Histoire
Ici la loi est différente autant que les Hommes qui peuplent ces Terres arides, chaudes et sablonneuse. La mère de Al'serybè avait dû se battre à sang pour garder la petite fille qu'elle avait mit au monde, terrassant son adversaire masculin avec qui elle avait précédemment couché lors de la période d'accouplement. Malheureusement, la pauvre femme se faisait vieille et lente et ressortie de la bataille avec un bras sectionné. Une légère infection la pris mais, les Amazones étaient fortes et courageuses, la mère résista jusqu'à la naissance de son enfant avant de rendre son dernier souffle sans avoir eu la chance d'observer une seule fois sa petite fille. Malgré la maladie de sa mère, l'enfant ne semblait pas plus fragile ou difforme que les autres bébés depuis la naissance du monde.

L'enfant n'eut donc pas le privilège de connaitre l'amour et la chaleur des bras d'une mère aimante, seul les caresses d'attention des autres femmes du clan lui étaient réservé. Grandissant donc ainsi, la langue maternelle lui fût apprise ainsi que l'art de confectionner l'arme la plus redoutable des Hà'Sagàris, un arc. Car oui, c'était la base d'une guerrière de se battre, il ne fallait jamais être à court d'argument face à un coup, une parole.. Mais.. Les arguments des amazones sont tellement plus.. Assoiffé d'avoir raison que le sang coule avant n'importe qu'elle phrase.

Les 10 ans de la petite arrivèrent finalement et c'est à ce moment qu'elle devenait vraiment utile au sain du clan. Initiée à l'art du combat à distance, il n'était pas rare que bien après des années entrainement elle rate toujours sa cible. Les principes fondamentaux de la chasse, la discrétion, fabriquer et poser des pièges, traquer une proie ainsi que se battre sans peur face à une créature sans craintes. Les bases d'une médecine fiable pour se soigner des égratignures, plaies et même cicatriser des ouvertures. Ne pas manger n'importe quoi, reconnaître les fruits empoissonné par la nature et même cuir une viande avant que les mouches ne pondent à l'intérieur.

13 ans, une nouvelle sorte de douleur la prit, une douleur contre laquelle elle ne pouvait rien à part attendre sagement qu'elle passe. Les règles la transformait en femme. Comme toute jeune fille du groupe, lorsque la fille saigne pour la première fois, il était temps de faire couler le sang des autres pour la même première fois. Une fois le soleil couché, les femmes armées de leurs arcs, dagues et épées sortirent de leur cache pour massacrer, piller et mutiler tout ce qu'elle trouvait sur leur passage. La vue de la pauvre petite était floue à longue portée, une simple tâche de couleur était visible, suffisante pour savoir où tirer, mais pas la nuit. La surveillante en charge de l'entrainement l'avait bien remarqué et lui tendit une épée courte, à la fois légère et fine, facilement maniable pour l'enfant qui passa son arc autour du torse. Le massacre commença alors pour elle aussi, accompagnée et aidée par les femmes du clan. C'était de toute beauté aux yeux de la jeune fille qui vivait cet instant pour la première fois, la douleur au ventre disparaissait pratiquement tellement l'occupation qui lui était accordée était jouissive. Mais le soleil se leva finalement et les plus habituées traînées déjà leur festin en gage de récompense. Il n'y avait qu'à se servir, eau, nourriture, armure, armes, bijoux, meubles et habits, il y avait l'embarra du choix et tout était gratuit.

15 ans, l'enfant entrait plus ou moins dans l'âge adulte pour les Hà'Sagàris et il était temps de lui donner une assignation spécifique au clan. Pour Al'serybè, cela sera Surveillante. Après plusieurs demandes, l'une des guerrières spécialisées dans le combat au corps à corps accepta de l'entraîner dans cette discipline peu réputé chez les Amazones.

18 ans, comme toute bonne Hà'Sagàris, la fille voulait se trouver un Avernas à monter. Trois femmes partir donc avec Al'serybè pour trouver leur repère. Un nid. Une bonne vingtaine de ces créatures aux crocs et griffes acérés qui n'ont absolument aucun scrupule à déchiqueter leur proie en une centaine de morceau pour que cela soit plus facile à leur progéniture de les dévorer. La diversion était réussie et la guerrière s'avança donc dans le nid, le bras droit protégé par un bouclier pour résister aux éventuels coups de griffes, la droite tenait une masse solide et lourde pour briser les os des créatures qui oseraient lui sauter dessus. Une sacoche pendant à sa hanche droite comme récipient au petit qui devait être capturé. Aujourd'hui tout se passa bien, ou presque.. Voyant qu'un petit se faisait prendre, une femelle sauta sans hésiter sur la guerrière protégée par son bouclier qui fût rapidement balancé ailleurs, une flèche transperça la gueule grande ouverte de la créature prête à dévorer sa proie, transperçant son crâne, la jeune femme se releva et partie en ramassant ses armes, hors de question de les abandonner.

20 ans.. La saison des amours.. L'Amazone fût d'accord pour procréer la toute première fois malgré une crainte certaine et normale qui la hantait. Un Forban, beaucoup plus vieux, beaucoup plus fort et tellement beau était d'accord pour s'accoupler avec la jeune femme. Les trois jours et trois nuits passèrent, néanmoins, Al'serybè tricha, tuant le mâle lors de la dernière nuit d'un poignard planté sauvagement dans le cœur, coupant ensuite le contour de son organe vital pour le lui retirer du torse. Les rumeurs disent qu'elle l'aurait dévorer pour renoncer à toute envie de tomber amoureuse d'un étranger et de risquer de trahir son clan, est-ce vrai ? Qu'en le dévorant, personne ne retrouverait l'organe pour rendre la vie au mort. C'est ainsi qu'elle comprit pourquoi les hommes étaient tant détesté.. Ils sont faibles.. Trop désireux, trop fier.. Offrez leur ce qu'ils veulent pour les poignarder dans le dos est la meilleure des choses à faire face à ces molosses à la force et la carrure plus forte.

24 ans, au jour d'aujourd'hui sa monture lui est docile et fidèle, la fille fait pleinement partie du groupe et deux événements marquant lui seront à jamais gravé dans la mémoire. Son essai d'avoir un enfant qui malheureusement fût un homme mais, dont la jeune femme arracha la tête avant qu'il n'eut le temps de pleurer une seconde fois, la seconde est une tentative de fuite vers d'autres régions pour explorer le monde, châtier par dix coups de fouet à sang et attachée à une roche en plein soleil, elle fût laissée à l'abandon une journée entière à essayer de lécher la sueur qui lui perlait du front pour s'hydrater, rien n'arrête une Amazone.

C'est maintenant, avec ce qu'elle a apprit, ce qu'elle veut faire et devenir que sa vie commence réellement. Il est temps d'évoluer et de grandir au sein de cette belle famille. Quelle suite l'attend-elle et à quel risque ?