jeune femme, surtout lorsqu’il s’agit de la violer sans vergogne. Le couteau est plus approprié pour en finir avec ce genre d’animal. Je n’en avais malheureusement pas sur moi pour déchirer ce beau visage, à défaut de pouvoir lui dépecer les entrailles.
Je suis profondément désolée, Gaspard. Croyez-moi, je ne pense aucune de ses paroles. Je ne fais que sauvegarder un peu plus longtemps l’honneur des Mihaly.
Dépecer les entrailles. Voilà une phrase que peu de Bourgeoises ou filles de Marchands prononceraient dans une telle situation. En voulant se montrer crédible, Miobë avait quelque peu oublié les usages de son rang. Comme pour sauver les apparences, elle rougit de honte et sourit légèrement, ne cherchant ni à effacer son erreur, ni à la brandir fièrement. Le tout était de s’en excuser, d’en avoir honte, et là peut-être, l’oubliera-t-on sous peu.
- Pardonnez mon emportement, je ne voulais pas être grossière, et encore moins amoindrir les chances de la Milice de mettre la main sur ce criminel.
Avec retenue, elle prit l’avis de recherche des mains du Milicien et tenta de le rendre plus potable. Dans cette vaine tentative, elle le déchira, assurant ainsi à Gaspard Laragore une, ou peut-être deux heures de tranquillité. Si le Lieutenant n’avait pas été à son côté, elle aurait souri de toutes ses dents.
- Je crois qu’il faudra le remplacer ! Que penseront nos Citoyens si les Miliciens utilisent de tels torchons pour leurs recherches ? | | |
| On m'appelle Contenu sponsoriséPosté dans Re: L'injustice agrandit une âme libre et fière -
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