Nyallë Tcha'Bakkt

Tcha'Bakkt Nyallë née le quatre Malgak à quatorze heures, à Ofägar.

Extrait de l'acte de naissance.

  Lorsque Galycia appris la nouvelle de sa maternité elle dut quitter son travail de vendeuse d'étoffe, et Alkyr qui ne travaillait pas à cette époque dû en trouver un rapidement s'il voulait continuer ses recherches et faire vivre sa petite famille.
Les recherches d'Alkyr portaient sur l'alchimie et surtout la médecine à l'aide de l'alchimie, il avait un petit bureau dans les bas-fonds d'Ofägar qui lui permettait de faire ses expériences. Mais depuis qu'il avait trouvé un emploi dans le commerce il avait de moins en moins de temps pour étudier.

  A l'âge de douze ans Nyallë était déjà une très belle fille et faisait plus grande que son âge, les garçons et même certains hommes à l'esprit mal placé la regardaient et les jeunes filles l'enviaient de ce physique si avantageux. Sa mère s'inquiétait souvent de sa précocité physique et lui interdisait régulièrement de sortir ou lui demandait de se couvrir plus que nécessaire, son père lui quand il n'était pas au travail il était dans son bureaux à faire ses expériences. Alkyr parlait peu de ses recherches et détournait toujours la conversation quand on abordait le sujet, il était d'un naturel stresser et prudent, trop prudent.

  Nyallë avait quinze le jour ou deux hommes frappèrent à la porte, elle était seule car sa mère était partie faire ses emplettes pour le dîner, ils étaient très grands habillés de noirs mais leurs visage étaient à découvert. L'un devait avoir dans les trente ans, son visage trahissait sa méchanceté et sa dureté une cicatrice lui barrait la figure. Le second était plus jeune la vingtaine surement, un visage d'ange et des yeux d'or, il était carré et imposant, un rictus dur se dessinait sur son visage.

-Bonjour petite, est-ce que ton papa est là ? Mon collègue et moi aimerions discuter avec lui.

C’était le plus vieux des deux qui c’était exprimer sa voix était rêche.
Nyallë les regardait et ne sut quoi répondre, elle avait peur et était impressionnée. Leur dire la vérité ou mentir ?

-N..Non il n’est pas là désoler…

Elle tenta de refermer la porte mais l’homme mit sa grosse main et d’un coup puissant repoussa la porte en écorchant la main de la jeune fille.

-Et tu ne serais pas où il est ?

La situation devenait critique sa mère ne revenait pas et son père, bon lui n’en parlons même pas il était la cause de ce problème et il devait être en train de travailler tranquillement sans se douter de rien. Nyallë prit une grande inspiration et dit d’une voix qu’elle espérait assurée :

-Vous êtes qui d’abords ?!

-Cela ne te regarde pas ma petite nous on veut juste savoir où est ton paternel et mon petit doigt me dit que tu sais où il se cache, n’est-ce pas ?

-Mon père ne se cache pas, et votre petit doigt il ne vous dit rien du tout puisque c’est un doigt !

L’homme émit un rire venu du plus profond de ses poumons.

-C’est bien la fille de son père bon si tu ne veux rien me dire tant pis je trouverais bien quelqu’un d’autre pour m’informer.

Il se détourna et fit signe à son coéquipier de le suivre.

  Les mois passèrent et aucun hommes ne revint à sa porte Nyallë oublia cette mésaventure et continua sa vie de jeune fille, sa mère reprit un travail et son père s’absentait de plus en plus fréquemment et de plus en plus longtemps parfois des jours entiers sans le voir revenir à la maison. Les seul fois où il réapparaissait c’était pour changer de vêtement reprendre des forces et se laver, il parlait souvent de transmutation, de cercle, d’une grande avancée dans tous les domaines comme la médecine et la science. Nyallë n’y comprenait rien et cela lui importait peu car pour elle l’alchimie était une forme de magie qui n’existait pas et que son père était tout simplement fou !

  Mais un soir alors que Alkyr leurs avait promis de revenir à la maison il ne vint pas, Galycia excédée donna l’adresse du bureau de son mari et envoya sa fille le chercher. Le soir tombait et le temps c’était rafraichit, Nyallë portait un robe légère comme à son habitude elle marmonnait des paroles incompréhensible au sujet de son père et de ses absence répétées. Elle se trompa souvent de rue mais au bout d’une bonne heure de marche et de recherche elle trouva le bâtiment en question : c’était une vieille bâtisse à moitié effondré qui n’avait pas été habité depuis belle lurette à première vue. Nyallë frappa à la porte, elle frappa plusieurs fois et appela son père…aucune réponse. Elle empoigna la cordelette qui servait de poignée et tira voilement dessus.

-Bon maintenant sa suffit tu nous avais pro…

Elle ne parvint pas à finir sa phrase, sous ses yeux un spectacle horrible venait de se jouer,  malgré la pénombre de l’endroit elle parvint à distinguer très nettement cette chose. Cette chose qui était placée au milieu d’un cercle, cette chose qui n’avait plus rien d’humains si elle en avait était un. A côté de cette chose se trouvait un corps ensanglanté, celui de son père, malgré la peur qui lui nouait le ventre elle bondit à l’intérieur de la pièce.

-Papa ! Papa !

Elle secouait de toutes ses forces le cadavre de cet être cher. Une dague lui avait été enfoncée dans le crâne et laissait un filet pourpre lui couler le long du visage.

- Non, non, non ce n’est pas possible qu’est-ce que tu as faits.

  A dix-sept ans désormais Nyallë ne put jamais effacer cette image de sa mémoire tant de cruauté et d’horreur ça ne s’oublie pas. Les veilleurs pourpres ont classés cela comme un suicide, mais pour la jeune fille c’était un meurtre et les hommes en noirs y étaient certainement pour quelque chose !

   « Après avoir tenté une expérience interdite sur un être humain le prénommé Tcha’Bakkt Alkyr se serait donné la mort à l’aide d’une arme blanche, une dague qu’il se serait assener dans le crâne »
                          Conclusion de l’enquêteur