Histoire

Béarach Brog est né il y a plus de soixante-dix ans de cela dans l'ancien clan des Ours des Cîmes, deenu depuis celui des Shaas d'argent. Sa naissance fut une grande joie dans sa famille. En effet, Béarach fut le seul et l'unique enfant que ses parents arrivèrent à concevoir. Sa mère était alors âgée e près de de 40 ans, et son père avait une décénnie de plus. Enfant unique d'un couple très âgé, Béarach n'eut pas une enfance très commune. Ses parents relativement conservateurs l'éduquèrent sévèrement, et il devint adulte, mentalement, extrêmement tôt.

Les yeux rouges de Béarach furent source de beaucoup d'inquiétudes (surtout de la part de son père, qui avait les yeux bleus) mais ne trahirent pas de caractère ou de séquelles mentales particulières. Beaucoup crurent qu'ils étaient signe d'un très fort lien avec le feu. Ils se trompèrent. En fait, Béarach découvrit, ou plutot fit découvrir son lien à ses parents de manière très précoce, alors qu'il n'avait que 3 ans. Jouant innocemment dans la maison, et hors de la surveillance de sa mère, l'enfant croisa une ENORME araignée, un bébé aranelia ( de son point de vue). Paniqué, il se mit à hurler et à courrir partout avec ses petites jambes, alertant sa mère. Lorsqu'elle arriva, le bambin pleurait toutes les larmes de son corps, planqué sous une table, avec à quelques mètres de lui, une petite aranelia s'enfuyant péniblement, effrayée par tout ce tapage. Et toute la pièce était recouverte d'une fine couche de neige. Après s'être assurée qu'elle n'avait pas laissée de quelconque fenêtre ouverte qui aurait fait entrer toute cette neige, la mère de Béarach se rendit à l'évidence: le lien de son enfant s'était révélé, et ce, effroyablement tôt.

Le lien de Béarach se manifesta ponctuellement ensuite, en général, lors de grosses crises de colère ou de peur, heureusement assez rares. Vers ses 8 ans, le jeune garcon aux yeux rouges et cheveux blonds, commencait déja à maitriser un tout petit peu son lien, arrivant à le stopper net ou l'accéllérer, à un âge ou la plupart de ses camarades de jeu découvraient tout juste le leur, ou attendaient de le découvrir.

Alors qu'il n'avait que dix ans, Béarach et ses parents durent quitter la ville, à cause, semble t-il, d'une question de vol entre son père et d'autres personnes. Ils partirent et habitèrent une petite maison isolée en forêt. Là, Béarach appris avec son père vieillissant les rudiments de la chasse, et devint rapidement un bon archer.

Il n'était âgé que de quelques années de plus qu'il croisa alors des factionnaires du clan des Wedos des cîmes. Impressionné par la stature et la puissance sauvage de ces hommes, il essaya de se lier avec eux, avec peu de succès, ces derniers traquants un déserteur qui avait été vu dans la région. Il ne put les accompagner bien loin, ces derniers arguant que leur histoire "ne le concernait pas".

Loin de se décourager, le jeune Béarach à la fougue que certains qualifierait de suicidaire aujourd'hui décida de manière totalement égoïste de tout laisser en plan, et quitta la petite maisonnée familiale isolée après une violente dispute avec son père, qui se termina aux poings devant une mère terrifiée. Le jeune garçon manqua de tuer son père contre qui il avait eu une aversion grandissante, haïssant depuis toujours le fait de devoir fuir la ville à cause des excès et des crimes de son père. Lorsqu'il quitta la maison, tout l'intérieur de cette dernière était sous la neige, et leur nourriture était gelée.

Béarach ne retournera chez lui que bien plus tard, rongé par le remord, alors qu'il sera devenu factionnaire. Il n'y trouvera que les ruines d'une maison, ainsi qu'une tombe, celle de sa mère. Il ne récupéra jamais le corps de son père, certains affirmant qu'il avait été tué par une meute de Skolls.

Comme tous ceux souhaitant devenir factionnaire Béarach fut obligé de passer par l'épreuve du labyrinthe de Mo Duinne. S'il mit un certain temps à en sortir, il y parvint avec un nombre relativement faible de blessures, que ce soit physiques ou mentales. La seule chose qui avait changée chez lui était son regard devenu quasiment rouge sang et qui "foutait les chocottes" à la plupart des gens.

Sans parents, ni proches, Béarach se constitua une famille au sein même de la faction, dont il fut sûrement un des membres les plus motivés, belliqueux et efficaces. Très habile à l'arc, il se montrait aussi redoutable avec une hache en main. Et il prenait plaisir à tuer les ennemis du clan. Lorsque le chef de clan décéda, ce fut un "jeune" aux yeux de Béarach qui prit les rênes du clan. Bjorn Baranegla. Ce "jeune" n'avait toutefois que deux ans de moins que Béarach, et ce dernier lui vouait un immense respect après que ce talentueux chef en devenir ne lui sauve deux fois la vie. Il était grand, fort, juste et sage. Le chef parfait. Un nouveau sentiment agitait Béarach: la loyauté

Les années passèrent, et Béarach évoluait. Autrefois simple guerrier "brutal", Bjorn lui confiait de plus en plus de tâches importantes (aujourd'hui, on appellerait celà du piston). Rapidement, Béarach du troquer sa force brute contre la sagesse et la reflexion. Violent et fougueux, il était devenu plus calme et réfléchi. Toutefois, ses 30 ans révolu, un évenement eu lieu.

En plein milieu de la nuit, Béarach se leva. Il prit ses armes, s'habilla en silence, et marcha hors du camps. Ses yeux rouges flamboyaient dans la nuit. Lorsque les sentinelles de faction lui demandèrent ce qui lui arrivait, il ne leur répondit pas et disparut dans la nuit, en silence. Personne ne sût jamais ce qui avait motivé ce départ soudain, et interroger Béarach à ce sujet est vain. Il revint toutefois quelques semaines plus tard, alors que tout le monde pensait qu'il avait déserté et était mort. Il avait retrouvé le clan, pourtant nomade, sans difficulté.

Il expliqua à Bjorn qu'il avait ressenti "l'appel de la nature". Il demanda également un "assouplissement" de son devoir et de ses tâches de factionnaire. Il argua que tuer des hommes pour des motifs "futiles" et "terrien" ne l'intéressait pas. Qu'il le veuille ou non, il était le fils d'une lignée de chasseur, et en était un aussi. Il décida d'orienter son devoir vers la traque des créatures monstrueuses de l'île blanche et de protéger les eyferdiens de ces dernières, plutot que participer aux guerres de clan ou à la traque de déserteur.

Bien entendu, Bjorn accepta. Il ne lui aurait rien refusé.

Béarach se fit un nom. Et une réputation. Le tueur de Loslon, le traqueur, le cauchemar des bêtes n'en sont que quelques uns. Avec plus de 3000 prises à son actif dont certaines des pires créatures de l'île blanche fait que certains le considère comme le plus grand chasseur encore en vie, si ce n'est le plus grand chasseur tout court. Il ne s'agit toutefois pas d'un chasseur tuant pour se nourrir, mais réellement d'un traqueur, qui tuait les créatres se prenant aux eyferdiens et qui prenait un peu trop de place dans la chaîne alimentaire. Ses luttes face à des monstres de plusieurs mètres et tonnes, pleins de crocs et de griffes acérées ont achevés de faire de lui un guerrier habile et sournois, habitué à devoir jouer de son intelect pour triompher de créatures pouvant le tuer d'un seul coup. Son lien s'était également spectaculairement dévellopé, l'homme étant devenu capable de l'utiliser de facon particulièrement subtile.

Il revint au clan ses cinquantes ans passés, et se trouva également une femme, Emelia, veuve de son ancien mari mort d'une guerre de clan. Devenu vieux, il décida de "se poser", chassant de manière occasionnelle et uniquement sur des "petites proies" selon lui ( c'est à dire, pour la plupart des gens sain d'esprit, des monstres sanguinaires et à fuir en courant). Ils eurent rapidement un fils, et sa femme mourut paisiblement de vieillesse à 64 ans, dans un sourire.

La contestation De bjorn, qui était toujours le chef depuis son accession il y a presque 40 ans, était de plus en plus forte. L'ami de Béarach était devenu violent (dans le mauvais sens du terme), rustre, gauche et surtout, dépendant à l'alcool. Béarach ne voyait pas que son ami se transformait en épave. Ou plutot, en avait désesperement conscience, mais ne tentait rien, car il s'agissait encore et malgré tout de son unique et seul véritable ami, aussi bien lorsqu'il était sobre que bourré. Alors qu'il avait 67 ans, Béarac entendit parler du "coup de pute de la trainée" de Fjölan Khallhjärta. Il n'était pas présent lors de la prise de pouvoir. Et lorsqu'il revint, hurlant sa haine de Farkas et de sa fille, il fut entouré par une vingtaine d'hommes. Mais il ne fut pas tué, juste fortement invité à quitter le clan s'il n'était pas d'accord. Peut-être par respect pour ses exploits d'antan, et son âge qui en fait un des plus vieux de sa race. Par respect pour l'époque révolue qu'il représente. Conscient de sa terrible infériorité numérique, et que son état de colère mêlé à la tristesse assombrissait son esprit et le rendait vulnérable, il fit demi-tour.

Bléssé dans son âme et dans son corps par de vilains coups de hache, il partit dans une quasi tempête de neige, laissant derrière lui son jeune fils, partisan de Fjölan. Le clan devint celui des Shaas d'argent. Il n'y revint jamais. S'il n'est pas apprécié de son ancien clan, il n'en est pas non plus une cible. Voyageant seul, il est fréquent de le croiser dans une de ses chasses au détour d'une route ou d'un chemin forestier ou de montagne (certains de ces chemins ont été dégagés par lui), Béarach ne se cachant pas de ses compatriotes, mais évitant le plus possible de croiser la route des Shaas d'argent. Certaines rancoeurs sont tenaces, et il n'est pas sûr que les épées resteraient dans leur fourreau en sa présence.

La seule fois ou Béarach apparut près des Shaas d'argent fut lors du bûcher funéraire de Farkas, tué par ces envahisseurs que Béarach avait prudemment observé de loin. Il garda également ses distances lors des funérailles, mais fit bien en sorte d'être en vue de celle qu'il n'appelle que par "l'usurpatrice" ou "la traînée". Les rares assez courageux pour essayer de l'attraper se heurtèrent à une brume incroyablement dense et ne trouvèrent que le vide.