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[RPFB] Que les affaires commencent.

Karl Varchen
Marchand

On m'appelle Karl Varchen


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VILLE & APPARTENANCE : Sant Poseïnos
MON AGE : 71 ans
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AGE : 28
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Posté dans [RPFB] Que les affaires commencent.   - Mer 25 Juin 2014 - 11:23


QUE LES AFFAIRES COMMENCENT
Esheban Ondeluire & Karl Varchen


Un voyage, un de plus … Mais celui ne sera pas vain. Le temps avançait et il fallait toujours le rattraper. Il avançait à une vitesse folle, entraînant avec lui beaucoup de monde, dont certain malheureusement ne résistaient guère. La vieillesse était la limite humaine pour la course au temps. Si seulement nous étions capable de vivre plus longtemps, nous aurions une vision différente de cette notion parfois abstraite. Et dès que l'on arrivait à un certain âge, le temps ne semblait plus représenter grand chose, aussi paradoxal que cela était. Les minutes s'écoulaient au même rythme que toujours, mais nous ne les percevons plus de la même manière … Tout ceci pourrait être comparé à problème mathématique, mettant en relation l'avancée temporelle d'une personne par rapport au temps. Quelle merveilleuse utopie, de pouvoir un jour composer avec cette notion si floue et mystérieuse que le temps.

C'était avec ces pensées que le chef de famille arriva enfin au lieu du rendez-vous. Ce jour-ci était un jour des plus importants, l'enjeu y était majeur. Il avait tout préparé, même son propre discours qu'il allait tenir, d'une certaine façon. Karl était une personne perfectionniste et n'aimait jamais l'improvisation, surtout quand on avait à convaincre. Il y a quelques temps, il eut vent grâce à des contacts bien placé d'une étincelle de rumeur, provoqué elle-même par une source inconnue et dite 'proche' du lieu d'action. Et quand on était un homme d'affaire comme lui, les rumeurs étaient toujours d'excellente source d'informations. Karl avait apprit après d’innombrables recherches et investigations que quelqu'un, appartenant à une riche famille marchande, aurait découvert quelque chose de remarquable. Mais cette chose s'avéra bien plus que remarquable. Et le flair du vieil homme lui indiqua qu'il fallait absolument en savoir plus, et saisir le filon avant qu'il ne soit trop tard. Le mystérieux investigateur de cette découverte n'était autre que Esheban Ondeluire, le chef de la famille éponyme. Un homologue, c'était une bonne chose pensa Karl.

Il avait d'ores et déjà prévu son programme. Et tout n'était pas prit à la légère ; tout ce qu'il allait proposer aujourd'hui avait été discuté auparavant avec les personnes concernées. Trêve de détails, le vieil homme était donc arrivé à destination après un long voyage à bord de la Vivenef de la famille. Le reste du trajet pour rejoindre la grande demeure des Ondeluire s'était fait par moyen plus conventionnel, où des montures remplaçaient les moteurs. Karl ne pu qu'admirer le grandeur du domaine qui s'offrait à lui. Rien que l'imposant portail de pierre, marquant le début de leurs terres, avait de quoi faire pâlir certains autres marchands. Cela avait son charme, bien que notre homme avait des goûts se voulant à la pointe de la modernité, favorisant le nouveau par rapport au classique. Il était accompagné par deux hommes, qui en apparence ne relevaient rien de bien particuliers. Mais il s'agissait en réalité de deux gardes. Karl ne se déplaçait jamais sans eux. Mais il saurait s'entretenir avec le maître des lieux à huit clos, sans gardes ni autres oreilles non concernées par leur affaire.

Ainsi, lorsqu'il arriva aux portes du manoir, on le conduisit au grand hall d'entrée. Karl était comme à son habitude silencieux et strict dans son comportement. Son visage était à la limite d'être serré, son expression était toujours aussi sérieuse. Mais cela n'indiquait en rien de son état intérieur … Il était plutôt content d'être ici, que le chef des Ondeluire ai accepté son rendez-vous. Scrutant une dernière fois les lieux, il aperçut bientôt le marchand. Retirant ses gants d'un noir profond, Karl tendit dès lors sa main légèrement tremblotante, sûrement dû à la fatigue du voyage combinée à son age, de la manière des plus cordiales qu'il était.

"C'est un honneur de vous rencontrer, monsieur Ondeluire. Sachez que je suis tout aussi heureux que vous ayez accepté ce rendez-vous."


Spoiler:
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Sam 28 Juin 2014 - 10:09

La journée débutait à peine, mais le manoir Ondeluire était déjà animé d’une sérieuse activité vibrant au rythme de la course effrénée des domestiques et du maître du domaine lui-même. Un jour comme un autre, si ce n’est que le chef de famille attendait une visite de taille, et plutôt même de marque. Karl Varchen. Homologue Marchand de la génération de son père, il était surtout un homme d’affaire et de science fameux et réputé. Le rendez-vous avait été fixé voilà plusieurs jours, et Esheban n’avait eu de cesse de se demander ce que pouvait bien lui vouloir un tel phénomène. Honoré sûrement, méfiant bien plus, puisque la motivation de cette visite était axée sur une certaine découverte. Et une découverte, il en avait bien fait une, mais n’en avait parlé à personne.

La gigantesque cité souterraine qu’il avait mis à jour en se promenant au hasard dans ses carrières était l’une des choses les plus précieuses qui lui importait depuis. La technologie avancée mêlée à une architecture âgée mais poussée l’avaient emmené dans des hypothèses toutes plus tordues les unes que les autres. Une persistait réellement. Un peuple, une civilisation ancienne avait vécu ici avant eux. Alors, chaque fois qu’il le pouvait, Esheban se rendait dans cette cité antique, explorant chaque fois un peu plus les profondeurs. Ni sécurité, ni prévention, il y allait ainsi, ne sachant même pas jusqu’où il s’enfonçait, ni même la longueur finale de ces couloirs interminables. Il en était certain, l’immense salle et les différents couloirs qui en partaient n’étaient qu’une infime partie de ce qui restait à découvrir.

Finalement, l’arrivée de Karl Varchen fut annoncée par Erhyos qui se hâta d’aller chercher son maître dans son bureau. Remettant sa veste de costume en place, l’errandais descendit dans le Grand Hall et s’approcha du chef de famille, une ombre de sourire flottant sur les lèvres.

"Monsieur Varchen, tout le plaisir est pour moi. Mon père m’a énormément parlé de vous lorsqu’il était encore à la tête de notre famille. J’espère que nous pourrons avoir une relation aussi cordiale."

Le regard émeraude si distinctif des Ondeluire se posa sur le visage du vieil homme.  gé mais rusé, ses yeux gardaient un éclat d’intelligence et de sévérité qu’Esheban ne pouvait qu’apprécier. Il savait qu’avec lui, il n’aurait aucune soucis de sérieux. Mais l’honnêteté d’un homme d’affaire aussi habile était peut-être tout autre chose.

"Si vous voulez bien me suivre, nous allons aller discuter tout les deux dans mon bureau. Erhyos, fais porter de quoi boire et manger je te prie."

Faisant signe au Marchand de la direction à prendre, il lui enclencha le pas, grimpant les escaliers imposants qui menaient au premier étage. Pivotant à droite, il finit par s’arrêter devant une porte en bois finement sculptée et la poussa. De la main, il indiqua un fauteuil à Karl et contourna lui-même son bureau pour s’asseoir à sa place. Ses doigts se croisèrent sur la table de travail, et fixant l’homme, il finit demanda:

"Alors, que puis-je faire pour vous ?"
Karl Varchen
Marchand

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Dim 29 Juin 2014 - 9:30

La réputation des Ondeluire n'était plus à faire. Une famille ancienne et puissante, ayant prouvé dans le passé et à de maintes reprises leur valeur. Karl estimait bien à qui il avait à faire. Le nouveau chef de cette famille pouvait être jeune, par rapport à lui-même, mais n'en demeurait pas moins qu'il restait chef de famille. Cela incombait tant de responsabilités et de devoirs, que Karl savait que si son père avait décidé de se retirer maintenant c'était parcequ'il estimait que son fils était à la hauteur. Le patriarche des Varchen prenait ceci en compte, et n'allait pas commettre l'erreur de le traiter comme un simple 'jeune', bien que le mot était superflu. Le vieil homme acquiesça lorsque le maître des lieux lui indiqua de le suivre. Les négociations allaient pouvoir commencer dans un cadre plus calme et plus à l'écart. Dans le bureau du jeune homme, les deux marchands seraient déjà plus à l'aise. Ce fut après quelques instants qu'ils se retrouvèrent enfin au lieu désiré. Après avoir pris assise autour d'un bureau, Karl poussa un léger soupir. Bien qu'il essayait de ne pas le montrer, rester debout avait tendance à le fatiguer … C'était malheureusement contre sa volonté.

Lorsque la discussion commença dès lors par une question, toute simple, le vieil homme regarda son interlocuteur de part son regard relevant toujours une once de mystère. Qu'est-ce que Esheban Ondeluire pouvait-il faire pour lui ? Beaucoup de choses. Mais, il fallait aborder ça d'une manière subtile et non abrupte. Karl était venu ici pour une seule et unique raison ; pouvoir inscrire son nom dans cette mystérieuse découverte qu'avait fait le marchand. Cela signifiait en profiter d'une part, mais aussi de contribuer à l'exploitation de cette riche trouvaille. Il ne l'avait jamais vu de ses yeux, n'avait jamais eu de détails précis sur ce que c'était réellement mis à part l'évocation du mot 'Cité'. On pouvait facilement s’emballer et imaginer des tas de choses. Mais Karl restait lucide et même en ne sachant pas si la découverte en vaudrait réellement la peine, il se disait qu'il serait dans tout les cas gagnant. C'était après tout la marque de fabrique de sa famille, toujours un train en avance. Ainsi, alors qu'il se cala d'avantage dans son assise, le vieil homme répliqua de sa voix certes usée, mais toujours aussi profonde.

"Vous pouvez faire beaucoup pour moi, le saviez-vous ? Je n'ai jamais été dans une telle … Situation dirai-je. Voyez, ce que nous sommes en train de faire, je l'ai moi-même fait de nombreuses fois dans toute ma carrière. Moi, assis à votre place en train de poser exactement la même question que vous venez de poser. C'est une belle sensation de sentir que l'on a la capacité de rendre service à notre bon vouloir ? Et aujourd'hui, c'est moi qui retrouve en face du bureau …" Dit-il en marquant un court silence après. Toutes ces paroles étaient bien belles, mais il n'avait pas encore aborder le sujet. En réalité, il cherchait à déterminer le tempérament du jeune homme, s'il de sa trempe ou non. Peut-être allait-il avoir une surprise ? "On m'a souvent parlé de vous, que vous étiez quelqu'un d'intelligent. Pour moi, l'intelligence réside en partie dans le fait de savoir saisir des mains qui sont tendues, surtout quand il s'agit de mains 'fortes'. Je viens vers vous pour vous tendre la main, Esheban. Pour vous proposer mon … Aide, ma participation si je puis le dire ainsi."

Karl savait qu'en entrant dès à présent dans le sujet, le chef de famille allait avoir deux réactions possible. Soit il allait être intrigué, soit il allait rejeter. Il devait d'ores et déjà se douter sur quoi parlait le vieil homme. De sa découverte bien entendu. Toujours d'une voix calme et posée, il reprit.

"J'ai appris pour vous. Et je vous félicite pour votre extraordinaire 'découverte' … Avant que vous ne me demandiez comment suis-je au courant, je vous dirais sans doute que votre père a certainement dû aussi vous dire que j'ai des yeux très performants, en ce qui s'agit de ce genre d'affaire. Avez-vous une idée sur ce que vous détenez entre les mains, très cher ? Vous pouvez apporter tant à notre si belle patrie, comme l'a toujours fait votre famille d'ailleurs. Et en parlant de contribution, sachez que les Varchen aussi ont toujours grandement contribué, par exemple en mettant à service leurs technologies au profit d'autre marchands, comme vous. Il y a un intérêt commun qui fait qu'aujourd'hui je suis en train de vous parler. Vous avez tant à découvrir, et j'ai tant à offrir … Ceci est une façon de parler, bien entendu. Je ne doute pas de votre capacité à exploiter vous-même votre petit secret, mais pensez-vous obtenir le même résultat si vous aviez à votre disposition … Tout les derniers moyens techniques, humains et scientifiques à la pointe de ce qu'il se fait, de mieux, à Matroos ?"

Un petit sourire bien connu s'esquissa aux coins de ses lèvres. Par ' derniers moyens techniques, humains et scientifiques' il se visait lui, c'était une évidence. Il était peut-être un peu prétention de sa part de penser qu'il était le seul à pouvoir offrir des ressources modernes, mais en revanche, il était probablement le seul à pouvoir offrir un tel niveau de technologie.
Esheban Ondeluire
Marchand

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Lun 30 Juin 2014 - 16:56

Si Esheban était un homme avenant et de nature sociable, il n’en restait pas moins un Marchand à part entière. Impliquant irrémédiablement une certaine méfiance et retenue envers toutes propositions trop alléchantes ou prétentieuses. Le cas était typiquement le même que celui auquel il était présentement confronté. Face à un vieil homme d’affaire aux crocs aussi acérés qu’un prédateur sur de sa proie. Non pas qu’il craignait ou exécrait ce genre d’homme, après tout, il était pareil quand il s’agissait de négocier un contrat qui lui rapporterait gros. Mais dans la situation actuelle, il n’aimait pas trop qu’on vienne piétiner sur son terrain, cherchant à s’approprier quelque chose dont il était fier. Surtout en se présentant d’une manière aussi conquérante et en le noyant de belles paroles.

Immobile pourtant, au fond de son fauteuil dans lequel il s’était laissé aller en écoutant les jolis mots de Karl, Esheban ne le lâchait pas du regard. Il étudiait attentivement les réactions du Marchand, l’observant lui parler et tenter de le convaincre de quelque chose dont il n’avait eu que quelques rumeurs. De ça, l’Ondeluire en rit intérieurement. Il était facilement imaginable le trépignement intérieur du vieil homme suite à l’excitation que lui procurait cette fameuse découverte. Mais découverte dont il ne savait rien. Il était donc prêt à parier gros pour une chose dont il ne connaissait rien, et dont les seules informations qu’il avait eu résidaient dans des brides de paroles entendues par un ouvrier un peu trop curieux. Ouvrier qu’Esheban avait vite fait de renvoyer lorsqu’il avait découvert que celui-ci s’était aventuré un peu trop loin dans les carrières fermées. Il ne savait, en soit, rien d’important. Si ce n’est que son maître cachait quelque chose sous cette roche. Et ce secret, il l’avait divulgué en étant trop peu discret, emmenant un homme curieux et ambitieux comme Karl Varchen jusqu’ici.

"Que de belles paroles. Mais vous me félicitez pour une découverte dont vous ne savez même pas si elle est réelle ou non Monsieur." Il se tut un instant, ses yeux brillant n’ayant toujours pas lâché le visage ridé de son interlocuteur. Son visage était resté de marbre, comme il savait si bien le faire dans ces circonstances. "Je suis sûrement jeune à vos yeux, mais pas idiot. Alors qu’est ce qui vous emmènerait réellement ici à part le désir de voir votre nom gravé près d’une potentielle découverte révolutionnaire ?"

Là, il ne retint pas un sourire, mêlant amusement et ironie. Il se savait délicat quand il le fallait, mais il connaissait aussi suffisamment ce genre d’homme pour savoir qu’il ne servait à rien de l’être avec lui. L’hypocrisie n’était pas non plus son fort, et bien que Karl le pratiquait sûrement avec habilité au vu de sa prestance et son comportement face à Esheban, ce dernier n’avait aucunement envie de jouer à cela. La cité souterraine était suffisamment cachée pour que lui seul en connaisse l’accès, et si une quelconque aide technologique lui permettrait d’accélérer ses recherches, il n’hésiterait pas à la refuser dans le cas où le contrat ne privilégierait qu’une seule des parties. A savoir, Karl Varchen. Le vieil homme aurait intérêt à avoir de meilleurs arguments que le simple fait de vanter les mérites de sa famille qui avait tant à offrir.
Karl Varchen
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Lun 30 Juin 2014 - 18:15

Tout s'apprenait dans la vie. On ne naissions pas cultivé, ni savant. La vie était là pour construire la personne, et celle-ci possédait pleinement le choix de choisir quel tournant prendrait sa vie. Bien sûr des exceptions subsistaient. Un politicien n'était pas un fin orateur dès ses débuts, c'était l'expérience qui lui permettait de s'améliorer et de convaincre son audience. Si l'on y réfléchissait, tout n'était qu'une question de vécu. Plus on vivait, plus on savait. Et cette 'règle', Karl l'avait comprise après tant de chutes et de douleur, parfois. Que pouvait-on savoir sur quelqu'un qui était plus âgé ? Qui avait vécu plus ? Le vieil homme s'était heurté à ce problème de nombreuses fois dans sa vie de marchand. Mais, il était un homme rationnel qui analysait et corrigeait ses problèmes …

Alors que l'homme en face de lui ne tarda guère à répliquer, ou plutôt se défendre aux yeux de Karl, celui-ci aimait ce qu'il entendait. Voila quelqu'un de censé et ayant la tête sur les épaules. Cela plaisait au vieil homme qui sentait avoir quelqu'un de sa trempe en face. Des idiots il en avait vu, même au sein de sa propre caste. Mais en venait ici ce jour-là, il s'était bel et bien préparé à devoir remonter ses manches. Il n'avait pas affaire à n'importe qui, mais bien à un Ondeluire. Il ne jugeait jamais par ses premières impressions, mais par le nom en premier lieu. Venait ensuite la personne en elle-même. Une perception très certainement critiquable, mais qui dans le monde des affaires était sans doute la plus sûre. On pouvait facilement se fier à un nom, c'était comme une marque de fabrique, une signature. Tandis que Karl laissa finir son jeune homologue, ses yeux brillèrent d'une étincelle que seul ceux qui connaissaient bien le vieil homme savaient ce qu'elle voulait dire. Une forme d'admiration mêlé à un fort intérêt, ça serait sûrement la meilleure définition de cette étincelle. Hochant lentement la tête, il s'apprêta alors à répondre, toujours d'une voix sûre.

"Vous êtes très pertinent dans votre courte analyse, monsieur Ondeluire. Je ne sais effectivement pas si votre découverte est réelle, et j'ai bien un certain désir de voir le nom de ma famille gravé sur cette affaire. Mais, vous me posez les mauvaises questions, je le crains. Le fait n'est pas de savoir ce qui m'attire ici, car la raison est toute simple, mais le plus important à savoir est ce que vous avez à y gagner. Mais si c'est ce que vous souhaitez savoir dans un premier temps, je vous dirai qu'un homme comme moi ne cherche que le progrès et la rentabilité, tant que ça peut apporter quelque chose de réellement constructif." Marquant une pause, le vieil homme s'amusait presque à jouer au jeu des belles paroles. Ceci était assez paradoxal compte tenu de son comportement de tout les jours, qui se voulait plus fermé et taciturne. Mais quand il s'agissait d'un échange visant un but, Karl était une autre personne. Un jeu d'arguments et de persuasion. Et il savait que Esheban n'était pas quelqu'un de crédule, ni de facile en affaire. Et c'était ce qui lui plaisait présentement. "Me reprocher de savoir si votre découverte est réelle ou non, est une erreur. C'est bien en misant sur ce qui était nouveau et parfois même juste théorique que l'on a progressé. Et c'est d'ailleurs un conseil que je vous donne, par cette occasion."

Karl savait que jusqu'à présent, il n'avait fait que parler de lui. Mais il fallait bien commencer par quelques parts. Dans toute audience, il y avait une 'ligne' à suivre. Un chemin qui était, pour le moins, sûr. On exposait d'abord ses atouts pour séduire, même si le mot n'était pas totalement approprié. La preuve en était avec ce qui était en train de se dérouler. Le vieil homme attendait que son interlocuteur présente les premiers signes de réticence, pour lui exposer de nouveau un de ses atouts. Et il prévoyait même de rebondir, à terme, sur la partie des Ondeluire après ceci. Reposant ses bras sur les accoudoirs de sa chaise, il reprit.

"Mais il est évident qu'un partenariat, comme je vous l'expose maintenant, implique que nous avons chacun à y gagner. Pas seulement moi, mais bien vous, aussi. Et aux dernières nouvelles vous êtes la main principale sur cette affaire. Je vous ai proposé il y a quelques instants mon appui matériel et humain pour vous aider à exploiter votre découverte. Comprenez par là, que vous garderez les directives de votre choix concernant le bon pilotage de cette opération. Je suis convaincu que vous saurez mener rapidement et efficacement nos équipes, si réunies, bien entendu. Je ne demanderai qu'à savoir où l'on va, c'est tout."

Mais, ce n'était pas la seule chose qu'il avait à dire concernant les avantages de ce partenariat. Il s'agit pour le moment d'offres communes qui sauront satisfaire tout les parties impliqués, du moins Karl l'espérait et serait peut-être même prêt à en discuter. Il fallait à présent mettre en avant une énième carte qui cette fois-ci ne concernerait bel et bien que le jeune marchand. Regardant celui-ci, le vieil homme ne souhaitait pas rendre son discours plus compliqué qu'il n'en paraissait. Ce qu'il avait à dire était plutôt simple, pour une fois.

"Et pour vous prouver le bien fondé de mes intentions … Je vous poserai une question avant de continuer. Aimez-vous être le premier à parler ?"
Esheban Ondeluire
Marchand

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Mer 2 Juil 2014 - 8:29

L’expérience est le commencement de la sagesse. Quel meilleur adage pour un homme comme Karl Varchen, connu pour ses nombreuses réussites tant en matière de contrat qu’en avancées technologiques. Tout homme sensé, ou du moins trop couard pour osé s’aventurer sur un débat avec le chef de famille l’aurait laissé mener la conversation, hochant la tête à toutes ses décisions et ne se permettant pas de le contredire. Pour l’Ondeluire, la négociation ne fonctionnait pas de cette manière. Il avait beau être plus jeune dans le métier, il se savait doué, et en toute humilité, n’avait pas besoin de se soumettre à n’importe quelle décision irréfléchie pour avoir l’espoir de signer un contrat finalement plus avantageux pour l’autre partie. Non. La modernité passait aussi par la façon de réfléchir et l’ouverture d’esprit. Et l’errandais mettait un point d’honneur à appliquer cela, en toutes occasions que ce soient.  

La conversation prenait enfin une tournure plus intéressante et ambitieuse. Les premières paroles avaient été méfiantes, tâtonnantes. Mais si l’Ondeluire s’était montré distant, son interlocuteur n’avait pas faiblit face à cette réticence, bien au contraire, il avait continué. Et ça, Esheban ne pouvait que l’apprécier. Combien de fois avait-il mis fin à dans entretiens après quelques minutes de conversation seulement; l’interlocuteur ayant abandonné après une remarque de la part du chef de famille. En compagnie de Karl, il sentait enfin quelqu’un à la hauteur. Quelqu’un qui n’avait pas peur de débattre et de négocier vraiment, usant d’arguments convaincant et maniant l’art de la parole aussi bien que lui. Arguments que le chef Varchen trouva au mieux pour titiller un peu plus l’intérêt de l’errandais. Le coude appuyé sur l’accoudoir, sa main sous le menton, le regard émeraude aux reflets si significatifs brilla un peu plus, une ombre de sourire passant sur ses lèvres.

"J’aime parler en premier autant qu’en dernier. Tout dépend de la situation. Le premier aura la chance d’annoncer ses meilleures arguments dès le début. Le dernier aura tout le loisir d’analyser chacun de ces arguments et de pouvoir s’y adapter. Avec vous, parlez en premier ne serait pas judicieux car vous trouveriez toujours quelque chose pour me contrer en cas de désaccord. Alors je préfère vous écouter, et m’adapter ensuite."

Un sourire franc dévoila ses dents alors qu’il se redressait dans son fauteuil. Il sentait que la discussion prenait un tout autre tournent. Intéressant. Passionnant même. Il aimait son travail. Il aimait encore plus devoir user des mots aiguisés et des fines paroles pour arriver à ses fins. Dans ce cas, cela n’avait rien à voir avec la production du domaine ou quelques affaires liées. Le sujet était totalement à part si ce n’est que la découverte se trouvait dans ses carrières. Mais il y accordait tout autant d’importance, conscient de la révolution culturelle que cela pourrait apporter à Matroos.

"Je suis d’accord avec vous jusque là. Mais venons en au fait. Cette découverte, si telle est aussi formidable que vous pensez le croire, pourrait être une véritable nouveauté pour notre patrie, je vous l’accorde. Et tout patriote que je suis, j’entends bien en garder le mérite. Alors, qu’est ce qui ferait que je changerai d’avis et que j’accepterai de partager ce secret avec vous ? Hormis les détails technologiques que vous m’avez déjà proposés bien évidemment."

Son regard se posa sur le visage du vieil homme. Nul doute qu’une sérieuse contrepartie l’attendait s’il acceptait son aide. Mais il voulait s’assurer de la bonne foi de Karl. L’enjeu était gros. Il y avait énormément à gagner. Tout autant, voir plus à perdre. Il ne devait céder sous aucun prétexte à une proposition trop alléchante au risque de se faire prendre. Mais malgré toute la méfiance qu’il avait envers un homme habile tel que le chef Varchen, il ne pouvait croire à une quelconque envie de l’arnaquer. Après tout, certains Marchands restaient honnêtes et vertueux, même avec l’âge.
Karl Varchen
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Sam 5 Juil 2014 - 11:19

Plus les minutes courraient, plus Karl se posait des questions. Non pas sur sa propre motivation concernant cette affaire, qui demeurait heureusement toujours aussi intacte, mais sûr sa potentielle collaboration avec le chef des Ondeluire. On lui avait parlé de lui à plusieurs occasions. Bien que cela n'était guère suffisant pour se faire une image compète et précise, le vieux marchand avait réussi à s'en faire une idée. Il était certes jeune, pour un chef de famille, mais son tempérament faisait de lui un homologue particulièrement vif d'esprit. Il ne se laissait pas marcher dessus, c'était une évidence à présent. Karl se demandait donc que si l'affaire venait à se concrétiser, comment cette collaboration allait se dérouler. Le vieil homme lui avait affirmé précédemment qu'il allait garder la main mise sur l'exploitation du sujet en question, mais concernant d'éventuelles nécessités de recherches scientifiques, il allait de soi que c'était le parti à Karl qui devrait s'en charger. Un laboratoire, cela n'était malheureusement pas transportable. Il espérait que Esheban avait comprit que ce petit détail rentrait dans les termes "mes équipes".

Mais d'ores et déjà, les négociations semblaient partir sous de bons auspices. La réponse à la dernière question de Karl fut intéressante. Parler en premier ou en dernier selon la situation. Une volonté d'adaptabilité apparente, c'était un bon signe. S'adapter était très important dans un projet comme celui-ci. Rien que parcequ'il pourrait fortement y avoir des imprévus qui nécessiterai de réagir rapidement, c'était une bonne chose. Mais la petite justification qui suivit sa réponse n'était pas à jeter … C'était très juste même. Surtout quand il affirmait que Karl trouverait toujours un contre-argument en cas de désaccord. Cela lui en tira même un sourire en coin. De toutes évidences, il avait un homme perspicace et cohérent en face. Il en oublia pas le sujet principal, à savoir les avantages que son parti allait tirer de cette affaire. Il était temps d'abaisser la carte principale, se disait Karl.

"J'en déduis de votre réponse que vous savez faire preuve d'une certaine adaptabilité. Vous semblez ne pas aimer être déphasé, vouloir toujours avoir … Un avantage, si je peux dire cela ainsi, une carte dans la manche. Et c'est très louable de votre part."

Disant cela, le marchand se redressa sur sa chaise et sembla chercher quelque chose à l'intérieur de son long manteau. Cependant il mit quelques instants à fouiller, et ce n'était pour une fois pas un jeu ou une ruse. Non, c'était simplement sa mémoire qui lui faisait défaut … L'un des inconvénients de la vieillesse. Mais il retrouva rapidement ce qu'il cherchait. Son visage ne reflétait, comme toujours, rien de particulier si ce n'est un sérieux à toute épreuve. Ainsi, il sortit une petite enveloppe qu'il déposa soigneusement sur le bureau, et fit même attention à la placer dans le bon sens par rapport jeune marchand. L'enveloppe était scellé par un sceau, et pas n'importe lequel. Le sceau officiel de la maison Varchen, une empreinte ancienne et au poids de la famille, représente un grand V tout en calligraphie et fioritures artistiques. Il n'attendit pas qu'il finisse de l'ouvrir pour commencer à s'expliquer.

"Une alliance inter-famille. Une structure évoluée, alternatives aux contrats classiques. Le principe de ce système est simple : le partage. Dans les faits, nous proposons à tout les membres de pouvoir partager et profiter librement des ressources mises à dispositions par chacun d'entre eux. Un système basé sur l'entraide et l’intérêt commun dans le but de former une seule entité forte sur le front économique, et technologique. Chacun mets à disposition une part équitable de ses ressources et de ses brevets, qu'ils soient connus ou encore privés, au service des autres familles adhérentes afin de faciliter un développement bien plus évolué et maîtrisé qu'ailleurs, assurant donc un avantage sur le reste des marchands. L'alliance est gérée par tout les représentants de chaque famille, afin de préserver l'équité et l’intérêt de tout les partis."

Ceci était un résumé très condensé. La lettre que Karl avait remit au chef des Ondeluire stipulait que le patriarche des Varchen exprimait concrètement son intention de vouloir faire rejoindre la famille des Ondeluire au sein de l'alliance, et qu'il prenait toutes les responsabilités vis-à-vis de cette décision. Il y avait bien sur tout le discours officiel concernant des formalités. Une lettre officiel d'invitation, en quelques sortes, signée de la main du vieux patriarche et par le sceau de l'alliance.

"Si vous acceptez de collaborer sur cette présente affaire, cette lettre sera mise en vigueur et ma parole est votre. Votre famille intégrera notre structure et vous bénéficierez dès lors de tout les avantages que je vous ai cité, en plus d'autres dont vous aurez connaissance plus tard. Je peux vous garantir que ceci est un atout conséquent pour votre bonne santé économique et la pérennité de votre famille. Surtout en ces temps … Incertains."

La balle était dans le camp du jeune chef de famille à présent.
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Mer 30 Juil 2014 - 10:18

Quelle plus belle vertu que celle de l'humilité, présente au naturelle ou habilement utilisée dans la négociation de contrat. Importante et fondamentale même, quand il s’agit de la deuxième option. Quoi de plus simple que de faire vaciller un homme trop fier. Mais quoi de plus intéressant que de débattre avec un homme acceptant de ne pas être le plus fort et le plus puissant. Le duel orateur, car c'en était un malgré l'échange poli et courtois qui résistait, entre Karl et Esheban en était un parfait exemple. Des deux côtés, l'inévitable excitation qui résultait de cet affrontement tenait les deux hommes à l'affut du moindre argument, de la moindre idée. Chacun cherchant à favoriser le plus possible son affaire tout en attirant l'autre avec de précieux mots qui termineraient de le convaincre. Et si l'Ondeluire se savait doué pour trouver les paroles qui lui feraient prendre le dessus, il du, cette fois, s'avouer vaincu.

Toujours méfiant, il avait observé le chef Varchen farfouiller dans sa poche un moment, tout en l'écoutant vanter l'adaptabilité dont venait de faire preuve l'errandais. Encore de belles paroles pour enjoliver la proposition qui arriverait après. Mais à cette fameuse proposition, Esheban ne s'y était pas attendu le moins du monde. L'enveloppe qu'on lui présenta lui fit hausser les sourcils alors qu'il l'ouvrit pour en lire le contenu. D'une oreille attentive, il resta à l'écoute des informations supplémentaires qu'apportaient Karl à propos de cette fameuse invitation. Une alliance inter-famille basée sur un système sur l'entraide et la mise en commun. Il avait déjà entendu parler très vaguement de ce cercle très fermé de Marchands, mais jamais il n'avait pu accéder à tant d'informations qu'aujourd'hui. Et aujourd'hui, on lui demandait d'en faire partie. De collaborer dans ce système avantageux, qui, même s'il n'avait pas besoin de ça pour s'assurer la pérennité du domaine Ondeluire, lui assurerait tout de même un avenir certain en cas de grave crise.

« Vous savez parlez aux Marchands, Monsieur Varchen. Votre proposition est évidemment très intéressante, surtout pour un domaine important comme celui des Ondeluire. »

Une proposition intéressante oui, alléchante même. Mais quelques questions encore subsistaient. Les réponses de Karl termineraient de convaincre Esheban sur sa bonne volonté de coopérer, tant pour cette invitation que pour le partage de sa découverte.

« La mise en commun des ressources est-elle systématique ou les différentes familles peuvent-elles décider de garder certaines choses uniquement à leur propre usage ? »

Une simple question mais qui avait toute son importance pour Esheban. S'il était absolument d'accord sur le principe du fonctionnement de cette alliance, et qu'il trouvait justement très intéressant de pouvoir partager des ressources de telle manière, un doute tout de même persistait. Partager, d'accord. Mais la totalité de ses ressources, ça, il l'était moins. Car si ce cercle était avantageux économiquement, il ne pouvait pas être la seule source primaire de revenue d'un domaine, lésant ainsi les autres familles liées par contrat aux adhérents à l'alliance. Et Esheban mettait un point d'honneur à promouvoir les bonnes relations avec les autres domaines avec qui il partageait une affaire.

« Une dernière question, si vous le permettez. Quelles familles font déjà partie de cette alliance ? »

Peut-être n'aurait-il pas de réponse, et dans ce cas, sa réponse risquait fort de ne pas être positive. Car même si Esheban avaient de bonnes relations avec la plupart des familles Marchandes, certaines persistaient encore comme concurrentes voir ennemies. Et avec elle, il n'accepterait jamais de partager des ressources de son domaine.
Karl Varchen
Marchand

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Sam 9 Aoû 2014 - 11:34

Toute négociation passaient par cette étape. L'exposition des grands arguments, ou en d'autre terme, les grandes cartes. Karl venait de tirer sa principale et en faisant cela, il avait misé gros. Il aurait été dans une situation un peu compliqué si ce qu'il venait de proposer n'avait pas séduit le jeune marchand. Un genoux à terre certes, mais qui ne l'aurait pas empêché de continuer. Mais fort heureusement cela ne fut pas le cas. Karl semblait afficher une mine satisfaite en entendait les dires de Esheban. Apparemment, la proposition l'intéressait et les négociations semblaient belle et bien déboucher sur un accord. Karl s'était quelque peu préparé à cela, avant de rendre visite au marchand. Non sans avoir prévu tout ce qu'il allait dire, il avait prévu néanmoins certains arguments forts, et cas de figure. Pour le moment, tout se passait bien et hormis une évidente réticence intelligente au début, le tir avait été rectifié.

Toutefois, une question survint peu après. Il était bien normal que le chef des Ondeluire s'en pose, et Karl était là pour l'éclairer. Après tout, c'était lui qui venait de lui faire une proposition d'adhésion. Apparemment, il se demandait si la mise en commun des ressources étaient systématique et si chaque famille pouvaient garder certaines pour elles seules, sans les partager. Le vieil homme fronça pendant quelques instants les sourcils, ce fut pratiquement imperceptible. Il se remémora ce qu'il venait de dire, peut-être avait-il oublié de parler de ce détail ? Ou peut-être avait-il expliquer ceci trop brièvement. Quoiqu'il en soit, il était évident qu'il fallait développer ce point, pourtant simple à définir. "Bien sûr. Chaque famille ne mets à disposition qu'une partie de ses ressources, tant que celle-ci est équitable vis-à-vis des autres. Cela change, mais tout changement sera appliqué à tous. Et pour répondre à votre question donc, vous pourrez garder certaines choses pour vous uniquement. Notre but n'est pas de centraliser les sources de revenus, mais d'en apporter plus au contraire." Dit-il.

Toutefois la suite était moins évidente. Même s'il venait d'expliquer ce point, qui était tout compte fait important, la question suivante était un peu plus compliquée. D'ordinaire, l'alliance taisait les noms de ses adhérents pour éviter tout désagréments et garder une certaine image. Ce n'était pas n'importe quelle famille qui avait le droit d'y entrer. Karl ne dénigrait aucun de ses congénères, mais il estimait que certaines familles étaient plus intéressante, et puissante, que d'autres. Même si toute ont contribué à la nation. Et pour un patriote comme Karl, il ne pouvait les dénigrer rien que pour cela. Pour en revenir à la présente situation, le chef des Varchen était un peu plus réticent à cette question. Le problème était qu'il ne pouvait pas lui dire le noms des familles adhérentes s'il n'était pas sûr à cent pour cents qu'il allait rejoindre l'alliance. Car si il n'allait pas, il lui aurait dit une information si confidentielle pour rien. Et une information comme celle-ci, même si elle n'allait pas vraiment changer la face du monde, n'aurait guère intérêt à se retrouver en circulation …

"Il peut y avoir beaucoup de raisons qui motivent votre question. Vous comprendrez que ne peux vous dévoiler les noms des familles adhérentes si je ne suis pas sûr que vous nous rejoindrez dans tout les cas. Toutefois, on va essayer d'aborder tout ceci par ailleurs … Dites-moi pourquoi voulez-vous savoir le nom des adhérents ?" Ceci esquivait la question initiale et permettrait peut-être à Karl de trouver une réponse alternative qui répondrait à la vraie interrogation de Esheban. Car pour que celui-ci demande qui étaient adhérents à l'alliance, il devait y avoir une raison. Et il serait sans doute plus facile de traiter avec cette raison de base, qu'avec une question la maquillant.
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Mar 12 Aoû 2014 - 16:27

La négociation arrivait à son terme. Les dernières questions étaient posées, les ultimes arguments ajoutés sur le tas, au cas où chacun des parties hésitaient encore à conclure. Un doute pourtant subsistait du côté de l’errandais. Sa dernière interrogation avait été déroutée, esquivée par une autre de la part de Karl. Il n’y avait pourtant rien de compliqué à comprendre. Ni à deviner pourquoi il voulait savoir ça. Il resta donc un instant silencieux, non pas pour réfléchir à sa réponse, mais surtout pour se demander si le vieux Varchen ne cherchait pas à le tromper, ou du moins à brouiller certaines informations. Ridicule à ce stade de la discussion puisque la plupart des informations importantes étaient déjà données. Mais il était tout à fait possible qu’il veuille s’assurer la venue des Ondeluire au sein de son alliance sans avoir à risquer de le perdre à cause de quelques noms peu engageants. Préférant avancer avec finesse, Esheban soupira donc doucement avant de répondre.

"Mes mots sont aussi simples que le sens de ma question Monsieur Varchen. Il n’y a là aucun sous-entendu. Juste, une question, avec tout son sens."

Il l’observa un instant sans sourciller avant de se lever. Il était resté assis un moment, et se dégourdir les jambes n’étaient pas du luxe. Sans un mot de plus, il se retourna et ouvrit un tiroir de l’imposant meuble qui masquait les trois quarts du mur derrière son bureau. Saisissant un rouleau de parchemin, il se saisit d’une unique feuille qu’il déposa sur sa table de travail, avant de s’y rasseoir. La page était déjà marquée du sceau de la famille, ne laissant ainsi à l’errandais, que le soin de remplir le contrat selon les conditions accordées. Prenant son temps pour reprendre la parole, ce n’est qu’une fois qu’il eut commencé à écrire que sa voix s’éleva de nouveau.

"Tout bon patriote et Marchand que je suis, il est certain que, comme vous j’ose le supposer, mes relations ne soient pas des meilleures avec toutes les autres familles de notre classe. Et aussi courtois que je puisse l’être, il m’est, tout comme à Vama, impossible d’imaginer quelques partages que ce soient avec des gens qui feraient parties de ces familles là. J’entends par là, celles qui font preuve d’un irrespect certain de nos coutumes et de notre commerce."

Une ombre de sourire défiant passa sur son visage, tandis qu’il replongeait son regard sur le parchemin qui terminait de remplir. Ne manquaient que les deux signatures, scellant ainsi un accord synallagmatique entre les deux hommes. L’un jouissant de son adhésion au cercle très privé de cette alliance prometteuse; l’autre se voyant autoriser l’accès à la carrière et la cité souterraine afin d’aider à la fouille. Un contrat qui ne manquerait pas d’être très généreux lorsque les retombées économiques arriveraient. Mais seule la réponse de Karl définirait si oui ou non, Esheban apposerait son sceau.

"J’ose croire, dans tous les cas, que vous faites preuve d’une certaine intelligence pour ne compter dans vos rangs que des familles susceptibles de s’entendre et de travailler ensembles. Soyez certain, en tout cas, que mon accord est prêt à être donné. Seule votre réponse en ferait basculer la teneur."

Un dernier regard, rempli d’assurance et de confiance. Dans tous les cas, il ne serait pas perdant et ne risquait rien si le contrat n’était pas signé. Mais son instinct de négociateur en était certain, il gagnerait d’autant plus si l’accord était conclu.
Karl Varchen
Marchand

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Lun 20 Avr 2015 - 15:15

Il était certain que Esheban n'était pas systématiquement en train d'essayer de ruser, de se tortiller sa verve et son tact pour obtenir diverses causes. C'était aussi une qualité que tout bon marchand se devait d'avoir … On appelait cela la sincérité. Une valeur qui se perdait petit à petit de nos jours, où dans les sombres présages d'un avenir incertain, les esprits s'échauffaient et s'armaient. Les négociations touchaient bientôt à leur fin, il n'était plus question que de quelques détails administratifs à régler avec le chef des Ondeluire. Mais celui semblait particulièrement tenir à cette information, celle dont Karl avait un peu de mal à dévoiler. Énoncer les noms des adhérents, au complet, demeurait impossible à réaliser. Cependant, le vieil homme savait comment aborder la question sans pour autant froisser le jeune chef de famille. Marquant un silence, comme s'il tentait de chercher, les yeux perdus, ses mots, le patriarche des Varchen finit par formuler sa réplique. Ce silence fut certes court, mais bondé de sens. Un silence qui en disait long sur la criticité et la difficulté de cette question qui, selon Esheban, se révélait simple. Malgré tout, cela ne l'était pas autant qu'il le pensait. Les intérêts des uns font souvent, et malheureusement, le malheur des autres …

"Saule, Varchen, Scipio … Le reste en est que peu nombreux et, croyez en ma parole, trop à l'arrière de la scène pour qu'ils puissent être en quelconque contradictions avec vos valeurs. Notre alliance offre à tous la possibilité de se développer et de prospérer, vous ne serez donc pas étonné de voir des nouveaux noms, peut-être …" Déclara-t-il. Les enjeux du présent accord étaient non négligeable. On ne pouvait simplement passer dessus et risquer de froisser l'un des parties pour une simple histoire de conflit inter-famille. Selon Karl, ou plutôt selon sa philosophie, ce modèle était peut-être en train de devenir obsolète. Certes, il avouerait bien certaines rancœurs envers certaine personnes provenant de famille bien précise, mais il tâche de conserver ceux-ci à l'échelle individuelle plutôt que familiale. Même si parfois, cela ne semble pas évident. Il y avait tout un contexte, tout une histoire à cela.

"Je dois avouer, Esheban, que je ne m'attendais pas entièrement à voir un tel héritage. J'avais eu des échos à votre encontre, divers. Vous semblez bien plus hargneux en affaire que vous ne le laissez paraître … C'est une arme efficace." Dit-il de manière pragmatique. Il n'avait fait que constater, au travers de tout leur précédent échange, la manière dont le jeune chef de famille s'était démené. Bien évidemment, il lui restait sans doute beaucoup de choses à apprendre, mais à son niveau et à son parcours, il s'en était sorti admirablement bien. On pouvait dire qu'il succédait bien à son père, en quelque sorte. Karl, devenant à nouveau muet, fixa le parchemin rempli et prêt à être signé par les parties concernées. C'était ces quelques dernières gouttes d'encre qui allaient décider de l'avenir de cette collaboration, et du potentiel immense qu'elle allait offrir. Le patriarche des Varchen restait un simple scientifique dans l'âme et, au fond, derrière les intérêts financiers et autres, c'était cette âme qui était sensibilisée à cette grandiose découverte qui se profilait à l'horizon.

"Donc … ai-je bien répondu à votre question ?" Demanda-t-il poliment, concluant son temps de parole. Son regard se voulait ferme, toujours aussi sérieux qu'à son habitude. Sans être sec ni abrupte, Karl savait jouer de l'art du regard pour transmettre ses états de pensées comme il le souhaitait. Avec des cheveux blancs sur la tête, c'était la moindre des choses.
Esheban Ondeluire
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Lun 4 Mai 2015 - 8:21

Aussi compliqué que cela avait pu paraître, Karl finit par donner quelques éléments de réponse à Esheban, qui, sans s’impatienter, écoutait attentivement le moindre de ses propos. Il comprit bien vite que si cette alliance fonctionnait, c’était bel et bien pour la complexité de son fonctionnement, et la diversité des membres qui la composaient, et qui, pour perdurer, devaient rester pour certains, sous silence. Néanmoins, et en tant que potentiel nouvel adhérent à ce cercle sélectif, l’errandais se devait bien d’en savoir le plus possible. Si la patience reconnue de sa famille était bien existante, il était absolument hors de questions qu’ils traitent avec des Marchands peu scrupuleux comme il n’était plus si rare d’en croiser, et qui ne pensaient qu’à s’enrichir au détriment d’un pays et d’un peuple qui était plus important que certains voulaient bien le croire. Alors, lorsqu’il entendit les quelques noms que le chef Varchen voulu bien lui apprendre, l’Ondeluire hocha la tête, alors qu’une ombre de sourire satisfait traversa son visage. Les Saule et les Scipio étaient deux familles proches de la sienne, et il n’en fallait pas plus pour rassurer le Marchand. S’il avait peur de passer pour un idiot en s’engageant dans une telle alliance qui le mènerait il ne savait où, il pouvait au moins s’assurer de ne pas être le seul, ou du moins, de ne pas l‘être du tout puisque d’autres puissantes familles s’y étaient engagées.

“Je comprends oui.”

Finit-il par lâcher, son regard émeraude exprimant toute la concentration et le sérieux dont il faisait preuve. Il était satisfait de ce qu’il avait entendu, et s’en contenterait, pour le moment. Il ne revint pas sur le terme de “nouveaux noms” qui l’avait fait frémir à la première écoute. Heureusement, les Varchen étaient suffisamment connus pour leur haine “naturelle” des Bourgeois, commune à tous les Marchands normalement constitués, pour qu’Esheban soit bien vite rassuré. Alors, adressant un signe de tête respectueux en guise de remerciement à Karl, il reprit, suite à son compliment :

“Les Ondeluire mettent un point d’honneur à respecter une certaine discrétion, malgré une puissance redoutable, dont certains ne se méfient pas. C’est une arme efficace il est vrai.”

Nulle vantardise dans ses propos, mais une humilité importante. Il était essentielle pour les Ondeluire de rester humble en toutes circonstances, que ce soit devant un échec ou une victoire éclatante. Leur famille était connue depuis des générations, et leur puissance devinée, pourtant, ils restaient bien différents de certaines familles qui se roulaient dans le luxe et l’or qu’ils pouvaient s’offrir. Les Errandais préféraient de loin dépenser leur fortune dans les reconstructions architecturales de la ville, dont sûrement plus de la moitié des bâtiments avaient été rénovés par leurs soins, ainsi que dans diverses oeuvres utiles au peuple et à Errande. Leur puissance résidait bien dans leurs richesses, mais bien plus dans leur générosité et leur bienveillance.

“Votre réponse me convient tout à fait.”

Conclut-il dans un fin sourire. Baissant la tête, il attrapa de quoi écrire et approcha son stylet du parchemin qui contenait les clauses du contrat. D’un geste rapide, il apposa sa signature en bas de la page, après avoir relu attentivement tous les paragraphes. Puis, dans un soupir satisfait, retourna le document vers Karl et lui adressa un regard où se mêlait sérieux, mais amitié.
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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   - Dim 24 Mai 2015 - 7:51

La conclusion arrivait. Un sourire satisfait agrémenta le visage du vieux Karl, ce qui était une chose assez rare chez lui. D'ordinaire peu souriant, ce n'était que dans ce genre d'occasion qu'il en ressentait l'envie. Un trait de caractère l'ayant poursuivi durant toute sa vie. C'était ce qui lui avait donné l'image de l'homme inébranlable en affaire, doté d'une poigne d'acier à toute épreuve. Et, si en ce jour il l'avait encore mise à contribution, cela n'avait pas été aussi ardu que d'habitude. Esheban avait beau être jeune, il en avait dans le ventre, comme on le disait. Le patriarche des Varchen éprouvait une certaine admiration, comme il venait de le faire comprendre. Mais il ne le connaissait pas assez pour pouvoir clairement se faire une idée de sa personne. Mais c'était déjà un bon début, et cela collait avec tout ce qu'il avait pu entendre au sujet de l'héritier Ondeluire. Les deux hommes d'affaires se turent, alors que Esheban baissa sa tête afin de relire le contrat.

L'humilité, une qualité forte chez les Ondeluire. Karl ne pouvait leur retirer ça, c'était une certitude. Cette famille avait tout un historique, tout un passé et ce genre de chose persistait au travers le temps. Ceci était comparable au trait de caractère des Varchen qui visait à détester les Bourgeois, par exemple. Ce n'était pas une haine viscérale, mais plus une grande et ferme distinction. Les Marchands avaient construit le pays, ils avaient été les premiers à exploiter les ressources de leur nouvelle terre afin de recréer un pays, un foyer pour leur semblables. Pas les Bourgeois. Ce n'était pas ces derniers qui avaient durement travaillés afin de faire avancer la nation, que ce soit en terme économique, ou même technologique. L'Ithylium, l'Eralium … Et ce n'était que des exemples. Et que dire sur l'énergie qui alimentait les plus complexes et les plus perfectionnés des systèmes embarqués moderne … Le Sidélium, mis au point après des siècles de recherches communes avec les Korruliens, et concrétiser par les Varchen. Tout ceci, ce n'était guère les Bourgeois, mais bien les Marchands.

Il était donc normal que Karl perpétue cette mise à l'écart de cette caste d'arrivistes et de profiteurs. Cependant il n'était pas un vieux imbécile aveugle. Il avait conscience que quelques maigres et éparses exceptions existaient. Mais ce n'était, à son goût, pas suffisant. Si certains Bourgeois partageaient le même sens de la patrie et de l'honneur que les Marchands, en théorie, il leur fallait prouver leur dévouement. Et cela se faisait sur plusieurs décennies, voir siècles ! Exactement comme les Marchands l'ont fait. Tout ceci n'était pas pour réjouir le vieil homme qui n'appréciait guère que ces nouveaux-riches incultes viennent injustement réclamer un due qui ne leur est nullement accordé. Mais les gens comme lui, se bataillant corps et âme pour préserver les droits fondamentaux, se perdaient de plus en plus. Et il se faisait vieux et fatigué. Après lui, qui sait ce qui pouvait advenir de sa propre famille … Et son fils suivait une route qui ne lui plaisait guère, par-dessus tout. L'avenir était très incertain.

Et dans des moments comme ceux-ci, c'était là où l'alliance qu'il soumit à Esheban prenait effet. Celui-ci relu le contrat puis signa. Ce papier allait concrétiser non pas seulement un contrat à but lucratif et scientifique, mais aussi une sécurité en ces temps troubles. Il retourna le document à son propriétaire, qui passa brièvement son regard dessus, connaissant déjà toutes les clauses par cœur du contrat. Sa main attrapa de quoi écrire, puis fit un rapide geste qui vint apposer sa signature, de manière irrévocable, sur le contrat. Son regard se releva vers celui d'Esheban. Un regard sérieux et satisfait en même temps. "Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter la bienvenue, Esheban. Puisse cette union consolider nos acquis et nous permettre de continuer à naviguer bravement, comme nous l'avons toujours fait jusqu'à présent …" Déclara-t-il. Le principal but de la visite était terminé à présent, et le reste n'allait être que formalité …

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Posté dans Re: [RPFB] Que les affaires commencent.   -

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