AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
» THE topic de FLOOD
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Isidro l'Mécano Mar 17 Oct 2023 - 18:25

» Communication externe
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Loth de la Vision Mar 21 Juin 2016 - 15:06

» Réversa [ TOP ]
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Ven 27 Mai 2016 - 8:21

» Le monde de Dùralas
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Jeu 26 Mai 2016 - 7:00

» Anthalia
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Dim 22 Mai 2016 - 15:17

» Marbrume, La Cité des Damnés
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Lun 16 Mai 2016 - 15:07

» Questionnaire pour soutenir infinite RPG !
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Sam 14 Mai 2016 - 17:33

» Escalus
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Jeu 12 Mai 2016 - 9:02

» Mass Effect : Reborn
L'avenir n'appartient pas aux femmes Emptypar Invité Mar 10 Mai 2016 - 15:00

Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

L'avenir n'appartient pas aux femmes

Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 3:45

- Je ne devrais pas être ici.
- Vous convaincre de me suivre n'a pas été chose aisée, Madame, tout comme vous retrouver. Faites-moi au moins le plaisir d'accorder un peu de votre temps à Monsieur Ondeluire. Et si vous ne le faites pas pour moi, faites-le au moins pour lui.
- Disons que je le fais pour vous. D'accord ? dit Miobë d'une voix amusée.

En vérité, elle était terrifiée. Mais cet homme avait su, le temps de quelques heures, lui faire oublier les raisons qui l'avaient amené à la conduire jusqu'au Domaine Ondeluire à Errande. Il ne l'avait ni jugé, ni questionné. Il s'était conduit de manière respectable, lui servant le thé lorsque son visage se froissait.

Il la fit patienter dans le petit salon. Grâce à lui, elle avait pu rester digne.

Mais ce n'était pas seulement une question de dignité. C'était en vérité bien plus que cela : elle avait permis à Esheban d'entrer dans son coeur, et maintenant, elle devait l'en faire sortir, avant qu'il ne soit trop tard. Or, c'était une douleur qu'elle ne pourrait supporter une quatrième fois.

Il y a quelques mois, Gaspard Laragore, son ami d'enfance, avait soudainement disparu, ne donnant plus signe de vie. Personne à Gernie n'avait de nouvelles de lui, pas même ses propres parents à Sant Poseïnos.

Plus tard, peu après le Bal donné par les Valyssar à l'occasion de l'anniversaire de l'un d'entre eux, Jack, un peintre de très grand talent, avait perdu la vie dans l'incendie d'une Auberge d'Errande.

Puis, il y a près de quatre mois déjà, Déolin, son époux, avait finalement mis ses menaces à exécution. Il avait fait pression sur le Chef de Famille Shei'Arcath pour obtenir un divorce. Depuis près de dix ans, il désirait un enfant, enfant que Miobë n'avait pas été en mesure de lui offrir. Une négociation était en cours entre les Shei'Arcath et les Marchebois, car un contrat d'une telle importance ne pouvait être rompu sur un coup de tête.

Les larmes lui vinrent aux yeux. Esheban finirait sans aucun doute par lui briser le coeur à son tour, car, par Vama, tous les gens qui l'entouraient finissaient un jour ou l'autre par l'abandonner. Ses lettres n'avaient jamais été ouvertes. Ses invitations jetées au feu. Et enfin, dès l'annonce de son divorce, elle avait rejoint une maison de campagne en périphérie de Midel-Heim, n'en informant que sa famille proche.

Elle avait fui.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 4:54

Esheban était en visite aux carrières quand Erhyos accourut dans sa direction, pressé de lui faire ce qui semblait être une heureuse nouvelle. L'héritier Ondeluire l'accueillit avec un sourire amusé et surpris, presque impatient de savoir ce qui emmenait son domestique et ami à une telle allure et jusque ici. Sourire qui s'évanouit aussitôt quand il la lui annonça. Miobë Shei'Arcath était là. L'errandais avait d'abord haussé les sourcils, demandant à ce qu'on lui répète. Mais une fois qu'il fut sûr d'avoir bien compris, il sentit son teint pâlir sous le coup de la surprise. Elle était là, chez lui. Après des mois de recherches et d'inquiétudes. Revenue comme par magie. Il n'avait jamais abandonné l'idée de pouvoir la retrouver, d'autant qu'elle était la cousine de Ravena et qu'une obligation familiale en plus de l'amitié le poussait à la chercher. Pourtant, au fil des semaines qui s'écoulaient, il avait commencé à désespérer, peinant à trouver la solution de ce mystère. Erhyos n'en sachant pas plus, Esheban se hâta donc de rejoindre le speeder du domaine pour rejoindre le plus rapidement possible le manoir. Il en monta les marches presque en courant, suivant la direction indiquée par l'un des domestiques de la maisonnée. Il prit à peine le temps de s'essuyer les mains, juste assez pour paraître propre et poussa la porte du Petit Salon.

Elle était là. Devant lui. Le visage terne et les traits tirés par la fatigue et peut-être une certaine angoisse. De quoi ? Qu'avait-elle a craindre pour avoir fuit si loin que même un ami proche n'ait plus droit à quelques nouvelles rassurantes. Alors en la voyant là, Esheban n'y résista pas. Son premier instinct fut de se diriger vers elle pour la prendre dans ses bras. Une étreinte franche et sincère, chaleureuse. Suivit d'un baise-main beaucoup plus distingué.

« Je suis tellement rassuré de vous revoir Miobë ! Est-ce que tout va bien ? Vous ne semblez pas blessée...»

Il avait tant de questions à lui poser, tant de choses à savoir. Et si la première sensation qui l'avait parcouru était la joie de la revoir, il ne pouvait renoncer à cette vague de frustration et d'inquiétude qui le rongeait au fond de lui. Durant des mois il avait soulevé ciel et terre pour la retrouver, engageant même un homme seulement à ce service. Objectif qu'il avait enfin accompli. Et l'important était certes de la revoir devant lui. Mais il ne pouvait empêcher, nier, cette petite boule dans l'estomac.

« Pourquoi ? »

Un simple mot qui était sorti sans vraiment qu'il puisse vraiment le décider. Mais un mot du cœur. Simple, mais qui voulait tout dire.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 4:56

- Ce n'est pas ce que vous croyez, Monsieur...

Miobë le dévisagea, s'efforçant d'appuyer ses dires par un regard confiant, le coeur serré par les inquiétudes qu'elle avait causé à son ami. Et, tout à coup, elle eut terriblement honte de son comportement. Désemparée, fuyant son regard, elle se borna à répéter d'une voix tremblante : "Il n'y a rien, tout va bien, j'étais simplement trop occupée pour répondre à vos lettres." Puis elle se détourna de lui et choisit de s'intéresser à un détail qui lui ferait oublier cette situation si dérangeante : un grand vase d'une beauté sans égale, posé sur le  guéridon dans le petit salon. Il était presque semblable à celui qui décorait sa chambre au Domaine.

- Vous n'auriez jamais dû vous inquiéter ainsi.

Il s'était marié, depuis leur toute première rencontre, au Bal donné en l'honneur d'une Valyssar. Miobë avait reçu l'invitation mais n'avait pas eu le courage d'y répondre favorablement, alors dans la tourmente des menaces de divorce de son époux. Elle n'avait d'ailleurs pas même eu le courage d'y répondre tout court.

S'en voulant terriblement depuis ce jour, Miobë avait cessé de lire toutes les lettres qui avaient suivies, les brûlant dans le feu de cheminée. Elle avait prié chaque jour Vama qu'Esheban lui pardonne son comportement, recommençant pourtant de plus bel le lendemain, perdant chaque jour un peu plus de son courage. Et aujourd'hui, bien malgré elle, elle devait faire face à ses responsabilités.

La tête basse, elle se frictionna vigoureusement les bras. La peur lui donnait l'impression d'avoir froid. D'une petite voix, elle tenta de changer de sujet :

- Votre domestique est un homme merveilleux, Monsieur. Il a su me tenir compagnie tout le long du voyage. Mais dites-moi, pourquoi ne pas nous avoir rendu visite au Domaine Shei'Arcath ? Ou bien encore au Domaine de ma famille, à Midel-Heim ? Ces derniers vous auraient accueillis bien mieux que ne l'aurait été un Politicien !
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 4:57

Monsieur. Elle est distante, fuyante. Comment pouvait-elle tenter de lui faire croire que tout allait bien et qu'il ne s'était rien passé, alors que ses yeux hurlaient le contraire. Elle se débrouillait plutôt bien en mensonge, son visage fin et blanc tressaillant à peine. Ses lèvres laissant couler ces mots qui sonnaient si faux aux oreilles d'Esheban. Elle ne pouvait pas jurer que la vie s'était déroulée sans problème alors qu'elle n'avait plus donné signe de vie durant 5 mois. Pas alors qu'elle n'avait jamais répondu à ses lettres. Alors comment pouvait-elle lui demander de ne pas s'inquiéter ?

Elle détourna le sujet, encore une fois. Fuyante, distante. Son regard perdit celui de l'héritier Ondeluire, elle lui tourna le dos. Un long soupir échapper des lèvres de l'errandais. Il était pas patient. Pas au point d'accepter qu'on lui mente sans état d'âme.

« Mon personnel est toujours choisi avec précaution. Mais ravi qu'il vous ait plu. »

Il posa un regard agacé sur la jeune femme, se détournant pour s'asseoir dans un fauteuil moelleux. Croisant les jambes, il posa ses bras sur les accoudoirs, tapotant le bout avec ses doigts. Irritant. Qu'avait-elle vécu de si gênant, si perturbant pour qu'elle se détourne de son amitié à ce point là ? Elle semblait aller bien physiquement, mais peut-être gardait-elle des séquelles dissimulées dont elle n'osait lui parler ? Tant de questions. Si peu de réponse.

« Vous savez, le seul moyen de réussir à briser une amitié, c'est le mensonge. Pourtant, en général, lorsque l'on cherche à se débarrasser d'un ami proche, il y a une raison. J'en déduis, que puisque vous me mentez allégrement depuis le début, vous ne voulez plus de moi ? »

Son regard émeraude brillant et sévère fixa celui de Miobë. Son visage était aussi dur que la pierre, faisant honneur aux légendes qui tournaient autour de sa famille. Déterminé, il ne lâcha plus sa jeune amie du regard, bien décidé à lui faire cracher le morceau, quoi qu'il lui en coute. Il la mettrait à l'abri si elle était menacée. Il ne la dérangerait plus si c'était simplement ça le soucis. Mais jamais il ne la laisserait partir sans avoir une explication convenable.

« Je ne suis pas dupe Miobë. Alors sois vous venez vous asseoir près de moi, vous me racontez et je fais ce que je peux pour vous aider. Soit vous décidez de vous taire, et je risque fort de devenir le plus infernal des hommes de Matroos. »

Il haussa un sourcil, son regard toujours fixé dans celui de la jeune femme. Il ne pouvait pas être plus clair. Il ne se voulait pas pour autant menaçant, simplement rassurant et montrer qu'il pouvait faire un parfait ami à l'écoute.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 5:00

Si elle avait bien compris ce que venait de lui dire Esheban Ondeluire, le message était le suivant : parler était le meilleur moyen pour elle de leur faciliter les choses, tant à lui qu'à elle-même. Cela ressemblait fort à du chantage.

Miobë serra les poings. Il était si sûr de lui ! Avait-il pensé aux conséquences que ses révélations auront sur la réputation des Marchebois ? Avait-il pensé à ce qu'elle pouvait ressentir en ce moment même, partagée entre le désir de se confesser et celui de garder le silence, au risque de perdre l'un de ses amis le plus précieux ? Quelle folie le poussait à ainsi l'interroger, alors qu'il aurait pu simplement se contenter de se réjouir de la savoir en vie et en bonne santé ?

Ah ! Les hommes ! songea la jeune femme, le cœur serré. Arriverait-elle jamais à les comprendre un jour ? Mais comment y parvenir, quand elle avait déjà du mal à s'expliquer ses propres actes et ses propres besoins ? Tout était si simple, autrefois, lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille. Mais plus maintenant : depuis qu'elle était mariée à Déolin Shei'Arcath, elle vivait dans un tourbillon permanent de danger et de désir, où les tentations étaient nombreuses et les chagrins permanents.

- Ce n'est...commença-t-elle, la gorge nouée. Ce n'est pas aussi simple...

Le prenait-elle pour un idiot ? Pour un homme incapable de comprendre les raisons qui l'avaient poussées à l'écart des villes ? Pas un seul instant. Mais jamais Miobë ne s'était confiée ainsi à lui, se contentant d'envoyer chaque jour des lettres sans réponse à l'atelier de Jack Belfort, son confident de toujours. Elle avait encore le secret espoir qu'il réapparaisse comme si rien ne s'était jamais passé, qu'il lise ses lettres à la lumière de sa bougie et qu'il y réponde, de toute la patience qui le caractérise tant. Comme autrefois.

Le pas chancelant, la jeune femme alla s'asseoir aux côtés d'Esheban, osant à peine lever le regard vers lui, maintenant qu'il était si proche. Les mains jointes sur le creux de ses genoux, elle réfléchit à la manière dont elle alla bien pouvoir aborder les événements qui avaient secoués sa vie depuis son départ du Bal des Valyssar.

- Ce...Ce jour-là, enfin au Bal des Valyssar, commença-t-elle d'une voix hésitante, j'ai accompagné une jeune femme blessée jusque chez elle, en compa...en compagnie du Politicien Solomon Valyssar. J'ai oublié de vous saluer avant mon départ, ce n'était qu'une maladresse...vous...je ne pensais pas que vous vous feriez du souci pour moi...j'étais en bonne compagnie et protégée...

Miobë savait très bien qu'Esheban n'attendait pas une telle réponse. Elle savait très bien que ce qui l'avait inquiété, c'était ces longs mois sans donner la moindre nouvelle, sans même donner signe de vie à d'autres personnes que quelques rares privilégiés, tel que Varen Shei'Arcath ou encore son père, Sajhak.

- Puis...

Puis il est mort. Jack Belfort est mort.

- Ecoutez, je vous en prie, ne doutez pas un seul instant de la sincérité de mon amitié, mais je ne peux pas ! Vous m'entendez, je ne peux pas ! C'est trop...Pendant tous ces mois, j'ai cherché à oublier, je me suis isolée pour ne plus penser à toutes ces choses, mais vous, vous me demandez de tout vous dire ! Ne me dites pas que je fais preuve de cruauté à votre égard en fragilisant notre amitié, vous le faites tout autant que moi !

La mort de Jack Belfort n'était pas inconnu du monde marchand. Il avait peint les plus beaux portraits, satisfait les commandes les plus complexes, sans jamais se plaindre, sans jamais oublier d'aimer ce qu'il faisait. Il était aimé par ses clients, aimé des femmes et aimé des grands amateurs d'art.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 5:35

S'il avait cru aider Miobë en la poussant à vider son sac, et à se confier à lui, Esheban ne s'attendait pas à recevoir le reproche qu'il venait lui-même de lui faire. Mettre en péril leur amitié. C'est bien ce qu'il avait dit, pour la faire réagir, la réveiller. Il en avait assez de voir cette pauvre jeune femme toujours renfermée sur elle-même, craintive de tout et n'importe quoi. Comme si le monde allait s'écrouler sur elle à chaque instant, à chaque mot prononcé. C'était agaçant, désespérant même. Comme à cet instant précis. Esheban serra les dents. Et les desserra subitement. La détresse visible de l'épouse Sheï'Arcath venait de trouver grâce à ses yeux. Ou du moins, une raison évidente lui était apparue. Il la savait très proche du peintre. Jack Belfort. Artiste reconnu, notamment dans le monde Marchand. Lui-même lui avait déjà acheté des toiles d'une très grande qualité. Malheureusement, il ne pourrait plus lui en commander. Le pauvre garçon était mort. Du moins, c'est ce qui avait était annoncé dans tout Matroos.

« Seriez-vous restée isolée tout ce temps à cause de sa mort ? Jack Belfort ? »

Une question posée sans délicatesse. Mais aujourd'hui, Esheban avait envie de tout sauf de faire preuve de raffinement. Si la gentillesse et l'attention ne fonctionnaient pas, ce n'était plus la peine d'en user. Il avait assez perdu de temps à s'inquiéter pour elle, sans rien au retour. Non pas qu'il attendait quelque chose de cette amitié. Simplement un signe de vie. Qu'il n'avait jamais vu venir. Pire, il avait du la faire chercher comme une vulgaire fugitive pour enfin avoir l'honneur de la savoir vivante.

« Je ne veux pas tout savoir. Je veux juste que vous me donniez une bonne raison de vous pardonnez votre absence à mon mariage. »

Les lettres avaient été envoyées, durant des mois, il n'avait jamais abandonné, espérant recevoir une réponse rassurante. Il avait espéré encore, le jour de l'envoi des invitations au mariage. Pour plus beau jour de sa vie. Tout le monde était venu. Sauf elle. Alors oui il lui en voulait. D'avoir fui, d'être restée comme une pauvre nonne aigrie dans son coin, qui préfère ressasser la douleur et la tristesse plutôt que d'aller de l'avant. De n'avoir jamais pris la peine de lui répondre, laissant une saule tâche d'ombre sur le tableau parfait de son mariage.

« Dites moi une chose Miobë, si cet homme que j'ai engagé pour vous chercher depuis des mois ne vous avez pas trouvé, seriez-vous quand même venu me voir ? Ou auriez-vous enfin répondu à mes lettres, dont je doute même que les ayez ouvertes à force d'y penser ? Auriez-vous même pris la peine de me donner un simple signe de vie ? Parce que, soyons honnête, j'étais à deux doigts de faire mon deuil pour vous aussi. »

Brutal, sans détours. Les yeux émeraudes de l'Ondeluire s'étaient embrumés de nuages sombres, conséquence directe de son agacement et de l'énervement qui pointait son nez. Bien plus que son amie, elle était aussi la cousine de Ravena. Si les deux jeunes femmes ne se voyaient que très rarement, Esheban avait tout de même encaissé cette nouvelle avec gravité. Plus qu'une mission d'amitié, il s'en était fait un devoir de la retrouver. Et maintenant qu'elle était devant lui, il ne savait plus comment s'y prendre pour la faire réagir.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 5:49

- Et que croyiez-vous donc ? Que mes jours étaient en danger ? Que j'étais morte ? Si tel avait été le cas, ma famille aurait pris la peine de vous en informer, parfaitement consciente de l'attachement que j'ai pour les Ondeluire et tout particulièrement pour vous ! Jamais ils ne m'auraient laissé m'éteindre sur mon lit de mort sans que j'ai pu dire adieu à ceux qui me sont chers ! Jamais ils n'auraient caché ma disparition alors que chaque personne  peut-être d'une aide précieuse !

Agacée par son propre comportement à l'égard de son ami, Miobë se leva et vagabonda dans le petit salon comme un fauve en cage. Jamais aucun homme ne s'était montré aussi insistant envers elle ; pas même Jack, qui ne manquait pourtant aucune occasion de s'informer de son état de santé lorsqu'il était encore de ce monde. Mais en plus d'insister, Esheban usait du chantage, une chose dont la jeune femme avait horreur, car très souvent, ce procédé avait raison d'elle, y compris dans les situations les plus gênantes.

- Je ne voulais que vous ressentiez cela...alors que moi-même j'ai agi comme une idiote en essayant de fuir le deuil. Vous avez souffert de la mort d'un être proche, je souhaitais simplement vous épargner en vous fuyant...Juste le temps que les choses s'arrangent...Mais...Mais les choses n'ont fait qu'empirer et...

Serrant les poings pour évacuer sa frustration, son ton se fit dur, sévère, tandis que son regard se perdait sur son propre reflet dans le grand miroir au dessus de la commode. Jamais elle n'avait voulu cela. Si elle pouvait remonter dans le temps, elle se serait arrangée pour être absente de la maisonnette au moment où le domestique l'y avait découverte, toute à sa lecture.

- Mon époux a exigé le divorce auprès de son oncle, cracha-t-elle avant de frapper le meuble de son poing, s'y blessant malgré elle. Vous me reprochez de ne vous avoir rien dit, mais croyez-vous que c'est si simple ? Jamais je ne porterai d'enfant ! Jamais je ne donnerai à mon mari le petit garçon dont il a toujours rêvé ! Jamais je ne serai mère, car lorsqu'il me faudra me remarier, aucune famille ne voudra offrir son fils à une femme incapable d'enfanter !

Se massant la main, Miobë s'agita, le souffle court.

- Alors que mon époux n'avait rien d'autre à faire que de me faire payer ma stérilité par des coups et des insultes, croyez-vous que j'avais la tête à assister à votre mariage ? J'aurai été la cible de rumeurs et de messes basses !

Elle ajouta, d'une voix étranglée :

- Je regrette tellement...Tout est ma faute...Toute est ma faute…
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 7:00

Si l'agacement qu'éprouvait Esheban pour le comportement distant et fuyant de Miobë était dur comme pierre, il ne manqua pas de craquer aussitôt en entendant les mots de la jeune femme. Il ne s'était pas attendu à apprendre de telles choses. Un divorce n'était pas chose aisée à vivre, surtout pas dans le monde dont les Marchands faisaient partie. Les rumeurs se propageaient à vitesse grand V, et les plus vicieux de cette caste ne se privaient pas pour les faire circuler, y ajoutant quelques détails bien croustillant. Miobë était dans une situation désagréable et dans toute sa délicatesse, l'errandais lui avait fait cracher le morceau assez violemment.

Se levant sans un mot, il s'approcha d'elle à grands pas et l'attira vers lui. La prenant dans ses bras, il la serra contre lui, une main chaleureuse lui caressant le crâne. Il s'en voulait certes, d'avoir été si virulent avec elle dans ses mots, mais il s'en voulait encore plus de ne pas avoir pu l'aider au mieux quand il l'aurait pu. Peut-être était-il encore temps après tout ?

« Je suis désolé Miobë, je ne pensais pas que la situation était si critique. »

Se détachant d'elle, il lui saisit la main, celle qu'elle s'était blessée en tapant contre le meuble, et y jeta un rapide coup d'oeil. Un petit hématome, rien de bien méchant. Il y déposa un tendre baiser tout de même avant de fixer à nouveau son regard émeraude dans celui de la jeune femme.

« Ne croyez-vous pas plutôt, qu'en ayant vécu moi-même un deuil, j'aurais été de bons conseils pour le votre ? J'aurais pu vous épauler. »

Il lui sourit tristement, et doucement, lui tenant toujours la main, l'obligea à le suivre pour la faire asseoir sur le sofa. Des coups à la porte résonnèrent au même moment. Merilla apportait le thé. Le service fut fait rapidement et une tasse fut proposée à l'épouse Sheï'Arcath. Buvant la sienne, debout et pensif, Esheban réfléchissait activement. Si l'époux de Miobë était violent, il ne pouvait pas la laisser retourner là-bas sans rien faire. D'autant qu'elle serait à coup sûr déshonorée par ce goujat.

« Voulez-vous restez ici quelques jours ? Je peux vous protéger tant que êtes dans la région errandaise, mes hommes sont partout. Au moins le temps que la situation pour vous s'arrange, que le divorce soit passé. Et même après, si cela vous sied. »

Un nouveau sourire, plus franc cette fois. Ici elle ne risquait rien. Loin des autres villes de Matroos, dans un paysage extraordinaire et au calme légendaire. De quoi faire une bonne cure de récupération et se changer les idées. S'asseyant finalement près d'elle, il la regarda un moment en silence. Elle était magnifique cette jeune femme. Mais elle semblait si malheureuse, si perdue. Dans un tourment dont elle n'arrivait plus à sortir. Il ne pouvait pas se vanter de connaître véritablement la conscience féminine, mais à la voir, elle avait l'air de souffrir atrocement des raisons de son divorce. Ne pas pouvoir enfanter. Une chose terrible pour une femme, dont l'instinct maternel est si fort. Il pensa aussitôt à Ravena qui était enceinte avant même leur mariage. Au moins elle n'était pas stérile. Mais était-ce vraiment le cas pour Miobë ?

« Votre impossibilité d'enfanter est-elle prouvée ? Un médecin vous a diagnostiqué cela ? Ou est-ce simplement que la pression d'un mari violent empêche votre corps de vous charger de ce qui pourrait être le plus merveilleux des cadeaux ? »

Un cadeau fabuleux oui. Aux allures de fardeau dans le cas de l'ex-midelaine.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 7:04

- Aucun médecin ne peut prouver la stérilité d’une femme, hormis si cette dernière a été victime d’un grave traumatisme physique. Il est plus facile pour un homme de faire porter toute la responsabilité de l’absence d’un enfant à son épouse que d'admettre qu'il puisse être impliqué.

Deux ans durant, Miobë avait consulté les médecins des quatre coins de Matroos, dépensant des sommes d'argent faramineuses pour payer les meilleurs d'entre eux. Néanmoins, malgré de nombreux examens, aucun d'eux n'avaient su trouver d'explications à son mal, lui expliquant que la nature était ainsi faite, que certaines femmes n'étaient pas destinées à donner la vie.

- Après tout, pour quoi d’autre que les enfants nous épousez-vous, si ce n’est le contrat établi ? Nous sommes les garantes de l’héritage de votre famille, nous sommes celles qui permettront à votre nom de perdurer dans le temps. Que je ne puisse pas enfanter pose donc problème aux Shei’Arcath, aussi nombreux soient les enfants nés ces dix dernières années.

Dans un geste maternel, elle caressa doucement son ventre, espérant encore y trouver une forme, un signe, même infime, qui prouverait qu'elle porte la vie. Mais il n'y avait que peu d'espoir. Cela faisait presque trois mois qu'elle n'avait pas partagé la couche de son mari et les grossesses discrètes étaient des exceptions. Se rendant finalement à l'évidence, la jeune femme porta le thé à ses lèvres, cherchant le réconfort dans le bon goût du fruit qui s'en dégageait.

- Au sujet de votre offre...commença-t-elle, la gorge nouée par la déception, je ne voudrais pas m'imposer au sein de votre famille. Vous êtes marié désormais. Certains s'interrogeront de ma présence dans la Demeure. Je suis en sécurité à Midel-Heim, je vous l'assure. La preuve en est que votre domestique a peiné à me retrouver.

Caressant du bout du doigt la joue de son ami, Miobë se leva et déposa le thé sur la petite table, en profitant pour réajuster les pans de sa robe.

- Votre femme a beaucoup de chance de vous avoir. Etes-vous heureux ? Vos joues sont plus colorées que le premier jour où nous nous sommes rencontrés...et votre sourire est si chaleureux, si sincère.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 7:45

La tristesse et le désespoir de Miobë étaient palpables tant ils exultaient de la situation de la jeune femme. Il voulait tellement l’aider, pouvoir faire quelque chose. Agir comme un ami tout simplement. Il l’observa se caresser instinctivement le ventre, obstinément plat. Il soupira, doucement. Il détestait se sentir inutile, surtout dans une telle situation.

"Le contrat est la base de la plupart des mariages évidemment. Mais être liée à une personne que l’on exècre n’est jamais agréable et peut expliquer votre absence de grossesse. La peur, l’angoisse, le stress et la pression. Je suis certain que si vous étiez en de meilleures compagnies, votre ventre serait déjà arrondi et vous seriez rayonnante."

Il la regarda attentivement, un sourire triste aux lèvres. Elle méritait bien mieux qu’un salaud la maltraitant et lui faisant payer son infertilité plutôt que de l’aider. Profitant de la caresse amicale qu’elle lui procura, il se servit une nouvelle tasse de thé. L’évocation de sa nouvelle épouse lui procurait toujours autant de joie et de fierté. D’autant qu’elle, son ventre s’était bien arrondi.

"Je ne suis pas heureux. Je revis, tout simplement. Ravena est une jeune mariée comblée et qui le rend bien. Le Manoir Ondelurie a retrouvé une véritable joie de vivre depuis qu’elle est là."

Il s’arrêta là. Il n’était pas sain d’étaler le rêve qu’il vivait constamment en compagnie de Ravena, alors que son amie présente justement, était malheureuse à en fuir. Il aurait pu lui raconter à quel point il se sentait revivre, à quel point il était agréable de se réveiller dans les bras de l’être aimé et de pouvoir sourire, inlassablement sans avoir à se soucier des problèmes mineurs. Parce qu’elle était là. Mais il ne pouvait pas se le permettre. Tout ce qu’il voulait, c’était arranger la situation.

"Mon domestique peut-être, mais votre mari saura où vous trouver s’il veut vous accabler encore plus qu’il ne le fait déjà. Ici, il ne vous trouvera jamais. Et que ferez vous lorsque vous serez seule et divorcée ?"

Il se leva, en proie à une grande inquiétude pour son amie. S’approchant de la grande fenêtre donnant sur le paysage verdoyant, il noua ses main dans son dos et se mordit la lèvre, en pleine réflexion.

"J’ai des cousins célibataires. Mon frère même. Vous connaissez les Ondeluire, je suis certain que vous pourriez mener une vie parfaite avec l’un d’eux. Et vous échapperiez à une réputation infondée mais qui va briser votre vie."

Il se retourna et plongea son regard émeraude et brillant dans le sien. Il était certain de son idée, et de pouvoir l’aider ainsi. Mais il savait aussi que ce plan était ambitieux et osé. Mais pour la vie d’une amie, il pouvait bien faire ça.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 7:53

- Ravena ? C’est Ravena que vous avez épousé ? s’exclama la jeune femme, visiblement ébranlée par la nouvelle. Père ne m'en a jamais informé. Il s'agit pourtant de sa propre nièce ; il s'agit de ma cousine, que je n'ai pu revoir depuis près de douze longues années !

Miobë n'avait pas ouvert la lettre qui l'invitait au mariage. Elle ne l'avait d'ailleurs jamais tenu dans ses mains, ordonnant systématiquement à ses domestiques de faire brûler toutes les missives n'étant pas envoyées par les familles Marchebois et Shei'Arcath. La jeune femme avait donc été mise au courant de l'union d'Esheban Ondeluire que très tardivement, sans pour autant apprendre le nom de l'heureuse élue. Qu'il s'agisse de Ravena n'était en vérité guère surprenant.

- Enfant, Ravena aimait à rêver de l'homme qu'elle allait épouser plus tard. Elle me disait qu'elle serait la plus belle, la plus heureuse, qu'elle épouserait l'homme le plus beau et le plus riche de Matroos et aurait une ribambelle d'enfants.

Elle omit bien sûr les circonstances qui avaient amené la petite fille à clamer de pareilles paroles. La vengeance. La jalousie. La colère. La frustration. Ajoutant, sans même se préoccuper de l'impact de ses paroles sur sa cousine, que jamais elle n'aurait droit de voir ses enfants, tant elle aurait honte d'elle.

- Esheban, votre proposition m'enchante, mais je n'ai aucun droit de parole sur mon mariage. Jamais père ne me laissera choisir l'homme que je veux épouser. Et que diront vos frères et vos cousins, en apprenant que vous m'avez vanté la vie qu'ils pourraient m'offrir s'ils m'épousaient ? Tous croient fermement à l'idée que je suis seule responsable de mon état, font-ils exception malgré les ragots qui circulent sur moi depuis de longues années ?
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 8:01

Un haussement de sourcil non camouflé indiqua à quel point Esheban se retrouvait surpris d’une telle nouvelle. Miobë et Ravena, cousines ? Si la situation délicate de l’épouse Shei’Arcath n’était pas ce qu’elle était, l’Ondeluire se serait sûrement permis de reporter la conversation vers ce point commun, allégeant soudainement l’ambiance de la pièce. Au contraire, il n’esquissa qu’un sourire attendri à l’évocation des rêves d’enfants de celle qui était maintenant son épouse.

"Je suis certain qu’elle sera ravie de vous revoir alors. Je la ferais prévenir, une fois que nous en aurons terminé."

Il posa son regard émeraude sur la jeune femme frêle et soumise qui se tenait devant lui et soupira. Une nouvelle fois. De quelques paroles, elle venait de balayer le seul espoir de l’aider et de la sortir de son cas qu’il avait trouvé.

"Vous le dites vous-même, ce sont des ragots. Vous connaissez les Ondeluire, et vous savez à quel point nous aimons avoir la preuve de ce que l’on nous avance."

Attrapant la tasse de thé qu’il s’était servi précédemment, il en but une gorgée, grignotant dans la foulée un biscuit auquel il n’avait pu résister. Ses pensées ne cessaient de s’emmêler tandis qu’il chercha une dernière idée, un dernier espoir de pouvoir aider son amie. Elle voulait se débrouiller seule. Soit. Mais lui ne la laissera pas ainsi. Et il était certain qu’elle l’en remercierait une fois qu’elle aurait retrouvé un vie normale.

"Je vous fais une dernière proposition Miobë. Écoutez et réfléchissez y. J’irais parler à votre père. Vous savez comme moi que les Marchebois et les Ondeluire ont de très bonnes relations. Je peux tout à fait négocier afin qu’un mariage soit conclu entre vous et l’un de mes cousins ou frères. Vous êtes belle, jeune et intelligente. Et croyez-moi, liez à un homme aimant, vous ne tarderez pas à avoir un enfant. Encore faut-il le trouver, surtout après le divorce et l’humiliation que vous allez subir. Je vous propose une voie de secours. Acceptez. Il faut bien plus que quelques rumeurs à un Ondeluire pour se permettre d’y croire et juger une femme comme vous."

Le regard brillant d’espoir de pouvoir la convaincre de l’aider, il s’approcha d’elle et lui saisit les mains. Tendrement, il les baisa et darda son regard dans celui de la jeune femme. Si elle refusez, alors il rendrait les armes, se contentant de la soutenir moralement et de l’encourager dans les épreuves à venir. Si elle acceptait, alors il était sûr de lui promettre un mariage aussi fastueux que son premier, ainsi qu’une vie paisible et sûre à Errande.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 8:12

Miobë, dont le cœur s'emballa, lança un regard interrogateur à son ami. D'où lui venait donc une telle confiance en l'avenir ? Quelles étranges raisons pouvaient bien le pousser à prendre de tels risques pour sauver l'honneur d'une femme qui ne partage ni sa vie, ni son sang, ni même son toit, si ce n'est peut-être un intérêt bien plus personnel que l'amour d'une vie innocente ? Car il n'était plus seulement question d'un enfant, mais bien de deux existences. Celle de l'un de ses frères, tout d'abord, puis ensuite de la sienne, qui jusque là n'avait pas été à la hauteur de toutes ses attentes.

- Et si c'était vrai ? Et si Déolin n'y était pour rien dans toute cette histoire ?

Le visage si paisible, le regard si droit, si vif un instant plus tôt d'Esheban, était devenu étrangement animé et pétillant. C'était un homme plein d'espoirs et de rêves d'avenir. Il était, depuis la disparition de Jack Belfort, son seul et unique rempart contre la violence du dehors, contre le sécheresse des coups sur sa peau et l'acidité des mots de son époux. Jamais elle n'aurait le courage de lui faire le moindre mal, pas même s'il se trouvait dans la faute. Serrant ses propres mains à l'intérieur de celles d'Esheban, elle ajouta, la gorge serrée et le remord au bord des lèvres :

- Esheban, êtes-vous vraiment conscient de ce que vous me demandez ? Prendriez-vous le risque de ...

Elle fut interrompue par un mouvement, au travers de la fenêtre. Dans le jardin qui faisait face à la Demeure, plusieurs hommes se promenaient en compagnie de leurs épouses, enfants et amis. Certains, seuls, se chamaillaient tandis que d'autres parlaient entre eux avec tant de droiture qu'il était aisé de les savoir Miliciens ou eux-mêmes Marchands. Miobë n'eut aucune difficulté à repérer ceux qui seraient ses prétendants si Esheban parvenait à la convaincre de le laisser l'aider.

- Vous savez, convaincre mon père ne sera pas chose aisée. Le contrat qui lie les Marchebois aux Shei'Arcath est de trop grande importance et ne peut être rompu par le seul prétexte que mon époux perd patience.

Avalant sa salive non sans difficulté, elle ajouta sur le ton de la rigolade :

- Les choses auraient été tellement plus simples si j'avais été un homme, et non une femme. Vous, vous n'avez pas à vous soucier de grand chose si ce n'est de vos négociations.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 11:36

L'espoir qui s'enflammait dans l'âme d'Esheban mourut presque aussitôt. Elle ne pouvait vivre, survivre si celle à qui elle était destinée n'y croyait pas. Ou même un peu. Et Miobë était tout sauf convaincue que son ami pouvait l'aider. Elle tentait de croire elle-même en sa propre culpabilité, s'affligeant la douloureuse souffrance d'évoquer l'innocence de son époux. Etait-elle idiote pour oser dire une telle chose ? Ou était-elle trop naïve et soumise pour tenter ne serait-ce que de croire que quelqu'un pouvait vraiment la sortir de là ? L'évocation du chef Marchebois ne fut qu'un détail pour l'errandais. Il avait déjà eu affaire à lui, et s'il était difficile en négociation, l'Ondeluire pouvait se montrer encore plus têtu. Surtout lorsque l'avenir et la vie d'un proche était en jeu.

« J'ai déjà vu ma sœur partir pour les Shei'Arcath et souffrir d'un époux méprisant. Elle lui a donné deux enfants dont il fera ce qu'il souhaitera, les lui enlèvera pour les forger à son image. Je l'ai perdu. Et quand je la retrouverai, ce sera détruite par un mari détestable. »

Il braqua sur la jeune femme un regard émeraude où flottait une aura grisonnante de colère. Il savait de quoi il parlait. Il connaissait les Shei'Arcath. S'il mettait tant d'ardeur à vouloir l'aider, ce n'était pas pour rien. Ce n'était pas simplement le souhait d'un ami trop possessif. Seulement le vœu d'un homme inquiet qui avait déjà vu les ravages que faisaient les hommes de cette famille.

« Je ne veux pas que cela vous arrive Miobë. Je n'ai rien pu faire pour ma sœur. Vous, je peux encore vous aider. Votre père est peut-être dur en affaire, mais je peux lui proposer bien plus que ce que les Shei'Arcath lui donnent déjà si c'est là que réside le problème. »

Il soupira longuement, s'approchant de la fenêtre pour observer les jardins où se promenaient différentes personnes. Il aperçu son frère cadet, Shizbën, revenu sur le domaine pour quelques jours durant sa permission. Un milicien honnête et loyal, ressemblant comme deux gouttes d'eau à son aîné. Un homme pugnace mais qui était prêt à n'importe quoi pour ce qu'il aime. Sa famille, son travail, sa passion. Il ne lui manquait qu'une épouse à chérir tendrement. Le suivant du regard un moment alors qu'il discutait avec Selenia, Esheban finit par se détourner et reposa un regard inquiet sur Miobë.

« Je peux vous aider Miobë, rien n'est insurmontable pour un Ondeluire. Un mot de vous et il sera tout mis en œuvre pour vous sauver. Encore faut-il que vous en ayez vraiment envie. Et c'est, je crois, ce qui semble vous bloquer. Alors, je vous poserai une dernière question. Voulez-vous vraiment vous en sortir ? »

Son regard brillant était pesant de franchise et d'interrogation. Il ne voulait qu'une réponse sincère de sa part. Si elle acceptait son aide, alors elle n'aurait plus rien à faire si ce n'est attendre un nouveau mariage et un avenir radieux et confortable.
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 12:34

Aux interrogations d’Esheban, Miobë baissa la tête, plutôt par un sentiment de confusion que de honte et ne répondit rien. De longues minutes s’écoulèrent ainsi sans qu’aucun n’ose reprendre la parole. Piégée, décontenancée, la jeune femme fit un effort surhumain pour regarder son ami. Il n’essayait même pas de lui dissimuler ses doutes et ses inquiétudes, et cela la mettait d’autant plus mal à l’aise. Que lui réservait l’avenir qu’il lui promettait ? Quelle vie allait-elle mener aux côtés de son frère, si à tout hasard Sajhak se montrait compréhensif et généreux avec son invité ? Y aurait-il vraiment des enfants, comme semblait le croire Esheban, qui justifiait son état par la violence et l’avanie dont elle était victime chaque jour aux côtés de son époux ? Elle n’osait le croire et pourtant, elle était pleine d’espoirs.

- Oui...oui bien sûr...murmura-t-elle, tremblante.

Se levant, elle attrapa les mains de son hôte et les baisa avec tendresse.

- D’accord, qu’il en soit ainsi. Faites donc ce qui sera nécessaire auprès de mon père, Esheban. Je vous en prie.

Ensuite, elle expliqua rapidement à son ami que son père n’était pas un homme facile, qu’il était entêté, sévère et particulièrement difficile à convaincre lorsque les négociations n’étaient pas à son avantage ou risquait de mettre en péril une relation établie depuis plusieurs dizaines d’années déjà. Elle ajouta que sa mère, plus compréhensive et soucieuse du bonheur de son enfant, n’aurait très certainement pas son mot à dire mais ne manquera pas une occasion de convaincre Sajhak de l’importance de sa décision. Quant à ses frères, bien qu’aimants, ils avaient été depuis longtemps conditionnés pour accepter le malheur de leurs soeurs et celui de leurs épouses.

- Je ne veux pas que vous mettiez en péril votre amitié avec mon père pour moi, d’accord ? Si jamais les choses tournent mal, mettez fin à vos négociations et repartez la tête haute. Je m’en voudrai toute ma vie si cette histoire avait la moindre incidence sur votre commerce.

Miobë se sentit très lasse et ferma les yeux. En dépit de sa terreur du futur, tout valait mieux que les heures d'angoisse qu'elle avait vécu aux côtés de son époux. Tout valait mieux que cet amour sans faille qu'elle lui avait offert, malgré qu'il n'ait pour elle aucun sentiment. D'une façon ou d'une autre, elle réussirait à surmonter les obstacles qui la paralysaient.

- Je suis terrorisée. Mais je vous fais confiance.

Portant son regard sur Shiben, qui traversait à nouveau le petit jardin, elle ajouta :

- Je lui fais confiance.
Esheban Ondeluire
Marchand

On m'appelle Esheban Ondeluire


Infos Personnage
RANG: Chef de la famille Ondeluire - Admin
VILLE & APPARTENANCE : Errande
MON AGE : 32 ans
Féminin
MESSAGES : 290
AGE : 30
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Harrods
Joyaux : 949
http://www.ile-joyaux.com/t1329-esheban-ondeluire
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 13:03

Si Esheban avait prié corps et âme durant toute la durée de leur entretien pour que Miobë accepte enfin son offre, il plongea malgré tout dans une surprise sans nom quand elle formula le souhait qu'il l'aide. Il s'était attendu à ce que la jeune femme reste sur ses positions, préférant subir un destin qui avait été choisi pour elle, plutôt que d'oser enfin affronter une réalité effrayante. Effrayante mais qui lui assurait une vie meilleure et bienfaitrice. Alors, l'observant baiser ses mains comme une pauvre enfant perdue remerciant Vama, il lui sourit chaleureusement en l'écoutant.

« J'enverrai dès demain une lettre à votre père le priant de me recevoir. Je me rendrai ensuite à Midel-Heim pour plaider votre cause directement. »

Glissant ses doigts par-dessus ceux de la jeune femme, il déposa ses lèvres à son tour, tentant de lui rendre une certaine assurance et lui montrant une amitié sans faille. Hochant la tête en signe de compréhension lorsqu'elle le pria de faire attention avec son père, il la rassura d'un sourire et se détourna un instant pour sonner une petite cloche en argent.

« Nos familles se connaissent depuis bien longtemps. Je doute qu'une discussion comme celle que j'entends avoir avec votre père ne ruine des années de commerce et d'amitié. Et je suis certain qu'il entendra raison. Aucun père ne souhaiterait la plus profonde humiliation de sa fille ainsi que son malheur. »

Un nouveau sourire, et il l'attira vers lui pour l'étreindre tendrement. Miobë était une jeune femme si douce et pleine de qualité. Une amie parfaite, bien qu'aux tendances à disparaître assez désagréables. Mais elle n'en restait pas moins une âme pleine de bonté et qui ne pensait qu'au bien de ceux qu'elle aimait. Suivant son regard, Esheban aperçu son frère cadet dans le petit jardin et laissa une ombre de sourire en coin étirer ses lèvres. Un homme parfait pour elle.

« Un Ondeluire ne trahit jamais une confiance donnée. »

S'écartant d'elle, il baisa une dernière fois ses mains avant de porter son regard émeraude sur la porte qui venait de s'entrouvrir. Merrila, la domestique personnelle de Ravena entra discrètement et salua l'invitée. Se tournant vers elle, Esheban n'eut besoin que d'un regard pour que ses ordres soient compris.

« En attendant que je parle à votre père, vous resterez un peu à Errande. L'air de la montagne fait des merveilles et je suis certain que cela vous détendra. Ne pensez plus à vos soucis et profitez donc simplement de mon invitation. Merrila va vous conduire dans les appartements qui vous seront alloués tout le temps que vous souhaiterez rester. »

Le ton d'Esheban, sans être sévère ou trop autoritaire, n'appelait pourtant à aucun refus ou quelconques répliques. Le visage avenant et son regard brillant, il remercia la domestique d'un hochement de tête et suivit les deux femmes jusqu'au pas de la porte. Lorsqu'elles s'éloignèrent enfin toutes les deux, l'errandais ajouta avec un large sourire à l'intention de Miobë :

« Souriez et profitez. C'est un ordre. »
Miobë Marchebois
Marchand

On m'appelle Miobë Marchebois


Infos Personnage
RANG: (joueurs que votre personnage à renconter en RP)
VILLE & APPARTENANCE : Gernie
MON AGE : 24 ans
Féminin
MESSAGES : 352
AGE : 31
INSCRIT LE : 27/01/2013
PSEUDO HABITUEL : Mowiel Solverre
Joyaux : 187
http://www.ile-joyaux.com/t2388-journal-de-bord-de-miobe-shei-arcath http://www.ile-joyaux.com/t1330-miobe-shei-arcath#35147
Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   - Mer 27 Aoû 2014 - 14:24

Miobë répondit à son sourire. Désormais, elle n’était plus seule.

Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis son divorce avec Déolin Shei’Arcath. La solitude lui pesait plus que de coutume et elle regretta alors de s’être laissée aller dans cette nonchalance qui lui avait tant plu au début. Elle avait entendu quelque part, elle ne sait plus où exactement, ni quand, que l’apaisement ne pouvait naître que de la solitude et de la méditation. Sur le coup, cette analyse lui avait paru d’une grande intelligence et d’une extrême justesse au vue de sa situation avec la famille Shei’Arcath. Mais maintenant, alors qu’elle était sur le point de mourir de chagrin et désœuvrement, être aux côtés de son ami Esheban était tel un cadeau du ciel. Finalement, elle en conclut que celui qui lui avait un jour dit tout ça n’était qu’un pauvre idiot et qu’elle était un autre de l’avoir cru.

Sans protester, Miobë se laissa conduire jusqu'à la chambre à coucher, qu'elle allait occuper tout le temps nécessaire aux démarches d'Esheban. C'était une belle pièce donnant sur le jardin, un vaste lit trônait à un bout de la chambre, tandis qu'une salle d'eau attenante laissait les effluves de ses savons embaumer les draps et les tapis. Saluant les domestiques qui lui avaient apportés ses valises, Miobë se saisit de l'une d'elle et l'ouvrit précautionneusement, avant d'en sortir une splendide poupée.

- Ravena sera très heureuse que je la lui rende, chuchota-t-elle pour elle-même, impatiente à l'idée de revoir sa cousine. Tant d'années se sont écoulées sans qu'on nous permette de nous voir.

On m'appelle Contenu sponsorisé

Posté dans Re: L'avenir n'appartient pas aux femmes   -

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum