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Obscurité, spectre et draps tachés

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Posté dans Obscurité, spectre et draps tachés   - Jeu 20 Mar 2014 - 11:46

Les pirates écoutent les derniers ordres, avant de retrouver la liberté de la terre. Néanmoins ils se tiennent, sous le regard qui pèse. C'est le lieutenant, mais pas de ceux que l'on aime, à l'exubérante camaraderie, non. Il tient son poste dans un maintien froid. Terrifiant. Ceux qui se moquèrent un jour de ses manières de "matroscien" l'ont regretté depuis, et personne ne s'y est plus risqué. Plutôt que sujet de moquerie, il fait office de spectre à l’œil crevé... Et ils sont tous bien aises de le voir disparaître dans les ruelles tortueuse de Vanylle, alors qu'eux même prennent un chemin opposé, bras dessus, bras dessous.

C'est un homme qui se glisse parmi la population bâtarde de la ville pirate. N'attirant pas l'attention, si ce n'est le temps d'un coup d’œil furtif qui ne sait s'il doit s'effrayé de ce qu'il voit ou en rire. Une intuition souffle de s'abstenir de poursuivre son examen, jusqu'à ce qu'il ait disparu à l'angle de la rue, d'une démarche fluide... Donnant l'impression que chaque coup de jambe pourfend l'air plutôt qu'il ne s'y oppose.

Le Pâle sait où il va, ne se pose guère de questions. Alors que l'heure de rejoindre le sol approchait, il savait déjà qu'elle serait sa destination. Pas de pourquoi. Pas de questionnement. Juste son bon plaisir, une envie quelconque, dirait-il... Avant de marquer de sa lame le curieux qui aurait obtenu cette réponse. Bientôt, il frappe à la porte de l'établissement sombre, des fenêtres duquel s'échappe une lumière maladive. Un bordel sans grande renom. Mais c'est là qu'il l'a trouvée.

Lui ouvre une vieille ravissante fille... Dont le sourire manque se flétrir à sa vue. La matrone est appelée, qui rapplique, on ne peut plus ravi de revoir ce client si fidèle.
"Elle doit être en train de dormir. Elle ne sait jamais à quelle heure vous attendre." susurre la bonne femme. "Va la réveiller, qu'elle se prépare à accueillir..." commence-t-elle d'ordonner à la putain.
Cette dernière va s'exécuter, qu'une poigne s'empare de son bras pour mieux la tirer sans douceur en arrière. Le ton est froid, presque dédaigneux.
"Non. Va-t-en." Dit le Pâle, se détournant aussitôt d'elle pour dévisager la matrone soudain hésitante... Puis rassurée quand une lourde bourse lui est mise dans les mains. "Que l'on ne nous dérange pas." Un ordre qui n'accepte aucun refus.
Il n'y a bien que les galons pour faire accepter à la vieille de telles manières... Ce qui ne l'empêche pas de fusiller du regard le dos couvert d'un manteau de qualité - presque propre -... Une fugace seconde. Elle n'aimerait pas qu'il se retourne et la remarque. Il l'a déjà fait une fois. Gravissant les étages, le Pâle subit les regard langoureux de quelques filles de joie... Avant qu'elles ne le reconnaissent et ne se ravisent aussitôt. Il perçoit chez certaines de la crainte, d'autres de l'envie... Le pirate n'y prête pas attention. Sans elle, il aurait oublié cet endroit depuis longtemps.

D'un pas plus silencieux que les clients ivres de débauche qui viennent d'ordinaire ici, il atteint la porte de bois usé... Trop pour avoir droit à un verrou. Le Pâle a compensé jadis ce fait par une chaise bien placé. Doucement, il pousse le battant... Avant de se glisser dans la pénombre. Un bref instant où une rai de lumière nimbe l'endroit, avant de disparaître. Et le pirate demeure là. Dans cette chambre dont il connait l'emplacement de chaque meuble. Devinant vaguement les formes à la faveur de la maigre lumière pâle venant du dehors. Les bruits indistincts l'indisposent, mais il les oublie bientôt. Se focalisant sur la sensation du tissu sous sa main, tandis que de quelques pas il s'est approché du lit. Silencieux. A l'écoute du souffle de la femme qui y est allongée...
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Lun 24 Mar 2014 - 12:20

Le soleil vient tout juste de se coucher sur Vanylle. Seylan se réveille dans une vaste chambre noire et glaciale où pourtant il lui semble étouffer. La sensation de mal-être qu'elle éprouve a quelque chose d’irréel, d'horrible. La poitrine oppressée, la jeune femme décide de quitter temporairement la protection de l'établissement pour respirer l'air frais de la ville. Ce soir, aucune lumière n'émane de la Maison Close.  Dans les couloirs, on n'entend pas un bruit, alors qu'habituellement, à ces heures-là, on perçoit aux travers des portes et des murs les gémissements des putains et les grognements de leurs clients satisfaits.

Soudainement, au coin d'une ruelle, une main blanche surgit de nulle part et lui enserre la gorge, impitoyable. Seylan étouffe mais parvient tout de même à se dégager de son emprise. Puis les cheveux au vent, elle court à en perdre haleine, fuyant cette chose glaciale qui pue la mort et qui la terrorise tant. Son coeur bat à la chamade, tel un tambour. Que représente donc cette main ? D'où vient-elle, à qui appartient-elle ? se demande-t-elle, le corps secoué de multiples frissons. Est-ce un mauvais rêve ou la réalité ? Qu'importe, tout ce qu'elle souhaite désormais, c'est se réveiller et oublier.

Elle se souvient d'avoir vaguement pleuré dans son sommeil. A moins qu'elle n'ait transpiré, suffisamment en tout cas pour rendre son visage humide. Désorientée, Seylan se redresse et tente de se repérer dans l'obscurité de sa petite chambre qu'elle occupe déjà depuis plusieurs années. Elle entend les gémissements d'Irina, les cris d'une autre, le rire gras d'un vieil homme qui joue avec sa catin dans le couloir. Et elle le voit. Elle aperçoit sa silhouette enveloppée de vêtements sombres. Comme à chaque fois qu'il rentre de ses longs voyages,  il se tient là, à ses côtés, plus silencieux que la mort elle-même.

Malgré les années, elle continue d’avoir peur du Pâle.  Elle craint les conflits donc elle prend sur elle. Quand elle réalise dans quelle situation elle se trouve, elle se met à pleurer. Elle supporte de moins en moins cet homme. Elle veut qu’il meurt, qu’il paie pour ce qu’il lui a fait subir. Mais elle a peur de lui. Peur de ce qu’il pourrait lui faire si elle échouait.

Timidement, sans se lever, elle se dénude. Il connait son corps, il l'a exploré bien plus de fois que ne le fera jamais aucun autre homme. Pourtant, elle craint son regard, elle craint ses doigts chauds qui se poseront sur ses épaules, sur ses seins, pour descendre le long de ses cuisses.

Depuis des jours, elle attend ce moment. Depuis des jours, elle espère, prend courage. Ses doigts se glissent sous le coussin.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Lun 24 Mar 2014 - 17:29

Il a fallu qu'elle se redresse. La couverture est retombée... Puis son vêtement, de son fait à elle . Ce devrait être très bien, et pourtant, le pirate la regarde, la devine dans l'obscurité sans pour autant se sentir particulièrement excité par la perspective de la prendre.
"Pour ça, j'aurais très bien pu m'en payer une autre. Plus volontaire. Et plus belle." Fait-il remarquer, comme déçu par son attitude.
Et pourtant, son regard suit les contours qu'illuminent doucement la faible lumière... Qui l'attirent, mais d'une manière atypique. Eveillant en lui... Autre chose... Calme, maître de lui-même... A peu près. Il s'approche néanmoins d'un pas mesuré... Du côté de Seylan, ne cherchant pas à s'étendre à ses côtés tout de suite. Là, sa main vient caresser une épaule, remontant la nuque, suivant la ligne du menton... Jusqu'à orienter le visage vers le sien, alors qu'il s'est abaissé à son niveau. Doucement, ses lèvres effleurent celles de la catin... Pas ça. Il cherche en réalité. Sa main repart en sens inverse, allant se poser sur celle de Seylan, suivit par sa bouche qui elle, s'arrête dans le creux du cou... Et il reste ainsi. Immobile. Son autre main venant se perdre dans la chevelure de la femme. Puis... Il respire. Hume. Odeur de femme. De corps. D'un corps propre, pourrait-il presque dire en riant, s'il ne se sentait pas si... Perturbé ? Las ? Absent ?

A quoi bon se prendre la tête. Fatigué oui, peut-être. La dernière attaque remonte à plusieurs jours, et a été couronnée de succès. Mais la vie sur un vaisseau n'est pas reposante pour autant. Alors peut-être plus tard sans doute, il s'offrirait comme à l'accoutumée le corps offert. Où se sera-t-il reposé entre-temps, il n'y songe pas. Et cette femme qu'il paie, entretient de sa poche... Ce qui l'indiffère prodigieusement, les galons ne lui servant guère à rien d'autre si ce n'est payer nourriture et entretien du matériel. Mais présentement, sa tête se logeait d'une manière étrangement agréable dans la nuque de la fille, alors qu'il la rapproche de lui, l’étreignant. L'odeur féminine, la douceur de sa peau, de son épaule comme de sa main délicate, la chaleur d'un corps précédemment endormi... Le Pâle ferma un instant les yeux...
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Mar 25 Mar 2014 - 4:57

Il resserra son étreinte, la forçant à se cambrer contre lui. Son monde se résuma tout à coup à l'odeur de sa peau au travers de sa tunique noire, à la chaleur de son souffle dans sa nuque, à ses grandes mains, habituellement impétueuses, qui se faisaient si sages aujourd'hui. Ce n'était pas la première fois qu'il adoptait ce comportement étrange. Plus d'une fois déjà, refusant de lui faire l'amour, il la prenait dans ses bras et s'endormait tout contre elle, sans un mot.

Il était différent de ce jour-là.

Ça aurait pu être une autre. Une plus volontaire. Une beaucoup plus belle.
Mais c'était elle qu'il avait choisi parmi toutes les autres, elle qu'il avait aimé, elle à qui, sans une seule once de remords, il avait sectionné la langue pour s'assurer de son silence. S'il le lui avait demandé, elle aurait gardé à jamais son secret. Mais au lieu de lui accorder sa confiance, au lieu de lui donner une chance, il lui avait ôté sa seule capacité de communiquer, détruisant ses chances de trouver un jour sa place ailleurs que dans un établissement miteux.

Pour son crime, il ne méritait rien d'autre qu'une morte précipitée.

Plus que jamais déterminée à mettre un terme à son cauchemar, Seylan tira un couteau de dessous son oreiller et le planta sans autre forme de procès dans le flanc de son bourreau, se raidissant comme si elle en ressentait elle-même la douleur. La main tremblante, elle osait à peine retirer l'objet de son délit du corps du Borgne, l'enfonçant toujours un peu plus dans la chair sanguinolente.

Dans l'obscurité de la chambre, elle devinait sans peine le liquide écarlate s'écouler sur les draps blancs. Elle en sentait la chaleur morbide le long de ses doigts fins.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Sam 29 Mar 2014 - 10:12

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L'homme ouvrit ouvrit son œil. Surpris était un mot pouvant convenir à son sentiment... Mais si peu longtemps. Suffisamment pour que la garce appuie plus fort, mais pas assez pour que remuer la lame lui vienne à l'esprit. La caresse douce se transformant en... Une morsure.

Le Pâle mordit. Dans la nuque. Cette endroit si vulnérable qu'il humait avec une certaine fascination quelques instants plus tôt, il y planta ses dents avec rage, alors que l'une de ses mains fusait pour attraper la chevelure de la femme. Du moins ne lui arracha-t-il rien en rejetant la tête en arrière avant de lui tordre le cou.
"Idiote." souffla-t-il entre ses dents serrées, luttant contre la douleur.
Sa main libre vint saisir celle, armée, de Seylan, pour l'empêcher de presser davantage. La regardant droit dans les yeux, le bas du visage rouge de son sang, il repoussa le poignet ennemi. Faisant sortir la lame. Frémissant.
"Si tu veux me tuer dans la douleur... Soit sûre de ton coup." dit-il, glacial.
Puis il lui tordit le poignet pour lui faire lâcher la lame.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Sam 29 Mar 2014 - 15:18

Elle avait commis une erreur. Une erreur fatale. Celle de sous-estimer le Borgne.

Son propre sang s'écoula lentement le long de son dos nu. Elle se sentit saisie par les cheveux avec une force qu'elle n'aurait jamais cru possible chez un homme. Soudain apeurée, elle tenta de se dégager. Mais il était trop tard. Son poignet était prisonnier de l'emprise implacable du pirate. Seylan eut beau se débattre de toutes ses forces, rien n'y fit, et alors, contrainte, elle lâcha l'objet de son crime.

Il aurait dû mourir...Il aurait dû crever...C'est impossible...

Sa bouche trembla de rage.
Elle aurait tellement souhaité lui dire à quel point elle le haïssait, à quel point elle souhaitait sa mort et à quel point il lui avait fait du mal, ce jour-là, en la privant de la parole. Elle aurait voulu lui cracher à la figure ses quatre vérités, le couvrir de jurons, le maudire jusqu'à ce qu'il la supplie de se taire et lui demande pardon. Mais tout ça, il le lui en avait privé le soir même où ils s'étaient retrouvés, après des années sans que l'un n'entende parler de l'autre.

Comme possédée, Seylan s'agita à nouveau, se débattit avec violence, envoyant des coups de pieds et du poing dans tous les sens. Elle fusillait son tortionnaire du regard. Dans ses yeux, il n'y avait que de la haine, peut-être un semblant de pitié.

La peur lui serrait la gorge.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Sam 29 Mar 2014 - 15:54

Qu'y avait-il à voir dans ses yeux ? Qu'y avait-il à y lire, si ce n'est ce qu'il lisait bien souvent... De la haine, de la peur... Des sentiments de rejets. Que leur présence ne soit guère étonnante ne l'intéressait pas. En tout cas, ils n'éveillaient en lui que de la colère. Et pourtant... S'y mêlait comme une une forme de... Que crois-tu que je vais te faire, femme ? Demanda-t-il silencieusement. Son souffle se voulait contrôlé, alors que sa respiration gardait vivace la douleur. Il ne pouvait pas rester ainsi indéfiniment.

Il perdit quelques précieuses secondes à plaquer ses lèvres sur celles, tremblantes de la catin, s'emparant d'un peu de  souffle, lui rendant un peu de son sang, dédaignant ses rebuffades, lui tordant davantage le poignet alors qu'elle faisait mine de résister. Puis il rompit ce contact-là. S'il ne l'avait pas tué autrefois, il devait le faire aujourd'hui. Du temps perdu. Comme si le sien était vraiment précieux.

Lâchant prise, il recula suffisamment pour la frapper. Fort. Assez pour l'étourdir peut-être, l'envoyant sur le lit dont elle s'était extraite. Puis il alla entrouvrir la porte de la chambre... Attrapant l'une des filles de joie se trouvant "innocemment" là.
"Du fil et une aiguille." souffla-t-il, la douceur de son ton démentant la fermeté de sa poigne.
La femme hoqueta, avant d'hocher vivement la tête. La laissant partir, il se concentra à nouveau sur Seylan... La lumière de l'extérieur lui permit de mieux la distinguer... De la voir bouger. Un geste, et un couteau fut dans sa main. Un autre, et la petite lame traverser les quelques mètres... Sans toucher le corps nu. Mais faisant claquer le bois dans lequel elle se planta.
"A t'agiter tu ne vas que mettre davantage de sang sur ta couche." fit remarquer le pirate dont le sang imbibait lentement son flanc.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Dim 30 Mar 2014 - 11:00

Je vous en prie, quelqu'un...Est-ce qu'il y a quelqu'un...Il va me tuer ! Il va me tuer et tout brûler ! Il va me tuer ! se répéta inlassablement la jeune femme, en proie à la panique. Quelqu'un...A l'aide...A l'aide !  Je vous en supplie !

La jeune femme se recroquevilla dans le coin de son lit, comme si ainsi, les jambes remontées contre sa poitrine et le visage enfoui dans le creux de ses genoux, elle avait plus de chances d'échapper à la fureur de son tortionnaire.

Par la fenêtre entrouverte, une brise chaude gonflait légèrement les vieux rideaux gris, charriant avec elle le vieux parfum des arbres morts et des feux des établissements voisins. Soudain, un premier éclair zébra le ciel, éclairant les deux silhouettes le temps de quelques secondes. Puis un second. Et enfin un troisième.

On pouvait alors apercevoir ses grands yeux verts, noyés de terreur. Ses cheveux rêches et emmêlés retombaient sur ses seins et ses épaules, la couvrant à peine dans sa nudité. Des goûtes de sueur et de sang perlaient à son menton, d'autres le long de son dos d'une pâleur sans précédant. Tremblante, elle agrippa les draps blancs de ses mains moites, scrutant l'obscurité qui baignait la pièce, profitant de chaque éclair pour évaluer la distance qui la séparait du Borgne.

Où qu'elle aille, il la retrouverait. Où qu'elle aille, il la tuerait.

Je ne te laisserai pas le plaisir de me voler autre chose cette fois-ci...

D'une main tremblante, elle saisit le couteau venu se ficher non loin d'elle, pour l'en déloger, non sans peine. Haletante, elle positionna l'arme contre son propre cou. Que faire maintenant ? Que faire d'autre que de lui arracher la possibilité de lui faire plus de mal ? Fuir par la fenêtre ? Ils se trouvaient tous les deux à l'étage et la chute lui serait aussi mortelle que ce couteau. L'affronter ? Elle n'avait aucune chance. Il était bien plus fort et bien plus grand qu'elle.

Elle ne voulait pas mourir. Elle voulait voir les dunes de Korrul, les caresser du bout des doigts. Elle voulait voir ces créatures, les Fahr, pour caresser le poil qui avait servi à fabriquer le bracelet accroché à son poignet. Rien qu'une fois.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Dim 30 Mar 2014 - 11:44

Gardant le battant légèrement entrouvert, le pirate surveillait la catin. Et, à la faveur des éclairs, il la vit faire. Faire ce geste d'une incroyable simplicité : celui de menacer sa propre gorge d'une lame. Le Pâle se figea, le souffle un instant coupé, alors que son esprit était rebuté à cette vue. Te tuer toi-même... ? Tu compterais... Te tuer ? La surprise se mêlait à la consternation. A ceux-ci se joignait la colère de voir sa propre arme servir un tel dessein. Et puis...

Il rit. D'un rire sans joie et grinçant, qui lui valut d'être transpercé par la douleur, son rire se transformant en hoquet alors qu'il plaquait la main tenant précédemment le couteau sur la plaie. S'étant légèrement courbé, il se redressa. Ses lèvres s'étant étirées en un sourire rouge.

Lumière vacillante. Ouvrant brusquement la porte, le pirate plongea son bras à l'extérieur pour saisir la fille hésitante qui était revenue. La force de la poigne et le regard du borgne qui la transperça lui firent pousser un court cri de stupeur horrifiée. Une pensée traversa l'esprit du borgne, celle que l'écarlate couvrant le bas de sa figure devait déranger. Mais au point où il en était... Sa seconde main tendue, où elle finit par déposer le fil et l'aiguille. Puis le Pâle disparut dans l'obscurité de la chambre, dont il referma la porte avec presque... Délicatesse.

Ne la claquant pas, en somme.
"Fais-le." Dit-il d'une voix sourde, en allant vers une chaise, l'orientant vers le lit avant de s'y asseoir.
De sa main libre, il ouvrit manteau puis chemise... Révélant son torse, d'une couleur bien plus humaine que la pâleur mensongère de son visage... Mais bardé de lanières de cuirs où se répartissaient de nombreuses lames. Le pirate esquissa une grimace d'amusement devant la plaie qui était parvenue à s'y faire une place. Puis il redressa la tête. Contemplant son corps. Mais être gravement blessé n'est pas une situation adéquate pour une quelconque excitation. Même si le désir monta... Que la pensée de ce qu'elle semblait vouloir faire tua aussitôt.
"Fais-le, et je saurai que j'ai perdu mon temps avec une imbécile." Souffla-t-il dune voix lourde, où se faisait entendre sa colère.
Puis il détourna le regard. Comme si, pendant les quelques secondes où il faisait passer le fil dans la tête de aiguille avant de dirigier la pointe de celle-ci vers sa propre chair, la vie de Seylan l'indifférait. Et pourtant son corps était tendu. Et pourtant... Il prêtait l'oreille au bruit du corps sur le lit, au froissement des draps. Quand il relèverait la tête... Qu'en serait-il ?
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Dim 30 Mar 2014 - 14:06

Seylan était blafarde et ses grands yeux verts luisaient d’un mélange de tristesse et d'angoisse. Elle était tellement paniquée qu'elle n'arrivait plus à réfléchir. Pour la toute première fois de sa vie, elle se sentait partir à la dérive, comme un vaisseau ballotté par les courants de Grand-Vent. Il n’y avait plus rien derrière elle. Plus rien devant. Ni passé, ni présent, ni futur, ni destination qui puissent la sauver du désespoir. Et pas même au loin la lueur d’un logis plein de promesses. Une larme lui échappa.

Pourquoi tu ne fais rien ?

Elle releva vers Le Pâle des yeux égarés, cherchant à obtenir des réponses. Ses lèvres tremblèrent. Comme chaque jour depuis dix ans, elle ne put prononcer le moindre mot. Une faible plainte s'échappa de sa gorge. Un mot. Une question. Si seulement il pouvait comprendre. Si seulement il pouvait l'entendre.

Pourquoi...?

Le couteau glissa de ses mains et alla se ficher dans le matelas.  

Honteuse, elle se détourna et se hâta de se couvrir. Son regard se perdit sur le vieux parquet, à travers les rideaux de la fenêtre, sur la commode, pour revenir sur le draps qu'elle tenait négligemment contre elle, si pudiquement que personne ne l'aurait deviné catin. Malgré les années passées à écarter les cuisses pour lui, elle ne se sentait plus capable d'affronter son regard sévère sans ciller.

Dans le silence de la pièce, Seylan entendait l'aiguille pénétrer la chair ; elle entendait le souffle haletant du Pâle, qui luttait tant bien que mal contre la douleur. Cet homme avait mérité de recevoir ce coup de couteau. Il avait mérité de souffrir, comme il avait fait souffrir bien d'autres personnes. Alors pourquoi se sentait-elle coupable ? Pourquoi, à un tel moment, sentait-elle sur ses frêles épaules tout le poids de la culpabilité ?
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Ven 4 Avr 2014 - 2:21

La douleur de l'aiguille perçant sa chair. La douleur causée par la lame de Seylan. Une douleur qui lui disait qu'il était bien vivant, et rien d'autre n'importait... Si ce n'est ce bruit mou, d'un objet retombant sur les draps. Le Pâle ne releva pas la tête, mais un soupir lui échappa. Parce qu'il tirait sur le fil pour garder serrées les lèvres de sa blessure bien sûr. Nouer puis couper le fil. Il n'y avait plus qu'à éviter les gestes brusques le temps que son corps répare les dégâts.

Le lieutenant releva la tête. Elle était toujours là, bien vivante. Une émotion naquit, qu'il n'exprima pourtant pas : soulagement. Pas si idiote. La vie était la seule chose qu'il possédait vraiment. La vie était ce pour quoi il se battait depuis qu'il s'était retrouvé seul dans les rues mal famées de Vanylle. La vie...

Qui s'en privait par peur méritait d'avoir son cadavre laissé au charognard. Aucune reconnaissance. Aucun souvenir.

Retirant les lanières où étaient rangées ses lames, le pirate les déposa avec ses autres vêtements, son torse définitivement nu. Les contorsions lui valant quelques sensations désagréables, alors qu'il tirait malgré lui sur ses points. Après quoi il s'approcha du lit, y récupérant le couteau abandonné... Avant de le jeter avec les autres.

Elle n'avait plus d'arme. Elle n'avait plus que son corps nu, qu'elle dissimulait  encore sous le drap. Malgré les ans, la manière qu'elle avait de le faire intriguait toujours le borgne... Le touchait. Il ne chercha pas à l'en priver, alors qu'il s'asseyait à ses côtés, pour simplement... La regarder. L'une de ses mains venant effleurer les marques de ses propres dents sur le coup gracile.
"Je ne t'ai pas tué hier." Dit-il bas. "Je ne te tuerai pas aujourd'hui." Quand l'avait-il décidé ? Sur l'instant, ou bien... ? "Je ne veux pas avoir à te tuer demain. Mais cela ne dépend que de toi. Me tuer ne te rendra pas ta langue. Seylan, tu perdras plus que tu ne gagneras."
Sa voix avait tout juste vibré, affirmant l'évidence... Tandis qu'intérieurement, le pirate retenait ces mots : je veux que tu restes en vie... Sinon ce choix insensé qu'il avait fait autrefois n'aurait servi à rien.
Seylan
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Lun 14 Avr 2014 - 11:38

Un frisson de douleur la parcourut lorsque les doigts du Pâle frôlèrent la blessure à son cou. Il y avait quelque chose dans sa voix, dans son attitude, dans la manière dont il l’avait regardé et avait posé une main caressante dans sa nuque...

Depuis ce terrible jour où il lui avait sectionné la langue, Seylan tremblait de rage lorsqu’elle était à ses côtés. Elle avait été en colère contre cet homme tant de fois au cours de sa vie qu’elle aurait pourtant dû y être habituée et apprendre à lui pardonner ; mais désormais, plus que jamais, la peur se mêlait à la colère. Ces derniers temps, Seylan s’était souvent effrayée en réfléchissant à la méthode la plus radicale pour mettre un terme à la vie de son bourreau. Empoisonnement…Décapitation...Strangulation…Et tout ça à l’encontre d’un des pirates les plus dangereux de Vanylle.

Cela n’en était que plus terrifiant, car quel avenir l’attendait une fois libérée de son emprise ? Elle ne savait ni lire, ni écrire, ni se défendre, ni cuisiner, ni d’ailleurs quoi que ce soit d’autre que d’écarter les cuisses. Au fond, il avait raison, comme toujours : en le tuant, elle perdra bien plus qu’elle ne gagnera.

Un nouvel éclair illumina la chambre, aussitôt suivi d’un coup de tonnerre.

Dans l’obscurité de la pièce émergea le visage sanglant du Pâle. Seylan tressaillit. Les draps étaient couverts de sang. Le vieux parquet portait également les traces du crime qu’elle avait commis. Si jamais la gérante apprenait ce qu’il s’était passé ici, il y avait de fortes chances qu’elle soit sévèrement punie. Le Pâle était le client le plus important de son établissement. Une tentative d’assassinat à son encontre n’avait donc rien d’anodin.

Du bout des doigts, Seylan essaya en vain de retirer le sang à ses lèvres. Elle ne valait pas mieux que lui. Elle n'était qu'un monstre. Et aujourd'hui, pour la première fois de sa vie, elle avait fait couler le sang. Son corps entier se mit à trembler.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Ven 18 Avr 2014 - 5:21

Le Pâle saisit les minces doigts qui s'étaient tendus. Venus le toucher. Il les embrassa, tout en la regardant, la sentant frémir.
"Le sang te dérange." énonça-t-il.
A dire vrai, il ne savait guère comment réagir. Il était venu prendre son plaisir, la revoir, mais la première chose n'était plus d'actualité... Et partir ainsi ne lui convenait nullement. Aussi se leva-t-il, une idée lui venant.
"Attends-moi." Dit-il , avant de quitter la chambre, ne prétant pas attention ni à sa tenu, ni à son état propre.
Le bruit de ses pas s'éloignant, ponctué de quelques petits cris. Puis des éclats de voix. Et... Le calme. Comme si le pirate avait quitté les lieux, disparu dans l'obscurité de la nuit.

Les minutes s'écoulèrent... Mais il revint, pénétrant à nouveau dans la chambre sombre, inchangé. Il se saisit de son manteau, prenant une autre bourse dans l'une des poches... Puis fit signe à la fille de joie d'approcher.
"Viens." Dit-il.
Alors qu'elle faisait mine de s'habiller, le pirate s'approcha, défit la couverture du lit avant d'en envelopper la jeune femme. Doucement mais avec fermeté, il la mena hors de la pièce. Un silence se voulant discret les accueillit. Quelques filles traînaient encore, et observèrent le duo sans un mot, retenant leur souffle à la vue de l'écarlate qui les tâchait. Le Pâle n'en avait que faire, guidant la jeune femme. La patronne les attendait, faisant signe à son client que tout était prêt... Même si son sourire vacilla à la vue de la blessure de Seylan. Jusqu'à ce que la petite bourse finisse dans ses mains, détournant son attention.

Une jeune fille portant une bassine vide leva des yeux écarquillés quand elle fut plongé dans leur ombre : elle s'esquiva prestement. Quand la porte se fut refermée derrière le pirate et sa catin, le silence perdura encore... Avant que la vie ne reprenne son cours, brusquement. Comme surprise de s'être arrêtée.

Dans la pièce quelque peu encombrée, de l'espace avait été dégagé pour un grand bac remplit d'eau. Laissant un instant Seylan, le Pâle s'avança, en vérifiant la température d'un doigt. Puis il se tourna vers la fille de joie... Il l'avait senti si craintive entre ses mains... Je ne veux pas te tuer. Tu ne le comprends pas ? Il se sentait las de cette peur... D'un geste de la main, il lui indiqua le bac d'où s'échappait un peu de vapeur.
"Si tu ne veux plus voir de sang, il faut te laver." Fit-il remarquer.
Il entreprit ensuite de se dévêtir totalement, retirant pantalon et chaussures... Non sans grimacer de douleur, alors qu'il tirait sur ses points.
Seylan
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Lun 21 Avr 2014 - 17:01

Timidement, Seylan plongea sa main dans la grande bassine. L’eau était chaude, presque brûlante, et il en émanait une odeur agréable, qui provenait très certainement des petites savonnettes. Au bordel, les femmes se lavait avec un petit bol d’eau froide, un peu de savon et un vieux morceau de tissu, rien d’autre. Prendre un bain n’arrivait qu’une ou deux fois dans l’année, parfois trois, lorsque les rendements étaient bons. Le sourire aux lèvres, elle fit glisser le drap qui couvrait sa nudité au sol et, sans se donner la peine de relever ses longs cheveux, elle entra dans la bassine avec un profond soupir de satisfaction. Avec cet orage dehors, rien ne valait un bon bain chaud à la lumière des bougies.

La catin resta immobile un long moment, à s’amuser de la sensation de l’eau chaude sur sa peau, tandis que le Pâle pénétrait à son tour dans le bain, le visage marqué par la douleur. Une vieille poterie pleine de savon onctueux, des gants de toilette et quelques serviettes avaient été déposés sur un petit tabouret par la patronne, très certainement à la demande du Pâle lui même.

Seylan plongea l'un des gants dans le pot de savon puis nettoya sa plaie en s'efforçant de ne pas laisser transparaître la souffrance qu'elle ressentait au contact du tissu. Le sang couvrait l'ensemble de sa nuque, le bas de son visage et des parties difficiles d'accès de son dos, lorsque l'on est pas très souple.

Imperceptiblement, le regard de la jeune femme se porta sur la blessure du pirate. Elle trembla, serra le gant dans ses mains jusqu'à le vider entièrement de son eau, puis le replongea dans le savon. Bien qu'inquiète qu'il réagisse mal à ses attentions, elle commença à lui nettoyer le visage, épargnant son oeil, qui ne supporterait pas le contact brûlant du savon.

Je peux vous pardonner, mais jamais je n'oublierai... brûlait-elle d'envie de lui dire.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Lun 21 Avr 2014 - 17:47

Un étrange spectacle, que celui de cette fille immobile, immergée dans l'eau. Tranquillement. Sans masque de crainte ou de stupeur. Puis se nettoyant simplement. Des gestes qui n'avaient rien d'extraordinaire. Que le Pâle savourant pourtant, en silence, entre ses paupières mi-closes, laissant son corps se faire à la température, et oublier la sensation de l'eau sur sa plaie.

Peut-être s'était-il endormi. Mais soudain, elle fut plus proche, sa main touchant le visage maquillé. Le pirate se raidit brusquement, son unique œil s'ouvrant grand, plantant sur la catin un regard fixe, transperçant autant qu'une épée... Pourtant, si l'on passait outre, on y trouvait un abîme de stupéfaction. Il n'y avait pas de lame. il n'y avait pas de danger, juste ces mouvements délicats de la main, retirant peu à peu le blanc qui couvrait... Les cicatrices. La marque de cette première blessure, qui s'étirait comme les pattes maigres d'une bête sur son visage. Il voyait le blanc disparaître dans l'eau sitôt que Seylan y humidifiait à nouveau le gant...
"C'est laid." Dit-il à voix basse, comme à regret de s'extirper de cette immobilité, de ce silence de surprise, où il s'était simplement laissé faire.
Doucement, il se pencha vers elle, saisissant à son tour un gant qu'il plongea dans le bain... Avant d'envelopper la fille de joie de ses grands bras. Frottant plus aisément les zones inaccessibles. C'est étrange... Il repoussa cette pensée. Son regard était déviant, alors qu'il se concentrait sur ses propres gestes. Ai-je jamais eu quelque chose à faire du rouge ?
"C'est ce qui a tué l'enfant. Après... Il y a eu moi." Il sourit. D'un sourire sans joie. Avant de la regarder, son unique œil la fixant. "Être en vie. Voilà ce que je veux. A Vanylle, c'est être sale. Toujours."
Brusquement, il lâcha prise. Le gant coula, alors qu'il restait les bras ballant. Sans chercher à l'entourer. L'enlacer. L'enfermer.
"Crois-tu être propre, Seylan ?" Dit-il d'une voix sourde. "Crois-tu que ce que l'on fait peut disparaître, être oublié ?"
Et dans sa voix, il y avait comme un lointain écho. L'écho de quelqu'un d'autre. Un écho douloureux.
Seylan
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Dim 27 Avr 2014 - 12:22

Seylan détourna le regard, comme pour échapper à celui, interrogateur, du Pâle.

Si elle en croyait les discussions du matin, au petit déjeuner, les filles du bordel avaient appris à pardonner depuis l’enfance. Certaines l’ont appris au contact de leurs mères, elles-mêmes catins, d’autres de leurs amies, qu’elles ont aimé et dont elles ont toujours eu grandement besoin dans les moments difficiles. Chacune a d’abord commis beaucoup d’erreurs, avant de devenir ce qu’elle est, une femme brave et courageuse, au milieu d’autres femmes braves et courageuses. Le fait d’avoir été soutenues et pardonnées, les a, parait-il, aidé à grandir. A quelques exceptions près.

Seylan n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre cette leçon quand elle était petite fille. Elle n’avait jamais eu le sentiment que l’amour permettait de surmonter les blessures les plus profondes. Aussi lui est-il plus difficile qu’aux autres de faire confiance et de pardonner.

Alors oui, on peut oublier, pardonner.

Mais non, elle ne lui accordera pas cette nouvelle chance. Jamais.

Secouant négativement la tête pour lui apporter la réponse qu'il attendait tant, Seylan récupéra le gant dans le bain et se mit à lui frictionner le torse. Sa colère, silencieuse, se sentait au travers de ses gestes, de cette agressivité, dont elle faisait rarement preuve lorsqu'elle le touchait. Le souffle court, elle crut défaillir.

Comme osait-il demander le pardon ?
Oublier ? Peut-être qu'à force de retenir le pire on finit par oublier le meilleur.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Ven 2 Mai 2014 - 14:14

Il n'y avait guère à lire en elle. Juste sentir ses gestes soudain plus durs... Le pirate ne dit mot pendant un temps. Puis... Et puis ce n'est qu'une femme. Elle vit dans un bordel, ouvre les cuisses, et enrage à chacune de mes visites. Hmmm, qu'est-ce que j'en attendais au juste ? Lentement, un sourire s'étira sur son visage, tandis qu'il laissait Seylan faire.

Jusqu'à ce qu'il lui saisisse la main gantée, et la tire vers lui, pour lui chuchoter au creux de l'oreille.
"Que tu t'emportes sans un mot a un certain charme, sais-tu ?" Sa voix était plus grave...
Sa main libre sous l'eau trouva la hanche de la catin. L'idée d'en remonter la courbe pour trouver un doux objet de jeu lui traversa l'esprit... Mais tergiverser ne l'intéressait plus. Elle l'avait assez détourné, avec sa ridicule vengeance. Aussi sa main descendit-t-elle plutôt alors qu'il s'emparait de l'élégant cou par d'assoiffés baisers... Et ses doigts s'aventurèrent en un sombre endroit de plaisir.
Seylan
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Mer 7 Mai 2014 - 3:11

Il était venu pour ça. Et une fois de plus, il l'avait choisi elle.

Son visage était pourtant d'une banalité affligeante. Certes, elle avait de beaux yeux verts, mais sa bouche était trop fine, sa mâchoire trop carrée, ses cheveux trop secs. Carisse, elle, elle était sublime et faisait le bonheur de tous ses clients. Elle avait de grands yeux bleus, un teint de pêche typique des jeunes femmes aux origines Korruliennes, des dents d'une blancheur éclatante, malgré l'hygiène plus que déplorable du bordel. Tout chez elle attirait les hommes, y compris les moins fortunés d'entre eux, prêts à se ruiner pour quelques instants entre ses cuisses.

Seylan détourna les yeux, se livrant toute entière à ses baisers. Ce qu’elle ressentait à son contact était un vrai chaos des sens. Dans ses veines, son sang était en ébullition. Lorsqu'il effleura la chair entre ses cuisses, elle tressaillit et dût retenir un gémissement de plaisir. Comme toujours depuis qu'il était le Pâle, elle n'avait rien à faire. Elle le laissait trouver son désir seul, s’abstenant de lui offrir le moindre baiser, la moindre caresse, s'ouvrant toute entière à lui jusqu'à ce qu'il soit satisfait et quitte, pour une énième fois, le bordel. Parce qu'il n'était pas Ven's.

Ven's n'était plus. Ven's, lui, la laissait jouer avec lui. Après une partie de cartes où se mêlaient éclats de rire et chamailleries, elle l'embrassait, le caressait, jusqu'à l'emmener vers les confins du plaisir. Mais Ven's était mort. Ven's avait disparu, sans jamais lui dire au revoir.

Ven's...mourrait-elle d'envie de chuchoter à l'oreille du Pâle, se contentant d'effleurer de son souffle chaud le lobe de son oreille.

Il était là. Quelque part. Le Ven's qu'elle aimait. Comme animée d'un folle espoir, elle glissa ses lèvres dans le creux de son cou, ses mains se perdant dans le creux de ses reins, jouant avec les cicatrices qu'il avait déjà à l'époque, lorsqu'il était encore lui. Elle les connaissait par coeur. Et il aimait ça, Ven's.
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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   - Ven 9 Mai 2014 - 5:58

Des mains qui se glissent dans son dos, sa bouche qui joue aussi... Comme des souvenirs qui veulent revenir, doux et chauds. Elle ne le faisait pas, d'ordinaire, docile, plutôt passive. Pourquoi ? La question s'évapore alors qu'un grondement de désir monte de sa gorge. Sa main bientôt joue avec sa féminité, alors que que sa chair hurle son souhait de la faire sienne, se pressant entre ses cuisses. Une tentative d'avancer, d'un coup de bassin... Réveille la douleur.

La bassine est étroite, il n'est pas à son aise. La catin est là, dans ses bras, offerte... Le gênant néanmoins. Jurant, il se retire d'entre ses jambes, avant de la repousser, réduisant à néant le petit geste que Seylan avait initié. Sans un mot, le visage habité par une émotion obscure, il sortit du bain, ruisselant d'eau... Et de sang à la hanche. Une plaie qui ne se laissait pas oublier. Qu'il lui devait. Je ne te tuerai pas aujourd'hui. Et pourtant, l'envie montait en lui... C'est pourquoi il l'attrapa comme une vulgaire chose, sa main tirant ses cheveux à lui en arracher la tête pour la sortir de l'eau. Une torsion de la nuque, et s'en était fini.

Le corps de femme à nouveau livré à ses yeux. Seylan. Ses lèvres se retroussent, alors que colère et désir se disputent son corps... Le second bien attisé par la peur qu'il ne manquait de lire dans le regard de la catin. Sans arme, même pas sa voix pour appeler de l'aide. C'était une nécessité. Songea-t-il brièvement alors qu'il venait la plaquer au sol, peau contre peau, le regard presque fou alors que le bas de son corps écrasait, épousait le sien, à même le sol froid. Alors qu'il ne trouvait que la terreur sur son visage.

Il se figea, le front contre le sien, le souffle court, la dominant légèrement en s'appuyant sur ses coudes... Alors que ses deux mains enserraient le visage, forçant son regard. Voir l'oeil vif. Voir l’œil crevé. A sa place, je n'aurais pas attendu si longtemps. Et j'aurais visé la gorge. Cette réflexion inopinée lui arracha un rire. Un sourire affleura alors qu'il la contemplait. Mienne.

Sans un mot, il se jeta sur ses lèvres, tout en la pénétrant d'un coup de rein.

♠ ♥ ♠ ♥ ♠

S'il était venu pour autre chose, il l'oublia, tout entier à s'emparer d'elle son corps à lui faire mal, dénué de toute douceur... Pour lui comme pour elle. Chaque coup lui valant plaisir comme douleur. Quand il en eut fini, il ne prit pas de repos. N'eut aucun geste pour elle. Se relevant, il se plongea dans l'eau, puis en ressorti pour remettre son pantalon. L'ignorant. Ses points avaient craqué.

Livide, tant sous le coup de la colère que de la faiblesse, il quitta la pièce. Plus frustrée qu'autre chose. Le souvenir insidieux des mains osant s'aventurer dans son dos lui soufflant qu'il eut pu en être autrement. A sa place, je n'aurais pas agi différemment. S'il avait parlé plutôt que mutilé, où en seraient-ils aujourd'hui... ?

Trop tard.

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Posté dans Re: Obscurité, spectre et draps tachés   -

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